| Château d'Arlay | ||
| Type | Château | |
|---|---|---|
| Début construction | XVIIIe siècle | |
| Propriétaire actuel | Famille de Laguiche | |
| Destination actuelle | Propriété privée | |
| Protection | ||
| Coordonnées | 46° 45′ 32″ nord, 5° 32′ 16″ est[1] | |
| Pays | ||
| Anciennes provinces de France | Comté de Bourgogne | |
| Région | Bourgogne-Franche-Comté | |
| Département | Jura | |
| Commune | Arlay | |
Géolocalisation sur la carte :France | ||
| Site web | http://www.arlay.com | |
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Lechâteau d’Arlay est unchâteau privé duXVIIIe siècle au pied des ruines d’un ancienchâteau fort duXIe siècle, du villagejurassien d’Arlay (12 km au nord deLons-le-Saunier).
Il est classémonument historique[2] depuis 1996 et ouvert autourisme l’été.
Le château d'Arlay est réputé être le plus ancien « château-vignoble » de France.
Ruines duchâteau fort d'Arlay duXIIIe siècle anéanti en 1479 par le roiLouis XI, etvignoble du domaine en automne. |
À partir duXIIIe siècle lesseigneurs puisbarons deChalon-Arlay et deSalins (liste des seigneurs d'Arlay de la famille descomtes de Bourgogne et descomtes de Châlon) sont les seigneurs les plus puissants duJura médiéval (partie sud ducomté de Bourgogne). L’exploitation desmines de sel de Salins assure leur prospérité.
Ils font construire un importantchâteau fort destyle anglo-saxon sur la colline qui domine Arlay et le château actuel, sur l’emplacement d'un ancienoppidumgallo romain (les débuts de travaux du château fort seraient attribués àGirart de Roussillon auIXe siècle). (46° 45′ 25″ N, 5° 32′ 10″ E)
Au début duXVe siècleJean III de Chalon-Arlay épouse la princesseMarie des Baux (héritière de laprincipauté d'Orange) et la lignée desChalon-Arlay devient lignée desprinces d’Orange :Louis II, son filsGuillaume VII, père deJean IV, lui-même père de Philibert de Chalon ci-dessous.
En 1479, le château fort (une des plus importantes places fortes duJura) est anéanti par l’armée du roiLouis XI à la suite de la mort de son grand rival, leduc de BourgogneCharles le Téméraire (Maison de Valois), en 1477 à labataille de Nancy. LesPays-Bas bourguignons et lecomté de Bourgogne passent sous suzeraineté de l’Empire Germanique (cercle de Bourgogne) par le mariage en 1477 de la duchesseMarie de Bourgogne avec le futur empereur germaniqueMaximilienIer du Saint-Empire. Louis XI annexe alors, venus de l’État bourguignon des ducs-comtes Valois, leduché de Bourgogne et temporairementla comté de Bourgogne dont il fait raser toutes les forteresses qui lui résistent, dont celle d'Arlay.



En 1530Philibert de Chalon-Arlay, prince d’Orange, vice-roi de Naples, baron d’Arlay, commandant des armées de l’empereur germaniqueCharles Quint en guerre contre le roiFrançois Ier, meurt sans héritier direct à labataille de Gavinana près dePavie enItalie. Il sera inhumé en grande pompe à l'église des Cordeliers de Lons-le-Saunier.
Son neveuRené de Nassau (Maison de Nassau ; fils deClaude et d'Henri III de Nassau-Breda) hérite de ses titres et possessions, qu'il lègue lui-même à sa disparition sans descendance en 1544, à son cousin germainGuillaumeIer d'Orange-Nassau (ditle Taciturne ; 1533-1584 ; de laMaison d'Orange-Nassau ; non issu des Chalon ; premierstathouder deHollande, Zélande, Frise et Utrecht), ancêtre directe en lignée féminine de la reineBeatrix et du roiWillem-Alexander qui sont encore aujourd’huiprinces d’Orange-Nassau etbarons d’Arlay(baron van Arlay), affichant ladevisefrançaise de leurs prédécesseurs Chalon-Arlay: « Je maintiendrai » c'est-à-dire au début :« Je maintiendrai Chalon » ou« Je maintiendrai Orange », sur lesarmoiries familiales et nationales.
