Charlotte Corday est la troisième des cinq enfants de François de Corday d’Armont,gentilhomme normand, ancienlieutenant aux armées du roi, et de Charlotte Marie Jacqueline de Gautier des Authieux de Mesnival (, morte à Caen le). Le dramaturgePierre Corneille (1606-1684) était par ailleurs son quadrisaïeul[réf. souhaitée].
La légende populaire voulait que Charlotte Corday ait pu s'introduire chez Marat, ancien médecin duduc d'Orléans, grâce à ses relations familiales, mais ce lien n'y fut sans doute pour rien.
Le Ronceray, la maison où Charlotte Corday a grandi, près de Vimoutiers.
Sa famille,noble mais sans fortune, vivait auparavant dans une petite maison près deVimoutiers. Les parents de Charlotte Corday ont eu cinq enfants dont quatre survivent à la petite enfance. L'un de ses frères, François de Corday, né en 1774, sera fusillé àAuray en 1795[3].En butte à divers conflits familiaux sur la répartition de l'héritage entre lui et ses frères, François, le père, déménage àCaen, la grande ville la plus proche. Veuf en 1782, il se trouve dans la difficulté : comme beaucoup d'autres membres de la petite noblesse, il cherche à placer ses enfants. Refusée quelques années plus tôt dans la prestigieusemaison de Saint-Cyr, Charlotte Corday, alors âgée de treize ans, est admise avec sa sœur cadette à l'abbaye aux Dames à Caen, qui, en tant qu'abbaye royale, devait accueillir les jeunes filles pauvres issues de lanoblesse de la province deNormandie[4].
L'instruction dans ce couvent est donc soignée. Ses lectures sont alors sérieuses — notamment les auteurs classiques — traduisant une curiosité intellectuelle. Son père lui prête quelques volumes deMontesquieu,Voltaire et deRousseau, elle acquiert une certaine culture philosophique et donc politique. Elle admire lesphilosophes, s'ouvre aux idées nouvelles, tout en conservant sa foi religieuse. Elle s'intéresse aux droits naturels, le contrat social et la séparation des pouvoirs[5].
Pourtant, solitaire, elle est aussi marquée par unepiété en voie de transformation, à la fois plus intérieure et spectaculaire : elle cultive le goût dusacrifice, de la mort jeune et de la foi intérieure[6]. C'est au nom de cette foi qu'elle vivra notamment son exécution comme un don de soi, et refusera la confession ultime en prison[7].
Son soutien à la Révolution l'a mise en porte-à-faux avec sa famille, ses deux frères soutenant ouvertement l'armée d'émigrés français royalistes. La nuit du départ de son jeune frère pour cette armée, sa famille organisa un dîner d'adieu au cours duquel un toast fut porté au roi Louis XVI. Charlotte fut la seule à ne pas se lever pour le toast. Son père lui demanda pourquoi elle refusait, elle répondit : "Les rois sont faits pour les nations, mais les nations ne sont pas faites pour les rois". Plus on lui demanda carrément si elle était républicaine, elle répondit : "Je le serais, si les Français étaient dignes d'une République"[9].
Un de ses parents, Frédéric de Corday, racontera plus tard :
« Charlotte avait le feu sacré de l’indépendance, ses idées étaient arrêtées et absolues. Elle ne faisait que ce qu’elle voulait. On ne pouvait pas la contrarier, ceci était inutile, elle n’avait jamais de doutes, jamais d’incertitudes. Son parti une fois pris, elle n’admettait plus de contradiction. Son oncle, le pauvre abbé de Corday m’en a parlé dans les mêmes termes, comme d’une personne qui avait un caractère d’homme. Elle avait, en outre un esprit assez railleur, assez moqueur… Elle était susceptible de sentiments nobles et élevés, de beaux mouvements. Avec l’énergie dont elle était douée, elle s’imposait et n’en faisait jamais qu’à sa tête. Quoique dans la famille les femmes soient toutes énergiques, il n’y en avait pas qui eussent un caractère aussi décidé, aussi capable. Si elle eût commandé un régiment, elle l’eût bien mené, cela se devine[10]. »
« Rendue au siècle », la jeune femme retourne vivre chez son père, qui avait vendu la ferme « du Ronceray », où elle a grandi, pour en acheter une autre, avec de nouveaux fermages, dite « la ferme des Bois ».
