Créé en1932, le championnat est baptisé « Division nationale » l'année suivante, au moment de la création d'une deuxième division. Il devient en 1972 la « Division 1 » (D1) et prend en 2002 son nom actuel de « Ligue 1 ». Organisé annuellement, de l'été auprintemps suivant, par laLigue de football professionnel (LFP) , il oppose, à partir de 2023, dix-huit équipes. Le club en tête du classement après les 34 journées est déclaré champion. Lasaison 2025-2026 en est la88e édition.
LeParis Saint-Germain (PSG) est le club le plus couronné de la compétition avec treize titres, dont onze depuis 2013, et le tenant du titre après son sacre en2024-2025. Il est également le club ayant disputé le plus de saisons d’affilée en première division (52 saisons entre 1974 et 2026, série en cours) et présente la particularité d'être le seul club français à n'avoir jamais été relégué. L'AS Saint-Étienne compte dix titres (le dernier datant de 1981) et l'Olympique de Marseille neuf titres (avec un dernier sacre en 2010). Le club marseillais est celui ayant disputé le plus grand nombre d'éditions du championnat (76 sur 88, en 2025-2026). L'Italo-ArgentinDelio Onnis est le meilleur buteur de toute l'histoire de la première division (299 buts, entre 1971 et 1986) et le gardien de but françaisMickaël Landreau le joueur ayant disputé le plus de rencontres (618, entre 1996 et 2014).
Pratiquement absent des programmes télévisés avant les années 1980, le championnat bénéficie d'une médiatisation croissante, notamment avec le développement de la chaine payante privéeCanal+, lancée en novembre 1984 et devenue son partenaire privilégié et exclusif jusqu'en 2012. L'offre payanteBeIn Sports à partir de 2012 puisMediapro en 2020 suivi dePrime Video de 2021 à 2024 et la plateformeDAZN en 2024 puis le serviceLigue 1+ depuis 2025, sont successivement devenus les diffuseurs principaux de la compétition, en remportant l'appel d'offre desdroits télévisés organisés par la LFP.
Depuis août 2025, la fililale média de laLigue de football professionnel gère, commercialise, produit, diffuse à la télévision et auprès des opérateurs Internet, les retransmissions en direct ou en différé concernant les rencontres de laLigue 1 avec le concours des productions exécutives du groupeMediawan. Après plusieurs années de difficultés pour attirer des clients,Ligue1+ parvient à bénéficier d'une lancement commercial, avec plus de 600 000 abonnés, dès la première semaine d'exploitation.
Le football français résiste auprofessionnalisme jusqu'en1930. Celui-ci est autorisé dans lefootball anglais en1885 mais n'est pas adopté en Europe continentale, où une vision idéalisée du sport freine son autorisation. Les disciplines sportives majeures, et le football au premier chef, en raison des recettes qu'il générait déjà, furent alors touchées par l'« amateurisme marron », autrement dit la rémunération illégale de sportifs prétendument amateurs. Le gardien de but de football international françaisPierre Chayriguès refuse ainsi un « pont d'or » du club anglaisTottenham Hotspur, en1913 ; il admet dans ses mémoires que les joueurs duRed Star étaient grassement rémunérés malgré leur statut officiel d'amateurs.Henri Jooris, le président de l'Olympique lillois, est suspendu pendant deux ans au sortir de la Première Guerre mondiale pour avoir pris part à un système illégal de rémunération occulte des joueurs de son club. Les emplois de complaisance étaient alors une pratique courante pour couvrir ces salaires. Le terme « racolage » est alors en usage pour décrire les offres financières faites aux joueurs pour les transférer. Des clubs plus modestes tout comme les locomotives parisiennes, lilloises ou marseillaises sont touchés par le phénomène[1].
Le nombre d'affaires de ce type dans le football français mène finalement à l'autorisation du professionnalisme en1930, pour mettre un terme à ces scandales touchant les meilleurs clubs, dirigeants et joueurs. En juillet, le Conseil national de laFédération française de football (FFF) se prononce par 128 voix contre 20 (Paris, Alsace et Auvergne) et une abstention (le présidentJules Rimet) pour la mise en place du professionnalisme en France[2], avec mise en application le1er juillet1932. Les pères fondateurs du professionnalisme français sontGeorges Bayrou,Emmanuel Gambardella etGabriel Hanot.
La Fédération décide de limiter le statut professionnel à une élite restreinte. Elle met alors en place un championnat national à vingt clubs. Eux seuls peuvent évoluer sous statut professionnel en 1932-1933. La FFF édicte trois règles pour limiter le nombre des candidatures au statut professionnel : avoir eu des résultats probants par le passé, avoir des recettes aux guichets suffisamment importantes pour équilibrer les finances et recruter au moins huit joueurs sous statut professionnel[3]. Certains clubs s'opposent par principe au statut professionnel : les trois clubs strasbourgeois, leRC Roubaix, l'Amiens AC et de nombreux clubs parisiens dont leStade français refusent ainsi de se porter candidats. Dans d'autres clubs, la tension est telle que l'on doit jouer sur des artifices pour permettre à certains d'accéder à ce statut. AuRacing Club de France, historiquement hostile au statut pro, il n'est ainsi pas question de se fourvoyer. L'équipe fanion du RCF est alors rebaptiséeRacing Club de Paris et pose sa candidature au statut professionnel sous ce nom[4]. L'Olympique lillois est également en pointe dans le refus au statut pro, mais pas pour des raisons de morale. La hantise du président Henri Jooris, également président de la puissanteLigue du Nord, est le passage de sa Ligue au rang d'une Division 2. Les voisins duSC Fivois ne se posent pas ce genre de question et sont candidats. Certains joueurs lillois commencent même à y signer des contrats professionnels. Pour stopper l'hémorragie, Jooris est contraint de présenter son club au statut professionnel[5]. Même leStade rennais hésite à franchir le pas du professionnalisme alors qu'il fait figure de club en pointe à ce sujet. À la surprise générale, le comité directeur repousse cette possibilité par vote (73 voix contre 20). Il faut que les supporters promettent de renflouer les caisses en cas de déficit pour que le club rennais s'engage finalement chez les professionnels[6]. Si les dirigeants des clubs du nord du pays apparaissent globalement hostiles à cette évolution, ce n'est pas le cas dans le sud et de très nombreux clubs n'hésitent pas à poser leur candidature. LaLigue du Sud-est hérite ainsi à elle seule de près de la moitié des autorisations (neuf sur vingt). Un an plus tard, une Division 2 est mise en place et quelques clubs réticents en 1932 acceptent defranchir le Rubicon, parmi lesquels leRC Strasbourg[7], l'Amiens AC[8] et le RC Roubaix notamment.
La première édition du championnat de France de football professionnel, baptiséDivision Nationale, se tient en 1932-1933. Les vingt concurrents, basés en Provence et dans la moitié nord de la France, sont répartis dans deux groupes. Le coup d’envoi est donné le11 septembre. Une première polémique éclate en décembre après un « match scandaleux » remporté par l’Olympique de Marseille sur le terrain de l'Olympique lillois (0-7). Un nouveau scandale l'éclipse bientôt : leFC Antibes aurait tenté d’acheter le match décisif face auSC fivois (remporté 5-0). L'entraîneur duFC Antibes, avoue finalement avoircorrompu plusieurs joueurs fivois lors de l'ultime journée de championnat afin de s'assurer la victoire et la qualification pour la finale ; il est radié à vie[9]. Le club azuréen, premier de son groupe, est déclassé et n’est pas autorisé à disputer la finale du championnat. L’AS Cannes, son dauphin, y affronte l'Olympique lillois le 14 mai à Paris, devant 15 000 spectateurs. Les nordistes l'emportent 4-3 grâce à un dernier but deGeorges Winckelmans[5].
À l’issue de la saison, les trois derniers de chaque groupe, soit six clubs, sont relégués dans laDeuxième division qui est créée pour l'occasion. Seuls quatorze clubs s’affrontent dans une poule unique en première division lors de lasaison suivante. La compétition est très serrée entre leFC Sète et les clubs de l'Olympique de Marseille, du SC fivois et de l'Olympique lillois. Le sprint final pour le titre est particulièrement inattendu. Le quotidien sportifL'Auto annonce en une dès le : « L'Olympique de Marseille est virtuel champion de France ». Le FC Sète ne compte en effet qu'un petit point d'avance et une différence de buts défavorable alors qu'il reste encore trois matchs à jouer pour l'OM et aucun pour les Sétois. Alors que les Héraultais, vainqueurs de laCoupe de France face aux mêmes Marseillais, sont partis en tournée en Afrique, l'OM perd ses trois matchs en retard, offrant au FC Sète le premier doubléCoupe-championnat de l'histoire du football français[10]. Le match décisif a lieu le20 mai (match en retard de la24e journée) face à l'Excelsior de Roubaix. L'Excelsior s'impose 4-2 à l'Huveaune devant 10 000 spectateurs[11].
À partir de 1934, le format du championnat se stabilise avec seize équipes. La troisième édition est largement dominée par leFC Sochaux-Montbéliard, auteur d'une série de 17 matchs sans défaite entre novembre et avril, et leRC Strasbourg, tout frais promu, large vainqueur du FC Sète dès la première journée. Le FC Sochaux est finalement sacré à la dernière journée grâce à une victoire sur l'Olympique de Marseille, vainqueur par ailleurs de la Coupe de France[12]. La quatrième édition est dominée par l'Olympique lillois et l'effectif clinquant duRacing Club de Paris, qui doit pourtant faire avec le boycott de son gardien de but vedetteRodolphe Hiden. Malgré une avance importante en janvier, les Lillois sont dépassés en avril par les Parisiens, qui réalisent à leur tour le doublé Coupe-championnat[13].
En 1936-1937, il faut pour la première fois avoir recours augoal-average (correspondant auquotient des buts marqués par les buts encaissés) pour départager l'Olympique de Marseille deJaguaré etMario Zatelli de son dauphin le FC Sochaux, vainqueur de la Coupe. Cette saison voit les brillants débuts dans l'élite duFC Rouen, cantonné en deuxième division les années précédentes malgré ses nombreux internationaux et notamment son jeune buteurJean Nicolas[14]. Les rôles entre Sochaliens, champions, et Marseillais, vainqueurs de la Coupe, sont inversés en 1937-1938[15]. Enfin la septième édition du championnat, la dernière avant laseconde Guerre mondiale, voit leFC Sète remporter un second sacre, devant l'Olympique de Marseille et le Racing[16].
Les joueurs britanniques et ceux originaires d'Europe centrale (Autriche au premier chef) sont nombreux à rejoindre les clubs français professionnels, qui comptent ainsi dans leurs rangs quelques-uns des meilleurs joueurs de la planète, parmi lesquels le gardien de but parisien Hiden, l'attaquant suisse du FC SochauxAndré Abegglen ou encore le MarocainLarbi Benbarek qui illumine le championnat en 1938-1939 sous les couleurs marseillaises[Note 4]. Côté français, les buteurs sochalienRoger Courtois et rouennais Jean Nicolas sont parmi les joueurs les plus en vue. À l'Excelsior AC Roubaix depuis 1932, le défenseurAlbert Dhulst n'a jamais manqué un match officiel : à l'issue de cette ultime saison, il compte 194 matchs de championnat (il est le seul dans ce cas) et 25 de Coupe de France[17].
Malgré les problèmes financiers inhérents au passage au professionnalisme et à la multiplication des longs déplacements, le football professionnel français se développe progressivement. Un « effet Coupe du monde » est même noté après l'organisation par la France duMondial de 1938, laissant présager d'un avenir radieux... avant que la guerre ne vienne balayer les progrès réalisés[réf. nécessaire].
Les championnats de1939 à1945 sont appelés « Championnats de guerre ». Par convention, ces titres ne figurent pas au palmarès des clubs. En effet, durant cette période, la France du football a été handicapée par laSeconde Guerre mondiale : les combats, legouvernement de Vichy, les bombardements puis le désordre des premiers mois suivant la Libération ont gêné la mise en place d'un championnat digne de ce nom.
En raison de la guerre, les relégations ne sont pas prises en compte en 1939 : les 14 équipes qui ne cessent pas leur activité après la mobilisation générale de septembre 1939 peuvent prendre part à l'édition1939-1940. Rebaptisée « Championnat national » et réorganisée en trois groupes géographiques par laFédération, la compétition est interrompue au Nord par labataille de France et ne couronne pas de champion. L'OGC Nice enlève le groupe Sud auxGirondins de Bordeaux sur tapis vert. Les permissions sont rares, les équipes alignées souvent constituées de joueurs inconnus[18].
Les éditions suivantes, en1941 et1942, désignent des vainqueurs par zones d'occupation (zone interdite,zone occupée etzone libre jusqu'en 1942), quand elles ont pu s'achever. En1943, la compétition se déroule de façon plus sereine, mais les vainqueurs des deux poules de seize équipes, leRC Lens et leToulouse FC ne se rencontrent pas[19].
