Quatrième agglomération du département derrièrePoitiers,Châtellerault etLoudun, Chauvigny doit l'essentiel de sa renommée à son important patrimoine médiéval. Juchés sur un promontoire rocheux commandant les vallées de laVienne et du Talbat, pas moins de cinq châteaux forment un ensemble fortifié de premier plan, peu commun en Europe.
La vallée du Talbat forme avec la vallée de laVienne un éperon rocheux long de 350 mètres. Le paysage est caractérisé par des plaines vallonnées et boisées et par des vallées[2].
En 2006, 71 % de la superficie de la commune correspondait à des terres agricoles, 23 % à des forêts ou des milieux semi-naturels, 1 % aux rivières et lacs et 4 % à des zones artificialisées[3]. La présence de milieux naturels et semi-naturels riches et diversifiés sur le territoire communal permet d’offrir des conditions favorables à l’accueil de nombreuses espèces pour l'accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, déplacement, refuge). Forêts, landes, prairies et pelouses, cours d’eau et zones humides constituent ainsi des cœurs de biodiversité et/ou de véritables corridors biologiques
Le sol est composé pour 46 % de calcaires dans les plaines et les vallées et de Terres Fortes (Ce sont des sols composés d’argilo-calcaires moyennement profonds alternant avec des sols limoneux, riches en cailloux et blocs demeulières. Ces terres sont à tendance acide ethydromorphe. Ces sols sont communs dans toute cette région du sud dudépartement de la Vienne) pour 26 % et de Bornais (ce sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse) pour 25 %, sur les plateaux duseuil du Poitou[2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie desclimats de la France qui compte alors huit grands types de climats enmétropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie parMétéo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour lesprécipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,6 j
Avec lechangement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par laDirection générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Lastation météorologique deMétéo-France installée sur la commune et en service de 1949 à 2013 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records CHAUVIGNY-Mareu (86) -alt : 140 m46° 35′ 00″ N, 0° 42′ 18″ E Records établis sur la période du 01-01-1949 au 31-12-2013
La voie ferrée qui transportait les pierres extraites dans les carrières de la commune a cessé de fonctionner dans les années 1970. Pour les voyageurs, les réseauxTER Nouvelle-Aquitaine etTER Centre-Val de Loire possèdent toujours une ligne par autocar entrePoitiers etChâteauroux en passant par Chauvigny etLe Blanc.
Le réseau local possédait aussi une ligneChâtellerault-Chauvigny viaBonneuil-Matours construite en 1914 et une ligne Chauvigny-Bouresse viaMorthemer construite en 1922. Cette dernière est une des toutes dernières lignes construites durant l'entre-deux-guerres dans la région.
Au, Chauvigny est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle appartient à l'unité urbaine de Chauvigny[Note 4], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[13]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (53,7 %), forêts (21,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,2 %), zones urbanisées (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), eaux continentales[Note 6] (0,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment laVienne, le Servon, le Salvert. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1985, 1993, 1995, 1999 et 2010[19],[17]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais duplan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Vienne "médiane" - Section Chauvigny/Cenon-sur-Vienne », approuvé le et par le PPRI «Vienne Grand Poitiers Communauté Urbaine (GPCU) », prescrit le[20].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chauvigny.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[21]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines sur la commune[22]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[23]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1993, 2005, 2011, 2017 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[17].
Attestée sous la forme latiniséeDe Calviniaco 1004 - 1018.
Nom de type gallo-roman*Calviniacum composé du nom de personneCalvinius, variante deCalvinus, suivi du suffixe-acum comparable auxCauvigny,Chauvigné,Cauvignac,Chalvignac, etc.
Au sud de Chauvigny, la grotte de Jioux ayant servi d'abri pendant leMésolithique (12 000 environ à 6 000 ans avant notre ère) est un témoignage de l'occupation très ancienne des environs de Chauvigny.Pendant leNéolithique (de 5 000 à 2 000 ans avant notre ère), des humains ont vécu à l'emplacement de l'actuel donjon de Gouzon sur le plateau. Les restes d'un fossé, des trous de poteaux appartenant à de grands bâtiments ont été découverts par les archéologues. Des outils (grattoirs, burins...) et des restes de poteries y ont été aussi trouvés.
Les périodesprotohistoriques (1 000 à 50 avant notre ère) ont livré assez peu de vestiges sur la commune de Chauvigny. Cependant, la réalisation de la déviation contournant la ville par le sud a donné l'occasion aux archéologues de fouiller deux sites. Situés sur le plateau dominant la Vienne sur le versant ouest, le Peuron et les Essarts de Peuron ont livré les vestiges (trous de poteaux et de piquets, longs fossés) d'une occupation rurale datant dela Tène (de 500 à 20 avant notre ère).
