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Chartreuse des Écouges

45° 10′ 37″ nord, 5° 30′ 12″ est
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(Redirigé depuisChartreuse Notre-Dame des Écouges)

Chartreuse Notre-Dame des Écouges
Domus ExcubiariumDomus Revesti
Ruines de l'église cartusienne sous le toit de protection installé par le Conseil départemental de l'Isère (été 2017)
Ruines de l'église cartusienne sous le toit de protection installé par le Conseil départemental de l'Isère (été 2017)
Existence et aspect du monastère
Identité ecclésiale
CulteCatholique
DiocèseGrenoble
TypeMonastère d'hommes(1116-1391)
Chartreuse féminine(1391-1422)
Présentation monastique
Origine de la communautéTranslation desmoniales deParménie vers les Écouges en 1391
Province cartusienneProvence
Historique
Date(s) de la fondation1116
Fermeture1422
Architecture
Dates de la constructionXIIe siècle -XIVe siècle
Localisation
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionAuvergne-Rhône-Alpes
Ancienne provinceDrapeau du DauphinéDauphiné
DépartementIsèreIsère
CommuneSaint-Gervais (Isère)
Coordonnées45° 10′ 37″ nord, 5° 30′ 12″ est
Géolocalisation sur la carte :Auvergne-Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-Rhône-Alpes)
Chartreuse Notre-Dame des Écouges Domus Excubiarium —Domus Revesti
Chartreuse Notre-Dame des Écouges
Domus ExcubiariumDomus Revesti
Géolocalisation sur la carte :Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Chartreuse Notre-Dame des Écouges Domus Excubiarium —Domus Revesti
Chartreuse Notre-Dame des Écouges
Domus ExcubiariumDomus Revesti
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Chartreuse Notre-Dame des Écouges Domus Excubiarium —Domus Revesti
Chartreuse Notre-Dame des Écouges
Domus ExcubiariumDomus Revesti
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LaChartreuse Notre-Dame des Écouges, enlatin :Domus Excubiarium, ouNotre-Dame-des-Surveillants[1] est un ancienmonastère de l'ordre des Chartreux qui a été fondé en1116 (ou en 1114[Note 1]) enDauphiné de Viennois, aujourd'hui enIsère, dans lemassif du Vercors, sur le territoire de la commune deSaint-Gervais à quelques kilomètres au nord ducol de Romeyère.

Cette maison a été fondée trente-deux ans après la maison-mère de cette congrégation de moines-ermites installée, non loin deGrenoble, dans lemonastère de la Grande Chartreuse.

Les ruines de l'ancien monastère[Note 2], notamment son église conventuelle située, historiquement, à proximité de l'ancienneMaison-Haute, sont encore visibles dans le secteur de la haute vallée de laDrevenne dominée par le Banc de l'Ours et les rochers de Cumacle aux limites des communes deSaint-Gervais, deRovon et d'Autrans-Méaudre en Vercors.

Cet établissement religieux fut, avec celle duval Sainte-Marie àBouvante, dans laDrôme une des deux seules chartreuses avoir été installée dans le périmètremassif du Vercors. La maison des Écouges reste cependant la seule de l'ordre à avoir été construite en altitude dans ce massif préalpin, rendant son accès très difficile enhiver.

L'emplacement malaisé de ce monastère cartusien finira, d'ailleurs, par entraîner son abandon par les moines en1391, soit moins de trois siècles après son ouverture.

Les ruines de cet ancien ensemble religieux (protégé depuis 2007 par un immense abri de 80 mètres de côté) et le territoire de l'ancien domaine des Écouges, reclassé enzone naturelle sensible, appartiennent auconseil départemental de l'Isère depuis 2003[2].

Localisation et accès

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Carte du Vercors.
La RD35 et sillon de la Drevenne sont visibles au nord-ouest du plan.
Route du canyon des Écouges (RD35) à proximité de la chartreuse.

Localisation

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Les ruines de la chartreuse des Écouges sont situées à environ 975 mètres d'altitude à proximité ducanyon des Écouges qui marque le rebord occidental d'un haut plateau dépendant du territoire de la commune deSaint-Gervais et dont le bourg central est situé, en contrebas, dans lavallée de l'Isère. LaDrevenne, petit torrent dumassif du Vercors s'écoule au pied des anciens bâtiments et marque la limite communale avecRovon[3].

