Pour les articles homonymes, voirRabot (homonymie).
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Sépulture | Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Brierre de Boismont(d) ![]() |
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Charles Rabot ( àNevers - àMartigné-Ferchaud) est un géographe français.
Glaciologue, voyageur, journaliste, conférencier, traducteur et explorateur, il a été le principal spécialiste français des régions polaires jusqu'à laPremière Guerre mondiale.
Fils de Victor Rabot et de Charlotte Louise Denise Brière de Montvault, Charles Rabot se fait d'abord connaître commealpiniste en réalisant des ascensions, parfois des premières dans les Alpes de Savoie et du Dauphiné (1878-1879)[1]. En 1880, il entre auClub alpin français et à laSociété de géographie de Paris. Il s'intéresse alors fortement aux questions sur la glaciation.
Chargé de missions géographiques et ethnologiques par le ministère de l'Instruction publique, il parcourt, de 1880 à 1886, laLaponie, leFinmark et lapresqu'île de Kola. En 1880, il traverse leSvartisen enNorvège puis lemassif du Kebnekaise. En 1882, sur le navirePetit Paris, il voyage auSpitzberg dans les secteurs de l'Isfjord et duStorfjord et, en 1883, fait l'ascension duKebnekaise. Parti deTrondheim, il visite aussi lesîles Lofoten, s'arrête àTromsö et àHammerfest puis, après lecap Nord, longe le Finmark jusqu'àVadsö. En canot, il remonte la rivièrePasvik et atteint lelac Inari. Il dresse alors des cartes du lac et de la rivière et des parages qu'il a visités.
De 1881 à 1884, il effectue une mission de cartographie auSvartisen. Il remonte alors laTouloma jusqu’aulac Notozeroen[2].
Charles Rabot a obtenu le prixAlexandre de La Roquette en 1889 pour ses explorations dans les hautes régions septentrionales de l'Europe[3].
En 1891, il participe, sous l'égide de la Marine nationale mais sur demande du gouvernement autrichien, à une mission d'inspection de la station scientifique de l'île Jan Mayen. Le navire qui doit l'y emmener, leChâteaurenault ne parvient pas à franchir la banquise. L'année suivante, le 19 juillet, au départ deLeith, surLa Manche commandée parAmédée Bienaimé, il arrive à Jan Mayen où il débarque le 26 juillet. Il explore alors l'île, en fait le tour entier, puis repart pour leSpitzberg qu'il atteint le. Avec ses compagnons, il entreprend une traversée ouest-est du Spitzberg, de l'Isfjord au Storfjord. Il remonte difficilement la vallée marécageuse de Saasen, gravit un sommet qu'il nommePic Milne-Edwards mais doit faire demi-tour, le temps étant compté.La Manche repart le 11 août et rentre à Tromsö le 19[4].
Les résultats scientifiques s'avèrent très importants dans des domaines aussi divers que l'hydrographie, la glaciologie, la météorologie, le magnétisme, la géologie et les sciences naturelles.
Grand vulgarisateur, Charles Rabot a publié de nombreux ouvrages, de nombreux articles (dont les plus connus sont ceux publiés dans le journalL'Illustration), fait de nombreuses conférences sur les questions polaires. Il a aussi traduit en français les œuvres deNordenskiold,Nansen,Amundsen,Conway,Scott ou encoreShackleton.
Il s'est intéressé à l’ethnographie avec l'étude de certains peuples arctiques à l’est et à l’ouest de l’Oural :Tchouvaches,Tchérémisses,Permiakes,Zyrianes,Khantys (Ostiaks),Samoyèdes. Il a publié de nombreux articles notamment dans laRevue de glaciologie, laRevue d’ethnographie etLa Nature, plusieurs ouvrages parmi lesquelsLes Variations de longueur des glaciers dans les régions arctiques et boréales, et traduit de nombreux ouvrages dunorvégien dontLe Passage du Nord-Ouest etAuPôle Sud. Expédition du Fram1910-1912 deRoald Amundsen etVers le Pôle deFridtjof Nansen.
Charles Rabot épouse le, Fernande Faugère-Dubourg, fille de Joseph Guillaume Anatole Faugère-Dubourg, ancien maire deNérac. Ils eurent une fille unique, Marie-Caroline-Simone-Andrée, décédée le 29 septembre 1910 à l’âge de 11 ans.
Il est l'oncle deMaurice Duplay, homme de lettres.
Charles Rabot meurt le àMartigné-Ferchaud et est inhumé dans lecimetière du Père-Lachaise à Paris (16e division).