Plus précisément positionné dans la partie méridionale de la région naturelle desTerres froides, la commune est adhérente à lacommunauté de communes de Bièvre Est. Son territoire est traversé par L'autorouteA48 et héberge le point culminant de cette voie routière, dénommécol de Rossatière, à 595 mètres d'altitude, du nom d'un hameau situé au nord de la commune, à la limite avec la commune voisine deBizonnes.
Chabons a su garder une certaine tradition rurale comme l'indique l'organisation d'une « foire aux courges et aux saveurs d'automne » qui se déroule régulièrement le troisième dimanche du mois d'octobre depuis l'an 2000.
Le point culminant de la commune est situé à 692 mètres d'altitude dans le secteur duBois du Seigneur et ses habitantssont dénommés les chabonnais[1].
Il s'agit d'une petite agglomération d'un peu plus de 2 000 habitants, essentiellement rurale, composée d'un bourg central assez étendu et traversé par l'ancienneRD520. Le bourg, qui domine la vallée de laBourbre au nord-est, est entouré de quelques hameaux, dans un paysage très vallonné qui inspira certains artistes comme le peintreJohan Barthold Jongkind et le poèteAlphonse de Lamartine.
Le caractère géologique commun à la région des Terres froides qui domine Châbons est le sous-sol composé demolasse marine (pierre de grès tendre, mêlé d'argile et dequartz) datant de l'èreère tertiaire recouvert par des alluvions, fluvio-glaciaires, déposés à l'èrequaternaire par la fonte des glaces.
Le terme de terres froides est à opposer à celui de terres chaudes au sens où l'entendaitOlivier de Serres, c'est-à-dire de terres productives. La plaine de Bièvre, situé au sud-ouest du territoire communal s'abaisse graduellement d'est en ouest.
La dénomination deseuil de Châbons a été utilisé par des géologues pour décrire une marge formée par les restes d'unemoraine glaciaire datant de la dernière glaciation, deWürm[3].
La commune est bordée dans sa partie orientale par laBourbre, affluent en rive gauche duRhône et d'une longueur de 72,2 km[4].
Celle-ci n'est encore qu'un simple ruisseau durant sa traversée du bourg car la Bourbre prend sa source sur le territoire de la commune voisine deBurcin (site de la ferme de la Bourbre) en limite du territoire de Châbons.
Le territoire de la commune héberge de nombreux étangs dont une partie de l'étang du Grand-Lemps et l'étang du Petit Nan, propriété duConservatoire d'espaces naturels.
L'autorouteA48 qui relie l'agglomération Lyonnaise à celle deGrenoble traverse entièrement le territoire communal depuis la commune de Burcin et la réserve naturelle de l'étang du Grand-lemps, au sud jusqu'aucol de Rossatière (point culminant de cette voie autoroutière), situé à la limite de la commune deBizonnes, à l'ouest.
La sortie d'autoroute la plus proche (A43) est celle qui dessert l'agglomération deRives.
Selon la carteIGN, consultable sur le sitegéoportail, le territoire communal est également traversé par plusieurs routes départementales :
La RD520 qui correspond à l'ancien tracé de laRN520 qui autrefois reliait la ville de Bourgoin-Jallieu parLes Éparres à la commune desÉchelles enSavoie. Cette route a été déclassée en route départementale lors de la réforme de1972.
La RD73 qui croise la route précédente au « carrefour des quatre routes » et qui relie la commune desAbrets-en-Dauphiné à celle deBeaurepaire.
La RD51e qui rejoint la RD 51b depuis le hameau de Rossatière pour rejoindre la commune de Bizonnes.
La gare de Châbons unegare ferroviaire transformée en simple halte voyageurs de laSNCF, desservie par des trainsTER Auvergne-Rhône-Alpes. Il n'y a plus de guichet ni de service d'information[14]. Celle-ci permet de se rendre àGrenoble,Lyon,Voiron etBourgoin-Jallieu ainsi que des stations intermédiaires, soit de façon directe, soit en utilisant des correspondances.
La ligne express 7320 qui relie la ville deBeaurepaire à la gare routière de Grenoble possède un arrêt avec un parking relais à environ 9 kilomètres au sud de la commune de Châbons[15].
