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| Château de la Motte | |
Plan du manoir épiscopal de la Motte auXVIIIe siècle. | |
| Début construction | Ve ou auVIe siècle |
|---|---|
| Destination initiale | Résidence royale |
| Destination actuelle | Disparu |
| Coordonnées | 47° 39′ 32″ nord, 2° 45′ 28″ ouest |
| Pays | |
| Région historique | Bretagne |
| Subdivision administrative | Morbihan |
| Commune | Vannes |
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Lechâteau de la Motte, est un château disparu, anciennement situé dans la ville deVannes dans leMorbihan. Le château reconstruit plusieurs fois, fut successivement une résidence desrois et des comtes de Vannes, le siège épiscopal desévêques de Vannes et l'hôtel de préfecture du département duMorbihan.
Plus ancienne résidence du pouvoir connue dans la cité, le château de la Motte était adossé à la tour Notre-Dame au nord de lapremière enceinte de la cité sur la partie la plus haute de la ville. Ce château fut construit vers leVe ou auVIe siècle et aurait été la résidence du roiEusèbe au début duVIe siècle[1], bien que des sources mentionnent une date postérieure pour sa construction (IXe ouXe siècle). Avant que le château ne soit ruiné par les Normands au début duXe siècle, cette forteresse est la demeure descomtes de Vannes. Restauré par les ducs, il est passagèrement habité parPierre Mauclerc etJeanIer.
Endommagé par le tremblement de terre qui frappe Vannes en1286, le ducJean II, qui préférait lechâteau de Suscinio, cède la Motte à Henri Tore, l'évêque de la ville. L'édifice est reconstruit à partir de1288. Le château devient alors le manoir épiscopal de la Motte.
En1532, le manoir épiscopal accueille la congrégation et l'assemblée desÉtats de Bretagne en présence du roi de FranceFrançois Ier. C'est dans la grande salle du manoir que fut délibérée la requête par laquelle fut demandée l'union de la Bretagne à la France : laLettre de Vannes.
Le manoir est reconstruit une nouvelle fois à l'initiative de monseigneur Charles de Rosmadec en1654. Les travaux dureront 18 mois.

« Le nouveau manoir épiscopal, adossé au mur de la ville, comme l'ancien, offrait une façade à trois étages, ayant chacun neuf ouvertures ; un mur de refend le divisait dans toute sa longueur. Voici quelle était sa distribution intérieure : au rez-de-chaussée, au milieu, était la porte d'entrée, ayant à gauche une première et une seconde cuisine ; à droite de l'entrée, l'office et le secrétariat ; au nord, entre le corridor et le mur de la ville, il y avait plusieurs celliers ; le côté oriental avait trois fenêtres. Un perron monumental à double escalier conduisait de la cour au premier étage. Il est situé dans la cour et donnait accès à une grande salle, ayant deux chambres à l'ouest, et deux autres à l'est ; au nord de ces appartements étaient plusieurs cabinets donnant sur le mur de la ville. Au second étage, même distribution. Les évêques ont habité tantôt le premier, tantôt le second étage. Au troisième, un corridor desservait deux séries de chambres pour les domestiques et divers services. »
— Joseph-Marie Le Mené, Topographie historique de la ville de Vannes, Chapitre V
Des travaux sont réalisés parMgrLouis Cazet de Vautorte et son successeur,Mgr François d'Argouges, acquiert en1688 les douves nord, dites du Mené, qu'il convertit en un grand jardin.Sébastien-Michel Amelot est le dernier évêque qui y loge, abandonnant la Motte en1791 par la suite de son refus de serment à laconstitution civile du clergé.
Après la Révolution, Vannes est choisie comme chef-lieu du nouveau département duMorbihan. Le directoire du département s'y installe en1793. Le premier préfet, Henri Giraud Duplessis, s'installe à la Motte en mars1800. Le château restera le siège de la préfecture pendant 60 ans. Le, un mur de soutènement s'effondre, tuant deux personnes. Le ministère de l’intérieur dépêche un architecte membre du conseil des bâtiments civils. Celui-ci conclut à l'impossibilité d'une réparation et l’édifice est ceinturé de fer pour éviter un effondrement total. Le manoir est vendu avec ses dépendances en1866 pour la somme de 110 000 francs[1]. Le château sera en partie rasé en1867, ce qui permettra la construction d'une nouvelle voie en direction de lagare : la rue Billault. L'hôtel de France, détruit en1912[2], garda en son sein deux fenêtres de façade à chaque étage[1].
| Éléments subsistants |
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| Éléments disparus |
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