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Charles Émile Moinier photographié en 1918. | ||
| Naissance | Mont-de-Marsan,France | |
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| Décès | (à 63 ans) 7e arrondissement de Paris | |
| Origine | ||
| Grade | Général de division | |
| Années de service | 1873 – 1919 | |
| Commandement | Troupes débarquées au Maroc à Casablanca | |
| Conflits | Campagne du Maroc | |
| Faits d'armes | Dégagement de Fès | |
| Distinctions | voir section | |
| Autres fonctions | Gouverneur militaire de Paris | |
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Charles Émile Moinier, né àMont-de-Marsan le 2 juin 1855 et mort le 3 février 1919 àParis, est ungénéral de division français.
Il sert auMaroc de 1908 à 1918, et s'illustre pendant lacampagne du Maroc. Commandant en chef de la colonne deFès, avecBaumgarten chef de la colonne deTaza, ils relient le Maroc oriental et central dans le cadre de la « politique de jonction. ».
En août 1914 lorsque laPremière Guerre mondiale éclate, il est commandant en chef des forces de terre et de mer de l'Afrique du Nord puis un peu avant l'armistice, il est nommé gouverneur militaire de Paris succédant àGuillaumat.
Charles Émile Moinier nait le[1] àMont-de-Marsan de Nicolas Moinier (capitaine de gendarmerie) et d'Esther Chevillard. Son frère ainé né en 1848 est le général de brigade Auguste Jean Marie Moinier commandant les troupes d'infanterie non embrigadées de la division d'Alger.
Le il épouse àFontenay-aux-Roses Gabrielle Vabois[2]. Présidente del'union des femmes de France à Alger (chevalier de la légion d'honneur 1921)[3].
Entré àSaint-Cyr le, major de la58e promotionL'Archiduc Albert[4] (1873-1875) il est également major à la sortie. Affecté comme sous-lieutenant au60e régiment d'infanterie, il entre à l'école d'application d'état major le. Affecté comme lieutenant au corps d'état major en, il effectue un stage aux chasseurs d'Afrique (1877) puis aux zouaves (1880). En 1882 capitaine au143e régiment d'infanterie, puis lieutenant colonel au159e en 1899, colonel en 1905 au3e, enfin nommé général de brigade à l'état major général le (détaché à Casablanca)
Déjà en 1856, le Maroc affaibli, est la cible privilégiée de différentes puissances, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne, la France. Les troubles, les conventions, les accords se succèdent. Les querelles internes de succession au sein de la famille du Makhzen, les révoltes de mécontentement dans tout le pays la situation chaotique, vont favoriser l'intervention militaire de la France à la demande duMakhzen.
En 1906, laConférence d’Algésiras, qui réunit 12 pays européens et les États-Unis, décide l’internationalisation économique du Maroc et confère à la France et à l’Espagne des droits spéciaux.
La France accorde un prêt énorme au sultan Hafid, ce qui équivaut à une mise sous tutelle de ses finances.
Le le colonel Moinier arrive au Maroc à la tête du4e bataillon du4e régiment de tirailleurs tunisiens[5].
En 1910Ahmed al-Hiba fils deMa El Aïnin entreprend une marche sur Fès à la tête des « hommes au voile bleu » à la rescousse du sultan Moulay Hafid en difficulté, le, Moinier met en déroute Maa El Ainine à bout de force épuisé.
En 1911[6], des circonstances favorables permettent une intervention militaire, le sultanMoulay Hafid qui avait détrôné son frère, le sultanMoulay Abdelaziz, est assiégé à Fès par les tribusamazighs rebelles. Il fait appel à la France, dont une colonne, commandée par le général Moinier, commandant en chef de la colonne de Fès, composée de 23 000 hommes, franchit l'ouedBouregreg le, passe le col de Zagotta le et débouche sur la plaine de Fès pour dégager la capitale le 21. Après la capitulation, l'insurrection de Fès contre la présence française est réprimée le, l'état de siège proclamé, des conseils de guerre mis en place et une indemnité de guerre est imposée, commence alors le protectorat français sur le Maroc.
En août 1914 il estcommandant en chef des forces de terre et de mer de l'Afrique du Nord et réussit à obtenir un recrutement intensif du contingent d'Afrique du Nord[7].
Un peu avant la fin de la guerre, il est nommé gouverneur militaire de Paris succédant àGuillaumat[7]'.
Il meurt le auxInvalides[8], sa résidence parisienne en tant que gouverneur militaire de la capitale.
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