Au, Châbons est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].Elle est située hors unité urbaine[17] et hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36,1 %),terres arables (30 %), forêts (14,9 %), prairies (11,1 %), zones urbanisées (6,4 %), zones humides intérieures (1,5 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La bourg, assez étendu par rapport à son nombre d'habitants, est composé essentiellement de maisons individuelles, de fermes, pour la plupart réaménagées en maisons de résidence et de quelques petits immeubles. De nombreux hameaux de tailles diverses et composés de maisons individuelles entourent le bourg central.
En 2006, la commune comptait 644 logements, dont 206 en résidence principale, 53 en résidence secondaire. 49 logements sont inhabités. Cet ensemble correspond à 660 maisons individuelles et 70 appartements[21].
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de Châbons, présentés selon les références toponymiques fournies par le sitegéoportail de l'Institut géographique national[22].
Bois du Seigneur
les Ripeaux
le Prope
le Ga
les Serves
le Poulard
Viallière
les Sables
le Triève
les Marais
Pupetières (château)
Galiève
Boirand
la Motte
la Pierre Bleue (Sommet)
la Combe
la Rongie
les Martins
Vaulx
les Chevalets
les Barils
les Chevalets
Rossatière
Cariève
Le Lac (Réserve naturelle)
Ferme du Lac / Sans Cheval
le Liers
les Violettes
Brélière
la Maison Rouge
le Genevray
l'Orge
Le secteur du col de la Rossatière (altitude 573 m), situé au niveau du PK 57 de l'autoroute A48 et signalé par un panneau est situé sur la bordure nord-ouest du territoire communal au niveau d'un tripoint partagé avec les communes deBizonnes et de Châbons.
Quelques vues sur les différents secteurs de Chabons
Selon André Planck, auteur du livreL'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de Châbons pourrait dériver du gaulois « cambo » qui désigne une courbe, généralement celle d'une rivière ou d'une route[26].
Au début de l'Antiquité, le territoire desAllobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard laSapaudia (ce « pays des sapins » deviendra laSavoie) et la partie septentrionale de l'Isère dénommé Bas-Dauphiné.Les Allobroges, comme bien d'autrespeuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, lesRomains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans lacivitate (cité) deVienne, à l'ouest et au sud de laSapaudia.
Le plus ancien document écrit sur lequel apparaît le nom de Chabuen, date de 1172.
En1222, une branche de la famille de Virieu érige un premier château qui fut le centre de laseigneurie de Châbon. À l'origine ce n'était qu'unemaison fortifiée où les Virieu vécurent jusqu'à laRévolution[28].
En1349, le roiCharles V devient le premier dauphin possesseur du Dauphiné. En 1358, celui-ci cède, pour services rendus, la terre de Châbons et ses dépendances à Guy de Grolée.
En1448, les biens de la famille de Guy de Grolée sont confisqués parLouis XI qui donne la terre de Châbons à Antoine de Virieu seigneur de Bizonnes. Lorsque son fils Jean de Virieu meurt sans postérité, la terre de Châbons retourne au domaine delphinal.
En 1521, Jacques De Gallien de Châbons, originairedu Passage, achète au dauphin la terre et la seigneurie de Châbons. En 1578, les habitants de Châbons préférant être vassaux du roi que d'un gentilhomme rachètent à Humbert de Gallien (fils de Jacques) la terre de Châbons qui retourne au domaine delphinal[29]
Après de nombreuses acquisitions successives, François de Virieu Pupetières finit par acquérir pour 1610livres la seigneurie de Châbons.
En 1993, les élus de la commune de Châbons créent, en association avec les conseillers municipaux de treize autres communes de son secteur géographique, lacommunauté de communes de Bièvre Est.
Le, en raison de fortes précipitations de neige cumulées dans la région du Nord-isère, plusieurs dizaines d’automobilistes ont été bloqués dans leurs voitures durant de longues heures sur l'autoroute A48 dans la montée du col de Rossatière, passage en partie située sur le territoire de Châbons[33].
