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Charles le Téméraire

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Pour les articles homonymes, voirCharles etTéméraire.

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Pour l’article homonyme, voirAnne de Geierstein, roman deWalter Scott, homonyme dans sa version française.

Charles le Téméraire
Illustration.
Charles le Téméraire parRogier van der Weyden, vers 1462. Huile sur bois,Gemäldegalerie,Berlin.
Titre
Duc de Bourgogne,comte de Flandre,comte d'Artois etcomte de Bourgogne

(9 ans, 6 mois et 21 jours)
PrédécesseurPhilippe le Bon
SuccesseurMarie de Bourgogne
Duc de Gueldre etcomte de Zutphen

(3 ans, 10 mois et 13 jours)
PrédécesseurArnold de Gueldre
SuccesseurMarie de Bourgogne
Comte de Charolais

(44 ans)
PrédécesseurPhilippe le Bon
SuccesseurMarie de Bourgogne
Biographie
DynastieValois-Bourgogne
Nom de naissanceCharles-Martin de Bourgogne
Date de naissance
Lieu de naissancePalais des ducs de Bourgogne,Dijon (duché de Bourgogne)
Date de décès (à 43 ans)
Lieu de décèsNancy (duché de Lorraine)
SépultureÉglise Notre-Dame de Bruges
PèrePhilippe le Bon
MèreIsabelle de Portugal
FratrieCorneille de Bourgogne
Antoine de Bourgogne
David de Bourgogne
Anne de Bourgogne
Raphaël de Bourgogne
Baudouin de Bourgogne
Philippe de Bourgogne
ConjointCatherine de France
Isabelle de Bourbon
Marguerite d'York
EnfantsMarie de Bourgogne
RésidencePalais des ducs de Bourgogne

Signature de Charles le Téméraire

Image illustrative de l’article Charles le Téméraire
Ducs de Bourgogne
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Charles de Bourgogne[1], ditCharles le Hardi ouCharles le Travaillant, plus connu sous son surnom posthume deCharles le Téméraire[2], né le[3],[4] àDijon et mort le près deNancy, est, aprèsPhilippe le Hardi,Jean sans Peur etPhilippe le Bon, le quatrième et dernierduc de Bourgogne de lamaison de Valois, seigneur et maître d'un ensemble de provinces connu aujourd'hui sous le nom d'État bourguignon[5].

Après s'être illustré, en1465, lors de laLigue du Bien public, une coalition formée contre leroi de France, Louis XI, Charles le Téméraire monte sur le trône de Bourgogne en1467, à la mort de son père. Se considérant comme un souverain de plein droit, son règne est marqué par un affrontement constant avec son cousinLouisXI, qui revendique lasuzeraineté sur une partie de ses terres, censée relever duroyaume de France[6]. Dans le même temps, il se rapproche de l'empereur germaniqueFrédéric III et duroi d'AngleterreÉdouardIV d'York, dont il épouse lasœur. Comme son père avant lui, il est l'un des princes les plus puissants de lachrétienté, grâce notamment à la richesse de ses territoires et au prestige de sa cour.

Après avoir cherché, en vain, à obtenir le titre de « roi des Romains », il s'attelle à la réforme administrative de son État, qu'il consolide en tentant d'en faire une entité géographique et politique continue, par la réunion de ses possessionsseptentrionales et méridionales (ce qu'il fait par l'acquisition de laHaute-Alsace puis l'annexion de laLorraine), afin de les ériger à terme en unroyaume indépendant, ressuscitant l'ancienneLotharingie.

Ses ambitions démesurées se heurtent à de nombreuses oppositions enEurope. À la fin de son règne, lesguerres de Bourgogne le confrontent auxConfédérés suisses, auxLorrains et auxStrasbourgeois. Cette coalition, financièrement soutenue parLouisXI, finit par avoir raison de lui à labataille de Nancy du, lors de laquelle il est tué.

Il laisse derrière lui une fille unique,Marie, qui, afin de faire face auxprétentions du roi de France, épouse l'archiducMaximilien d'Autriche, première étape de la rivalité centenaire entre la France et lesHabsbourg.

Biographie

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Enfance

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Charles enfant aux côtés de son père, le ducPhilippe le Bon. Frontispice parRogier van der Weyden desChroniques de Hainaut, vers 1447-1448 (Bibliothèque royale de Belgique).

Né le 10 ou le11 novembre1433 aupalais des ducs de Bourgogne deDijon, Charles est le troisième fils, devenu aîné après les décès en bas âge des deux premiers, Antoine et Josse, du ducPhilippeIII de Bourgogne (Philippe le Bon) (1396-1467) et de sa troisième épouseIsabelle de Portugal (1397-1471), fille du roiJeanIer de Portugal.

Charles reçut le titre decomte de Charolais[7] qui, sous les ducsValois de Bourgogne, était réservé à l'héritier desÉtats bourguignons[8],[N 1].

À l'âge de trois semaines, son père l'institua chevalier de laToison d'or lors du troisième chapitre de l'ordre qui se tint à Dijon le30 novembre, jour de laSaint-André, patron de laBourgogne[8]. Dès sa première année, il eut sa propre maison que dirigeait sa gouvernante, Madame de Villers La Faye[N 2].

Charles est élevé auxPays-Bas bourguignons, un ensemble de provinces formant la partie septentrionale de l'État bourguignon et correspondant aux pays modernes de Belgique et des Pays-Bas (ainsi qu'auNord-Pas-de-Calais français).

Les éducateurs de Charles, alorscomte de Charolais, sontJeanIV d'Auxy[9], ancien soldat de laGuerre de Cent Ans[10], qui lui apprend l'art de la guerre etAntoine Haneron (nl)[11] qui est choisi commemaître d'école, et lui apprend la gestion du pouvoir, à parler l’anglais ainsi que quelques mots d'italien et deportugais.
Il grandit avec ses cousins et cousines, enfants de sa tanteMarie de Bourgogne (morte en 1463), épouse du ducAdolphe de Clèves :

Premiers pas en politique

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En1452, alors qu'il n'a que dix-neuf ans et n'est encore quecomte de Charolais, il réprime avec brutalité le soulèvement des Flamands lors de larébellion deGand dans lesPays-Bas bourguignons et se trouve aucombat de Rupelmonde, et à labataille de Gavere. Un grand tournoi de chevalerie est organisé àBruxelles[12].

Quelques années plus tard, enseptembre 1456, se produit un événement qui aura à terme des conséquences funestes pour Charles comme pour l'État bourguignon : ledauphin de France et futurLouisXI, fuyant la vindicte paternelle, cherche refuge en terre bourguignonne. Son cousinPhilippe le Bon, à qui il demande asile àBruxelles, lui alloue une pension annuelle de48 000 livres. Il se voit aussi attribuer une résidence au château deGenappe au sud de Bruxelles enBrabant wallon[13].

