Avec 1 333 497 habitants (lesChampenois) estimés en janvier 2013[1], elle était l'une des cinq régions les moins peuplées de France. Sa préfecture étaitChâlons-en-Champagne. Les agglomérations les plus importantes étaient celles deReims, avec ses 218 000 habitants, deTroyes et deCharleville-Mézières-Sedan, toutes deux autour de 130 000 habitants.
La région Champagne-Ardenne se situe dans le Nord-Est de laFrance. Elle possède une frontière commune avec laRégion wallonne (Belgique). Elle est composée de quatre départements : lesArdennes, laMarne, l’Aube et laHaute-Marne. Enfin, elle s'étend sur 25 606 km2.
La région était bordée à l'ouest par des plateaux comme leTardenois et laBrie formant unecuesta incurvée allant de laSeine (au sud), à l'Oise (au nord). À l'extrémité est de cette cuesta, lecalcaire dominaient lesplaines marneuses sur lesquelles est concentré l'essentiel desvignobles deChampagne.
En Champagne-Ardenne, lesforêts avaient une place importante avec les massifs des forêts d'Auberive oud'Arc-en-Barrois dans laHaute-Marne (les massifs forestiers couvrant 40 % du territoire haut-marnais).
La région se situait en amont de trois principauxbassins hydrographiques, à savoir Seine-Normandie, auquel appartient la majeure partie de la région[3], Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée[4]. Le réseau hydrographique champenois, globalement orienté d'est en ouest, comprenait comme principaux cours d'eau laSeine et ses affluents de l'Aube et de laMarne, son sous-affluent de l'Aisne (affluent de l'Oise), ainsi que laMeuse. L'Aube, la Marne et la Meuse prennent leur source au sein du département de la Haute-Marne[5], sur leplateau de Langres. La Champagne-Ardenne possède également unréseau de canaux relativement dense.
Entre les Ardennes, terres froides propices auxgélinottes des bois,tétras lyre oubec-croisés et l'Aube ou laHaute-Marne, terres favorables aubusard cendré ou aumilan royal, beaucoup d'extrêmes se rencontrent et offrent une multitude de paysages favorables à de nombreuses espèces tant méditerranéennes que nordiques. De nombreuses espèces trouvent leurs limites de répartition dans la région[7].
La « région de programme de Champagne » est créée en 1956[13], elle est plus tard renommée Champagne-Ardenne. Ce terme s'explique par le fait que la région est issue en grande partie de l'ancienne province deChampagne ainsi que de divers petits territoires dans la vallée de laMeuse, dans le massif de l'Ardenne. Lapointe de Givet est d'ailleurs de culturewallonne.
Moulin de Valmy, 1792.
La région Champagne-Ardenne a été marquée par de nombreux événements depuis l'Antiquité :
à l'époque romaine, la ville deReims (Durocortorum) était un carrefour de routes et était une des villes les plus peuplées au nord deRome ;
pendant laSeconde Guerre mondiale, les Ardennes ont de nouveau été le lieu de passage de l'arméenazie puis ont fait l'objet d'âpres combats en1940 (défaite française) ;
Dans les années 2000, la taille desrégions françaises est régulièrement critiquée : elles ne seraient pas assez peuplées et manqueraient ainsi de poids économique face aux autres régions européennes[15]. La Champagne-Ardenne est alors l'une des régions les moins peuplées du pays et la seule à perdre des habitants entre 1999 et 2010[16]. Elle est également considérée comme peu attractive[17].
En 2009, leComité pour la réforme des collectivités locales présidé parÉdouard Balladur propose de réduire le nombre de régions métropolitaines de 22 à 15. La disparition de la Champagne-Ardenne n'est alors pas à l'ordre du jour. En effet, le comité avance un rattachement du département de l'Aisne (issu de laPicardie) à la région[15],[18]. La scission du département deSeine-et-Marne, dont la partie orientale rejoindrait la Champagne-Ardenne, est également évoquée[18],[19].
