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Château des Milandes

44° 49′ 25″ nord, 1° 06′ 49″ est
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Château des Milandes
Image illustrative de l’article Château des Milandes
Le château des Milandes.
Période ou styleRenaissance avec des élémentsgothiques
TypeChâteau de plaisance
Début construction1489
Propriétaire initialFamille de Caumont
Propriétaire actuelClaude de Labarre et sa filleAngélique de Saint-Exupéry
ProtectionLogo monument historique Inscrit MH(2009)
Coordonnées44° 49′ 25″ nord, 1° 06′ 49″ est
PaysDrapeau de la FranceFrance
Région historiquePérigord
RégionNouvelle-Aquitaine
DépartementDordogne
CommuneCastelnaud-la-Chapelle
Géolocalisation sur la carte :Dordogne
(Voir situation sur carte : Dordogne)
Château des Milandes
Château des Milandes
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Château des Milandes
Château des Milandes
Site webwww.milandes.comVoir et modifier les données sur Wikidata
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Lechâteau des Milandes est unchâteau français situé dans lacommune deCastelnaud-la-Chapelle, dans le département de laDordogne. Il est célèbre pour avoir été la résidence deJoséphine Baker.

Localisation

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Établi enPérigord noir dans lacommune deCastelnaud-la-Chapelle, le château des Milandes domine le lit de laDordogne d'une cinquantaine de mètres, sur une hauteur en rive gauche. Il est protégé au titre desmonuments historiques.

Historique

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Famille de Caumont

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Le château des Milandes est bâti en 1489 et constitue alors la demeure principale desseigneurs de Caumont, qui possèdent aussi lechâteau de Castelnaud.

Le bâtiment est transformé par François de Caumont pour son épouse, qui souhaite habiter un lieu moins austère et plus lumineux. Des fenêtres àmeneaux couvertes devitraux sont percées mais les tourelles, lesescaliers à vis et lesgargouilles, éléments architecturaux duMoyen Âge, sont conservés.

Jacques Nompar de Caumont, serviteur du roiHenri IV[1], séjourna au château de nombreuses fois.

Abandon et rachat

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Vue d'une partie des constructionsnéo-gothiques.
Vue partielle du château avec lesjardins à la française.
Joséphine Baker en 1961 au château des Milandes.
Façade sud-est du château avec vue sur ses jardins fleuris à la française.

LaRévolution française entraîne l'abandon du château, qui est vendu auXIXe siècle.

Après un incendie dû au manque d'entretien, en 1900 Charles-Auguste Delbret-Claverie, industriel ayant fait fortune avec les corsets orthopédiques (qui employa 500 ouvriers), le rachète et commence à le restaurer[2].

Sous la direction de l'architecte en chef des Monuments historiques Henri Lafillée (1859-1947), de nouveaux éléments de stylenéo-gothique etnéo-Renaissance sont ajoutés, comme destours, des logis, desbalcons, des balustrades agrémentées de sculptures allégoriques, et unjardin à la française est créé en 1908 par Jules Vacherot[3]. L'ensemble est complété par unchai et uneferme.

Après sa mort en 1914, sa veuve vend le château à un particulier ; à la suite d'une erreur du service ducadastre, lachapelle bâtie en 1503[4], qui devint temple du fait que les seigneurs se sont convertis au protestantisme (exercice dit « de fief ») est exclue du domaine et classée bien vacant et sans maître par l'administration fiscale après avoir été indûment attribuée à la commune. Ce n'est qu'en 2018-2019 qu'elle a réintégré le domaine du château, dont elle est une dépendance depuis son édification. Inscrite au titre des monuments historiques le[5], une crypte a été découverte souscette chapelle ainsi que des fresques duXVIe siècle dont unsaint Christophe haut de quatre mètres[6].

Joséphine Baker

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Le château constitue la résidence de lachanteuse etmeneuse de revueJoséphine Baker, qui le loue à partir de 1937 et l'achète, dix ans plus tard, avec son nouveau mariJo Bouillon[7] avec lequel elle s'est mariée dans la chapelle du château en 1947[2]. Elle avait découvert la bâtisse après avoir fait connaissance de son propriétaire, le médecin du paquebotNormandie, lors d'une traversée entreLe Havre etNew York en 1935[2].

C'est à cette époque que sont installés l'eau courante, l'électricité et un système de chauffage central. Encore fortunée, Joséphine Baker embellit par ailleurs la demeure (sol en mosaïque, salle de bains noire et or inspirée du flacon du parfumArpègeetc.) et collectionne les animaux exotiques dans son parc. Elle développera aussi un complexe touristique avant-gardiste (hôtel, bar-restaurant-salle de spectacle, musée de cire, boulodrome, minigolf, courts de tennis, piscine, etc.), baptisé « Village du Monde », où n'hésitent pas à se produire plusieurs artistes (Gilbert Bécaud,Hervé Vilard,Luis Mariano ou encoreDalida). Le couple Bouillon-Baker est en effet propriétaire de la quasi-totalité des maisons du bourg autour du château et de300 hectares de terres. Elle vivra dans cette propriété avec ses douze enfants adoptés de neuf nationalités différentes, qu'elle surnomme sa « tribu arc-en-ciel »[8]. Ils sont l'objet de reportages photo deParis Match ou deJours de France. La chanteuse évoque ces années heureuses dans sa chansonDans mon village et dans le conteLa Tribu Arc-en-ciel (1957), même si elle s'absente souvent pour des tournées musicales ou pour donner des conférences contre le racisme[2].

