Surnommé « L'aigle solitaire », il entre dans la légende en devenant le premier pilote à relier, sans escale et en solitaire[1],New York àParis entre le 20 et le en 33 heures et 30 minutes, à bord de sonavionSpirit of Saint Louis.
Dans lesannées 1920 et au début desannées 1930, Lindbergh utilise sa célébrité pour aider à promouvoir le développement rapide de l'aviation commerciale américaine. En, cependant, son jeune fils, Charles Jr., estenlevé et assassiné dans ce qui est bientôt surnommé le « crime du siècle ». Cet événement conduit finalement la famille Lindbergh à fuir lesÉtats-Unis en pour vivre enEurope. Pendant son séjour, il manifeste plusieurs fois sa sympathie à l'égard d'Adolf Hitler. Avant l'entrée en guerre des États-Unis le, Lindbergh est un ardent défenseur du maintien des États-Unis hors du conflit mondial — comme l'était auCongrès son propre père, Charles Lindbergh, pendant laPremière Guerre mondiale — et devient un leader ducomité America First, un mouvement anti-guerre. Néanmoins, aprèsPearl Harbor, il soutient l'effort de guerre et participe comme consultant civil à des missions de combat dans lethéâtre du Pacifique. Il essaya de s'engager, mais sa requête fut refusée.
Après avoir suivi un entraînement avec des pilotes militaires américains[2] , Lindbergh travaille comme pilote de l'US Air Mail dans lesannées 1920. Il gagne une renommée internationale en devenant le premier pilote à relierNew York àParis, au cours d'un vol les et, en trente-trois heures et trente minutes, à bord de sonavion, leSpirit of Saint Louis, spécialement conçu pour l'occasion en à peine deux mois. Il se pose au Bourget à 22h30 le samedi devant une foule immense. L'enjeu de cette traversée de l'océan Atlantique nord reliant Paris à New York en avion est leprix Orteig et le prixaigle royal à tête blanche d'Amérique, d'un montant de 25 000dollars.
L'atmosphère de l'époque et le fait que ces traversées ne relient pas les continents, ni deux villes emblématiques commeParis etNew York, ce qu'exige le prix Orteig, expliquent sans doute qu'elles n'aient pas suscité le même formidable écho médiatique que la tentative de Lindbergh, bien plus spectaculaire.
Lindbergh reçoit la médaille Hubbard de la Société Géographique par le président des États-UnisCalvin Coolidge en1929.
L'« aigle solitaire » est immédiatement adulé par les foules et ce, dès son arrivée à l'aéroport du Bourget à Paris. Il fait forte impression lorsqu'il demande au président français de l'époque,Gaston Doumergue, de rencontrer la mère de Nungesser, le jeune pilote disparu, à qui il souhaite présenter ses condoléances. Ainsi, les foules européennes tombent sous le charme du jeune homme. À chacune de ses escales, durant son séjour en Europe, il est attendu par une foule d'admirateurs qui espèrent l'approcher. Il n'est d'ailleurs pas rare que son avion doive subir de menues réparations et révisions après ses bains de foule, tant ses admirateurs sont pleins de fougue.
Statue du musée de l'Air et de l'Espace en hommage à Nungesser, Coli et Lindbergh.
Son séjour est bref ; il se contente de se rendre àBruxelles et àLondres avant de repartir auxÉtats-Unis à bord de l'USS Memphis, uncroiseur américain sur lequel le Spirit of Saint-Louis est embarqué en pièces détachées.
Dans le journalL’Humanité,Paul Vaillant-Couturier écrit :« Des millions et des millions d'hommes aujourd'hui des deux côtés de l'océan vont se sentir plus voisins les uns des autres, plus fraternels… Et cela, c'est une victoire révolutionnaire. »
Le prestige de Lindbergh est tel, après sa traversée, qu'il devient un interlocuteur important pour toutes les questions aéronavales et il le reste jusqu'à sa mort. Il siège dans de nombreux comités nationaux et internationaux, dont le comité central duNational Advisory Committee for Aeronautics auxÉtats-Unis. Le, il est décoré de laMedal of Honor.
Seul au-dessus de l'Atlantique pendant plus de trente heures.Réplique de la montre de pilote dessinée par Lindbergh.
Lindbergh raconte dans ses mémoires qu'il dut lutter contre le sommeil. À plusieurs reprises, il se réveilla alors que letrain d'atterrissage touchait les vagues. L'avion avait été délibérément conçu sur un profil aérodynamique instable, de façon que ses mouvements réveillent le pilote s'il s'endormait[6],[7].