Le dauphin Louis y demeura jusqu'à la mort deCharlesVII (). Durant ces presque cinq années, Genappe devient« le siège d'une puissance européenne[14],[15] ». Le dauphin en exil observe les intrigues de la cour bourguignonne, sonde les esprits de ceux qui la composent, s'emploie à séduire ceux qui pourront lui être utiles, note discrètement les forces et faiblesses d'un État encore fragile.

Succès initiaux

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Lettre de Charles de Bourgogne, comte de Charolais, seigneur de Châteaubelin et de Béthune, aux gens duParlement de Paris, pour leur demander de juger le plus vite possible le procès entreHuguet Aimery etPierre du Hamel, archidiacre d'Ostrevant, datée du 30 octobre 1462 (Archives nationales de France).
Le ducPhilippe le Bon et son fils Charles (Recueil d'Arras, Arras, Bibliothèque Municipale, ms. 266,fo 61).

Alors qu'unPhilippe le Bon vieillissant règne sur les riches mais disparates fiefs (ou "pays") composant l'État bourguignon, son fils Charles prend la tête de laligue du Bien public qui s'est formée contre Louis XI, d'une part parce que celui-ci voulait limiter l'indépendance de ses plus puissants vassaux (Bourgogne,Bretagne,Bourbon), et d'autre part pour revendiquer des terres (laPicardie pour le duc de Bourgogne) ou de l'argent (pour le roiRené, duc d'Anjou).

Reliquaire de Charles le Téméraire de Gérard Loyet (1467-1471).

Le, labataille de Montlhéry (entre l'armée commandée par Louis XI et l'armée bourguignonne du comte de Charolais) s'avère particulièrement désordonnée : tandis que lecomte de Saint-Pol (avant-garde bourguignonne), qui, selon le plan initial, devait reculer en cas d'attaque de l'armée royale, refuse de le faire et se fait laminer par celle-ci, les cavaliers ducomte du Maine (aile gauche de l'armée royale) s'enfuient tous ensemble juste avant le choc avec le corps d'armée personnellement commandé par Charles qui, se voyant déjà victorieux, se rue à leur poursuite si loin du champ de bataille qu'il ne participe plus vraiment à celle-ci, laquelle tourne à une mêlée confuse entre les troupes d'Antoine de Bourgogne (demi-frère de Charles) et celles du roi. Louis XI, un moment donné pour mort, rallie finalement ses troupes et fait reculer les Bourguignons… avant que le soir n'interrompe les combats.

Au lendemain de la journée, chaque camp revendique la victoire[N 3] : Charles considère qu'il l'a emporté, car son armée reste maîtresse du champ de bataille ; de son côté, Louis XI, qui a jugé préférable de lever le camp pendant la nuit, ramène son armée à Paris sans encombre et s'y fait acclamer comme vainqueur.

Après Montlhéry, le comte de Charolais devient, selonCommynes, si persuadé que sa "victoire" est due à son intelligence tactique, qu'il refuse par la suite tout conseil[16]. Trois jours après la bataille, l'armée bretonne fait enfin sa jonction[17] avec celle du Bourguignon ; d'autres princes ligueurs (dont leduc de Lorraine) les rejoignent ; un mois plus tard, ils assiègentParis. Mais au bout de quelques semaines, le manque de vivres du côté de la ligue et la prise de laNormandie par le duc de Bourbon pour le compte de Louis XI contraignent les deux parties à signer letraité de Conflans le[18], par lequel le duc de Bourgogne récupère lesvilles de la Somme[N 4], notammentAmiens,Abbeville,Guînes etSaint-Quentin, mais aussi le comté deBoulogne, tandis que la Normandie est officiellement cédée par Louis XI en apanage à son frère cadet, Charles, duc de Berry (qui faisait partie des ligueurs).

Articles détaillés :Guerres de Liège etSac de Dinant (1466).

Le, Charlesprend d'assaut et brûleDinant[19], en bord deMeuse, en révolte contre le protectorat bourguignon. Il espère ainsi étouffer les velléités d'indépendance de laprincipauté de Liège, une terre d'Église dont le contrôle est indispensable à l'unification desPays-Bas bourguignons mais qui conteste l'autorité de celui quePhilippe le Bon a placé sur le trône épiscopal : leprince-évêqueLouis de Bourbon, son neveu. Les Liégeois semblent entendre la leçon dinantaise puisque, dès le, ils reconnaissent par le traité d'Oleye le duc de Bourgogne comme « avoué héréditaire de Liège »[19], c'est-à-dire comme le seigneur laïc chargé de défendre le temporel de l'évêché. Ainsi ce qui n'était qu'un protectorat devient, de fait, une véritable seigneurie bourguignonne étendue sur Liège et tous les territoires de la principauté.

Maître de l'État bourguignon

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L'État bourguignon de Charles le Téméraire.

Philippe le Bon meurt le. Charles hérite duduché de Bourgogne, ainsi que de tous les titres et possessions de son père :duc de Brabant etde Lothier,de Limbourg,de Luxembourg,comte de Flandre,d'Artois, deBourgogne palatine,de Hainaut,de Hollande,de Zélande,de Namur, marquis duSaint-Empire, seigneur deFrise. Il est premier, et même deux fois,pair de France (pour la Bourgogne et pour la Flandre), mais, en dehors de ses campagnes, il réside àBruges, Bruxelles etMalines. Il appuie son pouvoir et ses prétentions par une puissante armée de métier, renforcée par des mercenaires issus de tous les pays d'Europe, peu fiables. Charles de Valois-Bourgogne continue la même politique que ses prédécesseurs : volonté d'indépendance souveraine de l'État bourguignon[N 5] vis-à-vis duroyaume de France et, pour contrer celui-ci, alliance avec leroyaume d'Angleterre dans laguerre de Cent Ans. Son souhait le plus ardent est de joindre en un royaume d'un seul tenant ses terres des deuxBourgognes (ou « pays de par-delà ») et ses possessions du nord :Picardie,Artois,Boulonnais,Flandre et autresPays-Bas bourguignons (ou « pays de par-deçà »), de recréer un royaume médian entre la France et l'Empire germanique.

Philippe le Bon n'est pas mort depuis trois mois que son fils se voit contraint de mater desémeutes à Malines en juillet-août, puis une révolte des Liégeois. Il les écrase à labataille de Brustem près deSaint-Trond le[20].

