| Chartreuse Notre-Dame des Écouges Domus Excubiarium —Domus Revesti | ||||
Ruines de l'église cartusienne sous le toit de protection installé par le Conseil départemental de l'Isère (été 2017) | ||||
| Existence et aspect du monastère | ||||
|---|---|---|---|---|
| Identité ecclésiale | ||||
| Culte | Catholique | |||
| Diocèse | Grenoble | |||
| Type | Monastère d'hommes(1116-1391) Chartreuse féminine(1391-1422) | |||
| Présentation monastique | ||||
| Origine de la communauté | Translation desmoniales deParménie vers les Écouges en 1391 | |||
| Province cartusienne | Provence | |||
| Historique | ||||
| Date(s) de la fondation | 1116 | |||
| Fermeture | 1422 | |||
| Architecture | ||||
| Dates de la construction | XIIe siècle -XIVe siècle | |||
| Localisation | ||||
| Pays | ||||
| Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |||
| Ancienne province | ||||
| Département | ||||
| Commune | Saint-Gervais (Isère) | |||
| Coordonnées | 45° 10′ 37″ nord, 5° 30′ 12″ est | |||
Géolocalisation sur la carte :Auvergne-Rhône-Alpes Géolocalisation sur la carte :Isère Géolocalisation sur la carte :France | ||||
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LaChartreuse Notre-Dame des Écouges, enlatin :Domus Excubiarium, ouNotre-Dame-des-Surveillants[1] est un ancienmonastère de l'ordre des Chartreux qui a été fondé en1116 (ou en 1114[Note 1]) enDauphiné de Viennois, aujourd'hui enIsère, dans lemassif du Vercors, sur le territoire de la commune deSaint-Gervais à quelques kilomètres au nord ducol de Romeyère.
Cette maison a été fondée trente-deux ans après la maison-mère de cette congrégation de moines-ermites installée, non loin deGrenoble, dans lemonastère de la Grande Chartreuse.
Les ruines de l'ancien monastère[Note 2], notamment son église conventuelle située, historiquement, à proximité de l'ancienneMaison-Haute, sont encore visibles dans le secteur de la haute vallée de laDrevenne dominée par le Banc de l'Ours et les rochers de Cumacle aux limites des communes deSaint-Gervais, deRovon et d'Autrans-Méaudre en Vercors.
Cet établissement religieux fut, avec celle duval Sainte-Marie àBouvante, dans laDrôme une des deux seules chartreuses avoir été installée dans le périmètremassif du Vercors. La maison des Écouges reste cependant la seule de l'ordre à avoir été construite en altitude dans ce massif préalpin, rendant son accès très difficile enhiver.
L'emplacement malaisé de ce monastère cartusien finira, d'ailleurs, par entraîner son abandon par les moines en1391, soit moins de trois siècles après son ouverture.
Les ruines de cet ancien ensemble religieux (protégé depuis 2007 par un immense abri de 80 mètres de côté) et le territoire de l'ancien domaine des Écouges, reclassé enzone naturelle sensible, appartiennent auconseil départemental de l'Isère depuis 2003[2].


Les ruines de la chartreuse des Écouges sont situées à environ 975 mètres d'altitude à proximité ducanyon des Écouges qui marque le rebord occidental d'un haut plateau dépendant du territoire de la commune deSaint-Gervais et dont le bourg central est situé, en contrebas, dans lavallée de l'Isère. LaDrevenne, petit torrent dumassif du Vercors s'écoule au pied des anciens bâtiments et marque la limite communale avecRovon[3].
Le domaine dans lequel se situe l'ancienne chartreuse est situé depuis2002 dans l'Espace naturel sensible des Écouges[4]. Celui-ci s'étend sur918 ha, entièrement situé dans une zone demoyenne montagne.
La route départementale 35 (RD 35) est la seule route carrossable qui permette de rejoindre le secteur de la chartreuse des Écouges (parking), à partir des communes de Saint-Gervais (par le nord) et de Rencurel (par le sud).
Le site n'est desservi par aucune ligne de transport en commun au niveau local ou départemental. Lagare ferroviaire la plus proche est celle deVinay, située à environ 15 kilomètres.
