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Château du Haut-Koenigsbourg

48° 14′ 58″ nord, 7° 20′ 40″ est
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Château du
Haut-Koenigsbourg
Image illustrative de l’article Château du Haut-Koenigsbourg
Vue du château sur laplaine d'Alsace (au fond, laForêt-Noire)
Période ou styleMédiéval
TypeChâteau-fort
Début constructionFin duXIIe siècle
(restauration)
Fin constructionFin duXVIIe siècle
(restauration)
Propriétaire initialFrédéric Ier de Souabe
Destination initialeHabitation - défense - lieu de prestige
Propriétaire actuelDépartement duBas-Rhin[1]
Destination actuelleChâteau-musée[2]
ProtectionLogo monument historique Classé MH(1862, ruines)
Logo monument historique Inscrit MH(1991, station de pompage)
Logo monument historique Classé MH(1993, parties restituées, domaine national d'implantation)
Coordonnées48° 14′ 58″ nord, 7° 20′ 40″ est[3]
PaysDrapeau de la FranceFrance
Anciennes provinces de FranceBasse-Alsace
Collectivité territorialeCollectivité européenne d'Alsace
DépartementBas-Rhin
CommuneOrschwiller
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Château du Haut-Koenigsbourg
Château du
Haut-Koenigsbourg
Géolocalisation sur la carte :Bas-Rhin
(Voir situation sur carte : Bas-Rhin)
Château du Haut-Koenigsbourg
Château du
Haut-Koenigsbourg
Site webwww.haut-koenigsbourg.fr
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Lechâteau du Haut-Koenigsbourg — parfoisHaut-Koenigsbourg — est unchâteau fort alsacien duXIIe siècle, profondément remanié auXVe siècle et restauré avant laPremière Guerre mondiale sous le règne deGuillaumeII[4]. Le château se dresse sur le ban de la commune française d'Orschwiller, dans la circonscription administrative duBas-Rhin et sur le territoire de lacollectivité européenne d'Alsace. Le château du Haut-Koenigsbourg est l'un des plus importants sites visités en Alsace.

Dénomination

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Le nom actuel — le château du Haut-Koenigsbourg[5],[6],[7],[8],[9],[10] — est le résultat de l'adaptation du nom allemandHohkönigsburg qui se traduit par « haut-château du roi ».

Situation géographique

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Le château est situé dans lemassif des Vosges à une altitude de 757 m à 12 km àOrschwiller dans leBas-Rhin, à l'ouest deSélestat d'où il est visible . Il se trouve également à 26 km au nord deColmar d'où il est également visible par temps clair et à 55 km au sud deStrasbourg.

Vue aérienne de l'ensemble du château

Historique

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Les Hohenstaufen

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En 774,Charlemagne fait don duStophanberch ouStaufenberg (nom du col où le Haut-Koenigsbourg a été construit) et des terres attenantes auprieuré de Lièpvre, dépendant de labasilique Saint-Denis.

En 1079,FrédéricIer de Souabe — dit Frédéric l'Ancien — est nomméduc de Souabe par l'Empereur du Saint-Empire romain germaniqueHenriIV. Il fait construire lechâteau Stauf sur le mont Hohenstaufen près deGöppingen, d'où le nom de la famille.

Afin de renforcer le pouvoir des Hohenstaufen enAlsace,Frédéric le Borgne crée une ligne de défense. Pour cela, il fait construire de nombreux châteaux et certains d'entre eux sur des terres qui ne lui appartiennent pas. On dit de lui qu'il a constamment un château accroché à la queue de son cheval. Il aurait fait construire en toute illégalité le château du Haut-Koenigsbourg sur les terres confiées aux moines del'abbaye de Lièpvre.

En 1147,Eudes de Deuil, moine deSaint-Denis, presseLouisVII d'intervenir auprès du roiConradIII de Hohenstaufen afin de réparer cette injustice. C'est la première mention du château dans un document écrit. À cette date, le site comportait déjà deux tours permettant de surveiller la route d'Alsace du nord au sud, l'une appartenant àConradIII de Hohenstaufen, l'autre à son neveuFrédéric Ier de Hohenstaufen, futur empereur duSaint-Empire romain germanique. Le nom deKönigsburg (château du roi) apparaît dès 1157.