À la suite d'un procès d'un ou deux siècles (de 1530 ou du début duXVIIe siècle à 1730 ; cf. l'articleMontaigu), le roiLouis XV attribue une part de l’héritage dePhilibert de Chalon, dont le domaine d’Arlay, aumaréchal de France etprinced’IsenghienLouis de Gand-Vilain de Mérode de Montmorency, et à sa nièce héritière laduchesse de LauragaisÉlisabeth-Pauline de Gand, femme deLouis-Léon-Félicitéduc de Villars-Brancas et de Lauraguais (1733-1824). Leur fille Pauline-Louise de Brancas (1755-1812) épouseLouis-Engelbertduc d'Arenberg etd'Arschot (1750-1820).
Vers 1770, alors qu’elle vit dans sonchâteau de Nozeroy (actuellement en ruine) dans lehaut Jura, elle achète le couvent de l’ordre des Minimes au pied du château fort d’Arlay (alors abandonné et ruiné), pour en faire sa nouvelle résidence principale avec deux écuries de part et d’autre et le « parc romantique » actuel de huit hectares à l'intérieur des remparts de l’ancien château fort, moyennant dix années de travaux.
En février1794, pendant laRévolution française, sous laTerreur, elle est arrêtée sous l'impulsion deDumas le Rouge, président du tribunal révolutionnaire, jugée, condamnée etguillotinée àParis. Le Château est mis sous séquestre et le mobilier du château est dispersé.
En 1825, un petit-fils d'Élisabeth-Pauline de Gand-Vilain-Mérode et de Louis-Léon-Félicité de Brancas-Lauraguais, leprince-ducPierre d'Arenberg (1790-1877 ; de laMaison d'Arenberg) reprend possession des biens de sa grand-mère qu’il transmet à ses héritiers Arenberg, Vogüé, puis La Guiche jusqu’à ce jour. Il fait refaire l’ensemble du mobilier actuel du château, en bois clair « style Restauration » duXIXe siècle (ennoyer,frêne etérable moucheté) par Alexis Répecaud, unébéniste talentueux dePoligny (château meublé ouvert au tourisme).
À partir de 1960, le comte Renaud de Laguiche, suivi par son fils Alain de Laguiche (Maison de La Guiche), exploitent le domaine viticole de leurs ancêtres dont ils commercialisent l’essentiel des 80 000 bouteilles devin du Jura produites vers les pays des cinq continents.


En 1996, Renaud et Annie de Laguiche créent le « Jardin des Jeux » : un jardin botanique ouvert au tourisme sur le thème du « divertissement et du jeu »,roseraie, parcours decroquet avec ses arceaux de verdure et cloche centrale, boules debuis, thème desquatre as, desdominos, desdamiers avec des mélanges de salades, fruits, légumes et de fleurs. Les jardins sont labellisés « Jardin remarquable ».
Situé au cœur duvignoble du Jura, le domaine viticole du Château d’Arlay cultive un vignoble de21 hectares en A.O.C Côtes du Jura depinot noir,trousseau,poulsard,chardonnay etsavagnin, à flanc de colline autour de l’ancien château fort en ruine. Le domaine est constitué dès le Haut Moyen Âge par les comtes de Chalon-Arlay, princes d’Orange, au pied de leur puissante forteresse.
Depuis 1960 le comte Renaud de Laguiche, suivi par son fils Alain de Laguiche, exploitent leur domaine viticole ancestral dont ils exportent l’essentiel de leur production de 80 000 bouteilles de vin du Jura vers le monde entier. La gamme comprend des vins rouges, rosés et blancs en AOCcôtes du Jura mais aussi dumacvin du Jura, duvin de paille, duvin jaune et deseaux-de-vie du Jura[3].
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