Le sous-sol est composé de galets ou de cailloux et de sables. Il est recouvert d'une argile épaisse et grasse qui retient à la surface les eaux pluviales. Un courant d'eau souterrain intermittent appelé « veines aqueuses de Lihons » peut provoquer quelques inondations[4].
Situé sur le plateau duSanterre, le relief de Chaulnes est celui d'un plateau, bordé au sud, à l'est et au nord-est de la ville par des vallons peu marqués[2]. Des espaces boisés se rencontrent à l'ouest et au nord-ouest. À l'est du territoire communal, le passage de l'autoroute du Nord et de la ligneLGV Nord, voies parallèles distantes de quelques dizaines de mètres, constitue une frontière visuelle. Le point culminant de la commune se situe à110 mètres[4].
Au, Chaulnes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Chaulnes[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaulnes, dont elle est la commune-centre[Note 4],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (65 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,2 %), zones urbanisées (12,8 %), forêts (8 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
L'urbanisation de Chaulnes s'étale essentiellement le long de la routedépartementale 337, qui traverse et structure ainsi la commune. De ce fait, il est difficile de dégager nettement un centre. La mairie et l'église sont situées face à face, de part et d'autre d'une longue et belle place, typique de la Picardie, mais pratiquement sans animation commerciale sauf les jours de marché. Les commerces sont situés de façon disséminée dans le secteur qui va du chevet de l'église jusqu'à l'ancienne gendarmerie, et dans la longue rue qui mène à la gare.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Chaulnes en 2018 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (1,5 %) inférieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 56,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (57,2 % en 2013), contre 60,3 % pour la Somme et 57,5 % pour la France entière[I 7].
Implantée au sud de la commune sur laligne d'Amiens à Laon, lagare de Chaulnes est aujourd'hui desservie par lesTER de laSNCF qui en trente minutes environ la relient vers l'ouest àAmiens, préfecture du département et de la région, et vers l'est àTergnier puis àLaon dans le département voisin de l'Aisne. Elle est également desservie par des cars de la SNCF qui la relient, au nord àPéronne puisRoisel et, au sud àMontdidier.
Le déclin du trafic ferroviaire n'a pas pénalisé Chaulnes car la commune est située à distance équivalente — une dizaine de kilomètres — des deux sorties « Roye » et « Péronne » de l'autoroute « Paris–Lille / Paris–Valenciennes–Bruxelles / Paris–Calais–Londres[Note 6] » (autoroute « A1 »[Note 7] »). En outre, sa position s'est trouvée renforcée par la construction dans lesannées 1990 et 2000, à 3 km de Chaulnes, de lagare TGV Haute-Picardie — sur laligne TGV Paris-Lille-Bruxelles-Londres — et d'un accès à l'autoroute Le Havre-Amiens-Saint-Quentin (autoroute « A29 »).
Chaulnes est également un carrefour routier secondaire : la commune est traversée d'une part par laroute départementale 337 qui la relie vers l'ouest àAmiens et vers le sud-est àNesle, et d'autre part au sud elle est le point de départ de ladépartementale 132 qui permet de rejoindreRoye et, au nord-est, elle est le point de départ de ladépartementale 150 qui permet de rejoindrePéronne, ouSaint-Quentin si l'on poursuit vers l'est par ladépartementale 1029. Ladépartementale 337 permet aussi d'accéder, à une distance de 4 km en direction de Nesle, à ladépartementale 1017 qui est la liaison routière historique entre Paris et Lille puis la Belgique :l'« ex-nationale 17 », d'axe sud-nord évidemment.
On ne trouve pas trace écrite de l'existence de Chaulnes avant leXIIe siècle. Dans une charte de l'évêque de Noyon,Baudry, datant de 1103, il est fait mention de l'autel de Chaulnes[19], ce qui induit la présence d'une église pour l'abriter.
Dans unecharte de 1116, il est fait mention des premiers seigneurs de Chaulnes, qui « paraissent issus des châtelains dePéronne[20] ».
Dans un dénombrement de 1214, il est dit que Nevelon de Chaule, « homme-lige du roi de France », « tient du roisuzerain la forteresse de Chaule avec la terre arable qui en dépend…[21] ».
En 1288 letrouvère sarrasin[22] relate la participation du « sire Jehan de Chanle » au « tournoi de Hem ». Le, Gilles de Chanle fonde la chapelle de laparoisse[22].