Il avait embarqué, en tout et pour tout, 2 000 litres d'essence, quatresandwiches dont il mangea le premier en arrivant au-dessus de l'Irlande et deux barres de chocolat.
Son avion était équipé d'un énorme réservoir de 1 440 litres, situé entre le moteur et le cockpit pour des raisons de sécurité. De ce fait, Lindbergh ne disposait pas de pare-brise, mais il était équipé d'unpériscope pour voir vers l'avant si nécessaire.
À la foule qui l'accueillit lors de son atterrissage à l'aéroport du Bourget, il se contenta de répondre :« Well, I did it! » (« Eh bien, je l'ai fait ! »). Pendant ce temps, les collectionneurs de souvenirs déchiraient des morceaux de toile de l'avion.
À l'issue de sa traversée, Lindbergh écrivit une lettre au patron deLongines, lui décrivant en détail un modèle de montre-bracelet pour pilote, qui aiderait à la navigation. La montre fut effectivement réalisée et des répliques sont encore produites à ce jour.
Lors de son séjour à Londres, quelques jours après sa traversée de l'Atlantique, Lindbergh rencontre le roiGeorge V, qui lui demande comment il a pu satisfaire ses besoins naturels pendant les 33 heures de vol. L'aviateur répond qu'il a utilisé un thermos qu'il a ensuite jeté à la mer. Cela ne serait toutefois pas conforme à la vérité. Sa combinaison de vol, irrécupérable, a en effet dû être jetée[8].
L'hypothèse communément admise veut que le nom d'une danse, lelindy hop, vient du nom de Lindbergh, surnomméLucky Lindy en 1926. Après que Lindbergh a « sauté »(hopped) l'Atlantique, le danseur Georges « Shorty » Snowden est interrogé par un journaliste à Harlem, qui lui demande le nom de ce qu'il danse. Les Unes des journaux titraient alorsLindy hopped the Atlantic, aussi Shorty répondit-il au journaliste :« je fais le lindy hop »[9].
Le, il fait un bref passage àQuébec. Il rencontre le premier ministreLouis-Alexandre Taschereau, il passe une nuit auchâteau Frontenac et repart le lendemain. Cette escale avait pour but de sauver l'un de ses amis, Floyd Bennet, tombé malade en tentant d'aider des Allemands en détresse dans le nord. Lindbergh va chercher le médicament à New York, puis se pose sur les plaines d'Abraham afin de rejoindre son camarade hospitalisé auJeffrey Hale. Malheureusement, Bennett meurt des suites de sa pneumonie[10]. Ce vol de Lindbergh de New York à Québec sera très critiqué par les autorités canadiennes, qui le considèrent comme un vol publicitaire, le Canada disposant de tous les médicaments utiles[11].
Il se marie en1929 avecAnne Spencer Morrow, une riche héritière née en 1906, qui devient également une pionnière américaine de l'aviation. Ils ont six enfants. L'aîné, Charles Junior, né le,est enlevé le et retrouvé mort le suivant malgré le paiement d'une rançon. Le soir de l’enlèvement Lindbergh, armé de son fusil, cherche son fils dans son domaine. L'enfant est mort le soir même, bien que l'information ne soit connue que plus tard[12].
Bruno Hauptmann est arrêté en 1934 et condamné pour l'enlèvement et le meurtre du fils Lindbergh, à la suite d'un procès très médiatisé qualifié de « procès du siècle ». Il est exécuté sur lachaise électrique le. Il a toujours clamé son innocence et sa culpabilité fait encore l'objet de controverses. Plus de deux cents personnes ont revendiqué l'enlèvement du bébé Lindbergh, sans doute poussées par la renommée de l'aviateur. De l'avis de son entourage, Lindbergh, désespérant de l'humanité, ne fut plus le même homme à dater du meurtre[13].
L'enlèvement du fils Lindbergh a provoqué une émotion internationale et a été surnommé aux États-Unis « le crime du siècle ». À la suite de ce fait divers, le rapt d'enfant est devenu aux États-Unis un crime fédéral passible de lapeine de mort[14].
Hermann Göring décore Lindbergh d'une médaille au nom d'Adolf Hitler le, Anne Lindbergh est à l'extrême gauche.
Lassés d’être sous les projecteurs alors qu'ils sont toujours en deuil, les Lindbergh s'exilent enEurope en et s'installent près deLondres. Envoyé enAllemagne à la demande de l'ambassade américaine pour effectuer un rapport sur laLuftwaffe, Charles rencontreWilly Messerschmitt et se serait laissé leurrer. Il surestime l'aviation allemande qu'il dit « invincible ». Il est décoré le de l'Ordre de l'Aigle allemand parHermann Göring[15], qui lui montre en avant-première de nouveaux avions. À cette occasion, Lindbergh qualifie alorsHitler de « grand homme[16] » et le juge alors moins dangereux queStaline.