Si les propositions de 2009 restent sans effet,François Hollande relance le débat sur la taille des régions en[18]. Au mois de juin, le président de la République dévoile ses premières propositions pour un passage à 14 régions : le projet prévoit la fusion de la Champagne-Ardenne et de la Picardie dans une région unique qui rassemblerait environ 3,3 millions d'habitants sur 40 000 km2. Ce rapprochement est notamment soutenu par le président de la région Champagne-ArdenneJean-Paul Bachy, qui met en avant les collaborations existantes entre ces régions et s'oppose à une fusion avec la Lorraine et surtout l'Alsace, jugée trop éloignée de sa région. Au contraire, les élus picards sont plus surpris voire opposés à cette fusion[20]. Lors des débats parlementaires, l'Assemblée nationale vote pour une fusion de la Champagne-Ardenne avec laLorraine et l'Alsace, une décision critiquée par les présidents des conseils régionaux d'Alsace et de Champagne-Ardenne. La Picardie fusionnerait alors avec leNord-Pas-de-Calais[21]. Si leSénat propose une fusion limitée à la Champagne-Ardenne et la Lorraine, sans l'Alsace, l'Assemblée nationale s'y oppose en deuxième lecture[22]. Laloi actant la fusion des trois régions est finalement votée en. La Champagne-Ardenne disparaît officiellement le au profit de la régionAlsace-Champagne-Ardenne-Lorraine[23], par la suite renomméeGrand Est.
La démographie régionale n'est pas homogène : tandis que la Marne et l'Aube voient leurs populations sensiblement augmenter, celles des Ardennes et de la Haute-Marne ne cessent de baisser ; autre preuve de ce déséquilibre : un Champenois sur cinq vit dans l'aire urbaine de Reims[27]. La différence entre l'ouest, dynamique et l'est s'accentue de plus en plus ; la partie occidentale orientée vers leBassin parisien attire plus que l'orientale, tournée vers laLorraine. Par ailleurs, les cantons périurbains connaissent un solde naturel important, surtout en périphérie deReims etTroyes[26].
En 2007, la structure de la population par âge était très proche de celle des autres Français : 24,7 % avaient moins de20 ans, 21,6 % avaient plus de60 ans et donc 53,7 % se situaient entre ses deux âges. La population marnaise est la plus jeune de la région tandis que celle de la Haute-Marne est la plus âgée[28]. Le salaire net annuel moyen est de 21 129 € soit 2 881 € de moins que la moyenne nationale[29].
D'après les projections démographiques de l'INSEE en2040[30], la Champagne-Ardenne pourrait encore perdre des habitants dans les années futures. Si cette tendance se maintient, la région devrait descendre à 1 312 000 habitants[31]. Les disparités départementales deviendront également de plus en plus nombreuses. En effet, on estime que seul le département de l'Aube peut encore gagner des habitants[32]. Quant à l'âge moyen, il reste légèrement supérieur à la moyenne nationale avec44,6 ans contre 43,6 enFrance.
Troyes - Centre hospitalierNombre de pathologies L'établissement a été classé parmi les meilleurs pour une pathologie.
Marne (51)
Reims - Centre hospitalier universitaire (CHU)Nombre de pathologies L'établissement a été classé parmi les meilleurs pour30 pathologies.
Reims - Institut Jean-Godinot (Centre de lutte contre le cancer)Nombre de pathologies L'établissement a été classé parmi les meilleurs pour trois pathologies.
La région est administrativement divisée en quatre départements : lesArdennes, l'Aube, laMarne et laHaute-Marne. Ces derniers sont eux-mêmes subdivisés en cantons, 146 au total, partagés entre les15 arrondissements de la région. La Champagne-Ardenne est composée de 1 947 communes, regroupées en118 intercommunalités, en 2008[34].
Depuis ledécoupage de 2010, la région élit treize députés, répartis entre chaque département : cinq pour la Marne, trois pour les Ardennes et l'Aube et deux pour la Haute-Marne[36]. Les circonscriptions champenoises sont, elles aussi, marquées par une prédominance de la droite. Ainsi, même si lesélections législatives de 1988 s'achevèrent sur un match nul, en1993 elles penchaient en totalité à droite, puis onze en1997. En2002 et2007, il n'y avait qu'une seule circonscription qui était détenue par leparti socialiste, ladeuxième circonscription des Ardennes, douze revenant à la seuleUMP[37].
Du côté des départements, ils sont tous les quatre administrés par la droite depuis 1973, date de la perte des Ardennes par lePS ; aujourd'hui[Quand ?], seule l'Aube n'a pas un président de conseil généralUMP maisdivers droite, en la personne du sénateurPhilippe Adnot[38].
Liste des parlementaires de Champagne-Ardenne[39],[40]
Les conseillers régionaux de Champagne-Ardenne sont actuellement élus au suffrage universel, selon le mode de scrutin de liste proportionnel à deux tours, avec prime majoritaire. Ils sont, dans la région, au nombre de 49, répartis depuis 2010 de cette manière : 21 pour la Marne, 11 pour les Ardennes, 10 pour l'Aube et 7 pour la Haute-Marne[41]. Le siège du conseil régional se trouve àChâlons-en-Champagne.
