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Charles de Broqueville

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Pour les articles homonymes, voirDe Broqueville.

Charles de Broqueville
Illustration.
Charles de Broqueville
Fonctions
Chef de cabinet belge

(6 ans, 11 mois et 15 jours)
MonarqueAlbert Ier
GouvernementBroqueville I,II
CoalitionCatholique - libéral(II) -POB(II)
PrédécesseurFrançois Schollaert
SuccesseurGérard Cooreman
Premier ministre de Belgique

(2 ans et 29 jours)
MonarqueAlbert Ier
Léopold III
GouvernementBroqueville III
CoalitionCatholique - libéral
PrédécesseurJules Renkin
SuccesseurGeorges Theunis
Ministre des Affaires Étrangères de Belgique

(10 mois et 27 jours)
MonarqueAlbert Ier
GouvernementDe Broqueville II
CoalitionCatholique - libéral -POB
PrédécesseurEugène Beyens
SuccesseurPaul Hymans
Ministre de l'Intérieur

(1 an et 11 jours)
GouvernementDelacroix I
CoalitionCatholique -libéral -POB
PrédécesseurPaul Berryer
SuccesseurJules Renkin
Ministre de la guerre
Ministre de la défense nationale

(4 ans, 8 mois et 23 jours)
Gouvernementde Broqueville I
CoalitionCatholique
PrédécesseurVictor Michel
SuccesseurArmand De Ceuninck

(5 ans et 26 jours)
GouvernementJaspar I,II
CoalitionParti Catholique -Libéral -POB(I)
Parti Catholique -Libéral(II)
PrédécesseurProsper Kestens
SuccesseurLéon Dens
Ministre des chemins de fer, des postes et du télégraphe

(2 ans, 2 mois et 6 jours)
GouvernementSchollaert
de Broqueville I
CoalitionCatholique
PrédécesseurJoris Helleputte
SuccesseurAloys Van de Vyvere
Ministre de l'Agriculture et des Classes moyennes

(1 mois et 25 jours)
Gouvernementde Broqueville III
CoalitionCatholique -Libéral
PrédécesseurÉmile van Dievoet
SuccesseurGustave Sap
Biographie
Titre completComte de Broqueville
Date de naissance
Lieu de naissancePostel (Anvers,Belgique)
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décèsBruxelles (Brabant,Belgique)
NationalitéBelge
Parti politiqueParti Catholique
Conjoints
FamilleFamille de Broqueville

Image illustrative de l’article Charles de Broqueville
Chefs de cabinet belges
Premiers ministres belges
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Le comteCharles de Broqueville (né au château dePostel àMol le et mort àBruxelles le) est unhomme d'Étatbelge, membre duParti catholique,baron en1919 puiscomte en1920, Il est à deux reprisesPremier ministre de Belgique.

Biographie

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Blason de lafamille de Broqueville

Charles Marie Pierre Albert,1er comte de Broqueville, né le à Mol, est le fils de Stanislas baron de Broqueville, homme politique belge, et de Marie-Claire de Briey[1]. Sa famille est d'originegersoise, ses aïeux ayant choisi la carrière des armes pour ensuite s'installer par alliance matrimoniale en Belgique.

Il reçoit une éducation privée chez lesJésuites du collège deTurnhout, notamment de l'abbé Simon, futur prélat etaumônier de la Cour, qui joue un grand rôle dans sa formation. Il parle et écrit couramment le français et le néerlandais. Son mariage avec labaronne Berthe d'Huart, en 1885, fille du sénateurAlfred d'Huart et petite-fille du chef de cabinet belge et leader duParti catholiqueJules Malou, étend considérablement ses relations et lui permet d'entrer en politique.

Dès l'âge de25 ans, il est membre du conseil communal deMol. En 1886, il devient membre du conseil provincial d'Anvers et, en 1892, représentant catholique de l'arrondissement deTurnhout à la Chambre. Il garde ce mandat jusqu'en juin 1919. Il est ensuite sénateur provincial deNamur avant de devenir sénateur coopté de 1925 à 1936.

Au gouvernement

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Sa carrière gouvernementale commence en septembre 1910 quand il devient ministre des Chemins de Fer, Postes et Télégraphes, dans le cabinet deFrançois Schollaert.

En 1911, le roiAlbertIer fait appel à lui pour constituer un nouveau gouvernement de droite, à la suite de la chute dugouvernement Schollaert.