De retour auxÉtats-Unis, il collabore avec laforce aérienne de l'armée. En même temps, il s'intéresse aux travaux d'Alexis Carrel sur le cœur artificiel et travaille avec lui à la création de lacirculation extra-corporelle (ouvrant ainsi la voie à la chirurgie thoracique et à celle de l'aorte). Partisan de la neutralité américaine au début de la guerre, il devient, de 1940 à 1941, l’un des principaux porte-parole du mouvement isolationnisteAmerica First, engagement qui lui vaut d'être soupçonné d'antisémitisme. En,Roosevelt lui demande de renvoyer la « médaille de la honte » reçue des mains d'Hermann Göring, ce qu'il refuse de faire, préférant démissionner de son poste de colonel audépartement de la Guerre.
Lindbergh prenant la parole à un meeting du comité America First.
En, Lindbergh préconise que l’Amérique « reconnaisse les nouvelles puissances enEurope ». Le, àDes Moines, lors du meeting du comité America First, il pose la célèbre question dans un discours radiodiffusé : « Qui sont les agitateurs bellicistes ? », à quoi il répond : « LesBritanniques, lesJuifs et l'administration Roosevelt[17]». Cette intervention suscite une ovation d'une partie du public et la stupéfaction, voire l'indignation, d'une autre partie.
Les déclarations de Lindbergh font peu à peu passer l'aviateur et ses fidèles du rôle depacifistes proaméricains à celui d'antisémites sympathisants duFührer[18]. Il change cependant d’avis après l'attaque de Pearl Harbor, endécembre 1941.
Dans son livre, intituléThe Wartime Journals of Charles A. Lindbergh, Charles Lindbergh raconte sa visite, le, ducamp de concentration de Dora et des installations souterraines destinées à la production des fuséesV1 etV2. Des centaines de V2 sont sur les chaînes d'assemblage. Charles Lindbergh est choqué des traitements infligés aux déportés. Il lui semble impossible que des hommes civilisés puissent s'abaisser ainsi.
Lindbergh ne peut reprendre du service dans lesUnited States Army Air Forces à la suite du refus du secrétaire à la GuerreHenry L. Stimson sur ordre de la Maison Blanche. Il se propose alors comme consultant auprès de constructeurs aéronautiques. Après avoir participé à la mise au point des bombardiersConsolidated B-24 Liberator fabriqués chez Ford, il rejoint, en 1943, la divisionChance Vought Corporation.
L'année suivante, il convainc Vought de l'envoyer sur le théâtre du Pacifique comme représentant technique pour étudier les performances des avions dans les conditions de combat. Il enseigne aux pilotes deChance Vought F4U Corsair des Marines comment décoller avec un chargement de bombes double de celui pour lequel ce chasseur-bombardier est prévu.
Le, il fait sa première mission d'attaque au sol avec l'escadrille VMF-222 contre la garnison japonaise de Rabaul. Il participe aussi à des missions avec la VMF-216. Durant 6 mois dans lePacifique en 1944, il assurera comme civil une cinquantaine de missions aériennes.
Sur lesLockheed P-38 Lightning, il met aussi au point des procédures de vol qui diminuent la consommation et augmentent le rayon d'action de ce chasseur à longue distance.
Après laSeconde Guerre mondiale, devenu consultant pour la compagnie aériennePan Am, il narre sa célèbre traversée dans un livre,The Spirit of St. Louis, qui lui vaut leprix Pulitzer 1954 (Autobiographie)[19]. Réhabilité et réintégré dans l'armée américaine au grade de général de brigade, il consacre son temps à la défense de la nature, condamnant notamment les transports supersoniques. Il publie en 1970 son journal de guerre,The Wartime Journals of Charles A. Lindbergh.
Outre les six enfants nés de son union avec son épouseAnne Spencer Morrow (Charles Jr. en1930, Jon en1932, Land en1937, Anne en1940, Scott en1942 et Reeve en1945), Charles Lindbergh en a sept autres nés après la guerre, ils sont issus de trois liaisons secrètes enAllemagne et enSuisse.
