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Château de Carrouges

48° 33′ 36″ nord, 0° 09′ 16″ ouest
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Pour les articles homonymes, voirCarrouges (homonymie).

Château de Carrouges
Image illustrative de l’article Château de Carrouges
La façade sud-est du château.
TypeChâteau de Plaisance
ArchitecteMaurice Gabriel
Début constructionXIVe siècle (bâtiments actuels)
Fin constructionXVIe siècle
Propriétaire initialJean de Carrouges
Destination initialeRésidence seigneuriale
Propriétaire actuelÉtat français
Destination actuellemonument national
ProtectionLogo monument historique Classé MH(1927)
Coordonnées48° 33′ 36″ nord, 0° 09′ 16″ ouest[1]
PaysDrapeau de la FranceFrance
Territoires du royaume de FranceNormandie
RégionNormandie
DépartementOrne
CommuneCarrouges
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Carrouges
Château de Carrouges
Géolocalisation sur la carte :Orne
(Voir situation sur carte : Orne)
Château de Carrouges
Château de Carrouges
Site webhttps://www.chateau-carrouges.fr/
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Lechâteau de Carrouges est une place forte duXIVe siècle, plusieurs fois remaniée (pavillon du cardinal Le Veneur, bastion ouest fortifié au temps desguerres de Religion, grands appartements notamment), réaménagé auXVIIIe siècle et restauré après 1944, qui se dresse sur le territoire de la commune française deCarrouges dans ledépartement de l'Orne, enrégion Normandie.

Le château, géré par lecentre des monuments nationaux, est classé au titre desmonuments historiques.

Localisation

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Le château est situé sur la commune deCarrouges, dans le département français de l'Orne.

Le château primitif devait se trouver du côté du village, dans le secteur du presbytère, près de l'église, au sommet de la colline. Le château actuel a été construit en contrebas du bourg, dans une plaine autrefois marécageuse.

Le site fut occupé probablement depuis l'antiquité ; Carrouges dérive du latinquadrivium (carrefour) ce qui laisse supposer qu'ici se croisait lesvoies romaines reliantLisieux àJublains etAvranches àSées. Quoi qu'il en soit le château primitif, attesté pour la première fois en 1136, faisait partie du réseau de places fortes surveillant la frontière duduché de Normandie avec lecomté du Maine[2].

Historique

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Blason de Carrouges.

D'abordoppidum défensif (place forte en hauteur) situé à la frontière méridionale duduché normanddeGuillaume le Conquérant, vainement assiégé par lesPlantagenêts en 1136 et détruit au début de laguerre de Cent Ans, il fut reconstruit dans la vallée au milieu des étangs entre Maine et Normandie par les seigneurs de Carrouges qui se le virent confisquer pour insurrection par le roi d'Angleterre[réf. nécessaire].Orderic Vital, moine-historien, contemporain des événements, raconte qu'en 1136,Geoffroy Plantagenêt,comte d'Anjou, après trois jours de siège s'empare de la forteresse de Carrouge (Quadrugias oppidum)[2].

C'estJean IV seigneur de Carrouges, qui est probablement à l'origine du château[3] reconstruit dans la vallée au milieu des étangs et dont il subsiste ledonjon[2]. Il s'agit d'une grosse tour-résidence quadrangulaire caractéristique de la fin duXIVe siècle, reconnaissable à sa couronne demâchicoulis sur consoles, englobé aujourd'hui dans l'aile nord-ouest[2].

Jean étaitchambellan du comtePierre II d'Alençon et devint chevalier d'honneur du roiCharles VI[réf. nécessaire] à la suite d'unduel judiciaire où il avait mis en jeu sa vie pour sauver son honneur et celui de son épouse Marguerite deThibouville, laquelle avait été violée pendant son absence. Lui et seshoirs se tiendront aux côtés desrois de France pendant la durée de laguerre de Cent Ans. En 1424, Robert de Carrouges se voit confisquer ses biens par le roi d'Angleterre[4]. La lignée masculine des Carrouges s'éteint auXVe siècle, le château passe alors à la famille de Cagny puis à celle des Blosset[2].

C'est Jean Blosset[note 1], grandsénéchal de Normandie, bailli de Rouen et conseiller deLouis XI, roi de 1461 à 1483, qui ajouta aux éléments d'origine une aile complète, l'aile nord-est appelée « aile des Blosset ». Louis XI dort au château le. En 1480[2], Jean Blosset fait édifier, sur les prières de son épouse Marguerite de Derval, une chapelle qu'elle voulut placer sous le vocable de Notre-Dame-de-Bon-Confort et qu'il transformera en chanoinerie. Cette collégiale, abrite maintenant le siège duparc naturel régional Normandie-Maine.