En, craignant une résurrection de la ligue du Bien Public et le débarquement d'une armée anglaise pour la soutenir, Louis XI vient àPéronne, alors lieu de résidence du duc, discuter d'un accord de paix. En échange de celle-ci, Charles de Bourgogne souhaite, lui, obtenir une confirmation de la ligne de laSomme et une juridiction souveraine sur ses fiefs français[21]. Alors que les négociations ne sont pas loin d'aboutir, Charles apprend avec colère que Liège, semble-t-il encouragée par des émissaires français, s'est à nouveau révoltée. Il ferme alors les portes du château et celles de la ville de Péronne et Louis XI, captif de fait et craignant pour sa vie, accepte de signer letraité aux conditions bourguignonnes et d'accompagner Charles dans l'expédition punitive que celui-ci lance aussitôt contre la ville révoltée.

Malgré l'attaque surprise dessix cents Franchimontois et à la suite de celle-ci, Charles prend Liège sans coup férir le[22] et — en présence de Louis XI, probable instigateur de la révolte[23] — la livre au pillage et au feu, avant de la faire raser (dans le but de sceller ainsi en un seul bloc[24] l'ensemble des « pays de par-deçà »). Cette mise à sac soulève, de la Hollande à l'Alsace, la réprobation des villesrhénanes[25].

LouisXI, roi de France. Portrait anonyme (XVe siècle),Brooklyn Museum, New York.

En, autraité de Saint-Omer, l'impécunieuxduc d'AutricheSigismond de Habsbourg cède en gage au duc de Bourgogne, pour 50 000 florins duRhin, ses domaines deHaute-Alsace, dupays de Brisgau et dumargraviat de Bade (plus précisément : le landgraviat d'Alsace, lecomté de Ferrette, les quatreWaldstetten ou « villes forestières »[26], lecomté de Hauenstein (de) et la ville deBrisach)[27].

ÉdouardIV, roi d'Angleterre. Portrait anonyme.

À partir de fin octobre 1469, c’est-à-dire un an après la paix jurée autraité de Péronne le, les deux signataires de celui-ci se livrent un duel politique à mort : le règne du Téméraire n'est plus qu'une suite presque ininterrompue de guerres contre le roi de France, et ses alliés, soudoyés par le roi de France. Pour résister à Louis XI, Charles cherche à s'allier tantôt à l'empereur germaniqueFrédéricIII de Habsbourg, tantôt àÉdouardIV d'Angleterre.

En, conformément à la« clause de non-respect » incluse dans letraité de Péronne (que Louis XI a, de son côté, fait annuler un an plus tôt), Charles le Téméraire se déclare affranchi de la suzeraineté du roi de France. Se considérant comme un souverain de droit divin et œuvrant de toutes ses forces pour transformer ses possessions disparates en un État unifié et centralisé, il représente dès lors un défi permanent pour le roi de France. De cette volonté de ne plus être le vassal, même théorique, de celui-ci ou de l'Empereur romain germanique, témoigne (entre autres) le fait que Charles se fit confectionner un diadème en or, orné de saphirs, de rubis balais et surmonté d'une forme de velours jaune brodée de perles, avec à son sommet un énorme rubis enchâssé dans un ornement d'or[28],[N 6].

Mais son souci obsessionnel de constituer à tout prix (aux dépens de ses voisins allemands, lorrains et autrichiens) le grand royaume rhénan dont il rêve va lui aliéner la sympathie et le soutien de l'empereur germaniqueFrédéricIII et du roi d'AngleterreÉdouardIV[29], en même temps que dilapider ses ressources et celles de ses États. Ceux-ci, d'ailleurs, rechignent de plus en plus[30] à financer son effort de guerre. Si les bourgeois (riches marchands ou simples artisans) des grandes villes de Flandre et des autres provinces des Pays-Bas bourguignons cessent de le soutenir, ou le soutiennent de moins en moins, c'est que Charles de Bourgogne, tout pétri qu'il est de chevalerie, n'a aucune considération[31] pour eux et qu'il se refuse à admettre le pouvoir grandissant de ces démocrates[32] avant la lettre qui résistent à ses vues. Cette politique le conduira à sa perte.

Montée des périls

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Le demi-échec du Téméraire devantNeuss redore un temps le blason deFrédéricIII.

Dans lesannées 1470, Charles essuie une série de revers où l'on sent l'influence de Louis XI qui, par tous les moyens possibles, inspire, aide et finance les ennemis du duc de Bourgogne.

En 1472, pendant l'été, Charles lance une opération militaire durant laquelle ilmassacre la population de Nesle maiséchoue à prendre Beauvais, vaillamment défendue par ses habitants dontJeanne Hachette[N 7], tout en ravageant leSanterre, leBeauvaisis, leVimeu et lepays de Caux.

En1473, lors de laconférence de Trèves entre le et le, l'empereurFrédéricIII du Saint-Empire refuse d'aider Charles le Téméraire à se faire élire « roi des Romains » pour en faire son successeur. Il accepte cependant d'ériger en un royaume de Bourgogne indépendant ses possessions en terre d'empire. L'empereur avait accepté également de faire entrer dans la souveraineté de ce royaume de Bourgogne leduché de Lorraine, leduché de Savoie (qui incluait alors lePiémont, laBresse, leBugey, l'ouest de l'actuelleSuisse, avecGenève etLausanne), leduché de Clèves, les évêchés d'Utrecht,Liège,Toul etVerdun[33],[34],[N 8]. La duchesse de Savoie (Yolande de France) ainsi que le duc de Clèves et les six évêques seraient devenus les vassaux du roi de Bourgogne[35]. Charles exigea également la souveraineté de la Bourgogne sur les cantons suisses[36]. Cependant, l'empereur rompt les pourparlers la veille même du couronnement[37] et s'enfuit nuitamment à cheval puis en barque sur la Moselle avec son fils Maximilien qui, dans le cadre de l'accord, devait épouserMarie de Bourgogne.

En, Charles renonce ausiège de Neuss — entrepris dans le but d'assurer un protectorat bourguignon sur l'électorat de Cologne et toute la partie basse de la vallée du Rhin[38] — sans succès concluant et avec une armée très affaiblie par dix mois d'un siège éprouvant et vain.

En, réunies à Bruges, les provinces constitutives des Pays-Bas bourguignons refusent une nouvelle aide financière à leur souverain.

En,ÉdouardIV d'Angleterre accepte les offres de paix de Louis XI et, pour cinq cent mille écus[39] versés par celui-ci, signe letraité de Picquigny, à la suite de quoi il réembarque pour l'Angleterre avec son armée (débarquée àCalais deux mois plus tôt pour joindre ses forces à l'armée bourguignonne, laquelle fit alors inexcusablement défaut). Charles, qui avait tenté en 1474 de rallumer laguerre de Cent Ans, en s'alliant formellement avec son beau-frère leroi d'Angleterre et en le convainquant de réenvahir la France, perd ainsi son dernier allié de poids.