À l'époque romaine, une agglomération se développe àSaint-Pierre-les-Églises, près du gué qui passe la Vienne. Elle est traversée par lavoie romaine qui allait de Poitiers à Bourges en direction de Lyon, capitale des Gaules.Plusieurs habitations ont été fouillées dans lesquelles se trouvaient de la vaisselle en terre cuite, des outils en fer et en bronze, des bijoux, et d'autres objets destinés à la vie quotidienne (clefs, décors...). Ces maisons abandonnées vers leIVe siècle ont été, pour certaines, recouvertes par un cimetière médiéval (XIIe-XIIIe siècles).
Chauvigny joue très tôt un rôle important à cause de sa situation sur un éperon rocheux dominant la Vienne.
Peu après l'an 1000, lesévêques de Poitiers de lafamille des Isembert, succédant à une famille portant le nom de Chauvigny, deviennent seigneurs de Chauvigny, puis barons à partir duXIVe siècle. AuxXe et XIe siècles, ils y élèvent un château. Le premier évêque de Poitiers seigneur de Chauvigny estIsembert Ier (mort en 1047), sans doute membre de la famille de Chauvigny dont il avait hérité la seigneurie. Après lui se sont succédé plusieurs évêques jusqu'en 1789. L’évêché de Poitiers est propriétaire de la grande forêt de Mareuil, d’une superficie de 1 215 arpents (415 hectares), qui lui permet par les revenus des coupes ordinaires et extraordinaires de réparer les bâtiments ecclésiastiques souvent en mauvais état. Par ailleurs, la forêt, grâce auxdroits d’usage accordés aux habitants, leur permet de se fournir en bois de construction et de faire paître leurs bestiaux[29].
AndréIer est l'un des descendants des Chauvigny mentionnés dans les textes duXIe et XIIe siècles. Prince deDéols etseigneur de Châteauroux par son mariage (vers 1189) avec la pupille et filleule du roiRichard d'Angleterre,Denyse de Châteauroux, il s'est illustré au cours de latroisième croisade (en 1190). Son courage lui a valu le surnom de « Preux des Preux ». Un récit légendaire témoigne de ses exploits : un jour que les musulmans cherchaient à forcer un passage entre deux montagnes, André se précipita sur eux des hauteurs « et rasa tout ce qui se trouvait sur son chemin et mit en fuite l'ennemi jusqu'à ce que le passage fût délivré ». Au cours de ce combat retentit pour la première fois le cri de guerre : « Chauvigny, chevaliers pleuvent » qui est resté la devise des descendants d'AndréIer.
En1562, leshuguenots occupent Chauvigny, puis sont chassés par les troupes royales. Ils reviennent en1569 avec l’amiral de Coligny à leur tête avant labataille de Moncontour. Le château, la ville et l'église Saint-Pierre sont pillés et incendiés.
Durant la Fronde, en1652,Charles Chasteigner, marquis deLa Roche-Posay, occupe la ville et le château et leur fait subir pillages et incendies. La même année, il est délogé par leduc de Roannes, gouverneur du Poitou.
Depuis l'Ordonnance des Eaux et Forêts de 1669, la forêt ecclésiastique de Mareuil est administrée sous le contrôle de laMaîtrise de Poitiers. La restriction des droits d’usage imposés par les autorités royales et ecclésiastiques contraint les riverains, pour qui la forêt est une indispensable ressource nourricière, vers la délinquance, ceci conduisant à la veille de la Révolution à une forêt en mauvais état et notamment « très dépeuplée »[29].
En1708, tout n'étant que ruines, le Parlement décharge les évêques-barons de l'obligation d'entretien.
À laRévolution, les ruines sont devenues « carrière publique », les habitants aggravent les dégâts en arrachant les pierres intéressantes.
La forêt ecclésiastique de Mareuil n’est pas aliénée avec lesbiens nationaux et devient, par la loi du 2 novembre 1789, uneforêt domaniale gérée par une Conservation des eaux et Forêts[29].
En 1826, Jean Bozier crée une fabrique de poterie d'argile commune et, à la fin du siècle, son petit-fils, GastonDeshoulières, qui fut vice-président de la Chambre de Commerce de la Vienne, y développe la production de poterie vernissée et defaïence stannifère.
Un nouvelarbre de la liberté est planté en 1919, pour célébrer la victoire de la République et du Droit (notamment du droit des peuples) lors de laPremière Guerre mondiale. Il est arraché peu de temps après[32].