L'autoroute la plus proche du site est l'A 49 et la sortie de cette voie autoroutière desservant le secteur est l'échangeur:
Les ruines de l'ancien monastère cartusien sont accessibles par le bourg deSaint-Gervais, traversée par laroute départementale 532. Au carrefour de cette route et de la RD 35 en venant deValence et de la RD 35C en venant deGrenoble, un panneau routier indique la direction duCol de Romeyère et des Coulmes. En parvenant dans le bourg, un nouveau panneau indique la même direction avec l'ajout du nom de la commune deRencurel. Il s'agit d'une route très étroite, difficile d'accès aux gros véhicules et présentant de nombreux virages[5]. Au bout de quelques kilomètres, après avoir traversé un tunnel, la route parvient au parking du canyon des Écouges.
Une autre route permet de rejoindre le site. À partir deVillard-de-Lans et du centre du massif du Vercors, il s'agit de laroute départementale 531. Au carrefour de la route de la RD 35 en venant de Villard ou dePont-en-Royans, un panneau routier indique la direction deRencurel. La route monte ensuite vers lecol de Romeyère puis continue vers le parking du canyon des Écouges.
Les ruines de la Maison-Haute et de son église sont accessibles depuis un parking réservé aux véhicules à moteur situé au lieu-ditPont Chabert, situé au bord du torrent de laDrevenne, en amont ducanyon des Écouges et du tunnel éponyme. Il n'y a pas de possibilité d'accéder au site pour lespersonnes à mobilité réduite (sauf portage).
Deux moyens d'accès (uniquement à pied)
Chartreuse des Écouges : enlatin :Domus Excubiarium.
Selon la revue linguistique suisse dénommée lesCahiers Ferdinand de Saussure, le motécouges est une évolution du termeExcubiae ouExcubia, signifiant « poste de veilleur ». Cette revue fait d'ailleurs référence, de façon explicite, au site des Écouges et dont le principal est extrait, ci-dessous[7] :

L'histoire de l'ordre des Chartreux commence en1084, soit trente-deux ans avant la fondation de la maison des Écouges, avec la fondation du premier monastère dans le massif montagneux de Chartreuse, au-dessus deGrenoble en Dauphiné, parsaint Bruno dit Bruno le Chartreux,écolâtre deReims et Allemand originaire deCologne et six compagnons (Lanuin, Hugues le Chapelain, Étienne et Étienne, ainsi que deux laïcs : André et Guérin) qui fondèrent ensemble la communauté de laGrande Chartreuse,maison-mère de l'ordre cartusien.
La première communauté cartusienne était majoritairement composée declercs séculiers et dechanoines réguliers dont deux chanoines réguliers deordre de Saint-Ruf. Aucun des premiers compagnons de saint Bruno n'était donc moine et l'esprit de la première communauté, comme sa liturgie, fut inspirée de laRègle de saint Augustin, adaptée aux besoins et à la vie semi-érémitique de la nouvelle fondation.
La vie, les coutumes et l'histoire de l'ordre sont indissociables de celles de sa maison-mère, le monastère de laGrande Chartreuse situé dans les environs deSaint-Pierre-de-Chartreuse dans le département de l'Isère enFrance. Le prieur, chef de l'ordre, et la communauté jouent un rôle fondamental dans la vie et l'évolution de l'ordre. Le Père général est son supérieur. Jusqu'à une période relativement récente, la communauté de Chartreuse ne faisait pas l'objet de visites canoniques.
Au moment de la fondation des premières chartreuses, à l'instar de celle des Écouges, l'Ordre proposait déjà une sorte de synthèse entre les deux principaux modes de vie monastique avec d'un côté, une maison dite« haute » (le monastère, proprement dit) des pères vivant essentiellement en ermites contemplatifs dans leurs cellules avec jardinets et de l'autre, une maison basse, dite« correrie » gérée par des frèresconvers, organisés en communauté et chargés des tâches matérielles, recevant fournisseurs et visiteurs étrangers non autorisés à se rendre dans le prieuré.

