Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Chablais

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecMassif du Chablais.

La vallée duRhône et lesAlpes vaudoises.

LeChablais est une ancienne possession ducomté de Savoie avant de devenir uneprovince duduché de Savoie ayantThonon-les-Bains pour capitale historique. Cette région historique est actuellement divisée en trois territoires, leChablais savoyard, leChablais valaisan, leChablais vaudois et dépend de deux pays : laFrance (département de laHaute-Savoie) et laSuisse (cantons duValais et deVaud). Bordant la rive sud duLéman, la région est dominée par lesAlpes.

Toponymie

[modifier |modifier le code]

Le toponyme de la région provient du nom d'un ancien bourg situé à proximité deVilleneuve, dans le canton de Vaud[1],[2]. Le nom de la localité enlangue celtique était *Penn-Loch qui donne engauloisPennelucos autrement dit l'extrémité ou la « tête du Lac »[1],[2]. AuXIe siècle, leChablais désignait tout le territoire s'étendant sur les deux rives du Rhône, entre Évian et Vevey sous le nom « sommet » ou « tête du Lac ». Romanisé, le nom devientPennelocus ouPennilacus[1]. Le nom latinCaput lacus (caput iaci oucaput lago), devint dans la langue vulgaire Capo' lai (lai = lac enarpitan).

Le terme aurait été employé pour la première fois par un fonctionnaire deLouis le Débonnaire en826[1],[2]. Mentionnée au cours desIXe,Xe et XIe siècles, la formeCaplatio auXIIe siècle devient enlangue localetsab-lé et en françaisChablai dans une source de 1145, puis au siècle suivantChablas, pour se stabiliser sous la formeChablais[3],[1]. Cette forme est toutefois attestée en 1076[4]. Par le jeu phonétique, « p » devient une autre labiale « b », d'oùCab'lai puisChab'lai.

Gentilé

[modifier |modifier le code]

Les habitants de la région se nomment les Chablaisiens[5].

Géographie

[modifier |modifier le code]
Modèle numérique de terrain du Chablais (en haut leLéman, à droite la plaine duRhône).

Chablais historiques

[modifier |modifier le code]

Les historiens ont distingué plusieurs sous-ensembles : l'Ancien Chablais, le Nouveau Chablais et le Chablais vaudois. L'« Ancien Chablais » ou « Chablais primitif » du Moyen Âge correspond à la « tête du Lac » — leLéman — au long de la rive gauche duRhône, soit l'actuelBas-Valais[6]. Une autre définition donne la région comprise en entre la rivière deTrient (Valais) à l'Eau Froide (Vaud) et laMorge de Saint-Gingolph (Valais)[3]. Le « Nouveau Chablais » ou « Chablais savoyard » ou encore « Chablais actuel », voire de nos jours le « Chablais français », se situe entre laDranse et laMorge[6],[7]. Les historiens ont appelé « Chablais vaudois » les possessions savoyardes qui étaient enclavées dans lePays de Vaud[6].

Chablais actuels

[modifier |modifier le code]
Lelac de Montriond et leroc d'Enfer dans le Chablais..

Le Chablais suisse (Chablais vaudois etChablais valaisan) est situé à l’extrémitévaudoise etvalaisanne duLéman, en aval de la haute vallée duRhône, sur les grandes voies reliant l'Italie au travers de laSuisse à laFrance du nord, laBelgique, lesPays-Bas et lavallée du Rhin. C'est une région entourée de nombreux sommets alpins, dont lesdents du Midi, culminant à 3 257 m. En outre, trois communes de l'actuelcanton de Genève étaient considérées comme faisant partie du Chablais, avant 1815 : il s'agit d'Hermance, d'Anières et deCorsier.

Le Chablais français (Chablais savoyard) s'étend au nord-est du département de laHaute-Savoie, entre le Léman et lavallée du Giffre. Il comprend trois zones géographiques :

Les communes les plus peuplées du Chablais sont[Note 1] :Thonon-les-Bains (34 973 hab),Monthey (17 660 hab.),Aigle (10 000 hab.),Évian-les-Bains (8 822 hab.),Collombey-Muraz (7 500 hab.),Ollon (7 000 hab.),Bex (7 000 hab.),Publier (6 753 hab.),Sciez (5 592 hab.),Villeneuve (5 700 hab.),Douvaine (5 509 hab.),Bons-en-Chablais (5 337 hab.),Saint-Maurice (4 500 hab.),Morzine (2 893 hab.).