Durant laSeconde Guerre mondiale, la section locale de lalégion française des combattants (association unique d’anciens combattantsvichyssoise) est la deuxième plus importante de la Vienne, avec 207 adhérents[33]. Dans la nuit du 23 au 24 août 1944, lesFFI font sauter le pont de la route nationale sur la voie ferrée, dans la montée vers Poitiers[34], puis celui de la route nationale sur la Vienne dans l’après-midi du 25 août. Une colonne de laWehrmacht en retraite franchit la rivière sur des bateaux de caoutchouc et le pont de chemin de fer[35] : elle commet des exactions du 26 au 28 août[36]. Elle est néanmoins obligée de passer beaucoup de temps à l’arrêt dans la montée, ce qui en fait une cible facile vue du ciel, bientôt mitraillée par une escadrille de chasseurs alliés en patrouille à la recherche d’objectifs d’opportunité le 27 août : plusieurs véhicules allemands sont incendiés et perdus[37]. En1945, pour fêter laLibération et le retour de la République, un nouvel arbre de la liberté est planté dans le jardin public en bordure de Vienne[32]. Enfin, en 1948, unséquoia est planté lui aussi comme arbre de la liberté, pour le centenaire de la révolution de 1848[38].
Les communes avoisinantes ne sont pas exemptes de ce mouvement : Pouzioux plante elle aussi un arbre de la liberté dès 1944[39]. Cette commune est rattachée à Chauvigny en 1973[40].
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Les réformes successives deLa Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[46].
En 2022, la commune comptait 7 037 habitants[Note 11], en évolution de −0,23 % par rapport à 2016 (Vienne : +0,6 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 49 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour larégion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
L'agriculture du Chauvinois vit sa mutation depuis une vingtaine d'années : de zone d’élevage et de production laitière à la culture céréalière et oléagineuse (blé, orge, colza, tournesol, maïs), avec une très forte restructuration des exploitations où l’on dénombre une surface moyenne élevée (150/200 hectares). Unecoopérative importante, Terre de Vienne, a installé ses silos à Chauvigny, et dans quelques communes limitrophes.
Ovins, porcins, bovins ;
Élevage de cailles ;
Élevage de chèvres, visite ;
Coopératives : agricoles, laitières et d'élevage ;
Abattoirs municipaux.
Selon la direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Foret de Poitou-Charentes (DRAAF)[53], il n'y a plus que 64 exploitations agricoles en 2010 contre 90 en 2000. Si le nombre de moyennes ou grandes exploitations s'est maintenu au cours de ces 10 années (43 en 2010 contre 45 en 2000), le nombre de petites exploitations a été divisé par deux : 45 fermes en 2000, 21 en 2010. Ces dernières sont surtout des exploitations individuelles.
50 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre pour les 3/4 de ces surfaces, mais aussi orge et maïs), 34 % pour les oléagineux (colza essentiellement et tournesol), 6 % pour le fourrage et 3 % reste en herbe[53].
La vigne, encore importante en 2000 (9 hectares répartis sur 33 exploitations) a complètement disparu en 2010.
8 exploitations en 2010 (contre 12 en 2000) abritent un petit élevage de bovins (757 têtes en 2010 contre 917 en 2000). 16 exploitations en 2010 (contre 32 en 2000) abritent un élevage d'ovins (1 182 têtes en 2010 contre 3 792 têtes en 2000). Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[54]. L'élevage de chèvres qui n'existait pas en 2000 concerne, en 2010, 4 fermes regroupant 1 351 têtes. C’est l'un des troupeaux importants de caprins du département de la Vienne (74 500 têtes en 2011), qui est le deuxième département pour l’élevage des chèvres derrière le département des Deux-Sèvres[54].
Chauvigny se caractérise par un tissu industriel relativement dense de PMI et de PME œuvrant dans des secteurs très divers.
Son passé industriel est intimement lié à l’exploitation minérale avec l’extraction de la pierre de Chauvigny, réputée pour ses qualités de dureté et de résistance aux intempéries, et la céramique introduite auXIXe siècle. Deux entreprises importantes sont présentes depuis de nombreuses années :Apilco[55] (plus vieille porcelainerie familiale de France, 124 employés) et Rocamat, spécialisée dans l’extraction et la taille de pierre (41 salariés)[56].
La pierre de Chauvigny est un calcaire oolithique qui date de l'ère secondaire, du Jurassique. Cette pierre présente toutes les qualités requises pour la construction des édifices. Par son type de dureté : tendre, demi-dure et dure, la pierre peut résister différemment à toutes les altérations atmosphériques.