Le domaine dans lequel se situe l'ancienne chartreuse est situé depuis2002 dans l'Espace naturel sensible des Écouges[4]. Celui-ci s'étend sur918 ha, entièrement situé dans une zone demoyenne montagne.

Accès routier

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La route départementale 35 (RD 35) est la seule route carrossable qui permette de rejoindre le secteur de la chartreuse des Écouges (parking), à partir des communes de Saint-Gervais (par le nord) et de Rencurel (par le sud).

Le site n'est desservi par aucune ligne de transport en commun au niveau local ou départemental. Lagare ferroviaire la plus proche est celle deVinay, située à environ 15 kilomètres.

L'autoroute la plus proche du site est l'A 49 et la sortie de cette voie autoroutière desservant le secteur est l'échangeur:

Sortie 10 Vinay de l'autoroute A49.

Par la vallée de l'Isère (Grenoble et Saint-Gervais)

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Les ruines de l'ancien monastère cartusien sont accessibles par le bourg deSaint-Gervais, traversée par laroute départementale 532. Au carrefour de cette route et de la RD 35 en venant deValence et de la RD 35C en venant deGrenoble, un panneau routier indique la direction duCol de Romeyère et des Coulmes. En parvenant dans le bourg, un nouveau panneau indique la même direction avec l'ajout du nom de la commune deRencurel. Il s'agit d'une route très étroite, difficile d'accès aux gros véhicules et présentant de nombreux virages[5]. Au bout de quelques kilomètres, après avoir traversé un tunnel, la route parvient au parking du canyon des Écouges.

Par le Vercors (Villard-de-Lans et Rencurel)

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Une autre route permet de rejoindre le site. À partir deVillard-de-Lans et du centre du massif du Vercors, il s'agit de laroute départementale 531. Au carrefour de la route de la RD 35 en venant de Villard ou dePont-en-Royans, un panneau routier indique la direction deRencurel. La route monte ensuite vers lecol de Romeyère puis continue vers le parking du canyon des Écouges.

Accès piétonnier

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Les ruines de la Maison-Haute et de son église sont accessibles depuis un parking réservé aux véhicules à moteur situé au lieu-ditPont Chabert, situé au bord du torrent de laDrevenne, en amont ducanyon des Écouges et du tunnel éponyme. Il n'y a pas de possibilité d'accéder au site pour lespersonnes à mobilité réduite (sauf portage).

Deux moyens d'accès (uniquement à pied)

  1. Au niveau du parking, un panneau situé au débouché d'un petit escalier forestier indique un passage plus direct vers l'ancienne chartreuse. Au bout de 800 mètres de montée, un modeste sentier balisé, d'accès assez difficile, permet d'accéder à un chantier de fouille (site soumis à restriction) qui a permis de mettre au jour les fondations de l'églisemédiévale de la chartreuse et de sonautel, rares vestiges encore visibles et protégés des intempéries par un grand abri installé par le propriétaire des lieux, ledépartement de l'Isère[6].
  2. À l'entrée de ce même parking, un grand chemin forestier, lui aussi piétonnier, mais utilisé par les véhicules autorisés (ONF) débute face à une cabane forestière construite en rondins et s'élève en direction de la ferme du Rivet. Au bout d'un kilomètre, un panneau indique, sur la droite, la direction de la chartreuse et permet d'emprunter un sentier plus modeste. Après avoir longé une cascade ditedes tufs, ce sentier balisé serpentant dans les bois permet d'accéder au site au même niveau que le sentier décrit précédemment.
  • Différentes vues des voies d'accès vers la Chartreuse des Écouges
  • Cabane du pont Chabert à l'entrée du parking des véhicules.
    Cabane du pont Chabert à l'entrée du parking des véhicules.
  • Escalier forestier menant à la chartreuse depuis le parking.
    Escalier forestier menant à la chartreuse depuis le parking.
  • Chemin forestier secondaire menant la chartreuse.
    Chemin forestier secondaire menant la chartreuse.
  • Sentier d'accès à l'église des chartreux (au fond).
    Sentier d'accès à l'église des chartreux (au fond).