Histoire

[modifier |modifier le code]

Néolithique final

[modifier |modifier le code]

Vers 2400av. J.-C., une branche de la civilisation Saône-Rhône, de Suisse occidentale (Civilisation cordée) s'implante lentement sur les rives du Léman. Ils exportaient leurs productions (perles de cuivre, haches-marteaux) jusqu’au sud du Dauphiné en passant par Annecy, Fillinges, Haute-Savoie[8].

Des fouilles montrent une forte implantation dans la région à l'âge du bronze[9].

Époque romaine

[modifier |modifier le code]
Carte montrant le territoire des Allobroges et mentionnant Casuaria.
Territoire desAllobroges

AuIer siècle, lesAllobroges occupaient le Chablais, comme le démontrent des découvertes de pièces d’argent[9]. Ils contrôlent l'avant-pays plat, entre leRhône et lesAlpes[10].

Les Romains interviennent dans la région à partir duIIe siècle av. J.-C. Des traces — tegulæ — d'une présence romaine ont été trouvées àYvoire, àNernier et àMessery[11]. Des auteurs ont tenté de voir dans la mention du port militaireEbrudunum Sapaudiæ dans un texte romain de la fin de l'Empire le site d'Yvoire. Les différentes recherches tendent à lui préférer la ville suisse d'Yverdon[11].

Haut Moyen Âge

[modifier |modifier le code]

LaChronica Gallica (452) décrit l'installation desBurgondes dans la province deSapaudia[12] et le Chablais où de nombreuses tombes ont été trouvées.

L'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune fut fondée en 515 par le futur roiburgondesaint Sigismond à l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien abritant les restes deMaurice,martyr duIIIe siècle, érigé parThéodore ou Théodule, premierévêque connu du Valais.

Moyen Âge

[modifier |modifier le code]
Armoiries du Chablais.

AuXIe siècle, le Chablais devient une possession de lamaison de Savoie.AmédéeIII incorpore à ce territoire dit du « Vieux Chablais » la région de Thonon à Douvaine. Par opposition, cette dernière prendra le nom de « Nouveau Chablais ». Les princes de la maison de Savoie séjournaient sur les lieux réclamant leur présence, notamment auchâteau de Chillon, dans le pays de Vaud, et auchâteau de Ripaille, près de Thonon.

Au début duXIe siècle,Humbert-aux-Blanches-Mains reçoit de l'empereur germaniqueConrad le Salien la province du Chablais alors appeléeComté de la Tête du Lac et entreprit de le mettre en état de défense. Il fit construire, à cet effet, le long des rives du lac, toute une série de châteaux et notamment celui d'Yvoire[13].

Le comteAmédéeIII de Savoie, au nom d'un droit de gouvernement sur le Chablais obtenu par les Humbertiens depuis l'empereurConrad le Salique, prit prétexte d'une mauvaise administration du lieutenant impérial pour s'emparer des provinces du Chablais, puis de lavallée d'Aoste, et s'octroyer le titre de « duc de Chablais »[14]. En 1128, il agrandit son domaine en ajoutant à son gouvernement — ce qu'on appelait le « Vieux Chablais » — la région s'étendant de l'Arve jusqu'à laDranse d'Abondance, formant ainsi le « Nouveau Chablais », dontSaint-Maurice d'Agaune devint la capitale.

LeXIIe siècle voit aussi le développement du monachisme dans le Chablais : plusieurs monastères sont fondés près du lac ou dans les vallées reculées. C'est le cas de l'abbaye d'Abondance, de l'abbaye d'Aulps, de lachartreuse de Vallon, duprieuré de Meillerieetc.

Au cours desXIIe et XIIIe siècles, le territoire du Chablais est partagé entre quelques familles féodales. Le Prince évêque de Genève exerce son épiscopat sur toute la rive gauche duLéman. Son autorité administrative s’étend deGenève au Bouveret et son diocèse est partagé en huitdécanats, dont celui des Allinges où se trouvait naturellement le château des Allinges (Château-Vieux d'Allinges etChâteau-Neuf d'Allinges), mais aussi ceux d’Avully, dela Rochette, deBuffavent et deCoudrée. Le Chablais était aussi placé sous l’autorité de nombreux seigneurs : les comtesde Genève, les siresde Faucigny et les comtesde Savoie.