Les Romains furent les premiers à l'employer. L'avenir de cette activité locale n'est pas compromis grâce à l'intérêt que lui portent les architectes pour sa diversité d'utilisation dans la décoration des édifices : cheminées, balcons, escaliers...
Le secteur du bâtiment et des travaux publics est fortement représenté et compte plusieurs centaines de salariés avec, en particulier, l’entreprise Boutillet, leader départemental avec 180 salariés[57].
Chauvigny accueille de plus en plus de nouvelles entreprises, dont des entreprises de haute technologie telle Mesure Contrôle Tridimensionnel (MCT), spécialisée dans la vérification en trois dimensions de pièces de série ou prototypes[58] , ou bien Almay (anciennement Formes et Outillages), spécialisée dans la création de moules et modèles (35 salariés)[59], enfin, Valdelec[60] , spécialisée dans la déconstruction des équipements électriques et électroniques en fin de vie (16 employés).
Les centres d’accueil pour entreprises, construits à partir de 1995 sous l’égide de la communauté de communes dans la zone industrielle de Peuron, au nombre de deux comportant chacun quatre espaces d’accueil, affichent actuellement complet.
La densité artisanale se situe au niveau de la moyenne régionale[réf. souhaitée].
En termes de services aux entreprises, Chauvigny possède un bon réseau d’agences bancaires, agences immobilières et une représentation de l’essentiel des professions juridiques et d’expertise comptable. Les professions de la santé ne sont pas toutes représentées, on ne compte pas d’établissement hospitalier en raison de la proximité de Poitiers et deMontmorillon.
Vue sur Chauvigny depuis les hauteurs de la cité médiévale.
Spectacle du château des Aigles : évolutions de faucons, aigles et vautours, condors (avril/septembre). Ce spectacle,Les Géants du Ciel, en 2013, a enregistré une de ses meilleures saisons estivales depuis 2007. 25 000 visiteurs ont été comptabilisés sur la période d’ouverture avril-septembre[61].
Visites guidées de la ville. Pêche, chasse. Hippisme, canoë-kayak, randonnées, aéro-club ; piscine ; tir à l'arc.
Camping. Auberge de jeunesse. Artisanat. Groupe folklorique. Centre culturel : Société de recherches archéologiques. Semaines d'animation liées à la nature ; visites guidées du 15 juin au 15 septembre. Office de tourisme.
L'église Notre-Dame est construite au début duXIe siècle par l'évêque de Poitiers,IsembertIer, seigneur de Chauvigny. Elle est placée sous le patronage du Saint-Sépulcre en référence au tombeau du Christ à Jérusalem. Vers 1020, elle est donnée aumonastère Saint-Cyprien de Poitiers ainsi que quelques terres environnantes afin que les moines puissent y établir un prieuré et un bourg libre de droit.
En 1823, à la suite d'une décision municipale, elle devient, en ville basse, la seule église paroissiale et prend alors son nom actuel d'église Notre-Dame.
La croisée du transept a conservé un décor roman qui puise son iconographie dans un répertoire ornemental très varié.
Près du chœur, deux chapiteaux remarquables représentent la tentation d'Adam et d'Ève et des griffons affrontés.
Lechevet de l'église Notre-Dame à abside et absidioles possède un décor sculpté plus sobre que celui de Saint-Pierre mais qui n'est pas de moindre qualité. Il est de style roman. Il présente des modillons sur la corniche et des colonnes aux chapiteaux intéressants.
L'église deSaint-Pierre-les-Églises est située à deux kilomètres de la ville, tout près de la Vienne. C'est une église de proportion modeste. Elle est située au cœur d'un cimetière d'origine mérovingienne dont il ne subsiste que quelques sarcophages. L'édifice est très ancien comme en témoigne le petit appareil qui a été utilisé pour sa construction. Celui-ci est en effet de tradition antique et a été réemployé. La voie romaine qui reliaitLemonum (Poitiers) àAvaricum (Bourges) et franchissait ici la Vienne àgué avait favorisé le développement d'une petite agglomération. Cette dernière a été abandonnée au cours du Haut Moyen Âge.
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1952[69].
sur le côté droit : le Bain de l'enfant Jésus après laNativité, le Combat entre l'archange saintMichel et la bête de l'Apocalypse.
Une étude aucarbone 14, réalisée récemment, permet de montrer que les fresques ont été peintes entre 780 et 980. Cette étude donne la possibilité de prouver que les fresques font partie des plus anciennes encore conservées en Europe occidentale pour l'époque médiévale[70]. L'ancienneté de la peinture avait déjà été suggérée par son analyse technique et stylistique : choix et traitement des scènes, forme archaïque de quelques lettres[71]. La nef et la voûte ont été repeintes en 1628. Cette date est mentionnée à deux endroits dans l'église.