À la fin de cette saison, lecolonel Pascot, arrivé au poste de commissaire aux sports deVichy un an plus tôt, organise la « nationalisation » du football professionnel français par laRévolution nationale durégime de Vichy : seize équipes fédérales régionales sont créées et sont seules autorisées à rémunérer des joueurs professionnels, considérés de fait comme des fonctionnaires. Lechampionnat de France fédéral qui se tient en 1943-1944, décrit comme catastrophique en matière d'organisation (tous les matchs ne sont pas joués) et de jeu, sacre l'équipe fédérale Lens-Artois. Les clubs dépossédés de leurs sections professionnelles poursuivent leurs activités footballistiques, s'ils le souhaitent, dans des championnats amateurs, et sont autorisés à participer à laCoupe de France aux côtés des équipes fédérales[20].
Le système des équipes fédérales est abandonné avec laLibération : les anciens clubs retrouvent leurs joueurs et leur statut professionnel. Deux groupes de douze équipes sont montés (à partir de novembre au Nord, de janvier au Sud), malgré l'impossibilité pour les clubs de l'Est d'y prendre part (combats obligent). Même dans les zones libérées, les transports sont difficiles car les réseaux ferroviaires et routiers sont très endommagés. Malgré une finale remportée en bonne et due forme par leFC Rouen sur leLyon OU en juin 1945, lacompétition est finalement reclassée comme le dernier des championnats « de guerre » (les réclamations à traiter sont très nombreuses) et le titre reste officiellement non attribué[21].
Le Lille OSC du présidentLouis Henno est le club le plus régulier de l'immédiat après-guerre. Les Lillois enlèvent lepremier titre en 1946, devant d'inattendus Stéphanois, puis collectionnent les deuxièmes places[23]. LeCO Roubaix-Tourcoing remporte à la surprise générale le titre en1947 avec quatre points d'avance sur une valeur montante du football français, leStade de Reims. Ce ne sera qu'un feu de paille pour le CORT, qui déclinera rapidement par la suite[24].
L'Olympique de Marseille remporte un troisième titre de champion en s'imposant au « finish » devant le Lille OSC, vainqueur de la Coupe, et Stade de Reims en1948, malgré un football « fruste »[25]. Les jeunes Rémois concrétisent leur progression par un premier titre la saison suivante, à la barbe des Lillois toujours, dépassés en toute fin de saison[26]. En 1950 c'est au tour desGirondins de Bordeaux, pourtant tout juste promus, d'ouvrir leur palmarès grâce à une défense imprenable, avant que l'OGC Nice, emmené par le brillantYeso Amalfi, n'en fasse de même en 1951, à l'issue d'un championnat extrêmement serré : cinq équipes se tiennent en deux points, le LOSC étant de nouveau second augoal-average. Malgré le départ du Brésilien pour l'Italie, les Aiglons réalisent l'exploit inédit de conserver leur couronne l'année suivante et, mieux encore, d'y ajouter la Coupe de France[27].
Sous la conduite d'Albert Batteux depuis 1950, leStade de Reims s'impose à partir de 1952 comme la première équipe vedette du championnat. Jamais classé au-delà de la quatrième place depuis 1945, grâce notamment à son buteurPierre Sinibaldi, le club applique une politique de recrutement de jeunes talents et de formation qui porte ses fruits[28]. Les joueurs vedettes du grand Reims sont le meneur de jeuRaymond Kopa (1951-1956 puis 1959-1967), le capitaineRobert Jonquet (1942-1960) etArmand Penverne (1947-1959). En 1953, les Rémois remportent le championnat sans contestation, présentant la meilleure attaque et la meilleure défense, avant d'enlever laCoupe latine auMilan AC, une première pour un club français[29]. Le fameux « jeu à la rémoise »[30], un jeu offensif, technique et rapide, et la science tactique de Batteux font des merveilles, à l'opposé du jeu physique en vogue jusqu'alors[31]. Dépassés en toute fin de saison 1953-1954 par leLille OSC, les Rémois prennent leur revanche la saison suivante. Ils s'inclinent en finale de laCoupe latine face auReal Madrid mais remportent facilement la première édition duChallenge des champions face aux Lillois[32].
S'il domine incontestablement dans le jeu, comme l'illustre le nombre de ses joueurs en équipe de France lors de laCoupe du monde 1958, le Stade de Reims n'écrase cependant pas le championnat sur le plan des résultats, notamment parce que sa priorité va volontiers à la prestigieuseCoupe d'Europe des clubs champions, dont il atteint la finale à deux reprises, en1956[33] qui verra Raymond Kopa signer au Real Madrid contre 52 millions de francs lors de l'inter-saison suivante[34], et en1959[35].
Le Stade de Reims remporte deux nouveaux titres de championnat en1960 et en1962, en dominant avec une certaine facilité ses concurrents. Lors de cette dernière saison, il termine en tête, vainqueur de son dernier match 5-1, à égalité de points avec leRacing Club de Paris et avec la mêmedifférence de buts. Malgré la meilleure attaque du Racing, le titre est bien décerné aux Rémois, départagés à lamoyenne de buts[40]. Cette déception marque la fin du grand Racing dePierre Pibarot, une équipe particulièrement populaire et spectaculaire, dont l'attaquantThadée Cisowski est plusieurs fois meilleur buteur du championnat. Trop irrégulière, elle est troisième en 1959 et 1960 et perd surtout le titre à la dernière journée à deux reprises, en 1961 face à l'AS Monaco, alors qu'une victoire lui assurait d'être sacrée championne de France[41], et en 1962 face au Stade de Reims. Parmi les illustres « perdants » de cette époque figure également leNîmes Olympique, mené par le buteurHassan Akesbi et l'entraîneurAbdelkader Firoud, qui échouera régulièrement dans le trio de tête sans jamais arriver à décrocher le Graal.
Just Fontaine doit arrêter sa carrière en 1962 et le Stade de Reims termine au deuxième rang la saison suivante derrière l'AS Monaco deLucien Leduc, déjà championne de France en 1961[42]. Les parcours décevants en Coupe d'Europe et l'indépendance de Batteux vis-à-vis des dirigeants conduisent les responsables rémois à ne pas renouveler le contrat de l'entraîneur à la fin de la saison 1962-1963, marquant ainsi la fin de la domination du Stade de Reims sur le football français[43].
En 1964, la règle de la moyenne de buts est remplacée par celle de la différence de buts.
Pour son retour dans l'élite en 1963, l'AS Saint-Étienne décroche un deuxièmetitre de champion à la surprise générale des observateurs. Dans le même temps, la relégation conjointe des grands anciens, leStade de Reims, leRC Paris et l'OGC Nice, introduit vingt années de domination des Stéphanois sur le football français, qualifiées de« grande époque des Verts »[44]. Cependant, les années d'après-titre sont plus difficiles : les Verts sont humiliés par les Suisses duFC La Chaux-de-Fonds au premier tour de laCoupe des clubs champions européens 1964-1965 et distancés par leFC Nantes deJosé Arribas en championnat.
En effet, la saison suivante est celle de l'apothéose pour la méthodeJosé Arribas : l’entraineur duFC Nantes accède à son premier titre de champion de France[45]. Le trophée est remporté après une victoire (2-1) sur l'AS Monaco devant 20 000 spectateurs.Jacky Simon, meilleur buteur du championnat avec vingt-quatre réalisations, devient le premier joueur du FC Nantes à porter le maillot de l'équipe de France. Le club complète son palmarès avec les victoires en Coupe de la Ligue et enChallenge des champions[46]. Les Nantais conservent leur titre de champion de France la saison suivante et terminent meilleure défense (36 buts), meilleure attaque (84 buts) et voient aussi le titre de meilleur buteur être glané parPhilippe Gondet (avec 36 réalisations en 37 matchs de championnat). Néanmoins le club perd en finale de la coupe de France contre leRC Strasbourg (0-1) ainsi qu'au premier tour de lacoupe des clubs champions européens contre lesYougoslaves duPartizan Belgrade, futurs finalistes de la compétition[47].
Il faut attendre 1967 pour voir les Stéphanois reprendre les rênes duchampionnat à l'issue d'un nouveau duel serré avec les Nantais[48]. L'année suivante, la greffe prend exceptionnellement bien entreAlbert Batteux et son nouveau club, l'AS Saint-Étienne, qui remporte dès sa prise de fonction le premier doubléCoupe-championnat de son histoire[49], en dominant ses concurrents assez largement. Les hommes de Batteux conservent leur couronne la saison suivante, malgré la concurrence desGirondins de Bordeaux, faisant de l'ASSE le premier club vainqueur de trois titres de champion de France d'affilée. En 1970, les Stéphanois remportent leur quatrième championnat de France consécutif et réalisent un triplé historiqueCoupe-championnat-Gambardella. Signes de la domination totale des Verts sur le football français, le dauphin en championnat, l'Olympique de Marseille, pointe à onze points en fin de saison, tandis que la finale de Coupe est remportée face à un FC Nantes ridiculisé par un cinglant 5-0[50].
Gilbert Gress, ici en 2009, remporte le championnat en tant que joueur (1971, 1972) puis en tant qu'entraîneur (1979).
L'année suivante et après une lutte acharnée contre le rival stéphanois, l'Olympique de Marseille décroche le titre de champion de France, avec un duo d'attaquants composé deJosip Skoblar qui marque 44 buts, ce qui reste le record de buts inscrits en championnat en une saison, et deRoger Magnusson[51]. L'OM frappe ensuite un grand coup en recrutant, chez les Verts,Georges Carnus etBernard Bosquier, qui lui permettront de réaliser pour la première fois de son histoire le doublé championnat-coupe la saison suivante[50].
Dominés en 1973 par leFC Nantes, les Verts prennent leur revanche les années suivantes en signant deux nouveaux doublés Coupe-championnat en 1974 et 1975. Mieux encore, ils vivent leur premièreépopée européenne en éliminant les Portugais duSporting, l'Hajduk Split deTomislav Ivić puis les Polonais duRuch Chorzów avant de s'incliner en demi-finale face auBayern Munich. Ils y gagnent une grande popularité à travers le pays[48]. En1975-1976, les Verts remportent le championnat de France pour la troisième année consécutive et réalisent unparcours européen resté dans les mémoires. Ils éliment successivement leKB Copenhague, lesGlasgow Rangers, leDynamo Kiev du ballon d'orOleg Blokhine et enfin lePSV Eindhoven. En finale, ils affrontent le 12 mai le Bayern Munich, double tenant du titre, auHampden Park deGlasgow. Privés de leur star,Dominique Rocheteau qui, blessé, ne jouera que les 8 dernières minute, les Verts touchent deux fois les poteaux avant de s'incliner sur un but sur coup franc deFranz Roth[52].
Dans la fin des années 1970, la domination stéphano-nantaise n'est plus aussi pressante, l'AS Monaco enlevant deux titres en1978 et1982[53],[54], tandis que le RC Strasbourg de l'entraîneurGilbert Gress décroche l'édition1979[55]. Les recrutements du jeuneMichel Platini et de l'international néerlandaisJohnny Rep replacent l'ASSE au sommet du football français en1981 grâce à un Platini qui arrive au sommet de son art[48],[50].
La course au titre de meilleur buteur de la saison 1970-1971 reste l'un des grands moments de cette période. Le MarseillaisJosip Skoblar remporte finalement cette distinction avec 44 buts inscrits en 38 matchs devant le StéphanoisSalif Keita et ses 42 buts[56]. À l'image des treize buts inscrits en phase finale de Coupe du monde parJust Fontaine en 1958, ce record de 44 buts en une saison apparaît comme inaccessible, même pour des buteurs en série comme l'ArgentinCarlos Bianchi qui plafonne à 37 buts en 38 matchs en 1977-1978. Parmi les autres grands buteurs de ces années, on comptePhilippe Gondet (36 buts en1965-1966),Delio Onnis (299 buts de1972 à1986),Bernard Lacombe (255 buts de1970 à1987) etHervé Revelli (216 buts de1966 à1975) notamment[réf. nécessaire].
Les Girondins de Bordeaux puis l'Olympique de Marseille en patron (1983-1993)
Le30 avril1986, Bordeaux remporte laCoupe de France de football face à l'Olympique de Marseille, en pleine ascension au début des annéesTapie, en s'imposant 2-1 après prolongation grâce à un somptueux but de Giresse surJoseph-Antoine Bell[58]. L'année suivante est réalisé son premier et seul doublé en devançant l'Olympique de Marseille de quatre points en championnat et dominant ces mêmes Marseillais (2-0) en finale de la Coupe. Au terme de la saison1990-1991 où le club finit dixième, laDNCG décide de reléguer administrativement les Girondins de Bordeaux en D2 en raison de leur déficit budgétaire (environ 45 millions d'euros actuels)[59].