Blosset n'ayant pas eu d'héritier, il lègue de son vivant Carrouges à sa nièce Marie Blosset qui transmet le domaine à l'un de ses fils,Jean Le Veneur, lequel ornera l'édifice d'un châtelet destyle Louis XII (pavillon du cardinal Jean Le Veneur). C'est auXVIe siècle que lesLe Veneur de Tillières prirent possession du domaine. Cette noble famille Le Veneur occupera, aussi bien sous la Monarchie et l'Empire que sous les Républiques, de très hautes fonctions et charges, même épiscopales.

La famille Le Veneur de Tillières (sur-Avre)

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Article détaillé :Famille Le Veneur de Tillières.

Au début duXVIe siècle,Jean Le Veneur,évêque-comte de Lisieux (fils de Philippe Le Veneur, baron de Tillières, et de Marie Blosset), est le bâtisseur du pavillon d'entrée (châtelet) destyle Louis XII. Proche deFrançois Ier, il siège à son conseil. Il devientgrand aumônier de France en 1525 et est fait abbé (commendataire) duMont-Saint-Michel. Il devientcardinal en 1533. Depuis un an déjà il tente de convaincre son roi d'envoyer le navigateur malouin Jacques Cartier (parent d'un moine du Mont-Saint-Michel) à la découverte d'une nouvelle route vers les Indes et la Chine, et cela « en considération de ses voyages en Brésil et en Terre-Neuve ». À la demande du monarque français, peu intéressé à vrai dire, il intercède auprès du pape Clément VII afin qu'il revienne sur le partage des Amériques qui a été convenu par le traité de Tordesillas entre Espagnols et Portugais, et qu'une bulle de Jules II a entériné en 1506. Pour cela, il pousse l'audace jusqu'à faire dire à François Ier : « Je voudrais bien voir la clause du testament d'Adam [et Ève] qui m'exclut du partage du monde. » Ayant obtenu gain de cause auprès du souverain pontife, Jean Le Veneur participe même au financement de l'expédition qui aboutira un an plus tard, en 1534, à la prise de possession de la Nouvelle-France (qui s'étendra sur la plus grande partie de l'Amérique du Nord, du Canada jusqu'à la Louisiane) par Jacques Cartier. Cette prise de possession se concrétisera par l'érection à Gaspé d'une croix surmontée d'un drapeau à trois fleurs de lys marqué d'un « Vive le Roi » (et depuis 1984 d'une plaque au Mont-Saint-Michel), mais ne sera guère suivie d'effet avant les expéditions deSamuel de Champlain (lequel a fondé la ville de Québec en 1608), dont Jean Le Veneur n'aura jamais connaissance, étant mort en 1543.

AuXVIIe siècle, Tanneguy II Le Veneur, comte de Tillières, est dépêché enAngleterre pour négocier le mariage d'Henriette de France, sœur deLouis XIII, avec le futur roiCharles Ier. Tanneguy II vécut sur ses terres de Tillières et laissa Carrouges à son frère Jacques, abbé de Silly. En 1637, Jacques Le Veneur de Tillières se démit de son abbaye pour se consacrer entièrement à Carrouges. Il fit aménager et décorer le château et le parc à partir de plans et dessins de Maurice Gabriel, architecte àArgentan. Mais la famille s'insère également dans la vie locale en favorisant la prospérité des maîtres de forges. Le château accueillera la reineCatherine de Médicis et ses jeunes enfantsFrançois II,Charles IX etHenri III, en chemin versle Mont-Saint-Michel.

À la fin duXVIIIe siècle,Alexis Le Veneur, vicomte de Tillières, est militaire et partisan des idées progressistes. Époux d'Henriette de Verdelin (1757-1834), fille de la marquise de Verdelin (1728-1810) qui est une correspondante et une protectrice deJean-Jacques Rousseau, il prend position pour l'abandon des privilèges avant laRévolution et participe à plusieurs campagnes militaires qui lui valent le grade de lieutenant général puis de général de division. Il est élu maire deCarrouges et administrateur du département de l'Orne, puis1er président du Conseil général de l'Orne et enfin député de l'Orne auCorps Législatif. Il est fait comte d'Empire avec majorat parNapoléon Bonaparte. Il meurt en 1833 à l'âge de86 ans.

Vestige des réceptions du général au château

Un luxueux « surtout » ou « garniture de table » d'époque Empire, formé d'un plateau ovale en quatre parties à fond de glace, galerie feuillagée et pattes de lion couplées (autres exemplaires du modèle au château de Coppet et à l'hôtel de préfecture des Deux-Sèvres), portant une suite de cinq coupes de présentation en bronze doré et cristal taillé, a figuré dans une vente aux enchères publiques à Paris le (ensemble reprod. dansLa Gazette Drouot).

