Pour les articles homonymes, voirMarville etBossu (homonymie).
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nom de naissance | |
| Pseudonyme | |
| Nationalité | |
| Activités |
| Archives conservées par |
|---|
Charles Marville est un illustrateur et photographe français, né Charles-François Bossu à Paris le[N 1] et mort dans la même ville le[N 2]. Il est principalement connu pour ses photographies de Paris avant et pendant lestransformations de la ville sous le Second Empire, les grands travauxhaussmanniens.
Né Charles-François Bossu[2], il débute comme illustrateur. On trouve quelques-uns de ses dessins dansLaSeine et ses bords etLaSaône et ses bords, deux ouvrages deCharles Nodier (1836), et dansPaul et Virginie deBernardin de Saint-Pierre (édition de 1838), dans lequel il compose des vignettes, des lettrines ornementées et des paysages. Il collabore en parallèle à des magazines illustrés, dontLe Musée des Familles etLe Magasin Pittoresque. En 1842, il participe à la publication duJardin des Plantes dePierre Boitard. Il publie en tout plusieurs centaines de dessins gravés sur bois et édités dans divers livres et revues.
La création ducalotype, nouveau procédé photographique qui à l'inverse du daguerréotype, permet la reproduction en nombre des clichés originaux, le conduit à la photographie, domaine où il acquiert rapidement une certaine notoriété. Il obtient en 1848 une première commande officielle de l'état : la copie en peinture d'un tableau deLesueur. Il publie ses premières photographies d'architecture en 1850, puis chezBlanquart-Évrard à partir de 1851. Installé comme photographe, il tire aussi des clichés pour d'autres photographes, notammentJean-Baptiste Alary en Algérie, réalisant à cette occasion une série decalotypes[3]. En 1853, il est choisi pour photographier le décor du mariage deNapoléon III avec Eugénie qui eut lieu à Notre-Dame. Il photographie le baptême de leur fils en 1856. En 1853-1854, il illustre également l'albumLes bords duRhin puis les sériesArchitecture et sculpture de l'art religieux, publiés par Blanquart-Evrard[4],[5]. Il se signale comme« photographe du musée impérial du Louvre ». Il est ami d'Ingres qui lui confie la reproduction de ses tableaux. Il collabore également aux grands chantiers de restauration de cette époque, menés par les architectesViollet-le-Duc,Paul Abadie ou le sculpteurAimé Millet. Il prend ainsi en photos laSainte-Chapelle,Notre-Dame de Paris ou d'autres cathédrales françaises.
En 1858, il est commandité comme« Photographe de la Ville de Paris » pour photographier les nouveaux aménagements de la ville, comme le nouveaubois de Boulogne. En 1865, il obtient la commande de photographier les nouveaux monuments parisiens et le mobilier urbain, puis, par le service des Travaux historiques qui vient d'être créé, la couverture d'un grand nombre de rues anciennes vieux Paris. Il réalise pour cela 425 clichés. Ce travail rassemble des vues des vieilles rues de Paris avant leur destruction lors destransformations de Paris sous le Second Empire et témoigne de l'insalubrité de la ville avant les travaux d'Haussmann. Pour une seconde commande de la ville de Paris consacrée aux nouvelles voies de la capitale et destinée à être montrée lors de l'Exposition universelle de 1878, il photographie notamment le percement de l'avenue de l'Opéra à la fin des années 1870[6]. Il est aussi chargé de prendre en photo les ruines de l'Hôtel de Ville, incendié sous la Commune et les étapes de la reconstruction, ainsi que d'autres monuments incendiés.
Après sa mort en 1879, le fonds de son atelier, qui se situait au 75,rue Denfert-Rochereau[7], est racheté par le photographeArmand Guérinet.
Plusieurs centaines de plaques de verre de ses photographies sont conservées à laBibliothèque historique de la ville de Paris et concernent les rues et monuments de Paris, commandés par la ville de Paris en 1865. Lemusée Carnavalet conserve plus de 760 tirages de Charles Marville[8].
Sur les autres projets Wikimedia :