L'AC Milan deFrank Rijkaard,Marco van Basten et Jean-Pierre Papin est encore défait par l'Olympique de Marseille, cette fois en finale de laLigue des champions àMunich (1-0), le d'un but de la tête de Basile Boli[65]. Il s'agit de la première victoire d'un club français en Coupe d'Europe, qui est terni dans la foulée par l'affaire VA-OM, une affaire de corruption qui éclate à la suite du match de championnat entre l'Olympique de Marseille et l'US Valenciennes-Anzin, des joueurs valenciennois déclarant avoir reçu des sommes d'argent d'émissaires de l'équipe adverse pour lever le pied durant le match. Le 22 septembre, la fédération française suspend l'attribution à l'OM du titre de champion de France pour la saison 1992-1993 (qui restera finalement non décerné après le refus du dauphin, le Paris SG)[66], ainsi que les licences de Jean-Pierre Bernès et des joueurs impliqués. L’affaire VA-OM a fait l’objet d’une couverture télévisuelle supérieure à l'affaire du titre non attribué aux grenoblois la même année en rugby[67] et même à celle de laguerre du Golfe de 1991[68].
En1993-1994, le brésilienRaí renforce l'effectif duParis Saint-Germain, qui s'installe en tête du championnat en octobre pour ne plus la lâcher, décrochant enfin un titre face au rival marseillais qui est de plus rétrogradé administrativement[69]. La saison suivante est celle du renouveau duFC Nantes, qui a atteint la finale de lacoupe de France 1993 avec des joueurs commePatrice Loko,Christian Karembeu,Claude Makelele ouNicolas Ouédec avant de dominer lechampionnat de France 1995. Les Canaris remportent alors le septième titre du club, réalisant un record de trente-deux matchs d'affilée sans défaite[70].
Lors de lasaison 1995-1996, le championnat est d'abord largement dominé par leParis Saint-Germain, qui est sacré champion d'automne avec sept points d'avance sur l'AJ Auxerre deGuy Roux et leFC Metz. Pourtant l'équipe parisienne réalise de nombreuses contre-performances en février et mars, au point d'être dépassée par les Bourguignons fin mars. Le 4 mai, l'AJ Auxerre remporte sa deuxième Coupe de France en battant leNîmes Olympique (2-1), avant d'être sacrée championne de France pour la première fois de son histoire à la surprise générale et de réaliser ainsi le doublé Coupe-Championnat[71]. Le Paris SG se console en remportant le 8 mai laCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe, une première pour un club français, face auRapid Vienne.
En2002, l'Olympique lyonnais obtient son premier titre de champion de France lors de la dernière journée[79]. S'ensuit alors une série inédite de sept titres consécutifs de champion de France[80].
L'Olympique lyonnais commence lechampionnat 2001-2002 avec une étiquette de favori. Alors que le club lyonnais est en tête lors de la neuvième journée[81], il est peu à peu distancé par le leader lensois, qui compte sept points d'avance au soir de la dix-neuvième journée[82]. Mais l'écart ne va cesser de diminuer, à tel point qu'à la veille de la dernière journée, un seul point[83] départage les deux équipes, qui s'affrontent austade de Gerland. Le duel tourne en faveur de l'Olympique lyonnais qui s'impose par trois buts à un et remporte ainsi son premier titre de champion[84].
L'année suivante, le scénario est similaire, après un début de saison poussif, l'Olympique lyonnais rattrape le peloton de tête à mi-saison. À dix journées de la fin, le club est quatrième et compte six points de retard sur l'Olympique de Marseille[85], mais six victoires consécutives lui permettent de prendre la tête au soir de la trente-deuxième journée, qu'il conserve jusqu'à la fin du championnat. Lasaison 2003-2004 voit l'Olympique lyonnais dePaul Le Guen proposer un jeu plus offensif, qui permet à l'équipe de remporter un troisième titre d'affilée à l'issue d'un duel serré avec l'AS Monaco. EnLigue des champions, l'OL se hisse jusqu'en quart de finale avant d'être battu par le futur vainqueur de la compétition, leFC Porto, qui lui-même gagne la finale face à Monaco ![79].
La saison suivante, l'OL est plus dominateur en championnat, en tête dès la dixième journée, les Lyonnais terminent avec douze points d'avance sur leur dauphin, leLille OSC. En Ligue des champions, ils s'arrêtent de nouveau en quart de finale, éliminés aux tirs au but par lePSV Eindhoven. L'équipe survole de nouveaule championnat 2005-2006, quinze points la séparant desGirondins de Bordeaux à la fin de la saison[86]. L'année suivante, l'OL accentue encore sa domination, puisque les Lyonnais ne chutent pour la première fois que face auStade rennais le 4 novembre, après neuf victoires consécutives. La deuxième moitié de saison est plus difficile, en mars 2007, l'OL se fait éliminer en huitième de finale de laLigue des champions par l'AS Rome[87], puis perd la finale de laCoupe de la ligue contre lesGirondins de Bordeaux[88]. Le club conserve néanmoins le titre champion de France, cinq matchs avant la fin de la saison, et égale son record du plus grand nombre de victoires à l'extérieur[79].
Bien qu'en tête tout au long de lasaison 2007-2008, l'OL doit affronter la concurrence des Girondins de Bordeaux jusqu'à la dernière journée. En disposant de l'AJ Auxerre, l'Olympique lyonnais est champion pour la septième fois consécutive et bat ainsi le record du nombre de championnats gagnés consécutivement en France[Note 6]. Il remporte une semaine plus tard lacoupe de France en prenant le dessus sur leParis Saint-Germain, ce qui lui permet de fêter le premier doublé de son histoire[89].
Rio Mavuba, capitaine duLOSC, est sacré champion de France en 2011.
Lors de lasaison 2008-2009, les Girondins de Bordeaux remportent leur troisièmeCoupe de la Ligue face auVannes OC, rejoignant leParis Saint-Germain en tant que club ayant le plus de victoires dans cette compétition. À la lutte avec l'Olympique de Marseille, le club termine sa saison sur une série de onze victoires consécutives. Il devient champion le sur le terrain duStade Malherbe Caen et remporte le sixième trophée de Champion de France de son histoire[78]. La saison suivante, l'OM deDidier Deschamps est renforcé par les arrivées des internationaux argentinsLucho Gonzalez etGabriel Heinze ainsi que par celle de l'ex-GirondinSouleymane Diawara. Le club brise sa série de dix-sept ans sans titre majeur le en remportant laCoupe de la Ligue face aux Girondins de Bordeaux (3-1), puis en étant sacréchampion de France 2010 deux journées avant la fin de la saison[91].
Cette décennie est marquée par les finances des clubs qui posent problèmes depuis 2008-2009. En effet, ceux qui compensaient leurs déficits d'exploitation en vendant leurs meilleurs joueurs ne le peuvent plus depuis l'apparition d'une crise du marché des transferts en Europe, liée aux difficultés économiques que traverse le Vieux Continent. Les clubs de première et deuxième divisions présentent un bénéfice d'environ 50 millions d'euros par saison de 2005-2006 à 2008-2009 alors que 71 % de leurs recettes sont affectées aux salaires, contre 61 % en Allemagne et 60 % en Angleterre[92].
Lasaison 2010-2011 est importante dans l'histoire duLille OSC puisque ce dernier réalise le doublé championnat-coupe de France, titres qui lui échappent respectivement depuis1954 et1955. Le LOSC termine le championnat à la première place devant le champion sortant, l'Olympique de Marseille, et bat en finale de coupe leParis Saint-Germain, tenant du titre, austade de France. Ce doublé est le deuxième de l'histoire des Dogues après celui de la saison 1945-1946 et le seizième de l'histoire du football français[93],[94]. Lors de lasaison 2011-2012, leMontpellier HSC déjoue tous les pronostics de début de saison en devenant pour la première fois de son histoirechampion de France lors de l'ultime journée d'une saison où le club n'aura quitté qu'une seule fois les deux premières places[95].
Ainsi, deux ans plus tard, lors de lasaison 2012-2013, leParis Saint-Germain (sous la direction de l'ItalienCarlo Ancelotti) remporte le troisième titre de champion de son histoire, après dix-neuf ans d'attente, en s'imposant à deux journées de la fin sur la pelouse de l'Olympique lyonnais (0-1)[96], oubliant sa déception de l'année précédente et la place de dauphin derrière leMontpellier HSC. Ce titre est acquis en partie grâce àZlatan Ibrahimović, meilleur buteur cette saison-là avec plus de trente réalisations, du jamais vu en France depuis la saison1989-1990 et le ballon d'OrJean-Pierre Papin[97].
Lasaison suivante, la formation parisienne conserve son titre de champion de France[98], devenant le premier club français à y parvenir depuis 2008 et l'Olympique lyonnais. Il s'agit alors du quatrième titre du PSG, qui rejoint l'OGC Nice. Durant cette saison, Paris bat deux records : ceux du nombre de points (89) et du nombre de victoires (27) en une saison. Le Paris Saint-Germain réalise également un doublé en remportant laCoupe de la Ligue[99].
Durant lasaison 2014-2015, le PSG conserve difficilement son titre de champion, après n'avoir pris les rênes du classement qu'à partir de la trentième journée[100]. En effet, l'Olympique de Marseille durant l'automne et l'Olympique lyonnais au cours de l'hiver ont empêché le club parisien de prendre la tête plus tôt.
Lasaison 2015-2016 voit le Paris Saint-Germain battre tous les records en remportant le championnat dès la trentième journée en battant l'ESTAC Troyes sur un score historique (0-9), il s'agit alors du record de la plus large victoire à l'extérieur et du titre acquis le plus tôt, alors que l'hiver n'est même pas encore terminé[101]. Il permet au club parisien de ravir le titre une quatrième fois consécutive et une sixième fois dans son histoire, se rapprochant peu à peu des hauteurs du palmarès français. Le club parisien rafle également plusieurs autres records au cours de cette saison dont celui de la meilleure défense (19 buts), du plus grand nombre de points (96), du plus grand nombre de victoires et de la plus grande différence de buts (+83)[102]. En parallèle de ses succès en championnat, le Paris Saint-Germain réalise en 2015 le quadruplé inédit dans l'histoire du football français[103] avec quatre titres à son actif durant cette saison, laCoupe de la Ligue, laCoupe de France, leTrophée des champions et enfin le championnat. Le PSG réitère ce quadruplé national en 2016.
Lors de la saison2016-2017, le Paris Saint-Germain ne peut empêcher l'ascension de l'AS Monaco, menée notamment parRadamel Falcao etKylian Mbappé, qui remporte son huitième titre et met fin à la série de titres du club de la capitale. Ce dernier continue cependant sa domination sur les coupes nationales en soulevant la Coupe de la Ligue, la Coupe de France et le Trophée des champions.
La saison2017-2018 voit le retour en force du Paris Saint-Germain qui a étoffé son effectif durant le mercato estival avec les transferts faramineux deNeymar (222 millions d'euros) en provenance duFC Barcelone et deKylian Mbappé (180 millions d'euros). Le PSG remporte son sixième Trophée des Champions consécutif, ainsi qu'une cinquième Coupe de la Ligue consécutive face à l'AS Monaco. Il est champion de France pour la septième fois de son histoire après une victoire face au champion en titre au soir de la33e journée du championnat sur le score de 7 buts à 1.
Durant la saison2018-2019, c'est une nouvelle fois l'équipe parisienne qui remporte, pour la huitième fois de son histoire, le championnat de France. Toujours emmené par son trio de tête composé deKylian Mbappé,Edinson Cavani etNeymar (surnommés la « MCN »), le Paris Saint-Germain se libère rapidement du peloton de tête pour assurer et préserver son sacre. Cela ne sera cependant, à l'exception de leur septième trophée des champions consécutif remporté, que l'unique titre des Parisiens cette saison-là, ternissant la première saison à la tête du PSG du nouvel entraîneur allemandThomas Tuchel.
Au cours de lasaison 2019-2020, le championnat est arrêté par le gouvernement après 28 journées, en raison de lapandémie de COVID-19. C'est la première fois que la Ligue 1 ne va pas à son terme, alors que les autres championnats reprennent en juin. Le Paris SG est donc sacré pour la9e fois, et passe devant leFC Nantes et l'AS Monaco qui comptent 8 titres.
La saison2020-2021 est considérée comme la plus serrée de l'histoire du championnat[104],[105], avec 4 clubs candidats au titre durant toute la deuxième moitié du championnat. À cinq journées de la fin, leLille LOSC compte en effet 70 points, leParis SG 69 points, l'AS Monaco 68 points et l'Olympique Lyonnais 67 points. Le titre se joue finalement lors de la derniére journée, où le Lille LOSC se déplace sur la pelouse duAngers SCO, avec un point d'avance sur le Paris SG. La victoire 1-2 des Lillois leur permet d'obtenir leur quatrième sacre de leur histoire.
Lasaison suivante, le PSG, renforcé par l'arrivée de légendes du football (Sergio Ramos etLionel Messi), n'a cette fois-ci aucun mal à remporter le championnat, et égale le record de titre de L'AS Saint-Étienne (au nombre de 10). Ce record est battu par le club parisien lors de la saison2022-2023, lorsque l'équipe termine avec un petit point d'avance sur leRC Lens.