Début, Marie Anne Charlotte de Corday quitte la campagne pour aller vivre à Caen, chez sa tante, Madame de Bretteville-Gouville, rue des Carmes. Elle a alors vingt-trois ans, et défend fièrement ses idéesconstitutionnelles, dans un milieu où on compte encore beaucoup deroyalistes.
Elle a l'espoir que le roi et l'Assemblée Nationale peuvent réformer la France. Mais elle est déçue par la radicalisation du mouvement révolutionnaire qui ne montre que guerre civile, montée de la Terreur et régicide.
C’est ainsi qu’elle choisit le camp des Girondins, parti modéré qui s’oppose aux extrémistes Montagnards, camp mené par Robespierre et Marat. Elle les voit comme des tyrans, qui trahissent les idéaux de la Révolution et oppriment le peuple[11].
Lors de l'insurrection du 10 août, le roi est suspendu de ses fonctions, puis incarcéré à latour du Temple. De nombreux « suspects », dont ses derniers serviteurs, répartis dans les prisons de Paris et de province, sontexécutés sommairement entre le 2 et le. Le députéjacobinJean-Paul Marat, dans son journal radicall'Ami du peuple[n 2], se félicite de ces massacres. Cet événement refroidit certains admirateurs de la Révolution. Charlotte Corday quant à elle, est écœurée par la violence collective encouragée par les activistes jacobins. Les massacres de septembre 1792, représentent entre 1 100 et 1 400 prisonniers parisiens assassinés par des foules en délire. Elle décide donc que la seule façon d'empêcher les massacres est de tuer un chef jacobin[5].
Olympe de Gouges écrivait notamment en septembre :« Le sang, même celui des coupables, versé avec cruauté et profusion, souille éternellement les révolutions[12]. » Puis secondantLouvet et les Girondins, elle dénonce énergiquement le « boutefeu Marat » à l'opinion publique. Les critiques adressées par les Girondins, relayées par les journaux et les articles deDulaure,Brissot,Condorcet,Mercier ouVillette, sont entendues à Caen.
Emportés par les assauts de laCommune de Paris et des députés prônantl'exagération révolutionnaire, vingt-neuf députés Girondins sont décrétés d'arrestation immédiate, à la suite desjournées du 31 mai et du 2 juin 1793 ; plus de la moitié arrive à fuir Paris. Certains trouvent refuge dans leCalvados, près de Caen[6]. Ils y organisent des réunions politiques à l’hôtel de l'Intendance, sise rue des Carmes (la rue même où Charlotte de Corday loge chez sa tante), réunions auxquelles Charlotte Corday assiste à plusieurs reprises.
Marat, depuis son acquittement auTribunal révolutionnaire, poursuit de sa vindicte les Girondins par son journal interposé ; il symbolise sans doute aux yeux de Corday l'injustice et le mensonge. Il devient sa cible, après qu'elle a entendu ledéputé girondin de Pézenas s'écrier :« Faites tomber la tête de Marat et la patrie est sauvée[13]. »
Le, elle quitte Caen pour le quartier duPalais-Royal à Paris, où elle descend à l’hôtel de la Providence, rue des Vieux-Augustins auno 19[n 3], le, à midi. Munie d'une lettre d’introduction du député Barbaroux, elle se rend chez le députéClaude Romain Lauze de Perret, qui lui fait bon accueil. Dans la conversation, il lui apprend queMarat, souffrant, ne paraît plus à la Convention. Ayant projeté dans un premier temps de tuer Marat à la Convention nationale, elle est contrainte par cette nouvelle à changer de plan[14].
