| Sport | Football |
|---|---|
| Organisateur(s) | FFFA |
| Édition | 1re |
| Lieu(x) | |
| Date | du au |
| Participants | 20 clubs |
| Statut des participants | Professionnel |
| Vainqueur | Olympique lillois (1er titre) |
|---|---|
| Finaliste | AS Cannes |
| Relégué(s) | Alès,Club français,Hyères,Metz,Mulhouse,Red Star |
| Meilleur(s) buteur(s) |
Lechampionnat de France de football 1932-1933 est la première édition duchampionnat de France de footballprofessionnel.
La compétition oppose vingt clubs de toute la France, sélectionnés sur dossier, qui sont répartis en deux groupes. Elle s'achève sur une finale opposant les deux concurrents ayant fini en tête. L'Olympique lillois remporte le premier titre de champion de France après une victoire en finale, auStade olympique Yves-du-Manoir deColombes, sur l'AS Cannes. Les Cannois, deuxièmes de leur groupe, ont du remplacer au pied levé l'Olympique d'Antibes, disqualifié pour une tentative decorruption.
Conformément au règlement initial, six des vingt participants sont relégués en fin de saison dans une nouvelledeuxième division, baptisée « Division interrégionale ».
La tenue du premierchampionnat de France de football en 1932 s'appuie sur deux grandes nouveautés dans le pays : l'organisation d'un championnat d'envergure nationale d'une part, et laprofessionnalisation des clubs et des joueurs d'autre part.
En France, depuis la fin de laPremière Guerre mondiale en 1918, les championnats de football sont organisés par lesLigues régionales. Au nombre d'une quinzaine, chaque Ligue organise annuellement un championnat appelé Division d'Honneur, consacrant un champion régional jusqu'en 1932[1]. Il n'y a donc pas de championnat national, alors que de nombreux pays européens en organise depuis au moins 1905, à l'exemple de l'Angleterre, de l'Italie ou de la Suisse notamment[note 1].
Lefootball, bien qu'il ait commencé à se professionnaliser dès1885 en Angleterre, est encore régi sous statut amateur en France dans lesannées 1920. La loi empêchant les clubs de rémunérer ses joueurs, les dirigeants des clubs français doivent alors trouver des solutions pour faire venir les meilleurs joueurs dans leur équipe. La plupart contournent la loi en pratiquant l'amateurisme marron, qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs, en leur offrant par exemple la gestion d'un commerce ou un emploi dans une entreprise locale.
La volonté de mettre fin aux pratiques de l'amateurisme marron, en convergence avec les conceptions économiques de la majorité des dirigeants du football français, mène vers la fin des années 1920 à l'idée d'une création d'un championnat national professionnel. Afin de mettre en place les statuts des joueurs et des clubs professionnels, des commissions fédérales sont organisées entre janvier 1929 et janvier 1932[s 2]. Elles regroupent des membres de laFédération française de football association (FFFA), dont le présidentJules Rimet, l'un des artisans de la création d'unchampionnat de France professionnel, et le secrétaire généralHenri Delaunay, des représentants des grands clubs et des Ligues, commeGeorges Bayrou (FC Sète),Henri Jooris (Ligue du Nord etOlympique lillois) ou encoreHenri Jevain (Ligue de Paris), mais aussi de journalistes, à l'image de l’ancieninternationalGabriel Hanot et d'Emmanuel Gambardella[s 2].
Après de nombreuses discussions, l’institution du professionnalisme est massivement votée au Conseil national du 17 janvier 1931 par128 voix contre 20, dont treize de la Ligue de Paris, plus une abstention par Jules Rimet[s 3],[2]. Le statut des clubs autorisés à utiliser des joueurs professionnels est défini un an plus tard par la fédération, les 16 et 17 janvier 1932, celle-ci se réservant de plus le droit d'autoriser ou non les clubs à adhérer au« Groupement de Club Autorisés » (GCA), et donc à participer au premier championnat de France[s 4].