Selon l'ouvrage de Patrick Ollivier-Elliot dénomméVercors safari-patrimoine[8], Reynaud deLans et son frère le chanoine Guigues offrirent les terres des Écouges au monastère deSainte-Croix-de-Quint en 1104. L'acte de cession indique que ce lieu était déjà occupé et voué à laVierge Marie.
En1116, soit trente-deux ans après laGrande Chartreuse, le monastère de Sainte-Croix, desservi par les chanoines réguliers de l’Abbaye Saint-Ruf de Valence offrit le site des Écouges à « des frères ermites », sous l'autorité de l'évêque de Grenoble, l'acte de mentionnant pas le nom de l'ordre concerné. Pourtant, selon Patrick Ollivier-Elliot, c'est durant cette même année que ces frères ermites demandèrent à être rattachés à l'ordre religieuxcontemplatif àvœux solennels, de type semi-érémitique des Chartreux. Le monastère de la Grande Chartreuse, situé dans lemassif de la Chartreuse envoya dès lors quelques moines de l'ordre, mené par Dom Soffred, premier prieur, rejoindre l'établissement des Écouges[Note 3].
En1139, Dom Sofred fait consacrer l'autel de cette nouvelle chartreuse à laVierge Marie et àsaint Jean-Baptiste en présence de trois mille personnes, chiffre considérable quand on connaît le lieu, dontHugues II, évêque de Grenoble etUlric,évêque de Die[9],[10].
Le monastère proprement dit dénommé« Maison Haute » fut installé, dès cette époque sur un replat dominant la Drevenne. Le lieu comprenait une église, un cloître et ses cellules monacales se présentant sous la forme de petites maisons avec leur jardinet selon les règles de l'organisation cartusienne[11]. La« Maison Basse », également dénomméecorrerie dans la dénomination cartusienne était logiquement située en contrebas des lieux où s'imposait le silence, à plus de 750 mètres.
Au tournant duXIIe siècle, les chartreux obtiennent le droit de conduire en hiver leurs troupeaux jusqu'à la paroisse deSérézin-de-la-Tour[12]Cependant, le domaine alloué au monastère étant assez réduit, les moines tentèrent d'étendre celui-ci, notamment versRencurel, situé plus au sud, mais ils se heurtèrent à une forte opposition, notamment des paysans et du seigneur des lieux[13]. En1193, à l'occasion de représailles, la grange de Touron, appartenant à l'ordre monastique et située entre les Écouges et le bourg de Rencurel fut brûlée.
Malgré cet incident, les chartreux continuèrent leur extension territoriale au cours duXIIIe siècle, notamment dans le secteur de la forêt des Coulmes et deMalleval-en-Vercors. C'est à cette même époque que les climatologues estiment le début dupetit âge glaciaire ; une certaine rigueur du climat se fait donc ressentir plus nettement dans ce monastère situé en altitude et soumis à des vents du nord-ouest froids et humides dénommés dans le massif sous le terme detraverses. De plus, le sol de naturemolassique de combe de laDrevenne, située au-delà ducol de Romeyère entretient l'humidité[14]. La vie commence donc à devenir de plus en plus difficile pour les religieux pères et frères.
En1294, par la voix du prieur Guido, les pères demandent, auchapitre général, une première fois à quitter la vallée (pour le site de Revesty, appartenant au prieuré et situé en la paroisse de Saint-Joseph-de-la-Rivière), en raison de chutes de neige abondantes. LaGrande Chartreuse autorise l'abandon des Écouges, mais le monastère n'est définitivement abandonné qu'en1391 et la communauté se disperse sur d'autres sites. La grange de Revesty est à la même époque transformée enprieuré, enlatin :Domus Revesti, avec une église, mais avec un nombre limité de moines. La maison continue de péricliter[1].
Lesmoniales chartreuses ou chartreusines de Parménie, dont le monastère situé près deTullins, aujourd'hui, enIsère, est victime des exactions de bandes de routiers connues sous le nom degrandes compagnies et qui écument la France à cette époque[15] quittèrent en hâte leur couvent pour venir s'installer aux Écouges en 1396.