Au vu de la situation internationale, il réorganise l'armée et élargit la base de recrutement. En, il prend la succession du généralMichel comme ministre de la Guerre et fait voter la loi généralisant leservice militaire préparée par son prédécesseur[2]. En même temps, il réorganise lecommandement, augmente l'armement et crée de nouvelles unités.

Selon l'historienJacques Willequet, le roiAlbertIer estime que par laprestation du serment constitutionnel « de maintenir l'indépendance nationale et l'intégrité du territoire » (article 91[3]), il a la responsabilité personnelle de diriger l'armée[4]. Cette conception fait de lui le chef de l'armée belge alors que le gouvernement belge est chargé des affaires civiles.

En, lorsque laBelgique est envahie par l'armée allemande, legouvernement de Broqueville se réfugie avec l'armée belge sous la protection de laPosition fortifiée d'Anvers. À la fin du mois d'octobre, cette place forte est sur le point de tomber aux mains des Allemands. Le gouvernement de Broqueville est contraint de quitter la Belgique et de s'installer àDunkerque. Il y demeure lors de labataille de l'Yser.

En décembre 1914, de Broqueville et son gouvernement s'installent sur la côte normande, àSainte-Adresse afin de pouvoir exercer toutes les prérogatives gouvernementales de la Belgique. Il y restera pour la durée de la guerre. Comme ministre de la guerre en même temps que « chef de cabinet », puis premier ministre, Broqueville se dévoue sans compter et réussit le tour de force de reconstituer, équiper, réorganiser et former, à partir des lambeaux de l'armée de 1914, une armée moderne et efficace qui joua un rôle décisif dans les offensives victorieuses de 1918.

Le roi AlbertIer s'installe, quant à lui, àLa Panne, dans la partie du territoire belge restée libre, pour exercer le commandement de l'armée belge; de Broqueville, à la fois premier ministre et ministre de la guerre, séjourne le plus souvent possible auprès du roi, dans l'esprit de la constitution qui prévoit que le roi soit « couvert » dans tous ses actes par un membre du gouvernement qui en prend la responsabilité politique.

À plusieurs reprises - et notamment àAnvers en septembre 1914[5], quand il fallut choisir entre évacuer l'armée pour continuer la lutte avec les alliés ou soutenir le siège jusqu'au moment de déposer les armes - s'est posée la question de savoir si cette couverture civile était nécessaire pour les décisions du roi en tant que chef de l'armée, qu'il commandait personnellement. Le roi Albert, comme ses prédécesseurs, tenait à cette prérogative qu'il considérait comme liée à son serment constitutionnel ; son premier ministre était d'un avis différent, et, par exemple, fit soumettre au roi par son chef de cabinet, le comte de Lichtervelde, une note en ce sens en avril 1917. Le roi Albert la repoussa en lui répondant par une note extrêmement vigoureuse. La question de l'autonomie du roi en tant que chef de l'armée ne fut pas reprise après la victoire (sauf par l'ancien chef d'état-major, le lieutenant généralAntonin de Selliers de Moranville), étant donné l'immense popularité du roi victorieux; cette ambiguïté persistante resurgit en mai 1940 quand le roi Léopold III en suivant la ligne qu'aurait suivie son père, considéra pouvoir et devoir agir comme chef de l'armée de façon indépendante du gouvernement.

L'action du gouvernement belge en exil ne cesse pas durant la guerre. Quoique membre du parti catholique, Broqueville, en accord avec le roi, élargit le gouvernement, en 1916, en y faisant entrer les libérauxPaul Hymans et le comteEugène Goblet d'Alviella, ainsi que le socialisteÉmile Vandervelde. En 1917, il cède le portefeuille de la Guerre et prend la responsabilité des Affaires étrangères au moment où les victoires des forces duCongo belge dans l'Est africain allemand posent le problème de la position africaine de la Belgique en face des ambitions anglaises.

Entre-temps, dès 1915, le roi Albert établit des contacts indirects avec des relations dans les familles royales allemandes, notamment avec son beau-frère, un partisan de la paix, le comteHans Veit zu Toerring-Jettenbach. Mais les exigences belges de restauration de l'indépendance et d'indemnisation des pertes humaines et matérielles dues à l'invasion sont repoussées par l'Allemagne.