Étymologie

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Chartreuse des Écouges : enlatin :Domus Excubiarium.

Selon la revue linguistique suisse dénommée lesCahiers Ferdinand de Saussure, le motécouges est une évolution du termeExcubiae ouExcubia, signifiant « poste de veilleur ». Cette revue fait d'ailleurs référence, de façon explicite, au site des Écouges et dont le principal est extrait, ci-dessous[7] :

« [...] C'est le mêmeexcubiae qui a donné dans les environs de Vienne en Dauphiné, le nom d'écouges sur la rive droite de l'Isère. »

Histoire

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Origine des Chartreux

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Bruno et ses six compagnons devant l'évêque saintHugues de Grenoble (manuscrit duXVe siècle).

L'histoire de l'ordre des Chartreux commence en1084, soit trente-deux ans avant la fondation de la maison des Écouges, avec la fondation du premier monastère dans le massif montagneux de Chartreuse, au-dessus deGrenoble en Dauphiné, parsaint Bruno dit Bruno le Chartreux,écolâtre deReims et Allemand originaire deCologne et six compagnons (Lanuin, Hugues le Chapelain, Étienne et Étienne, ainsi que deux laïcs : André et Guérin) qui fondèrent ensemble la communauté de laGrande Chartreuse,maison-mère de l'ordre cartusien.

Articles connexes :Bruno le Chartreux etHistoire des Chartreux.

La première communauté cartusienne était majoritairement composée declercs séculiers et dechanoines réguliers dont deux chanoines réguliers deordre de Saint-Ruf. Aucun des premiers compagnons de saint Bruno n'était donc moine et l'esprit de la première communauté, comme sa liturgie, fut inspirée de laRègle de saint Augustin, adaptée aux besoins et à la vie semi-érémitique de la nouvelle fondation.

Fonctionnement et coutumes

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La vie, les coutumes et l'histoire de l'ordre sont indissociables de celles de sa maison-mère, le monastère de laGrande Chartreuse situé dans les environs deSaint-Pierre-de-Chartreuse dans le département de l'Isère enFrance. Le prieur, chef de l'ordre, et la communauté jouent un rôle fondamental dans la vie et l'évolution de l'ordre. Le Père général est son supérieur. Jusqu'à une période relativement récente, la communauté de Chartreuse ne faisait pas l'objet de visites canoniques.

Au moment de la fondation des premières chartreuses, à l'instar de celle des Écouges, l'Ordre proposait déjà une sorte de synthèse entre les deux principaux modes de vie monastique avec d'un côté, une maison dite« haute » (le monastère, proprement dit) des pères vivant essentiellement en ermites contemplatifs dans leurs cellules avec jardinets et de l'autre, une maison basse, dite« correrie » gérée par des frèresconvers, organisés en communauté et chargés des tâches matérielles, recevant fournisseurs et visiteurs étrangers non autorisés à se rendre dans le prieuré.

Articles connexes :Ordre des Chartreux etRite cartusien.

Fondation du monastère

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Ruines de l'autel de l'église en août 2017.

Selon l'ouvrage de Patrick Ollivier-Elliot dénomméVercors safari-patrimoine[8], Reynaud deLans et son frère le chanoine Guigues offrirent les terres des Écouges au monastère deSainte-Croix-de-Quint en 1104. L'acte de cession indique que ce lieu était déjà occupé et voué à laVierge Marie.

En1116, soit trente-deux ans après laGrande Chartreuse, le monastère de Sainte-Croix, desservi par les chanoines réguliers de l’Abbaye Saint-Ruf de Valence offrit le site des Écouges à « des frères ermites », sous l'autorité de l'évêque de Grenoble, l'acte de mentionnant pas le nom de l'ordre concerné. Pourtant, selon Patrick Ollivier-Elliot, c'est durant cette même année que ces frères ermites demandèrent à être rattachés à l'ordre religieuxcontemplatif àvœux solennels, de type semi-érémitique des Chartreux. Le monastère de la Grande Chartreuse, situé dans lemassif de la Chartreuse envoya dès lors quelques moines de l'ordre, mené par Dom Soffred, premier prieur, rejoindre l'établissement des Écouges[Note 3].