Les ducs de Lorraine

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Dans la première moitié duXIIIe siècle, profitant de l'affaiblissement desHohenstaufen, lesducs de Lorraine auraient pris possession du château. Celui-ci est confié aux sires deRathsamhausen puis auxHohenstein[11],[12] qui y régnèrent jusqu'auXVe siècle.

Devenu un repaire de chevaliers brigands, le château est conquis et incendié en 1462 par une coalition regroupant les villes deColmar,Strasbourg etBâle, fortes de500 hommes et de pièces d'artillerie.

Les Thierstein

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Les restes du Haut-Koenigsbourg sont alors confiés à lafamille de Thierstein. Ils font bâtir, sur le côté ouest, un bastion formé de deux tours d'artillerie et d'un mur-bouclier, dotés de murs puissants. La basse cour est protégée par deux tours en fer à cheval et des courtines avec des murs épais. Le château est entouré d'un premier mur de protection afin de gêner la mise en batterie de l'artillerie ennemie.

En 1517, le dernier des Thierstein, croulant sous les dettes, s'éteint. La famille n'ayant pas de descendance,MaximilienIer rachète le château. Ni l'empereur ni les propriétaires successifs ne feront face aux coûts d'entretien, d'autant que le premier ne finance pas les seconds pour ces réalisations.

Destruction

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En 1633, l'Alsace est ravagée durant laguerre de Trente Ans, qui a vu, entre autres, lesSuédois s'opposer à l'Autriche. Enjuillet, lesSuédois assiègent le Haut-Koenigsbourg qui n'est plus qu'une forteresse délabrée, est commandée par le capitaine Philippe de Liechtenau[13]. Forts decanons et de mortiers, ils prennent le château après cinquante-deux jours de siège. Peu de temps après, la forteresse est détruite par un incendie. Le château est alors laissé à l'abandon.

Repéré par Viollet-le-Duc

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La ruine est repérée parEugène Viollet-le-Duc en 1854 et des travaux de consolidation sont entamés en 1856[14].

Acquisition par la commune de Sélestat

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Classémonument historique[15] en 1862, le site et ses ruines sont rachetés trois ans plus tard à divers propriétaires par la commune deSélestat.

Cadeau au Kaiser et reconstruction

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Depuis 1871 et letraité de Francfort, l'Alsace est devenueallemande. Le, le château, alors en ruine, et les terres sommitales l'entourant sont offerts par la ville deSélestat à l'empereurGuillaumeII de Hohenzollern[16],[17]. Il souhaite y créer un musée promouvant la germanité de l'Alsace et, plus généralement, le mondegermanique. La municipalité conserve la centaine d’hectares de forêt, économiquement rentables.

La direction de la restauration de cechâteau fort est confiée en 1900 àBodo Ebhardt[18],[19],architecte etarchéologue berlinois âgé de35 ans. Il commence par le déblaiement du site et les relevés des anciennes constructions. La restauration s'étalera de 1901 à 1908. L'objectif de Bodo Ebhardt est de le restaurer tel qu'il se présentait aux alentours de l'an 1500. En l’absence d’indices archéologiques, d’archives ou d’éléments de comparaison avec d’autres monuments contemporains, « la part d’interprétation, inévitable en pareille circonstance a été réduite au minimum et elle n’est en aucune façon l’objet d’un quelconque détournement ludique » (François Loyer[20], cf. bibliographie ci-dessous).GuillaumeII, qui demeure auPalais du Rhin à Strasbourg, vient régulièrement visiter le chantier, il est logé dans lagare de Saint-Hippolyte[21] reconstruite spécialement pour l'accueillir en 1903[22].

Le nouvel édifice du Haut-Koenigsbourg est inauguré le, mais les finitions et achats de collections se poursuivirent jusqu'en 1918.

Pour le Kaiser, ce château marquait la limite occidentale de l'Empire allemand, comme lechâteau de Marienbourg, aujourd'hui en Pologne, en marquait la limite orientale[23].