Annexion de la Gueldre et de la Lorraine

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Portrait de Charles le Téméraire,musée des beaux-arts de Dijon. Le panneau porte la date de 1474, année où, accompagnant à lachartreuse de Champmol les corps de ses parents défunts, Charles le Téméraire fit à Dijon sa « Joyeuse Entrée », vêtu d'une armure splendide. Sa visite fut marquée par de grandes festivités, et le duc prononça des discours où il manifestait sa volonté de devenir roi.

En dépit de ces revers, Charles de Bourgogne persiste à saisir toute opportunité d'expansion territoriale de ses États. Ainsi, en juillet et, il s'empare duduché de Gueldre, situé de part et d'autre du Bas-Rhin, agrandissant ainsi lesPays-Bas bourguignons.

Mais son objectif premier reste, bien sûr, de réunir en un tout géographique et politique les deux morceaux (d'une part les Bourgognes, d'autre part les Pays-Bas bourguignons) constitutifs de ses États. C'est sans doute pourquoi, durant l'été 1475, il détourne l'armée qu'il prévoyait d'utiliser, de concert avec celle nouvellement débarquée d'ÉdouardIV d'Angleterre, contre le roi de France et s'en sert plutôt pour conquérir laLorraine, après que Louis XI lui a habilement (autraité de Soleuvre, le) laissé les mains libres à ce sujet.

Après un siège d'un mois, Charles entre en vainqueur dans Nancy le[40].

Article détaillé :Siège de Nancy (1475).

Le, il annonce aux Lorrains qu'il fera de cette ville sa capitale, laissant entendre qu'elle sera celle de son royaume[41],[42]. Concernant la conquête de la Lorraine, bien que niant les droits du prince légitime de celle-ci, Charles n'ajouta pas à sa titulature le titre de duc de Lorraine, alors qu'il avait pris celui de duc de Gueldre après l'annexion de ce duché. Probablement, considérait-il que celui de duc de Lothier, adopté par son père après la prise en main du Brabant, rendait compte de sa conquête[43], car les deux termes deLothier etLorraine procèdent tous deux deLotharingie, le premier désignant laBasse-Lotharingie, le second désignant laHaute-Lotharingie.

La ligue de ses ennemis — essentiellement, laBasse-Union de quatre villes d'Empire de la région duHaut-Rhin :Strasbourg,Bâle,Colmar etSélestat, Sigismond d'Autriche,Berne[44] (sous la direction de Niklaus von Diesbach) et les autresConfédérés suisses, enfin, sinon agençant, du moins confortant l'ensemble, Louis XI[45] — scellée par letraité de Constance (en) (mars-avril et), ne lui laissera pas le temps de concrétiser le rêve d'être enfin à la tête d'un royaume.

Révoltes contre la domination bourguignonne

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L'Alsace s'est soulevée contre Charles notamment à cause de la mauvaise gestion de sonbailli,Pierre von Hagenbach, et aussi de son refus de la revendre à l'archiducSigismond d'Autriche pour un prix pourtant supérieur à ce qu'il la lui avait achetée. La mauvaise gestion de Pierre von Hagenbach inclut des abus de pouvoir, des extorsions de fonds, des actes de violence envers la population locale et l'ignorance des coutumes et des droits traditionnels de l'Alsace, provoquant ainsi le mécontentement et le soulèvement contre Charles le Téméraire. C'est ainsi que commence en automne 1474 ce qu'on connaît sous le nom desguerres de Bourgogne.

Berne[46],Lucerne et les autres membres de laConfédération des cantons suisses, encouragés et financés par Louis XI, déclarent la guerre au duc de Bourgogne le[47], puis à son alliéJacques de Savoie (comte deRomont, baron deVaud et beau-frère deYolande de France, duchesse-régente deSavoie) le.

Les Confédérés suisses enlèvent d'abord quelques villes et places fortes (Cerlier enSavoie,Héricourt etPontarlier encomté de Bourgogne), puis ils envahissent tout lepays de Vaud. L'une après l'autre,Grandson,Orbe,Blamont,Morat,Estavayer,Yverdon tombent entre leurs mains affaiblissant ainsi le contrôle et l'influence de la Bourgogne dans la région.[48]

Double défaite contre les Suisses

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Drapeau militaire de l’État bourguignon lors de labataille de Grandson

Charles, pour répondre à l'appel de ses alliés et de ses vassaux, décide d'en finir avec les Confédérés et part enguerre contre eux. Il quitte Nancy le mais, trop sûr de son fait, il commet la double erreur de sous-estimer la valeur guerrière des Suisses et l'effet néfaste des retards de paiement sur l'humeur des mercenaires italiens[49] qui composent une bonne partie de ses forces. Il est battu par les confédérés d'abord àGrandson, le2 mars de la même année, où ses troupes se débandent, puis surtout àMorat, le22 juin suivant, où son armée est taillée en pièces[50].

Alors installé àLyon, Louis XI y savoure la déroute bourguignonne, laquelle ne lui a coûté aucun homme de ses propres troupes mais beaucoup d'argent : selon le chroniqueurPhilippe de Commynes, Louis a, en tout, versé près d'un million de florins du Rhin aux Cantons suisses[51] ; pour apprécier l'importance de la somme, il faut la rapporter aux 50 000 florins pour lesquels Charles le Téméraire obtint la cession de la Haute-Alsace et du Brisgau.

La France en1477.

Écroulement final

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Article détaillé :Guerres de Bourgogne.
Le ducRenéII de Lorraine devant la dépouille de Charles le Téméraire.
Maître de la Chronique scandaleuse,Interpolation de la Chronique de Louis XI de Jean de Roye (diteChronique scandaleuse), Paris,BnF, début duXVIe siècle.

En, avec une armée reconstituée vaille que vaille, Charles le Téméraire qui veut sauver le trait d'union lorrain entre les Bourgognes et ses États du nord[52], remet le siège devantNancy, ville qui avait été reprise entre-temps par le ducRenéII de Lorraine. Là, refusant de se replier en sonduché de Luxembourg, il trouve la mort le lors de labataille qui s'est déroulée au sud de la ville[53].

Pendant cette bataille, l'écrasante supériorité numérique de la coalition des troupes lorraines et suisses est accentuée par la trahison d'un des lieutenants du Téméraire,Nicolas de Montfort,alias lecomte de Campobasso, qui vient de passer à l'ennemi avec ses lances et ses mercenaires. Aussi l'armée bourguignonne est-elle rapidement submergée[54]. Ce qu'il en reste se replie vers le pont deBouxières-aux-Dames qui devrait lui permettre de fuir versMetz. MaisNicolas de Montfort y attend sa vengeance. Croyant que les cavaliers de ce dernier sont restés fidèles à la cause bourguignonne et qu'ils sont là pour leur assurer le libre passage du pont, les Bourguignons se précipitent, confiants, maisNicolas de Montfort massacre les fuyards et les Suisses qui les poursuivent font de même. En outre, une sortie de la garnison de Nancy achève l'éparpillement des troupes du Téméraire[55].