Bailliage du Chablais

[modifier |modifier le code]

Le Chablais fut l'un des huitbailliages desÉtats de Savoie, il correspondait au territoire comprenant lapartie savoyarde actuelle ainsi que la vallée du Rhône, de la pointe duLéman jusqu'aux abords deSion, en passant parAigle etMartigny, ainsi que lesfiefs dupays de Vaud, deChillon, deVevey et dePayerne[15],[16]. Il comprenait seize châtellenies :Chillon-Villeneuve ;Genève (Île-de-Genève) ;Versoix (Versoy) ;La Corbière ;Yvoire-La Rovorée ;Allinges-Thonon (Thonon devient le centre à partir de 1288) ;Évian et Féternes ;Saint-Maurice-d'Agaune-Monthey (à partir de 1350,Monthey devient une châtellenie indépendante) ;Saxon ;Sembrancher ;Entremont ;Vevey ;Tour de Peil (Peilz) ;Châtel-Saint-Denis ;Conthey etSaillon[17]. Le bailli siégeait auchâteau de Chillon[15],[16].

En 1475, durant laguerre de Bourgogne,Berne conquit une partie du bailliage du Chablais et forma legouvernement d'Aigle[18].

L'établissement des comptes de châtellenie permet de connaître une partie de la liste des baillis savoyards du Chablais. Celle-ci a pu être établie à partir des travaux dePiccard (1882)[19] ; Rollin (1896)[15] ou encore deGalbreath (1944)[20].

Baillis savoyards du Chablais (1266-1530)

Sont également indiquées en fin de ligne les provinces d'origine des baillis.

 

Fin de la domination savoyarde

[modifier |modifier le code]

En 1475, lesValaisans, à la suite de lavictoire de la Planta, acquièrent une partie du Vieux Chablais. Cependant,Monthey et la partie inférieure du Valais restent sous l'autorité de la maison de Savoie. La même année lesBernois occupent le Chablais sur la rive droite du Rhône et forme avec les Mandements d'Aigle, de Bex, d'Ollon et des Ormonts legouvernement d'Aigle.

En 1536, à la suite de l'agression savoyarde surGenève, Berne déclare à nouveau la guerre au duc de Savoie; les troupes conduites parHans Franz Nägeli traversent le pays de Vaud sans rencontrer beaucoup de résistance. Nägeli occupe Genève où il est accueilli en libérateur.

Puis les Bernois depuis l'ouest s'emparèrent du bailliage du nouveau Chablais jusqu'à Thonon. Cependant les Valaisans accueillent mal la nouvelle de l'invasion bernoise. Après la prise du pays de Vaud, ils s'inquiètent et craignent que les troupes bernoises n'occupentMonthey et la région lémanique de la Savoie. Après en avoir informé le duc de Savoie, les Valaisans viennent occuper le territoire de Saint-Maurice à Évian pour le défendre et assurer le maintien de la foi, avec la promesse de le rendre plus tard au duc, contre remboursement de leurs frais.

LaDranse marqua alors la frontière entre lebailliage bernois de Thonon et les gouvernements valaisans d'Évian (exceptéMaxilly, le seigneur ayant déjà prêté serment à Berne), deSaint-Jean-d'Aulps et deMonthey. Les communes de Saint-Gingolph (), Évian (le 9), les communautés de la vallée d'Abondance, de Vacheresse et de Bonnevaux (le 20), puis celles de Saint-Jean-d'Aulps et du Biot (le 22) adhèrent très rapidement aux nouvelles autorités valaisannes.Maxilly devient bernois, le seigneur ayant prêté serment à Berne.

En 1553, Emmanuel-Philibert de Savoie souhaite reprendre les États perdus par son père. Il réclame le patrimoine de ses ancêtres en région lémanique. En 1559 le ducEmmanuel-Philibert de Savoie, rétabli dans une partie de ses États par lestraités du Cateau-Cambrésis, lorgnait désormais sur le pays de Vaud en faisant valoir l'ordre de restitution intimé à Berne par ladiète d'Empire de 1542. Mais ses anciens sujets du canton de Vaud ne désirent plus redevenir Savoyards ni catholiques.