En1139, Dom Sofred fait consacrer l'autel de cette nouvelle chartreuse à laVierge Marie et àsaint Jean-Baptiste en présence de trois mille personnes, chiffre considérable quand on connaît le lieu, dontHugues II, évêque de Grenoble etUlric,évêque de Die[9],[10].

Le monastère proprement dit dénommé« Maison Haute » fut installé, dès cette époque sur un replat dominant la Drevenne. Le lieu comprenait une église, un cloître et ses cellules monacales se présentant sous la forme de petites maisons avec leur jardinet selon les règles de l'organisation cartusienne[11]. La« Maison Basse », également dénomméecorrerie dans la dénomination cartusienne était logiquement située en contrebas des lieux où s'imposait le silence, à plus de 750 mètres.

Tentatives d'extension

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Au tournant duXIIe siècle, les chartreux obtiennent le droit de conduire en hiver leurs troupeaux jusqu'à la paroisse deSérézin-de-la-Tour[12]Cependant, le domaine alloué au monastère étant assez réduit, les moines tentèrent d'étendre celui-ci, notamment versRencurel, situé plus au sud, mais ils se heurtèrent à une forte opposition, notamment des paysans et du seigneur des lieux[13]. En1193, à l'occasion de représailles, la grange de Touron, appartenant à l'ordre monastique et située entre les Écouges et le bourg de Rencurel fut brûlée.

Malgré cet incident, les chartreux continuèrent leur extension territoriale au cours duXIIIe siècle, notamment dans le secteur de la forêt des Coulmes et deMalleval-en-Vercors. C'est à cette même époque que les climatologues estiment le début dupetit âge glaciaire ; une certaine rigueur du climat se fait donc ressentir plus nettement dans ce monastère situé en altitude et soumis à des vents du nord-ouest froids et humides dénommés dans le massif sous le terme detraverses. De plus, le sol de naturemolassique de combe de laDrevenne, située au-delà ducol de Romeyère entretient l'humidité[14]. La vie commence donc à devenir de plus en plus difficile pour les religieux pères et frères.

Abandon du site par les chartreux

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En1294, par la voix du prieur Guido, les pères demandent, auchapitre général, une première fois à quitter la vallée (pour le site de Revesty, appartenant au prieuré et situé en la paroisse de Saint-Joseph-de-la-Rivière), en raison de chutes de neige abondantes. LaGrande Chartreuse autorise l'abandon des Écouges, mais le monastère n'est définitivement abandonné qu'en1391 et la communauté se disperse sur d'autres sites. La grange de Revesty est à la même époque transformée enprieuré, enlatin :Domus Revesti, avec une église, mais avec un nombre limité de moines. La maison continue de péricliter[1].

Tentative de reprise par les chartreusines

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Lesmoniales chartreuses ou chartreusines de Parménie, dont le monastère situé près deTullins, aujourd'hui, enIsère, est victime des exactions de bandes de routiers connues sous le nom degrandes compagnies et qui écument la France à cette époque[15] quittèrent en hâte leur couvent pour venir s'installer aux Écouges en 1396.

Jean de Berry est nommévicaire des moniales de Parménie, etrecteur des Écouges. Les moniales sont contraintes de vivre dans des bâtiments inadaptés à leur vie régulière. Cependant, cette décision est somme toute logique : les moniales trouvent refuge dans une chartreuse mieux protégée face au péril desAlbigeois. Elle offrait la protection des forteresses de Saint-Quentin, Tullins et du château deChâteauneuf de l'Albenc. De plus la chartreuse bénéficie de la barrière naturelle de l’Isère, et son implantation au milieu d’un massif rocheux la rend difficile d’accès[16].

Le froid et la neige eurent, là aussi, autant raison des femmes qu'ils eurent raison des hommes, et les chartreusines finirent par abandonner très rapidement les lieux avant la fin de l'hiver de l'année suivante pour gagner la vallée puis lachartreuse de Prémol, située dans lachaîne de Belledonne.