« Messire de Boissy, seigneur de Chaulnes » meurt à labataille d'Azincourt[22] en 1415, ainsi que « Jean de Chaule, seigneur de Bretigny ».
« Marguerite de Mailly, veuve de Messire de Boissy », « dame de Chaulnes et du grand manoir deLihons », épouse en « secondes nocesGillesIII deSoyécourt[23] » ; elle laisse laseigneurie de Chaulnes à sa belle-sœur Marie de Boissy qui a épousé Jean de Brimeu : leur fille unique Jeanne épouse Antoine d'Ongnies, « d'une famille originaire des Pays-Bas », qui prend par cette alliance le titre de » seigneur de Chaulnes[23] ». Leur fils Gilles d'Ongnies, seigneur de Chaulnes et époux d'Antoinette de Beaufort, meurt à labataille de Montlhéry en 1465. Le fils de Gilles et Antoinette, Philippe d'Ongnies, épouse Suzanne Lhuillier, fille du seigneur de Manicamp[23].
Le château de Chaulnes est détruit par lesBourguignons en 1471[24].
Le baronLouisIer d'Ongnies — fils de Philippe d'Ongnies et de Suzanne Lhuillier — et son épouse Antoinette de Rasse font construire à partir de 1555 le magnifique château de Chaulnes[25].
Le roiCharlesIX reçoit en 1567 au château de Chaulnes le serment d'obéissance du maire et deséchevins d'Amiens[24].
LouisII d'Ongnies, comte de Chaulnes, « lieutenant-général dePicardie et chevalier des ordres du roi », petit-fils deLouisIer, meurt en 1604 sans postérité[25]. Comme Louise la sœur deLouisII est également sans descendance — bien que mariée à Philibert-Emmanuel d'Ailly — c'est la sœur de ce dernier, Claire-Charlotte d'Ailly, qui hérite du comté[26].
Louis-Auguste d'Albert d'Ailly (1676-1744), devient à son tour le5e duc de Chaulnes en 1717. Il est aussi pair de France[34],[35]. Officier, il termine sa carrière militaire en étant élevé en 1741 à la dignité de maréchal de France[36]. Il épouse Marie Anne Romaine de Beaumanoir-Lavardin (1688-1745). Le titre deduc de Picquigny est transféré de son vivant à ses fils, dès 1729, en l'occurrence au premier de ceux-ci, Charles-François. Le titre de duc de Chaulnes aurait également été transféré à la même occasion[34].
Charles-François d'Albert d'Ailly (1707-1731), fils du précédent, porte également le titre de duc de Chaulnes pendant deux ans, de 1729 à sa mort prématurée car il n'a que24 ans.
Michel Ferdinand d'Albert d'Ailly (1714-1769), devient, comme son frère, le5e duc de Chaulnes, mais seulement en 1744 à la mort de son père[34] qui, cette fois, ne fait pas le transfert de son vivant. Il est officier, lieutenant général des armées du roiLouisXV, gouverneur et lieutenant général pour le roi de la province de Picardie. Il s'intéresse aussi aux sciences, notamment comme astronome et physicien. Membre de l'Académie des sciences, il collectionne les instruments scientifiques, dont certains qu'il fait fabriquer suivant ses propres directives. Il installe à Chaulnes un observatoire, où il convie ses amis. Il possède aussi une importante bibliothèque, pour partie à Chaulnes, pour partie dans son hôtel particulier parisien, aujourd'hui siège de l'École des Mines. Le, il avait épousé Anne-Josèphe Bonnier de La Mosson, dame du palais deMarie Leszczynska, reine de France, que l'on peut voir aujourd'hui au Louvre dans un célèbre tableau deNattier. Le portrait de son époux en Hercule, peint également par Nattier, est également au Louvre.
Michel Ferdinand d'Albert d'Ailly, duc de Chaulnes, fait construire sur la gauche de l'avant cour duchâteau de Chaulnes, le grand commun, vaste édifice en brique et pierre, qui subsiste jusqu'à laPremière Guerre mondiale. Il fait aussi reconstruire en brique et pierre l'église paroissiale de Chaulnes, dans un élégant style néo-classique. Cette église est également détruite pendant la Première Guerre mondiale. Ces importantes dépenses obèrent sa fortune, dont une partie est saisie par ses créanciers lorsqu'il meurt. Le duché de Picquigny, notamment, est alors vendu et sort définitivement de la famille.
En 1806, lechâteau et son domaine sont vendus par adjudication au tribunal de la Seine à la requête des créanciers. Le château est adjugé à monsieur Bourdon qui le fait démolir en grande partie, pour servir à la construction de son château d'Omiécourt[29], dans la commune limitrophe.