Avec les traités de Lausanne (1564), puis deThonon (1569), la Savoie perd définitivement sa domination sur le Chablais pour ne conserver que lapartie dite savoyarde, avecThonon pour capitale[23].

Durant les mois de et de le Valais et le duc Emmanuel-Philibert se réunirent à Thonon pour réaffirmer leur alliance de défense mutuelle et restituer à la Savoie ses territoires chablaisiens.

Letraité de Thonon, signé le, ratifié àSion le et àChambéry, le, fixe définitivement la frontière des deux États à laMorge de Saint-Gingolph. Le Valais restitue au duc de Savoie les gouvernements d'Évian et deSaint-Jean-d'Aulps, mais garde celui deMonthey, établissant ainsi en Chablais les frontières telles que nous les connaissons aujourd'hui.

La guerre reprit entre Genève et la Savoie en 1589. Les Suisses et les Genevois prirent Thonon etRipaille. Avec la paix de 1593, la reconquête catholique du Chablais occidental débuta notamment par les efforts pacifiques deFrançois de Sales.

Annexion du Chablais savoyard à la France

[modifier |modifier le code]

Après la première abdication deNapoléon Ier, letraité de paix de Paris du partage lesÉtats de Savoie :Chambéry,Annecy etRumilly demeurent français tandis que le Chablais, leFaucigny et l'arrondissement deGenève, ex-chef-lieu du département du Léman de1798 à1813, ne sont pas encore attribués. Ainsi, les Savoyards du Nord, qui songent à perpétuer l'expérience bénéfique du département du Léman, manifestent le désir de s'unir à laSuisse. Mais, à cette époque, les Genevois calvinistes sont réticents à incorporer des territoires peuplés de catholiques et les puissances catholiques s'opposent à la cession de fidèles à la « Rome protestante ».

Après la seconde abdication de l'empereur NapoléonIer, lesecond traité de Paris est signé le entre les mêmes parties. Il ramène laFrance à ses frontières d'avant ses conquêtes révolutionnaires et napoléoniennes. Entre autres, il lui ôte les villes d'Annecy et de Chambéry. Selon l'articleI « Les frontières de la France seront telles qu'elles étaient en1790, sauf les modifications de part et d'autre indiquées dans l'article présent. » et selon le § 4 du même articleI : « Des frontières ducanton de Genève jusqu'à laMéditerranée, la ligne sera celle qui, en 1790, séparait la France de laSavoie et du canton deNice. Les rapports que le traité de Paris de1814 avaient établis entre la France et laprincipauté de Monaco, cesseront à perpétuité, et les mêmes rapports existeront entre cette principauté et S. M. [= Sa Majesté]le roi de Sardaigne. » Le traité fixe aussi les frontières entreGenève et la France.

Leroyaume de Piémont-Sardaigne prenant la tête du mouvement vers l'unité italienne alors que la France se trouve sous leSecond Empire, les libéraux savoyards songent de nouveau à un rattachement de la Savoie du Nord (plus exactement les provinces du Chablais, duFaucigny et duGenevois) à la Suisse. Celle-ci, plus proche du régime libéral piémontais que du régime conservateur français, se montre intéressée et, aussitôt qu'est connue, en janvier1860, la volonté deNapoléon III d'entamer le processus de cession de la Savoie à la France en échange des services rendus auPiémont dans sa campagne d'Italie contre l'Autriche,Berne exprime son souhait de voir la Savoie du Nord rattachée à la Confédération suisse.

Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est encore sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit 13 651 signatures[Note 2],[26]. Comme un important mouvement populaire se manifeste en Savoie du Nord en faveur d'un rattachement à laSuisse, le ministre des Affaires étrangères français fait la réponse suivante : « L'Empereur m'a chargé de vous dire que si l'annexion [de la Savoie à la France] devait avoir lieu, il se ferait un plaisir, par sympathie pour laSuisse, [...] d'abandonner à laSuisse, comme son propre territoire, les provinces du Chablais et du Faucigny »[réf. nécessaire].