L'état de ruine actuel du château résulte de sa vente commebien national pendant laRévolution, l'acquéreur ayant fait de cette forteresse une carrière de pierres.
Le château appartient, d'abord, à la famille poitevine de Beaumont, puis à celle de Gouzon, originaire duBourbonnais. Le château est ensuite acquis par l'évêque de Poitiers, Fort d'Aux auXIVe siècle.
Il abrite de nos jours un musée,l'Espace d'archéologie industrielle ouvert depuis 1991. Ce musée a pour vocation la mise en valeur et la présentation des industries en pays Chauvinois :
les activités liées au travail de la pierre de Chauvigny : carriers et tailleurs de pierre, du Néolithique auXXIe siècle ;
la production des énergies : moteur à vapeur de 1907, maquette d'une centrale thermonucléaire de 1990.
Il a reçu la visite de 9 100 personnes en 2003. La terrasse panoramique, accessible en ascenseur, permet une découverte exceptionnelle de la cité médiévale et de la vallée de la Vienne.
En remontant la rue Saint-Pierre, sur la gauche, il est possible de voir des vestiges du château de Montléon. Dans le pâté de maisons, on distingue çà et là des morceaux de murailles et de contreforts. Partagé, défiguré, le château de Montléon est le moins bien conservé des cinq châteaux de Chauvigny.
Encore occupé en 1372, le château semble avoir été abandonné dès le milieu duXVe siècle.
On y trouve aussi une salle sur les métiers, une collection d'objets archéologiques gallo-romains et médiévaux provenant des sites voisins et une exposition permanente de maquettes : Chauvigny, de l'ère néolithique à l'ère industrielle.
Située à Saint-Pierre-lès-Églises, elle est classée comme monument historique par arrêté du 8 janvier 1910, sous la référence PA00105416 de la Base Mérimée.
Elle est inscrite comme monument historique depuis 1986 pour la cour, le puits, les communs, la tour, le porche, l'élévation, la toiture et le bâtiment.
En périphérie sud de Chauvigny, cette zone est classée d’intérêt écologique faunistique et floristique. Elle concerne un plateau de calcaires jurassiques qui domine d’une quarantaine de mètres la rive droite de la vallée de la Vienne. Sur ces terres de "groies", c'est-à-dire des sols argilo-calcaires profonds et sains, le milieu naturel a été depuis longtemps exploité par l’homme. La zone se présente, aujourd’hui, comme un paysage agricole qui est formé d'une mosaïque de parcelles de faible surface et dévolues à des cultures variées : vignes extensives parsemées de quelques arbres, cultures céréalières, bosquets, cultures traditionnelles. Malgré le recul des cultures constatées sur la zone au cours des deux dernières décennies, le site a conservé l’essentiel des éléments remarquables, notamment ornithologiques, qui fondaient sa valeur biologique au début des années 1980.
Le plateau abrite une petite population nicheuse deBruant ortolan. C'est un oiseau en très forte raréfaction dans toute la France et en voie de disparition dans la région de Poitou-Charentes. Ce petit passereau migrateur a un ventre brun orangé surmonté d’un plastron et une tête gris verdâtre souligné de deux moustaches jaunes. Il affectionne les endroits chauds et secs, à végétation rare et clairsemée où il recherche sa nourriture, ponctués de piquets, de murets ou d’arbres isolés qui lui servent de poste de chant. L’espèce est présente en France uniquement dans la moitié sud et tout particulièrement en région méditerranéenne où il occupe avant tout les garrigues dégradées à genévrier, buis et romarin. En région Poitou-Charentes, leBruant ortolans s'installe, de préférence, dans les zones d’agriculture traditionnelle formées de la juxtaposition de cultures variées et, notamment, de petites parcelles de vignes familiales parsemées d’arbres fruitiers. Le déclin de la viticulture traditionnelle, la mécanisation et les épandages croissants de produits phytosanitaires ont fortement modifié l’habitat de cette espèce tout en réduisant, dans un même temps, drastiquement les proies disponibles. Ces deux phénomènes cumulés ont provoqué un effondrement de sa population. Elle ne dépasse plus guère, de nos jours, la centaine de couples en Poitou et en Charentes (dont plus des trois quarts dans le département de laVienne).
