Pour les articles homonymes, voirCourson.
| Charles de Courson | ||
Charles de Courson en 2012. | ||
| Fonctions | ||
|---|---|---|
| Député français | ||
| En fonction depuis le (32 ans, 7 mois et 24 jours) | ||
| Élection | 28 mars 1993 | |
| Réélection | 1er juin 1997 9 juin 2002 10 juin 2007 17 juin 2012 18 juin 2017 19 juin 2022 7 juillet 2024 | |
| Circonscription | 5e de la Marne | |
| Législature | Xe,XIe,XIIe,XIIIe,XIVe,XVe,XVIe etXVIIe(Cinquième République) | |
| Groupe politique | UDFC/UDF(1993-2007) NC(2007-2012) UDI/LC/UAI(2012-2018) LT/LIOT(depuis 2018) | |
| Prédécesseur | Jean-Pierre Bouquet | |
| Rapporteur général du budget de l'Assemblée nationale | ||
| – (1 an, 2 mois et 12 jours) | ||
| Élection | ||
| Législature | XVIIe(Cinquième République) | |
| Prédécesseur | Jean-René Cazeneuve | |
| Successeur | Philippe Juvin | |
| Conseiller départemental de laMarne | ||
| En fonction depuis le (39 ans, 9 mois et 30 jours) | ||
| Réélection | 29 mars 2015 27 juin 2021 | |
| Circonscription | Canton d'Heiltz-le-Maurupt(1986-2015) Canton de Sermaize-les-Bains(depuis 2015) | |
| Prédécesseur | Aymard de Courson | |
| 1er vice-président duconseil général de la Marne | ||
| – (7 ans, 2 mois et 6 jours) | ||
| Président | René-Paul Savary | |
| Prédécesseur | Pierre Faynot | |
| Successeur | Christian Bruyen | |
| Maire deVanault-les-Dames | ||
| – (31 ans, 8 mois et 29 jours) | ||
| Prédécesseur | Aymard de Courson | |
| Successeur | Caroline Issenhuth | |
| Biographie | ||
| Nom de naissance | Charles Amédée Simon du Buisson de Courson | |
| Date de naissance | (73 ans) | |
| Lieu de naissance | 16e arrondissement de Paris | |
| Nationalité | Français | |
| Parti politique | UDF-CDS(1986-1995) UDF-FD(1995-1998) UDF(1998-2007) UDI(2012-2017) NC/LC(depuis 2007) UTILES(depuis 2023) | |
| Père | Aymard de Courson | |
| Diplômé de | ESSEC ENA | |
| Profession | Conseiller référendaire à laCour des comptes | |
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Charles-Amédée du Buisson de Courson, ditCharles de Courson, né le àParis 16e, est unhaut fonctionnaire ethomme politiquefrançais.
Membre desCentristes, il est éludéputé dans la5e circonscription de la Marne lors desélections législatives de 1993, puis réélu par la suite sept fois d'affilée. En 2025, il détient ainsi le record de longévité à l'Assemblée nationale parmi les élus toujours en fonction[1].
Siégeant d'abord, entre 1993 et 2018, au sein desgroupes UDF puisUDI, il cofonde et devient membre dugroupe parlementaire Libertés et territoires à partir de 2018. Son domaine d'expertise étant lesfinances publiques, il siège à lacommission des Finances de l'Assemblée nationale. De juillet 2024 à octobre 2025, il estrapporteur général du budget au sein de l'Assemblée nationale avec la particularité d'en être le seul titulaire issu de l'opposition sous laVe République.
Conseiller général puis départementalde la Marne depuis 1986, il a également étémaire deVanault-les-Dames pendant 31 ans, de 1986 à 2017.

Charles-Amédée du Buisson de Courson[2] naît le dans le16e arrondissement de Paris. Son père,Aymard de Courson, estrésistant puis maire deVanault-les-Dames de 1953 à 1985 et conseiller général de laMarne (élu par le canton d'Heiltz-le-Maurupt) de 1958 à 1985, sous l'étiquette duMouvement républicain populaire (MRP).
Son grand-père paternel, Félix Marie Robert du Buisson de Courson, capitaine au308e régiment d'infanterie, estmort pour la France le àAblaincourt lors de labataille de la Somme. Sa grand-mère paternelle, Germaine Charlotte Lhuillier, est morte en déportation le àBergen-Belsen[3].
Son grand-père maternel,Léonel de Moustier, est député duDoubs et l'un des 80 parlementaires à avoirrefusé les pleins pouvoirs au maréchalPhilippe Pétain en 1940[2]. Il est incarcéré et déporté aucamp de concentration de Neuengamme, où il meurt d’épuisement le 8 mars 1945[4].