Le château sera resté cinq siècles propriété de la famille Le Veneur, très exactement jusqu'au, date à laquelle Marie Gaston Tanneguy IX, comte Le Veneur de Tillières, n'ayant pas de descendance mâle et subissant le déclin de l'économie rurale de cetentre-deux-guerres, se verra contraint de céder le château à l'État qui, dès 1927 l'avait classé parmi les monuments historiques, et ce pour la modique somme de 200 000 francs.

Propriété de l'État

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La cour intérieure du château.

À partir de 1939, le château est utilisé par l'État comme dépôt pour le contenu de plusieurs musées, jugés menacés par les hostilités de ce qui sera laSeconde Guerre mondiale.

Il reçoit notamment le contenu desmusées de Rouen, decelui de Beauvais, quelques objets provenant duchâteau d'Harcourt, à Thury-Harcourt[5]. Ce dépôt prend fin en 1944.

Pendant labataille de Normandie, la toiture du châtelet d'entrée est soufflée par l'explosion d'un véhicule militaire.

Aujourd'hui, le château de Carrouges est ouvert à la visite du public et sert de cadre à différentes manifestations culturelles.

Description

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Le château de Carrouges se présente sous la forme d'un vaste quadrilatère irrégulier de bâtiments en briques rouges, schistes et granits, flanqué de tours et ceint de largesfossés et dont les parties les plus anciennes sont ledonjon et une aile dulogis[4].

Extérieurs

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Le château de Carrouges.

Le châtelet

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Le châtelet d'entrée.

Le châtelet d'entrée, cantonné de quatre tourelles circulaires, date duXVIe siècle et fut probablement construit par Jean Le Veneur. C'est un pavillon à deux étages. Sa construction associe des briques rouges et noires. Sonstyle Louis XII est caractéristique de cette période de transition entre le Gothique et la Renaissance. Il est gothique par la composition de son décor, par lespinacles ou la présence de crochets sur lesgâbles triangulaires ; il est Renaissance par le traitement de ces éléments.

La chanoinerie

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Lachanoinerie a été fondée en 1480 par Jean Blosset, grand sénéchal de Normandie, bailli de Rouen, conseiller et chambellan de Louis XI avec son épouse Marguerite de Derval.

Elle est, de nos jours, le siège de l'équipe d'animation duparc naturel régional Normandie-Maine.

Le logis seigneurial

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De forme rectangulaire, entouré de douves en eaux vives, le château entoure unecour d'honneur. Au sud-ouest, il donne sur une terrasse que délimite une grille enfer forgé. Bien que possédant des éléments datant desXVe et XVIe siècles, l'architecture générale relève plutôt des stylesHenri IV etLouis XIII. La façade est en briques rouges et en granit, les toits sont en ardoises bleues.

Un château en briques
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Flanqué de deux pavillons d'angle carrés, le château possède également un donjon duXIVe siècle à deux étages couronné demâchicoulis.

Le château de Carrouges a donc la particularité d'être construit en briques. C'est un matériau dont la fabrication est maîtrisée depuis l'Antiquité. Oubliée durant le Moyen Âge, la construction en briques connut un renouveau important au cours de la Renaissance, notamment dans la moitié nord de la France.

Phénomène de mode mais aussi opportunisme, le choix de la brique pour la construction du château est, en effet, retenu dès le début des travaux, c'est-à-dire avant la Renaissance, auXIVe siècle. Elle est due à la présence, sur place, d'argile en abondance. Le granit, présent également dans la construction du château, est plus rare. Il devait venir de carrières situées à une dizaine de kilomètres.

La fabrication de la brique est manuelle. Les conditions de cuisson et de température permettent d'obtenir des teintes différentes allant du rose au noir profond. Au-delà d'être un matériau de construction économique et simple d'utilisation, durant la Renaissance, la brique, par ses teintes et ses formes, devint en plus un élément décoratif. À Carrouges, les architectes ont tiré parti d'une alternance de briques roses et noires pour animer les façades. De même, ils ont joué avec la largeur ou la longueur des briques pour créer d'élégants motifs.

Le donjon
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C'est l'élément bâti le plus ancien du château. Il occupe le centre de l'aile nord-ouest. Il est construit, comme le reste du logis, en briques y compris le couronnement de mâchicoulis à arcs sur corbeaux de granit, sur un soubassement de granit.

Le donjon est de forme carrée. Uncorps de logis de même forme est accolé sur son angle ouest. La tour est composée de trois niveaux sans compter les combles. Une entrée, au rez-de-chaussée, débouche sur la salle commune où l'on faisait la cuisine et sur un couloir qui permettait de gagner une chambre de tir. Le premier étage devait accueillir une salle qui pouvait servir de chambre. Elle était reliée à unegarde-robe installée dans la tour ouest qui était équipée delatrines. AuXIXe siècle, la chambre a été transformée pour en faciliter le chauffage, en appartements. Le même aménagement a été réalisé au deuxième étage.