L'ancien grand commun est conservé et devient lechâteau de Chaulnes.
En 1811, le reste du domaine — 350 hectares — est acquis par un ancien notaire deBeauvais, monsieur Boulanger, qui en fait don à son petit-neveu le comteFélix Bellator de Beaumont à l'occasion de son mariage[29],[Note 9].
Pendant laguerre franco-allemande de 1870, les Chaulnois ont à souffrir des rigueurs de l'occupation prussienne : ils doivent acquitter un tribut financier et subissent les réquisitions en nature.
Premiers combats du 24 et, les Allemands installent leur poste de commandement au château. L'église et beaucoup de maisons du bourg sont brûlées et pillées. La population restante de Chaulnes est déportée en trois vagues : le, à2 h du matin,54 personnes sont dirigées surVermandovillers puisSoyécourt,Belloy-en-Santerre,Misery où elles sont enfermées dans l'église, puis, le,60 Chaulnois les rejoignent. Ils sont ensuite tous dirigés surVillers-Carbonnel etPéronne. Le, les femmes, les vieillards et les jeunes enfants sont libérés et les hommes sont déportés dans des wagons à bestiaux àMons enBelgique où, après un arrêt de deux jours, ils reprennent leur périple pour l'Allemagne ; ils sont détenus au camp deDarmstadt. Un troisième groupe de30 Chaulnois est déporté en Allemagne le, trois d'entre eux meurent en captivité ; certains sont libérés en 1915.
Chaulnes devient le principal point d'appui allemand de deuxième ligne. Le parc du château est occupé par l'armée allemande qui y construit des ouvrages souterrains, des abris de mitrailleuses et des observatoires bétonnés[38]. Des blockhaus, toujours visibles sont construits près de la gare.
1916-1917
- :bataille de la Somme. Les Allemands retranchés dans Chaulnes résistent à tous les assauts. La ville est libérée le à la suite du repli planifié de l'armée allemande sur laligne Hindenburg.
Bataille du Santerre, dans le cadre de labataille du Kaiser. Début de l'offensive allemande le, les Britanniques évacuent Chaulnes le 25, les Allemands y arrivent le 26.
Le, début de lacontre-offensive alliée : les Allemands retranchés dans Chaulnes repoussent les assauts britanniques pendant vingt jours. Les Australiens encerclent Chaulnes et la libèrent le[39],[40].
À l'issue de la guerre, Chaulnes, située dans la « zone rouge » du Santerre et totalement ruinée[45], ne doit pas, comme les villages environnants, être reconstruite. Elle l'est néanmoins grâce à la ténacité de ses habitants[46].
Réfugiés et prisonniers de guerre à Chaulnes, après la signature de l'armistice du :
: retour des évacués, deux cent cinquante personnes arrivent à Chaulnes ; les réfugiés des villages situés au nord de laSomme ne peuvent rentrer chez eux ; un camp d'accueil est ouvert à Chaulnes ; par ailleurs, leFrontstalag 204, camp de prisonniers français, est installé par les Allemands dans la ferme de l'ancien château.
Sabotage de câbles téléphoniques à Chaulnes en 1942
des câbles téléphoniques de laWehrmacht ayant été coupés clandestinement, laKommandantur met en demeure le maire de Chaulnes, Jules Bourry, d'établir la liste nominative des hommes de la commune qui sont âgés de 15 à65 ans ; un tour de garde auprès de chaque poteau téléphonique est imposé aux habitants.
: attaque aérienne anglaise sur des trains en gare de Chaulnes ;
:débarquement de Normandie, la Résistance du secteur de Chaulnes-Péronne reçoit pour mission de freiner au maximum les transports allemands au moyen de coupures de voies ferrées sur les lignes Amiens - Tergnier et Montdidier - Cambrai ;
: l'avion du pilote américain William de Bose est abattu au cours d'un bombardement de la gare de Chaulnes ; pris en charge par Stacho et Georges Chuilek, ouvriers agricoles à la ferme du château, il est caché et soigné parMlle Rouge puis chez Édouard Leblanc ; muni de faux papiers, il peut ensuite gagnerLens, sous la conduite de deux résistants.
: nouveau bombardement allié, vingt bombes sont larguées sur la gare ; sur juillet et août, sept cheminots sont tués pendant les attaques aériennes ;
fin : retraite des troupes allemandes, les soldats prennent de force les vélos des habitants. Chaulnes est libérée par l'Armée américaine l'après-midi du.
