Châlons est bordée à l’ouest par laMarne, rivière qui se jette dans laSeine à la hauteur deCharenton-le-Pont,Alfortville etIvry-sur-Seine au sud-est deParis. En plein cœur de la Marne, la ville de Châlons se situe à une demi-heure au sud-est deReims, ville la plus peuplée du département.
Réseau hydrographique de Châlons-en-Champagne[Note 2].
La commune est dans larégion hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein dubassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Marne, le canal latéral à la Marne, Moivre Derivee, le Mau, le canal latéral à la Marne, le canal Louis XII, le canal Saint-Martin, le Fossé 01 de la commune de Châlons-sur-Marne, divers bras du canal latéral à la Marne et divers autres petits cours d'eau[3],[Carte 1].
Au, Châlons-en-Champagne est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].Elle appartient à l'unité urbaine de Châlons-en-Champagne[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle estville-centre[Note 6],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne, dont elle est la commune-centre[Note 7],[20]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (41,7 %), zones urbanisées (39,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,2 %), prairies (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %), cultures permanentes (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Pour les déplacements urbains, le réseau SITAC[24] fonctionne du lundi au samedi et est composé de sept lignes de jour, qui toutes, de jour et de soirée, passent par la place Monseigneur-Tissier :
ligne 1 : Porte de Champagne - Gare SNCF - Place Tissier - Croix Dampierre - Patinoire ;
ligne 2 : ZAC Mont Héry - Place Tissier - Croix Dampierre - Mont St-Michel - Porte de Champagne ;
ligne 3 : Quartier Février - Vallée St-Pierre - Place Tissier - Croix Dampierre ;
ligne 4 : Saint-Gibrien - Fagnières Beaux Regards- Gare SNCF - Place Tissier ;
ligne 5 : Mont Héry - Place Tissier - Sarry - Moncetz-Longevas ;
ligne 6 : Complexe Agricole - Mont de Suippes- Place Tissier - Les Madines ;
ligne 7 : Coolus - Compertrix - Gare SNCF - Place Tissier - ZAC Mont Héry - Recy ;
Pour les déplacements périurbains, le réseau SITAC fonctionne du lundi au samedi et est composé de huit lignes :
ligne A : Les Grandes Loges - La Veuve - Saint-Étienne-au-Temple - L'Epine - Châlons-en-Champagne ;
ligne B : Isse - Condé - Aigny - Vraux - Juvigny - Châlons-en-Champagne ;
Deux lignes circulent en soirée (un aller/retour toutes les heures de 20 heures à minuit les vendredis et samedis uniquement) couvrant la majorité des quartiers de l'agglomération châlonnaise :
Cité Soirée 1 : Porte de Champagne - Gare SNCF - Place Tissier - Patinoire ;
Cité Soirée 2 : ZAC Mont Héry - Schmit - Place Tissier - Saint-Memmie - Croix Dampierre - Patinoire.
Ces lignes Cité soirée ont été mises en place pour relier l'ensemble de l'agglomération de Châlons à la zone d'activités des Escarnotières où se trouvent un bowling, une boîte de nuit, plusieurs restaurants, uncinéma et une patinoire.
Lagare de Châlons fut créée en 1846, facilitant ainsi les transports de personnes et de marchandises vers Paris.
Châlons tire son nom du peuple gaulois desCatalaunes, installés sur l'oppidum (enceinte défensive)de La Cheppe dit Camp d'Attila, à seize kilomètres au nord-est de Châlons.
Le changement de nom enChâlons-en-Champagne a été proposé[Par qui ?] en 1992 au maire[29]. La décision du conseil municipal, de 1995, est annulée par leConseil d'État pour vice de procédure, le, puis revotée l'année suivante[30],[28].
La ressemblance avec les autresChâlons etChalon est fortuite, car ils n'ont pas la même étymologie.
Châlons est bordée à l’ouest par laMarne, rivière qui se jette dans la Seine à la hauteur deCharenton-le-Pont. Anciennement, elle charriait jusqu’à Paris, pour la ravitailler, bois et grains, vins et moutons, transportant les hommes aussi. Durant tout le Moyen Âge, les habitants des villages alentour travaillèrent à élever une enceinte de pierre enfermant les cent six hectares de la ville. Cette limite séparait deux mondes qui le jour seulement entraient en contact pour une survie réciproque. Autour de la ville emmurée, laChampagne offrait à la vue de l’observateur ses vastes surfaces planes, blanches de la craie de son sol, ses légères ondulations, ses rivières faiblement encaissées. Ses pentes étaient encore auXVIIIe siècle recouvertes de pieds de vigne[31].
Cette ville moyenne marnaise est préfecture du département et de région, où elle est en position centrale. Siège des intendants de Champagne sous l'Ancien Régime, elle est devenue lapréfecture par la volonté desrévolutionnaires d'effacer l'importance historique deReims[35], ville des sacres.
Point stratégique situé à la rencontre de plusieurs bras de laMarne (rivière facile à traverser) et d’une route menant deLyon àBoulogne[37], la ville survécut à l’effondrement du monde romain grâce à ses évêques. Faute de sources fiables, il est aussi difficile de retracer l’époque gallo-romaine que la période de la première évangélisation ; néanmoins les historiens s’accordent à voir ensaint Memmie (320-340) le missionnaire de la région et le premier évêque de laCivitas Catalaunorum[38]. Ainsi la création du diocèse de Châlons suivit-elle la paix religieuse deConstantin.