Les dossiers sont à envoyer avant le 15 mars 1932. L'ambitieuxOlympique d'Antibes est le premier club à répondre à l'appel, dès le 25 janvier[3]. A la clôture des dossiers, vingt-cinq clubs ont faits une demande d'autorisation à utiliser des joueurs professionnels[4],[5],[6].
Les résultats tombent en avril. Vingt de ces clubs sont acceptés : l'Olympique Alès, l'Amiens AC, l'Olympique d'Antibes, l'AS Cannes, leHyères FC, l'Olympique lillois, l'Olympique de Marseille, leCA Messin (qui prend le nom de Football Club de Metz à la suite de son admission), leSO Montpellier, leFC Mulhouse, l'OGC Nice, leSC Nîmes, leClub français, l'Excelsior AC Roubaix, leRC Roubaix, leFC Sète et leFC Sochaux, auxquels s'ajoutent trois autres clubs franciliens, sous réserve de s'affilier à laFFFA : leRed Star Olympique, leRC Paris et leCA Paris. Quatre clubs sont refusés : leClub Deportivo Espagnol Bordeaux, leSC Bastidienne, l'Union sportive du Vésinet et le Celtic de Paris. Le cas du dernier club, le Sporting Club de Saint-Étienne, reste en suspens[réf. nécessaire].
La Commission du professionalisme du 9 mai 1932 enregistre officiellement les 20 clubs participants[7].
En mai tandis que deux nouveaux candidats se signalent, leStade rennais UC, dont la candidature est acceptée, et le FC Grasse, refusé en compagnie du SC Saint-Étienne, portant à vingt-et-un les clubs devant participer au championnat[3],[source insuffisante].
Fin mai,Henri Jooris, président de l'Olympique lillois et de laLigue du Nord, fait pression sur les trois autres clubs de la Ligue, l'Amiens AC, le RC Roubaix et l'Excelior AC, pour démissionner. L'argument avancé est un désacord sur le partage de la recette de la billeterie, qui doit être partagé à moitié avec le club visiteur, ce que Jooris refuse. Ces clubs démissionnent, sauf l'Excelsior, malgré la pression de Jooris[8],[9].
Il reste alors dix-huit clubs, qui sont répartis en deux groupes de neuf par la Commission du professionnalisme lors de sa séance du 11 juillet[10].
Profitant de la démission de l'Olympique lillois,Louis Henno, président duSporting Club fivois, situé dans la banlieue lilloise, décide d'essayer de faire adhérer son club au professionnalisme. Sa demande est acceptée par la Commission le 22 juillet, bien que les engagements soient clos ; le SC fivois est intégré au groupe B à la place de l'exempt[11],[12].
Plusieurs joueurs de l'Olympique lillois quittent alors le club pour leur voisin fivois. Pour pallier ces départs, l'Olympique lillois revient sur sa décision et demande son adhésion. Bien que les engagements soient clos depuis longtemps, la Commission l'accepte lors de sa séance1er août, portant à vingt les clubs amenés à disputer le premier championnat de France professionnel de l'histoire du football français[11],[12],[3],[13]. Le calendrier définitif est publié lors de cette séance du1er août, l'Olympique lillois prenant la place de l'exempt dans le groupe A[11].
Le championnat, pour la seule et unique fois dans l'histoire duchampionnat de France, est organisé en deux groupes dont les vainqueurs s'affrontent ensuite en finale sur un seul match austade olympique Yves-du-Manoir deColombes. Chaque équipe rencontre deux fois chacune des autres équipes de son groupe, une fois à domicile et une fois à l'extérieur. Deux points sont attribués pour une victoire, un point pour un match nul et aucun pour une défaite. En cas d'égalité de points, les équipes sont départagées à lamoyenne de buts.
Il est prévu que les trois dernières équipes de chaque groupe soient reléguées en fin de saison dans une deuxième division qui serait créée la saison suivante, afin de réduire le nombre de clubs engagés en première division à 14.
