Ceyras est une commune rurale qui compte 1 389 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitantssont appelés les Ceyradais ou Ceyradaises.
Au, Ceyras est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (77 %), zones urbanisées (7,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %), forêts (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,3 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment laLergue. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 2006, 2014, 2015, 2016 et 2019[13],[11].
Ceyras est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 4],[14].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Ceyras.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[15]. Cet aléa est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 99,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 549 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 548 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[16],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].
La commune est en outre située en aval duBarrage du Salagou, un ouvrage de classe A[Note 5] sur leSalagou, mis en service en 1968 et disposant d'une retenue de 102 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à larupture de cet ouvrage[20].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Ceyras est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[21].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 859 personnes, parmi lesquelles on compte 78 % d'actifs (69,5 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 22 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 173 emplois en 2018, contre 161 en 2013 et 146 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 603, soit unindicateur de concentration d'emploi de 28,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 63,3 %[I 11].
Sur ces 603 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 66 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 91,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,5 % lestransports en commun, 2,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
110 établissements[Note 8] sont implantés à Ceyras au. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
110
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
16
14,5 %
(6,7 %)
Construction
20
18,2 %
(14,1 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
24
21,8 %
(28 %)
Information et communication
3
2,7 %
(3,3 %)
Activités financières et d'assurance
2
1,8 %
(3,2 %)
Activités immobilières
6
5,5 %
(5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
14
12,7 %
(17,1 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
16
14,5 %
(14,2 %)
Autres activités de services
9
8,2 %
(8,1 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 21,8 % du nombre total d'établissements de la commune (24 sur les 110 entreprises implantées à Ceyras), contre 28 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans le « Soubergues », unepetite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[23]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est laviticulture[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 65 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 34 en 2000 puis à 23 en 2010[25] et enfin à 19 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 71 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[26],[Carte 6]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de384 ha en 1988 à250 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 6 à13 ha[25].
De 1896 à 1953, Ceyras a bénéficié d'une gare sur la ligne de Montpellier à Rabieux exploitée par lesChemins de fer de l'Hérault. Un projet devélorail est à l'étude en 2019.
Église Saint-Saturnin de Ceyras. L'édifice est référencé dans labase Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[32]. De nombreux objets sont référencés dans labase Palissy (voir les notices liées)[32].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[19].
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[24].
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
FrançoiseAstié, « Le Moulin Viguier à Rabieux (commune de Ceyras) »,Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais,nos 53-55, 1989-1990,p. 56
MentorDe Cooman, « Ceyras : le Moulin de Rabieux »,Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais,nos 126-128,,p. 16-19
MadeleineGiral et MarcelPrat,Ceyras : des origines à l'aube duXXe siècle, Nîmes, C. Lacour,, 177 p.
FrançoiseLombardi, « Ceyras : La tour médiévale de Leneyrac. »,Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais,no 31,,p. 11-15
MarcelPrat, « Ceyras : le problème des origines »,Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais,nos 42-43,,p. 9-22
MarcelPrat, « Toponymie : l'origine des noms de Ceyras »,Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais,nos 83-85,,p. 8-15
PaulTaurand, « Ceyras, Eglise et Seigneurie »,Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais,nos 164-166,,p. 25-38