Comme deux décennies plus tôt, la Ligue 1 revient à 18 clubs à partir de lasaison 2023-2024, notamment pour essayer d'être plus compétitive en Europe[106].
Une saison de nouveau dominée par le club de la capitale qui enchaine sa dixième victoire en championnat au XXIe siècle.
L'année d'après, lesParisiens enchaînent de nouveau avec un treizième titre, celui-ci à l'issue d'unesaison qui aura été jouée, comme depuis les derniers exercices, avec une absence globale de suspens[107].
Depuis le premier championnat de France professionnel organisé pour la saison1932-1933 jusqu'à la saison2024-2025, 87 titres ont été mis en jeu, dont celui de1992-1993 qui a été retiré[108]. Sur les 19 clubs qui sont parvenus à remporter le championnat, le plus titré est leParis Saint-Germain avec treize titres, suivi de l'AS Saint-Étienne avec dix titres et l'Olympique de Marseille avec neuf titres. L'Olympique lyonnais est le club ayant remporté le plus de titres consécutifs, à savoir sept entre2002 et2008.
Le tableau suivant liste les clubs vainqueurs du championnat deFrance et, pour chaque club, le nombre de titre(s) remporté(s) et les années correspondantes par ordre chronologique.
Le record de buts en une saison est de 1 334 buts inscrits (3,51 par match), lors de lasaison 1946-1947 pour un championnat à vingt clubs et de 1 138 buts inscrits (3,71 par match) lors de lasaison 1948-1949 pour un championnat à dix-huit clubs. Les joueurs ont été le plus sanctionnés par les arbitres lors duchampionnat 2002-2003, puisque cette saison détient le record du plus grand nombre de cartons jaunes (1 654) et le record du plus grand nombre de cartons rouges (131).
Le club ayant disputé le plus grand nombre de saisons en première division depuis la création du championnat est l'Olympique de Marseille, qui entame en août 2025 sa soixante-seizième saison au plus haut niveau depuis 1932, alors que le club ayant disputé le plus de saisons d’affilée en première division est leParis Saint-Germain avec cinquante-deux saisons entre 1974 et 2026, série en cours.
Le plus grand nombre de points récoltés lors d'une même saison est détenu par leParis SG, avec96 points en2015-2016 (victoire à trois points), tout comme le record de points récoltés en une même saison à domicile et à l'extérieur avec respectivement53 points lors de lasaison 2018-2019 (victoire à trois points) et avec48 points lors de lasaison 2015-2016, (victoire à trois points).
Le record d'invincibilité d'un club en première division est détenu par leParis SG avec une série de 36 matchs sans défaite, à cheval sur les saisons2014-2015 et2015-2016. LeFC Nantes détient le record d'invincibilité en une seule saison,32 matchs sans défaite, une série réalisée lors de lasaison 1994-1995. Ce club détient également le record d'invincibilité à domicile avec92 matchs sans défaite du au. Le plus grand nombre de victoires consécutives est détenu par l'AS Monaco avec seize victoires à cheval entre lasaison 2016-2017 et lasaison 2017-2018. Le plus grand nombre de défaites consécutives est détenu parAngers SCO avec treize défaites lors de lasaison 2022-2023.
Le record du plus grand nombre de buts marqués en une saison est détenu par leRC Paris avec118 buts lors de lasaison 1959-1960 tandis que le record du plus petit nombre de buts encaissés en une saison,19 buts, est établi lors de lasaison 2015-2016 par leParis SG. Ce club établit à cette occasion le record de la plus grande différence de buts en une saison, avec102 buts marqués pour19 buts encaissés (soit une différence positive de 83). La plus large victoire enregistrée lors d'un match de première division est celle duFC Sochaux-Montbéliard face à l'US Valenciennes-Anzin lors de lasaison 1935-1936 (12-1)[112].
Le joueur ayant joué le plus de matchs en première division est le gardien de butMickaël Landreau, qui compte 618 matchs en première division avec 4 clubs différents, leFC Nantes (1996-2006), leParis SG (2006-2009), leLille OSC (2009-2012) et leSC Bastia (2012-2014). Il est suivi par deux autres gardiens de buts :Jean-Luc Ettori (602 matchs) etDominique Dropsy (596 matchs). Le joueur ayant joué le plus grand nombre de matchs consécutifs en première division est également un gardien de but, il s'agit deFabien Cool pour ses 306 rencontres avec l'AJ Auxerre. Le joueur de champ ayant joué le plus de matchs de première division estAlain Giresse qui se classe cinquième du classement général avec 586 matchs entre 1970 et 1988[116].
Kylian Mbappé, six fois meilleur buteur du championnat.
Le meilleur buteur de l'histoire de la première division est l'ArgentinDelio Onnis, qui a inscrit 299 buts en 449 matchs entre 1971 et 1986. Il est suivi par les FrançaisBernard Lacombe etHervé Revelli, avec respectivement 255 buts en 497 matchs et 216 buts en 389 matchs. Le meilleur buteur sur une saison est le YougoslaveJosip Skoblar qui inscrit 44 buts avec l'Olympique de Marseille lors de lasaison 1970-1971. Le meilleur buteur français sur une saison estPhilippe Gondet avec leFC Nantes et ses 36 buts durant la saison1965-1966.Kylian Mbappé (avec leParis Saint-Germain entre les saisons2018-2019 et2023-2024) est le seul joueur à avoir décroché le plus grand nombre de titres de meilleur buteur du Championnat de France consécutifs en en remportant six.
Les joueurs ayant été le plus souvent expulsés lors de matchs de première division sontCyril Rool etCyril Jeunechamp, avec seize expulsions chacun. Le plus jeune joueur à participer à un match de première division estLaurent Paganelli, le 25 août 1978 avec l'AS Saint-Étienne, alors qu'il n'avait que quinze ans et dix mois.
Le triplé le plus rapide de ligue 1 a été inscrit par le belge Loïs Openda en 4 min 45 secondes lors du match Clermont-RCLens le 12 mars 2023[118].
Il y a plusieurs distinctions individuelles attribuées au terme d'une saison du championnat de France. SiFrance Football attribue des récompenses depuis1956, lestrophées UNFP ne leur font concurrence que depuis1994.
Hugo Lloris, ici en 2012, trois fois « Étoile d'or » comme gardien de but.Kees Rijvers (à gauche) ici en 1974, première « Étoile d'or » du championnat de France.
Le trophée de l'Étoile d'or récompense le joueur le plus performant et régulier de la saison de première division du championnat de France, sans distinction de nationalité. Il est décerné à la fin de chaque saison au joueur ayant obtenu la meilleure moyenne d'étoiles attribuées à l'occasion de chaque match de championnat. La note d'un joueur est comprise entre 0 (cas d'un joueur expulsé) et 10 (auparavant 6) étoiles (attribuée de façon rarissime). Depuis lasaison 1992-1993, un classement spécifique est établi pour les gardiens de but.
Le premier joueur à avoir remporté cette distinction est le HollandaisKees Rijvers en 1957. Par la suite deux joueurs de champs et deux gardiens de but se sont illustrés en remportant à trois reprises l'Étoile d'or d'une saison. Il s'agit de l'algérienRachid Mekhloufi en 1964, 1966 et 1967, du FrançaisRoger Lemerre en 1966, 1968 et 1969, et des gardiens de butChristophe Revault en 1995, 1996 et 1997 etHugo Lloris en 2008, 2010 et 2011. Les deux derniers lauréats de ce trophée sont le SuédoisZlatan Ibrahimović et le gardien Franco-PortugaisAnthony Lopes après leurs performances en 2016.
France Football a attribué également depuis1973 un trophée au meilleur entraîneur français de l'année.
Quatre grandes récompenses concernent les acteurs du championnat de France de première division : le « Meilleur joueur de l'année », le « Meilleur espoir de l'année », le « Meilleur gardien de l'année » et le « Meilleur entraineur de l'année ». Le trophée du meilleur gardien n'est remis que depuis 2002.
Depuis 1994, deux joueurs ont remporté le trophée de meilleur joueur à trois reprises :Zlatan Ibrahimović (en 2013, 2014 et 2016) etKylian Mbappé (en 2019, 2021 et 2022).Pauleta etEden Hazard l'ont quant à eux remporté à deux reprises, en 2002 et 2003 pour lePortugais, en 2011 et 2012 pour leBelge.Eden Hazard (2009 et 2010) etKylian Mbappé (2017 et 2018) sont les seuls joueurs à avoir remporté le trophée de meilleur espoir deux fois.
Du côté desgardiens de but, seulSteve Mandanda a remporté à cinq reprises le trophée de meilleur gardien (2008, 2011, 2015, 2016 et 2018) suivi de l'ancien lyonnais et ancien entraîneur des gardiens de l'Olympique lyonnaisGrégory Coupet (2003, 2004, 2005 et 2006) qui a remporté à quatre reprises le trophée.Hugo Lloris complète le podium avec trois titres (2009, 2010 et 2012).
Enfin,Laurent Blanc est le seul entraineur à avoir remporté le trophée du meilleur entraîneur à trois reprises (en 2008 avec lesGirondins de Bordeaux, en 2015 et 2016 avec lePSG). Deux entraîneurs ont décroché deux fois ce même trophée : il s'agit deClaude Puel, qui le remporte une première fois en 2000 avec l'AS Monaco, puis une deuxième fois en 2006 avec leLille OSC, et de René Girard qui le remporte en 2012 avec leMontpellier HSC et en 2014 avec leLille OSC.
Lors de cette cérémonie, un trophée est remis à l'auteur du plus beau but de la saison selon le vote des supporteurs. De plus, une équipe type de première division est constituée.
Classement du championnat français au coefficient UEFA[121]
1960
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
2
4
8
6
14
14
16
15
16
18
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
19
17
18
23
20
18
15
14
9
10
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
8
6
6
8
10
11
15
14
10
11
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
6
4
5
2
2
2
2
3
4
4
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
4
5
5
5
5
4
4
4
4
5
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
5
5
6
6
6
6
6
5
5
5
2020
2021
2022
2023
2024
2025
5
5
5
5
5
5
Le tableau ci-contre récapitule le classement de la France et de Monaco aucoefficient UEFA depuis 1960. Ce coefficient par nation est utilisé pour attribuer à chaque pays un nombre de places pour les compétitions européennes (Ligue des Champions etLigue Europa) ainsi que les tours auxquels les clubs doivent entrer dans la compétition. Depuis 1990, le championnat français fait partie des six meilleurs championnats européens.
Jusqu'en 1997, la France n'envoie que le champion en Ligue des champions, les trois ou quatre équipes suivantes participant à laCoupe UEFA, sauf qualification pour laCoupe des Coupes. À partir de 1997, les vice-champions des huit meilleures ligues, dont a toujours fait partie la France depuis 1990, sont autorisés à participer au tour préliminaire. Depuis 1999, la France reçoit le droit d'envoyer ses deux meilleurs clubs dans une phase de groupes élargie à 32 clubs, le troisième pouvant y entrer par un ou deux tours préliminaires. Le club classé quatrième continue de se qualifier pour la Coupe UEFA, désormais connue sous le nom de Ligue Europa. Les places qualificatives pour laCoupe Intertoto (1995-2008) ont pu descendre jusqu'au dixième rang.
Depuis l'abolition de laCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1999, le vainqueur de laCoupe de France est qualifié pour la Ligue Europa. À partir de la création de laCoupe de la Ligue en 1994, le vainqueur de cette compétition est également qualifié pour l'édition suivante de la Ligue Europa.
D'autres dispositions s'appliquaient si le vainqueur d'une coupe européenne est français. La France pouvait disposer d'une place supplémentaire européenne au titre dufair play, de 1995 à 2015. Seul leRC Lens a bénéficié de cette qualification en 2003-2004. Désormais, les fédérations les plus fair play sont récompensées financièrement par l'UEFA.
À l'issue de la saison 2017-2018, le championnat de France est classé au5e rang UEFA, derrière l'Espagne, l'Angleterre, l'Italie et l'Allemagne. Cette place implique qu'à l'issue du championnat 2018-2019, seules les quatre premières places du championnat assurent de participer à une coupe d'Europe lors de la saison 2019-2020[122] :
Le champion et le vice-champion de la saison 2018-2019 sont qualifiés directement pour la phase de groupes de la Ligue des champions. Le troisième peut rejoindre la phase de groupes en passant par deux tours de qualification.
Pour la Ligue Europa, le vainqueur de laCoupe de France 2018-2019 prend forcément la meilleure des trois places disponibles et celui de laCoupe de la Ligue 2018-2019 prend la moins bonne place. Étant donné que la France dispose de deux places directes en phase de groupes et une pour le deuxième tour de qualification, la vainqueur de la Coupe de France et le quatrième du championnat se qualifient pour les poules et le vainqueur de la Coupe de la Ligue accède au deuxième tour de qualification.