Malgré les tentatives de l'ordre pour garder le monastère et les terres s'y rapportant, l'ensemble fut transféré à la papauté en 1422.

Époque moderne

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Mgr Le Camus, évêque de Grenoble.

En 1679, lafonderie royale de canons de marine de Saint-Gervais est créée par lamarquise de Virieu, dame de Saint-Gervais, à l'initiative deColbert, ministre deLouis XIV. Un consortium se met en place regroupant quelques famillesdauphinoises« éclairées », souvent alliées : les Virieu, Prunier, Sautereau, Barral, Tencin et d'Herculais. Le bois nécessaire au charbon sera fourni en grande partie par la forêt du domaine des Écouges, appartenant au chapitre de Grenoble administré par l'évêque de Grenoble, le futur cardinalÉtienne Le Camus qui était un cousin de Colbert[17].

L'exploitation du bois qui permet de fournir l'alimentation des fonderies va entraîner la surexploitation de l'ancienne forêt de la chartreuse des Écouges. La fonderie ferme en 1862, sous leSecond Empire, et la forêt finit par reconquérir le domaine.

Époque contemporaine

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En1873, la famille Chabert d'Hières devient à son tour détentrice du secteur des Écouges, afin de l'aménager en site agricole. Ses membres y créent unescierie afin d'y exploiter le bois de la forêt.

Ce qui reste de l'église sert de ferme auXIXe siècle puis, investie par les troupes d'occupation allemandes à la recherche demaquisards, celle-ci brûle complètement en1944.

La vallée, classéeEspace Naturel Sensible appartient depuis le auconseil départemental de l'Isère[18].

Personnalités liées à la Chartreuse

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Liste des Prieurs

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  • Dom Soffred (1116 - ?), premier prieur de la Chartreuse
  • Dom Jocelyn (1185 - ?)
  • Guy des Échelles (? - 1391), dernier prieur de la Chartreuse
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Liste des Prieures

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Autres personnalités

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SelonGuigues Ier, auteur d'une biographie dénomméeVie de l'évêque Saint Hugues, retranscrit par l'historien Albert du Boys[19], celui-ci présente cet ecclésiastique français qui fut évêque de Grenoble de 1080 à 1132 comme étant à l'origine de la fondation des premiers établissements cartusiens dont celui des Écouges.
Cinquième prieur de la Grande Chartreuse, et législateur de l’ordre des Chartreux. C'est sous son priorat que la décision fut prise d'autoriser d'autres communautés à suivre le mode de vie cartusien

Patrimoine architectural

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Ruines de l'église de la chartreuse des Écouges sous son abri.
Ruines de l'église en août 2017.

Sur lecadastre du début duXIXe siècle sont encore mentionnées la « Maison Haute », résidence des pères ermites et la « Maison Basse », oucorrerie, résidence des convers ou frères laïcs.

La Maison Haute

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Les prospections de2007, effectué sous l'égide duconseil départemental de l'Isère, ont permis de constater que la maison haute forme un ensemble de bâtiments dont les proportions correspondent à un quadrilatère de 80 mètres de côté. Cet ensemble comprenait une église, un petit et un grand cloître, un alignement de cellules ainsi que des bâtiments conventuels[20],[21].

L'ancienne église se présentait unporche couvert, unenef unique prolongée d'uneabside plus étroite, flanquée d'un côté de la sacristie, de l'autre de la bibliothèque conventuelle.

Le petit cloître était un espace communautaire qui comprenait cette galerie qui jouxtait l'église dans sa partie sud (derrière l'abside). Dans cette partie du monastère, il y avait également la bibliothèque conventuelle.

Le grand cloitre était le véritable centre de la vie monastique, cette galerie, plus importante que la précédente, et située au nord-est de l'église, se présentait sous une forme rectangulaire. Le centre de ce lieu servait, à l'instar des autres chartreuses, de cimetière pour la communauté.

Les cellules monacales, individuelles, étaient desservies par cette grande galerie d'environ deux mètres de large reliée au grand cloître abritaient l'ensemble des pères.