En 2007, leproduit intérieur brut champenois s'élevait à 36 541 millions €[44], il avait ainsi progressé entre 1990 et 2007 de 3 % par an, soit0,7 points de moins qu'au niveau national, ce qui en fait une desrégions françaises ayant la croissance la plus faible[45]. La Champagne-Ardenne était, toujours en 2007, la quatrième région possédant leproduit intérieur brut par habitant le plus élevé, celui-ci était alors de 27 372 €[45]. Ces chiffres s'expliquent notamment grâce à la baisse de lapopulation champenoise, la prospérité de laviticulture locale et l'importance des secteurs des industries agro-alimentaires, de l'agriculture et de la métallurgie qui rapportent plus, par emploi, qu'au niveau national. Cependant ce bon classement cache des inégalités importantes[44] ; le salaire moyen était par exemple en 2007 de 21 129 €, ce qui la situe seulement au11e rang national[29].
Avec, en 2008, desexportations s'élevant à 8 000 millions d'euros, principalement à destination de l'Allemagne, duBenelux et duRoyaume-Uni, labalance commerciale de la région était excédentaire de 2 000 millions d'euros. Elle se plaçait ainsi cinquième parmi les régions exportatrices de France[46]. Malgré lacrise économique qui a fait chuter sesimportations de 16,7 % et ses exportations de 22,8 %, son excédent commercial se chiffre en 2009 à 1 194 millions d'euros[47].
Dans la première région agricole de France, plus de 60 % du territoire est consacré à l'agriculture[48], le secteur représente 10 % de la valeur ajoutée. La Champagne-Ardenne est ainsi la deuxième région céréalière française, elle produit principalement dublé tendre, de l'escourgeon et de l'orge de printemps[49]. Laluzerne déshydratée couvre74 000ha[49] ; en 2005, la Champagne-Ardenne représentait de ce fait 23 % de la production européenne et 69 % de la production française de luzerne[50]. Elle est également la deuxième région cultivatrice depois protéagineux et debetteraves industrielles. Elle est aussi la troisième région productrice depommes de terre. Lecolza représente 9 % de la surface agricole totale, ce qui fait de la région la deuxième productrice de colza de France, notamment grâce à l'intérêt donné auxbiocarburants[49]. Pourtant, en 2008, l'agriculture biologique représentait seulement 0,5 % des surfaces agricoles utilisées[51]. La Champagne-Ardenne est par ailleurs l'une des régions où l'agriculture est la plus fortement mécanisées[52].
L'élevage est un aussi un acteur de l'agriculture régionale mais il est cependant relativement peu développé[49]. Lesbovins sont les animaux les plus élevés au sein de la région avec 638 000 têtes en 2008, viennent ensuite assez loin derrière lesporcins et lesovins avec respectivement 188 000 et 145 000 têtes. Lescaprins y sont marginaux avec 2 000 têtes[53]. Lasylviculture est présente dans la région, la forêt représente en effet plus de 25 % du territoire régional ; elle est principalement composée dechênes[51].
Laviticulture marque elle aussi l'agriculture champenoise. Ainsi en 2007, la production viticole représentait 53 % de la valeur de la production agricole régionale[44].
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A34Charleville-Mézières-Reims. Depuis les abords de cette ville, une bifurcation versRocroi et jusqu'à lafrontière franco-belge a été réalisée. Ce qui est communément appelé le « Y ardennais » de par sa configuration, permet à la région d'être reliée àCharleroi etBruxelles par la branche ouest, en plus de la liaison existante avecBouillon etLiège à l'est.
Paris-Bâle qui suit la vallée de laSeine,viaRomilly-sur-Seine,Troyes,Chaumont etLangres. Cet axe non électrifié est compromis par la politique de rentabilité de laSNCF et pourrait disparaître au profit d'une future ligne TGV Paris-Dijon-Bâle ou en tout cas être électrifiée ;
La deuxième moitié duXXe siècle voit apparaître àBétheny, près de Reims, l'aérogare de Reims Champagne, le premier aéroport civil régional. À la suite d'une histoire qualifiée par certains de « chaotique » et à de nombreuses tentatives de sauvetage ayant échoué, l'aérogare ferme finalement le 30 juin 2006[55]. Dès lors,Paris - Vatry devient l'unique aéroport de transport de passagers en Champagne-Ardenne. En effet, l'aéroport qui est à l'origine spécialisé dans lefret doit, depuis le déclin de cette activité qui est passée de40 000t en 2008 à23 000t en 2009, s'ouvrir aulow-cost pour subsister. Ainsi en 2010, deux lignes ont été créées par la compagnieRyanair, l'une versOslo et l'autre à destination deStockholm[56]. Malgré le faible nombre d'installations aéroportuaires d'envergure nationale ou internationale, la région dénombre 21 aéroclubs pour 16aérodromes[57].