En 2020, leconseil municipal de la ville de Châbons est constitué de dix-neuf membres (dix femmes et neuf hommes) dont une maire, cinq adjoints au maire et treize conseillers municipaux[34].
Lors des élections municipales de 2014, les électeurs de Châbons ont du choisir entre les deux listes en présence. En conséquence, le scrutin s'est limité à un seul tour, la listeUDI ayant obtenu la majorité des suffrages.
Réunis lors du premier conseil municipal, les membres élus nommeront Marie-Pierre Barani en tant que maire de la commune pour six années[35].
La liste conduite par Marie-Pierre Barani (UDI), seule à se présenter lors de ce scrutin, est reconduite dès le premier tour avec 100 % des voix des électeurs exprimés, le taux de participation est très faible avec 36,55 % des électeurs inscrits[36].
Lors du deuxième tour de scrutin des élections départementales de 2015, le résultat sur la commune de Chabons indique que le duo de candidats de l'Union de la gauche (Colussi et Rambaud, UG) est passé devant les deux autres duos candidats de l'Union de la droite (Janin-Gadoux et Vitte, UD) et du Front national (Genin et Gimenez, FN) avec respectivement 333 voix, 311 voix et 171 voix[37].C'est d'ailleurs le duo de candidats de l'UG qui est élu surl'ensemble du canton.[pas clair]
Lors de l'élection présidentielle, le candidatEmmanuel Macron, arrivé en tête lors du premier tour de scrutin dans l'ensemble de la France sera dépassé par la candidateMarine Le Pen au niveau local. L'écart constaté, au deuxième tour, entre ces deux candidats sera plus resserré au niveau local que dans le reste de la France.
Depuis le, c'est lacommunauté de communes de Bièvre Est qui assure la gestion des réseaux de traitement, de distribution d’eau et d’assainissement de l'eau de la commune et des autres communes de cette communauté par l'intermédiaire d'une régie intercommunale[39].
La municipalité de Châbons a fait installer sur plusieurs sites du territoire un ensemble de containers semi enterrés permettant letri sélectif (verres, cartons et papiers et déchets ménagers)
La communauté de communes à laquelle appartient la ville de Châbons a mis en place des outils de sensibilisation au tri sélectif auprès des élèves scolarisé dans les établissements de primaire et de secondaire avec notamment la création d’une mallette « Tri Too » au collège[40].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[42].
En 2022, la commune comptait 2 152 habitants[Note 2], en évolution de +3,16 % par rapport à 2016 (Isère : +3,07 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La commune de Châbons, rattachée à l'académie de Grenoble (zone A), compte sur son territoire deux établissements scolaires, ainsi qu'un lycée professionnel :
l'école publique de Châbons (maternelle et élémentaire) présentant un effectif de 146 élèves pour l'année scolaire 2018/2019[45].
l'école privée « Le Tulipier » (maternelle et élémentaire) présentant un effectif de 75 lèves pour l'année scolaire 2018/2019[46].
le lycée d'enseignement agricole professionnel privé Vallon Bonnevaux, dont le siège est situé àSaint-Jean-de-Bournay possède un site scolaire sur la commune de Châbons[47]. L'établissement propose un enseignement agricole avec, notamment, la préparation au diplôme national du CAP agricoleServices aux personnes et vente en espace rural.
Le club chabonnais est le club officiel de football de la commune auprès de laFFF. Ce club comprend plusieurs équipes (seniors, juniors et vétérans) et les couleurs du maillot sont le rouge et le noir[50].
La maison de retraite (petite unité de vie)La Touvière à Châbons est située à l'entrée de la commune au niveau du hameau dela Rossatière. L'établissement permet et un hébergement complet en internat avec un effectif de 18 places[53].
À l'occasion de l'édition 2017 dufestival Berlioz, la « Grande fête baroque au château de Pupetières » est organisée dans ce château de Châbons, a attiré environ 5 000 personnes qui ont assisté à de nombreuses démonstrations dont la découverte des métiers anciens et de musique avant d'assister à un concert nocturne[55], dirigé par le chef d'orchestre françaisHervé Niquet[56].