D'autres bâtiments conventuels, comme la maison duprieur, s'ordonnaient aussi autour du grand cloître. Toutes ces constructions ont disparu, même si on connaît parfaitement leur emplacement, grâce à une campagne de prospection électrique permettant de mesurer de la résistivité électrique des sols[22].

La Maison Basse ou correrie et ses annexes

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Lacorrerie se situe à environ sept cents mètres de la Maison Haute, cet ensemble architectural dont il ne reste que quelques rares vestiges, dépendant du monastère, et destiné à l'habitat et aux divers ateliers desfrères convers, permettait d'assurer la vie matérielle de l'ensemble monastique, y compris celui de recevoir les visiteurs.

Le moulin de la correrie est situé à proximité de la correrie, au bord d'un ruisseau. Ce bâtiment, autrefois d'une grande taille, est resté dans un remarquable état de conservation, puisque certains de ses murs montent encore à 2,50 mètres de hauteur. Ce moulin a été probablement construit en deux phases entre le début duXIIe et le milieu duXIVe[23].

Les bâtiments et structures annexes

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Parmi les bâtiments annexes disséminés sur les différentes parties du domaine agricole, on pouvait compter une grange, un moulin à eau, des réservoirs, unecharbonnière , une carrière de meules de moulins qui aurait été en fonction jusqu'auXVe siècle et aurait produit 200 à 700 meules exportées jusqu'à la vallée du Rhône.

Site de l'ancienne carrière de meules en août 2017.

La carrière des meules

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Il s'agit d'unecarrière d'où l'on extrayait de la pierre servant à faire desmeules de moulin. Celle-ci se situe au nord du site de la Chartreuse. Elle fut redécouverte en2001 et ne laisse apparaître que de rares vestiges. Cette carrière semble antérieure à la fondation de la chartreuse, prouvant que ce secteur était déjà exploité et continuera de l'être après le départ des moines.

Sur ce site, le processus de fabrication des meules est conforme à ce qui est connu pour l'époque médiévale. Les ouvriers extrayaient et tallaient directement les meules dans la roche en forant un trou correspondant au centre de la future meule puis traçaient un cercle d'environ 1,20 à 1,50 mètre de circonférence correspondant à la future meule à créer.

À la suite des premières fouilles d'investigation, les chercheurs s'aperçurent que le nombre de meules produites dans cette carrière dépassait très nettement les besoins locaux ; il est donc évident que ces meules servaient à l'exploitation de moulins dans la vallée de l'Isère[24].

Les données géologiques et pétrophysiques obtenues sur le site sont les suivantes.

Lieu de productionType de rocheSiO2 %CaO %Masse volumique (t/m3)Porosité %Rc (compression) Mpa
Les ÉcougesGrèsmicroconglomératique duCrétacé supérieur40,628,12,351137 à 44
Article connexe :Meule à grains.

La charbonnière de Fessoles

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Dans le vallon de la Fessoles (commune deLa Rivière) à près de 1 300 m d’altitude à la limite desalpages, il existait des sites d'exploitation de charbon de bois qui continuèrent d'être utilisés après la fermeture du monastère, notamment pour la fonderie royale de Saint-Gervais, située dans la vallée de l'Isère[25].

Le moulin des Grandes Routes

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Situé au bord du ruisseau des Grandes Routes, à proximité de la carrière des meules, cemoulin à eau, édifié en pierre de taille par les chartreux (certainement à l'emplacement d'un moulin plus ancien) auXIIIe siècle, se présentait comme étant d'assez grandes dimensions. En outre, ce moulin possédait une roue horizontale qui était alimentée dans sa rotation par un canal de dérivation[26].

La grange de Ruisant

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Il s'agit d'une grange, aujourd'hui disparue et située sur le territoire de la commune deRovon, du nom d'un petit torrent, provenant du pied des falaises des Écouges.

La grange de Touron

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Incendiée (voir chapitreHistoire), puis reconstruite à l'époque médiévale, cette grange était située à proximité ducol de Romeyère sur le territoire de la commune deRencurel.

Après le départ des chartreux, cette grange fut remplacée par une ferme. C'est dans ce nouveau bâtiment agricole que fut tourné le film deChristian Carion sorti en2001 dénomméUne hirondelle a fait le printemps avecMichel Serrault etMathilde Seigner dans les rôles principaux.