Le a lieu la cérémonie de remise de lacroix de guerre 1939-1945 à la commune de Chaulnes en présence des autorités civiles et militaires du département et de l'Armée, des anciens combattants et de toute la population[47].
La commune était adhérente de lacommunauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom decommunauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination decommunauté de communes de Haute-Picardie en 1999.
Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute-Picardie et duSanterre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant46 communes[50],[51],[52]. À la suite de l'avis favorable de lacommission départementale de coopération intercommunale en[53], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le[54].
Chaulnes bénéficie depuis le début desannées 2010 d'une nouvelle station d'épuration traitant les eaux usées de la ville, construite à proximité de la précédente qui a été désaffectée.
Chaulnes ne possède pas d'établissement hospitalier ; elle dépend pour cela des installations du chef-lieu d'arrondissement, Péronne, ou de celles du chef-lieu de département, Amiens.
La commune, est dotée d'une maison médicale regroupant depuis, plusieurs médecins généralistes et deux cabinets infirmiers. Une société de transport par ambulance est installée dans la commune depuis lesannées 1980.
La commune dispose de lacrèche Les Pipious, une structure associative soutenue par la municipalité qui accueille de 35 à 40 bébés et bambins. Confrontée à un important déficit en 2019, elle est menacée de disparition en 2020 si des sources de financement ne sont pas trouvées[62],[63].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[64]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[65].
En 2022, la commune comptait 1 983 habitants[Note 11], en évolution de −1,54 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2008, le festival change de nom et s'appelle désormais le « Chaulnes Metal Fest » avec la participation les et de groupes commeHacride,Immolation ouKronos.
Début 2013, le « Chaulnes Metal Fest » est élu « festival le plus sympa de France » par le mensuelHard Rock Magazine.L'édition 2013 réunit le groupe lilloisLoudblast, le groupe compiégnoisNo Reason for Living — vainqueur dutremplin 2012 — et le groupe allemandSodom, qui fête ses trente ans de carrière[68].
Organisation d'un marché campagnard tous les deuxièmes dimanches du mois, de9 h à12 h 30, par l'association « Les Trésors du Santerre » et les producteurs locaux.
Fugu Chaulnes[69], Un événement annuel sur la culture geek et asiatique.
Séances de dédicaces et concerts dans la librairie « Livres enchantés ».
Seul le culte catholique est célébré chaque fin de semaine à Chaulnes dans l'église Saint-Didier.
La paroisse Notre-Dame de Haute-Picardie qui gère ces activités cultuelles est créée en, elle est basée à Chaulnes. Elle regroupe les anciennes paroisses de Chaulnes,Rosières-en-Santerre etRoye.
Il n'y a pas de lieu de culte musulman à Chaulnes.
L'activité économique de Chaulnes repose d'une part sur l'agriculture, de la petite industrie mécanique et de l'industrie agro-alimentaire et, d'autre part, sur les services : logistique, commerce, poste, banque, office notarial, établissements scolaires — maternelle, primaire et collège —, cabinets médicaux et infirmiers, services d'ambulance et de taxi, aide à domicile...
Chaulnes est une bourgade qui offre un tissu commercial au rayonnement local : du commerce de détail de proximité et deux moyennes surfaces situées dans le centre-ville.
Ainsi, en dehors des magasins de vente au détail, les principales entreprises sont :
quelques vastes exploitations agricoles pratiquant l'agriculture intensive ou raisonnée (pommes de terre, blé, betteraves…) ;
les Établissements Régnier dans le domaine de la mécanique (production de vérins hydrauliques, treuils et palans) ;
les Établissements Pinet dans le domaine de la petite mécanique, serrurerie, métallerie ;
les bases logistiques :Intermarché,Transports frigorifiques européens, CLD (Chaulnes Logistique distribution), qui étend en 2017 ses sept cellules d'entrepôt logistique de deux nouvelles cellules, portant ses installations à 43 000 m2[70].
La mairie a été construite en 1924 par les architectes royens J. Jupin et A. Pilet. C'est un bâtiment en brique, surmonté d'un petit beffroi. La décoration intérieure n'a été terminée qu'en 1932[71].
Maison diteLe Château : Il s'agit d'une ferme, dont la reconstruction a débuté en 1927 probablement sur les plans d'Arthur Régnier, architecte à Roye, pour l'entrepreneur Alfred Chouard. C'est un bâtiment édifié dans l'axe historique du domaine et sensiblement à l'emplacement de l'ancien château féodal[72].