Historiquement, le quotidien à grand tirageLe Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris ledimanche, dans son édition duNord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La commune est située sur l'aire de diffusion de radioIci Isère, une radio publique qui émet sur tout le territoire du département de l'Isère. Châbons est également positionnée dans le bassin d’émission de lachaînes de télévision deFrance 3 Alpes.
La municipalité publie et distribue un bulletin local bimestriel dénomméChabons en direct, destiné à l'ensemble des résidents de la commune afin de les informer des décisions du conseil municipal ainsi que des informations associatives, sportives et culturelles à vocation locale. Les anciens bulletins sont consultables sur le site de la commune[60].
Bien que située en zone rurale, à l'écart des grandes agglomérations, la petite ville de Châbons ne possède quasiment aucunezones blanches où la couverture téléphonique ne serait pas assurée y compris dans les zones boisées et désertes. On peut dénombrer six antennes réseaux installée sur le territoire.
L'opérateurOrange y a déployé deux antennes4G (dont une visible de l'autoroute près du col de Rossatière) tandis que les opérateursBouygues Telecom etSFR n'ont pas d'antennes dans la ville[61].
La communauté catholique et l'église de Châbons (propriété de la commune) sont rattachées à laparoisseNotre-Dame de Milin du nom d'unechapelle éponyme qui comprend sept autres clochers. Cette paroisse est elle-même rattachée audiocèse de Grenoble-Vienne[62].
La commune compte essentiellement des entreprises dans le domaine du commerce, de l'artisanat et du service à la personne dont au moins deux garagistes et divers petits commerces (épicerie, boulangerie, restauration, pharmacie), ainsi que des entreprises dans le domaine des bâtiments publics et de la construction, mais aussi diverses industries dont un fabricant d'armoires frigorifiques et ungroupement agricole d'exploitation en commun (GAEC)[66]
Situé dans au sud de la région naturelle desTerres froides, Châbons possède de nombreux bâtiments à l’architecture typique du Dauphiné. Malheureusement une partie du patrimoine de la commune a disparu, faute d'entretien, ou en vue de la réalisation de projets d'urbanisme.
Bien que située en limite du territoire de la commune, lachapelle Notre-Dame de Milin est située sur le territoire de Burcin.
Ce bâtiment date probablement duXVIIIe siècle. Celui-ci était typique duDauphiné avec son toit à quatre pans mais il a été démoli fin 2016 pour la réalisation d’un projet immobilier porté par un entrepreneur. En place et lieu de la cure un parking est prévu.
Les communs, la bibliothèque, le vestibule, l'escalier, la salle à manger, le salon, la cheminée, l'élévation, la rampe d'appui, la toiture et le décor intérieur du château de Pupetières font l'objet d'un classement au titre desmonuments historiques par arrêté du[68].
Le château appartient aujourd'hui à la famille De Virieu. Il a été restauré parViollet-le-Duc auXIXe siècle.Lamartine, ami de la famille, y séjourna et y écrivit un de ses poèmesLe vallon. Le peintreJohan Barthold Jongkind (1819-1891) a séjourné dans une maison (proche du château, aujourd'hui maison Jongkind) où habitaient Jules Fesser et sa femme Pauline, Jules étant le fils de Joséphine Fesser compagne de Jongkind. Ensemble ils sont venus à cinq reprises de 1873 à 1877. Durant ces étés, Jongkind a peint sur des petits carnets de très nombreuses aquarelles des environs. Depuis l'année 2008 le château et ses jardins sont ouverts au public.
Inauguré en 1923, il s'agit d'une œuvre du sculpteur Charmeil. Cemonument aux morts communal est visible de la route de Grenoble grâce à son grand pilier sur lequel s'appuie la sculpture d'un femme écrivant sur le côté face à la route. Des plaques photographiques émaillées en forme de médaillons représentent les portraits des chabonnais mort durant la première guerre mondiale[69].
À l’origine ce bâtiment servait de relais pour lesdiligences, puis de lieu pour les fêtes locales et pour le marché. Les halles ont été démolies au cours de l’été 2015 à la suite de l’effondrement partiel de la toiture. Depuis, la municipalité l’a remplacé par un parking avec un parc[71].