Les visiteurs s'orientent pour la plupart vers la Champagne pour son histoire, ses vignobles et ses caves (dont levin de Champagne). Les sites et itinéraires se diversifient avec la découverte dupatrimoine et de lagastronomie et le développement des tourismes de mémoire et industriel :Troyes sa cathédrale, son musée d'Art moderne, sa Maison de l'outil et de la pensée ouvrière et ses maisons anciennes,Châlons-en-Champagne son cloître-musée , sa cathédrale, sa collégiale, son musée des Beaux-Arts et d'Archéologie et ses cours d'eau, les champs de bataille de Champagne, les ruines de l'abbaye de Trois-Fontaines, le moulin de la Bataille de Valmy,Langres avec ses remparts,Épernay son avenue de Champagne et ses caves, les vallées de laMarne et de laMeuse, Charleville-Mézières sa place Ducale, sa rue de la République, son musée Rimbaud, son musée de l'Ardenne et sa basilique , Bogny-sur-Meuse son musée de la Métallurgie ardennaise, le village d'Elan,Sedan et sonchâteau fort-historium, le domaine de Vendresse, Monthermé, petite capitale des boucles de la Meuse, Mouzon son abbatiale et son musée du Feutre, Juniville son musée Verlaine,Reims son palais du Tau, son ancienne abbaye-musée, sa cathédrale et ses caves , la basilique Notre-Dame-de-l'Epine, l'abbaye d'Auberive, ou encoreColombey-les-Deux-Églises et lemémorial Charles-de-Gaulle.
Six villes sont labeliséesVilles et Pays d'art et d'histoire : Châlons-en-Champagne, Charleville-Mézières, Langres, Reims, Sedan et Troyes.
Un parc d'attractionsNigloland, l'un des plus visités de France, se situe à Dolancourt, près de Bar-sur-Aube.
LePays du Der est une région naturelle relevant de la Champagne humide où se trouvent la route des églises à pans de bois et vitraux et le musée du Pays de Der[58].
Le parc naturel régional des Ardennes possède deux réserves naturelles nationales et sept sites Natura 2000.
Le parc naturel national des forêts de Champagne et Bourgogne est un massif forestier partagé entre la Haute-Marne et la Côte d'Or.
Le parc naturel régional de la Forêt d'Orient avec ses grands lacs attire les amateurs de nature, de pêche, de randonnée, de baignade et d'activités sportives nautiques.
La diversité et le nombre des vitraux résumés par la maxime "80% des vitraux du monde se trouvent en France, 80% des vitraux français se situent au nord de la Loire, 80% des vitraux du nord de la Loire se trouvent en Champagne-Ardenne et 80% des vitraux de Champagne-Ardenne se rencontrent dans le département de l'Aube". LaMarne possède le deuxième plus grand nombre de vitraux, avec environ 15% des vitraux de la région. Parmi les villes remarquables, on trouve Reims, Châlons-en-Champagne et Épernay. Les Ardennes possèdent les 5% restants des vitraux de la région. Charleville-Mézières et Sedan sont les villes qui comptent le plus grand nombre de vitraux. Les départements de l'Aube et de la Haute-Marne ont développé des itinéraires de visite dénommés "Route du vitrail dans l'Aube" et "Route du vitrail dans la Haute-Marne".
Écrit : de 1883 à 1944Le Petit Champenois, de 1944 à aujourd'hui,L'Union, Le Journal de la Haute-Marne (JHM), Voix de la Haute-Marne, L'Ardennais, L'Affranchi (hebdomadaire), La Semaine des Ardennes (hebdomadaire), RCA, La Champagne Viticole, Le Vigneron Champenois, L'Hebdo du Vendredi (gratuit), L'Aube Nouvelle, L'Est-Eclair Troyes, Libération Champagne Troyes , Press'Troyes , Le Troisième Œil, La Vie en Champagne .
Radios :Champagne FM,Ici Champagne-Ardenne, Active Radio (107.2), Radio Star (99.3), Radio Latitude (95.8), Happy FM , Chérie FM Troyes (99.7), NRJ Troyes (100.2), Radio Zénith (106.8), Radio Campus Troyes (88.7), RCF Aube-Haute-Marne (88.2), Thème Radio (90.3) .
↑Office de tourisme de Langres, « Climat de Langres », surtourisme-langres.com(consulté le)
↑Ministère des affaires économiques et financières, « Cadre des programmes d'action régionale »,Journal officiel de la République française,,p. 11649(lire en ligne)