Monuments commémoratifs de la Première Guerre mondiale
Monument aux morts : Le monument aux morts[73] est une œuvre datant de 1920 due au sculpteurJules Déchin et à l'entreprise Delleur d'Amiens[46]. Sur une stèle longue où sont inscrits les noms des morts de la commune, une allégorie féminine assiste un soldat couché à ses pieds, mourant. Cette femme tient de la main gauche une Victoire ailée de taille réduite. Le sculpteur a su rendre pathétique la scène par l'expression des personnages et les détails précis de l'équipement du poilu. Le monument est en pierre calcaire, les statues en bronze. Derrière le monument figure une inscription gravée en 1929 : « Une pensée aux soldats français et alliés tombés sur le sol de notre patrie durant la Grande Guerre et aux jours de délivrance. –[74] ».
Monument allemand : Au cours de la Première Guerre mondiale, ce monument a été élevé par les Allemands à proximité de leur cimetière militaire ; ils avaient alors occupé la commune de à. Le monument a été déplacé et restauré en 1992 par de jeunes Allemands volontaires venus aider la direction du Service d'entretien des sépultures militaires allemandes (le Sesma). Depuis, il se trouve en bordure de la rue de la Sablonnière et du sentier du Fond-d'Arc, en limite est de l'agglomération.
Monument à la Croix-Rouge : À la jonction des ruesAristide-Briand, Ernest-Boitel etRoger-Salengro, dressée contre un mur et une grille de clôture d'une habitation, une fontaine sculptée polychrome rend hommage à la collaboration desCroix-Rouge américaine etfrançaise pendant laPremière Guerre mondiale. Elle est due à la statuaireBerthe Girardet et a été inaugurée en 1922. Au centre, se trouve la stèle sur laquelle est inscrite la dédicace « En souvenir de la collaboration de la Croix Rouge américaine et de l'Union des Femmes de France — Croix Rouge française — À Chaulnes ressuscitée 1917-1919 ». Cette stèle est décorée, en bas, d'une couronne de lauriers au milieu de laquelle se trouve le robinet de la fontaine. À gauche de la stèle, sur la pierre peinte, sont représentées des ruines. À droite, une statue en bas-relief figure une infirmière portant un enfant dans ses bras[75].
Église Saint-Didier : Après les destructions de laPremière Guerre mondiale, elle a été reconstruite enbéton armé etbrique, sur les plans de l'architecteGodefroy Teisseire[Note 15],[76]. Sa reconstruction, en 1927, fut rendue difficile par la découverte d'unesape sous l'édifice. Plusieurs artistes et artisans sont intervenus pour l'aménagement intérieur, jusqu'en 1930.
Chapelle et statue de la Vierge : Détruite pendant la Première Guerre mondiale, la petite chapelle Notre-Dame-de-Liesse, située à la sortie de la ville en direction de Vermandovillers, est reconstruite en 1925 en briques avec fronton à pas de moineau. Elle est restaurée en 2000 par des bénévoles soutenus financièrement par la municipalité. Le plafond lambrissé a été refait, une grille en fer laisse apercevoir une petite statue de la Vierge. En 1988, la statuette Notre-Dame du Bon Secours a été replacée sur une colonne et dans une cage grillagée comme elle l'était à l'origine[77].
Madame de Sévigné (1626-1696) a plusieurs fois séjourné dans l'ancienchâteau de Chaulnes, aujourd'hui détruit. Elle était amie avec leduc de Chaulnes[Note 16] et le cite plusieurs fois dans ses fameuses lettres, dont certaines ont été écrites à Chaulnes même.
La statue de l'Abbé Lhommond.
Charles François Lhomond (1727-1794), grammairien et érudit, né à Chaulnes. Entré dans les ordres, il consacre sa vie à l'enseignement, et écrit
Jean Gilbert-Jules (1903-1985), avocat, conseiller général de Chaulnes de 1945 à 1964, sénateur de la Somme de 1948 à 1959, y est né, il est secrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiques de 1954 à 1956 dans les gouvernementsPierre Mendès France etEdgar Faure, puis ministre de l'Intérieur dans les gouvernementsGuy Mollet etMaurice Bourgès-Maunoury de 1956 à 1957. Il est membre duConseil constitutionnel de 1959 à 1968.
