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Après une diffusion dans des lieux dédiés comme lesgoguettes, lescabarets ou lescafés-concerts, voire sur la place publique par les chanteurs de rue, les progrès techniques (fabrication et diffusion dudisque phonographique, usage dumicrophone,retransmission radiophonique, cinéma parlant et chantant, médiatisation) permettent de populariser à grande échelle leschansons et leurs interprètes.
Pour la période moderne, l'usage veut souvent que soient regroupés dans la catégorie « chanson française » des artistes ou des œuvres francophones, quelle que soit leur origine (Québec, Belgique, Suisse, Afrique), telsFélix Leclerc,Jacques Brel ouHenri Dès.
Couverture de l’Édition populaire de laChanson de Roland (1881), illustrée parLuc-Olivier Merson.
Lachanson de geste est un récitversifié (un long poème) le plus souvent endécasyllabes ou, plus tardivement, enalexandrins,assonancés regroupés enlaisses, strophes présentant la même assonance, de taille variable, relatant des exploits guerriers appartenant, le plus souvent, au passé. La plupart des chansons de geste puisent dans un passé mythifié et notamment le règne deCharlemagne, d'autres sont globalement contemporaines des personnages de la chanson, commeHugues Capet, chanson duXIVe siècle[4].Souvent anonyme, l'auteur de la geste est untroubadour (ainsi appelé au Sud) outrouvère (au Nord) qui la destinait à être chantée et accompagnée musicalement, devant un public large, populaire ou noble.Parmi les plus connues figurentChanson de Roland,XIe siècle etRenaut de Montauban ou les Quatre Fils Aymon[4].
La chanson bourguignonne est un genre de chanson française polyphonique de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance. Les premières chansons ont tendance à être sous la forme de ballade, rondeau ou virelai. Bien que certains compositeurs donnent plus tard à la poésie populaire des formes variées, les premières chansons sont à deux, trois ou quatre voix, puis à quatre voix auXVIe siècle. Parfois, les chanteurs sont accompagnés par des instruments.
Le premier compositeur important de ce type de chansons estGuillaume de Machaut[7], qui, au cours duXIVe siècle, compose des œuvres à trois voix dans les formes fixes.Guillaume Dufay etGilles Binchois (1400-1460), chapelain dePhilippe le Bon, qui écrivent des chansons dites « bourguignonnes » parce qu'ils sont originaires de cette provinceBourgogne, sont les plus importants compositeurs de chansons de la génération suivante (vers 1420-1470). Leurs chansons, bien que de style assez simple, sont aussi généralement à trois voix avec un ténor structurel. Le musicologue David Fallows inclut le répertoire bourguignon dansA Catalogue of Polyphonic Songs 1415-1480. Ces œuvres sont généralement à trois voix (discantus), avec une voix supérieure active montée au-dessus de deux voix inférieures (ténor etalto) partageant généralement la mêmetessiture.Après la mort deJosquin des Prés (1521), la chanson bourguignonne est supplantée par la chanson parisienne[8].
Clément Janequin (1485-1558) ouClaudin de Sermisy (~1495-1562) perpétuent la tradition du chant polyphonique, généralement à quatre voix donnant naissance à la « chanson parisienne ». La chanson parisienne se libère des formes fixées à l'époque précédente. Devenant plus libre et plus simple, elle recherche les effets descriptifs en multipliant les jeux de voix et de rythmes. Lesonomatopées s'inspirent des éléments de la nature ou de la vie quotidienne comme le chant des oiseaux et les bruits de batailles. Ces œuvres introduisent de longs passages enonomatopées, chantées au milieu d'autres paroles. On peut considérer Janequin comme le premiermusicien bruitiste, qui tente de retranscrire dans ses compositions ce qu'il entend. Quand on écouteLa Guerre ouLes Cris de Paris, on a l'impression d'entendre, outre la musique, les sons présents à cette époque[9].
La vogue duluth modifie la nature du chant français. De plus en plus, l'écriture polyphonique à quatre ou cinq voix est remplacée par une seule ligne mélodique accompagnée par le luth, puis par leclavecin. La France reste fidèle au style de la chanson avec sa carrure et sa mélodie indépendante de l'accent des mots.
Les origines de la chanson populaire remontent à des temps immémoriaux, bien que les plus anciennes encore connues ne datent que du Moyen Âge. Ses porteurs sont des chanteurs ambulants (parmi lesquels des prêtres) qui chantent des chansons sur les places de marché. En raison de leur contenu, en partie critique envers les autorités, leur diffusion est limitée par des ordonnances et des lois.