Groupe A
Groupe B

|

La première journée du championnat a lieu le. Le premier but de l'histoire du championnat est inscrit par l’AutrichienKarl Klima pour l'Olympique d'Antibes, qui bat leRed Star Olympique auStade Élisabeth àParis[25]. Plusieurs surprises sont à signaler, au premier chef la défaite à domicile deSochaux, l'un des favoris, face auCA Paris. L'AS Cannes, dernier vainqueur de la Coupe de France, est tenu en échec à domicile par leFives. Le revers à domicile de l'Olympique lillois face à l’Olympique de Marseille laisse augurer une saison difficile pour lesDogues... il n’en sera rien.
Résultats détaillés de la première journée[26]
|
L’Olympique de Marseille prend la tête du groupe A, mais l'Olympique lillois, grâce à huit victoires d'affilée, le rattrape puis le dépasse[28],[29]. L’OM peut toutefois se vanter de battre une deuxième fois le futur champion de France : le 11 décembre 1932, à l’occasion de la manche retour, les Marseillais s’imposent à l’Huveaune au terme d’un « match scandaleux ». L’OM mène en effet rapidement 2-0 quand la partie dégénère. Expulsion de plusieurs joueurs, puis refus des Lillois de poursuivre le match, qui s’achève finalement sur le score de 7-0[30]. Le MarseillaisJean Boyer fut l’un des rares joueurs marseillais solidaires des Lillois. Ce dernier eu en effet l’occasion d’inscrire au moins quatre nouveaux buts, mais il s’y refusa… Il se contenta ensuite de jouer normalement dans ses50 mètres, sans franchir la ligne médiane.
Le match scandaleux deMarseille est éclipsé en fin de saison par un nouveau scandale dans le groupe B, dont l'Olympique d'Antibes est arrivé en tête. Juste avant de partir à Paris pour la finale, le club antibois apprend pourtant son déclassement alors qu'éclate un scandale de tentative decorruption impliquant son entraîneurValère de Besveconny, surnommé « M. Valère » : il se serait déplacé à Lille plusieurs jours avant la dernière journée pour arranger avec les dirigeants duSC Fives la victoire de son équipe, en échange de 35 000 francs. Plusieurs joueurs antibois, dont le capitaine Villaplane, auraient tenté la même démarche auprès des joueurs nordistes juste avant le match[31]. Le club antibois charge son entraîneur qui aurait agi de sa propre initiative. La commission de discipline de la Fédération suit et l'interdit, à vie, de toute fonction dans le football en France[32],[33],[34], laissant aux joueurs le bénéfice du doute[31]. Le club de la Côte d’Azur est déclassé et n’est pas autorisé à disputer la finale du championnat face à Lille[35].
Au dernier moment, le dauphin d’Antibes, l’AS Cannes, est donc appelé à jouer la finale, le 14 mai àColombes. La finale n'attire que 16 000 spectateurs, soit moins de la moitié que la finale deCoupe de France ayant opposé dans le même stade, une semaine plus tôt deux clubs deRoubaix-Tourcoing, l'Excelsior, club professionnel, et leRC Roubaix, resté amateur - illustration de l'écart important de popularité subsistant encore entre le championnat et sa glorieuse ainée. Sur un terrain rendu très gras par la pluie, Cannes et Lille se livrent à une course-poursuite finalement remportée 4-3 par les Nordistes.Georges Winckelmans inscrit le but décisif.
Le championnat est divisé en deux groupes de dix équipes se rencontrant en matchs aller-retour, les deux vainqueurs de groupe se rencontrant lors d'une finale. En cas d'égalité entre deux clubs, le premier critère de départage est lamoyenne de buts.
Cannes termine deuxième de son groupe mais participe tout de même à la finale à la suite du déclassement de l'Olympique d'Antibes.