La terrasse représente le ruban de la Croix de guerre 1914-1918. Le château représente quant à lui le premier château de la commune, détruit en 1472. Ce blason était en usage avant adoption officielle : figure sculpté sur le socle du monument aux morts érigé en 1924[78]. Adopté le.
Henri Douchet « Fasol »,L'Arrondissement de Péronne sous l'occupation (1914-1918), collection Jusant, Inval-Boiron, La Vague verte, 2014(ISBN978 - 2 - 35 637 - 059 - 4)
AndréGuerville,Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, F. Paillart,, 397 p.,p. 238.
Christophe Levantal,Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne : 1519-1790, Paris, Maisonneuve & Larose,, 1220 p.(ISBN2-7068-1219-2)
Christiandu Passage,Châteaux disparus dans la Somme ou histoire de75 châteaux picards détruits : Accompagnés de généalogies inédites de plusieurs familles picardes, Amiens, C.R.D.P.,, 149 p.(ISBN978-2-86615-008-2).
Simon Surreaux,Les Maréchaux de France des Lumières, Histoire et Dictionnaire d'une élite militaire dans la société d'Ancien Régime, Paris, L'Harmattan,, 1126 p.(ISBN978-2-917232-10-1).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Le service direct de « Paris-Nord » a fonctionné environ dix ans et a été abandonné au début desannées 2000 pour des raisons de densité trop importante de trafic sur cetteligne TGV Nord ; le centre de Paris était alors également à moins de trente minutes de Chaulnes.
↑Aujourd'hui, la route droite et ombragée le long de la grande place centrale de Chaulnes est probablement un des vestiges de ce grand parc car Decagny écrit« Le beau pavé qu'ils avaient construit, à grands frais, pour communiquer avec la route de Flandre, n'a dû sa conservation qu'à son nouveau titre de route départementale[29] ».
↑Il s'agit probablement du comte Félix de Beaumont qui a été le conseiller général et le député local, et le soutien indéfectible deNapoléonIII ; à ce propos, voir aussi le § « Personnalités liées à la commune » du présent article.
↑D'après le récit d'Ovide Poquet, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, vice-président du réseau de résistance « Libé-Nord », président des sections de Chaulnes FNDR et LDH.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Chaulnes serait parmi les meilleures équipes de longue paume de la région, participant ainsi chaque année à la « Coupe Cassel » qui se tient aujardin du Luxembourg.
↑a etbNotice géographique et historique sur la commune de Chaulnes, rédigée par Monsieur Pauchet, instituteur en 1899.Archives départementales de la Somme.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Communiqué de presse à la suite de la réunion interministérielle du jeudi.
↑Vincent Fouquet, « Vers un mariage de la communauté de communes de Haute-Picardie avec celle de Rosières ? : le conseil communautaire, qui s'est déroulé jeudi soir à Soyécourt, a été l'occasion d'annoncer la volonté de l'intercommunalité de fusionner avec celle de Rosières-en-Santerre »,Le Courrier picard,(lire en ligne).
↑Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : la nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : la révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits »,Le Courrier picard,(lire en ligne).
↑« Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI »,Décideurs en région,(lire en ligne).
↑« Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes de Haute-Picardie avec la communauté de communes du Santerre »,Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme,nos 2016-031,,p. 78-79(lire en ligne[PDF], consulté le).
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 :« Thierry Linéatte affiche ses ambitions : Réélu maire en mars dernier, Thierry Linéatte a présenté ses vœux vendredi 16 janvier. L'occasion de rappeler les projets qu'il compte mener à bien pour sa ville »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« Réélu maire de Chaulnes, poste qu'il occupe depuis 1995, Thierry Linéatte s'est voulu résolument optimiste lors de sa cérémonie de vœux, vendredi 16 janvier ».
↑Vincent Fouquet, « La crèche de Chaulnes menacée de fermeture imminente : Face à la baisse des subventions, la crèche se retrouve face à une menace de fermeture dans un an »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« Les élus doivent prendre conscience qu'ils ont la chance d'avoir une crèche près de chez eux, qui ne doit pas fermer, mais nous n'avons aucune subvention de ces communes ». Elle attend aussi surtout une participation importante de la communauté de communes Terre de Picardie ».
↑Vincent Fouquet, « La crèche de Chaulnes toujours en quête de soutien pour éviter de disparaître : Devant toujours faire face à un déficit de près de 70.000 €, la menaçant de fermeture, la crèche de Chaulnes continue de se battre. La kermesse, aujourd'hui, verra la visite du président de la communauté de communes, appelé à l'aide par la directrice »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).