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Centre national des indépendants et paysans

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Pour les articles homonymes, voirCNI.

Centre national des indépendants et paysans
Image illustrative de l’article Centre national des indépendants et paysans
Logotype officiel.
Présentation
PrésidentBruno North (contesté)
Philippe Torre (contesté)
Fondation
Fusion dePPUS(1951)
PRL(1951)
ARS(1954)
AD(1954)
Scission dansPPUS(1957)
RI(1962)
Siège6,rue Quentin-Bauchart
75008 Paris(1949-2017)
8,rue de Moscou
75008 Paris(2017-2022), 47,boulevard de Courcelles
75008 Paris(depuis 2022)
Mouvement de jeunesseJeunes indépendants et paysans
PositionnementActuel :
Droite[1],[2] àextrême droite

Historique :
Centre droit àdroite

IdéologieActuel :
Conservatisme[1]
Euroscepticisme[3]
Historique :
Libéral-conservatisme
Agrarisme
Anticommunisme
Affiliation nationaleLDI(1997)
LAF(2019)
CouleursBleu,blanc etrouge
Site webcnip.fr
Représentation
Conseillers régionaux
5  / 1758
Conseillers départementaux
1  / 4058
Maires de communes de plus de 30 000 habitants
1  / 279
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LeCentre national des indépendants et paysans (CNIP) est unparti politiquefrançais classé àdroite de l’échiquier politique. Fondé en 1949, il s’appelle leCentre national des indépendants (CNI) jusqu’en 1951, lorsqu’il absorbe leParti paysan d'union sociale (PPUS) dePaul Antier ; il intègre peu après leParti républicain de la liberté (PRL) et l’Action républicaine et sociale (ARS).

Successeur de l’Alliance démocratique, parti incontournable sous laIIIe République, le CNIP entend réunir les courants de ladroite non-gaulliste,conservatrice etlibérale, hostile au dirigisme des partis degauche (PCF etSFIO) ou du centre (MRP).

Avec pour figures notables le président de la RépubliqueRené Coty et les présidents du ConseilAntoine Pinay etPaul Reynaud, il est l'un des partis piliers de laIVe République. Soutien du retour deCharles de Gaulle au pouvoir, il rompt dès 1962 avec lui, provoquant la scission desRépublicains indépendants autour deValéry Giscard d'Estaing.

Il s'ensuit un déclin rapide du parti au début desannées 1980, qui noue des alliances avec des partis dedroite et ducentre droit et tente également à plusieurs reprises d'être la passerelle entre la droite et l'extrême droite. Depuis début février 2025, le sortant Bruno North (proche deReconquête) et Philippe Torre (proche duRassemblement national) en revendiquent la présidence après une élection contestée[4],[5],[6].

Historique

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Fondation

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Roger Duchet.

Le CNI est créé à l'initiative deRoger Duchet, sénateur-maire deBeaune (maréchaliste, soutien aurégime de Vichy, puis adhérent auFront national à l'approche de la fin de la guerre, il est destitué de son mandat en 1944 par le comité local, mais n'est pas sanctionné par la commission d'épuration ducomité départemental[7]), membre duParti radicalavant guerre[7]. En rupture avec les radicaux qui se rapprochent des communistes, il se présente en 1946 comme indépendant auxsénatoriales et devient secrétaire d'un nouveau groupe, réunissant les sénateurs élus sous la même étiquette que lui auConseil de la République, qu'il entreprit de rapprocher de celui existant à l'Assemblée nationale.

L'annonce de la création du « centre national des Républicains indépendants » est faite parcommuniqué de presse le 23 juillet 1948[7], dans la perspective desélections sénatoriales de novembre[8]. Les fondateurs le présentent comme la réunion de« ceux qui entendent conserver leur liberté de vote et ne pas se soumettre à la rigide discipline des partis »[7]. Toutefois, le centre national exercera des fonctions partisanes en accordant des investitures à des candidats et en arbitrant les divergences entre ses membres.

L'objectif politique de la création du CNI est de concurrencer leMRP (centristes etdémocrates chrétiens) et contenir l'émergence duRPF (gaullistes). Il s'agit de proposer une offre politique dedroite modérée qui refuserait de participer à des coalitions avec la gauche comme le MRP ou l'entrée de communistes au gouvernement comme l'a faitDe Gaulle[7].