Classement
| Rang | Équipe | Pts | J | G | N | P | Bp | Bc | GA |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | Olympique lillois | 28 | 18 | 14 | 0 | 4 | 41 | 23 | 1,783 |
| 2 | Olympique de Marseille | 23 | 18 | 10 | 3 | 5 | 40 | 24 | 1,667 |
| 3 | RC Paris | 21 | 18 | 8 | 5 | 5 | 40 | 36 | 1,111 |
| 4 | FC Sète | 20 | 18 | 8 | 4 | 6 | 32 | 32 | 1,000 |
| 5 | SC Nîmes | 19 | 18 | 8 | 3 | 7 | 37 | 38 | 0,974 |
| 6 | Excelsior ACC | 18 | 18 | 5 | 8 | 5 | 32 | 37 | 0,865 |
| 7 | OGC Nice | 15 | 18 | 5 | 5 | 8 | 26 | 32 | 0,813 |
| 8 | Club français | 13 | 18 | 5 | 3 | 10 | 43 | 50 | 0,860 |
| 9 | Hyères FC | 12 | 18 | 4 | 4 | 10 | 22 | 29 | 0,759 |
| 10 | FC Mulhouse | 11 | 18 | 4 | 3 | 11 | 36 | 48 | 0,750 |
C : Vainqueur de laCoupe de France 1932-33
Évolution du classement
| Clubs / Journées | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | Journées en tête | Journées relégable |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Club français | 4 | 6 | 8 | 4 | 6 | 6 | 6 | 7 | 7 | 6 | 7 | 8 | 8 | 8 | 8 | 8 | 8 | 8 | 0 | 8 |
| Hyères FC | 8 | 5 | 6 | 8 | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 10 | 10 | 10 | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 0 | 16 |
| Olympique lillois | 8 | 3 | 3 | 3 | 3 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 11 | 1 |
| Olympique de Marseille | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 6 | 0 |
| FC Mulhouse | 6 | 9 | 7 | 9 | 10 | 10 | 8 | 8 | 8 | 10 | 9 | 9 | 9 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 0 | 16 |
| OGC Nice | 6 | 4 | 4 | 5 | 4 | 5 | 4 | 4 | 3 | 5 | 6 | 6 | 6 | 7 | 6 | 7 | 7 | 7 | 0 | 0 |
| SC Nîmes | 4 | 7 | 5 | 6 | 5 | 4 | 5 | 5 | 4 | 3 | 3 | 5 | 5 | 5 | 5 | 5 | 5 | 5 | 0 | 0 |
| RC Paris | 2 | 8 | 9 | 7 | 8 | 7 | 6 | 6 | 5 | 4 | 4 | 3 | 4 | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 | 0 | 3 |
| Excelsior AC | 10 | 10 | 10 | 10 | 7 | 8 | 10 | 10 | 10 | 8 | 8 | 7 | 7 | 6 | 7 | 6 | 6 | 6 | 0 | 10 |
| FC Sète | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 | 6 | 7 | 5 | 4 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 | 1 | 0 |
Résultats
| Résultats (▼dom., ►ext.) | OL | OM | RCP | FCS | SCN | EAC | OGCN | CF | HFC | FCM |
| Olympique lillois | 1-2 | 4-1 | 4-2 | 4-0 | 2-0 | 3-0 | 5-3 | 2-1 | 2-0 | |
| Olympique de Marseille | 7-0 | 1-0 | 3-1 | 2-0 | 2-2 | 1-0 | 5-1 | 1-2 | 3-1 | |
| RC Paris | 0-1 | 3-1 | 5-3 | 3-1 | 2-2 | 2-2 | 4-1 | 2-1 | 2-1 | |
| FC Sète | 1-0 | 1-1 | 3-2 | 1-1 | 0-2 | 1-2 | 3-2 | 1-0 | 1-1 | |
| SC Nîmes | 0-3 | 1-3 | 5-1 | 1-3 | 2-0 | 2-0 | 3-1 | 3-0 | 3-1 | |