En 451 eut lieu, à un emplacement mal déterminé[39], la deuxièmebataille des champs Catalauniques qui vit s'opposer Aetius et son armée romano-franque, et Attila roi des Huns. Cette bataille marque le coup d'arrêt de l'invasion de la Gaule par les hordes hunniques.
Le cartulaire dit du chantre Warin, cartulaire du chapitre de la cathédrale, offre les principales sources châlonnaises pour leHaut Moyen Âge. L'époquecarolingienne est dominée par la figure de l'évêqueErchanré. Celui-ci eut un rôle dans la structuration topographique de la ville en favorisant son extension à l'est : il transféra les reliques de son prédécesseursaint Alpin dans l'ancienne église Saint-André.Charles le Chauve octroya plusieurs diplômes à l'Église de Châlons. L'un d'eux concernant la concession d'un atelier monétaire pose question et a probablement été interpolé.
AuXIIe siècle, les évêques de Châlons favorisèrent l'implantation descisterciens et destempliers dans leurdiocèse. L'essor économique châlonnais centré sur la production textile s'accompagna d'un essor intellectuel (développement d'écoles, en particulier sous le pontificat deGuillaume de Champeaux), et d'une véritable floraison artistique dont lesvitraux du trésor de la cathédrale et lecloître deNotre-Dame-en-Vaux sont sans doute les fleurons. L'essor des quartiers situés à l'est des remparts s'organisa autour de plusieurs axes dont la voie Rancienne ou rue Saint-Jacques et s'incarna dans la construction après1157 de Notre-Dame-en-Vaux, centre d'un pèlerinage actif, comme en témoignent des récits de miracles contemporains mais retranscrits auXVIIe siècle par le pèreCharles Rapine. Si Notre-Dame devint rapidement le centre de l'activité commerciale, avec Saint-Alpin et la place du Marché-au-Blé, le ban Saint-Pierre, au nord-est devint le quartier industriel dévolu à la draperie, l'ancienne cité demeurant quartier ecclésiastique et intellectuel avec les grandes écoles.
L'évêque, seigneur de la ville
L’évêque du diocèse devint seigneur de la ville. Comme celui de Reims, il fit de sa seigneurie une enclave indépendante au centre du comté héréditaire de Champagne.Guy III de Joinville (1163-1191), qui aurait été le premier évêque à faire allusion à un pouvoir comtal, puisPierre de Hans (1248-1261) « revendiquèrent » le titre de « comte » face au roi[40]. Châtelain, haut justicier, l’évêque-comte de Châlons tenait sesplaids en déléguantprévôt etbailli, tandis que lesfourches patibulaires étaient érigées hors la ville et lepilori dressé sur la place du marché aux blés. L’évêque logeait dans son palais, avait sa prison, son « escriptoire » dans la loge de la justice, où instrumentait également letabellion. Il dominait les finances et la police de la ville ainsi que les corporations réunies sous des bannières[41] dont le plus important fut l'Hôtel-Dieu Saint-Étienne. Quand le comté de Champagne passa à lacouronne de France en1304, grâce au mariage deJeanne avecPhilippe le Bel en1284, l’évêque ne perdit pas ses droits. Si les possessions du comte de Champagne entouraient les biens de l’évêque-comte de Châlons, ce dernier ne lui était soumis en rien. Au contraire, le comte était le vassal de l’évêque.
L’évêque n’accorda jamais decharte de franchise aux bourgeois de Châlons afin qu’ils s’assemblassent en commune, bien que ceux-ci eussent fomenté maintes révoltes. Cependant en1418, leduc de Bourgogne profita de l’absence deLouis de Bar, retenu auconcile de Constance, pour nommer une commission chargée de dénoncer les partisans du « conte d’Armignac »[43]. Dès l’année suivante, ce conseil s’élargit ; ses membres désormais élus par une assemblée des habitants formèrent le premier conseil de ville. De retour, l’évêque ne put que s’incliner en accordant aux bourgeois de Châlons le droit de se réunir sous l’autorité de son bailli. Assemblés le jour de la Saint-Martin d’hiver, les bourgeois traitaient des affaires en cours. Par la suite, ils parvinrent à regrouper des compétences diverses liées à la police et aux finances de la ville, comme la défense, les impôts, le maintien de l’ordre public, l’hygiène et la salubrité des rues mais jamais la justice, ce qui les distingue des premières communes[44]. Les bourgeois n’oublièrent jamais de se placer sous la protection du roi de France[45]. Cet « embryon » d’échevinage grignota peu à peu les pouvoirs temporels du premier des seigneurs de Châlons.
Les invasions revenaient régulièrement. DesAnglais menaçant les murs de la ville[49] en1429 àCharles Quint qui installa son camp à deux lieues de Châlons en1544, pour finalement épargner un assaut à la ville, les Châlonnais durent toujours compter avec la présence des troupes royales à l’intérieur des remparts et dans la campagne immédiate, tandis que la soldatesque ennemie pillait son arrière-pays nourricier. Ces témoignages n’ont rien de surprenant, mais ils révèlent l’importance d’une cité, moyenne, emmurée, placée sur un axe de circulation stratégique. Dans ce plat pays, aucune colline, aucune forêt, ni même aucun terrain marécageux n’offraient de défense contre les invasions. À la ville revenait donc le devoir de défendre la frontière est du royaume, sans rechigner à la dépense[50].