Deux jours après la bataille, le corps du duc Charles est retrouvé, nu, au bord d'un étang marécageux dit « étang Saint-Jean », à l'emplacement actuel de laplace de la Croix de Bourgogne à Nancy : il a le crâne fendu jusqu'aux dents par un coup dehallebarde[56] et une joue rongée par les loups. Nul ne peut dire avec certitude[57] qui, dans la soldatesque anonyme, lui porta le coup fatal mais la tradition relate qu'un obscur soldat nomméClaude de Bauzémont se serait jeté sur lui sans le reconnaître ; Charles aurait crié « Sauvez le duc de Bourgogne ! », mais ce cri, compris comme « Vive le duc de Bourgogne ! » aurait entraîné la mise à mort immédiate de Charles par ce soldat[58]. Une simple croix, au centre de cette place, a longtemps marqué l'endroit de sa mort (souvenir remplacé plus tard par un monument édifié à la mémoire duducRenéII de Lorraine). Ramenée à Nancy, la dépouille mortelle du Téméraire est exposée sur un lit de parade dans la maison de Georges Marqueix, auno 30 de laGrande-Rue[N 9].

Ainsi finit le grand rêve néo-lotharingien : à trop vouloir, Charles a tout perdu[59].

Tombeau

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Tombeau du Téméraire en l'église Notre-Dame de Bruges.

Charles de Valois-Bourgogne fut, selon la volonté du duc René, inhumé dans la nécropole des ducs de Lorraine. Son corps fut déposé dans un cercueil de sapin, dans le sol de la chapelle Saint-Sébastien, de lacollégiale Saint-Georges de Nancy (aujourd'hui disparue). Façon pour René de Lorraine de commémorer sa victoire, mais aussi d'empêcher que le corps du Téméraire ne rejoigne la nécropole familiale deChampmol, privant ainsi le duc de ses ancêtres et de la mémoire funéraire dynastique. Letraité de Middelburg (1501) prévoyait la restitution de son corps aux Bourguignons, etChristine de Danemark exécuta cette clause en 1550[60], à la demande deCharles Quint[61].

La dépouille fut transférée par Antoine de Beaulaincourt, roi d'armes de la Toison d'Or, à l'église Notre-Dame deBruges, le. Elle y repose depuis dans le tombeau quePhilippeII, fils de Charles Quint, fit élever pour son trisaïeul en 1558. Le tombeau deMarie de Bourgogne, morte en 1482 cinq ans après son père, figure à son côté.

Succession

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Articles détaillés :Succession de Charles le Téméraire etGuerre de Succession de Bourgogne.

À la mort de Charles, dernier duc de Valois-Bourgogne, le roi Louis XI, enfin débarrassé de son puissant rival — qui, de Péronne à Liège, l'avait enoctobre1468 tenu à merci pendant quelque trois semaines et que lui-même, pour se dégager dutraité de Péronne, avait fait condamner pour félonie en[62] —, s'empare de laPicardie, ducomté de Boulogne et surtout duduché de Bourgogne[63] pendant laguerre de succession de Bourgogne, une annexion confirmée quelques années plus tard par un nouveautraité d'Arras, celui du.

Entre-temps,Marguerite d'York, veuve de Charles le Téméraire et protectrice de la duchesseMarie de Bourgogne, pousse celle-ci (fille unique et héritière du Téméraire) à épouser le futur empereur germaniqueMaximilienIer de Habsbourg (1459-1519). Célébré àGand le, le mariage fait définitivement perdre à la France lesPays-Bas bourguignons et, en fait, toute la partie septentrionale desÉtats bourguignons (belge, luxembourgeoise, allemande ou « romain-germanique ») sur laquelle la couronne de France n'a aucun droit.

En 1493,CharlesVIII ayant décidé de renoncer àMarguerite de Habsbourg, fille deMaximilienIer de Habsbourg pour épouserAnne de Bretagne, l'empereur récupéra autraité de Senlis : la Flandre, l'Artois, la Franche-Comté et le Charolais[64].

L'héritage de Charles le Téméraire fut, pendant plusieurs générations, l'objet de nombreuses batailles entre rois de France etmaison Habsbourg d'Autriche et d'Espagne. Il faudra attendre deux siècles pour que lecomté de Bourgogne — dit « Franche-Comté », car terre d'empire — soit arraché auxHabsbourg d'Autriche et d'Espagne parLouisXIV autraité de Nimègue en 1678 et définitivement rattaché à la France.

Personnalité

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Charles le Téméraire en « saint guerrier », d'aprèsGiovanni Dosso Dossi (XVIe siècle). En arrière-plan est figurée une allusion à l'épisode biblique dumiracle de la rosée deGédéon.

Selon le chroniqueur flamandGeorges Chastelain, le jeune Charles de Bourgogne était pétri de qualités : droit, franc, pieux, généreux dans ses aumônes, fidèle à son épouse, familier et joyeux avec les siens, évitant toujours de faire la moindre injure à qui que ce fût[65]. C'était de fait un homme d'un courage exceptionnel[66],[N 10]. C'était aussi un homme très instruit, doté d'une très grande puissance de travail[67]. Il jouait de laharpe et composait deschansons et desmotets. Il fut le protecteur de l'École bourguignonne qui regroupa descompositeurs, lesquels constituèrent par la suite la fameuseécole franco-flamande.

Néanmoins, d'autres traits de caractère se développèrent avec le temps. Il faisait preuve d'un caractère violent et impulsif. Il recourut volontiers à la force et à la guerre pour obtenir ce qu'il voulait mais il l'aimait pour elle-même. Pour Louis XI, la guerre n'était rien d'autre qu'une activité prosaïque dépourvue de valeur intrinsèque et destinée à servir des ambitions politiques et à laquelle il préférait d'ailleurs la diplomatie. Pour Charles, la guerre dépassait la mesure d'un mode de conquête pour revêtir un caractère presque sacré et qui s'enrichissait de tous les mythes collectés dans les traditions païennes ou chrétiennes : on connaît sa passion pour le plus grand des conquérants,Alexandre, son enthousiasme pour lesCroisades et les combats singuliers[68]. Pour Charles, le champ de bataille constituait l'espace privilégié de la prouesse individuelle par laquelle l'homme se transcendait et apprenait, au prix de la souffrance physique ou morale, la maîtrise de son corps et de son esprit[69].Philippe de Commynes assure que le duc de Bourgogne, à partir de 1472, donna des témoignages de férocité dont il n'avait pas été coutumier jusqu'alors[70].

De plus, devenu duc de Bourgogne, il perdit peu à peu le sens du réel et se laissa aller à un grand orgueil qui fut dénoncé parThomas Basin[71] :« Il lui prit un tel orgueil qu'il en vint à ne ménager, estimer ou craindre personne ».