De1957 jusqu'à sa mort, il entretient une relation avec une chapelière allemande nommée Brigitte Hesshaimer, de 26 ans sa cadette. Ils ont ensemble trois enfants : Dyrk (né en1958), Astrid (née en1960) et David (né en1967). Les deux amants maintiennent leur relation dans une totale confidentialité ; même les enfants ignorent la véritable identité de leur père, qu'ils rencontrent sporadiquement lors de ses visites. Après avoir lu plus tard un article de magazine sur Lindbergh, Astrid trouve des clichés ainsi que plus d'une centaine de lettres de sa main adressées à sa mère. Elle rend l'affaire publique en2003, deux ans après les décès de Brigitte Hesshaimer etAnne Morrow[20],[21].
Selon les trois enfants de Brigitte Hesshaimer, Lindbergh a deux fils, Vago (né en1962) et Christophe (né en1966), avec la sœur de Brigitte, Marietta Hesshaimer, ainsi qu'un fils (né en1959) et une fille (née en1961) avec son ancienne secrétaire particulière prénommée Valeska, issue d'une vieille famille de la noblesse militaire prussienne. Il serait donc le père de treize enfants[22],[23].
Lindbergh se lie d'amitié avec l'artisteJoseph Savina. Celui-ci entretient la résidence de l'île Illiec qu'il possède depuis1938 àBuguélès, sur la commune dePenvénan dans leTrégor, enBretagne. Marqué par les années de guerre, il se demande si l'aviation est un progrès pour l'humanité. Sur la fin de sa vie, il se consacre à la protection de la nature et à la défense des tribus isolées desPhilippines. Le, il assiste au lancement d'Apollo 8 depuisCap Kennedy[24].
Charles Lindbergh,Qui sont les fauteurs de guerre?, (prononcé lors du meeting d'America First à Des Moines, le 11 septembre 1941 et publié in extenso dans le Des Moines Register du 12 septembre 1941), in Philip Roth,Le complot contre l'Amérique, Folio, 2020; p.548-556.Présentation en ligne (en anglais)
Charles A. Lindbergh,The War time journals of Charles A. Linbergh, 1970, New York, Harcourt, Brace, Jovanovich (lire en ligne) ;Journal du temps de guerre, traduction de Raymond Albeck, Paris,Albin Michel, 1973.
En hommage à l'aviateur Charles Lindbergh, premier pilote à relier New York à Paris, un timbre-poste français a été émis le.
Un petit satellite de Saturne,Lindbergh, a été nommé en son honneur.
Bohuslav Martinu a composéLa bagarre, partition de dix minutes de 1926, dédiée à Lindbergh. En 1929, Kurt Weill a écrit la cantateLe Vol de Lindbergh sur un texte de Bertolt Brecht.
Un de ses camarades d'université,Stanley G. Weinbaum, maintenant reconnu comme l'un des auteurs majeurs de l'âge d'or de lascience-fiction américaine, a rédigé uneEsquisse autobiographique de Stanley G. Weinbaum (Autobiographical Sketch of Stanley G. Weinbaum) dans laquelle il précise qu'il a connu Lindbergh à l'université du Wisconsin, que ni l'un ni l'autre n'y a obtenu son diplôme[26], mais qu'après son exploit, Lindbergh a été « rappelé » par l'université pour s'y voir attribuer un diplômehonoris causa, ce qui ne fut pas le cas pour Weinbaum. En 1934, Weinbaum a écrit une nouvelle,L'Aube de la flamme (Dawn of Flame) qui fut plus tard enrichie d'une autre nouvelle et publiée sous le titreLa Flamme noire. Cette histoire décrit la société post-apocalyptique, deux cents ans après les guerres totales de la fin duXXe siècle et l'auteur y fait malicieusement référence à Lindbergh : un vieil homme se demande si les Anciens (ceux d'avant l'apocalypse) savaient voler et finit par démontrer que Lindbergh (ou « Lindbird ») n'a sans doute jamais existé[27].
Lindbergh est l'un des principaux personnages du roman d'uchronie dePhilip RothLe Complot contre l'Amérique (2004). Dans ce récit, Roth imagine Lindbergh remportant l'élection présidentielle contreRoosevelt en1940, au terme d'une campagne teintée d'antisémitisme et axée principalement sur le refus de voir l'Amérique prendre part au conflit qui ravage l'Europe. À peine arrivé au pouvoir, Lindbergh s'empresse de signer un traité d'amitié avec l'Allemagne nazie, reçoitvon Ribbentrop à laMaison-Blanche et lance un programme d'assimilation des Juifs américains[28].
Dans l'uchronieK deDaniel Easterman, Charles Lindbergh est élu président contre Roosevelt en 1932 et laisse ses lieutenants transformer l'Amérique en État fascisant et de plus en plus pro-allemand[30].
