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Uncheikh[1] ousheikh (/ʃɛjk/[2] ; enarabe :شيخ,šayḫ,/ʃajx/[3], pl.šuyūḫ, « maître, vieillard, sage ») est, dans lasociété musulmane, un terme de respect pour unchef tribal ou un homme distingué par ses connaissances scientifiques ou religieuses enislam. Une femme qui joue un tel rôle, ainsi que la fille ou l'épouse d'un cheikh est appelée « cheikha » (arabe :شيخة).
Le titre de cheikh, dont le sens générique est « vieillard, ancien, docteur, maître, directeur, guide dans la vie spirituelle », a été porté par les chefs destribus arabes préislamiques avec celui de seigneur, et on le donnait àAbou Bakr en même temps que le titre decalife (le plus ancien ou le premier des califes). C'est un qualificatif respectable aussi bien dans le spirituel que dans le temporel, dans la vie mystique oumonacale que dans l'existence sociale.
Ce titre désigne également un chef de tribu bédouine dans la péninsule arabique, l'entité politique correspondante étant le cheikhat (sur le modèle desultan/sultanat). Lemonarque duKoweït portait le titre de cheikh jusqu'à l'indépendance en1961, il fut ensuite qualifié d'émir.
Dans legolfe Persique, c'est une formule de politesse pour les personnes d'influence, s'ils sont directeurs, riches propriétaires voire hommes d'affaires, ou même membres du gouvernement.
En outre, c'était le terme employé en Occident pour désigner les chefs de la dynastie régnante d'Al-Sabah duKoweït, mais le titre monarchique était en faithākim (« gouvernant » enarabe) jusqu'au, date où leKoweït a adhéré à laLigue arabe, et le titre d'émir a été adopté, de même auBahreïn et auQatar. Ce terme est employé par chaque membre masculin de toutes maisons royales du Golfe.
AuYémen, le cheikh est un chef tribal choisi parconsensus des chefs de famille ; son pouvoir n'est ni permanent, ni héréditaire[4]. Sous leroyaume du Yémen, il était issu d'une famille aristocratique. La confédération de tribus est dirigée par le cheikh des cheikhs. L'individu est lié à sa tribu par des liens d'allégeance. Sa vie et sa propriété sont protégés, mais en cas de meurtre, même accidentel ou si des membres de la tribu subit un préjudice, toute la tribu doit le défendre ou le venger. Les chefs de tribu choisissent également l'imam du Yémen parmi des membres de la même famille, qui doivent tisser des liens au préalable[5].
Dans le califat ottoman, celui qui occupe le premier rang dans l'ordre spirituel est qualifié decheikh-el-islam les prédicateurs des mosquées sont deschioukh ou, plus spécialement, deswaïz oumechioukh-el-koursi (chioukh de la chaise) on les nomme ainsi pour les distinguer des chefs desconfréries, qu'on désigne par l'appellation deniechioukh-es-zaouïa.
Dans l'histoire du peuple kurde, le cheikh peut être un chef tribal, une personne respectable par son âge ou, plus spécifiquement, le maître d'uneconfrérie soufie, également appelépir[6].
AuMont-Liban et enSyrie, jusqu'à l'invasion ottomane en 1516, le titre avait la même connotation princière et royale que dans la péninsule arabique, puisqu'il représentait un dirigeant ou un chef de tribu indigène autonomesui iuris[7]. Certaines familles notables et anciennes détiennent le titre de cheikhsui iuris. AuLiban, ces vieilles familles, majoritairementmaronites et très influentes, reçurent la confirmation de ce titre traditionnel et transmissible héréditairement, comme la familleEl-Khazen (depuis 1545) et la famille Hubaysh duKesrouan, entre autres. Dès la mise en place de la domination ottomane auMachrek et la mise en œuvre du systèmeIltizam, le titre a acquis une connotation de noblesse davantage que de souveraineté, car décerné par une autorité supérieure et souvent à de simples mais puissants collecteurs d'impôts pour l'Empire, lesmültezims.
En Afrique du Nord les fonctionnaires chargés de l'administration des tribus s'appelaientchioukh, et les directeurs des confréries religieuseschioukfi-et-lrouq (directeurs spirituels). Pendant la colonisation, il désignait l'agent indigène placé à la tête d'undouar et plus tard ces dénominations ont été conservées.
Dans le Maghreb, lestolba, chefs deszaouïa, sont appeléschioukh-ez-zaouïa et, par extension, tous les maîtres éducateurs ou initiateurs sont désignés, par leurs élèves ou adeptes, par le titre dechioukh-et-terbia.
En Tunisie, un cheikh (cheikh tourab) s'occupait de lamechykha, qui était la plus petite division administrative de la Tunisie du règnebeylical jusqu'après l'indépendance. Lesmechykha sont remplacés plus tard par des plus petits secteurs :imada. Ce poste est l'équivalent de l'actuelomda (عمدة).
Le titre de cheikh a été également employé dans certaines régions à majorité musulmane de l'Afrique, comme enÉthiopie impériale par les dirigeants musulmans héréditaires deBela Shangul, et par certains notables musulmans duWollo, duTigré et de l'Érythrée.
Le titre de cheikh est utilisé au Maghreb, surtout auMaroc (à côté des motsmaallem,rai's) pour désigner le chanteur d'un groupe de troubadour arabe ou berbère.
EnAlgérie, le titre féminincheikha a été donné àCheikha Remitti (1923-2006), chanteuse emblématique duraï.
Les descendants du cheikh originaire duNedjMohammed ben Abdelwahhab, fondateur de l'Islam wahabbite au XVIIIe siècle (toujours religion dominante en Arabie Saoudite), portent le nomAl ach-Cheikh ouAl ash-Shaykh, qui veut dire enarabe « famille du Cheikh » ou « famille du sage ».
Shaikh signifie l'ascendance arabe enAsie du Sud. Shaikh est une communauté multiethnique enAsie du Sud, que l'on trouve en particulier auPakistan et auBangladesh, et également enInde.