Avec lesguerres de Religion, les troubles recommencèrent. Les bandes de mercenaires conduites par des gentilshommes, tel qu’Antoine de Croy, les armées de laLigue et les troupes royales rançonnèrent, pillèrent la Champagne ou simplement se ravitaillèrent à Châlons. Toujours fidèle au pouvoir en place àParis[51], puis ralliée àHenri IV, la cité en obtint divers dédommagements : la réduction de lataille contre l’effort de maintenir des murailles solides ; l’installation de tribunaux royaux et momentanément d’unHôtel de la monnaie en plus de la Chambre des comptes. La reconnaissance des rois ne fut pas un vain mot. Les Châlonnais se déclarèrent très tôt en faveur d’Henri IV. Auparavant, en février1589, le corps de ville avait refusé à l’évêqueCosme Clausse de rentrer dans sa ville, car « il venoit de tenir sur les fonts de batêmes un enfant duduc de Guise »[52]. S’il existait des Châlonnaisprotestants et d’autres ligueurs, la majorité des notables resta toujours légitimiste par intérêt et pour contrer la puissance de l’évêque-comte. Cette attitude valut aux « bourgeois, manans et habitans de Chaalons en Champaigne » plus d’une lettre royale de remerciement. Le contenu de la missive d’Henri de Navarre datée du témoigne de la qualité des rapports du roi de France avec ses sujets loyalistes[53]. En confirmant les installations précédentes et en flattant les bourgeois de Châlons, Henri IV confirma le rôle « administratif » de la « bonne ville » de Champagne.
En fin de compte, la tendance à la réduction des pouvoirs temporels de l’évêque prévalut. Le chapitre Saint-Étienne d’abord[54], les bourgeois ensuite, le roi de France enfin auxXVe et XVIe siècles parvinrent non sans certaines résistances à rabaisser les prétentions du prélat[55], tandis qu’en restant fidèle à la royauté, la ville profita du transfert ou du démembrement d’institutions plus anciennes, créatrices de charges royales.
Que dire de la communauté des « bourgeois et habitans de la ville de Chaalons en Champaigne »[56] ?
À ce jour[Quand ?], aucune étude de la démographie châlonnaise[57] n’a été réalisée et les renseignements épars ne permettent pas de dresser une courbe de la population. Pourtant, une mention datée de l’année1517 et provenant du registre des délibérations du Conseil de ville[58] fournit une estimation de Châlonnais installésintra muros égale à 9 228 habitants. On était alors en période de disette. Les marchands deTroyes désirant s’approvisionner en grains à Châlons, un dénombrement de la population et des blés disponibles fut organisé à l’initiative des échevins et des conseillers de la ville. Selon quelle méthode ? Seuls nous sont parvenus les chiffres globaux, céréales et habitants. Doit-on s’en défier ? On devine aisément l’embarras des édiles face à la demande troyenne. N’avaient-ils pas intérêt à circonvenir ces quémandeurs en déclarant de faibles ressources céréalières pour une population pléthorique, et à gonfler le nombre de bouches à nourrir ? Cependant, un deuxième document vient corroborer le précédent. Il s’agit du rôle de la taille de1518 qui contient 1 954 noms de taillables[59]. Ce qui donne pour Châlons, soit une population de 8 793 habitants si l’on applique le coefficient 4,5, soit de 9 970 habitants avec le coefficient 5[60]. En faisant la moyenne des deux, on obtient un total de 9 281 habitants, chiffre auquel nous nous rangeons. Sans perdre de vue les imperfections de ce mode de calcul. La population châlonnaise comportait un nombre important de religieux séculiers et réguliers exempts de la taille mais très souvent clients des notaires. Sur l’application de ce calcul[61], qui a surtout pour but de faire apparaître un ordre de grandeur, le résultat obtenu est visiblement assez proche du chiffre annoncé par les édiles aux marchands venus de Troyes. Anne-Marie Couvret et Olivier Caruso ont d’ailleurs retenu ce chiffre tout en considérant que la population châlonnaise aurait dû plafonner au niveau des dix mille habitants pendant leXVIe siècle[62].
Au Moyen Âge, les marchands drapiers et les tanneurs animaient la cité. Ils avaient su en développant une activité industrielle créer une prospérité économique qui d’après certains historiens ne réapparut pas après la fin de laguerre de Cent Ans[63]. Pour leXVIe siècle, le contenu desminutes notariales indique les diverses activités des Châlonnais. Hormis le travail de lalaine et ducuir, déjà en déclin depuis leXVe siècle, aucune activité industrielle ne se développa réellement à l’époque moderne. L’absence de ressources métallifères ne permettait pas l’implantation d’une industrie minière et métallurgique ; le sol fut donc exploité aux seules fins agricoles. De fait, la composition sociale de la ville correspondait bien à celle d’une capitale agricole fondant sa richesse sur le commerce desblés, de la laine, duchanvre et des peaux. Quelques bourgeois tenaient la draperie et la tannerie et commencèrent à racheter les exploitations, les pièces de terre et devigne à la paysannerie du Châlonnais[64]. Laboureurs et vignerons côtoyaient une foule d’artisans travaillant dans l’industrie du textile et du cuir. En plus des corps de métiers que l’on rencontre traditionnellement en milieu urbain, liés à la construction et à l’alimentation, professions qui ne présentent aucune particularité à Châlons[65], les artisans se composaient surtout de pelletiers et mégissiers, tanneurs et corroyeurs de cuir, parcheminiers, gantiers et boursiers, bourreliers et selliers, auxquels on peut joindre les cordonniers et les savetiers. Les artisans du textile apparaissent en plus petit nombre à moins qu’ils n’aient été moins fortunés. Hormis les drapiers, bien représentés, les contrats nous révèlent quelques tisserands de toile, de chanvre, delin, des cordiers et des chanvriers, des teinturiers. Soit maîtres dans leur atelier, soit marchands jetés sur les routes de Champagne[66], ces Châlonnais du « tiers commung » vivaient de l’exploitation des ressources de la campagne proche. Les tissus alimentaient la production locale écoulée auprès des couturiers, bonnetiers, chapeliers, chaussetiers, « saincturiers », brodeurs ou chasubliers présents en très petit nombre. Enfin, les « sergers », cardeurs et peigneurs de laine, tondeurs, foulons, lanneurs et quelques tisserands peu fortunés, pratiquement jamais mentionnés dans les actes notariés, composaient le monde laborieux de l’industrie châlonnaise.