De fait, son tempérament hardi et entreprenant transparaît dans sa devise :« Je l'ay emprins », c'est-à-dire :« Je l'ai entrepris »[72]. Il adopta cette devise alors que son épouse, Isabelle de Bourbon, le suppliait de renoncer à ses projets martiaux lors de laguerre du Bien public[73],[74].

Surnom

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Le Téméraire retrouvé après labataille de Nancy parAugustin Feyen-Perrin en 1865 - (musée des Beaux-Arts de Nancy).
« Devant Grandson, perdit ses possessions. Devant Morat, le cœur brisa. Devant Nancy, perdit la vie. » (Vieux dire suisse).

La forte personnalité du duc, que tous les chroniqueurs décrivent comme un personnage austère, vertueux et impitoyable, pieux et chaste, animé d'un sens de l'honneur exacerbé[73], incite ses contemporains — duXVe siècle — à lui attribuer des surnoms : ils l'appellent ainsi « le Travaillant », « le Hardi » voire « le Terrible » ou « le Guerrier »[75], ou encore « le Téméraire », car ce terme est déjà rencontré vers 1484 sous la plume du chroniqueurThomas Basin, évêque deLisieux.

Cependant, s'ils mentionnent ces qualificatifs, aucun des chroniqueurs duXVe siècle ne les emploie de façon systématique et, dans leurs écrits, ce prince apparaît principalement sous le nom de « Charles de Bourgogne[75] ».

L'adjonction d'un surnom permanent ne s'impose ainsi que fort lentement :

Ascendance

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Charles le Téméraire est un prince bourguignon et du sang royalfrançais, descendant et héritier direct de quatrième génération du roi de FranceJeanII le Bon et duduché de Bourgogne. Par sa mère, il s'enorgueillissait d'être du sang royal de Portugal, le petit-fils du roiJeanIer de Portugal (le héros d'Aljubarrota) et le neveu de ses fils, les princes héros de la prise deCeuta[N 11]. Enfin, par la mère de sa mère (autrement dit, sa grand-mère maternelle) la reinePhilippa de Lancastre, il est de sangPlantagenêt, un descendant du roiÉdouardIII d'Angleterre, lui-même petit-fils dePhilippeIV le Bel, roi de France.

Ascendance de Charles le Téméraire
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32.PhilippeVI de France
 
 
 
 
 
 
 
16.JeanII de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
33.Jeanne de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
8.PhilippeII de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
34.JeanIer de Bohême
 
 
 
 
 
 
 
17.Bonne de Luxembourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
35.Élisabeth de Bohême
 
 
 
 
 
 
 
4.JeanIer de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
36.LouisIer de Flandre
 
 
 
 
 
 
 
18.LouisII de Flandre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
37.MargueriteIre de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
9.MargueriteIII de Flandre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
38.JeanIII de Brabant
 
 
 
 
 
 
 
19.Marguerite de Brabant
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
39.Marie d'Évreux
 
 
 
 
 
 
 
2.PhilippeIII de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
40.LouisII de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
20.LouisIV du Saint-Empire
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
41.Mathilde de Habsbourg
 
 
 
 
 
 
 
10.AlbertIer de Hainaut
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
42.GuillaumeIer de Hainaut
 
 
 
 
 
 
 
21.MargueriteII de Hainaut
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
43.Jeanne de Valois
 
 
 
 
 
 
 
5.Marguerite de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
44.BoleslasIII le Prodigue
 
 
 
 
 
 
 
22.LouisIer de Brzeg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
45.Marguerite de Bohême
 
 
 
 
 
 
 
11.Marguerite de Brzeg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
46.HenriIV le Fidèle
 
 
 
 
 
 
 
23.Agnès de Głogów
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
47.Mathilde de Brandebourg
 
 
 
 
 
 
 
1. Charles le Téméraire
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
48.DenisIer de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
24.AlphonseIV de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49.Élisabeth de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
12.PierreIer de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50.SancheIV de Castille
 
 
 
 
 
 
 
25.Béatrice de Castille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
51.Marie de Molina
 
 
 
 
 
 
 
6.JeanIer de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
52.
 
 
 
 
 
 
 
26.Lourenço Martins
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
53.
 
 
 
 
 
 
 
13.Thérèse Lourenço
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
54.
 
 
 
 
 
 
 
27.Sancha Martins
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
55.
 
 
 
 
 
 
 
3.Isabelle de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
56.ÉdouardII d'Angleterre
 
 
 
 
 
 
 
28.ÉdouardIII d'Angleterre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
57.Isabelle de France
 
 
 
 
 
 
 
14.Jean de Gand
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
58.GuillaumeIer de Hainaut
 
 
 
 
 
 
 
29.Philippe de Hainaut
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
59.Jeanne de Valois
 
 
 
 
 
 
 
7.Philippa de Lancastre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60.Henri de Lancastre
 
 
 
 
 
 
 
30.Henri de Grosmont
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
61. Maud de Chaworth
 
 
 
 
 
 
 
15.Blanche de Lancastre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
62.Henri de Beaumont
 
 
 
 
 
 
 
31.Isabelle de Beaumont
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
63. Alice Comyn
 
 
 
 
 
 
 

Mariages et descendance

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Charles a contracté trois mariages :

  1. il épouse le19 mai 1440Catherine de France (1428-1446), fille du roiCharlesVII de France (et deMarie d'Anjou) ; au mariage, son épouse a douze ans et lui six ; elle meurt à dix-huit ans ;
  2. il épouse àLille, le,Isabelle de Bourbon (1437-1465), fille duducCharlesIer de Bourbon ; Charles le Téméraire aurait préféré épouserAnne d'York (fille du ducRichard d'York, descendant direct du roiÉdouardIII d'Angleterre), mais son père lui a rappelé les termes dutraité d'Arras, l'obligeant à épouser une princesse du sang de France ; quoi qu'il en soit, le mariage est heureux[76] et il en naît son seul enfant, la future duchesseMarie de Bourgogne le ;
  3. il épouse le 2[77] ou[78]Marguerite d'York (1446-1503) ; elle est la fille duducRichard d'York (à l'origine de laguerre des Deux-Roses) et la sœur d'ÉdouardIV, alors roi d'Angleterre ; le mariage est célébré àDamme[77], l'avant-port deBruges, par l'évêque de Salisbury ; puis suivent pendant dix jours, àBruges même, des fêtes fastueuses qui constituent une promotion éclatante de l'État bourguignon.
  • Les épouses de Charles le Téméraire
  • Catherine de France
    Catherine de France
  • Isabelle de Bourbon
    Isabelle de Bourbon
  • Marguerite d'York
    Marguerite d'York

Père deMarie de Bourgogne, Charles est l'arrière-grand-père de l'empereur romain-germanique et roi d'EspagneCharles Quint (1500-1558), donc l'ancêtre des Habsbourg d'Espagne. En effet, Marie de Bourgogne transmit ses possessions héréditaires — en grand danger d'être conquises parLouisXI — à la maison desHabsbourg d'Autriche, par son mariage avec le futurempereur romain-germaniqueMaximilienIer de Habsbourg (1459-1519) ; et leur filsPhilippe le Beau (1478-1506) épousaJeanne d'Aragon, qui enfanta Charles Quint.