Si le vainqueur de la coupe de France est qualifié pour la Ligue des champions, la place directe pour la phase de groupes est rendue au championnat et le premier club non-qualifié pour la Ligue des champions la récupère[Note 7].
Si le vainqueur de la coupe de la Ligue est qualifié pour une compétition continentale par un autre moyen, la place pour la phase de qualification est rendue au championnat et le premier non-qualifié pour les coupes d'Europe en championnat la récupère.
Si les vainqueurs de deux coupes nationales rendent les deux places au championnat, le rang en championnat décide de l'ordre. Ainsi, le cinquième du championnat se qualifie pour la phase de groupes et le sixième du championnat se qualifie pour la phase de qualification.
Dans le meilleur des cas, il est possible que huit clubs du championnat se qualifient pour les compétitions de l'UEFA : cinq en Ligue des champions (trois places pour le podium de la Ligue 1, une place en tant que vainqueur de la Ligue des champions et une place en tant que vainqueur de la Ligue Europa) et trois en Ligue Europa.
Extrait du classement 2025 des nations par leur coefficient UEFA[123]
Le tableau suivant récapitule le palmarès du football français et monégasque dans les coupes d'Europe organisées par l'Union des associations européennes de football (UEFA). Les clubs en gras indiquent les succès en finale, le reste correspond aux défaites subies en finale continentale.
Apparition des clubs français en finale des compétitions européennes
Depuis la création des compétitions européennes en 1955, sept équipes de première division ont disputé seize finales continentales (horsCoupe Intertoto) pour un total de trois victoires. L'équipe ayant disputé le plus de finales européennes est l'Olympique de Marseille (OM), avec cinq finales, suivie par leParis Saint-Germain (PSG) qui lui en a disputé 4. En plus de la Ligue des champions, de la Coupe des coupes, de la Ligue Europa et de la Supercoupe, les clubs français se sont distingués dans laCoupe Intertoto. Cette compétition, qui permettait aux vainqueurs de se qualifier pour la Coupe UEFA, a vu douze clubs français obtenir chacun un titre.
À ses débuts en 1932, le championnat de France professionnel est géré par la commission du Championnat de France professionnel, commission de laFédération française de football association qui chapeaute les clubs dits « autorisés » à rémunérer leurs joueurs. Le championnat s'appelle alors Division nationale. Le 23 octobre 1932, les clubs disposant d'une équipe professionnelle créent de plus l'Amicale des clubs amateurs utilisant des joueurs professionnels[128]. Le 16 juin 1945, la FFFA décide de confier la gestion du football professionnel à un organisme qui s'occupera désormais d'organiser seul le championnat de France[129]. L'association, déclarée le 12 mars 1946[128], prend le nom de « Groupement des clubs autorisés à utiliser des joueurs professionnels ». Elle devient le Groupement du football professionnel (GFP) le 15 janvier 1969[128].
Au conseil national de juillet1969, le projet d'unification des championnats amateurs et professionnels, avec l'institution d'un nouveau championnat National, pour des équipes à statut à la fois professionnel et amateur, est acté[130]. Cette réorganisation des championnats nationaux, opérée conjointement par laFédération française de football et le Groupement du football professionnel, va s'opérer sur deux saisons entre1970 et1972[131]. À la suite de la réforme, la Division nationale du championnat de France professionnel devient le premier échelon de la nouvelle pyramide et prend le nom de Division 1[132].
Le Groupement du football professionnel (GFP) change une nouvelle fois de nom le 20 février 1981 pour devenir la Ligue nationale de football (LNF)[128], puis encore une fois le 7 juillet 2002 pour devenir la Ligue de football professionnel (LFP), date à laquelle la Division 1 devient la Ligue 1, nom actuel du championnat[133].
Localisation des clubs engagés dans le championnat 2025-2026
Le championnat oppose vingt clubs français en une série de trente-huit rencontres jouées durant la saison, puis passe à dix-huit clubs et trente-quatre rencontres à partir de la saison 2023-2024. Le classement est basé sur le barème suivant: une victoire vaut trois points, un match nul un, la défaite zéro point. Les critères de départage entre plusieurs équipes sont, dans l'ordre d'importance, le plus grand nombre de points, la plus grandedifférence de buts générale, les confrontations directes entre les équipes concernées (avec application de larègle des buts marqués à l'extérieur), le plus grand nombre de buts marqués, le plus grand nombre de buts marqués pendant une rencontre et la meilleure place au Challenge du fair-play (un point par joueur averti, trois points par joueur exclu)[134].
À la fin de la saison, l'équipe terminant en tête du classement est sacrée championne de France, alors que les deux dernières sont reléguées endeuxième division et que l'antépénultième affronte le vainqueur des barrages de Ligue 2 en rencontre aller-retour. Un club sportivement relégué peut être repêché si une ou plusieurs équipes ayant fini dans les seize premières places sont rétrogradées administrativement ou si l’un des promus se voit refuser la promotion en Ligue 1.
Les deux derniers du classement final sont directement relégués et les deux premiers du niveau inférieur les remplacent. Un barrage enmatch aller-retour oppose l’antépénultième de Ligue 1 au vainqueur des barrages de Ligue 2, la première rencontre étant sur le terrain de l'équipe de deuxième division. Dans le cas où l’un des clubs de l'échelon inférieur ne peut assumer sa promotion ou celui où un club de première division est relégué administrativement, c'est un des relégués qui est repêché.
Ce système appliqué depuis la saison 2017-2018 succède à d'autres comme la triple relégation directe, le barrage simple opposant l’antépénultième de l'élite contre le troisième de l'antichambre ou de petits championnats d'après-saison impliquant jusqu'à quatre clubs (deux de D1 et deux de D2). À l'époque où la D2 était divisée en deux groupes, un premier match de pré-barrage, en une rencontre sèche, opposait les deuxièmes d'un groupe qui recevaient les troisièmes de l'autre groupe. Les deux vainqueurs s'affrontaient ensuite enmatchs aller-retour et le vainqueur de cette confrontation disputait alors les barrages d'accession contre le18e de D1, également en match aller-retour, la première rencontre étant toujours sur le terrain de l'équipe de D2.
Pour la saison 2022-2023, en vue de réduire le championnat à 18 clubs seulement, quatre clubs de D1 seront relégués directement. C’est-à-dire qu’il n’y aura pas de barrages en fin de saison, pour permettre le passage à 18 clubs lors de l’exercice 2023-2024. Deux clubs monteront de D2 en D1.
Afin de relancer le spectacle, la Ligue met en place plusieurs systèmes de bonification. Le bonus des années 1970 est le plus fameux. On accorde un point supplémentaire aux équipes marquant au moins trois buts en1973-1974[135]. Ainsi, un match nul 3-3 ou une rencontre se terminant sur un score fleuve de 5-4 est récompensé d'un point supplémentaire pour chaque équipe. Une telle règle pose un gros problème d'équité et ouvre la porte aux arrangements et aux matchs douteux. En effet, une équipe qui fait match nul sur le score de 3 à 3 remporte le même nombre de points (deux) qu'une équipe qui s'impose 2 à 0. De même, une équipe qui perd 3-7 inscrit un point, soit autant que toute équipe obtenant le match nul 0-0, 1-1 ou 2-2. La Ligue rectifie le tir dès la saison suivante en accordant un point supplémentaire uniquement à une équipe qui s'impose par au moins trois buts d'écart. Elle abandonne cette formule qui prêta à controverses en1976. La Ligue testa également la victoire à trois points, inventée et appliquée en Angleterre depuis 1981, lors de la saison1988-1989, et qui peut être vue aussi comme un point de bonus systématiquement accordé à toute équipe victorieuse. Le système à trois points est finalement adopté en1994.
En1932-1933, la D1 compte 113 joueurs étrangers sur 387, soit 29,2 %. On monte à 35 % en1933-1934[136]. Leur nombre est ensuite limité à trois, puis à deux, sur le terrain dès1938[137]. Malgré ces restrictions, les clubs de D1 conservent en moyenne plus de cinq joueurs étrangers dans leur effectif jusqu'à la guerre[136]. De1945 à1955, le nombre moyen de joueurs étrangers par club de D1 passe de 1 à 3,45[138]. Paul Nicolas, président duGroupement des clubs autorisés, ferme les portes du championnat aux joueurs étrangers le27 avril1955[139]. Ceux étant déjà sous contrat peuvent cependant rester (ils ne sont plus que 16 en D1 en1960), mais aucun joueur étranger ne peut plus être recruté. L'objectif de Nicolas est de favoriser la formation au sein des clubs. Entre1961 et1963, les clubs peuvent recruter un joueur étranger, mais la frontière est ensuite de nouveau fermée jusqu'en1966. De nombreux joueurs africains profitent de la période de fermeture du marché étranger pour faire leur entrée en masse en D1. Les clubs jouent en effet sur la double nationalité de ces joueurs, tous nés sous autorité française, empire colonial oblige. À partir de1966, le marché étranger ne sera plus jamais interdit aux clubs français. Le nombre de joueurs étrangers par club est d'abord limité à deux, puis à trois. L'arrêt Bosman modifie la donne en profondeur en créant de fait un marché européen ouvert à partir de la saison1996-1997.
Le Groupement tente d'introduire le douzième homme en Championnat à partir de lasaison 1959-1960. Dans un premier temps, un vote du28 février1959 décide que seul un gardien de but blessé pourra être remplacé[140]. Un nouveau vote le11 avril1959 annule les décisions prises le 28 février[141]. L'utilisation d'unremplaçant est finalement adoptée en1967. Lors de la première journée de lasaison 1967-1968, le Red Star est la première formation a procéder à un changement dès la sixième minute de jeu[142].
Un deuxième changement de joueur est autorisé depuis lasaison 1976-1977. Aucun club n'utilise ses deux remplaçants lors de la première journée du championnat. Le LOSC et Rennes procèdent à leurs deux changements à l'occasion de la deuxième journée lors de matchs joués et perdus à l'extérieur le vendredi13 août1976[143].
Le nombre de joueurs sur la feuille de match passe de 16 à 18 en 2010.
En 2020, la FIFA autorise les 5 changements dans tous les championnats, en raison du nombre croissant de matchs, que soit avec les clubs ou les sélections. La feuille peut désormais contenir 20 joueurs. Selon les règles retenues par l'Ifab, pour empêcher que le jeu ne soit trop perturbé, chaque équipe n'aura le droit de procéder à ces remplacements qu'à trois occasions, ceux effectués à la pause n'étant quant à eux pas comptabilisés dans ce décompte[144].
La Commission des stades de laLigue de football professionnel demande que chaque club évoluant en Ligue 1 dispose d’enceintes confortables, accueillantes et sûres. Afin de répondre à ces exigences, un certain nombre de règles a été établi[145].
Il est demandé aux équipes de Ligue 1 d'évoluer dans un stade répondant à des contraintes tant au niveau du confort des acteurs du jeu (terrains, vestiaires...) qu'au niveau du confort des spectateurs (sanitaires, buvette...). Le club doit également répondre d'obligations vis-à-vis des médias, de la sécurité et des conditions dans lesquelles se déroule le match.
Depuis la saison 2009-2010, un ballon unique est utilisé lors des rencontres. Les ballons sont fournis par l'équipementier allemandPuma. En, laLigue de football professionnel et Puma lancent un nouveaudesign pour le ballon de la Ligue 1 jusqu’à la fin de la saison 2011-2012 ; il est de couleurrose bonbon et apporte de la« fraîcheur et de l'innovation », selon le site de la LFP[146].
Lors de la saison 2012-2013, les ballons sont fournis parAdidas. Mais pour la saison 2017-2018, le ballon officiel est fourni parUhlsport. Son nom est « Elysia ». Ce ballon a été annoncé par la Ligue de football professionnel le 29 mai 2017[147]. Pour la saison 2022-2023,Kipsta, la marque deDecathlon dédiée aux sports collectifs, signe un accord jusqu'en 2027 pour fournir des ballons qui seront utilisés pour la Ligue 1 et la Ligue 2[148].
Un groupe d'arbitres est retenu en début de saison pour être les arbitres principaux des matchs de première division (ils étaient 24 quand la Ligue 1 comptait 20 clubs, ils sont 20 lors de la saison 2024-2025, disputée par 18 clubs). À l'issue de la saison, un classement est établi en fonction de leurs performances et le moins bon arbitre est rétrogradé en division inférieure. En 2023-2024, les trois premiers du classement sontFrançois Letexier,Benoît Bastien etClément Turpin[150].
Parmi les arbitres de Fédérale 1, les meilleurs deviennent internationaux et peuvent être appelés à arbitrer des matchs de coupe d'Europe des clubs, voire des confrontations entre équipes nationales. Parmi eux on compte par exemple dans les années 2010Antony Gautier, qui a participé à plusieurs matchs deLigue des Champions, deLigue Europa et deséliminatoires du championnat d'Europe de football 2012, etClément Turpin, qui devient en décembre 2009 le plus jeune arbitre français désigné arbitre international par laFIFA.