L'aile Blosset
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C'est un corps de logis rectangulaire complété, sur les angles nord et est, par deux étroits pavillons implantés de biais. À l'angle, la « tour du Chartier », de forme hexagonale, abrite un escalier qui dessert les étages. La tour est coiffée d'une chambre haute accessible uniquement par une petite tourelle logée contre elle.

Les deux autres ailes
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L'aile sud-ouest dite « l'aile de la galerie » et l'aile sud-est dite « l'aile des grands appartements » sont construites au cours du dernier quart duXVIe siècle. Les deux escaliers monumentaux sont achevés en 1579. L'architecte qui a construit ces ailes, peut-être François Gabriel, a su unir les éléments si disparates du château pour les unifier et donner l'impression que le château a été construit en une seule fois. Le style est caractérisé par sa sobriété et sa rigueur. Ainsi, un même bandeau de granit légèrement saillant souligne chaque niveau et délimite les travées des fenêtres. De même, le décor de losange ou de chevrons de briques noires, la corniche à modillons, les lucarnes toutes identiques ont pour fonction d'homogénéiser une construction qui a duré plusieurs siècles.

Intérieurs

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Le rez-de-chaussée est composé par les communs et les services, tandis que le premier étage abrite les pièces d'apparat.

Le rez-de-chaussée

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Les cuisines
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Elles ont été utilisées de la fin duXVIIIe siècle à 1936. Elles sont constituées d'une grande pièce principale que prolongent une arrière-cuisine et un petit réduit. Au cours duXIXe siècle, les piédroits de la cheminée ancienne ont été mutilés pour permettre l'installation d'une cuisinière. Les cuisines conservent une belle collection de cuivres et d'objets domestiques.

Les cuisines comptaient auXIXe siècle d'autres pièces : une serre à fruit, un garde-manger avec son billot et son crochet à viande, une boulangerie et son magasin à farine, un poulailler avec ses cages à volailles et plusieurs caveaux[note 2].

La salle des gardes
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Elle est située juste à côté de la cuisine avec laquelle elle communique. Les deux tiers de la salle étaient occupés par la salle à manger du personnel. À la fin duXIXe siècle, au moins vingt personnes étaient quotidiennement en service au château.

Le premier étage

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Les appartements présentent un décor allant du style Renaissance au style classique.

La chambre Louis XI
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C'est la première pièce des appartements du1er étage. Les circulations ont été modifiées auXIXe siècle par la construction d'une cloison, du côté de la cour. Les trois pièces étaient, autrefois, disposées en enfilade. On passait d'une pièce à une autre par de petites portes situées du côté des douves. Elles sont encore visibles. Ces pièces firent l'objet d'une mise au goût du jour au milieu duXVIIe siècle par Jacques Le Veneur, abbé de Silly. Les travaux ont été réalisés sous la conduite de l'architecte Maurice Gabriel.

La chambre Louis XI évoque le passage du roiLouis XI, le, lors de son pèlerinage auMont Saint-Michel. La chambre montre un décor de boiserie qui a été mis en place au milieu duXVIIe siècle. La cheminée date duXVe siècle, l'ameublement (tables, tabourets et chaises) duXVIIe siècle. Lelit à baldaquin est à pentes (les pentes sont les rideaux qui entourent le lit). Ces dernières sont composées de bandes de velours et d'une imitation de tapisserie en point de Hongrie. La pièce possède un parquet à panneaux dit « en échelle ».

Au temps des Blosset, auxXVe et XVIe siècles, cette pièce, située à côté de la salle centrale du logis seigneurial duXVe siècle (devenue depuis le salon nord), était une chambre dite de « parement », c'est-à-dire une pièce plus intime où le seigneur pouvait accueillir ses hôtes de marque.

Le salon nord
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Le salon occupe le centre de l'aile des Blosset. La petite porte, l'imposante cheminée et l'ouverture en accolade qui donnait accès à la chapelle détruite à la fin duXVIIIe siècle sont des témoignages du château duXVe siècle.

La création du corridor auXIXe siècle et la pose d'une cloison à l'opposé du foyer (pour permettre l'aménagement d'une garde-robe lorsque la pièce a été transformée en chambre) ont provoqué une réduction de son espace.

Le mobilier est duXVIIIe siècle. Il faut, notamment, y admirer la belle et originale toilette-table à écrire dite « à dessus brisé ». Le sol est couvert d'un pavement en terre cuite.

Au temps des Blosset, cette pièce était la salle publique de l'étage desservi par l'escalier à vis de la « tour du Chartrier ». Elle servait de vestibule à la chapelle, d'antichambre, ou de salle à manger.