Charles le Téméraire aurait laissé des enfants naturels, mais les sources manquent[79],[N 12].

Titres

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Charles le Téméraire parRubens (vers 1618).Musée d'histoire de l'art àVienne (Autriche).
Charles le Téméraire, gravure duXVIIe siècle.

Tous portés de 1467 à 1477, sauf indication contraire.

Autres États sous influence

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Dans les arts et la culture

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Musique

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Littérature

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Filmographie

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Charles le Téméraire apparaît dans des productions cinématographiques et télévisuelles historiques ou d'aventures :

Notes et références

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Notes

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  1. Philippe le Bon, son père, etJean sans Peur, son grand-père, avaient porté ce titre avant de devenir duc de Bourgogne.
  2. Madame de Villers La Faye demeura huit ans auprès de son jeune maître.
  3. Rappelons qu'au Moyen Âge, la victoire sur le champ de bataille est considérée comme le signe de la reconnaissance divine.
  4. Que Louis XI lui avait rachetées deux ans auparavant.
  5. En droit, Charles avait deux suzerains, tous deux sans supérieur au temporel, le roi de France et l'empereur romain germanique, de qui il tenait ses possessions. il n'était donc pas juridiquement souverain même s'il l'était de fait et chercha à le devenir en droit. Ainsi, il chercha à atteindre la souveraineté, pour ses fiefs français, en déclarant en 1471, conformément à la clause de non-respect dutraité de Péronne, que ses sujets ne devaient plus faire appel au parlement de Paris. Et pour ses fiefs impériaux, il tenta de les faire ériger en royaume par l'empereur en 1473 ; cependant, comme son père Philippe le Bon, il bénéficiait sur eux de lasouveraineté territoriale, ce qui le rendait quasi indépendant de l'empereur.
  6. Charles ne se fit cependant jamais représenter sur son sceau assis sur un trône. Il utilisa un sceau équestre.
  7. Le7 août 1472,Philippe de Commynes s'enfuit de la cour de Charles et rejoint Louis XI.
  8. Le, Antoine Haneron, prévôt de Saint-Donant deBruges, adressa au marquis de Rothelin,Rodolphe de Hochberg, une lettre où il détaillait les termes dans lesquelsFrédéricIII avait arrêté la constitution du royaume de Bourgogne. Le document publié en latin en 1937 par H. Stein, Bibliothèque de l'École des Chartes,tomeXCVIII,p. 339-341.
  9. Cette maison n'existe plus aujourd'hui mais son emplacement est signalé par un pavage de granit noir et blanc dessinant unecroix de Lorraine et portant la date « 1477 ».
  10. Dans ses mémoires,Philippe de Commynes témoigna qu'il s'engagea avec bravoure dans les combats et fut blessé lors de la bataille de Montlhéry enjuillet 1465.
  11. Avec cette conquête, en 1415, de la ville de Ceuta sur leroyaume du Maroc, leschrétiens s'installent, pour la première fois, militairement enAfrique. C'est un des plus grands faits chevaleresques du temps dûment registré par les chroniqueurs européens.
  12. Sirjean laisse entendre l'existence d'une famille de Bourgogne, dont le premier auteur connu, est Jean, originaire de Gray, anobli par René duc de Bar en 1464. Il est toutefois contemporain du Téméraire.
  13. Franche parce que, relevant du Saint-Empire romain germanique, elle est exemptée des taxes ou impôts que tout fief rattaché au royaume de France doit lui acquitter.