Le lendemain, elle rédige dans son hôtel un manifeste intitulé « Adresse aux Français amis des lois et de la paix »[15]. Dans ce testament politique, elle annonce son projet d'assassiner Marat, pour sauver la République.
« La Montagne triomphe par le crime et l'oppression, quelques monstres abreuvés de notre sang conduisent ses détestables complots et nous mènent au précipice par mille chemins divers[16]. »
Dans la matinée du, elle cherche par deux fois sans succès à se faire recevoir par « l’Ami du Peuple ». Elle a alors l’idée de lui faire parvenir un court billet :
« Je viens de Caen, votre amour pour la patrie doit vous faire désirer connaître les complots qu’on y médite. J’attends votre réponse. »
En fin de journée, sans réponse, elle décide d’écrire un second billet :
« Je vous ai écrit ce matin, Marat, avez-vous reçu ma lettre ? Je ne puis le croire, puisqu'on m'a refusé votre porte ; j'espère que demain vous m'accorderez une entrevue. Je vous le répète, j'arrive de Caen ; j'ai à vous révéler les secrets les plus importants pour le salut de la République. D'ailleurs je suis persécutée pour la cause de la liberté ; je suis malheureuse, il suffit que je le sois pour avoir droit à votre protection[17]. »
Elle met le billet dans sa poche, sort de sa chambre, fait appeler un fiacre et se rend auno 30 de larue des Cordeliers. Elle l'a, glissé dans son corsage et rangé dans sa gaine sous le fichu rouge qui recouvrait sa gorge, un couteau de cuisine à manche d’ébène et virole d’argent, qu'elle a acheté le matin même pour 40 sous, dans la boutique ducoutelier Badin, sous les arcades duPalais-Royal, auno 177 de l’actuellegalerie de Valois.
Le 13 juillet, à 8 heures du matin, elle acheta un journal qui rapportait les requêtes des Jacobins concernant l'exécution des principaux Girondins, avant d'acheter un chapeau noir décoré de rubans verts , célèbre par la suite[5].
Vers 11h30, Charlotte Corday se présente donc une première fois au domicile du tribun. Mais Catherine Évrard, la sœur de la compagne de Marat, refuse de la laisser entrer. Elle essaye une deuxième fois d’entrer en contact sans succès, mais elle fait communiquer sa lettre qu’elle a écrite communiquant des informations sur un prétendu complot.
À la troisième tentative, il est 19 heures quand son fiacre s’immobilise devant chezMarat[6]. Son arrivée coïncide avec l'arrivée du pain et des journaux du jour, elle se faufile dans la maison mais se fait intercepter parSimone Évrard, la compagne de Marat[5]. C’est Marat lui-même qui demande qu’on la laisse entrer. Après un entretien qui, selon Simone Évrard, dure environ un quart d’heure, Charlotte Corday sort un couteau et frappe Marat à la poitrine, le trajet de la lame qui traverse le poumon droit, l’aorte et le cœur, entraîne sa mort dans sa baignoire[18],[19].
Après l'assassinat, Charlotte Corday est maîtrisée par Simone Évrard et ses gens de maison. Notamment Laurent Bas qui travaillait pour Marat, à lui livrer les journaux, lui jeta une chaise au visage avant de la maîtriser au sol[9]. Charlotte Corday est arrêtée sur les lieux du meurtre. Protégée contre la foule, elle est conduite non loin, à laprison de l'Abbaye, où elle subit une fouille en règle. Outre quelques objets personnels, on trouve sur elle une feuille de papier pliée en huit, dans laquelle elle explique les raisons de son geste.
Transférée le à laConciergerie, elle comparait le lendemain au Tribunal révolutionnaire.