Le monde de l’artisanat et de l’agriculture était encadré par les marchands bourgeois de Châlons qui peuplèrent le Conseil de ville dès1418. Au siècle suivant s’imposèrent à leurs côtés les sergents royaux, les greffiers, les procureurs, les receveurs, les huissiers, attachés aux différents organes de la monarchie implantés dans la ville à partir de1543. En1554, douze notaires côtoyaient cinq licenciés ès lois dont un bailli, un prévôt et trois avocats[67]. En1595, quinze puis seize notaires royaux instrumentaient à Châlons. La ville au temps des douze notaires royaux comptait dans ses murs l’évêque-comte et la cour épiscopale, le chapitre Saint-Étienne composé de quarante chanoines, deux abbayes, l’une de bénédictins à Saint-Pierre-aux-Monts, l’autre de chanoines réguliers de Saint-Augustin à Toussaint-en-l’Île, lacollégiale Notre-Dame-en-Vaux rassemblant onze chanoines, treize paroisses (dès leXIIIe siècle) desservies par des prêtres, religieux de l’un des établissements châlonnais, les chapelains de l’ancienne congrégation[68], les trinitaires et trois couvents d’ordres mendiants. À cette liste il convient d’ajouter les cinq hôpitaux dont l’Hôtel-Dieu[69]. Cette énumération impressionne ; pourtant il est impossible d’avoir une idée précise du nombre de religieux présents à Châlons auXVIe siècle[70]. Néanmoins, les séculiers fréquentaient suffisamment les notaires royaux pour qu’il soit justifié de les mentionner ici.
Le, lafamille royale fuit Paris. Elle fait étape à Châlons. La berline royale arrive avec quatre heures de retard. Les cavaliers détachés àPont-de-Somme-Vesle, las d’attendre le passage des voitures royales et menacés par les paysans, reçoivent l’ordre de leur jeune chef, leduc de Choiseul de se replier à travers champs et de gagnerVarennes-en-Argonne en évitant les routes.
En septembre1792, il est installé à Châlons au mont Saint-Michel un vaste camp militaire, lecamp de Châlons, d'où partent les futurs vainqueurs de labataille de Valmy. C'est l'écrivain et colonel d'artilleriePierre Choderlos de Laclos qui l'organisa.
Une sainte locale s’appelaitPomme. Son nom était attribué sous l’Ancien Régime, et la tradition s’est perpétuée sous la Révolution française, renforcée par l’existence d’un jour ducalendrier républicain de la Pomme[74].
Cachet de la ville avant 1792.
Cachet de la ville en 1812.
Armoiries impériales de Châlons données le 17 mai 1809.
L'École impériale des Arts et Métiers est créée en 1806. On doit à sa section ébénisterie le bureau du ministre de l'Intérieur, fabriqué en1812.
Châlons est occupée du au. La ville est reprise par les Cosaques le.
Le camp de Châlons est créé parNapoléon III par décret le 15 novembre 1856, il l'inaugurera le. Il y viendra chaque année jusqu'à la fin de l'Empire. La ville est reliée à Paris depuis 6 novembre 1849 par le chemin de fer.
Napoléon III se rend au camp de Châlons le[75], durant les derniers jours de laguerre franco-prussienne de 1870 dans le but d'organiser la retraite générale de l'armée française. Seule l'armée d'Alsace commandée par le généralMac Mahon parvint à rallier la ville le 1870. L'armée de Lorraine, sous les ordres du généralBazaine, fut en effet prise au piège dansMetz après de nombreuses batailles dans ses environs. Suit à l'annexion de l'Alsace-Lorraine des entreprises commeGrantil s'installent à Châlons. En 1904 une seconde gareCBR est ouverte vers Reims.
Fête de l'indépendance américaine, 4 juillet 1918.Le cimetière de Châlons-sur-Marne (1917). Tableau deFélix Vallotton.
Châlons est occupée du au. La ville est contrainte par l'occupant à payer une somme de 30 millions de francs sous peine de destruction. Cette somme sera finalement ramenée à 500 000 francs, grâce à l'intervention de son évêque,Joseph Tissier, permettant ainsi la sauvetage de la ville[76]. Pendant cette occupation, cinquante mille bouteilles de vin de Champagne disparurent des maisons de champagne de la rive gauche. Le est désigné à l'hôtel de ville le soldat inconnu américain, qui repose aucimetière national d'Arlington, près deWashington.
Quartier du centre ancien de Châlons-en-Champagne détruit par les bombardements de laLuftwaffe en juin 1940.