L'antichambre d'honneur
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L'antichambre est située à la limite de la construction duXVe siècle. La pièce est caractéristique de l'histoire du château. La cheminée qui date duXVe siècle a été réaménagée dans les siècles qui ont suivi pour s'adapter à la mode du temps. Sur sa hotte est peinte une scène de chasse au vol. Cette peinture date duXVIe siècle. AuXVIIe siècle, le plafond a été couvert par des toiles peintes, dont deux morceaux sont exposés dans le corridor, et de motifs sculptés encore en place sur les poutres. Le décor est dû à l'architecte à l'origine d'une dynastie renommée : Maurice Gabriel.

La tapisserie, qui représente Jacob au puits, fait partie d'un ensemble de trois éléments acquis par l'État en 1986. Le mobilier (coffre, sièges, armoire et table) est d'époque Renaissance et duXVIIe siècle. Le sol est en pavés de terre cuite hexagonaux. La plaque de cheminée date de 1742 et rappelle que la famille Le Veneur était propriétaire de forges.

Au temps des Blosset, tout comme pour la chambre Louis XI, cette pièce était une « chambre de parement » destinée à l'accueil des familiers et des hôtes de marque du seigneur. Elle était, alors, prolongée d'une « chambre de retrait », c'est-à-dire d'une pièce dont l'usage était surtout privatif. Cette pièce était reliée à une garde-robe équipée de latrines.

Cette hiérarchie des espaces, du public vers le privé, est caractéristique des grands logis aristocratiques et perdurera dans le temps puisqu'on la retrouvera auchâteau de Versailles.

L'escalier est
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À jour central sur un plan carré, il dessert les grands appartements tout en assurant la jonction entre le logis duXVe siècle et les deux autres ailes classiques qui constituent le château. Construit par l'architecte François Gabriel, il a conservé un enduit peint en fausse-coupe de briques. Les retombées des voûtes qui portent les marches et les épais garde-corps sont soutenus à chaque niveau par un unique pilier en granit. Les larges mains courantes sont taillées aussi dans ce même matériau.

L'escalier est réservé à la distribution des appartements privés des Le Veneur, contrairement à l'escalier d'honneur qui desservait les espaces publics du château.

AuxXVIIIe et XIXe siècles, il permettait aux domestiques d'apporter les plats de la cuisine à la salle à manger.

La salle à manger
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La salle à manger a été aménagée auXVIIIe siècle. Jusqu'en 1787, aucune pièce du château ne remplissait cette fonction. La table était dressée selon les besoins dans l'une ou l'autre pièce du logis seigneurial. Une porte-fenêtre et une passerelle permettaient l'accès direct aux jardins. La cheminée encadrée de deux piédroits de granit poli, coiffés dechapiteaux corinthiens, date duXVIe siècle. Elle allie le marbre du Maine, le granit poli et le calcaire. Le mobilier se compose de bas de buffetsLouis XIV et de siègesRestauration. Le sol est en pavement de terre cuite. Sur les murs, des portraits de la famille Le Veneur sont accrochés.

Le salon d'été
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Il est dépourvu de cheminées. C'est la plus petite pièce de l'étage. Sa clarté lui donne un caractère intime. Le salon a été restauré en 1993 avec un papier peint à grand décor d'arabesques destyle Louis XVI, et des tissus imprimés à la main. Les meubles sont de la même époque. Sur les murs sont accrochés des tableaux dont des portraits de la famille Le Veneur réalisés au pastel. Le parquet est dit « en pointe de Hongrie ».

Le salon des portraits
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Le salon des portraits célèbre quatorze générations de la famille Le Veneur dans une présentation moderne réalisée en 1950. La cheminée est en granit avec un décor polychrome duXVIIe siècle. Le parquet du type « pointe de Hongrie » est fixé par des clous provenant des forges des seigneurs de Carrouges. Cette pièce a longtemps été une chambre d'apparat.

Le grand salon
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Le grand salon occupe une partie du pavillon d'angle. Cette pièce aux vastes proportions a été créée auXIXe siècle par la réunion de deux anciens salons, comme l'attestent les deux types de parquets et les lambris. C'est une pièce très lumineuse, grâce à ses ouvertures sur trois côtés et à la tonalité jaune paille des lambris et des petits panneaux. Ces boiseries datent de la fin duXVIIe et du début du XVIIIe siècle.

Le salon est flanqué de trois petits cabinets de travail situés dans le décrochement du pavillon Sud. Ces pièces, privées, sont propices à la lecture, l'écriture, la réflexion. Le mobilier qui garnit le salon va dustyle Louis XIII austyle Louis XV. Les fauteuils sont destyle Régence.

L'escalier d'honneur
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L'escalier d'honneur dessert le grand salon comme les autres pièces d'apparat. Il date de la fin duXVIe siècle. C'est une construction entièrement en briques qui se développe autour d'une cage carrée aux voûtes rampantes. Il repose sur quatre piles disposées en carré. À l'origine, il était enduit et peint en fausse coupe de briques, de même que l'ensemble des parements. Mais, victime du goût des années d'après-guerre pour la « vérité » du matériau, il a été dépecé lors des travaux de restauration menés au cours des années 1960, faisant ainsi disparaitre son épiderme originel.