Jacques-Bernard-Marie Montané préside, assisté des juges Foucault, Roussillon et Ardouin.Fouquier-Tinville occupe sa place d’accusateur public. Au banc du jury siègent Jourdeuil, Fallot, Ganney, Le Roy, Brochet, Chrétien, Godin, Rhoumin, Brichet, Sion,Fualdès et Duplain. Montané lui ayant enjoint de désigner un défenseur, elle choisit le GirondinDoulcet de Pontécoulant[20], et, en attendant qu’il la rejoigne, on désigne d’office le citoyen Guyot, « homme de loy[20]. »
Le jour même, Fouquier-Tinville informera Doulcet, mais la lettre lui étant parvenue trop tard pour lui permettre d’assumer cette tâche[20], le président nomme d’officeChauveau-Lagarde, présent à l’audience, défenseur de Charlotte Corday[21].
Après la lecture de l’acte d’accusation, l’audition des témoins, on donne lecture de la lettre qu’elle a écrite à son père, le, et qui a été interceptée au sein de laquelle elle revendique son acte. Elle exprime sa volonté par cet acte de revenir à une révolution plus modérée, quand Marat faisait appel au meurtre "de milliers de têtes à abattre". En effet, en septembre 1792 dans leConseil Général de la Commune, il estimait par approximation à 270 000 têtes qu'il demande par humanité pour « assurer la tranquillité publique », à condition d'être chargé lui-même de cette opération et de cette opération seulement, comme justicier sommaire et temporaire[22]. Elle dira lors du procès "J'ai tué un homme pour en sauver cent mille"[23].
Après l’intervention de Chauveau-Lagarde, son défenseur, le jury reconnaît que l’accusée a commis l’assassinat« avec des intentions criminelles et préméditées ».
Le tribunal condamne Charlotte Corday à la peine de mort et ordonne qu’elle soit conduite au lieu de l’exécution revêtue de lachemise rouge réservée aux assassins[n 4].
Charlotte Corday conduite à la guillotine parArturo Michelena (1889).
Un récit romancé de son exécution figure dans lesMémoires apocryphes de Sanson, en réalité dus à la plume du jeuneHonoré de Balzac et deLouis-François L'Héritier de l'Ain. Cette publication destinée à bien se vendre ne peut donc être prise comme un témoignage authentique. Elle révèle bien plutôt la place de Charlotte Corday dans la mémoire de la noblesse catholique et royaliste auXIXe siècle.
Après sa mort, les Jacobins demandèrent une autopsie de son corps afin de vérifier si Charlotte Corday avait pu avoir des rapports sexuels. Ils étaient alors convaincus qu'elle avait agi sur les ordres d'un homme, peut-être un amant. SelonGuillaume Mazeau, un historien français spécialiste de la Révolution française, Corday fut également souvent présentée comme une célibataire débauchée, ou comme une mauvaise fille[24]. Les médecins constatèrent cependant que cette femme était vierge[25] sous l'appellation précise devirgo intacta[26],[27].
Quant àJules Michelet, il en fait également le récit dans sonHistoire de la Révolution française.
Scènes historiques représentant Charlotte Corday
Représentation de la mort de Jean-Paul Marat.
Représentation américaine de l'assassinat de Marat par Corday, 1892.
Charlotte Corday dans sa prison, 1836, tableau de Mélina Thomas
Charlotte Corday devant le tribunal révolutionnaire.
Charlotte Corday, La dernière toilette par Mathieu Ward (1871).
Exécution de Charlotte Corday, gravure d'époque, 1793.
Dès son procès, elle est, soit considérée comme unetyrannicide libératrice, soit honnie comme une meurtrièreparricide. De nombreuses pièces de théâtre lui sont consacrées auXIXe siècle.Alphonse de Lamartine, dans sonHistoire des Girondins, l'appelait « l’ange de l’assassinat ». Les historiens de ce siècle la dépeignent soit comme une ardente héroïne de la Révolution, soit comme une royaliste illuminée[6].
Peu de temps après sa mort, une controverse naît à Paris à propos de la couleur de ses cheveux. Son passeport la décrit brune alors queJean-Jacques Hauer peint un portrait de Corday avec des cheveux blonds et poudrés. Cette histoire est liée au contexte anti-royaliste de l'époque, le poudrage des cheveux étant un symbole de lanoblesse. C'était une façon de la discréditer, ainsi que son geste[28].