Du 11 mai au 10 juin 1940 , durant labataille de France, le centre-ville est régulièrement bombardé par laLuftwaffe causant la mort de 25victimes civiles et de 24 militaires français ainsi que la destruction de 100 immeubles[77]. La ville est ensuite le lieu d’une bataille décisive du 12 au 15 juin 1940 , mettant aux prises 550 soldats français du 64e régiment régional et du 208e Régiment d’infanterie face à 12 000 soldats allemands et 150 chars menés par les générauxHeinz Guderian etWillibald Von Langermann und Erlecamp[77]. L’objectif principal des Allemands est de franchir la rivière de la Marne pour suivre la direction de Troyes et Paris et de prendre la gare de Châlons dont la ligne ferroviaire va de Paris à Strasbourg. Dans des combats urbains âpres, les Allemands parviennent à conquérir la rive droite de Châlons le 1940 en fin de journée puis buttent plusieurs jours pour atteindre la rive gauche, ralentis par l’explosion du pont de Marne, détruit par les Français. Afin d’écourter les combats, l’armée allemande incendie plusieurs quartiers de la ville et procède à un bombardement aérien, détruisant 210 immeubles[78]. La rive gauche de la ville est finalement atteinte le 14 juin 1940 par les Allemands et totalement conquise le 15 juin 1940. Châlons est occupée par l’armée allemande. La bataille fait un total de 57 victimes parmi les soldats français et 13 victimes civiles[79]. Il faut y ajouter une vingtaine de soldats français qui meurent lors de leur retraite vers Troyes, pourchassés par les troupes allemandes.
La ville est bombardée par les alliés le, dans le but de détruire la gare ferroviaire, et de nombreusesvictimes civiles sont tuées dans le quartier Madagascar. La ville est libérée le 1944 par les troupes dugénéral Patton. Elle est aussi frappée par unecrue centennale en novembre.Paul Anxionnaz, conseiller municipal de Châlons, est nommé le et jusqu'au, secrétaire d'État aux Forces Armées (Marine) dans legouvernement Mollet.
Dans lesannées 1970, la destruction d'une grande partie du centre-ville, notamment entre le Nau et le Mau, traumatise durablement la ville qui commence à prendre conscience de son patrimoine bâti ancien àpans de bois en particulier.
L'équipe municipale de l'année 1995 décide de changer le nom de la commune, pour que Châlons-sur-Marne porte désormais le nom de Châlons-en-Champagne. La commune change de nom par le décret du 1995. Un habitant de la commune, soutenu par un collectif d'habitants, fait annuler le décret par un arrêt du Conseil-d’État du, l'« arrêt Marchal ». Le Conseil d’État sanctionne le projet et donc annule le décret qui est « entaché d'incompétence ». L'équipe municipale, réitère son projet, cette fois correctement préparé, et la commune reprend en décembre 1997, le nom de Châlons-en-Champagne[réf. nécessaire].
1417 :Jean de Monchatel, seigneur de Montagu, qui fut nommé par le duc de Bourgogne, alors gouverneur de la ville de Chalons et des environs, confirmation parIsabeau de Bavière alors qu'elle était régente.
La garnison de la ville n'a cependant pas totalement disparu ; un détachement duservice militaire volontaire est installé à lacaserne Février depuis le 16 janvier2017[80].
Une importantefoire-exposition, organisée début septembre auparc des expositions, est un évènement majeur de la rentrée avec plus de 200 000 visiteurs. À l'origine exposition agricole la foire de Châlons est ouverte sur tous les secteurs économiques.
Tradition des jardins potagers rive gauche de la Marne.
La culture de la vigne en Champagne remonte à l'époque gallo-romaine, quand les Romains plantent les premiers ceps dans la région. Par la suite, le vignoble est conservé grâce à l'intérêt que lui porte le clergé, en particulier ceux de Reims et de Châlons-en-Champagne. À titre d'exemple, l'abbaye de Saint-Pierre-au-Mont à Châlons-en-Champagne, planta de nombreuses vignes dans les domaines qu'elle possédait en Champagne.
En l'an 1114, l'évêque de Châlons,Guillaume de Champeaux, fait rédiger la grande charte champenoise qui confirme cette abbaye dans toutes ses possessions agricoles et vinicoles. Cette charte, dont l'original est perdu mais dont une copie est conservée auxArchives départementales de la Marne, est considérée comme l'acte fondateur du vignoble de Champagne : par cette confirmation, toutes les conditions sont réunies pour que le vignoble se développe en paix et puisse prospérer. Dès lors, les moines n'ont pas cessé de cultiver la vigne et de produire un vin de plus en plus élaboré.
Des maisons de Champagne sont actuellement installées dans la ville de Châlons-en-Champagne, Jacquesson, Lebrun, E. Rapeneau,Joseph Perrier, J.B Hery et la maison Louis Balincourt. Ces dernières possèdent des caves taillées dans la colline de craie de Fagnières ou sous le belvédère de Compertrix datant de l'époque gallo-romaine (caves faisant partie des Côteaux, Maisons et Caves de Champagne inscrite depuis 2015 aupatrimoine mondial de l'UNESCO).
Aujourd'hui, Châlons-en-Champagne ne possède plus de vignes de Champagne, mais à la Révolution, la ville possédait encore près de1 000 hectares, la ville ayant actuellement déposé un dossier afin de retrouver une appellation de vin de Champagne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[82],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 43 218 habitants[Note 9], en évolution de −3,92 % par rapport à 2016 (Marne : −1,19 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 38 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,5 % la même année, alors qu'il est de 25,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 21 276 hommes pour 22 970 femmes, soit un taux de 51,91 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,6 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[85]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,5
5,9
75-89 ans
9,9
13,2
60-74 ans
16,4
19,3
45-59 ans
19,4
19,1
30-44 ans
17,3
23,5
15-29 ans
17,8
18,4
0-14 ans
16,7
Pyramide des âges du département de laMarne en 2021 en pourcentage[86]
Chalons-en-Champagne fait partie de l'Académie de Reims.