Charles de Courson est à la fois descendant deLouis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, quivote pour l’exécution deLouis XVI[5],[2], et d'Éléonor François Élie de Moustier, farouche contre-révolutionnaire. Il est le neveu deGuillaume de Courson, résistant et maire deL'Hermitière (Orne) de 1945 à 1994.
Il est diplomé de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) puis admis à l'École nationale d'administration (ENA), promotionMichel de L'Hospital (1977-1979). En 1979, il entre à laCour des comptes en tant qu'auditeur ; il sera nommé conseiller référendaire en septembre 1983. De 1984 à 1985, il devient adjoint au chef du bureau D4 à ladirection du Budget. Lors de lapremière cohabitation, il est conseiller technique, puis directeur-adjoint, au cabinet du ministre de l'IndustrieAlain Madelin[5].
Il a également servi en tant qu'officier de réserve dans l'Armée de terre[6].
En 1986, il fait ses premiers pas en politique en succédant à son père à la mairie deVanault-les-Dames[1], ainsi qu'auconseil général de la Marne, élu ducanton d'Heiltz-le-Maurupt[5]. Il est élu député de lacinquième circonscription de la Marne en1993 face au député sortant (PS)Jean-Pierre Bouquet.
Son domaine d'expertise étant lesfinances publiques[7],[2], il siège à lacommission des Finances de l'Assemblée nationale[Depuis quand ?].
Dans les années 1990, il défend la politique dudépartement de la Marne consistant à baisser drastiquement le montant de lavignette automobile pour attirer les immatriculations[8],[9].
Charles de Courson est réélu député en 2002 dès le premier tour avec 50,89 % des voix, notamment face à Jean-Pierre Bouquet[10], ancien député-maire deVitry-le-François. Il fait partie du groupeUDF. Durant laXIIe législature, il s’implique particulièrement en faveur desbiocarburants, notamment créés à partir de betterave dont la Marne est un important producteur, et dutransport aérien, dont il dénonce en 2003« l’illusion des mesures de sécurité ». Il s’oppose en 2006 à lataxe de solidarité sur les billets d'avion. La même année, il fait partie des onze députés UDF qui votent lamotion de censure déposée par lagauche contre legouvernement Dominique de Villepin[11].
Il fait partie des auteurs du programme « social-libéral » deFrançois Bayrou[12], qu’il soutient pour l’élection présidentielle de 2007. À la suite du premier tour au cours duquel François Bayrou arrive troisième, il se montre favorable à la création d’un parti démocrate et annonce dans un entretien àLibération qu’il votera blanc au second tour[13]. Il apporte finalement son appui à la candidature deNicolas Sarkozy au second tour. Il est ensuite désigné trésorier duNouveau Centre au sein de l'organisation provisoire de ce parti créé au lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy[14]. Le 10 juin 2007, il est une nouvelle fois réélu au premier tour, avec cette fois-ci près de 61,2 % des suffrages ; il porte l’étiquette « majorité présidentielle »[15]. En juillet 2007, il propose un amendement au projet de bouclier fiscal pour exclure laCSG et laRDS de son champ d'application. Adopté encommission des finances, l'amendement proposé est finalement rejeté. Cependant, cela crée des remous dans la nouvelle majorité présidentielle et provoque la colère des instances dirigeantes de l'UMP[16]. En janvier 2012, il signe un texte s’opposant aumariage homosexuel avec 173 parlementaires de droite[17] ; il propose plutôt un pacte d'union civile, tel qu'en Espagne.
Pour l’élection présidentielle de 2012, il intègre l’équipe de campagne d’Hervé Morin, chef de file duNouveau Centre[18], qui se retire finalement au profit deNicolas Sarkozy. Auxélections législatives de la même année, il arrive largement en tête du premier tour avec 47,69 %, dans une circonscription remodelée. Au second tour, il bat la socialiste Marianne Dorémus avec 65,79 % des voix[19]. Au mois de juillet, il dépose un amendement dont le but est de soumettre à l’impôt la partie de l’indemnité représentative de frais de mandat non utilisée à des fins professionnelles. La proposition, qui n'est soutenue à l’Assemblée que par le groupeUDI, est rejetée[20].
Il soutientAlain Juppé pour laprimaire présidentielle des Républicains de 2016[21]. Après la désignation deFrançois Fillon, il intègre l'équipe de campagne de ce candidat[22].