En 1916, des pourparlers secrets avec l'Allemagne mettent en cause le ministre françaisAristide Briand et mêmeClemenceau (qui a toujours nié). Il s'agit d'une paix de compromis permettant à la France de retrouver laLorraine allemande et l'Alsace et pour la Belgique de retrouver son indépendance et d'être indemnisée pour les pertes immenses, humaines et matérielles causées par l'invasion allemande. Dans cette affaire, Broqueville approuve le roi Albert qui confie aux princesSixte de Bourbon-Parme etFrançois-Xavier de Bourbon-Parme, frères de l'impératrice d'AutricheZita de Bourbon-Parme (et proches parents de la grande-duchesse de Luxembourg) qui combattent dans l'armée belge, d'utiliser leurs relations familiales dans les dynasties européennes. Ces contacts passent par l'Autriche-Hongrie, mais le sabotage des pourparlers par le ministre autrichien, le comteCzernin, qui les révèle dans un discours public, met fin à des tentatives de paix, déjà commencées, en 1915, dans les milieux socialistes allemands et des socialistes belges représentés parCamille Huysmans. À la suite de cette tentative de paix de 1917, Broqueville abandonne les Affaires étrangères pour être nomméministre d'État.

Le, à la suite de désaccords avec certains de ses ministres de même qu'avec un projet pour l'armée du roi AlbertIer, il démissionne de son poste de Premier ministre. Il se retire dans le Poitou et est nommé ministre d'État. En, l'offensive libératrice de l'armée belge faisant suite à ladeuxième bataille de Belgique permet au gouvernement et au roi de rentrer àBruxelles. Mais, alors que cette offensive n'a pas encore atteint la capitale, une rencontre a lieu àLoppem avec des leaders politiques restés au pays sous l'occupation allemande. Il y est décidé de former un gouvernement de coalition dirigé parLéon Delacroix, Premier ministre et avec Charles de Broqueville comme ministre de l'Intérieur. Il reste un an à ce poste (de novembre 1918 à décembre 1919) qu'il quitte avec la chute dugouvernement Delacroix I. Il s'y efforce notamment de faire accepter par la droite la suppression levote plural (remplacé par lesuffrage universel).

En 1926, de Broqueville est appelé en tant que ministre de la Défense nationale dans legouvernement Jaspar I. Il reste à ce poste jusqu'à la chute dugouvernement Jaspar II en juin 1931. Il est également ministre de l'Instructionad interim.

En, le roi AlbertIer le charge de dissoudre les Chambres pour remédier à lacrise économique. Il forme un cabinet dont il est le Premier ministre, ministre de l'Agriculture et des Classes moyennes. Son gouvernement de coalition catholique-libérale est confronté à la détérioration de la situation internationale et économique ainsi qu'aux débats de stratégie en matière militaire. Ne parvenant pas à trouver d'accord sur la politique économique, de Broqueville donne sa démission le 13 novembre 1934 et quitte la vie politique.

À la mort duroi, il fait un discours, le, auSénat sur la nécessité de faire son deuil duTraité de Versailles et d'arriver à une entente des alliés de 1914-1918 avec l'Allemagne sur le désarmement, faute de quoi on ira vers une nouvelle guerre.

Présenté comme un homme d'une « amabilité éternellement souriante », il quitte la vie publique en 1936 et meurt àBruxelles, le, sous la deuxièmeoccupation allemande.

Hommages et distinctions

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Charles de Broqueville est fait comte et ministre d'État en 1918 par le roi AlbertIer. Une avenue est baptisée « Charles de Broqueville » et un monument portant un médaillon à son effigie, œuvre d'Inès de San, a été érigé à sa mémoire à Woluwe-Saint-Lambert.

Il a reçu les distinctions suivantes :

Bibliographie

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Monument en l'honneur de Charles de Broqueville àWoluwe-Saint-Lambert.

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. (nl) Commune de Mol, « Acte de naissance n°286 »Inscription nécessaire, surFamilySearch,(consulté le)
  2. « Un remaniement ministériel »,Journal de Bruxelles,‎,p. 1
  3. Constitution, « Article 91 », surSénat de Belgique,(consulté le)
  4. JacquesWillequet, « Les relations entre le roi, commandant en chef de l'armée, et le gouvernement belge, en 1914-1918 »,Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine,vol. 15,no 1,‎,p. 149–160(DOI 10.3406/rhmc.1968.3337,lire en ligne, consulté le)
  5. AristoteCrapet, « Le général Déguise et la défense d'Anvers en 1914 »,Revue du Nord,vol. 8,no 29,‎,p. 54–63(DOI 10.3406/rnord.1922.1311,lire en ligne, consulté le)
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