| Excelsior AC | 2-1 | 2-1 | 1-1 | 0-3 | 4-4 | 2-2 | 4-1 | 2-1 | 2-2 | |
| OGC Nice | 2-3 | 1-0 | 0-0 | 2-2 | 2-3 | 2-2 | 2-0 | 2-1 | 5-2 | |
| Club français | 1-3 | 6-2 | 5-5 | 2-3 | 5-2 | 2-2 | 2-0 | 2-2 | 5-0 | |
| Hyères FC | 0-1 | 1-1 | 1-2 | 1-2 | 2-2 | 3-1 | 1-0 | 3-1 | 1-1 | |
| FC Mulhouse | 1-2 | 1-4 | 3-5 | 3-1 | 3-4 | 6-2 | 5-2 | 2-3 | 3-1 |
Classement
| Rang | Équipe | Pts | J | G | N | P | Bp | Bc | GA |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | Olympique d'Antibes | 24 | 18 | 10 | 4 | 4 | 39 | 21 | 1,857 |
| 2 | AS Cannes | 22 | 18 | 8 | 6 | 4 | 37 | 24 | 1,542 |
| 3 | FC Sochaux | 22 | 18 | 9 | 4 | 5 | 40 | 31 | 1,290 |
| 4 | SO Montpellier | 21 | 18 | 9 | 3 | 6 | 37 | 36 | 1,028 |
| 5 | CA Paris | 20 | 18 | 8 | 4 | 6 | 38 | 37 | 1,027 |
| 6 | Stade rennais UC | 18 | 18 | 7 | 4 | 7 | 41 | 36 | 1,139 |
| 7 | SC Fives | 17 | 18 | 6 | 5 | 7 | 42 | 48 | 0,875 |
| 8 | Red Star Olympique | 14 | 18 | 4 | 6 | 8 | 38 | 29 | 1,310 |
| 9 | FC Metz | 13 | 18 | 5 | 3 | 10 | 25 | 51 | 0,490 |
| 10 | Olympique Alès | 9 | 18 | 2 | 5 | 11 | 25 | 49 | 0,510 |
Évolution du classement
| Clubs / Journées | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | Journées en tête | Journées relégable |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Olympique Alès | 10 | 7 | 9 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 0 | 17 |
| Olympique d'Antibes | 4 | 4 | 3 | 2 | 1 | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 10 | 0 |
| AS Cannes | 5 | 3 | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 3 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 6 | 0 |
| SC Fives | 6 | 8 | 5 | 4 | 3 | 3 | 5 | 5 | 6 | 6 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 | 0 | 1 |
| FC Metz | 8 | 10 | 10 | 9 | 8 | 6 | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 8 | 8 | 8 | 9 | 9 | 9 | 0 | 17 |
| SO Montpellier | 3 | 1 | 2 | 3 | 5 | 4 | 4 | 3 | 4 | 5 | 5 | 6 | 6 | 6 | 5 | 6 | 5 | 4 | 1 | 0 |
| CA Paris | 1 | 6 | 6 | 8 | 9 | 8 | 7 | 6 | 5 | 7 | 6 | 4 | 4 | 5 | 6 | 4 | 4 | 5 | 1 | 3 |
| Red Star Olympique | 7 | 9 | 7 | 6 | 4 | 7 | 6 | 8 | 8 | 8 | 8 | 8 | 9 | 9 | 9 | 8 | 8 | 8 | 0 | 12 |
| Stade rennais UC | 2 | 2 | 4 | 5 | 6 | 5 | 3 | 4 | 3 | 3 | 3 | 2 | 3 | 4 | 3 | 5 | 6 | 6 | 0 | 0 |
| FC Sochaux | 9 | 5 | 8 | 7 | 7 | 9 | 8 | 7 | 7 | 4 | 4 | 5 | 5 | 3 | 4 | 3 | 3 | 3 | 0 | 4 |
Résultats
| Résultats (▼dom., ►ext.) | OAn | ASC | FCSM | SOM | CAP | SRUC | SCF | RSO | FCM | OAl |
| Olympique d'Antibes | 1-0 | 4-1 | 0-2 | 3-0 | 3-1 | 5-0 | 2-0 | 1-1 | 0-0 | |
| AS Cannes | 3-0 | 1-1 | 3-0 | 2-2 | 3-0 | 5-5 | 2-1 | 0-1 | 2-0 | |