En 2011, plusieurs arbitres de première division menacent de retarder volontairement les coups d'envoi des matchs de la26e journée du championnat, dont notammentOlympique de Marseille –Lille OSC, décisif pour le titre de champion de France. Ils se justifient par les continuelles critiques reçues de la part des clubs lors des semaines précédentes et évoquant « le mépris profond des arbitres par tous les acteurs du football ». Face à la décision du Syndicat des Arbitres de Football Elite (SAFE), laFédération française de football, en accord avec laLigue de football professionnel, a procédé à la désignation de nouveaux arbitres de niveauNational, qui respecteraient les règlements de la Fédération[151].
L'Olympique lillois et son capitaineGeorges Beaucourt reçoivent à l'issue de la finale du14 mai1933, des mains du sous-secrétaire d'État à l'éducation nationale, M. Ducos, la coupe récompensant le champion de France professionnel[152]. Il s'agit d'ailleurs plus d'un vase que d'une coupe (pas d'anse). Ce trophée est offert par le journalLe Petit Parisien[153]. Lille conserve définitivement ce premier trophée etLe Petit Parisien finance un nouveau trophée, différent du premier, mais toujours sans anse, qui reste en activité jusqu'en2002. On remplace juste la plaque mentionnantLe Petit Parisien après laSeconde Guerre mondiale par une autre au nom duParisien Libéré. Toutefois, il n'exista que très rarement de véritables cérémonies de remise officielle. Au milieu desannées 1980, la Ligue tente pourtant de rétablir cet usage. On se souvient ainsi de la remise du trophée auxGirondins de Bordeaux à domicile contre l'AS Monaco en1985[154], et celle de l'AS Monaco à domicile contre leFC Nantes en 1997. Pour récompenser l'AS Saint-Étienne de ses dix titres, un « super trophée » lui est remis en 1981 : il s'agit du trophée remis tous les ans au champion, mais à l'échelle 1,5[155].
Avec le changement de nom du championnat, un nouveau trophée est créé : leTrophée de Ligue 1. Une cérémonie de remise calquée sur le modèle anglais est également instaurée. Représentant de manière stylisée un torse, il est présenté pour la première fois au public le6 mai2003[156]. Pour honorer l'Olympique lyonnais, cinq fois champion consécutivement, il fut décidé que le club le conserverait définitivement après le titre de2006. Le nouveau trophée — baptiséHexagoal — est remis pour la première fois à l'Olympique lyonnais à l'issue de la saison 2006-2007. Il est utilisé pendant 17 ans jusqu'à la saison 2023-2024, la LFP ayant décidé de le remplacer par un nouveau trophée à partir de la saison 2024-2025[157].
Durant les dix années précédant laPremière Guerre mondiale, c'est l'âge d'or desderbies , avec la multiplication d'affiches mettant aux prises des clubs de la même ville. L'Olympique de Marseille avait ainsi fort à faire au niveau local face auStade helvétique de Marseille. De1919 à1932, la Coupe de France est la compétition de référence et initie les premières rivalités régionales. La création du championnat professionnel en 1932 accentue cette tendance. La politique « un club, une ville », illustrée notamment par la fusion forcée des trois clubs professionnels deBordeaux en1937 élimine ainsi du calendrier lesderbies internes à une même ville, et mêmeParis ne dispose depuis1990, date de la relégation duMatra Racing, que d'un seul club parmi l'élite, malgré des discours convenus sur l'intérêt de mettre en place un deuxième grand club à Paris.
Le "Classique" ou "Classico" (matchPSG-OM) est une des affiches récurrentes du championnat.
Dès lors, lesderbies régionaux s'imposent comme des rendez-vous incontournables du calendrier après1945. Ces rivalités, au-delà de l'enjeu sportif, se font souvent l'écho d'antécédents historiques et sociaux entre deux villes voisines. C'est le cas du derby Rhône-Alpin, opposant Lyon, « la bourgeoise», à Saint-Étienne, « la minière » et nourrissant de nombreuses légendes entre deux clubs forts de 17 titres nationaux. On compte également le derby du Nord, opposant Lille à Lens, le derby de l'Est entre Metz et Strasbourg, de la Côte d'Azur entre Nice et Monaco ou encore le derby de l'Atlantique entre Bordeaux et Nantes.
Le premier grand classique voit le jour entreNantes et Saint-Étienne, qui rivalisent pour le titre du milieu des années 1960 au début desannées 1980. Se partageant 15 championnats en 20 ans, les rencontres entre les deux clubs constituent le match au sommet de la première division. Cette hégémonie est entrecoupée au début des années 1970 par l'Olympique de Marseille, qui orchestrera par le biais de son président Leclerc, également directeur journalBut !, les bases d'un second classique du championnat entre Marseille et Saint-Étienne.
Dans les années 1980, lesGirondins de Bordeaux s'imposent en haut du championnat sous la direction deClaude Bez et l'opposition face à l'OM deBernard Tapie, constitue à son tour un classique à la mesure des présidents des deux clubs. À la suite des déboires du président Bez, le PSG versionCanal+ devient le principal adversaire de l'OM, jouant sur une rivalité populaire entre Paris et la province. Au début desannées 2000, le classique OM-PSG prend le terme hispanisé de « Classico » (bien qu'il s'écrive avec deuxS), et s'affirme comme étant l'équivalent français de la rivalité entre Barcelone et le Real Madrid. Avec la domination de l'Olympique Lyonnais dans les années 2000, un nouveau classique est médiatisé, toujours avec l'Olympique de Marseille et prend le nom controversé d'« Olympico » du fait qu'il oppose les deux « Olympiques ».
Avec l'arrivée duQatar au capital duParis SG, et du millionnaire russeDmitiri Rybolovlev à l'AS Monaco, par opposition au Classico les médias donnent le nom de Ca$hico à ce match[158].
Maillot AS Saint-Étienne champion de France 1976 avec liseré tricolore.
Jusqu'au début des années 2000, le champion de France n'avait pas de signe distinctif sur son maillot contrairement à des championnats comme laSerie A italienne ou encore laPremier League anglaise. Néanmoins, certains clubs ayant multiplié les titres sur une courte période, comme leStade de Reims des années 1960, l'AS Saint-Étienne des années 1970 ou encore l'Olympique de Marseille desannées 1990, avaient pris l'habitude d'arborer un liseré bleu blanc rouge sur le col de leur maillot. Cette tradition, qui n'avait rien d'officiel, a aujourd'hui disparu. En effet, depuis la création de la Ligue 1 en 2002, le champion de France est distingué par un écusson placé sur le haut de la manche droite de son maillot représentant unHexagoal stylisé accompagné du nom du club ainsi que de l'année du titre. Pour les autres clubs, seul le logo du championnat symbolisé par l'Hexagoal y figure.
Le transfert au montant le plus élevé réalisé par un club français dans l'histoire du championnat est la cession par l'AS Monaco de l'attaquant françaisKylian Mbappé auParis Saint-Germain en2018 pour une somme de 145 millions d'euros (+ 35 millions d'euros de bonus). Pour ce qui est des arrivées, le record national est détenu par leParis Saint-Germain pour le transfert de l'attaquant brésilienNeymar en2017 contre une indemnité de 222 millions d'euros[159], ce transfert est aussi le plus élevé de l'histoire du football mondial.
Classement des dix recrutements les plus onéreux[160]
Le contrôle financier des clubs par laDirection nationale du contrôle de gestion (DNCG) est la conséquence de dérives observées durant lesannées 1980. Elle a une fonction de contrôle et dispose des moyens de sanctionner, notamment le pouvoir de rétrograder des clubs ou les interdire de promotions. La DNCG délivre ses premières sanctions de rétrogradation administrative en1991. Le président de la LigueNoël Le Graët a également imposé des critères en matière de capacité d'accueil des stades, mais cette règle n'a jamais impliqué la relégation ou l'interdiction d'accéder à l'élite, les clubs concernés faisant le choix d'évoluer dans un autre stade que le leur plutôt que de refuser une accession.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Selon le dernier rapport financier publié par laDNCG, le budget cumulé des vingt clubs de Ligue 1 était de 910 millions d'euros en 2005-2006, soit une hausse de 39 % par rapport à la saison 2002-2003[161]. Grâce à cette solide croissance qui repose essentiellement sur une hausse importante desdroits télé, les clubs français ont pu sortir de la crise financière quasi permanente depuis les débuts du championnat. Mis à part lePSG, tous les clubs de l'élite présentent désormais des comptes équilibrés ou bénéficiaires. La saison 2005-2006 est même marquée par un bénéfice global pour l'ensemble des clubs de Ligue 1 de 27,708 millions d'euros. En comparaison, leur déficit cumulé était de 151,176 millions d'euros pour la seule saison 2002-2003.
Cette dernière grave crise financière qui débute au milieu desannées 1980 avec la hausse des salaires imposée par des clubs comme leMatra-Racing fait suite à une autre période difficile qui débute au début desannées 1960 et qui s'achève au milieu desannées 1970. Au pire de la crise, la moyenne des spectateurs plonge à moins de 7000 par match en 1968-69. Nombre de clubs prestigieux furent d'ailleurs contraints de stopper leurs activités en championnat professionnel : leFC Sète (1960), leCA Paris (1963), leCO Roubaix-Tourcoing (1963), l'AS Troyes (1963), l'US Forbach (1966), leRacing Club de Paris/Matra-Racing (1966), leStade français (1967), leSO Montpellier (1969), l'AS Béziers (1969), leRC Lens (1969) et leLille OSC (1969). Après cette hécatombe, la Fédération et la Ligue, toujours en froid depuis1944, trouvèrent un terrain d'entente afin de sauver le football français de haut niveau : c'est la réforme des compétitions qui entre en application en 1970. Depuis1932, le championnat était fermé et aucune équipe ne pouvait descendre de D2 en CFA. À partir de 1970, ce dispositif n'est plus, permettant l'émergence de nouveaux clubs professionnels comme l'AJ Auxerre et l'EA Guingamp, parmi d'autres.
Jusqu'auxannées 1970, la quasi-totalité des recettes des clubs provenait des guichets. En 2005-2006, les recettes des vingt clubs de Ligue 1 proviennent à 57 % des droits télé et seulement à 15 % des guichets. La publicité a toujours été présente autour des stades mais apparaît sur les maillots des joueurs en octobre1969[162]. Ce type de recettes pèse en 2005-2006 pour 18 % dans les budgets des clubs de l'élite. Les produits dérivés et les subventions des collectivités locales (3 %) les complètent. Ces mêmes subventions représentent un quart des recettes au début desannées 1980[163]. Elles sont désormais sévèrement encadrées par la réglementation européenne.
Chiffres d'affaires cumulés des clubs de Ligue 1 (en millions d'euros, hors transferts) Source : Rapports annuels de la DNCG (1995-2018)
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
Lecontrat de nommage (naming) de la Ligue 1 a commencé par son partenariat avecOrange en2002, reprenant cette pratique desponsoring inventée auxÉtats-Unis, déjà en vogue enPremier League depuis 1993. La société de télécommunications parraine le championnat jusqu'en 2008[164]. En 2017, laLigue de football professionnel (LFP) annonce avoir signé un partenariat sur trois saisons avecConforama[165] pour environ 25 millions d'euros, soit un peu plus de 8 millions par saison[166]. Au terme de ces trois saisons, le 12 juin 2019, la LFP annonce un "partenariat majeur" pour 2020, avecUber Eats, d'une durée de 2 ans[167], plateforme de livraison de plats cuisinés fonctionnant sur le modèle économique controversé de l'ubérisation[168]. En attendant l'entrée en vigueur pour la saison 2020-2021 de ce contrat de nommage qui rapporterait 15 millions par an à la LFP[169], Uber Eats devient partenaire officiel de la Ligue 1 à partir de la saison 2019-2020, pour 15 millions d'euros[170]. Le 10 novembre 2021, la LFP annonce que Uber Eats sera de nouveau le partenaire officiel de la Ligue 1 jusqu'à la saison 2023-2024. Le, la LFP annonce queMcDonald’s deviendra le partenaire titre de la Ligue 1, à compter du, pour les trois prochaines saisons[171].
Avant laSeconde Guerre mondiale, les clubs n'autorisent pas les radios à retransmettre les rencontres en direct. Quelques rares matchs sont toutefois diffusés, telle la finale de la première édition du championnat, le14 mai1933[176].Radio-Paris,Le Poste parisien etRadio PTT assurent la couverture du match en direct[177]. À partir de lasaison 1935-36, laFédération autorise la diffusion de matchs du championnat en différé, une demi-heure après le coup de sifflet final avec des commentaires gravés sur disques[178]. À partir de novembre 1937, les diffusions de matchs de championnat en direct deviennent quasi hebdomadaires.Radio 37,Radio-Paris,Radio Cité etLe Poste parisien assurent ces retransmissions, parfois en couvrant le même match (par exemple, le dimanche 21 novembre 1937, Radio Cité, Radio 37 et Le Poste Parisien diffusent à partir de 14h00 le match Sète-Sochaux[179]) ou des rencontres différentes.Georges Briquet,Alex Virot,Jean Eskenazi, Fred Poulain et Roger Mahler, notamment, assurent les commentaires. Radio 37 est la plus active en matière de diffusions.