Il fait partie de la direction desCentristes, à la suite de la fusion du Nouveau Centre et des « Bâtisseurs de l'UDI » en décembre 2016[23]. Il est l'un des cofondateurs du mouvement Territoires ! d'Hervé Morin[24].
Fin octobre 2017, il relaie à l'Assemblée nationale, avec des députésLR, un amendement portant sur la fiscalité des entrepôts fourni par leMedef et laConfédération des petites et moyennes entreprises[25],[26]. Il quitte legroupe UDI, Agir et indépendants en pour cofonder legroupe Libertés et territoires[27]. En vue de l'élection présidentielle de 2022, il intègre l'équipe de campagne de la candidate LRValérie Pécresse[28]. Après sa réélection en 2022, il détient le record de longévité à l'Assemblée nationale parmi les élus toujours en fonction[29].
Charles de Courson est réélu lors desélections législatives de 2024[30]. Au soir du premier tour, il arrive en deuxième position, derrière le candidat duRN Thierry Besson (42,6 % des voix contre 46,9 %)[31] ; il est réélu au second tour avec un écart de seulement 446 voix[32],[33]. Après sa réélection, il est choisi par la commission des Finances de l'Assemblée nationale pour êtrerapporteur général du budget le 20 juillet 2024, grâce aux voix de la gauche et au bénéfice de l'âge[34], devenant le premier élu issu de l'opposition à siéger à ce poste, habituellement attribué à un élu soutenant l'exécutif[35],[36]. Cette situation inédite lui vaut d'être contesté par les députés macronistes membres de lacommission des finances, qui estiment que ce poste est dévolu à un député favorable au gouvernement en place, affirmation qu'il rejette[37].
Il refuse dans le même temps d'entrer dans legouvernement de Michel Barnier[38]. Ses débuts en tant que rapporteur sont marqués par le refus deMatignon[39],[40],[41] et deBercy[42],[43] de lui fournir, ainsi qu'àÉric Coquerel, les lettres-plafonds du projet du budget de l'année 2025. Il juge également impossible l'objectif de passer sous le seuil des 3% de déficit d'ici 2027 au vu de la situation budgétaire de la France[44].
Le, il est battu parPhilippe Juvin, élu nouveau rapporteur général du budget par 44 voix contre 28, lors du renouvellement des instances de l’Assemblée nationale[45].
D'aprèsÉric Mension-Rigau, Charles de Courson est« connu pour la véhémence de certaines de ses interventions qui l'ont fait surnommer par les médias le « moine-soldat de l'Assemblée nationale ». Son indépendance d'esprit, sa fine connaissance des finances publiques, son sens de l'intérêt public et son intransigeance à toute épreuve contre les dépenses superflues lui valent le respect de l'ensemble de la classe politique »[46]. Il a reçu le prix de l’éthique de la part d’Anticor pour son engagement en faveur de la transparence sur l’usage des indemnités des élus[47]. SelonCatherine Nay, il associe une intransigeance certaine et une grande courtoisie pour ses collègues députés, y compris du bord opposé[2].
Il s'oppose à la légalisation dumariage homosexuel en proposant un pacte d'union civile et est favorable à une diminution du nombre defonctionnaires[47]. Il milite également en faveur d'une stricterigueur budgétaire[48].
En 2013, dans le cadre d'uneréforme des retraites, il cosigne un amendement de songroupe politique prévoyant un passage progressif de l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans[49],[50]. Cette position sera rappelée dix ans plus tard, lorsqu'il s'opposera aureport de l'âge légal à 64 ans. Les partisans de cette dernière réforme rappelleront également que Charles de Courson a soutenu en 2022 la candidature présidentielle deValérie Pécresse, dont le programme prévoyait un report de l'âge légal à 65 ans[51].
Il s'oppose en 2016 au projet dedéchéance de nationalité visant les binationaux :« Il ne faut pas diviser l’unité de la nation. On ne peut pas accepter qu’il y ait plusieurs catégories de Français »[47].
En mars 2017, il propose d’augmenter la rémunération des députés de 5 600 euros à 9 000 euros net par mois« pour leur assurer une vie décente »[52].
En janvier 2019, il fait partie des opposants les plus virulents à la« Loi anti-casseurs » portée par le gouvernementLREM et le ministreChristophe Castaner, comparant même les dérives de cette loi et son atteinte à l'état de droit à celles durégime de Vichy, évoquant le cas de son grand-pèreLéonel de Moustier, député ayant refusé levote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain[53], mort en déportation aucamp de Neuengamme et de son père,Aymard de Courson, opposant à ce régime durant laSeconde Guerre mondiale[54],[2].