Références

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  1. Michael Depreter,Moult cruaultéz et inhumanitéz y furent faictes. Stratégie, justice et propagande de guerre sous Charles de Bourgogne (1465–1477),Le Moyen Âge,TomeCXXI,p. 41-69, 2015
  2. Sa généalogie sur le site Medieval Lands.
  3. Henri Pirenne,Histoire de Belgique, réédition BiblioBazaar, LLC, 2008,[lire en ligne],p. 290.
  4. Philippe Contamine et Geneviève Contamine,Autour de Marguerite d'Écosse : reines, princesses et dames duXVe siècle, H. Champion, 1999,p. 99.
  5. Bertrand Schnerb,L'État bourguignon 1363-1477, Paris, Perrin, 1999.
  6. Pour plus de détails sur cet affrontement, on peut, entre autres, consulter :https://fr.vikidia.org/wiki/Louis_XI_contre_Charles_le_T%C3%A9m%C3%A9raire
  7. Une tour « Charles le Téméraire » àCharolles entretient la mémoire de Charles comme comte de Charolais (Marcel Dazy, « La tour de Charles le Téméraire », revueImages de Saône-et-Loire, n° 7, décembre 1970, p. 7-12).
  8. a etbLe Cam 1992,p. 18.
  9. JeanIV d’Auxy (né vers 1396, † 1474), seigneur et baron d'Auxy dans l'Artois, seigneur deFontaine-sur-Somme,Fumechon etc., étaitmaître des arbalétriers de France,chevalier de l'ordre de la Toison d'or.
  10. Il est faitchevalier à la veille de labataille de Cravant (31 juillet 1423) du côté des chevaliersanglais etbourguignons.
  11. Un diplomate bourguignon du XVe siècle : Antoine Haneron (page 286)
  12. Ce tournoi fut rejoué à l'occasion des 75 ans de la Belgique au Cinquantenaire en juillet 1905.
  13. Soisson 1997,p. 102-104.
  14. Kendall 1974,p. 87.
  15. Kendall 1974, Et plus généralement l'ensemble du chapitre 9 titré « Le châtelain de Genappe ».
  16. Philippe de Commynes,Mémoires.
  17. Favier 2001,p. 490.
  18. Favier 2001,p. 505.
  19. a etbFavier 2001,p. 562.
  20. Joseph Calmette,Les Grands Ducs de Bourgogne (Albin Michel, 1949 et juin 1976)p. 242.
  21. Soisson 1997,p. 180.
  22. Joseph Calmette,Les Grands Ducs de Bourgogne (Albin Michel, 1949 et juin 1976),p. 247.
  23. Favier 2001,p. 577.
  24. Jean-Louis Kupper et Philippe George,Charles le Téméraire, de la violence et du sacré (Éditions du Perron, juin 2007),p. 20.
  25. Soisson 1997,p. 188.
  26. c'est-à-dire : Waldshut, Laufenburg, Säckingen et Rheinfelden (cf.Dictionnaire historique de la Suisse, article « Paix perpétuelle (1474) »).
  27. Georges-Henri Dumont,Marie de Bourgogne, Fayard,, p.109.
  28. Le Cam 1992,p. 134.
  29. Favier 2001,p. 726-728.
  30. Kendall 1974,p. 432.
  31. Favier 2001,p. 724.
  32. J. L. Kupper et Ph. George,Charles le Téméraire, de la violence et du sacré, Éditions du Perron, 2007,p. 22.
  33. Le Cam 1992,p. 258.
  34. Philippe Contamine,Pays Lorrain,no 1, « Charles le Téméraire, fossoyeur ou fondateur de l'État bourguignon »,p. 123-134.
  35. Lettres patentes de Louis XI concernant la trêve jusqu'au1er mai 1475, La Croix-Saint-Ouen, le13 juin 1474.(lire en ligne).
  36. Favier 2001,p. 653.
  37. Schelle 1979,p. 194-200.
  38. Favier 2001,p. 662.
  39. Jean Favier. Son intervention-radio du à14 heures dans l'émission « Au cœur de l'histoire » de Franck Ferrand surEurope 1.
  40. Schelle 1979,p. 254.
  41. Soisson 1997,p. 255.
  42. Fabien Niezgoda,Les partisans de Charles le Téméraire en Lorraine, Nancy, Le Polémarque,, 216 p.(ISBN 979-10-92525-10-6).
  43. Le Cam 1992,p. 334.
  44. "La bataille de Grandson, son contexte politico-stratégique", note rédigée par le colonel Hervé de Weckhttps://ashsm.ch/AncienSite/fr/ashsm/documents/CH-1476-Grandson-Site-ASHSM.pdf.
  45. Dumont 1982,p. 122.
  46. Berne, Bâle et Strasbourg ont particulièrement poussé à la guerre, comme l'écrit dans :La bataille de Grandson, son contexte politico-stratégique le Colonel Hervé de Weck[lire en ligne].
  47. Schelle 1979,p. 221.
  48. Schelle 1979,p. 222-227.
  49. Favier 2001,p. 698 et 713.
  50. Jacques Baudoin,La sculpture flamboyante en Bourgogne et Franche-Comté, éditions Créer, 1996,[lire en ligne],p. 11.
  51. Kendall 1974,p. 442.
  52. Schelle 1979,p. 304.
  53. FrançoisLebrun, JeanCarpentier et JacquesLe Goff,Histoire de France, Paris, Éd. Points,coll. « Points »,, 386 p.(ISBN 978-2-7578-4218-8),p. 150
  54. Favier 2001,p. 720-722.
  55. Marcel Brion,Charles le Téméraire, grand-Duc d'Occident, (Librairie Jules Tallandier, 1977), Marabout Université (1979),p. 298..
  56. Schelle 1979,p. 316.
  57. « […] des inconnus le tuèrent lors de la bataille de Nancy (5 janvier 1477), où les Confédérés étaient venus à l'aide de leur allié le duc de Lorraine. »,Dictionnaire historique de la Suisse (article « Bourgogne, guerres de », fin du paragraphe 1 - déroulement des faits :[1]).
  58. Le Cam 1992,p. 384.
  59. "Charles le Téméraire" de George Minois chez Perrin (5 février 2015)
  60. Jean-Daniel Pariset, « La Lorraine dans les relations internationales auXVIe siècle » dansLes Habsbourg et la Lorraine, Études réunies sous la direction de J. P. Bled, E. Faucher, R. Taveneaux Presses Universitaires de Nancy, 1988,(ISBN 2-86480-147-7),p. 51.
  61. Schelle 1979,p. 317.
  62. Soisson 1997,p. 198-199.
  63. François Pernot,La Franche-Comté espagnole, Presses Univ. Franche-Comté, 2003,[lire en ligne],p. 355.
  64. Herman Vander Linden, « L'hégémonie européenne- Période italo-espagnole »,vol. 10 de l'Histoire du monde, E. de Boccard, 1936,p. 8.
  65. Le Cam 1992,p. 70.
  66. Le Cam 1992,p. 93.
  67. Le Cam 1992,p. 135.
  68. Le Cam 1992,p. 217.
  69. Le Cam 1992,p. 218.
  70. Le Cam 1992,p. 234.
  71. Favier 2001,p. 727.
  72. Jean-Louis Kupper et Philippe George,Charles le Téméraire, de la violence et du sacré, Éditions du Perron, juin 2007,p. 96.
  73. a etbLe Cam 1992,p. 87.
  74. Thomas Basin,Histoire de Louis XI, éditée et traduite par Charles Samaran, Paris, 1963, tome 1,p. 169.
  75. a etbLe Cam 1992,p. 11.
  76. Soisson 1997,p. 99-100.
  77. a etbArchives départementales du Nord, Alexandre Desplanque, Chrétien César Auguste Dehaisnes, Jules Finot,Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Nord :no 3390 à 3665, Imprimerie de L. Danel,, p.46.
  78. Henri Pirenne,Histoire de Belgique, BiblioBazaar, LLC, 2008,p. 295.
  79. Patrick Van Kerrebrouck,Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France,Les Valois, 1990,p. 387.
  80. (en-GB) « Pacini: Carlo di Borgogna », surOpera Rara(consulté le)

Voir aussi

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Sources primaires

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Charles le Téméraire
Précédé parSuivi par
Philippe le Bon
Duc de Bourgogne
1467-1477
Marie de Bourgogne
Comte de Bourgogne
1467-1477
Comte de Flandre
1467-1477
Duc de Brabant et deLimbourg
1467-1477
Comte de Hollande et deHainaut
1467-1477
Duc de Luxembourg
1467-1477
Arnold d'Egmont
Duc de Gueldre
1473-1477
v ·m
Comtes de Luxembourg
Maison de Luxembourg
(963-1136)
Maison de Namur
(1136-1189)
Henri IV
Maison de Hohenstaufen
(1196-1197)
Otto
Maison de Namur
(1197-1247)
Ermesinde avecThiébaut puisWaléran
Maison de Limburg
(1247-1354)
Ducs de Luxembourg
Maison de Limburg
(1354-1443)
Maison de Valois-Bourgogne
(1443-1482)
Maison de Habsbourg
(1482-1700)
Maison de Bourbon
(1700-1712)
Philippe V
Maison de Wittelsbach
(1712-1713)
Maximilien II
Maison de Habsbourg
(1713-1780)
Maison de Habsbourg-Lorraine
(1780-1794)
Grands-ducs de Luxembourg
Maison d'Orange-Nassau
(1815-1890)
Maison de Nassau-Weilburg
(depuis 1890)
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