Pour les sénatoriales de 1948, le CNRI s'allie auxradicaux (RGR) et parvient par des configurations variables localement à plus que doubler son nombre de sièges, passant de 21 à 44, auxquels s'ajoutent ceux du PRL (10) et des Paysans (16). À la suite des élections, les sénateurs du futur CNI continueront cependant à siéger dans plusieurs groupes :Parti républicain de la liberté (PRL, 1948-1952), lesRépublicains indépendants (RI) et celui duCentre républicain d'action paysanne et sociale (CRAPS)[8].

Fin novembre ou début décembre, Roger Duchet organise un repas à « La Rôtisserie de la reine Pédauque » avecRobert Sérot,Marcel Roclore,Georges Pernot,René Coty etJean Boivin-Champeaux où est débattu la forme que pourrait prendre une structure politique prolongeant l'initiative prise en juillet et couronnée de succès aux élections de novembre[7]. Alors que certains défendent la relance de laFédération républicaine, les participants s'accordent finalement pour confirmer et renforcer le « centre national » avec à sa tête Roger Duchet en tant que secrétaire général[7].

Les statuts du Centre national des indépendants sont déposés le 31 décembre 1948[7] (publiés le 6 janvier 1949 auJ.O.) par les sénateursRoger Duchet,René Coty etJean Boivin-Champeaux[9].

Le CNI entend rassembler les élus modérés de petites formations parlementaires comme leParti républicain de la liberté et lesRépublicains modérés. Comme le PRL, il a par ailleurs « fait dans l'ensemble un discret mais excellent accueil aux anciensvichystes »[10] comme «Jacques Bardoux,Jean de Broglie,Henri Caillemer,Jean Chamant,Marcelle Devaud,Henri Dorgères,Jacques Isorni,Camille Laurens,Jacques Le Roy Ladurie,Eugène Pébellier,Emmanuel Temple ouFrançois Valentin ».

Parti de gouvernement (1949-1962)

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Le 15 février 1951, le CNI devient le Centre national des indépendants et des paysans (CNIP) après l'absorption duParti paysan d'union sociale (PPUS) dePaul Antier[11]. Le CNIP fédère dès lors plusieurs composantes représentées à son comité directeur : le Centre national des Républicains indépendants (CNRI), le PPUS et l'Union des indépendants (UDI) deRaymond Marcellin auxquelles s'ajouteront en 1954 l'IARS issue du RPF (cf.infra) et l'Alliance démocratique (AD) dePierre-Étienne Flandin.

Avec 14 % des suffrages auxélections de 1951, le CNIP forme legroupe parlementaire des Républicains indépendants (une partie de ses membres continuent cependant à siéger au sein du groupe « Centre républicain d'action paysanne et sociale et des démocrates indépendants » (CRAPS) qui sera maintenu jusqu'à sa fusion avec les RI en 1956 dans le groupe IPAS). Il joue ensuite un rôle central au cours de ladeuxième législature de laIVe République en devenant le premier groupe parlementaire avec l'appoint des 27 députésARS (dissidents duRPF) qui avaient voté l’investiture de Pinay en mars 1952.

Antoine Pinay, président du Conseil (1952) et l'un des ministres des Finances les plus marquants qu'a connu la France, reste la figure tutélaire du CNIP.

Le CNIP parvient alors à faire cohabiter en son sein des hommes dont les trajectoires sous l'occupation avaient été assez nettement divergentes. Ainsi, il accueille dans son groupe parlementaireJacques Isorni, ancien résistant, mais aussi ancien avocat dumaréchal Pétain en 1945.Antoine Pinay, qui fut brièvement membre duConseil national du régime de Vichy, etJoseph Laniel, résistant historique, membre du CNR, mais très tôt partisan d'une amnistie effaçant des condamnations de la période dite d'épuration, deviennentprésidents du Conseil.

Joseph Laniel, président du Conseil pendant près d'un an en 1953-1954.

En 1953, Antoine Pinay est désigné président d'honneur du CNIP etRené Coty est éluprésident de la République endécembre.

En 1954, le CNIP tient son premier Congrès qui se substitue aux Journées nationales d'études qui étaient organisées depuis sa création[8].

René Coty, fondateur du CNIP et plusieurs fois ministre est élu président de la République en 1953.

Après lesélections de 1956, le CNIP dispose de 95 députés, désormais réunis en un groupe unique Indépendants et paysans d'action sociale (IPAS)[8] et devient un parti d'opposition face auFront républicain.