La salle des fêtes
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C'est la plus grande salle du château. Elle mesure20 mètres de long sur7 mètres de large. Elle occupe toute l'aile de le galerie, entre le bastion ouest et le pavillon sud, sur deux niveaux. La salle des fêtes était destinée à accueillir des opéras, des comédies, des drames. Elle a été construite par le général Le Veneur, à la fin duXVIIIe siècle. Le plafond, constitué de lambris de châtaignier posés directement sur les éléments de la charpente, en anse de panier, est une réalisation moderne qui date de 1980.

Jardins

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Le parc est un espace clos d'une dizaine d'hectares. On ignore à quel moment ont eu lieu les importants travaux de terrassement qui ont permis l'aménagement de cet espace. À l'origine, au Moyen Âge, le château était cerné de marécages, système naturel défensif contre les sièges (impossibilité d'utiliser des tours de siège, sapes inenvisageables) et les épidémies.

À ce jour, les historiens n'ont trouvé aucun document dans les archives qui aurait pu renseigner sur l'état de l'environnement immédiat du château lors de sa reconstruction auXVIe siècle.

Au milieu duXVIIe siècle, le parc est compartimenté en jardins, séparés les uns des autres par des ouvrages en ferronnerie. Des grilles fixes et plusieurs portes en fer forgé ainsi que des garde-corps séparent encore de nos jours les différentes parties du parc. Ce sont des témoins de grande qualité du savoir-faire des maîtres férons. Ces réalisations sont issues des forges de Carrouges.

Le parc a commencé d'être restauré à partir de 1950. L'entretien était quasi inexistant depuis la fin duXIXe siècle.

Le parc est ainsi, de nos jours, divisé en :

La terrasse en terre-plein, le jardin, sa clôture, son mur de clôture et le parc sont inscrits au pré-inventaire des jardins remarquables[6]. Ils font partie du classement aux monuments historiques du[7].

Histoires et légendes rattachées au château de Carrouges

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Une légende raconte qu'une comtesse deCarrouges surprit son époux dans les bras d'une autre femme. Surprise et furieuse, elle poignarda la malheureuse qui succomba à ses blessures. Cette dernière, qui était une fée, maudit la famille de Carrouges avant de mourir. C'est ainsi que, le lendemain du meurtre, le comte était découvert assassiné à son tour. À cette nouvelle, une tache rouge apparut sur le front de la comtesse qui, quelques mois plus tard, accoucha d'un fils lui-même marqué de cette tache au front. Elle lui donna le nom de Charles (ou Karl-le-Rouge). Et c'est de là que viendrait le nom Carrouges.

La légende de la fée de Carrouges

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Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent de l'histoire romancée par Mary Cousin[8].

Cette histoire donna lieu à moult dits, odes ou déclamations de ménestrels et forma la légende de la fée de Carrouges qu'aimaient à raconter au cours des banquets et des tournois les seigneurs du comté, telsJean II, « le gentil duc deJeanne d'Arc » dont l'historiographe était le mari d'une dame de Carrouges.

Le comte Ralph, seigneur de Carrouges, était un beau et valeureux chevalier chargé de défendre leduché de Normandie contre les invasions éventuelles desAngevins ou des seigneurs duMaine, ses voisins, via le poste frontalier qu'était son château fort. Il avait épousé la fille d'un seigneur voisin, la comtesse Louise deLa Motte-Fouquet, fort jolie du reste et parée de toutes les qualités du cœur et de l'esprit. Et après huit ans de mariage, une seule chose ternissait leur bonheur : « elle ne lui avait point encore donné d'enfant ».

Aussi, quelle ne fut pas la joie de Ralph à l'annonce de la grossesse de son épouse ! Il décida sur-le-champ de convier tous les seigneurs voisins et ses amis chevaliers à venir festoyer quelques jours au château pour marquer l'événement.

Au programme, chasses sur ses terres, détentes et ripailles, jeux, jongleries etménestrandie. Le dernier jour, le comte décida d'une grande chasse au gros gibier qui durerait jusqu'au soir. Dès l'aube, les veneurs, cors en bandoulière, avaient découplé les chiens. Ceux-ci flairèrent rapidement une piste et levèrent un dix-cors rusé et agile : le genre de cerf qui met à l'épreuve la résistance et l'habileté des chasseurs. Au bout du jour, ces derniers, épuisés, abandonnèrent les uns après les autres la poursuite afin de ne pas rater l'ultime banquet.

Seul le comte Ralph, obstiné et fier, ne s'avouait pas vaincu et poursuivit le dix-cors qui l'entraîna aux confins de laforêt de la Motte. Il finit par se retrouver au fond d'une vallée sauvage et fraîche où coulait une petite rivière que le comte suivit et qui le conduisit au milieu d'une clairière plantée de grands arbres en quinconce autour d'une petite chapelle.