CFA
Chalons possède un centre de formations d'apprentis (CFA) parmi les plus grands de France qui propose plus de 40 diplômes en alternance.
Études supérieures
Arts et Métiers ParisTech (ENSAM), une école d’ingénieur généraliste dont un campus fut installé à Châlons en 1806. Le centre d'enseignement et de recherche (CER) offre aux étudiants des cours dans le domaine de l'ingénierie mécanique et industrielle.
Lycée Fréderic-Ozanam Châlons : BTS Commerce international, BTS SP3S (Service & Prestations des Secteurs Sanitaire) et BTS Assistant Manager.
CFA Interpro : (en alternance) : BTS Management des Unités Commerciales, BTS Assurance, BTS Après Vente Automobile
IN&MA (ex-IPI : Institut Supérieur de Promotion Industrielle)
IUT Reims-Châlons-Charleville (DUT Génie industriel et maintenance, DUT Réseaux et Télécommunications, DUT Carrière sociales), qui dépend de l'université de Reims Champagne-Ardenne.
IUFM, dépendant également de l'université de Reims Champagne-Ardenne.
Lycée Frédéric-Ozanam (privé)[88], né de la fusion en 2009 de trois lycées : Charles-Péguy, Saint-Vincent-de-Paul et Saint-Joseph ; il est présent sur deux sites : le site Centre sur l'ancien site du lycée Saint-Joseph[89] et le site Mont-Hery sur l'ancien site du lycée Saint-Vincent-de-Paul[90].
Champagne Châlons Reims Basket (CCRB), club créé en 2010 du regroupement des clubs de basket de Châlons ESPE Basket Châlons-en-Champagne et de Reims RCB Reims Champagne Basket, évoluant enPro B de 2010 à 2014 puis enPro A maintenant. L'équipe joue ses matchs à domicile en alternance au Palais des sports Pierre-de-Coubertin à Châlons et au complexe sportif René-Tys à Reims.
L'ASPTT, club omnisports de Châlons avec 23 sports différents dont l'athlétisme, le football, le tennis et le basket-ball.
L'Échiquier châlonnais, club évoluant en Top 16 et vainqueur de la saison 2009/2010 du top 16, fondé en 1946.
L'aéroclub Farman-Clément, club de vol moteur également en activité sur l'aérodrome de Châlons -Écury-sur-Coole.
Moto Club de Châlons en Champagne, MVCC, club spécialisé dans la pratique de l'enduro et endurance tout terrain, existe depuis les années 1980, est un acteur majeur dans le microcosme du tout terrain champenois.
La Nautique Entente Châlonaise (NEC) : club de natation présent à la piscine olympique Pierre-de-Coubertin et à l'Aquacité de Fagnières,depuis près de 70 ans[C'est-à-dire ?].
lecouvent de Vinetz accueillant actuellement le restaurant administratif, les services de la solidarité départementale et un lieu d'exposition dans l'ancienne chapelle avec les archives départementales ces bâtiments ferment la place du Forum-de-l'Europe ;
lequartier Tirlet, ancienne caserne qui est classée, où se trouvent des services administratifs (inspection académique), des associations et des services techniques ;
le Cirque : il s'agit de l'un des cinq édifices de ce type subsistant en France ; il fut construit en 1899. Il abrite leCentre national des arts du cirque, unique établissement d'enseignement public de cette nature en Europe, et qui comprend l'École supérieure des arts du cirque, un centre de documentation et un pôle de formation professionnelle. Dispensé à des promotions d'une vingtaine d'élèves, l'enseignement intègre toutes les disciplines du spectacle vivant, en s'articulant autour de trois axes majeurs : conscience artistique, technique du cirque et capacité de création ;
L'hôtel Dubois de Crancé (1, rue d’Orfeuil) : édifice construit au milieu duXVIIe siècle.Denis Diderot qui y séjourna en août 1759 décrira dans une lettre à Grimm l'intérieur de la demeure[103]. Cet hôtel particulier a abrité la bibliothèque municipale jusqu'à l'ouverture en2001 de la Bibliothèque municipale à vocation régionale (BMVR), qui devait permettre d'accueillir plus largement les lecteurs[104] il est actuellement une annexe de la mairie ;
Église Saint-Alpin : l'église est placée sous le vocable desaint Alpin,évêque de Châlons au début duVe siècle. Elle existait déjà auIXe siècle et a été reconstruite vers 1170 dans un stylegothique encore marqué par le styleroman. De cette époque, il subsiste lanef — six travées dont lesarcades richement moulurées reposent alternativement sur des piles fortes et des piles faibles — et les collatéraux. Vers 1230, on entreprit de rajeunir l'édifice en voûtant lanef et les collatéraux, sans modifier l'élévation intérieure. Plus tard, letransept et soncroisillon Nord furent remaniés. C'est au début duXVe siècle que l'on construisit un nouveauchœurpolygonal, entouré d'undéambulatoire dépourvu dechapelles rayonnantes, mais percé de grandes fenêtres que de riches donateurs parent de splendides verrières colorées. On ajouta sur toute la longueur du bas-côté Sud une série de chapelles qui conservent un ensemble remarquable de vitraux engrisaille. Les verrières du déambulatoire, mises en place entre 1515 et 1522 environ, juxtaposent souvent de petites scènes, à la gamme colorée éclatante, où apparaissent des inscriptions placées dans des banderoles décoratives.