Jean de Berry est nommévicaire des moniales de Parménie, etrecteur des Écouges. Les moniales sont contraintes de vivre dans des bâtiments inadaptés à leur vie régulière. Cependant, cette décision est somme toute logique : les moniales trouvent refuge dans une chartreuse mieux protégée face au péril desAlbigeois. Elle offrait la protection des forteresses de Saint-Quentin, Tullins et du château deChâteauneuf de l'Albenc. De plus la chartreuse bénéficie de la barrière naturelle de l’Isère, et son implantation au milieu d’un massif rocheux la rend difficile d’accès[16].
Le froid et la neige eurent, là aussi, autant raison des femmes qu'ils eurent raison des hommes, et les chartreusines finirent par abandonner très rapidement les lieux avant la fin de l'hiver de l'année suivante pour gagner la vallée puis lachartreuse de Prémol, située dans lachaîne de Belledonne.
Malgré les tentatives de l'ordre pour garder le monastère et les terres s'y rapportant, l'ensemble fut transféré à la papauté en 1422.

En 1679, lafonderie royale de canons de marine de Saint-Gervais est créée par lamarquise de Virieu, dame de Saint-Gervais, à l'initiative deColbert, ministre deLouis XIV. Un consortium se met en place regroupant quelques famillesdauphinoises« éclairées », souvent alliées : les Virieu, Prunier, Sautereau, Barral, Tencin et d'Herculais. Le bois nécessaire au charbon sera fourni en grande partie par la forêt du domaine des Écouges, appartenant au chapitre de Grenoble administré par l'évêque de Grenoble, le futur cardinalÉtienne Le Camus qui était un cousin de Colbert[17].
L'exploitation du bois qui permet de fournir l'alimentation des fonderies va entraîner la surexploitation de l'ancienne forêt de la chartreuse des Écouges. La fonderie ferme en 1862, sous leSecond Empire, et la forêt finit par reconquérir le domaine.
En1873, la famille Chabert d'Hières devient à son tour détentrice du secteur des Écouges, afin de l'aménager en site agricole. Ses membres y créent unescierie afin d'y exploiter le bois de la forêt.
Ce qui reste de l'église sert de ferme auXIXe siècle puis, investie par les troupes d'occupation allemandes à la recherche demaquisards, celle-ci brûle complètement en1944.
La vallée, classéeEspace Naturel Sensible appartient depuis le auconseil départemental de l'Isère[18].


Sur lecadastre du début duXIXe siècle sont encore mentionnées la « Maison Haute », résidence des pères ermites et la « Maison Basse », oucorrerie, résidence des convers ou frères laïcs.
Les prospections de2007, effectué sous l'égide duconseil départemental de l'Isère, ont permis de constater que la maison haute forme un ensemble de bâtiments dont les proportions correspondent à un quadrilatère de 80 mètres de côté. Cet ensemble comprenait une église, un petit et un grand cloître, un alignement de cellules ainsi que des bâtiments conventuels[20],[21].
L'ancienne église se présentait unporche couvert, unenef unique prolongée d'uneabside plus étroite, flanquée d'un côté de la sacristie, de l'autre de la bibliothèque conventuelle.
Le petit cloître était un espace communautaire qui comprenait cette galerie qui jouxtait l'église dans sa partie sud (derrière l'abside). Dans cette partie du monastère, il y avait également la bibliothèque conventuelle.
Le grand cloitre était le véritable centre de la vie monastique, cette galerie, plus importante que la précédente, et située au nord-est de l'église, se présentait sous une forme rectangulaire. Le centre de ce lieu servait, à l'instar des autres chartreuses, de cimetière pour la communauté.
Les cellules monacales, individuelles, étaient desservies par cette grande galerie d'environ deux mètres de large reliée au grand cloître abritaient l'ensemble des pères.
D'autres bâtiments conventuels, comme la maison duprieur, s'ordonnaient aussi autour du grand cloître. Toutes ces constructions ont disparu, même si on connaît parfaitement leur emplacement, grâce à une campagne de prospection électrique permettant de mesurer de la résistivité électrique des sols[22].
