Pour les articles homonymes, voirChamberonne (homonymie).
| Chamberonne | |
La Chamberonne entre Saint-Sulpice (à gauche) et Lausanne (à droite) juste avant qu'elle ne se jette dans le lac Léman. | |
| Caractéristiques | |
|---|---|
| Longueur | 7,46 km |
| Bassin | 38,3 km2 |
| Bassin collecteur | Rhône |
| Débit moyen | 0,758 m3/s (Chavannes-près-Renens,UNIL) |
| Cours | |
| Source | Bois d'Orjulaz |
| · Localisation | Boussens |
| · Altitude | 590 m |
| · Coordonnées | 46° 36′ 42″ N, 6° 35′ 40″ E |
| Embouchure | LacLéman |
| · Altitude | 372 m |
| · Coordonnées | 46° 31′ 03″ N, 6° 33′ 12″ E |
| Géographie | |
| Principaux affluents | |
| · Rive gauche | Petite Chamberonne,Mèbre |
| Pays traversés | |
| Canton | Vaud |
| Régions traversées | Gros-de-Vaud,région lémanique |
| Principales localités | Écublens,Lausanne |
| modifier | |
LaChamberonne est unerivière ducanton de Vaud, enSuisse, et unaffluent duRhône qui a son embouchure au nord du lacLéman.
L'étymologie de l'hydronymeChamberonne est obscure, car faute de formes anciennes, il est impossible de savoir si la forme primitive est*Camberonna ou moins probablement*Comberonna.
Le second élément-onna (ouunna) est un élément hydronymique indigène, suffixe ou appellatif, ayant servi à former de nombreux noms de rivière en Gaule[1],[2].
Le premier élémentChambe- représente peut-être le gauloiscambo- « courbe, méandre » qui a donné le terme dialectalchambon qui désigne « un terrain fertile, la partie concave d'un méandre étant formée d'alluvions riches »[3], cependant en l'absence de formes anciennes le second élément-r-onne s'avère difficile à interpréter. Ce nom de rivière peut se comprendreCambar-onna.Cambar- se retrouve dans les toponymesChambérat (Allier),Chambéria (Jura,de ChamberiacoXIVe siècle), Chambéry (Savoie, de Camberiaco 1029),Chambeire (Côte-d'Or,CamberiaVIe siècle, etc. presque exclusivement situés dans des régions montagneuses, et auxquelsAlbert Dauzat attribue une origineanthroponymique, à savoir un nom de personne gauloisCambarius[4].
Henry Suter voit dans l'élémentCambar- deChamberonne, le latincambarus « écrevisse », variante pardissimilation decammarus[5],[6]. La Chamberonne serait donc « la rivière aux écrevisses »[5].
Dans l'hypothèse*Comberonna, le mot gauloiscomberos signifie « barrage de rivière » pour X. Delamarre, d'où lelatin médiévalcombrus « abattis d'arbres » et « barrage », ainsi que l'ancien françaiscombre « barrage de rivière » et ses dérivés moderneencombrer, décombres, etc.[7],[Note 1]. Le sens global serait donc « rivière dotée d'un barrage (remarquable) ».

La rivière prend sa source dans une zone marécageuse du bois d'Orjulaz, sur le territoire de la commune deBoussens. À la sortie de la forêt, la rivière passe dans un canal souterrain jusqu'à la station d'épuration de Boussens d'où elle résurge. Elle forme alors la limite communale entreCheseaux-sur-Lausanne etSullens. Puis entreCrissier etMex puisVillars-Sainte-Croix où elle est rejoint par laPetite Chamberonne et prend le nom deSorge avant de rentrer totalement dans la commune de Crissier. Cette première partie de la rivière s'étend sur une longueur de 6,15 km. La Chamberonne conflue avec laPetite Chamberonne pour fairesurgir laSorge, puis à Chavannes-près-Renens, renaît de la confluence de deux rivières[8]. C'est la seule rivière ducanton de Vaud qui perd son nom au long de son cours pour le retrouver plus en aval[9]. Lorsque la Sorge rejoint laMèbre au sud deChavannes-près-Renens, elle reprend le nom de Chamberonne[10]. Le cours d'eau forme alors la frontière entre les communes deLausanne et deSaint-Sulpice avant de se jeter dans le lacLéman à Dorigny[11],[12]. Cette seconde partie de la rivière s'étend sur une longueur de 1,3 km[13],[14].
Le bassin versant de la Chamberonne est de 38,3 km2[15].
ÀChavannes-près-Renens, dans le quartier dit dela Mouline, le débit annuel moyen de la Mèbre est de 0,758 m3/s pour 2011. Sur la période de 1993 à 2011 le débit moyen est de 0,936 m3/s. Le débit de pointe le plus élevé est atteint le 26 juillet 2008 avec plus de 40,7 m3/s, avec ce même jour, un débit moyen de 6,62 m3/s. Le débit minimum moyen journalier lui est atteint le 28 août 1998 avec moins de 0,118 m3/s.

Latruite Fario est présente dans la Chamberonne. En 2012, l'inspection de la pêche du canton de Vaud en relève la capture de 25 individus[16].
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