Temple protestant duXIXe siècle : situé au 18bis,rue Lochet, en face de la synagogue, un temple protestant datant de 1880 d'architecture néogothique, plans deLouis Gillet (1848-1920), architecte départemental. Lieu de culte de l'Église Réformée (tradition calviniste). Au-dessus de la porte est inscrit le verset d'Isaïe 40,8 :« La parole de notre Dieu demeure éternellement. »
Porte Sainte-Croix — également appelée porte Dauphine. Elle a été érigée en 1769 par l'intendantGaspard-Louis Rouillé d'Orfeuil, et dédiée, en 1771, àMarie-Antoinette, à l'occasion de son arrivée en France pour son mariage avec le Dauphin, le futur roiLouis XVI. Seule la face sud-est, visible par Marie-Antoinette lors de son arrivée, est ornementée.
La statue-colonneNicolas Appert, œuvre d'Ipoustéguy (1991), est érigée à côté de la porte Sainte-Croix.
Square du Souvenir-Français, avec une plaque sur la prison en hommage aux prisonniers martyrs desnazis et le monument auxmartyrs de 1939-1945 ; recueillant le lescendres revenus des crématoriums des camps de concentration.
Lanécropole nationale se trouvant sur le côté du cimetière du Sud, il regroupe les morts desofficiers, sous-officiers, soldats de laIVe Armée et de laVIe Région militaire, principalement des Français mais aussi quelques tombes anglaises et un carré pour les soldatsmusulmans.
Une statue deJeanne d'Arc, place Saint-Étienne, en mémoire de son passage en la ville les 14 et ; une plaque en commémorant le cinq-centième anniversaire de son passage en la ville qui est rue de la Marne.
D'azur à la croix d'argent, cantonnée en chef, à dextre d'une grappe de raisin, à sénestre d'une faulx en bande, en pointe à dextre d'un soc antique, à senestre d'un melon, le tout d'or soutenu d'une champagne de gueules, chargée du mot FIDES d'or ; au franc quartier des villes de seconde classe[108].
Le téléfilmTravolta et moi dePatricia Mazuy,Léopard de bronze auLocarno Festival 1993[110], a été tourné à Châlons-sur-Marne. La ville a été choisie parce que sa patinoire était idéale pour le tournage (même si d'importants travaux de restructuration du décor ont été nécessaires, notamment avec la création d'un bar) et aussi parce que la mairie avait, selon la réalisatrice,« une grande envie de cinéma » et qu'elle était prête à aider le film[111]. On retrouve aussi un aperçu de Châlons-en-Champagne (la Porte Sainte-Croix) au début du filmNid de guêpes (film d'action français réalisé parFlorent-Emilio Siri, produit en 2001, sorti au cinéma le).
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:01 TU à partir des 420 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/02/1989 au 01/04/2024.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Châlons-en-Champagne comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Auguste Longnon,Dictionnaire topographique du département de la Marne, Paris, 1891, p. 48[1]
↑Jean-PierreRavaux,« De civitas Catuuellaunorum à Châlons et de Châlons-en-Champagne à Châlons-sur-Marne, histoire du nom d'une ville », dansMémoires de la SACSAM,t. CV,,p. 49-54 etChâlons en Champagne, Histoire d'un nom,.
↑a etbJournal officiel du 3 janvier 1998, décret 97-1331.
↑Lettres patentes de Charles VI données à Paris le 23 juillet 1421 (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 881).
↑Jean-Pierre Ravaux,Histoire de Châlons sur Marne, Roanne, 1983, affirme que la ville a connu sa seule activité industrielle pendant le Moyen Âge florissant, c’est-à-dire auxXIIe et XIIIe siècles.
↑Cette théorie est résumée par Auguste Nicaise,Châlons-sur-Marne et ses environs, Paris, 1861,p. 5.
↑MauricePoinsignon,Histoire générale de la Champagne et Brie, Paris,.
↑Fernand Vercauteren,Étude sur les « civitates » de la Belgique seconde, Bruxelles, 1934,p. 136-164.
↑Sur les métiers jurés, lire les ouvrages deLouis Grignon et la thèse d’A.-M. Couvret,Vie économique et sociale de Châlons,p. 54-80.
↑De l’ensemble ne subsistent que la collégiale Notre-Dame-en-Vaux avec les quarante statues-colonnes de son cloître, la cathédrale Saint-Étienne et quelques églises de paroisse.
↑Procès-verbal de l’assemblée du 6 février 1418 [n. st.] au cours de laquelle fut donnée lecture d’une lettre de la reine Isabelle exhortant les Châlonnais à combattre les Armagnacs (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 752).
↑L’assemblée avait été dès l’origine reconnue par le roi de France ; J.-P. Ravaux,Histoire de Châlons-sur-Marne, Roanne, 1983. Voir aussi le travail d’Olivier Caruso,L’organisation politique de Châlons au début du règne de François1er, mémoire de maîtrise sous la dir. d’Yves-Marie Bercé, univ. de Reims, 1986, dactyl., qui demande cependant un nouvel approfondissement.
↑Lecartulaire de 1503 donne une liste exhaustive des biens du ban de l’évêque tout en le délimitant (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 751, fol. 7-11). Voir aussi Paul Pélicier et Ferdinand Lot, « Extraits du livre de la peau de veau de Châlons », dansMémoires de la S.A.C.S.A.M,2e semestre, tome 4, 1901,p. 101.
↑Olivier Caruso,L’organisation politique de Châlons au début du règne de François1er, mém. de maîtrise sous la dir. d’Yves-Marie Bercé, univ. de Reims, 1986, dactyl.,p. 42-49.