Mais la volte-face deNapoléon III, la fermeté deCavour, la perspective du démembrement de la Savoie historique (duché de Savoie), la disproportion des moyens mis en œuvre par la France et la Suisse pour s'emparer de la Savoie et convaincre les Savoyards, la proposition, en cas d'annexion à laFrance, de créer une grande zone franche qui permettrait de maintenir les liens économiques privilégiés entre la Savoie du Nord et laSuisse font échouer cette entreprise. Pour contrecarrer la volonté populaire, le chef de l'Etat français NapoléonIII, décidé à annexer la Savoie tout entière, propose à la Savoie du Nord la création d'une grande zone franche au nord d'une ligneSaint-Genix-sur-Guiers,Le Châtelard,Faverges,Les Contamines-Montjoie, afin que l'annexion par la France ne sape pas les ponts commerciaux entre les Savoyards, les Genevois et les Valaisans.

La Savoie est annexée à la suite du plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[27]. Dans un grenier à Bonnatrait, après le vote, on retrouva uniquement des bulletins Oui et Oui et zone, laissant à penser que les bulletins NON n'avaient simplement pas été imprimés[28].

Au lendemain de laPremière Guerre mondiale, la France entreprend des pourparlers avec la Suisse pour obtenir la suppression des zones franches du Pays de Gex et de Savoie. Un accord est signé le, mais cette convention est rejetée à une énorme majorité le par le peuple suisse consulté par référendum[29]. La France décide de passer outre et repousse sa frontière douanière jusqu'à sa frontière politique. L'affaire est portée devant laCour permanente de justice internationale deLa Haye, qui condamne la France, par un arrêt en date du à rétablir les zones franches au plus tard le[29]. À cette date, la France recule sa ligne douanière, non plus jusqu'à laValserine, mais sur lescrêts du Jura, avec un poste de douane aucol de la Faucille.

Activités

[modifier |modifier le code]

Transports

[modifier |modifier le code]
Viaduc de la Morge sur laligne du Tonkin.

Le tracé de Machilly à Thonon reprend celui de l'autoroute délaissant les acquisitions de terrains (environ 80 %) faites par le conseil général début des années 1980 qui reliaient la 2 × 2 voies de Machilly-Loisin à celle de Sciez-Thonon en passant par le nord de Douvaine ce qui permettait ainsi d'évacuer le trafic pendulaire (Thonon-Genève) et de désenclaver le reste du Chablais (accès touristique d'Yvoire, Nernier et Excenevex et trafic économique vers Thonon et le haut Chablais). Début 2012, l'ensemble des financements n'a été trouvé que pour le tronçon « carrefour des Chasseurs » à Machilly pour sa mise en 2 × 2 voies et moins de 70 % pour ce qui est de Machilly à Thonon.

Le chemin de fer est lui aussi reconsidéré afin de mieux relier le Chablais savoyard au Valais, à Annemasse et à Genève. Des voix s'élèvent afin de réhabiliter la ligne ferroviaire existante, dites du « Tonkin », fermée en 1998 en France entreSaint-Gingolph etÉvian-les-Bains et toujours en service en Suisse.

Sport et tourisme

[modifier |modifier le code]

Depuis 2001, leCentre mondial du cyclisme de l'Union cycliste internationale est établi àAigle.

Plusieurs communes balnéaires s'égrènent le long de la rive sud duLéman, dont :Yvoire,Excenevex,Sciez,Thonon-les-Bains,Évian-les-Bains,Meillerie,Saint-Gingolph,Port-Valais, etc.

Il abrite également quelques parcs de loisirs comme « Aquaparc », « Swiss Vapeur Parc » et le parc accrobranche Leman Forest.

Stations de sports d'hiver

[modifier |modifier le code]

Le Chablais héberge entre autres lesPortes du Soleil qui peut être considéré comme l'un des plus grands domaines skiables internationaux du monde avec 650 km de pistes et 280 installations de remontées mécaniques, mais sans être intégralement reliées[30].

Culture

[modifier |modifier le code]
Vue desCornettes de Bise et dumont Chauffé.