Galerie

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  • Sculpture de Bodo Ebhardt sur une colonne de citerne du château.
    Sculpture deBodo Ebhardt sur une colonne de citerne du château.
  • Chapelle du Haut-Koenigsbourg en 1851 par Henri Le Secq.
    Chapelle du Haut-Koenigsbourg en 1851 parHenri Le Secq.
  • Cour intérieure.
    Cour intérieure.
  • Plan du château, par Eugène Viollet-le-Duc.
    Plan du château, parEugène Viollet-le-Duc.
  • Guillaume II sortant du château du Haut-Koenigsberg.
  • Réception de l'empereur à la gare de Saint-Hippolyte, parfois surnommée « gare du Kaiser », en 1905.
    Réception de l'empereur à lagare de Saint-Hippolyte, parfois surnommée « gare duKaiser », en 1905.
  • Château du Haut-Koenigsbourg François Walter, fin du XVIIIe siècle
    Château du Haut-Koenigsbourg François Walter, fin du XVIIIe siècle
  • D. Riehl, vue du Haut-Koenigsbourg, lithographie, 1829
    D. Riehl, vue du Haut-Koenigsbourg, lithographie, 1829
  • Osterwald Château du Haut-Koenigsbourg, 1873
    Osterwald Château du Haut-Koenigsbourg, 1873
  • Ernst Emil Schlatter, Hohkönigsburg, 1908
    Ernst Emil Schlatter, Hohkönigsburg, 1908
  • Voie ferrée du château du Haut-Koenigsbourg, entre 1901 et 1908
    Voie ferrée du château du Haut-Koenigsbourg, entre 1901 et 1908
  • La voie ferrée du château, avec une petite locomotive 020T Krauss de 5 tonnes nommée "Hilda"[24]
    La voie ferrée du château, avec une petite locomotive 020T Krauss de 5 tonnes nommée "Hilda"[24]

De nos jours

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À l'issue de laPremière Guerre mondiale en 1919, le château, bien privé de l'ancien empereur assimilé à une propriété de l'Empire allemand, entre en possession de l'État français lors de la restitution de l'Alsace-Lorraine, en application de l'article 56 dutraité de Versailles.

Cependant, le blason deGuillaume II est toujours visible au sein du château. Il reste ainsi un des symboles en Alsace de la présence allemande entre 1871 et 1918, partagé entre la restauration majoritairement crédible de l'architecte et la vision romantique duMoyen Âge de Guillaume II.

La station de pompage du château.

Le Haut-Koenigsbourg, devenu propriété de l'État français, acquiert le statut de Palais national en 1919[25], dont l'entretien et la restauration ont été réalisés sous lamaîtrise d'œuvre de l'architecte des bâtiments civils et palais nationaux duBas-Rhin jusqu'en 1991, puis par l'architecte des bâtiments de France pour les travaux d'entretien et l'architecte en chef des monuments historiques territorialement compétent pour les travaux de restauration.

Ses abords sont classés par arrêté du. Mais alors que les ruines avaient été classées dès 1862, il faudra attendre le pour voir l’inscription de la station de pompage (ou pavillon de la source) construite en 1903[26]. Le, un arrêté ministériel procède au classement au titre des monuments historiques de l'intégralité du monument, y compris des parties restituées[15]. Les ruines duchâteau de l'Oedenbourg ou Petit-Koenigsbourg bénéficieront, elles aussi, d’une inscription puis du classement aux mêmes dates[27],[28].

Dans le même temps, une attention particulière était portée à l’amélioration de l’accueil du public au château du Haut-Koenigsbourg, dont la priorité a été l’assainissement et l’alimentation en eau.

La propriété du château du Haut-Koenigsbourg est transférée de l'État auconseil général du Bas-Rhin en. Il s'agit du premier bien patrimonial transféré par l'État à une collectivité territoriale parmi une liste de 176 biens transférables arrêtée en 2004[29].

Le, la toiture du château du Haut-Koenigsbourg subit des dommages lors du passage de latempête Joachim.

Cemonument historique bénéficie d'une très forte fréquentationtouristique, avec près de 550 000 visiteurs annuels[30].


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Controverse sur une restauration

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La porte d'honneur du château, un des points de polémique.

Cette cession historique à Guillaume II et les intentions de ce dernier — se légitimer comme successeur des Hohenstaufen et des Habsbourg et montrer la germanité de l'Alsace — sont sans doute, en partie, à l'origine des polémiques autour de cette restauration engagée sous la direction deBodo Ebhardt.

Si aujourd'hui la reconstitution de Bodo Ebhardt est admise comme plausible, la rénovation du château était néanmoins sujette à polémique à l'époque[34]. Les détracteurs de la reconstruction, préférant de loin le charme des ruines au château reconstruit, notèrent que certains éléments furent imaginés par l'architecte, car ils étaient complètement détruits. De nombreux ensembles étaient alors considérés comme fantaisistes :

  • le donjon carré. En effet dans une gravure ancienne, il est présenté comme rond mais les fondations prouvent bien que la vision de l'architecte était exacte[35] ;
  • la salle du Kaiser et ses dimensions originelles non restituées. En effet, l'architecture en pierre et la présence du poêle et de la cheminée montrent qu'à l'origine cette pièce était composée de deux étages et plusieurs pièces. L'état actuel de cette pièce était une exigence deGuillaumeII pour montrer la force et l'importance de l'État allemand ;
  • l'escalier d'honneur hexagonal — avec ses sculptures —, considéré comme trop décoré pour un élément du Moyen Âge ;
  • la porte d'honneur, entrée du château, et ses bas-reliefs. Lors de la restauration du château, cette porte était complètement détruite et absente ;
  • la présence du moulin à vent sur une tour d'artillerie et de la forge dans la cour basse[36].

Cependant, aujourd'hui, on considère que Bodo Ebhardt, au travers de cette restauration « est en tout cas resté dans les limites de la vraisemblance, ayant toujours eu le souci de s'inspirer des nombreux édifices qu'il avait étudiés avant d'élaborer son projet »[37].

Les caricaturistes de l'époque s'en donnèrent à cœur joie commeHenri Zislin ouJean-Jacques Waltz qui réalisa plusieurs planches sur ce sujet. Elles sont actuellement visibles au musée de Hansi àRiquewihr.

Il y a cent ans, le restaurateur se permettait de traiter un monument comme une œuvre d’imagination, et il pouvait rêver d’un Moyen Âge idéal et d’une pureté de style tout à fait théorique. Dès lors s’affrontaient déjà deux conceptions. D’une part celle deViollet-le-Duc, imprimant la marque de l’architecte-artiste à l’édifice, qui devait recevoir un fini parfait et « si nécessaire être corrigé et complété », quitte à être falsifié[38]. D’autre part celle de Luca Beltrami, auchâteau des Sforza à Milan, Bodo Ebhardt, au château impérial de Haut-Koenigsbourg,Conrad Steinbrecht, au château du grand-maître des chevaliers teutoniques à Malborg (Forteresse teutonique de Marienbourg)[39]. Cette seconde démarche constituait un pas décisif vers la restauration scientifique. Elle est plus proche des conceptions d’Arcisse de Caumont, qui demandait déjà au milieu duXIXe siècle que soit respecté le monument, que soit définie une doctrine scientifique. Si les nouveaux restaurateurs vers 1900 cherchent à intégrer toutes les époques, ils ne résistent pas à l’envie de remonter tous les murs même si certains de ceux-ci avaient été détruits anciennement lors de transformations intentionnelles.

Cependant, malgré ces critiques, on peut considérer, comme François Loyer que«… le souci archéologique est bien réel, la reconstitution crédible et les détails fondés. C’est même, probablement, la plus exacte des restitutions qui aient été jamais tentées ».

On regrette beaucoup de ne pas pouvoir distinguer plus aisément les parties reconstituées. Cependant, Bodo Ebhardt marque les parties restaurées par un signe distinctif ou travaille la pierre différemment. De plus, il faut louer ce restaurateur et ses contemporains d’avoir œuvré pour une très grande lisibilité et la plus exacte possible des plans généraux, de l’articulation des volumes et de la fonction des détails[40].

À la suite du transfert de la propriété du château (anciennement propriété de l'État, ministère de la culture) au département duBas-Rhin, le 1er janvier 2007[41], la collectivité territoriale a souhaité doter le château d'un groupe de travail composé des meilleurs spécialistes de leurs domaines, regroupé en une « Commission scientifique du Haut-Koenigsbourg »[42].

Sophie Wisselmann Julien a été nommée directrice du Haut-Koenigsbourg. Elle est par ailleurs porteuse du projet de création d'un réseau de châteaux à l'échelle du Rhin supérieur[43].

Visite

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  • État actuel.
    État actuel.
  • L'entrée.
    L'entrée.
  • Le château en juillet 2021.
    Le château en juillet 2021.

Le château a été construit sur un éperon rocheux orienté ouest-est. Les murailles, qui épousent les formes des rochers, ont une structure irrégulière. D'ouest en est, on trouve successivement :

  • lesbastions — dont l'énorme grand bastion — destinés à protéger le château contre des tirs d'artillerie à partir d'emplacements plus à l'ouest sur l'éperon rocheux ;
  • le jardin supérieur, qui masque le logis plus à l'est de ces éventuels tirs d'artillerie ;
  • le logis avec les pièces d'habitation et le donjon ;
  • le bastion en étoile aux murs moins hauts protège le château seulement contre des tirs d'artillerie à partir d'emplacements plus à l'est, donc obligatoirement en contrebas de l'éperon rocheux[23].

Entrée

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L'entrée est située en contrebas. La porte est surmontée d'un bas relief avec le blason de la famille Thierstein. Sur la droite se trouve un mur d'enceinte de faible épaisseur (XVe – XXe siècle) et, sur l'éperon rocheux à gauche, le logis sud (XIIe – XXe siècle).

Porte principale

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La porte principale

On débouche sur une petite cour, où la porte principale équipée d'une herse donne accès au château. Au-dessus de la porte d'entrée, on trouve les armoiries des Hohenzollern et de Charles-Quint, rappelant que le château fut restauré par l'empereur Guillaume II.

Sur le site avaient été retrouvés des restes d'armoiries originales dont il s'estimait l'héritier.

Cour basse

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Le moulin et la fontaine.

La cour basse est entourée de communs et de locaux de service (écurie). Un bâtiment attenant est surmonté d'un moulin à vent.

Elle comprend en son milieu la copie d'une fontaine duXVe siècle conservée à Eguisheim, la forge et une maison alsacienne.

Un four à pain est attesté dans labasse-cour[44].

Entrée dans le logis et porte des Lions

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Le linteau de la porte d'entrée dans le logis,blason Thierstein.
La porte des lions.

Un escalier avec de grandes marches irrégulières permettent d'accéder au logis.

Une dernière défense est constituée d'un pont-levis au niveau de la porte des Lions.

Cour intérieure et escalier hexagonal

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Au sommet, une cour intérieure est surmontée de galeries en bois, ainsi qu'une citerne avec une margelle carrée et un toit surmonté d'une sculpture de sirène.

Un escalier hexagonal enhélice permet d'accéder aux étages supérieurs ; chaque étage a un balcon décoré de fresques de chevaliers donnant sur la cour.

Le puits, profond de 62,50 mètres[44], a été fortifié pour ne pas se trouver séparé du logis par une attaque d'artillerie.

Par la galerie, on accède aux cuisines et au cellier, dont la longueur indique la largeur de l'éperon rocheux sur lequel est construit le château.

  • La cour.
    La cour.
  • Balcons et peintures.
    Balcons et peintures.
  • La citerne.
    La citerne.
  • Le puits.
    Le puits.

Donjon

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Le donjon vu depuis le pied des murailles
L'aigle impériale[45] au sommet du donjon

Le donjon repose sur une base carrée préexistante de 17 mètres.

Il a été exhaussé d'autant lors de la restauration et protégé par une toiture.

Salle du Kaiser

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L'aigle à la base du lustre de la salle du Kaiser.
La salle de banquet.
Salle de banquet à Haut-Koenigsbourg

La salle du Kaiser est la salle d'honneur du château.

Pour disposer d'une grande hauteur de plafond, l'étage supérieur présent au Moyen Âge n'a pas été restauré afin d'en faire une salle de prestige pour son usage moderne. Il n'est visible que dans la mezzanine des musiciens.

La principale décoration est une peinture d'aigle impériale au plafond, réalisée parLéo Schnug[46], avec la deviseGott mit uns (Dieu avec nous).

Sur les ailes se trouvent les armoiries des électeurs du Saint-Empire romain germanique et sur son cœur celles desHohenzollern. Sur le mur, de chaque côté de la cheminée, se trouve représentée une joute entre deux chevaliers. Les convives pouvaient prendre part à une réception autour d'une grande table surmontée de lustres décorés.

Le cabinet de l'Empereur

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Un espace convivial,cabinet privé dont certaines fenêtres sont ornées de vitraux avec des reproductions imagées d'Albrecht Dürer ou des portraits. Il en reste quelques documents précieux : des objets rituels, un reliquaire, des armes et un livre d'or témoignant de visites de prestiges, avec la signature par exemple deMustafa Kemal Atatürk, illustre vainqueur de labataille des dardanelles et fondateur de la République deTurquie. Ce livre d'or est clôturé à l'issue de laPremière guerre mondiale par la signature duMaréchal Pétain qui s'y rend en vainqueur en 1919. Comme un signe des temps et la fin de la domination impériale allemande sur l'Alsace[47].

Chapelle

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Chapelle aménagée au premier étage du château, dans les corps de logis voués à la résidence[48],[49].

Salle d'armes

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Elle présente une collection importante de piques, hallebardes, massues, mousquets de rempart, cuirasses, casques et arbalètes.

Chambre lorraine

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Le Graoully

Créée pour rappeler l'annexion de laMoselle, dénommée alorsLorraine, comme part de la région historique éponyme, elle présente une décoration et un mobilier typiquement lorrains : le plafond boisé et la cheminée de pierre rappellent l'architecture médiévale de la ville deMetz, reconstituée aumusée de la Cour d'Or. Dans cette même idée, unGraoully, dragon du folklore de Metz, est suspendu au milieu de la pièce. Il est inspiré de celui présent dans la crypte de lacathédrale de Metz.

Jardin supérieur

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Le jardin supérieur fait le lien entre le logis situé au centre et le grandbastion situé à l'ouest. Il est entouré par un chemin de ronde couvert et comporte un puits. C'est dans cette partie du château que se situaient les bains. La pièce était chauffée par un poêle[50].

L'existence d'un four à pain dans ce secteur est également attestée[50].

Grand bastion

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Le grand bastion est la partie la plus fortifiée : il devait pouvoir s'opposer à de l'artillerie installée plus à l'ouest sur l'éperon rocheux et il est séparé du jardin par un pont-levis. Y sont conservés des copies de canons desXVIe et XVIIe siècles. Il était dépourvu de toit auXVIe siècle.

Dans la fiction

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Roman et bande dessinée

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Cinéma et animation

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Plusieurs films et documentaires ont été tournés ou inspirés par le château du Haut-Koenigsbourg.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. « Château du Haut-Koenigsbourg (ou Hohenkoenigsbourg) », noticeno PA00084875, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture La propriété du château (anciennement propriété de l'Etat, ministère de la culture) a été transférée au département le
  2. Noticeno PA00084875, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
  3. Coordonnées vérifiées surGéoportail etGoogle Maps
  4. Dominique Allios,Architecture des châteaux forts, Architecture et patrimoine, Ouest-France, 2014,(ISBN 978-2-7373-6250-7),p. 2.
  5. Ministère de la culture[1][2] (Monuments historiques) ;[3] (Domaine national du Haut-Koenigsbourg)
  6. Carte topographique officielle (1/25e) :Château du Haut Koenigsbourg[4] (Institut national de l'information géographique et forestière)
  7. Cadastre municipal d’Orschwiller :Château du Haut Koenigsbourg (Parcelle n° 9 - Feuille 000 11 01)
  8. Collectivité européenne d’Alsace[5] (service de presse) ;[6] (Alsace Destination Tourisme) ;[7] (Château du Haut-Koenigsbourg)
  9. Conseil départemental du Bas-Rhin[8] (Château du Haut-Koenigsbourg)
  10. Mairie deOrschwiller, « Mention du château du Haut-Koenigsbourg », surmairie-orschwiller.fr(consulté le)
  11. Le château du Haut Koenigsbourg, sur kastel.elsass.free.fr/
  12. Notice Historique et Chronologique
  13. Le château construit sur la "Montagne du Stophanberch"
  14. « 12. Une ruine, une restitution, un monument », surDocumentation et patrimoine DRAC Grand Est(consulté le)
  15. a etbNoticeno IA00124535, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
  16. BernardHamann,Haut-Koenigsbourg : L'aventure d'une impériale reconstruction, L'Alsace,, 48 p.,p. 12.
  17. « Neufs siècles d'histoire du château du Haut-Koenigsbourg », surHaut-Koenigsbourg.fr(consulté le).
  18. Élisabeth Bonnefoi,Alsace, coups de cœur : Sites et monuments remarquables, spécialités, curiosités insolites, Rennes, Éditions Ouest France,, 112 p.(ISBN 978-2-7373-6785-4),p. 16.
  19. Marie-Pascale Rauzier,La route des châteaux d'Alsace, Rennes, Éditions Ouest France,, 144 p.(ISBN 978-2-7373-5813-5),p. 60.
  20. François Loyer, Historien de l'Architecture, sur www.compagnie-acmh.fr
  21. Maquette de la gare du Kaiser
  22. « Gare du Kaiser », noticeno PA68000014, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  23. a etbCorinne Albaut,Le château du Haut-Koenigsbourg, Monum, éd. du Patrimoine, 2005.
  24. Un chantier de restauration colossal et moderne
  25. Haut-Koenigsbourg
  26. « Station de pompage du château du Haut-Koenigsbourg », noticeno PA00085298, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
  27. « Château du Haut-Koenigsbourg (ou Hohenkoenigsbourg) », noticeno PA00084875, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
  28. Plans des édifices du Bas-Rhin, Orschwiller (Bas-Rhin), conservés à laMédiathèque du patrimoine et de la photographie : Château du Haut-Koenigsbourg
  29. Véronique Dumas, « L'État vend les bijoux de famille », surHistoria,(consulté le)
  30. Chiffres donnés parTourisme Alsace etFrance 3 Alsace dans un reportage du 23 novembre 2011.
  31. « Orschwiller - Château du Haut-Koenigsbourg. La sentinelle de l’Alsace », surwww.dna.fr(consulté le)
  32. « Fréquentation record pour le château du Haut-Koenigsbourg l'an dernier », surFrance Bleu,(consulté le)
  33. « CHIFFRES CLÉS du TOURISME du Grand Est - Édition 2022 », surCCI Marne, page 54,(consulté le)
  34. Jean-Marie Le Minor,Le Haut-Koenigsbourg,coll. « Mémoire en images », Éditions Alan Sutton.
  35. Corinne Ibram et Jean-Luc Marino,L'Empereur, la ruine et le château, Documentaire.
  36. Jean-Robert Zimmermann,Haut Koenigsbourg La sentinelle de l'Alsace, Éditions Place Stanislas.
  37. Roger Lehni,Le château du Haut-Koenigsbourg, Ouest France, 1996.
  38. Jacques Harmand,Pierrefonds, la forteresse d’Orléans, Le Puy-en-Velay (Éd. Jeanne d’Arc) 1983.
  39. Références des trois grands châteaux restaurés :
  40. René Dinkel,L’encyclopédie du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel - Protection, restauration, réglementation. Doctrines - Techniques : Pratiques), Paris, éditions Les Encyclopédies du patrimoine,, 1512 p.(ISBN 2-911200-00-4)
    Chapitre II-5Réflexions générales sur la restauration des monuments, pp 44-45 ; Notice Maquette : Maquette du château du Petit-Koenigbourg à Orschwiller p. 906
  41. Patrimoine monumental. L'État et le Bas-Rhin signent la convention de transfert du château du Haut-Koenigsbourg
  42. La commission scientifique du château du Haut-Koenigsbourg
  43. réseau de châteaux à l'échelle du Rhin supérieur
  44. a etbNicolas Mengus,Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes,Éditions Ouest-France,, 283 p.(ISBN 978-2-7373-8461-5),p. 196.
  45. Le mot est féminin dans cette acception, et souvent utilisé au pluriel, cf. Informationslexicographiques etétymologiques de « Aigle » dans leTrésor de la langue française informatisé, sur le site duCentre national de ressources textuelles et lexicales
  46. Marie-Pascale Rauzier,La route des châteaux d'Alsace, Rennes, Éditions Ouest France,, 144 p.(ISBN 978-2-7373-5813-5),p. 66
  47. Le château des Alsaciens -Le cabinet de l'Empereur,Toute l'Alsace, le Magazine de laCollectivité européenne d'Alsace, Territoire Nord Alsace Haguenau-Wissembourg, Histoire(s),Numéro de janvier 2023. p.20Le château des Alsaciens, par Sophie Wisselmann Julien ; p.21Le cabinet de l'Empereur, par les équipes du Haut-Koenigsbourg.
  48. Chapelle du château du Haut-Koenigsbourg
  49. L'intérieur du château
  50. a etbMengus 2021,p. 243.
  51. a etb« Le château du Haut-Koenigsbourg inspire le cinéma - Le château », surHaut-Koenigsbourg.fr(consulté le)
  52. [vidéo] « C Beau Chez Nous : le château du Haut-Koenigsbourg inspireLe Seigneur des Anneaux »(consulté le)
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