Un épisode évoquant sa présence est raconté dans le roman deJohannes Mario SimmelOn n’a pas toujours du caviar (1963).

En 1964, à la suite de problèmes financiers lancinants (dès 1957, la famille accuse une dette de 85 millions d'anciens francs) dus à une baisse de fréquentation du complexe, de dépenses trop élevées et de factures gonflées par des artisans de la région, la mise en vente auxenchères du château est annoncée. Grâce à l'intervention de l'actriceBrigitte Bardot, qui lance un appel aux Français, la constitution d'un comité autour de l'écrivainFrançois Mauriac et l'aide financière du roi du MarocHassan II, du leader cubainFidel Castro ou encore du président ivoirienFélix Houphouët-Boigny, un répit s'installe provisoirement. Joséphine Baker refuse l'offre pourtant apparemment avantageuse deGilbert Trigano, qui souhaitait reprendre l'exploitation du complexe touristique en lui laissant l'usufruit du château. Il est finalement vendu pour un dixième de sa valeur en 1968[2].

Faisant jouer la loi française, elle obtient un sursis qui lui permet de rester sur place jusqu'au. Cependant, alors qu'elle est en tournée, elle apprend que le nouveau propriétaire a investi les lieux. Elle s'y oppose et investit seule la cuisine dans laquelle elle se barricade, ses enfants étant confiés à sa sœur et placés dans des établissements scolaires parisiens.

Profitant d'une de ses sorties de la pièce pour aller chercher de l'eau, les ouvriers ou employés du nouveau propriétaire, qui ont pour consigne de lui faire quitter le château, referment la porte derrière elle. Elle passe la nuit sur les marches du perron et doit être transportée à l'hôpital le lendemain ; cet événement tourne en sa faveur et elle obtient finalement une autorisation judiciaire de réintégration dans la cuisine.

Avec ses enfants, Joséphine Baker finit par déménager à Paris puis àMonaco (elle était séparée de Jo Bouillon depuis 1963)[2].

L'« après » Joséphine Baker

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Joséphine Baker, en juin 1961, au château des Milandes.

DepuisJoséphine Baker, quatre familles se sont succédé au château.

Les terrasses, façades et toitures du château sont inscrites au titre desmonuments historiques le[9]. Depuis 2001, le château accueille une exposition sur Joséphine Baker et des travaux de restauration sont effectués[10].

En 2001, Henry et Claude de Labarre, qui avaient une maison sur la rive opposée de la Dordogne, en face du château, l'achètent et en commencent la restauration, avant d'en confier la gestion en 2006 à leur fille, Angélique de Saint-Exupéry[11],[12].

Le, le château, sonchai, sonjardin à la française et les anciennesécuries sont inscrits en totalité au titre des monuments historiques[13]. Chaque année, des spectacles derapaces sont présentés de juillet à la mi-octobre[14].

En 2013 est apposé, sur l’entrée du château le labelMaisons des Illustres créé en 2010 par leministère de la Culture et de la Communication dont l'objectif est de faire connaître des lieux ouverts au public, anciennes demeures de personnalités qui ont influencé l’Histoire[15]. C’est le troisième site de la Dordogne à bénéficier de ce label, après lechâteau de Montaigne, àSaint-Michel-de-Montaigne, et celui deHautefort[15].

En 2022, le château a attiré 200 000 visiteurs, ce qui en fait le cinquième site touristique du département[16].

Notes et références

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  1. Site du château des Milandes (partie Château - historique), consulté le 9 mai 2011.
  2. abcde etfAnne Vidalie, « Les Milandes, le paradis perdu de Joséphine Baker », surlemonde.fr,(consulté le).
  3. Agnès Chauvin, "Auguste Claverie, le parcours remarquable du propriétaire du château des Milandes en 1900",Bulletin de la S.H.A.P.,2e semestre 2013,p. 361
  4. Franck Delage, « A-t-on découvert les restes de la première châtelaine ? »,Sud Ouest édition Dordogne, 22 juillet 2021,p. 19.
  5. Noticeno PA00082450, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
  6. Franck Delage, « Des fresques révélées à la chapelle des Milandes »,Sud Ouest édition Dordogne, 11 décembre 2019,p. 11.
  7. Claire Bommelaer, « Des trésors patrimoniaux aux allures de carte postale »,Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 6 / dimanche 7 mai 2017,p. 28.
  8. Roger Faligot, « Joséphine Baker, notre agent à La Havane »,Vanity Fair,no 8,‎,p. 148-157.
  9. Guy Penaud,Dictionnaire des châteaux du Périgord, Éditions Sud Ouest, 1996(ISBN 2-87901-221-X),p. 178.
  10. Château des Milandes-site photos Guy Deltheil.
  11. Angélique de Saint-Exupéry, enfant, au château des Milandes.
  12. Carole Papazian,« L’émouvant château où Joséphine Baker avait choisi d’élever ses enfants », lefigaro.fr, 12 novembre 2015.
  13. « Château des Milandes », noticeno PA00082449, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture, consulté le 4 mai 2011.
  14. Hélène Lagardère, « Le château aux oiseaux »,Le Magno 175, supplément àSud Ouest, 8 août 2015,p. 24-26.
  15. a etbLe château des Milandes, troisième Maison des illustres en Dordogne.
  16. « Le top des sites touristiques de Dordogne »,Sud Ouest édition Dordogne,,p. 11.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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