Langue régionale

[modifier |modifier le code]

Lesavoyard est un dialectearpitan (l'une des troislangues gallo-romanes) encore en usage dans certains villages (notammentBellevaux). Il a influencé le français parlé localement dans son vocabulaire et dans ses tournures grammaticales. Le docteur et journaliste André Depraz a publié en 1998Le Dictionnaire du chablaisien[31], ouvrage mentionnant près de 3 000 arpitanismes des Chablaisiens, préfacé parValère Novarina.

Gastronomie

[modifier |modifier le code]

L'aire délimitée dufromage d'Abondance correspond approximativement à la région du Chablais français.

Lapormonaise est une charcuterie traditionnelle du Chablais[32].

Lachèvre est typique du Chablais. Il y a, encore aujourd'hui, dans quelques foyers, un broyeur, un pressoir et surtout un savoir-faire ; dans le temps il y avait un grand pressoir sur certaines places de villages. Les gens apportaient leurs « pitains » (pommes broyées) pour faire leur cidre (appelé la maude, le forcé).

Médias

[modifier |modifier le code]
  • TV8-Mont-Blanc est la pionnière des télévisions locales privées, regardée par plus de 20 millions d'habitants en France et en Suisse.
  • C'est depuis le Chablais qu'était diffusée, dans lesannées 1970, la radio pirate Allobrogesno 1 animée enarpitan par des membres duMouvement Région Savoie.
  • Aujourd'hui La Radio Plus (anciennement Radio Thollon) est l'une des plus écoutées sur le Chablais savoyard et sur toute la Haute-Savoie.
  • Les groupes publics français Radio France et France Télévisions y possèdent la radio locale Radio Bleu Pays de Savoie, également très écoutée, et France3 Haute-Savoie.
  • RCF Haute-Savoie est une radio catholique locale.
  • Radio Chablais est quant à elle l'une des plus importantes stations FM de la partie helvétique.
  • Le groupe de presse français Le Dauphiné édite un quotidien, édition « Léman-Genevois ».
  • Le Messager, édition « Chablais », est l'hebdomadaire du Chablais haut-savoyard. Basé à Thonon, il est aussi la tête d'un groupe plus important, le groupePresse Alpes-Jura qui édite plusieurs autres hebdomadaires dontL'Essor savoyard.
  • Le Vendredi est un magazine bimensuel du Chablais valaisan fondé en 1997 et basé à Monthey.

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. Dernier chiffre officiel pour les communes françaises
  2. Dans des villages de la partie nord (aujourd'hui laHaute-Savoie) : 60 communes duFaucigny, 23 duChablais savoyard et 13 aux environs deSaint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[24],[25].