Dans un tel environnement marqué par l’agriculture, la flore ne présente qu’un intérêt très limité et elle est surtout représentée par les plantes qui aiment les sols remués, riches en azote et autres substances nutritives. Certaines parcelles de céréales d’hiver peuvent toutefois abriter, sur leurs marges, des éléments plus rares comme le Grand Miroir de Vénus, une espèce de la famille desCampanulacées. Il possède de magnifiquescorolles d’un bleu profond. Il est en très forte raréfaction partout en France avec l’intensification de l’agriculture.
À quelques kilomètres au sud de Chauvigny, le bois de Mazère est une zone d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Elle englobe un coteau boisé situé sur le rebord du plateau qui domine la rive droite de la vallée de la Vienne d’une quarantaine de mètres.
Le substratum sédimentaire est recouvert ici de "terre de groie", un sol argilo-calcaire peu profond formé sur les argiles issues de la décalcification des calcaires jurassiques durs sous-jacents. Ces sols et le climat régional caractérisé par un climat océanique tempéré, ont généré un boisement caractérisé par une chênaie mixte dominée par lechêne pubescent, mêlé d’alisiers et d’érables et de quelques pins sylvestres introduits par l’homme. Les arbustes sont représentés par letroène, laviorne lantane et lagarance qui occupent une place prépondérante.
Comme fréquemment dans les chênaies pubescentes, le peuplement arboré est troué de petites clairières qui contribuent à multiplier le linéaire de lisières internes et où se développent des pelouses sèches à l’aspect ras et peu productif mais d’un grand intérêt botanique. Ainsi, la flore rassemble un riche cortège de plantes thermophiles, parmi lesquelles un remarquable peuplement d’orchidées. Si certaines d’entre elles, comme lesophrys au curieux labelle imitant divers insectes, sont assez répandues dans la région, d’autres ont une répartition beaucoup plus limitée : c’est le cas de deux espèces du genreEpipactis : l’Epipactis à petites feuilles et l’Epipactis de Müller. Ces deux plantes sont très rares et disséminées dans l’ensemble de la région Poitou-Charentes, où elles bénéficient d’une protection officielle. Les ourlets chauds et secs du bois s’ornent également, au mois de juin, de la présence de plusieurs centaines de pieds decéphalanthères rouges, une magnifique orchidée aux corolles d’une rose profond qui voisine localement avec l’étonnant Limodore, une autre espèce d’orchidée, quasiment dépourvue de chlorophylle et vivant en saprophyte sur les racines de divers végétaux. Toutes ces espèces rares ou spectaculaires poussent ici en compagnie de nombreuses autres plantes thermophiles affectionnant les sols secs et les climats ensoleillés qui, bien que moins rares, contribuent néanmoins à constituer des lisières fleuries d’une grande diversité floristique et d’une grande qualité esthétique :lins,hélianthèmes,épiaires,germandrées,coronilles...
Sur la rive gauche de la Vienne, aux portes nord de Chauvigny, le Coteau du Trait est une zone d’intérêt écologique, faunistique et floristique. C’est un coteau boisé étroit mais long de plus de deux kilomètres, dont les pentes abruptes sont exposées au nord-est. Elles dominent d’une quarantaine de mètres les berges de la rivière. Le substrat de calcaires jurassiques y a permis le développement de sols argilo-calcaires plus ou mois profonds et plus ou moins riches en cailloux.
Cette variété de sols est à l'origine de la forte diversité du peuplement forestier. Une chênaie thermophile àchêne pubescent s'est développée en haut de coteau et en lisière. Elle cède, ensuite, à mi-pente, la place à une forêt fraîche de ravin qui a poussé sur un sol très pentu et riche en cailloux calcaires. Cette forêt est composée deTilleul à grandes feuilles etérables. Dans la zone d’influence de la Vienne, elle est remplacée par une forêt àAulne glutineux.
Chaque zone forestière du Coteau du Trait abrite ses propres plantes rares. Ainsi, sur les lisières de la chênaie pubescente, on trouve des pelouses linéaires (les ourlets). Elles ont particulièrement soumises à un ensoleillement intense et à une forte sécheresse estivale. Elles constituent, ainsi, lebiotope d’une riche flore thermophile qui accueille deuxorchidées très rares : l’Epipactis de Müller et, surtout, l’Epipactis rouge sombre. Cette orchidée est une espèce continentale très rare dans les plaines atlantiques. Le coteau du Trait est, d'ailleurs, actuellement l’unique station connue dans la région Poitou-Charentes. Plus bas sur la pente, dans une ambiance micro climatique fraîche et humide, on peut observer, au début du printemps, les fleurs bleues de laScille à deux feuilles. C'est uneLiliacée bulbeuse qui trouve sur les rives de la Vienne, la limite occidentale de son implantation en France. C’est à ce niveau également que pousse leTilleul à grandes feuilles. C'est une essence typique des forêts d’éboulis de la moitié est de la France qui devient très localisée dans les plaines atlantiques. Quant à l’aulnaie des rives de la Vienne, elle se singularise par la nette tonalité montagnarde de sa flore qui comprend des plantes telles que laJulienne des dames ou laBalsamine des bois, deux espèces entraînées le long du cours de la rivière depuis les basses montagnes duMassif central qui constituent leur terre d’origine.
À quelques kilomètres au nord de Chauvigny, la vallée du Teil est une zone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Elle est à cheval sur les communes Chauvigny et deBonnes. La vallée du Teil correspond à un de ces nombreux vallons boisés qui débouchent dans la vallée de la Vienne toute proche. Il s’agit d’unthalweg d’orientation ouest/est. Il est assez fortement encaissé avec près de 50 mètres de dénivellation, entre des pentes abruptes, au fond duquel s’écoule un ruisseau qui peut être à sec périodiquement.
La vallée du Teil accueille plusieurs espèces végétales rares qui sont les reliques probables d’un paléoclimat aujourd’hui disparu et qui ont trouvé dans l’ambiance micro climatique fraîche de ce vallon forestier, les conditions nécessaires à leur survie. LeLis martagon est la plus prestigieuse d’entre elles. C'est uneLiliacée. Sa tige est haute jusqu’à 1,5 mètre. Elle s’orne d’une grappe de grandes fleurs rose violacé ponctuées de pourpre et qui penchent vers le sol. Elle possède en effet un tempérament montagnard qui lui fait éviter presque totalement les plaines atlantiques où elle ne peut subsister que dans des stations au microclimat particulier. La petite coloniede la vallée du Teil se trouve être ainsi l’une de ses implantations les plus nord occidentales de France. En effet, la vallée de la Vienne constitue une limite naturelle au-delà de laquelle le lis ne peut pas survivre. LaScille à deux feuilles est une autre plante précieuse de la vallée du Teil. C'est, également, une Liliacée bulbeuse mais de taille beaucoup plus modeste car n'est haute que de 10 à 25 cm. Elle possède de petites fleurs bleues disposées en grappe lâche. Comme pour le lis, il s’agit d’une espèce se trouvant aux confins géographiques de son aire naturelle qui est centrée sur la moitié est de la France. Elle trouve dans la vallée du Teil, la limite occidentale de son implantation. LaLaîche digitée est une espèce qui est liée dans notre région, aux forêts de ravins et aux bases de falaises calcaires ombragées. C'est une autre de ces plantes précieuses du site, puisque, à ce jour, trois stations seulement ont été répertoriées dans tout le département.
En périphérie immédiate de Chauvigny, la vallée du Talbat est unezone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Elle englobe une série de vallées sèches qui décrivent des méandres encaissés sur une longueur de plus de 5 kilomètres. La vallée débouche à proximité des faubourgs est de la ville de Chauvigny. Il s’agit d’une succession de coteaux boisés aux pentes localement raides, d’expositions très variables, taillés dans les strates calcaires du Jurassique. En haut de versants, dans lessecteurs les plus exposés au dessèchement du sol et soumis à un fort ensoleillement, des pelouses sèches viennent interrompre la couverture boisée.
Les espaces forestiers sont variés et dépendent étroitement des conditions climatiques, qui sont elles-mêmes tributaires du relief. Dans les secteurs de «groies» les plus superficielles, à faible réserve en eau et riches en cailloux, la forêt àchêne pubescent domine. Cette forêt est accompagnée d’une flore thermophile, alors qu’en milieu et en bas de pente, ou sur les versants à exposition moins favorable, est ou nord, notamment, la chênaie pubescente est remplacée par une chênaie-charmaie.
La vallée du Talbat abrite huit espèces végétales rares, certaines étant connues du site depuis la fin duXIXe siècle. Comme au coteau du Trait ou dans la vallée de Teil situés à quelques kilomètres à vol d’oiseau, la chênaie-charmaie du Talbat abrite deux plantes trouvant ici leur limite nord-ouest de répartition en France. C’est le cas pour leLis martagon, grandeLiliacée montagnarde, qui possède ici une des quinze stations aujourd’hui connues de l’espèce dans le département de la Vienne. À part une station isolée dans le département de la Charente, l’espèce est inconnue ailleurs dans la région Poitou-Charentes. La vallée du Talbat abrite aussi laScille à deux feuilles, de tempérament plutôt continental que montagnard, qui trouve dans quelques vallons boisés des environs de Chauvigny ses dernières implantations vers le nord-ouest en France.