En février 2022, il reproche à la politique duprésident de la RépubliqueEmmanuel Macron « son absence totale de dimension sociale » tout en se déclarant « suffoqué par l’obéissance aveugle et l’absence de conviction des députés de la majorité ». Il critique égalementÉric Zemmour, en lequel il voit un « faussaire » pour ses prises de position sur le régime de Vichy[47].
En mars 2023, après la décision de laPremière ministreÉlisabeth Borne de mettre en application l'article 49.3 afin de permettre le passage de laloi portant sur la réforme des retraites, malgré lemouvement social contre la réforme des retraites en France de 2023, Charles de Courson évoque un déni de démocratie et déclare devant des journalistes :« C'est inadmissible d'utiliser un 49.3 et de mettre le feu au pays... ». Il annonce dans le même temps le dépôt d'unemotion de censure transpartisane au nom dugroupe LIOT, auquel il est inscrit, et explique que des signatures assez diverses s'ajouteront à cette demande, « allant desRépublicains aux socialistes et aux écologistes »[55].
Avec legroupe LIOT, il dépose aussi une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites promulguée en avril par Emmanuel Macron et organiser« la tenue d'une conférence de financement du système des retraites »[56]. Ce texte n'aurait besoin que d'une majorité simple pour être approuvé, contrairement à une motion de censure qui requiert une majorité absolue[56] : les abstentions comptant, la marche est jugée moins haute[57]. La gauche[57] et le Rassemblement national indiquent que leurs députés pourraient le voter[56]. L'objectif est de séduire des députés LR, compte tenu du fait« qu'il ne reste plus grand-chose de l'accord qu’ils avaient passé avec le gouvernement dans le texte validé par leConseil constitutionnel »[57].
En 2002, Charles de Courson admet s'être fait « retirer trois points » de sonpermis de conduire « à trois reprises en dix ans, ayant subi auparavant une suspension de huit jours ». En septembre 2003, il est condamné à un mois de suspension de permis et 500 euros d'amende après avoir été contrôlé à108 km/h au lieu de50 km/h. En 2010, il est contrôlé à141 km/h sur une route limitée à90 km/h, ce qui lui vaut un retrait de permis[58],[59].
Charles de Courson aurait« totalement assumé » les faits, expliquant qu'il circulait à vive allure au sortir, en retard, d'une réunion du Centre départemental d'incendie et de secours et se rendant à une autre réunion. Il aurait même précisé au tribunal :« Vous savez ce que disent les humoristes, les parlementaires ne travaillent que le week-end »[58].
| Année | Parti et coalition | Nuance | Binôme | Canton | 1er tour | 2d tour | Issue | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | Voix | % | |||||||
| 1988[60] | CDS(UDF) | UDF | Aucun | Heiltz-le-Maurupt | 1 371 | 65,35 | 1er | Élu au premier tour | Élu | ||
| 1994[61] | 1 262 | 65,69 | 1er | Élu | |||||||
| 2001[62] | UDF | 1 686 | 75,20 | 1er | Élu | ||||||
| 2008[63] | NC | M-NC | 1 789 | 80,55 | 1er | Élu | |||||
| 2015[64] | LC(UDI) | DVD | Florence Loiselet | Sermaize-les-Bains | 3 849 | 46,35 | 1er | 4 835 | 58,86 | Élu | |
| 2021[65] | LC | UCD | 3 405 | 62,32 | 1er | 3 691 | 72,70 | Élu | |||
| Année | Parti et coalition | Nuance | Circonscription | 1er tour | 2d tour | Issue | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | ||||||
| 1993[66] | CDS(UDF) | UDF | 5e de la Marne | 17 792 | 43,05 | 1er | 23 361 | 55,71 | 1er | Élu | |
| 1997[67] | FD(UDF) | 14 951 | 36,43 | 1er | 20 918 | 46,76 | 1er | Élu | |||
| 2002[68] | UDF | 20 152 | 50,89 | 1er | Élu au premier tour | Élu | |||||
| 2007[69] | NC | MAJ | 22 441 | 61,19 | 1er | Élu | |||||
| 2012[70] | NCE | 22 051 | 47,69 | 1er | 28 219 | 65,79 | 1er | Élu | |||
| 2017[71] | LC(UDI) | UDI | 16 631 | 42,93 | 1er | 24 074 | 71,57 | 1er | Élu | ||
| 2022[72] | LC | DVD | 16 329 | 44,54 | 1er | 21 325 | 63,03 | 1er | Élu | ||
| 2024[73] | DVC | 21 751 | 42,66 | 2e | 26 393 | 50,43 | 1er | Élu | |||
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