Pendant la guerre, deux matchs sont diffusés en direct le dimanche. Après laLibération, les radios opèrent sans contrainte.Radio Luxembourg met en place à partir du1er novembre1953[180] un multiplex en direct permettant de suivre tous les matchs d'une même journée de championnat. Le Groupement interdit la diffusion en direct durant la première mi-temps en mars1954 au prétexte que cela encouragerait les spectateurs à aller au stade[181]. Les stations s'adaptent en attendant la fin de la première période pour en faire le résumé et enchaîner avec la diffusion en direct de la seconde mi-temps.
En octobre1975,France Inter lance le multiplex tel qu'on le connaît aujourd'hui[182] sans demander d'autorisation aux autorités du football au nom du droit à l'information.Europe 1,RTL etRMC adoptent rapidement la même formule[183], toujours d'actualité. En 2009, le multiplex deFrance Inter est déplacé surFrance Info[184].
La première retransmission à la télévision d'un match du Championnat de France en direct remonte au29 décembre1956. La rencontreStade de Reims-FC Metz est diffusée par laRTF contre le versement d'une compensation financière auStade de Reims couvrant la différence entre la recette du jour et la moyenne des recettes du club[185]. Le parc est alors estimé à 700 000 téléviseurs en France.
Le12 novembre1959, une crise éclate entre le football et la TV à la suite de la diffusion sur la chaîne unique française de la rencontreHongrie-Allemagne[186]. La FFF qui n'avait pas donné son feu vert à cette diffusion bloque désormais toutes les diffusions.Georges Briquet est alors nommé en1960 comme médiateur afin de dénouer la crise qui s'enlise. Les accords signés le4 février1961 entre la fédération et la RTF ne concernent pas le championnat, qui reste absent des antennes pendant quatre autres années.
En1965-1966, quatre matchs de championnat de D1 sont diffusés en direct par l'ORTF : Sedan–Bordeaux, Sochaux–Nantes, Angers–Valenciennes et Stade français–Sochaux. Red Star–Nantes et Sedan–Marseille en1967-1968, puis sept matchs en1968-1969 (AC Ajaccio–Sedan, Lyon–St Étienne, Rouen–Nantes, Nancy–Reims, Sedan–Metz, Bordeaux–St Étienne et Angers–Angoulême) sont également diffusés en direct. Le10 novembre1968, la rencontre Red Star–Saint Étienne est déprogrammée à la dernière minute par l'ORTF. Les clubs peuvent désormais arborer de la publicité sur leurs maillots, mais cette innovation déplait à la télé qui se refuse à diffuser des rencontres d'« hommes-sandwiches ». C'est le coup d'envoi d'une nouvelle période de crise entre football et télévision en France. Le6 mars1969 a lieu la signature d'accords entre la FFF et l'ORTF sous la haute autorité du ministère de l'information fixant les diffusions de matchs de football. Les téléspectateurs français peuvent dès lors voir notamment quinze secondes périodes de matchs de D1 en différé pendant la saison 1969-1970. Les clubs repoussent cet accord et, à la suite de l'affaire Vittel (la Ligue voulait imposer un sponsor unique à tous les clubs), récupèrent leurs droits de négocier directement avec l'ORTF[187]. Le prix minimum d'un match de D1 est fixé à 120 000 F. Le8 novembre1969, le match de championnat de D1 Lyon–Rennes diffusé en direct par l'ORTF attire seulement 894 spectateurs payants. Cette affluence famélique signe l'arrêt de mort des retransmissions en direct des matchs de championnat.
En septembre1976, la Ligue propose àAntenne 2 de lui céder gratuitement les images des résumés de matchs pour créer un magazine hebdomadaire de football.Jean Sadoul etJean-Claude Darmon veulent surfer sur la vague verte qui vient de submerger la France entière et réconcilier au passage télévision et football, en froid depuis l'introduction massive de la publicité autour des stades et sur les maillots. Mais à la surprise générale, Antenne 2 refuse.Robert Chapatte etRoger Couderc repoussent en effet ces propositions, précisant même qu'une émission qui proposerait des buts de football n'intéresserait personne. Un an plus tard, la Ligue propose le même produit àTF1, qui accepte, contre le versement de droits de 450 000 francs[188] : c'est la création deTéléfoot le16 septembre1977, proposant le samedi à partir de 23 heures les résumés des matchs de Division 1 terminés une heure plus tôt. C'est un grand succès et le prix du contrat atteint déjà trois millions de francs par an en1979. La télévision française abandonne alors progressivement sa politique de dédommagement pour payer désormais le spectacle football à son prix comme l'illustre le présidentClaude Bez : « Il n'y a pas si longtemps, le football était à genoux devant la télévision. Maintenant, celle-ci doit se plier aux règles du jeu. »[189].
Après avoir plafonné durant sa première année d'existence, le nombre d'abonnés augmente très rapidement les années suivantes, permettant aux clubs professionnels de dégager des revenus toujours à la hausse en provenance des télévisions. Les droits pour un match passent ainsi de 250 000 à 2 millions de francs en cinq ans. L'inflation touche également le magazine Téléfoot : en1987, chaque numéro du magazine dominical est facturé un million de francs à TF1. Estimé en1980 à moins d'1 % dans le budget des clubs de football professionnels français, les droits TV pèsent 23 % en1990.
Canal+ n'utilise pas toutes ses possibilités en matière de diffusion lors de la période 1985-1993. Ainsi, en 1985-86, seulement 15 matchs sont diffusés dont 9 en différé. Depuis1993, Canal+ diffuse à l'occasion de chaque journée de championnat au moins un match en direct. Le3 septembre1996, une filiale de Canal+ propose la diffusion de la première journée de championnat de France en modepay-per-view. Depuis cette date, tous les matchs de championnat de France de Division 1 sont diffusés en direct par la télévision française. En profitant de la mise en place d'appels d'offres,TPS parvient à briser le monopole de Canal+ en obtenant les droits pour diffuser un match en direct lors de chaque journée. Les revenus TV couvrent alors en2000 50 % des budgets des clubs professionnels français.Billetterie,merchandising etpublicité génèrent les 50 % restants.
L'appel d'offres de2002 pour la période 2004-2007 engendre un conflit. Canal+ fait main basse sur la D1 en mettant en avant une offre élevée (480 millions d'euros par an), mais aussi son antériorité. Tous les matchs sont concernés par des diffusions cryptées (trois matchs par journée) ou enpay per view (les sept autres matchs de la journée). TF1 conserve Téléfoot mais perd la possibilité de diffuser un match en direct lors de chaque journée (ce que le groupe faisait sur la chaîneTPS Star). Les montants financiers en jeu (530 millions d'euros par an) sont en hausse de 40 % par rapport au contrat précédent (380 millions par an). TF1 n'admet pas cette défaite et contre-attaque. À sa demande, leConseil de la concurrence suspend le contrat le23 janvier2003 puis autorise finalement en août2004 une situation de monopole. Le10 décembre 2004,Canal+ enlève l’exclusivité sur le championnat pour un montant record de 600 millions d'euros par saison en moyenne sur trois saisons, soit une hausse de 62 % par rapport au contrat précédent. Ceci signe l'arrêt de mort du groupe satelliteTPS qui sera absorbé par le groupe Canal+.
Le 30 mars 2007, laLFP donne les droits du magazine dominical pour une année àFrance 2 qui crée alorsFrance 2 Foot. TF1 continue Téléfoot, désormais consacrée au football étranger. Cette même année, un appel d'offres pour quatre saisons est lancé par la Ligue. Malgré des protestations de Canal+ qui assigne même la LFP en justice, et les augures de chute importante des droits, ces derniers se maintiennent globalement au même niveau. Canal+ laisse partir chezOrange l'une des trois affiches par journée comme ce fut le cas avec TPS, mais récupère les droits pour le magazine dominical. France 2 Foot disparait,Canal Football Club nait. Orange débourse alors 203 millions d'euros par saison et Canal+ 465[192].
Arrivée de BeIN et d'autres diffuseurs étrangers (depuis 2012)
Détenant la majorité des droits sur le championnat,BeIN Sports s'investit dans le football hexagonal en rachetant des droits pour la Ligue 1. Elle diffuse le match du vendredi à20 h 45, cinq matchs le samedi à20 h et deux matchs le dimanche à14 h et17 h, pour un montant de 90 millions d'euros. La chaîne a également acheté une partie des droits de diffusion, en France, de laLigue des Champions et de laLigue Europa, de 2012 à 2015. Elle s’est également positionnée pour remporter l’appel d’offres des droits télévisés pour les Euros2012 et2016.
Le nouvel appel d'offres pour les saisons 2016-2017 à 2019-2020 voit Canal + se renforcer. En effet en plus de ces 2 premiers choix (Match du samedi 17h et du dimanche 21h), elle sera prioritaire pour une troisième affiche (vendredi 20h45 et non plus 20h30). Le gain de ces deux lots permet également à la chaîne cryptée de conserver ses magazines «Jour de foot» et «Canal football club». De son côté BeIn Sports rafle le lot3, soit les 7 autres matchs en direct. Soit les 5 match du samedi 20h, et les deux matchs du dimanche à 15h (au lieu de 14h) et 17h. Elle hérite également de 12 co-diffusions avec Canal + d'une deuxième affiche. Les trois derniers lots offrent à la chaîne thématique trois multiplexes, le «Trophée des champions», un magazine quotidien en semaine et la possibilité de diffuser des extraits en quasi-direct. La LFP empoche la somme de 727 millions d'euros.
En 2018, la LFP obtient la somme record de 1,15 milliard avec une diffusion surMédiapro etBeIn Sports. Finalement, BeIn Sports vend ses droits de 2 matchs à Canal +. Pour la période 2020-2024,Téléfoot, chaine lancé par Médiapro, etCanal+ sont donc les diffuseurs de la compétition en France. Mais en décembre 2020, Mediapro redonne les droits TV à la LFP, incapable de payer deux traites du contrat passé en mai 2018. La chaine continue de diffuser les matchs de son lot en attendant la réattribution de matchs de son lots par la LFP. Après un appel d'offres infructueux, un accord est trouvé entre laligue de football professionnel (LFP) et Canal+ pour la diffusion de l'ensemble des matchs à compter de la25e journée jusqu'à la fin de la saison.
Le championnat est finalement diffusé surPrime Video à partir de août 2021, avec une affiche surCanal + Sport le samedi à 17h.
En 2024, il faut attendre la mi-juillet pour que la Ligue 1 retrouve un diffuseur, avec des droits TV largement en baisse. C'estDAZN qui récupère 8 matchs, beIN Sports un match[193].
Le montant desdroits télévisés du championnat de France pour la Ligue 1 et la Ligue 2 a fortement augmenté au cours des années 1990 et 2000. En 1999, la chaîneCanal+, seul diffuseur du championnat depuis 1984, verse 700 millions de francs[194]. Avec l'arrivée d'un concurrent à Canal+,TPS, les droits augmentent rapidement jusqu'à atteindre une moyenne de 600 millions d'euros par an pour la période 2005-2008, une somme qui apparaît alors comme très élevée[195],[194].
Avec l'arrivée d'Orange sur le marché, le montant des droits atteint un total de 668 millions d'euros par an pour la période de 2008 à 2012[197],[198]. Après une baisse à 607 millions d'euros de 2012 à 2016, due notamment à la disparition deTPS et au retrait d'Orange, la nouvelle concurrence liée à l'arrivée deBeIn Sports sur le marché français permet à la LFP d'obtenir 748,5 millions d'euros pour la période 2016 à 2020[196],[199].
En 2006, sur les 600 millions d'euros versés par les diffuseurs, 430 reviennent aux clubs de L1, 101 aux clubs deL2, 30 à la taxeBuffet pour le sportamateur, 20 à la LFP, 12 à laFFF et 7 à l'UNFP.
Pour s'exporter vers de nouveaux marchés, à l'occasion dunouvel an chinois, les joueurs deLille arborent des flocages enmandarin, lors du match LOSC-PSG de la saison 2019-2020.
Le record d'audience surCanal+ est détenu par le match Marseille-Lyon du17 mai2009, vu par 2,93 millions de téléspectateurs. Le record précédent était codétenu par les rencontres Marseille-PSG (1991) et Lyon-Marseille (2008) avec 2,91 millions de téléspectateurs[200].
