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Château de Montendre

45° 17′ 04″ nord, 0° 24′ 44″ ouest
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Château de Montendre
Image illustrative de l’article Château de Montendre
L'entrée du château
Début constructionXIe siècle
Propriétaire actuelruines
Coordonnées45° 17′ 04″ nord, 0° 24′ 44″ ouest[1]
PaysDrapeau de la FranceFrance
Région historiqueSaintonge
RégionNouvelle-Aquitaine
DépartementCharente-Maritime
CommuneMontendre
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Montendre
Château de Montendre
Géolocalisation sur la carte :Charente-Maritime
(Voir situation sur carte : Charente-Maritime)
Château de Montendre
Château de Montendre
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Lechâteau de Montendre est situé dans la petite ville deMontendre enCharente-Maritime.

Historique

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Article connexe :Musée d'art et de traditions populaires de Montendre.

Établi sur un éperon haut de 114 mètres, dominant les landes deHaute Saintonge et deGuyenne, de vastes étendues boisées (forêt de la Double) et les toits de la petite cité située en contrebas, le château de Montendre aurait succédé à uncastrum romain et à une première forteresse en bois, construite vers leIXe siècle, où, selon la tradition,Charlemagne aurait fait halte en poursuivant le ducHunald[2]. AuXIIe siècle, le château est reconstruit en pierre, et comprend un donjon, de solides murailles ponctuées de quatre tours circulaires et une tour carrée (qui sera reconstruite auXVe siècle). Le dispositif est complété en contrebas par une palissade en rondins[3].

Très disputé pendant laguerre de Cent Ans[4], il passe tour à tour aux mains desAnglo-Aquitains et des Français, que ce soit contre espèces sonnantes et trébuchantes, par saisie pure et simple ou de façon moins pacifique. Il appartient aux familles deDidonne puis par mariage deTonnay, jusqu'à Geoffroi IV, prince de Tonnay et de Didonne (d'abord loyal vassal desPlantagenêts puis rallié auxCapétiens après la victoire desaint Louis IX surHenri III àTaillebourg en 1242 ; † vers 1269 ; gendre deSavary de Mauléon), dont la fille cadette Aumode(Almodis, Alénodis ; dite aussi de Thouars à cause de son cousinage avecAimery IX, fils de Guy dede Thouars et d'Alix de Mauléon ; sa sœur aînée Jeanne transmet Tonnay à son époux Aimeri IXde Rochechouart), dame de Montendre[5], épouse Guyvicomte de Comborn († vers 1298) avec postérité : les Comborn-Treignac, qui accèdent à la vicomté de Comborn en 1380.

AuxXIVe et XVe siècles, la suite des maîtres de Montendre devient quelque peu erratique, au gré des vicissitudes de l'histoire de laSaintonge, disputée entre les Français et les Anglo-Aquitains.

Le, un combat chevaleresque oppose sept chevaliers français à sept chevaliers anglais au pied du château (selon la tradition; le site exact est sujet à controverses). Ce fait d'armes, connu sous le nom de « combat des Sept » se solde par la victoire des Français[9]. En 1452, à la veille de l'effondrement total de l'Aquitaine anglaise (1453,bataille de Castillon et prise deBordeaux), le château est pris par les Français conduits parJehan de Brosse. Il est, au sortir du conflit, dans un état tel que des remaniements apparaissent indispensables : les murailles sont relevées, de même que la tour carrée[10].

À la fin duXVe siècle (ou au début duXVIe siècle ?), le château passe à laMaison de La Rochefoucauld (branche de Montendre[11],[N 2], dont certains représentants, comme LouisIer de La Rochefoucauld, seigneur de Montendre († après 1559), adhèrent auxidées réformées. Au cours desguerres de religion, ce dernier manifeste son zèle en détruisant quasi-systématiquement les églises de sa seigneurie[4]. La paix revenue,Henri IV fait de Montendre une place de sûreté protestante, au même titre quePons ouRoyan. Une garnison, logée dans le château, est chargée de garantir la sécurité de la place. En 1608, le château est pris sans coup férir par une bande d'aventuriers, au cours d'un événement passé à la postérité sous le nom de« surprise de Montendre ». Les villes alentour prennent peur, mais les intrus sont rapidement délogés.

