Lescervidés (Cervidae, du latincervus « cerf », apparenté au grecκεραός /keraos, « cornu ») forment unefamille demammifèresruminants présentant un nombre pair de doigts. Elle comprend notamment lescerfs, leschevreuils, lesrennes, lesélans et lesdaims, ainsi que des espèces moins connues comme lespudus ou leshydropotes.
La particularité des cervidés est de porter desbois, des organes osseux caducs présents sur la tête des mâles. Il existe toutefois quelques exceptions :
Les bois des cervidés forment un trophée (terme dechasse employé aussi bien pour la parure sur l'animal vivant, que dans le sens plus connu detrophée de chasse). Ils muent chaque année ; le produit de la mue (les bois morts délaissés) s'appelle la « mue »[1].
Les cervidés constituent les derniers grands ruminants sauvages des régions tempérées. À travers le monde, il en existe quarante-quatre espèces réparties en dix-sept genres.
Les cervidés les plus fréquents dans les forêts d'Europe sont lecerf élaphe (Cervus elaphus), lechevreuil (Capreolus capreolus) et ledaim (Dama dama). EnScandinavie, s'y ajoutent le renne (Rangifer tarandus) et l'élan (Alces alces), également présent en Europe centrale. D'autres espèces ont été acclimatées en Europe et peuvent s'y rencontrer occasionnellement, comme lecerf sika (Cervus nippon).
Ils sont nettement divisés en deux ensembles phylogénétiquement cohérents : l'un,paléarctique etindomalaise : cervidés européens ; l'autre,néarctique etnéotropicale : cervidés américains. Trois espèces seulement échappent à la règle, avec une répartitionholarctique : le cerf élaphe, ouwapiti, en Amérique, le renne, ou caribou et l'élan, ou orignal.
La taille des cervidés varie de celle d'unlièvre pour le pudu à celle d'un grandcheval pour l'élan.
Certains cervidés (en zone tempérée de l'hémisphère nord) semblent être des espèces réservoir importantes de lamaladie de Lyme, en lien avec les tiques (espèces-vectrices) qui les infestent (surtout pour les tiques adultes, les nymphes préférant faire leur repas de chair sur des animaux plus petits, tels que lasouris à pattes blanches en Amérique du Nord)[6],[7],[8].
Que ce soit en Eurasie ou en Amérique du Nord, les Cervidés sont victimes de mouches du genreCephenemyia qui provoquent desmyiases dans leurs cavitésnasale etpharyngiale[9].
Les cervidés figurent parmi les animaux les plus représentés du bestiaire pariétalpaléolithique[10].
Dans l'iconographie antique, la biche figure aux côtés d'Artémis ou deDiane chasseresse, le cerf, dans les scènes de chasse et les représentations d'Actéon. La peau des Cervidés, appeléenébride, est un attribut du culte deDionysos.
Dans l'art profane, le cerf figure dans les scènes de chasse. Avec le loup et le chien, il représente la mélancolie dans les représentations des tempéraments ou des humeurs[12].
Malgré l’orthographe du mot en français, le terme « cerf-volant » n’a probablement pas de lien avec le « cerf », mais signifierait « serpent volant » (ancien françaisserp-volante)[13].
↑François-René Chardon, « La Mélancolie: génie et folie en occident. Tableaux d'une humeur » (article annonçant l'exposition au Grand Palais, 13 oct. 2005 - 7 mai 2006),Hypnose & thérapies brèves,,p. 78-79(lire en ligne[PDF], consulté le).