Pour les articles homonymes, voirBartsch.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nationalité | |
| Activités |
| Instrument |
|---|
Charles Bartsch, né le àGrivegnée (Liège) et mort àMenton le, est un musicien belge, violoncelliste, chef d'orchestre et compositeur.
Charles Bartsch est le cadet d'une famille de cinq enfants, tous initiés à la musique par un père horloger et professeur de musique dans les écoles primaires de sa commune. Très doué pour le violon, car ayant assisté aux leçons de violon que donnait son père, il déchiffre et joue à la surprise de ce dernier, une étude de Kreisler laissée sur un pupitre à côté de son violon. Mais deux de ses aînés jouant du violon, il est décidé qu'il jouera du violoncelle. Il entre auConservatoire royal de Liège à dix ans et demi et obtient son premier prix à quatorze ans et demi, en culottes courtes. Il pratique déjà depuis un certain temps son instrument dans le cinéma muet (et sans bande son) de son quartier, dans la Philharmonie locale que son père a créée et dans des salons de thé. Son Premier Prix lui ouvrant les portes de l'Orchestre du Conservatoire, on lui achète un pantalon long. À dix-huit ans, il obtient la Médaille de Vermeil du Gouvernement, récompense suprême pour un instrumentiste. Son professeur Hubert Rogister l'accompagne à Paris pour le présenter àPaul Bazelaire, sa médaille étant associée à une bourse.
Il bénéficie aussi des cours deDiran Alexanian. Il entre en 1928 à l'OSP (Orchestre symphonique de Paris) dès sa création. Il en devient violoncelle solo en 1930. Il y donne sous la direction dePierre Monteux, deux premières auditions en France : laRhapsodie deMiklós Rózsa etVoice in the Wilderness (1937) d'Ernest Bloch. Il obtient le premier1er prix Casals en1933. Il joue avec l'orchestre Colonne une des premières auditions de laRhapsodie deJean Rivier, et avec l'Orchestre Lamoureux, le concerto d'Émile Passani. Il crée à la Radio française et à Radio Genève le concerto de violoncelle deSchönberg. Naturalisation française. On l'entend dans des concerts radiodiffusés en France, Belgique, Luxembourg, Angleterre, Suisse et Tchécoslovaquie.
Il fait avec l'auteur une première lecture du quatuor d'Albert Roussel et revoit avec lui en 1934 l'ébauche de son concerto de violoncelle. En 1942, il succède àEisenberg à la classe de violoncelle de l'École normale de musique de Paris, créée parAlfred Cortot. Il y enseigne la musique jusqu'en 1949[1].
À la fin de laSeconde Guerre mondiale et dans l'après-guerre, il fait de nombreuses tournées en Afrique du Nord et en Grande-Bretagne avec le Quintette de l'Atelier.
Il étudie la direction d'orchestre avecPierre Monteux etAndré Cluytens. Il dirige la création en Belgique deLa Moresca d'André Amellér en 1954.
Sollicité par le Conservatoire de Liège de succéder à Hubert Rogister, à la classe de violoncelle, il revient à Liège en1949. Il retrouve la nationalité belge qui en fait ne lui a pas été retirée lors de sa naturalisation française. À côté de son enseignement du violoncelle, il devient violoncelle solo de l'Orchestre Symphonique de Liège, puis chef de cet orchestre[2] en 1961. Violoncelle solo de la Philharmonie d'Anvers, il réside dans cette ville en poursuivant son enseignement à Liège, jusqu'à sa retraite en 1972, qu'il prend à Menton. Il aura l'occasion d'assurer, auconservatoire de Nice, des remplacements de son amiPaul Tortelier, à la classe de musique de chambre, lorsque celui-ci doit s'absenter en raison de son importante carrière de soliste.
Parmi ses compositions pour grand orchestre a été jouée, on relève 6 concertos pour violon, violoncelle, piano, clavecin, trompette et timbales, une symphonie, une fantaisie languedocienne, un impromptu sur des thèmes populaires wallons et une "Musique pour un ballet imaginaire" ainsi qu'unballet "La Chatte"[3].
47 œuvres pour instrument seul, sonates, suites, trio, quintette à vent ou sextuor sont éditées par J.Maurer et Métropolis.
Parmi les 250 compositions enregistrées par la SABAM on note 103 œuvres vocales.
Il est aussi l'auteur[4] de:Technique vocale et instrumentale. Essai de synthèse, suivi de réflexions sur l'interprétation, éditions Alpha-Clean, 1971.