| FC Sochaux | 1-3 | 2-1 | 2-3 | 1-3 | 2-1 | 6-4 | 1-1 | 5-0 | 5-2 | |
| SO Montpellier | 2-1 | 1-2 | 2-0 | 3-4 | 1-0 | 4-2 | 1-1 | 7-3 | 2-0 | |
| CA Paris | 2-3 | 1-1 | 3-5 | 2-2 | 3-1 | 1-2 | 2-2 | 2-1 | 2-1 | |
| Stade rennais UC | 0-0 | 5-4 | 1-1 | 6-1 | 3-1 | 0-1 | 3-1 | 4-0 | 4-0 | |
| SC Fives | 0-5 | 1-1 | 2-2 | 2-3 | 0-2 | 4-4 | 3-2 | 8-1 | 3-0 | |
| Red Star Olympique | 2-3 | 1-1 | 0-1 | 4-0 | 3-4 | 6-2 | 0-1 | 2-2 | 5-0 | |
| FC Metz | 3-2 | 0-2 | 0-3 | 2-1 | 2-3 | 1-2 | 0-0 | 1-7 | 4-0 | |
| Olympique Alès | 3-3 | 2-4 | 0-1 | 2-2 | 2-1 | 4-4 | 7-4 | 0-0 | 2-3 |
La finale est engagée. Les Lillois, dans leur équipe-type, mènent 2-0 à la pause, puis 3-1 à un quart d'heure de la fin. Pourtant les Cannois parviennent à égaliser, et c'est finalement le LilloisGeorges Winckelmans qui marque le but décisif en toute fin de rencontre[36].
| Finale | Olympique lillois | 4 - 3 | AS Cannes | Stade olympique Yves-du-Manoir,Colombes | |
| Barrett Varga Winckelmans Winckelmans | (2 - 0) | Spectateurs : 16 000 | |||
| Football () surGallica | |||||
Vandooren,Théry Meuris,McGowan,Beaucourt Decottignies,Lutterloch,Barrett,Varga,Winckelmans | Équipes | Tourniaire,Nagy Beraudo,Kvasz Koves,Cler Caleca,Fecchino,Bardot,Hillier,Cornilli | |||
Conformément au règlement initial, à l’issue de la saison, les trois derniers de chaque groupe, soit six clubs, sont relégués dans la Deuxième division qui prend forme. Cinq de ses six clubs, en premier lieu les clubs parisiens duRed Star Football Club et duCA Paris, ne voulant pas devoir participer à un championnat au rabais, poussent austatu quo et annoncent se retirer du professionnalisme s'ils sont relégués. L'inflexibilité de la fédération et le succès de la deuxième campagne d'inscriptions, avec l'arrivée de 17 nouveaux clubs professionnels, les font finalement changer d'avis.
Les relégués en deuxième division, ou « Division interrégionale », sont donc l'Olympique d'Alès, leClub français, leHyères, leFC Metz, leFC Mulhouse et leRed Star.
Il n'y a pas de promotion pour la saison à venir. Les sept premiers de chaque groupe confirment leur inscription pour la deuxième édition du championnat, et se trouvent donc réunis pour la saison 1933-1934 dans une poule unique de première division, nommée « Division nationale ».
Deux joueurs finissent meilleur buteur du championnat avec quinze buts : l'international françaisRobert Mercier, duClub français, et l'AllemandWalter Kaiser, duStade rennais.
LeSC Fives, meilleure attaque du groupe B, place trois de ses joueurs dans les dix meilleurs buteurs :Robert Saint-Pé,André Cheuva etErnest Libérati[37].