Astrid de Laage,De la main d'une femme : Charlotte Corday, une femme en quête de liberté, Grasset,, 216 p.(ISBN978-2246835042).
Anna Cuxac, Sylvie Fagnart et Lauren Malka,Elles ne sont pas celles que vous croyez !, Rageot,, 230 p(ISBN978-2-7002-8114-9)
Amazones de la Révolution : des femmes dans la tourmente de 1789 / sous la direction de Martial Poirson Musée Lambinet (Versailles), Montreuil, Gourcuff Gradenigo, 2016
Le documentaireAux armes, citoyennes ! Les femmes dans la Révolution française d'Arte, diffusé en juillet 2025[34], réalisateur Mathieu Schwartz et Émilie Valentin, retrace son implication dans laRévolution française[35]. Avec notamment les éclairages historiques deGuillaume Mazeau, historien à l'université Paris I - Panthéon-Sorbonne, spécialiste de la Révolution française[36],[37].
Assassin's Creed Unity (2014) Une mission annexe propose au joueur de résoudre le meurtre deMarat ; Charlotte Corday y apparaît donc comme la coupable.
We. The Revolution (2019) Charlotte Corday y apparaît étant jugée pour le meurtre de Marat.
Fate/Grand Order Charlotte Corday est un personnage de classe Assassin surnommée l'ange de l'assassinat
↑Aujourd'hui sur le territoire de la commune d'Écorches.
↑Dans l’Ami du peuple, le, Marat, avait déjà appelé au massacre des prisonniers :« Quel est le devoir du peuple ? Il n’y a que deux partis à prendre… Le plus sûr, le plus sage est de se porter en armes à l’Abbaye, d’en arracher les traîtres, de les passer au fil de l’épée… » Extrait du texte cité dans :Condorcet, un intellectuel en politique, Élisabeth et Robert Badinter, Fayard 1988,p. 470.
↑ab etcAlbert Sorel,Charlotte de Corday : une arrière petite fille de Corneille, Paris, Hachette, 1930, 246 p.,p. 218.
↑Louis Du Bois,Charlotte de Corday : essai historique, offrant enfin des détails authentiques sur la personne et l'attentat de cette héroïne, Librairie Historique de la Révolution,(lire en ligne),p. 141
↑Hippolyte Taine,Les origines de la France contemporaine, la révolution, le gouvernement révolutionnaire, tome premier, livre VII, Hachette,, page 215
Léon de La Sicotière, « Charlotte Corday etFualdès »,Revue des questions historiques, Paris,vol. 2,,p. 218-247(lire en ligne). — Tiré à part : Paris, V. Palmé, 1867 (texte remanié et augmenté de l’article paru sous le même titre dansLe Droit : journal des tribunaux, n° 148, 23 juin 1861, p. 606-607).
Jules Michelet,Histoire de la Révolution française, Paris, Gallimard, 1961-1962
G. Lenotre,André Castelot,Les grandes heures de la Révolution française,t. III, « Les dix journées de Charlotte Corday », Librairie Académique Perrin, 1963 (réédité en 1968).
Philippe Déterville,De la Normandie à Paris… Charlotte Corday. Itinéraire d'une courte vie. Orep éditions, 2006.
Jean-Denis Bredin,On ne meurt qu’une fois, Charlotte Corday, Paris, Fayard, 2006.
G. Lenotre, André Castelot,Les grandes heures de la Révolution française,t. III, « Les dix journées de Charlotte Corday », Paris, Librairie Académique Perrin, 1963 (réédité en 1968).
Guillaume Mazeau,Charlotte Corday et la Révolution française en 30 questions, La Crèche, Gestes, 2006.
Guillaume Mazeau,Charlotte Corday et l'attentat contre Marat : événements, individus et écriture de l’histoire (1793-2007), thèse de doctorat, Université de Paris I-Panthéon Sorbonne, 2007,présentation en ligne.