En contraste total avec ces plantes aimant un climat tempéré froid, la vallée de Talbat possède également plusieurs espèces thermophiles remarquables qui sont localisées dans les quelques pelouses sèches présentes ou sur les lisières exposées de la chênaie pubescente : c’est le cas duGéranium sanguin, aux magnifiquescorolles d’un rose pourpre, ou de laPhalangère rameuse aux délicates fleurs d’un blanc de lait.
Les oiseaux forestiers qu’on trouve habituellement dans les bois fréquentent la vallée du Talbat ainsi que des oiseaux plus rares comme lePouillot de Bonelli ou l’Hypolaïs polyglotte.
À quelques kilomètres au nord-est de Chauvigny, la forêt de Mareuil est unezone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). C’est un massif boisé domanial de plus de 600 hectares qui s’étend sur 4 communes : Chauvigny,Lauthiers,Fleix,Paizay-le-Sec. La forêt recouvre un plateaulimoneux à topographie très uniforme. En effet, l’altitude moyenne est de l’ordre de 130 mètres et la forêt est dépourvue de tout accident de relief significatif. Le substrat est constitué par des limons profonds sur argile tertiaire remaniée qui ont donné naissance à des sols limoneux ou limono-sableux, acides et hydromorphes. Le peuplement forestier est une chênaie mêlée de quelqueshêtres, traitée en futaie et en cours d’artificialisation par l’introduction par l’homme à des fins d’exploitation, de résineux et dechênes américains. Un important réseau de mares et de fossés vient diversifier cet ensemble.
La forêt de Mareuil abrite 9 espèces d’amphibiens, parmi lesquelles 5 sont protégées en France : leCrapaud calamite, laRainette verte, leTriton crêté, leTriton marbré et leTriton alpestre. C’est l’unique station dans le nord de laNouvelle-Aquitaine de cette dernière espèce. Le Triton alpestre est un amphibien du nord et du centre de l’Europe, qui ne franchit pas, normalement, la vallée de la Loire vers le sud-ouest en France. Le Triton alpestre, dont le mâle est reconnaissable à son ventre orange vif non taché, fréquente toutes sortes de points d’eaux dormantes comme les mares, les étangs, les lacs, les ornières forestières ou les fossés, où son régime alimentaire, très éclectique, s’adapte largement aux proies disponibles (diverses larves et invertébrés aquatiques). En phase terrestre, le Triton alpestre se cache durant la journée sous des pierres, des tas de bois ou dans des souches pourries.
La forêt de Mareuil abrite une avifaune remarquable puisqu’elle comprend une riche collection d’oiseaux sylvicoles, notamment avec la présence simultanée des quatre espèces régionales de pouillots, dont lePouillot siffleur et lePouillot fitis ; des deux roitelets, dont leRoitelet huppé, peu fréquent en tant que nicheur dans les forêts régionales. Mais c’est surtout chez les picidés et les rapaces que se trouvent les éléments les plus originaux : parmi les premiers, on note la présence duPic mar et duPic noir, deux espèces inféodées aux vieilles futaies, alors que les seconds comptent l’Autour des palombes, un hôte farouche des grands massifs forestiers et leBusard Saint-Martin.
La soupe à l'oseille et la soupe augiraumon sont deux entrées typiques de la région de Chauvigny. Le chevreau à l'ail vert ou le boudin noir du Poitou sont deux plats réputés. Les desserts les plus connus sont la dame blanche du Poitou, coupe glacée à la vanille, le briffaut, sorte de crêpe rustique, lebroyé du Poitou (galette au beurre) et le cassemuseau, biscuit croquant au fromage blanc.
Le fromage de chèvre est représenté par lePouligny-Saint-Pierre. Il se présente sous la forme d'une petite pyramide tronquée. Bien qu’originaire duBerry, il étend son aire de production sur quelques pâturages duPoitou, autour de Chauvigny.
↑Les normales servent à représenter leclimat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[25].
↑Les comprimés d’iode stable protègent efficacement lathyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbChambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charente - 2007
↑Observatoire Régional de l'Environnement de Poitou-Charente
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Jean-François Rullier, « Le maire de Chauvigny, Gérard Herbert, a présenté sa démission : "Il faut savoir passer la main, nul n’est irremplaçable" »,La Nouvelle République,(lire en ligne, consulté le).
↑PaulDeschamp, « Les peintures du chœur de Saint-Pierre-les-Églises (Vienne) »,Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,nos 94-1,,p. 33-44(lire en ligne).