La chanson en tant que chanson à texte avec une mélodie simple et un accompagnement d'accords est créée auXVIe siècle à la même époque que levaudeville. La pratique de la chanson et du chant vaudeville contribue à la formation de la communauté dans laFrance absolutiste.
À l'époque de laRévolution française, les chansons de mobilisation s'imposent[14]. Des exemples bien connus sont deux hymnes révolutionnairesAh ! ça ira etLa Carmagnole. En 1959, Pierre Barbier et France Vernillat, dans leur monumentaleHistoire de France par les chansons (huit volumes, Gallimard), recensent plus de 10 000 chansons, dont plus de 2 000 pour la seule période révolutionnaire de 1789 à 1795.
À partir duXIXe siècle, la chanson française développe un charisme international en tant que chanson decabaret. Contrairement à l'aria d'opéra et à l'opérette, le genre est indépendant de toute intrigue scénique, n'est pas nécessairement chanté à l'opéra et n'est généralement accompagné d'aucun chœur. Alors que la tradition de la chanson littéraire s'est cantonnée progressivement dans le milieu des clubs et sociétés, les cafés et théâtres de variétés prennent de l'importance en tant que lieux de représentation, encouragés par le fait que les théâtres ont perdu entre-temps le monopole sur les représentations publiques. Dans les années 1830, les premiers « cafés chantants » commencent à apparaître dans les rues de Paris, devenant des lieux de divertissement pour les ouvriers et un public d'abord majoritairement petit-bourgeois, puis bourgeois, sur les traces de laGoguette. Ils sont suivis par lescafés-concerts situés principalement dans les quartiers nord-est de la ville, surMontmartre et leQuartier latin, où vivent les « classes laborieuses »[15] et où sont parfois interprétées des chansons socialement critiques et politiques. L'Eldorado ouvre en 1858 et est élevé au rang de temple de la chanson avec ses 2 000 places, suivi par laScala. À la fin du siècle, des établissements littéraires et artistiques s'ouvrent dans le quartier parisien deMontmartre, commeLe Chat noir, leMoulin-Rouge, lesFolies Bergère et l'Olympia.
À partir de la seconde partie des années 1920, le développement de la chanson française est influencé par l'émergence dujazz et duswing, joués sur scène par des petitsensembles.
À partir de 1955, un nouveau style de chanson arrive en France avec des interprètes au répertoire plutôt méditerranéen, commeGloria Lasso etDalida[19],[20].
Cette décennie est marquée par le succès de plus en plus important de la musique urbaine (Sexion d'Assaut,Maître Gims,Black M,Soprano), largement aidée par l'essor dustreaming en milieu de décennie.
Les années 2020 sont marquées par une forte présence de chanteuses avec des chansons à message féministe :Angèle,Pomme,Clara Luciani,Zaho de Sagazan entre autres. Le succès est toujours au rendez-vous pour des artistes révélés dans les décennies précédentes telsJulien Doré etVianney.
RDL Radio (en région Hauts-de-France essentiellement) ;
Radio Bonheur (radio locale bretonne et récemment en DAB+ surtout nord-ouest de la France)
Radio caprice (radio russe avec deux thématiques francophone, French Pop et chanson Française
Radio Tfm (toute la France en musique est une radio locale du haut provençal rhodanien qui émet à95 % de la musique française et la nuit100 %sinon passé un temps à100 % chaque jour[Quoi ?])
↑MaryO'Neill,Courtly Love Songs of Medieval France: Transmission and Style in the Trouvère Repertoire, Oxford, Oxford University Press,(ISBN0-19-816547-1).
↑Machabey,"Guillaume de Machaut, La vie et l’œuvre musicale",
↑Philippe Caron, « LeChant des oyseaux de Janequin : un coffre sémantique à plusieurs fonds »,Clément Janequin, un musicien au milieu des poètes, éd. O. Halévy, I. His et J. Vignes, Paris, Société française de Musicologie, 2013,p. 385-398.
↑Audrey Boucaut-Graille, « La diffusion imprimée des chansons de Clément Janequin »,Clément Janequin, un musicien au milieu des poètes, éd. O. Halévy, I. His et J. Vignes, Paris, Société française de Musicologie, 2013,p. 35-51.
↑Henry Prunières,Lully : Biographie critique illustrée de douze planches hors texte. Les Musiciens célèbres, Librairie Renouard, édition Henri Laurens, Paris.
↑* Daniela Dalla Valle et Rainer Zaiser, « Le succès du premier opéra en français : LaPremière comédie française en musique, pastorale de Pierre Perrin et Robert Cambert »,Papers on French seventeenth-century literature 174 (2007),p. 157-168.