| n° | Joueur | Club | Buts |
|---|---|---|---|
| 1 | Club français | 15 | |
| . | Stade rennais UC | 15 | |
| 3 | Olympique de Marseille | 14 | |
| . | AS Cannes | 14 | |
| 5 | Olympique d'Antibes | 13 | |
| . | Red Star Olympique | 13 | |
| 7 | SC Fives | 12 | |
| . | SO Montpellier | 12 | |
| . | Red Star Olympique | 12 | |
| 10 | SC Fives | 11 | |
| . | SC Fives | 11 | |
| . | Stade rennais UC | 11 |
| n° | Joueur | Club | Buts |
|---|---|---|---|
| 13 | SC Nîmes | 10 | |
| . | RC Paris | 10 | |
| 15 | O. Lillois | 9 | |
| . | FC Mulhouse | 9 | |
| . | FC Sète | 9 | |
| 18 | Club français | 8 | |
| . | O. Marseille | 8 | |
| . | SC Nîmes | 8 | |
| . | RC Paris | 8 | |
| . | RC Paris | 8 | |
| 23 | O. Lillois | 7 | |
| . | OGC Nice | 7 | |
| . | SC Nîmes | 7 |

L'effectif de l'Olympique lillois, champion de France, est composé des joueurs suivants[39],[40],[41] :
| Joueur | Nationalité | Poste | Matchs joués | Buts |
|---|---|---|---|---|
| Robert Défossé | Gardien de but | 19 | 0 | |
| Jean Théry | Défenseur | 19 | 0 | |
| Jules Vandooren | Défenseur | 15 | 0 | |
| Agathon Wattrelot | Défenseur | 1 | 0 | |
| Léon Lubrez | Défenseur | 1 ou 2 | 0 | |
| Georges Beaucourt (cap.) | Demi | 19 | 0 | |
| Georges Meuris | Demi | 19 | 0 | |
| John McGowan | Demi | 19 | 1 | |
| Guy-Victor Trusson | Demi | 1 | 0 | |
| Georges Winckelmans | Ailier | 18 | 7 à 9 | |
| Jacques Delannoy | Ailier | 11 ou 12 | 5 | |
| Urbain Decottignies | Ailier | 10 | 4 | |
| Maurice Deloose | Ailier | 1 | 0 ou 1 | |
| Bert Lutterloch | Inter | 14 à 18 | 5 ou 6 | |
| Zoltan Varga | Inter | 13 | 6 | |
| Fernand Amand | Inter | 13 | 3 | |
| Paul Lubrez | Inter | 2 | 0 | |
| William Barrett | Avant | 14 | 9 à 11 |
L'entraîneur est le BelgeRobert De Veen.
Fin août - début septembre 1932, la liste officielle des footballeurs ayant obtenu la licence de joueur professionnels est la suivante[42],[43],[44],[45],[46],[47]. Les effectifs sont très disparates, certains clubs comptant près d'une vingtaine de professionnels tandis que d'autres, comme Alès, aux moyens modestes, ou leRacing Club de Paris, dont le club d'attache est traditionnellement attaché à l'amateurisme, n'en compte que cinq ou six :
L'épreuve est sponsorisée par le quotidien généraliste parisienLe Petit Parisien. La presse généraliste parisienne et provinciale assure une bonne couverture de cette saison inaugurale. Quelques rares matches sont diffusés à la radio, telle la finale du14 mai1933.Radio Paris,Le Poste Parisien etRadio PTT assurent la couverture du match en direct[53].
Certains déplacements de supporters sont enregistrés. Citons pour l'exemple les200 supporters du SC Nîmes qui font le déplacement à Paris le2 octobre 1932 pour assister au match face au Club français[54]. Lors de cette rencontre, couplée avec un RC Paris-Excelsior Roubaix auStade Jean-Bouin,500 personnes entrent en force dans le stade sans payer[55]. La resquille, généralement moins violente, est un problème récurrent et nombre de clubs se plaignent de cette situation. Pas ou très peu de forces de sécurité afin de sécuriser les abords des stades sauf à quelques rares occasions comme le fameux mach international France-Autriche du12 février 1933 où la Garde républicaine est à l'œuvre devant le Parc des Princes[56].
La saison est marquée par quelques incidents en tribune. Parmi les plus graves, citons ici les matches Nice-Club français du6 novembre 1932 avec insultes racistes pour le joueur noir Embarek et jet de pierre sur Boros[57] et Hyères-Mulhouse du15 janvier 1933 avec violences du public au stade et devant l'hôtel des visiteurs[58].
En fin de saison, le public de l'Excelsior de Roubaix est désigné meilleur public de France par l'Amicale des Joueurs de Football. Deux joueurs de chaque club de D1 ont été consultés[59].
La professionnalisation du football français
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