Lacorrerie se situe à environ sept cents mètres de la Maison Haute, cet ensemble architectural dont il ne reste que quelques rares vestiges, dépendant du monastère, et destiné à l'habitat et aux divers ateliers desfrères convers, permettait d'assurer la vie matérielle de l'ensemble monastique, y compris celui de recevoir les visiteurs.
Le moulin de la correrie est situé à proximité de la correrie, au bord d'un ruisseau. Ce bâtiment, autrefois d'une grande taille, est resté dans un remarquable état de conservation, puisque certains de ses murs montent encore à 2,50 mètres de hauteur. Ce moulin a été probablement construit en deux phases entre le début duXIIe et le milieu duXIVe[23].
Parmi les bâtiments annexes disséminés sur les différentes parties du domaine agricole, on pouvait compter une grange, un moulin à eau, des réservoirs, unecharbonnière , une carrière de meules de moulins qui aurait été en fonction jusqu'auXVe siècle et aurait produit 200 à 700 meules exportées jusqu'à la vallée du Rhône.

Il s'agit d'unecarrière d'où l'on extrayait de la pierre servant à faire desmeules de moulin. Celle-ci se situe au nord du site de la Chartreuse. Elle fut redécouverte en2001 et ne laisse apparaître que de rares vestiges. Cette carrière semble antérieure à la fondation de la chartreuse, prouvant que ce secteur était déjà exploité et continuera de l'être après le départ des moines.
Sur ce site, le processus de fabrication des meules est conforme à ce qui est connu pour l'époque médiévale. Les ouvriers extrayaient et tallaient directement les meules dans la roche en forant un trou correspondant au centre de la future meule puis traçaient un cercle d'environ 1,20 à 1,50 mètre de circonférence correspondant à la future meule à créer.
Les données géologiques et pétrophysiques obtenues sur le site sont les suivantes.
| Lieu de production | Type de roche | SiO2 % | CaO % | Masse volumique (t/m3) | Porosité % | Rc (compression) Mpa |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Les Écouges | Grèsmicroconglomératique duCrétacé supérieur | 40,6 | 28,1 | 2,35 | 11 | 37 à 44 |
Dans le vallon de la Fessoles (commune deLa Rivière) à près de 1 300 m d’altitude à la limite desalpages, il existait des sites d'exploitation de charbon de bois qui continuèrent d'être utilisés après la fermeture du monastère, notamment pour la fonderie royale de Saint-Gervais, située dans la vallée de l'Isère[25].
Situé au bord du ruisseau des Grandes Routes, à proximité de la carrière des meules, cemoulin à eau, édifié en pierre de taille par les chartreux (certainement à l'emplacement d'un moulin plus ancien) auXIIIe siècle, se présentait comme étant d'assez grandes dimensions. En outre, ce moulin possédait une roue horizontale qui était alimentée dans sa rotation par un canal de dérivation[26].
Il s'agit d'une grange, aujourd'hui disparue et située sur le territoire de la commune deRovon, du nom d'un petit torrent, provenant du pied des falaises des Écouges.
Incendiée (voir chapitreHistoire), puis reconstruite à l'époque médiévale, cette grange était située à proximité ducol de Romeyère sur le territoire de la commune deRencurel.
Après le départ des chartreux, cette grange fut remplacée par une ferme. C'est dans ce nouveau bâtiment agricole que fut tourné le film deChristian Carion sorti en2001 dénomméUne hirondelle a fait le printemps avecMichel Serrault etMathilde Seigner dans les rôles principaux.
L'ancienne chartreuse se positionne au niveau d'un chemin d'accès vers l'espace naturel sensible du Domaine des Écouges. Cet espace forestier est également le lieu de vie de chamois, marmottes et d'aigles royaux[27]. Le « Prince des Ecouges », un hêtre monumental du Vercors, vieux de 350 ans, est situé dans la réserve naturelle des Ecouges. Il s'agit du hêtre le plus volumineux connu à ce jour dans le département de l’Isère. Il s'est développé dans un milieu naturel sans l'aide de l'homme[28].
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