Une visite commentée dénommée « 15 000 ans d'évolution du paysage local » a été organisée lors desJournées du patrimoine en septembre 2018[73].
ZNIEFF des Prairies humides entre Virieu et Chabons
Courlis cendré
La haute vallée de la Bourbre entre Châbons et Virieu a longtemps été occupée par de grandes surfaces tourbeuses. Les surfaces restantes deprairies humides peuvent encore héberger une flore spécifique ainsi que lecourlis cendré (Numenius Aquarta). Quelques roselières sont également visibles sur cette zone[74].
Les rebelles des champs
À la sortie de Châbons en direction de Montrevel, trois statues en fer, pierre, bois sont apparues dans un pré depuis peu au bord d'une mare à proximité de la maison-atelier-lieu d’exposition de leur auteur. Celui-ci est l'artiste Jean Barral-Baron qui les a dénommées « Les rebelles des champs » et dans un court texte, il explique qu'elles « viennent nous demander une dernière fois de nous occuper de la terre, sinon qu'elles s'en empareront... »[75]
Carte linguistique duDauphiné : Le dauphinois est un dialectearpitan parlé dans le nord du Dauphiné
Historiquement, sur le plan linguistique, le territoire de Châbons, ainsi que l'ensemble du pays de laplaine de Bièvre, se situe au nord-ouest de l'agglomération grenobloise et au sud-est de l'agglomération lyonnaise et donc dans la partie centrale du domaine linguistique despatoisdauphinois, laquelle appartient au domaine de la langues ditefrancoprovençal ouarpitan au même titre que les parlerssavoyards,vaudois,Valdôtains,bressans etforéziens.
L'idée du terme, « francoprovençal », attribué à cette langue régionale parlée dans la partie centre-est de la France, différente dufrançais, ditlangue d'oïl et de l'occitan, ditlangue d'oc est l'œuvre du linguiste et patriote italienGraziadio Isaia Ascoli en1873 qui en a identifié les caractéristiques, notamment dans le Grésivaudan, les pays alpins et la vallée de l'Isère, depuis sa source jusqu'à sa confluence avec le Rhône.
En 1873, le peintrepeintre,aquarelliste etgraveurnéerlandais J-B Jongkind arrive en gare de Chabons, s'installe, en limite communale, au Hameau de Mallein près duchâteau de Pupetières, chez son beau fils Jules Fesser. Il en profite pour arpenter la vallée de la Bourbre et d’immortaliser les paysages environnants[76].
Joseph Janin (1864-1935), médecin, homme politique, conseiller général du canton duGrand-Lemps, député de l'Isère de 1910 à 1914.
Homme politique français, il est élu sous l'étiquette radical-socialiste, député duFront populaire en 1936. Au Parlement il appartiendra à la commission de l'agriculture et à la commission de l'Alsace-Lorraine. Il votera en faveur de l'attribution des pleins pouvoirs constituants aumaréchal Pétain le mercredi lors ducongrès de Vichy. Maire depuis 1919, Jean Ginet meurt en pleine réunion du conseil municipal le à l'âge de 61 ans. Il fut également conseiller général duCanton du Grand-Lemps.
Lamartine évoquera ce coin de verdure dans un de ses textes[77] :
« Ce vallon est situé dans les montagnes du Dauphiné, aux environs du Grand-Lemps, il se creuse entre deux collines boisées, et son embouchure est fermée par les ruines d'un vieux manoir qui appartenait à mon ami Aymon de Virieu. Nous allions quelquefois y passer des heures de solitude, à l'ombre des pans de murs abandonnés que mon ami se proposait de relever et d'habiter un jour. Nous y tracions en idée des allées, des pelouses, des étangs, sous les antiques châtaigniers qui se tendaient leurs branches d'une colline à l'autre... »
Le marquisCharles-Albert Costa de Beauregard, écrivain et historien franco-savoyard est l'auteur d'un ouvrage dénomméLe Roman d'un royaliste sous la Révolution. Souvenirs du Comte de Virieu (1892), dans lequel il narre la vie du comte de Virieu et de sa famille dans leur château de Pupetières durant la Révolution française[78].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).