Au début duXVIIIe siècle, l'ingénieur et géographeClaude Masse décrit « une enceinte basse de bonne maçonnerie (...) mais à présent fort ruinée », précisant cependant que « ce poste pourrait soutenir un coup de main, et qu'il faudrait du canon pour le prendre »[12]. À la même époque, le marquis Louis II de La Rochefoucauld-Montendre (1669-1742 ; LouisIer ci-dessus était son quadrisaïeul) quitte ses appartements de la tour carrée et fait édifier un corps de bâtiment en pierre de taille, dit « logis de La Rochefoucauld ». Lorsqu'il meurt sans héritier direct en 1742, le château passe de famille en famille.

En 1923, le château est la propriété deMme Faure, qui transforme une partie de la propriété en promenade, laissée en libre accès. À sa mort en 1953, elle lègue le château à la commune[13], qui poursuit les aménagements : construction d'un théâtre de verdure en 1959, puis mise en place d'un musée consacré aux traditions locales, lemusée d'art et de traditions populaires, dans la tour carrée.

Architecture

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Tour sud de l'enceinte.

Il ne subsiste de la forteresse médiévale qu'une haute tour carrée de trois étages (XVe siècle, remaniée auXIXe), qui formait l'entrée de la cour, une tour ronde, des souterrains, ainsi que des vestiges de fortifications. La tour carrée abrite un musée consacré aux traditions locales, lemusée d'art et de traditions populaires. Au centre de l'esplanade subsistent les ruines d'un logis noble, à un étage et d'aspect très simple, dit « logis de La Rochefoucauld ». Bâti auXVIIIe siècle à la demande du marquis Louis de La Rochefoucauld de Fonsèque, il comprenait à l'origine plusieurs chambres, deux cuisines, un office, et de nombreux communs parmi lesquels des écuries, une sellerie, une étable, une porcherie, un chai à vin et une remise[14]. Abandonné auXIXe siècle, il apparaît encore dans son intégralité au début duXXe siècle, mais est finalement détruit, à l'exception d'un pan de façade doté d'une porte moulurée, qui sert de toile de fond au théâtre de verdure[2].

Plusieurs bâtiments ont également été détruits, parmi lesquels la « maison des Féodistes », qui jouxtait la tour carrée, et une partie des souterrains a été comblée pour des raisons de sécurité. Le site du château est aujourd'hui une promenade appréciée, d'où l'on jouit d'une vue sur la ville et les landes et bois environnant. Lethéâtre de verdure, aménagé en 1959, a 1 200 places; on y donne des représentations et des spectacles pendant la saison estivale.