Il faisait se désaltérer son destrier à l'eau de la fontaine qui murmurait juste derrière l'édifice quand il perçut des bruits sous les feuillages. Promptement il enfourcha sa monture : il le rapporterait coûte que coûte, son dix-cors, en l'honneur de son futur héritier ! Il était déjà venu à bout d'ennemis bien plus redoutables ! Le cerf remonta le cours du ruisseau et s'enfonça au creux de gorges dont les berges se révélaient difficilement praticables. Des blocs éboulés, venant des escarpements rocheux où semblaient se lover des grottes, rendant le terrain trop pénible aux sabots de son cheval, Ralph mit pied à terre tout en s'extasiant sur la splendeur sauvage de ce coin de forêt que son épouse avait négligé de lui faire découvrir. Il songeait à lui en faire la remarque quand un murmure cristallin attira son attention. Il remarqua des nuées légères s'élevant au milieu d'un bassin de fortune et distingua une ravissante créature qui se baignait en chantant et dansant joliment dans les vapeurs chaudes. C'était un enchantement de la voir ainsi onduler avec souplesse et grâce, et le comte en fut charmé. Aussi, quand la déesse des eaux l'aperçut et l'invita à venir la rejoindre, sans hésitation Ralph se laissa entraîner, ravi, dans le tourbillon des eaux.

Quand Ralph revint au château, une frange dorée à l'Orient annonçait le lever du soleil. Il expliqua à son épouse en pleurs qu'il avait dû passer la nuit dans la chaumière d'un bûcheron après s'être égaré en suivant son cerf. Seulement, le soir venu, il courait déjà rejoindre en secret l'enchanteresse. Pendant un temps il put s'échapper sans que nul n'en sache rien, mais une nuit Louise fut prise de douleurs et pria ses servantes d'aller quérir son mari et l'on découvrit sa couche vide. Intriguée et inquiète, le soir suivant la comtesse fit le guet et constata les escapades nocturnes de son époux. Elle résolut de le suivre et découvrit son infortune.

La jalousie l'envahit aussitôt mais elle attendit que la nymphe se retrouve seule pour jaillir et la poignarder en plein cœur. Sa rivale émit un long gémissement tout en la maudissant et s'écroula dans la fontaine avant de disparaître dans les nuées blafardes.

Satisfaite, la châtelaine regagna promptement sa demeure pour y apprendre avec stupeur que son époux venait d'être découvert sans vie dans sa chambre, une fine blessure à la poitrine. Louise fut au désespoir. Des fièvres ardentes, au cours desquelles elle prétendait qu'une tache rouge l'aveuglait, troublèrent son sommeil et au matin elle accoucha d'un fils, beau comme son père, mais avec une tache rouge au milieu du front. C'était la marque de la malédiction. Celle-ci frappa les héritiers de Ralph et de Louise jusqu'à la septième génération. La naissance d'une fille, à qui la tache fut épargnée, mit fin au mauvais sort.

On dit que le nom de Carrouges viendrait decar rouge, « chaire rouge », en souvenir de ces événements. Mais la véritable étymologie du nom de Carrouges serait plutôt « quadrivium », qui signifie carrefour.

La famille de la comtesse deLa Motte-Fouquet, convertie à la religion réformée, émigra enAllemagne pour fuir les exactions de la Sainte Ligue pendant les guerres de Religion. Friedrich de La Motte-Fouquet, auteur romantique allemand duXVIIIe siècle, est un descendant de la famille de la comtesse à laquelle il dédia son odeOndine, du moins l'affirme-t-on.

Le duel de la dame de Carrouges

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Cette histoire figurait sur une fresque de l'abbaye Saint-Étienne de Caen, ainsi que sur une tapisserie du château deCharles IX àBlois, et elle est développée par Mary Cousin dans un ouvrage historique relatant, au fil de son épée, toute la vie de ce valeureux seigneur.

Notre seigneur, Jehan IV de Carrouges, était un preux et vaillant chevalier, à l'image de son père qui avait été honoré de la haute charge de capitaine et vicomte deBellême sous le règne du roi Jean Le Bon.

Alors qu'il venait d'épouser, en deuxièmes noces, Marguerite de Thibouville, dame de Fontaine la Sorel, il fut appelé à suivre l'amiralJean de Vienne dans une expédition guerrière enÉcosse.

Soucieux de ne point laisser sa jeune épouse isolée dans son château de Carrouges, avant de s'absenter il la conduisit auprès de siens, au château de Fontaine la Sorel, non loin de Brionne, où il la retrouva après une bien pénible campagne. Après s'y être reposé un temps, il passa visiter sa mère au manoir de Capomesnil, situé entrePont-l'Évêque etSaint-Pierre-sur-Dives, afin qu'elle accueille Marguerite pendant qu'il irait rendre compte de sa mission auprès du jeune roi de France (Charles VI).