Dans le roman uchroniqueLes oranges de Yalta deNicolas Saudray, les pays de l'Axe victorieux signent la paix à Yalta en 1942. En 1945, Charles Lindbergh est nommé ambassadeur des États-Unis en Allemagne. Il rapporte à Hitler les inquiétudes de l'Amérique au sujet des rumeurs du sort réservé aux Juifs d'Europe par l'Allemagne nazie mais montre par ailleurs de la sympathie pour l'Allemagne et son Führer[31].
Le dixième tome de la sérieJour J met en scène une Amérique où les Français ont gagné laguerre de Sept Ans. En 1947, en République de Nouvelle-Angleterre, pendant laprohibition, Lindbergh dirige des gangs de motards pro-fascistes, qui attaquent les distilleries clandestines. À la fin de l'album, à l'élection présidentielle de 1948, il est élu président de Nouvelle-Angleterre (contreJoseph P. Kennedy), avec comme programme le maintien de la prohibition, la non-intervention de la Nouvelle-Angleterre dans la guerre et des lois raciales inspirées duIIIe Reich, ainsi que la construction de camps d'extermination[32].
La BD uchroniqueSpace Reich deRichard D. Nolane (créateur des séries de BDWunderwaffen etZeppelin Wars) met en scène un face-à-face en 1945 entre l'Allemagne nazie victorieuse en Europe et une Amérique demeurée isolationniste. Ces deux superpuissances vont s'affronter pour la conquête spatiale. Charles Lindbergh est le président de cette Amérique qui a refusé d'intervenir lors de la chute de la Grande-Bretagne cinq ans plus tôt[33].
La fin du roman de Patrick GrainvilleFalaise des fous (Seuil 2018) évoque la traversée de l'Atlantique par Lindbergh en 1927 (la mettant en parallèle avec l'œuvre du peintre Monet) et l'accueil triomphal de l'aviateur en France puis aux États-Unis[35].
Il est évoqué à travers la vie de son épouseAnne Morrow Lindbergh dansLa femme de l'aviateur de Mélanie Benjamin, publié en 2019[36].
Lindbergh, l'aigle solitaire, documentaire de 90 minutes deDaniel Costelle etIsabelle Clarke, diffusé pour la première fois à la télévision française le mardi surFrance 3.
Lucienne Bolduc (fille deLa Bolduc) a interprété la chansonL'Enfant volé qui relate l'enlèvement et le meurtre de l'enfant de l'aviateur Charles Lindbergh. Cette chanson est composée sur l'air de la chanson françaiseLa Légende des flots bleus.
Woody Guthrie a écrit et interprété la chansonLindbergh dans laquelle il critique les positions non-interventionnistes et pro-nazies de Lindbergh.
Lindberg (sic, i.e. sans le h final) est le titre d'une chanson écrite parClaude Péloquin, composée et interprétée parRobert Charlebois, en 1968. Parolespsychédéliques et humoristiques sur le thème du voyage aérien.
Plus récemment, le groupeBritish Sea Power a créé en2002 une chanson en l'honneur de Lindbergh intituléeSpirit of St. Louis.
La pièce de Garth WingfieldFlight, the Rise and Fall of Charles Lindbergh, créée àNew York en2005, est « la déconstruction d'une icône américaine et l'exploration des effets des médias et de la notoriété publique sur nos célébrités ».
↑Albert Cushing Read commande l'équipage qui réalise la première traversée de l'Atlantique le, en hydravion, en six étapes (la troisième couvrant d'une traite le voyage du Canada aux Açores), tandis queJohn William Alcock et Arthur Whitten Brown font la première traversée d'une traite le depuisTerre-Neuve jusqu'enIrlande. Charles Lindbergh est donc le premier à l'avoir fait sans escale et en solitaire et en volant de continent à continent.
↑[1] Karine Prémont : « L’enlèvement tragique du bébé Lindbergh », documentaire radiophonique surRadio Canada, diffusé le 6 septembre 2017, consulté le 26 mars 2025.
↑[2] Frédéric Soumois : « Comment la mort du fils Lindbergh est devenue le premier fait divers mondial », Le Soir (Belgique), Publié le 24 août 2017, consulté le 26 mars 2025
↑Jacques Pradel, « Enlèvement du bébé Lindbergh », émissionL'Heure du crime surRTL, 21 septembre 2012.
↑[4] Julien Bisson : « "Le Crime de l’Orient-Express", d’Agatha Christie : d'où vient l'inspiration de l'écrivaine ? »France Inter, publié le 19 août 2023, consulté le 26 mars 2025.
↑[5] Patrick Grainville : « Falaise des fous », Édition du Seil. Publié le 04 janvier 2018, consulté le 26 mars 2025.