Voir aussi

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Notes et références

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Notes

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  1. Le lien entre Geoffroy IV deTonnay,Didonne et Montendre, et les Mortagne, se ferait par le mariage supposé d'Anne fille de Geoffroi de Tonnay, avec Raymond Jourdain fils de Geoffroy Jourdain deMortagne. Mais tout cela reste peu assuré : l'historien Jacques Duguet, référencé dans la note 5, ne cite pas d'Anne de Tonnay ni deRaimond Jourdain parmi les filles ou les gendres de Geoffroi IV de Tonnay, et dit bien que c'est sa fille Aumade/Almodis, épouse de Guyde Comborn, qui lui succède à Montendre. Si les Mortagne ont bien eu Montendre dans la première moitié du XIVe siècle, en fait on ne voit pas bien comment...
  2. Les La Rochefoucauld avaient des liens avec Montendre à plusieurs titres : a)Jean Ier de La Rochefoucauld prince de Montendre (vers 1435-vers 1472 ; fils de Foucauld III de La Rochefoucauld) épouse en 1446 sa cousine éloignée Marguerite, dame de Montendre, petite-fille héritière de Guy II de La Rochefoucauld-Verteuil-Barbezieux, arrière-arrière-petit-fils d'Aimeri IIde La Rochefoucauld et mari en 1382 de Rosine de Montaut, fille de Raymond II deMontaut-Mussidan sire deMontendre etMontguyon et de Marguerited'Albret deVertheuil (Rosine était la sœur aînée de Jeanne de Montaut, la deuxième femme de Jean II Harpedanne seigneur de Montendre, rencontrés plus haut). b) De plus, le père de Jean Ier, Foucauld III de La Rochefoucauld, † 1467 - un cousin éloigné de Guy II de Verteuil-Barbezieux car lui aussi arrière-arrière-petit-fils d'Aimeri II - avait épousé en 1427 Jeanne, fille de Geoffroi vicomtede Rochechouart et de Marguerite Chenin dame deMauzé : or le vicomte Geoffroi descendait d'Aimery IX et de Jeanne de Tonnay-Charente — donc de Geoffroi IV deTonnay,Didonne etMontendre, dont ladite Jeanne de Tonnay était la fille aînée — et sa femme Marguerite Chenin, fille de Renaud Chenin de Mauzé, était issue de Guillaume V Chenin et de sa femme de prénom inconnu mais fille cadette du même Geoffroi IV de Tonnay (cf. l'article référencé de l'historien Jacques Duguet à propos des sires de Tonnay-Charente) : ainsiJean Ier de La Rochefoucauld descendait au moins deux fois de Geoffroy IVprince de Tonnay, Didonne et Montendre ! c) De son union avec Marguerite de Barbezieux, Verteuil et Montendre, Jean Ier de La Rochefoucauld eut François Ier de La Rochefoucauld, † 1517, lui-même père de Louis de Montendre qui suit, un de ses fils cadets.

Références

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  1. Coordonnées d'aprèsGéoportail
  2. a etbLe Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic, p. 499
  3. De Mons Andronis à Montendre, par Robert Renaud, livre édité par la commune de Montendre, p. 65
  4. a etbLa Haute-Saintonge, ouvrage collectif coordonné parFrançois Julien-Labruyère et Jean-Louis Neveu, éditions Le Croît vif, p.685
  5. « Les seigneurs de Tonnay-Charente,par Jacques Duguet », surSociété de géographie de Rochefort
  6. « Château de Montendre », surCercle généalogique Sud Saintonge, Charente maritime
  7. « Blaye : 1338, p. IX », surArchives municipales de la ville de Blaye, 1871
  8. « Les seigneurs de Montendre », inDe Mons Andronis à Montendre, par Robert Renaud, livre édité par la commune de Montendre, p. 11
  9. « Le Combat des Sept Chevaliers », inDe Mons Andronis à Montendre, par Robert Renaud, livre édité par la commune de Montendre, p.77-78
  10. De Mons Andronis à Montendre, par Robert Renaud, livre édité par la commune de Montendre, p. 68
  11. « La Rochefoucauld, p. 4 à 7 », surRacines & Histoire
  12. De Mons Andronis à Montendre, par Robert Renaud, livre édité par la commune de Montendre, p. 69
  13. De Mons Andronis à Montendre, par Robert Renaud, livre édité par la commune de Montendre, p. 72
  14. De Mons Andronis à Montendre, par Robert Renaud, livre édité par la commune de Montendre, p. 71, « Plan du château, d'après le cadastre de 1833 et l'acte de vente De Morineau »

Bibliographie

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  • Châteaux, manoirs et logis : La Charente-Maritime, éditions Patrimoine et Médias,, 541 p.(ISBN 2-910137-04-X)
  • De Mons Andronis à Montendre, par Robert Renaud, livre édité par la commune de Montendre.

Articles connexes

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