En2009-2010, le record d'audience est détenu par la rencontre Marseille-Bordeaux du30 août (2,5 millions)[201] devant le Marseille-PSG du20 novembre (2,4 millions)[202], Lyon-Bordeaux du13 décembre (2,1 millions)[203] et le prolifique Lyon-Marseille (5-5) du8 novembre (2 millions)
Le 29 mai 2018, laLigue de Football Professionnel annonce avoir cédé les droits TV nationaux de laLigue 1 sur 2020-2024 contre un montant annuel de 1,153 milliard d’euros, dont 780 millions censés provenir deMediapro, présidé parJaume Roures. Cela constituait une aubaine pour les clubs de l’élite qui tirent en moyenne plus d’un tiers de leurs recettes des droits TV.
Le diffuseur historiqueCanal+ émet publiquement des doutes sur la solidité deMediapro, qui avait précédemment perdu les droits deSerie A en Italie, faute de garanties bancaires. LaLFP se veut toutefois rassurante : « nous n’avons pas d’inquiétude, car les situations ne sont pas comparables et car nous avons une caution solidaire de l’actionnaire de référence deMediapro », déclare son directeur général exécutifDidier Quillot.
À la mi-août, la nouvelle chaîneTéléfoot créée parMediapro propose aux téléspectateurs huit matches par journée, dont les dix plus belles affiches de la saison. Le lancement attendu le 21 août est gâché par laCovid-19. La Ligue est par conséquent contrainte de reporter le chocOM-ASSE.
Le 24 septembre 2020,Mediapro demande à la Ligue un délai de paiement concernant la prochaine échéance des droits audiovisuels, attendue au 5 octobre. Le patron deMediapro s’en explique dans un entretien àL’Equipe le 7 octobre : « nous voulons rediscuter le contrat de cette saison. Elle est très affectée par leCovid-19 », justifieJaume Roures. « Les bars et les restaurants sont fermés, la publicité s’est effondrée… » Le lendemain, la Ligue fait savoir par son nouveau présidentVincent Labrune qu’elle refuse le délai de paiement. DansL’Équipe, il se dit « surpris sur la forme et inquiet sur le fond ».
Le 11 décembre 2020, La Ligue scelle un accord de retrait avecMediapro, obtenant 100 millionsd'euros de dédommagement en échange de l’assurance de ne pas poursuivre le diffuseur. Cet accord doit encore être validé par letribunal de commerce deNanterre.
La justice validant l’accord actant le retrait deMediapro, la LFP récupère les droits TV le 22 décembre 2020 et annonce récupérer « la pleine jouissance des droits détenus préalablement parMediapro », ce qui représente 80 % de laL1 et de laL2, et se mettre en quête de nouveaux diffuseurs pour le cycle 2020-2024.
Le 12 janvier 2021,Canal+ rend ses droits TV qu'il avait obtenu lors de l'appel d'offres de 2018. Dans un entretien auFigaro,Maxime Saada, président du directoire de laCanal+, annonçait que la chaîne cryptée allait restituer à laLFP son lot de matches, souhaitant voir l’intégralité des rencontres remis en vente via un nouvel appel d’offres. Selon lui, « laLigue 1 a perdu beaucoup de valeur » avec la crise duCovid-19. Quelques jours plus tard, c’est au tour deBeIn Sports de rendre ses droits.
Mardi 19 janvier 2021, un appel d’offres est lancé par laLFP pour attribuer les lots laissés vacants pour laLigue 1 et laLigue 2. Les opérateurs intéressés avaient donc une dizaine de jours pour se positionner. Cet appel d’offres est contesté quelques jours plus tard parCanal+. Le, le prix de réserve n'est pas atteint. Les candidats pour diffuser laLigue 1 et laLigue 2 n’ont pas été très nombreux. Aucune offre n’a atteint la réserve demandée par l’instance de la Ligue àParis, c’est-à-dire un prix minimum pour chaque lot de 300 millionsd'euros en tout. L’opération de sauvetage a donc échoué.Amazon,DAZN, le groupeDiscovery, notamment, s’étaient positionnés etCanal+ etBeIn Sports n'ont pas soumissionné.
Enfin, le 4 février 2021 un accord est trouvé entreCanal+ et laLigue de football professionnel (LFP) pour que la chaîne cryptée récupère les droits TV vacants de laLigue 1 et de laLigue 2 jusqu’à la fin de la saison, actant la fin d’une crise de plusieurs mois. Selon plusieurs sources ayant connaissance du dossier interrogées parl’AFP, la filiale deVivendi a proposé le paiement d'un supplément de 35 millionsd’euros, en sus de ce qu’elle doit déjà payer à la Ligue (330 millions d’euros pour la saison), pour récupérer l’intégralité des matches abandonnés parMediapro.
En juin 2021, c'estAmazon Prime qui récupère les droits TV pour trois ans, avec deux rencontres surCanal+ malgré le désengagement demandé par la chaine cryptée pour le précédent contrat qu'elle juge caduc[204].
Le 10 juillet 2024,DAZN et laLFP signent un accord de distribution non exclusif[205] (huit matches par semaine sont diffusés surDAZN et un match surBeIN Sports).
Logo deLigue 1+, diffuseur principal de la Ligue 1.
En 2025, après l'échecDAZN[206] et des négociations avec Canal+[207], la Ligue décide de créer sa propre plateforme pour diffuser les matchs, nommée « Ligue 1+ »[208], distribuée parOrange,Bouygues Telecom,Free,SFR etDAZN. Des nouvelles chaînes (Ligue 1+ à Ligue1+ 10) sont créées chez les opérateurs afin de faciliter la diffusion (matchs à la même heure, multiplex).Ligue 1+ diffusera huit matchs par semaine, le match restant étant toujours diffusé parBeIN Sports.
Le championnat de France dans la culture populaire
Lefootball entraîne un vaste mouvement de soutien populaire souvent inconditionnel que l'on peut nommer comme « phénomène des supporters ». Les fans d'un même club peuvent s'organiser en mouvements appelés groupes ou associations de supporters.
Les supporters ont un rôle déterminant dans le financement des clubs, l'animation des stades et permettent aux joueurs de donner le meilleur d'eux-mêmes sur le terrain. Le surnom de « douzième homme » n'est pas usurpé. Ils représentent également une forme de contre-pouvoir face aux dirigeants. Avant1967, des déménagements de clubs sont tentés par certains dirigeants à la recherche de meilleurs « marchés », mais c'est sous la pression des supporters contre ces actions purement mercantiles, après la fusion controversée duToulouse FC première version avec leRed Star que ce genre de manœuvres a tout simplement été interdit.
On distingue plusieurs niveaux d'implication chez les supporters. Il y a tout d'abord les occasionnels qui se rendent ponctuellement au stade de leur équipe favorite de façon autonome. Certains vont regarder les matchs dans desbars ou despubs qui les retransmettent à latélévision. Viennent ensuite les abonnés au stade, qui assistent à tous les matchs à domicile de leur équipe favorite. L'importance de ces différentes catégories relatives à un club particulier dépend de plusieurs facteurs dont le palmarès du club considéré et du degré d'engouement local pour le football. Lesgroupes de supporteurs, officiels ou non officiels, sont desassociations de supporters créées afin d'organiser les encouragements. Enfin, parmi tous ces groupes de supporteurs, ceux les plus influents sont certainement les « Ultras », parfois assimilés auxHooligans, la distinction entre les deux résidant principalement dans l'usage de laviolence, caractéristique des seconds.
Dès les premières éditions du championnat, les clubs sont soutenus par des fans clubs et des supporters vedettes. Citons ici pour l'exempleRaimu etFernandel à l'OM,Harry Baur à Sète, etJean Gabin à Rouen[209]. Et dès avant la Seconde guerre mondiale, le débat est vif sur le chauvinisme de certain supporters et notamment leurs rapports avec l'arbitre et l'équipe adverse[210].
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Pendant cette période 2004-2012, l'indice de popularité semble dépendre principalement des résultats sportifs du club. Lyon remporte sept championnats consécutifs de 2002 à 2008 et voit passer sa côte de sympathie de 8 % en 2004 à 17% en 2007 avant de retomber à des niveaux autour de 11-12 % depuis 2009, année qui coïncide avec la fin de son règne. L'IFOP parle d'un « effet vainqueur » qui augmente la cote de popularité l'année d'un titre ;Bordeaux,Lille ouMontpellier en sont des exemples. Ceci est particulièrement vrai pour les Girondins de Bordeaux en 2009 et le Lille OSC en 2011 qui connaissent chacun une augmentation de 7 %. Dans la foulée de son titre 2009, cet « effet vainqueur » permet également à Bordeaux d'occuper la3e place en 2010 au détriment du PSG à la suite d'unecampagne européenne 2009-2010 qui l'a notamment vu atteindre les quarts de finale de laLigue des champions après avoir terminé premier de son groupe devant deux clubs de renommée internationale que sont leBayern Munich et laJuventus de Turin. Dans le même temps, l'image de Paris se détériore avec le passage à tabac, entrainant la mort, d'un supporter parisien par d'autres supporters parisiens en marge d'unPSG-OM[215].
L'OM et le PSG présentent une base solide de sympathisants et semblent être des exceptions à ce principe de popularité liée aux résultats sportifs. Le club marseillais connait une cote de sympathie variant entre 18 et 25 % et sontitre de champion 2010 ne lui offre aucune progression par rapport à l'année précédente. À l'inverse, lapériode 1993-2009 qui voit le club ne remporter aucun trophée majeur ne l'empêche pas de se classer en première position de 2004 à 2009. La cote du Paris SG oscille entre 10 et 13 % avec un creux ponctuel à 6 % en 2010 à la suite de violences entre supporteurs. Le club de la capitale connait deux saisons consécutives en2007 et2008 où il lutte pour ne pas descendre endeuxième division et, comme pour l'Olympique de Marseille, ces résultats sportifs en l'occurrence décevants ne provoquent pas de modification significative dans la sympathie des Français[215].
Hormis l'OM, l'OL et le PSG, l'ensemble des autres clubs ne jouit pas de cote de popularité extrêmement haute de manière constante (inférieure à 3%)[Quoi ?] et seuls l'AS Saint-Étienne et leRC Lens disposent d'un ancrage local conséquent sans pour autant dépasser les 5% à l'échelle nationale[216].
↑Au travers de commissions spéciales chargées de gérer les championnats professionnels.
↑Sous le nom de « Groupement des clubs autorisés à utiliser des joueurs professionnels » de 1945 à 1969, « Groupement du football professionnel » de 1969 à 1981 et « Ligue nationale de football » de 1981 à 2002.
↑Le précédent record du nombre de championnats gagnés consécutivement était détenu par l'AS Saint-Étienne et l'Olympique de Marseille, avec quatre titres consécutifs.
↑Le quatrième du championnat récupère cette place venant de la coupe de France. Mais étant donné que la quatrième place est déjà qualificative pour la Ligue Europa, le quatrième abandonne le ticket européen de la quatrième place et le réattribue au cinquième de Ligue 1.
↑Pour le détail des qualifications continentales, voir la sectionCoefficient UEFA.
↑Clubs atteignant un minimum de 3 % sur l'une des sept dernières années.
↑Alfred Wahl et Pierre Lanfranchi,Les footballeurs professionnels des années trente à nos jours, Paris, Hachette, 1995, chapitre « Les amateurs marrons »,p. 33-41.
↑ab etcPierre-MarieDescamps, GérardEjnès et JacquesHennaux,« Saint-Étienne, une belle tranche verte », dansCoupe de France: La folle épopée,L'Équipe,(ISBN2915535620),p. 106–110.
↑L'Olympique de Marseille est déclassé le 22 septembre par le Conseil fédéral de laFFF à la suite d'uneaffaire de corruption. À la demande deCanal+, propriétaire du club, le PSG, deuxième, n'est pas désigné champion.
↑Le FC Sète est renommé Sporting Club sétois, ou SC Sète, en 2023
↑En 2023-2024,Presnel Kimpembe ne dispute pas un seul match et n'est donc pas considéré comme champion de France, même s'il est cette saison là un joueur du Paris SG.
↑La supercoupe s'est jouée l'année civile suivant les finales des coupes d'Europe concernées, c'est-à-dire en 1997.
↑ab etcDe 2006 à 2008, les onze qualifiés du troisième tour de la Coupe Intertoto participent à laCoupe UEFA (C3) mais seul le club qui va le plus loin en C3 est proclamé vainqueur de la Coupe Intertoto. En 2006,Newcastle United fait mieux qu'Auxerre et Marseille tandis qu'en 2008 leSporting Braga va plus loin que Rennes.
↑« En assemblées fédérales extraordinaire et ordinaire, le football Ffrançais affirme son unité et sa dignité »,France Football Officiel,no 1213,,p. 1 & 4.
↑Jacques Georges, « À propos de la réorganisation des compétitions; Championnat national, symbole de l'unité, du renouveau et de l’efficacité »,France.Football.Officiel,no 1261,,p. 1-2.
↑« Organisation des compétitions nationales - Règlement du CFP et du Championnat National »,France.Football.Officiel,no 1261,,p. 9-11.