Environnement naturel

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L'ancienne chartreuse se positionne au niveau d'un chemin d'accès vers l'espace naturel sensible du Domaine des Écouges. Cet espace forestier est également le lieu de vie de chamois, marmottes et d'aigles royaux[27]. Le « Prince des Ecouges », un hêtre monumental du Vercors, vieux de 350 ans, est situé dans la réserve naturelle des Ecouges. Il s'agit du hêtre le plus volumineux connu à ce jour dans le département de l’Isère. Il s'est développé dans un milieu naturel sans l'aide de l'homme[28].

Notes et références

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Notes

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  1. Selon l'affiche apposée par le Conseil départemental à l'entrée du site
  2. ouprieuré car les chartreuses furent, en fait, dès l'origine, placées sous l'autorité d'unprieur
  3. La revue locale de la Communauté des Communes du Massif du Vercors dénomméeLes cahiers du Peuil, dans son édition de 2008 (numéro 7), présente l'intégralité du texte de la charte de donation à l'origine de la érection de la Chartreuse des Écouges (page 18 à 25).

Références

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  1. a etbDevaux, Augustin; Van Dijck, Gabriel, Nouvelle Bibliographie Cartusienne, Cartusiana, 2e ed., dl. 3: Maisons de l'Ordre, Grande Chartreuse, 2005, 785 p.
  2. Site Isère Patrimoine, page "la chartreuse des Écouges à l'abri
  3. Fiche thématique sur la chartreuse des Écouges
  4. Académie de Grenoble, page sur l'ENS des Écouges
  5. Site Isère tourisme, page sur la route du canyon des Écouges
  6. Site ulyne, page sur la ballade de la Chartreuse des Écouges
  7. Books Google, "Cahier Ferdinand de Saussure", Tome 51, page 279
  8. Patrick Olivier Eliott,Vercors Safari-patrimoine, page 54, Édition la Fontaine de Siloé
  9. Regeste dauphinois,p. 608-609,Tome 1,Fascicule 2, Actesno 3605 etno 3606 (lire en ligne).
  10. Bernard Bligny,L'Église et les Ordres religieux dans le royaume de Bourgogne auxXIe et XIIe siècles, Paris,Presses universitaires de France,, 535 p.(lire en ligne),p. 294.
  11. Site Chartreuse.org, page sur les cellules des pères chartreux
  12. Site de Fabrice Mrugala, page sur les moines et chanoines desQuatre-Montagnes
  13. Espaces monastiques en Rhône-Alpes
  14. Site de géologie alpine, page sur partie septentrionale du val médian du Vercors
  15. Site de la foire de Beaucroissant, page "historique de la Foire"
  16. Jérôme, Thomas,Entre apogée et déclin : vivre sa foi au Grand Siècle, dans les chartreuses féminines, 1570-1715 (Thèses, École doctorale Sciences de l'homme et de la société), Villeneuve d'Ascq,(présentation en ligne)
  17. Alain Blaise : "Une grande entreprise auXVIIe siècle, la fonderie royale de canons de marine de Saint-Gervais", inCahiers du Peuil, n° 5 - 2003 -
  18. site de l'ONF, page sur l'ENS des Écouges
  19. Site de la bibliothèque dauphinoise, page sur laVie de Saint Hugues, évêque de Grenoble, par Albert du Boys
  20. Michel Wullschleger,La Chartreuse des Écouges 1116-1422, 2008. - pp.103-116, DRAC, Rhône-Alpes
  21. Site de VercorsTV, vidéo sur le site de la Chartreuse des Écouges
  22. Site Persée Page sur La mesure de la résistivité électrique des sols en archéologie
  23. Site ADLFI, page sur le moulin de la correrie des Écouges
  24. Site du CNRS sur l'emplacement des meulières de France et d'Europe
  25. Site de l'ADLFI, page sur Domaine départemental des Écouges, vallon de Fessole
  26. Site de VercorsTV, vidéo sur le moulin et la carrière de meules
  27. Site isere-tourisme.com, page sur l'ENS des Écouges.
  28. Site lestetardsarboricoles.fr, page sur le prince des Écouges.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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