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Cela étant dit, le centrisme, comme les notions dedroite ou degauche, reste avant tout un positionnement qui doit à chaque fois être contextualisé dans un parlement précis au sein de cultures spécifiques. D'autre part, certains analystes remettent en question l'idée que la modération serait un aspect constant du centrisme. C'est le cas notamment concernant lesnéoconservateurs ouhawks (interventionnistes en politique étrangère) au sein duParti démocrate américain, mais aussi au sujet dumacronisme en France (voir l'articleextrême centre). D'après eux la possibilité de courantsextrémistes ne serait pas une exclusivité des partis politiques situés à gauche ou à droite.
Le chercheur David Adler indique en 2018 que selon un spectre divisé entre extrême gauche, centrisme et extrême droite, les centristes d'Europe et d'Amérique du Nord représentent la tendance qui soutient le moins ladémocratie et ses institutions, et le plus l'autoritarisme[2]. Sa consœur Elli Palaiologou estime que cette théorie s'appuie sur une hypothèse erronée selon laquelle tous les individus situés entre la gauche et la droite peuvent être considérés comme « centristes », et considère que ce groupe « centriste » regroupe un grand nombre de personnes qui sont en fait moins disposées à prendre des positions politiques fortes, notamment sur la valeur de la démocratie[3].
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Cela remonte au tout début de l’histoire parlementaire lorsqu'uncentre politique est apparu après laRévolution française. Dans l’Assemblée de1791, la force principale (plus de 300 députés), inorganisée, est constituée par des députés qui sont attachés aux principes et aux conquêtes de1789 mais qui craignent autant la surenchère des proches du roi que ceux des révolutionnaires extrémistes. Ils sont représentés dès la constitution de l'assemblée nationale, fruit de la réunion des ordres (clergé, noblesse et Tiers-État) par la tendancegirondine et par deux orateursMirabeau etBarnave, adepte d'une monarchie constitutionnelle sans suprématie du pouvoir législatif.
En1793, ils seront baptisés la « Plaine »[4]. Ce terme vient de l'opposition entre eux et les Montagnards qui sont les révolutionnaires extrémistes et qui ont décidé de se placer en haut et à gauche de l'Assemblée[5]. C'est ainsi que naît la lutte entre la Montagne et la Plaine.
Les divergences entre ces deux partis sont clairement apparues après lesélections fédérales de 2007 et l'échec de la formation d'un gouvernementOrange bleue. À la suite de cela, Les Engagés (à l'époqueCentre démocrate humaniste) ont été considérés comme un parti de centre gauche allié duPS alors que leChristen-Democratisch en Vlaams commecentre droit à tendancenationaliste flamande, vu son alliance avec les indépendantistes flamands de laN-VA.
LeChristen-Democratisch en Vlaams et laN-VA se sont depuis séparés. Aujourd'hui, Les Engagés se revendiquent comme profondément centristes mais proposent des idées tout de même légèrement orientées plus à droite. De son côté, leCD&V a viré légèrement plus à droite en prenant une place de "droite modérée" dans leclivage belge.
LesFédéralistes Démocrates Francophones (FDF ; devenuDémocrate fédéraliste indépendant,DéFI), parti francophone historiquement bruxellois, se sont également clairement positionnés au centre en tant que sociaux-libéraux lors de leur congrès du 28 avril 2013. Depuis lors, le président du parti DéFIFrançois De Smet dit ne pas croire au centrisme (il justifie cela en expliquant que les politiques belges - étant toujours le résultat d'un compromis - formaient déjà une forme de centrisme et que se revendiquer "centriste" est alors contre productif).
Les partis libéraux duCanada ainsi que de ses provinces sont considérés au centre du spectre politique. Comme leParti libéral du Canada, certains partis libéraux de provinces comme leParti libéral du Québec peuvent se retrouver proche de la droite sous l'impulsion de son chef comme ce fut le cas avecJean Charest. Il existe aussi un débat sur la position de laCoalition avenir Québec.
Le partiCiudadanos revendique depuis sa fondation une orientation centriste. Il a été comparé au parti françaisEn Marche pour son ambition de transcender le clivage national traditionnel et de transmettre la voix d'une partie de la société lassée des oppositions partisanes.
L'Union des Centristes est un parti politique centriste en Grèce, sans représentation parlementaire. Le parti a été fondé par l'ingénieurVassilis Leventis en 1992 sous le titre "Union des centristes et des écologistes". Le nom a été changé peu de temps après. L'Union des centristes prétend être la poursuite idéologique de l'ancien parti Union du Centre. Le parti s'efforce de devenir "le maintien de l'expression politique centriste en Grèce". Leventis visait à faire partie de l'héritage vénizéliste de certains grands hommes politiques du passé, tels queEleftherios Venizelos, George Papandreou etAlexandros Papanastasiou.
↑Oliver H. Woshinsky.Explaining Politics: Culture, Institutions, and Political Behavior. Oxon, England; New York, New York, États-Unis: Routledge, 2008. Pp. 141, 161.
François Roth,Les modérés dans la vie politique française 1870-1965, Nancy, PUN, 2000, 585p.
Aurelian Craiutu,Le Centre introuvable. La pensée politique des doctrinaires sous la Restauration, Paris, Plon, 2006.
Jean-Pierre Rioux,Les Centristes: de Mirabeau à Bayrou, Paris, Fayard, 2011, 320p.
Jean-Claude Delbreil,Centrisme et démocratie chrétienne. Le Parti Démocrate Populaire des origines au MRP 1919-1944, Paris, Publications de la Sorbonne, 1990, 485p.
Rosemonde Sanson,L'Alliance républicaine et démocratique. Une formation du centre (1901-1920), Rennes, PUR, 2003, 562p.