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Cerealia

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« Habillées de blanc et parées d'une couronne d'épis », les femmes« allaient offrir à la déesse les prémices des champs ».Printemps, parLawrence Alma-Tadema en1894.

LesCerealia oujeux de Cérès (ludi cereales) étaient desFêtes célébrées àRome en l'honneur deCérès.

Le culte de Cérès à Rome

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Le culte de la déesse grecqueDéméter,latinisé en Cérès, fut introduit à Rome en-493 d'après l'indication desLivres sibyllins. Un temple situé près duCircus Maximus lui fut consacré trois ans plus tard. Ce fut le premier temple bâti à Rome dans le style grec et par des Grecs. Le culte lui-même, admis parmi lessacra publica, resta entièrement grec. Les prêtresses étaient des Grecques, la langue en usage pour les prières était la languegrecque ; quant aux rites on n'en avait retranché que quelques cérémonies orgiastiques et nocturnes. Une autre particularité du culte de Cérès à Rome consistait en ce qu'il s'adressait surtout auxplébéiens, qui au contraire se voyaient exclus dessacra gentilicia des famillespatriciennes. Aussi ce nouveau culte fut-il placé sous la surveillance desédiles plébéiens. Il est même probable qu'ils ont tiré leur nom d'édiles de la circonstance que leur office se trouvait dans le voisinage de ce temple (appelé en latinaedes Cereris). C'est là que, sous la surveillance de ces magistrats on distribuait le blé et le pain qui, dans les temps de détresse, étaient accordés au peuple. Les édiles avaient en même temps la direction desCerealia : double fonction, qu'ils partagèrent plus tard avec les édiles curules, et qui fut, en-44, confiée parJules César à deux nouveaux magistrats, appelésaediles cereales.

Les jeux de Cérès

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La principale fête de ce culte, appeléeCerealia, ouludi Cereris,ludi Cereales, n'était célébrée d'abord que dans des occasions extraordinaires ; plus tard elle eut lieu tous les ans du 12 au. Alors on célébrait le retour deProserpine sur la terre, tel qu'il était connu surtout par les légendes de la ville d'Enna enSicile. C'était donc une fête essentiellement joyeuse, et tout le monde, en ces jours, s'habillait en blanc.

Le souvenir de l'invention de l'agriculture se trouvait au fond de cette légende, et c'est pourquoi on n'offrait point dans cette fête de sacrifice sanglant, à l'exception toutefois d'unetruie, qu'on immolait à Cérès, comme on faisait aux anciennes divinités telluriques des Romains. Une offrande de deux porcs, en or et en argent, est mentionnée parFestus, mais ordinairement on se contentait de gâteaux de miel, avec du lait, de l'encens et des flambeaux allumés.Denys d'Halicarnasse soutient que le vin n'y était point admis, mais il est contredit parVirgile et sonscholiaste[1].

Après les sacrifices venaient les jeux, qui duraient plusieurs jours. Il était d'usage en cette occasion que les plébéiens invitassent les patriciens qui à leur tour les conviaient auxMegalesia (fêtes deCybèle). Le dernier jour de la fête, le, était le plus brillant. À la campagne, on le célébrait par une procession autour des champs. Dans la ville, cette procession allait au cirque. Le peuple s'y pressait en foule, en se jetant à pleines mains des noix et des bonbons. Puis venaient des courses de chevaux et une chasse donnée à des renards qui portaient attachées à la queue des torches allumées. Ce singulier usage se rapportait à une maladie du blé appeléerobigo, larouille, que l'on pensait prévenir ainsi.

Une deuxième fête appartenant auxsacra publica en l'honneur de Cérès, et nomméesacrum anniversarium Cereris, fut instituée peu de temps avant ladeuxième guerre punique : elle tombait au mois d'août, quelques jours après l'anniversaire de labataille de Cannes. Cette bataille, livrée le, avait plongé toute la ville dans un deuil si grand qu'il fallut alors ajourner la fête à trente jours. Les femmes seules y figuraient et s'y préparaient par une abstinence de neuf jours. Habillées de blanc et parées d'une couronne d'épis, elles allaient offrir à la déesse les prémices des champs[2].

Au même culte se rattache un jeûne, appeléjejunium Cereris, institué en-191, d'après une indication deslivres Sibyllins. On la célébra d'abord tous les cinq ans, plus tard chaque année, le quatrième jour du mois d'octobre. Cette fête correspondait ainsi auxthesmophories grecques.

Notes

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  1. Le témoignage de Plaute (Aulularia, v. 36 et 354) semble pouvoir expliquer cette contradiction: si le vin était proscrit durant la fête elle-même, celle-ci était précédée d'une veille de beuverie.
  2. Cette prescription d'abstinence peut seule expliquer pourquoi la déesse est signalée quelquefois comme adversaire du mariage, puisqu'ordinairement elle comptait parmi les divinités présidant aux noces, et comme l'institutrice même du mariage, il y avait une cérémonie nomméenuptiae Cereris ou biennuptiae Orci. De plus, dans les divorces qui étaient frappés d'une amende, la moitié de celle-ci était mise dans le trésor du temple de Cérès.

Source

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« Cerealia », dansCharles VictorDaremberg etEdmondSaglio (dir.),Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, 1877-1919[détail de l’édition](lire en ligne) (« quelques transcriptions d'articles », surmediterranees.net)

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