↑Les Châlonnais « ont cet avantage d’avoir toujours été fidèles à leurs rois, malgré les factions qui se sont élevées, et se sont opposés avec beaucoup de fermeté à tout ce qui a paru contraire à l’autorité royale », Edme Baugier,Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2,p. 255-256.
↑Edme Baugier,Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2,p. 259.
↑« Chers et bien amez, votre fidélité et vos services vous rendent sy recommandables en notre endroit que vous vous pouvez asseurer qu’il ne se presentera jamais subjet de vous gratifier que nous ne le facions très volontiers. Et pour ce nous avons fait despecher nos lettres de confirmation des bailliage, siege presidial et prevosté de Vitry avec le tablier de la monnoye de Troyes, que le feu roy (…) avoir transféré en notre ville de Chaalons (…) » (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 758), publié par Maurice Poinsignon,Histoire générale de la Champagne…, tome 2,p. 508.
↑Tous les historiens de Louis Barbat en 1844 à Olivier Caruso en 1986, s’évertuent à présenter l’évolution des rapports de puissance dans le sens d’une réduction de celle de l’évêque, sans systématiquement apporter d’indices nouveaux.
↑Archives départementales de la Marne, E suppt 4 779, fol. 74.
↑Archives départementales de la Marne, E suppt 4 856.
↑Méthode de calcul utilisée par Pierre Goubert dans sa thèseBeauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Paris, 1960. Cette ville picarde offre des particularités assez proche de celles de la cité champenoise. Description de Beauvais que confirma Bernard Guenée,Tribunaux et gens de justice…,p. 47.
↑La population châlonnaise comportait un nombre important de religieux séculiers et réguliers exempts de la taille mais très souvent clients des notaires. Sur l’application de ce calcul, voir Emmanuel Le Roy Ladurie,Le carnaval de Romans, Poitiers, 1979,p. 14-15.
↑En 1815, la population était de 11 750 habitants vivant encore pour la quasi-totalité dans les limites des remparts duXVIe siècle.
↑Jean-Pierre Ravaux,Histoire de Châlons…,p. 74-82.
↑Phénomène particulièrement visible grâce aux minutes notariales dès le début du siècle. Il est d’ailleurs impossible de dater les débuts de cette appropriation des biens fonciers.
↑Lire la description minutieuse de tous ces corps de métier faite par Anne-Marie Couvret, Vie économique et sociale…,p. 67-80.
↑Guillaume Bizet, marchand de Châlons, a été exclu de l’échevinage par ses confrères « par ce qu’il estoit la plupart du temps absent de ladite ville pour d’autres occupations » (Archives départementales de la Marne, B 272, fol. 9).
↑Archives départementales de la Marne, G 157, fol. 44v.
↑Au nombre de vingt-trois dans un contrat daté du 29 juillet 1552 (Archives départementales de la Marne, 4 E 6 186).
↑Alexis Rivière,Les communautés religieuses de l’ancien Châlons, vêtures, noviciats et professions, Châlons-sur-Marne, 1896 et Edouard de Barthélemy,Histoire de Châlons-sur-Marne, Châlons-sur-Marne, 1883,p. 43-59.
↑L’intendant Larcher dans son Mémoire sur l’état de la généralité de Champagne de 1697, donne pour le chapitre Saint-Étienne, trente et un chanoines et huit demi prébendes, une soixantaine de chapelains de l’ancienne congrégation, mais combien de religieux comptaient les deux abbayes et les couvents des ordres mendiants intra muros ? Il ne le précise pas,op. cit., fol. 98-104.
↑Jean-Pierre Ravaux, « Histoire topographique de Châlons-sur-Marne » dansMémoires de la S.A.C.S.A.M, tome XCV, 1980,p. 18-19.
↑Frédéric Bluche,septembre 1792. Logiques d'un massacre, Paris, Robert Laffont, 1986,(ISBN2-221-04523-8),p. 103.
↑Pierre-Henri Billy, « Des prénoms révolutionnaires en France »,Annales historiques de la Révolution française, 322 | octobre-décembre 2000, mis en ligne le 6 avril 2004, consulté le 9 avril 2014.
↑Jean-Paul Barbier,Ils sont passés à Châlons, 2003 ; Jean-Paul Barbier et Michel Bursaux, « Les Bonaparte à Châlons » dansÉtudes marnaises, SACSAM, 2009.
Édouard de Barthélemy,Histoire de la ville de Châlons-sur-Marne et de ses institutions : depuis son origine jusqu'en 1848, Châlons, E. Laurent, imprimeur-libraire,, 351 p.,in-8°(lire en ligne).
Pierre Garnier,Chaalons ancien et nouveau, payen et chrétien depuis son origine jusqu'en MDCCXXVI, Châlons, E. Laurent, imprimeur-libraire,.
Louis Grignon,Topographie historique de la ville de Châlons-sur-Marne, 1889 (rééd. coll. « Monographies des villes et villages de France », Lorisse - Le Livre d'histoire, 2014(ISBN978-2-7586-0848-6).
Association du bimillénaire,Chalons 2000 ans d'histoire : Mélanges d'histoire, de géographie, d'art et de traditions, Châlons-en-Champagne, - avec une bibliographiep. 279-293 établie par Jackie Lusse.
Georges Clause etJean-Pierre Ravaux,Histoire de Châlons-sur-Marne, Roanne-Le Coteau, Horvath,.
Mark W. Konnert,Civic Agendas and Religious Passion: Châlons-sur-Marne during the French wars of religion, 1560-1594 (« Sixteenth Century Essays & Studies », 35), Kirksville, MO, Sixteenth Century Journal Publishers, 1997.