Références

[modifier |modifier le code]
  1. abcd eteD'aprèsHenry Suter,« Chablais »,Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, surhenrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009(consulté le).
  2. ab etcHubertBessat et ClaudetteGermi,Les noms du patrimoine alpin : Atlas toponymique II, Savoie, Vallée d'Aoste, Dauphiné, Provence,vol. 2, Ellug,, 464 p.(ISBN 978-2-84310-052-9,lire en ligne),p. 62-63.
  3. a etbHenri Jaccard,Essai de toponymie : origine des noms de lieux habités et des lieux-dits de la Suisse romande, G. Bridel & cie, 1906, 558 pages,p. 64.
  4. G. R.Wipf,Noms de lieux des pays franco-provençaux : Région Rhône-Alpes, Suisse romande, Val d'Aoste : histoire et étymologie, Imprimeries réunies de Chambéry,, 342 p.(ISBN 978-2-904234-00-2),p. 277.
  5. Paul Fehlmann,Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin,Genève, Jullien,, 274 p.(ISBN 2-88412-000-9),p. 23
  6. ab etcJoseph Dessaix,La Savoie historique, pittoresque, statistique et biographique, Slatkine, (réimpr. 1994) (1re éd. 1854), 781 p.(ISBN 978-2-05-101334-5,lire en ligne),p. 284.
  7. Paul Guichonnet,Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian,La Fontaine de Siloé,, 399 p.(ISBN 978-2-84206-374-0,lire en ligne),p. 109.
  8. Histoire de la Savoie, 1988,3e impression, Éditions Privat,p. 31.
  9. a etbHistoire de la Savoie, 1988,3e impression, Éditions Privat,p. 50.
  10. HenriMénabréa,Histoire de la Savoie,Bernard Grasset, (réimpr. 1960, 1976, 2009),p. 10.
  11. a etbHistoire des communes savoyardes 1980,p. 344.
  12. Pierre Duparc, « La Sapaudia »,Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,vol. 102,no 4,‎,p. 371-384(lire en ligne).
  13. Georges Chapier, (Éd. originale 1946 — Châteaux Savoyards,tomeI, Faucigny et Chablais, Revue Les Alpes, Grenoble,104 p.) dansLes châteaux Savoyards — Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance, collection L'amateur averti, 2005,410 p.,p. 72(ISBN 9782842653262).
  14. ClaudeGenoux,Histoire de Savoie depuis la domination romaine jusqu'à nos jours, F. Saillet (réimpr. 1997 (La Fontaine de Siloé)) (1re éd. 1852), 480 p.(lire en ligne),p. 93.
  15. ab etcEdmon Rollin,Variétés historiques — III. — Le bailliage de Chablais,t. 19, Annecy,Académie salésienne,coll. « Mémoires et documents »,(lire en ligne),p. 246-249.
  16. a etbBernardSache,Le siècle de Ripaille, 1350-1450 : Quand le Duc de Savoie rêvait d'être roi, Montmélian, La Fontaine de Siloé,, 324 p.(ISBN 978-2-84206-358-0,lire en ligne),p. 19-20.
  17. (en) Eugene L. Cox,The Green Count of Savoy : Amedeus VI and Transalpine Savoy in the Fourteenth-Century,Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1967), 422 p.(ISBN 978-1-4008-7499-6,lire en ligne),p. 354.
  18. Jean-Jacques Bouquet, « Aigle (gouvernement, district) » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du..
  19. Louis-Étienne Piccard,Histoire de Thonon et du Chablais, dès les temps les plus reculés jusqu'à la révolution française, Annecy, Impr. de J. Niérat,(lire en ligne),p. CXLIII-CXLV.
  20. Donald Lindsay Galbreath,« Les baillis du Chablais de 1351 à 1536, leurs sceaux et armoiries », dans collectif,Mélanges d'histoire et de littérature offerts à Monsieur Charles Gilliard ... à l'occasion de son soixante-cinquième anniversaire, Lausanne, Publications de la Faculté des lettres, Université de Lausanne,, 718 p.,p. 234-250.
  21. Albert de Montet,Dictionnaire biographique des Genevois et des Vaudois : qui se sont distingués dans leur pays ou à l'étranger par leurs talents, leurs actions, leurs œuvres littéraires ou artistiques, etc.,vol. 1, Lausanne, Georges Bridel, 1877-1878, 220 p.(lire en ligne[PDF]),p. 185.
  22. Jean-Luc Rouiller, « François de Montferrand-La Sarraz » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du.
  23. Jean-FrançoisGonthier,Les châteaux et la chapelle des Allinges, Imprimerie J. Masson,, 171 p.(lire en ligne),p. 58.
  24. Luc Monnier,L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien,,p. 98.
  25. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud),Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath,, 354 p.(ISBN 978-2-7171-0235-2),p. 163.
  26. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney,, 152 p.(lire en ligne),p. 96-97.
  27. Paul Guichonnet,Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui,La Fontaine de Siloé,, 399 p.(lire en ligne),p. 18.
  28. Bailly, Charrière, Duchêne, Guyon, Hallemans, Jordan, Marandin, Neplaz, Baud:Sciez, hier, aujourd'hui, demain. Histoire, nature et traditions. Ed. CAS, Sciez, 1993.
  29. a etbJeanL'Huillier,L'affaire des zones franches devant la Cour permanente de Justice internationale, Les Études rhodaniennes,(lire en ligne),p. 145-170.
  30. Association internationale des Portes du Soleil, « Domaine skiable », surle site Internet www.portesdusoleil.com(consulté le).
  31. « Livres: André Depraz: Dictionnaire du chablaisien », surletemps.ch,(consulté le)
  32. Jean-Robert Pitte, « Delicatessen alpestres »,Cochons et cochonnailles : la quête du saint gras, L’Alpeno 42, Automne 2008,p. 8

Annexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Chablais&oldid=223398151 ».
Catégorie :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp