Pour les habitants de la Champagne, voirChampenois (habitants). Pour la ferme autrefois hôpital de Champenois, voirAmanvillers.
| Champenois Champaignat | ||
Aire linguistique du Champenois et ses différents dialectes. | ||
| Pays | France,Belgique. | |
|---|---|---|
| Région | Champagne-Ardenne, sud de l’Aisne, Nord de l'Yonne, Partie orientale de laSeine-et-Marne,Province de Namur,Province de Luxembourg | |
| Classification par famille | ||
| Statut officiel | ||
| Langue officielle | non officielle enFrance,langue régionale endogène deBelgique | |
| Codes de langue | ||
| Linguasphere | 51-AAA-hg | |
| Glottolog | cham1332 | |
| État de conservation | ||
Languesérieusement en danger (SE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde | ||
| Carte | ||
Situation du champenois parmi les langues d'oïl. | ||
| modifier | ||
Lechampenois (Champaignat en langue champenoise) est unelangue d'oïl principalement parlée enChampagne[1],[2].
Elle l'est aussi dans le nord de l'Yonne, dans la moitié orientale de laSeine-et-Marne, mais aussi enBelgique, dans plusieurs villages de la Basse-Semois[3],[4].
Reconnue enFrance comme« langue de France »[5],[6], c'est une des langues présentées dans le rapport du professeurBernard Cerquiglini, en vue d'une reconnaissance éventuelle des langues régionales par laFrance[7]. Le champenois est qualifié delangue sérieusement en danger[8].
En Belgique, le champenois bénéficie du décret protégeant leslangues régionales endogènes enCommunauté française[9],[10],[11].
PourProsper Tarbé, un des principaux spécialistes de la langue champenoise, il y a cinq grands dialectes : l'ardennais au nord (Ardennes), lerémois au centre-nord (Marne), le troyen au centre-sud (Aube), le langrois au sud-est (Haute-Marne), et le dialecte de l'Yonne au sud-ouest (région deSens)[12].
L'Observatoire linguistiqueLinguasphere distingue différentes variantes du champenois[13] :

Le champenois a une longue tradition littéraire depuis sa naissance auMoyen Âge.
Plusieurstrouvères, des poètes médiévaux de langue d'oïl, ont utilisé le champenois pour leur texte, commeEustache Le Peintre,Chardon de Reims etThibaud le Chansonnier,comte de Champagne etroi de Navarre[15],[16].
Les parlers champenois présentent des particularités originales, bien qu’à des degrés divers et avec de nombreuses variations.
De nombreux parlers champenois ont conservé l’article masculin singulierle avec un timbre plus postérieur et fermé, comme cela était le cas dans les textes champenois médiévaux.
Concrètement, on trouve à travers toute la Champagne des formeslo oulou au lieu dele en français pour l’article défini masculin (« lo pus grand village », « lou vieux langaige champaignat »). Il en va de même pourle pronom, comme est mentionné ci-dessous.
La formeel, parfois écriteeul, est également très répandue.
Comme expliqué ci-dessus,le en tant que pronom se rencontre également sous les formeslo etlou dans toute la Champagne :je lo vois,lou faites taire ! (« faites-le taire ! », voir le point suivant sur la place du complément à l'impératif).
On rencontre deux types de formation de l’impératif avec complément à travers la Champagne. On peut aussi bien diremontrez-lou-moi quelou me montrez,taisez-vous ! quevous taisez !.
Le champenois a conservé quelques formes de négations anciennes (rencontrées dans les textes médiévaux) mais on y trouve aussi des originalités :
Beaucoup de termes champenois sont passés dans le français« standard » local, et même dans la littérature. Des mots ardennais sont ainsi passés dans les textes d'Arthur Rimbaud[17].
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