Malheureusement, c'est là qu'elle se fit violer le. Malgré les menaces de déshonneur qu'elle encourait en dévoilant les faits, elle accusa toujours l'écuyer Jacques Le Gris, chambellan (au même titre que son époux) du comte Pierre II d'Alençon dont il était de surcroît lefavori. Jehan demanda tout de suite réparation de l'outrage au comte qui rejeta l'accusation en ajoutant qu'il répondait de son favori.

En faveur auprès du roi qu'il venait justement de visiter, le seigneur de Carrouges obtint que sa cause soit soumise en dernier appel auParlement de Paris qui ne réussit point à trancher et accepta la demande deJean de Carrouges de faire appel auJugement de Dieu. Il ordonna donc unduel judiciaire qui eut lieu le à Paris, présidé par le roi Charles VI et sa jeune épouseIsabeau de Bavière.

Selon un rituel très ancien, le duel se fit à cheval d'abord puis à pied ensuite. Bien que blessé, le seigneur de Carrouges réussit à faire choir Le Gris et à le tenir en respect avec son épée « Manus Dei» avant d'exécuter la justice de Dieu avec l'accord du roi. Ainsi, même sans les aveux de l'accusé, la mort reconnaissait en Le Gris le criminel. Pourtant, quelque temps après, un malfaiteur avoua ceviol parmi d'autres crimes[9]. L'infaillibilité du duel judiciaire en fut dès lors fortement entamée.

Jehan de Carrouges continua sa carrière de chevalier au service du roi et trouva la mort en croisade contre les Sarrazins deBajazet, à labataille de Nicopolis où il avait suivi son compagnonJean II Le Meingre dit Boucicaut.

Ses trois fils, Robert, Thomas et Jehan, ne ternirent point l'honneur de la famille. Ils combattirent vaillamment au prix de leur vie contre l'invasion anglaise et, donc, se virent confisquer leur château de Carrouges au profit d'un écuyer du roiHenri V d'Angleterre, « Jean de Montoëre ». C'est Jean Blosset, fils de l'époux de l'héritière de Carrouges, qui recueillera le château après laguerre de Cent Ans[10].

On raconte également une légende prétendant que le château auXIIIe siècle aurait abrité bon nombre de chevaliers templiers et, par la suite, de l'ordre souverain de Malte, dont quelques membres de la famille De Dienne venus se mettre sous la protection du seigneur des lieux, lors de la grande rafle des Templiers le.

Protection

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Le château, les douves, les terrasse, la porte d'entrée, la colonnade, le parc et jardins avec leurs portes et grilles anciennes sont classés au titre desmonuments historiques par arrêté du[7].

Notes et références

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Notes

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  1. PourCharles-Laurent Salch, le château aurait été reconstruit sous le règne deCharles VII par Blosset le Borgne[4].
  2. Lechâteau des Ormes, situé dans ledépartement de la Vienne, présente encore de nos jours l'ensemble de ces pièces domestiques et donne ainsi une idée complète des installations culinaires existantes dans une demeure aristocratique à la fin duXVIIIe siècle et au début duXIXe siècle.

Références

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  1. Coordonnées vérifiées surGéoportail etGoogle Maps
  2. abcde etfStéphane William Gondoin, « Château de Carrouges — Les clefs de l'histoire »,Patrimoine normand,no 100, janvier-février-mars 2017,p. 56-63.
  3. « Château de Carrouges », surChâteau de Carrouges(consulté le)
  4. ab etcCharles-Laurent Salch,Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal,,28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p.(ISBN 2-86535-070-3,OCLC 1078727877),p. 239 (cf. Carrouges).
  5. Jean-Claude Gelineau, « Le dépôt d’œuvres d'art au château de Carrouges pendant la seconde guerre mondiale »,société historique et archéologique de l'Orne, études ornaises, volume 1,‎,p. 107-140.
  6. « Parc du château », noticeno IA61002749, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  7. a etb« Château de Carrouges », noticeno PA00110758, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  8. Mary Cousin,"Manu Deï": L'épée de la dernière Ordalie,(ISBN 978-2952970518), « Le festin ».
  9. François-René de Chateaubriand,Analyse raisonnée de l'histoire de France depuis le règne de Khlovigh jusqu'à celui de Philippe VI dit de Valois,p. 202, Eugène et Victor Penaud Frères, Paris, 1826.
  10. EricJager (trad. de l'anglais par Laurent Bury),Le dernier duel Paris, 29 décembre 1386 [« The last duel : a true story of crime, scandal, and trial by combat in medieval France »], Paris, Flammarion,coll. « Au fil de l'histoire »,, 312 p.(ISBN 978-2-08-123111-5,OCLC 690404992,BNF 42150227).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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