Anti-communiste, socialement conservateur et économiquement libéral, le CNIP est alors largement financé par lepatronat et les lobbies agricoles ou coloniaux[12]. En politique étrangère, la majorité des indépendants sous laIVe République était plutôt favorable à un engagement en faveur de l'intégration européenne et de l'alliance atlantique ce qui les rapprochait du parti démocrate-chrétienMRP. Le CNIP milite pour l'Algérie française.

Le CNIP a favorisé le retour au pouvoir dugénéral de Gaulle, malgré les réticences initiales deRoger Duchet et contribué à la chute dugouvernement Pflimlin en se retirant de sa majorité fin mai 1958.

Ministres indépendants, libéraux et paysans sous laIVe République
AnnéeGouvernementMinistreFonctionsAffiliation politique
194628 novembre 1946 :Début de laIre législature
3 décembre 1946 : Élection deVincent Auriol (SFIO) à la présidence de la République (entre en fonction le 16/01/1947)
NB : Le gouvernement deLéon Blum est exclusivement composé de membres de la SFIO
1947Ramadier IMarcel Rocloreministre d'ÉtatRI
Louis Jacquinotministre de la MarineRI
Ramadier IIMarcel Rocloreministre de l'AgricultureRI
1947-1948Schuman IRené Cotyministre de la Reconstruction et de l’UrbanismeRI
Yvon Coudé du Forestosous-secrétaire d’État à l’AgricultureRI
Jean Moreausous-secrétaire d’État à l’Industrie et au CommercePRL
1948MariePaul Reynaudministre des Finances et des Affaires économiquesRI
René Cotyministre de la Reconstruction et de l’UrbanismeRI
Maurice Petschesecrétaire d'État aux FinancesRASP
Joseph Lanielsecrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiquesPRL
Yvon Coudé du Forestosecrétaire d'État au RavitaillemantRI
Schuman IIRené Cotyministre de la Reconstruction et de l’UrbanismeRI
Yvon Coudé du Forestosecrétaire d'État au RavitaillemantRI
1948-1949Queuille IRobert Bétolaudministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNI
Maurice Petschesecrétaire d'État aux FinancesCNI
Antoine Pinaysecrétaire d’État aux Affaires économiquesCNI
Raymond Marcellinsecrétaire d’État à l’IntérieurCNI
Jean Moreausecrétaire d’État aux Forces arméesCNI
Robert Bruyneelsous-secrétaire d’État à la vice-présidence du ConseilPRL
1949-1950Bidault IIMaurice Petscheministre des Finances et des Affaires économiquesCNI
Louis Jacquinotministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNI
Raymond Marcellinsous-secrétaire à l'Industrie et au CommerceCNI
Paul Ribeyresous-secrétaire d'État à la Santé publique et à la PopulationParti paysan
1950Bidault IIIMaurice Petscheministre des Finances et des Affaires économiquesCNI
Jacques Chastellainministre des Travaux publics et des Transports et TourismeCNI
Louis Jacquinotministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNI
Raymond Marcellinsous-secrétaire à l'Industrie et au CommerceCNI
Queuille IIPaul Reynaudministre d'État chargé des relations avec les États associés et des Affaires d'Extrême-OrientCNI
Maurice Petscheministre des Finances et des Affaires économiquesCNI
Louis Jacquinotministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNI
Pierre Montelsecrétaire d'État aux Forces armées (guerre)PRL
Paul Antiersecrétaire d'État à l'AgricultureParti paysan
1950-1951Pleven IMaurice Petscheministre des Finances et des Affaires économiquesCNI
Antoine Pinayministre des Travaux publics, des Transports et du TourismeCNI
Louis Jacquinotministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNI
Paul Antiersecrétaire d'État à l'AgricultureParti paysan
1951Queuille IIIMaurice Petscheministre des Finances et des Affaires économiquesCNIP
Antoine Pinayministre des Travaux publics, des Transports et du TourismeCNIP
Louis Jacquinotministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNIP
Paul Antiersecrétaire d'État à l'AgricultureCNIP
5 juillet 1951 : Début de laIIe législature
1951-1952Pleven IIMaurice Petscheministre d'ÉtatCNIP
Joseph Lanielministre d'ÉtatCNIP
Pierre Courantministre du BudgetCNIP
Antoine Pinayministre des Travaux publics, des Transports et du TourismeCNIP
Camille Laurenssecrétaire d'État puis ministre de l'AgricultureCNIP
Louis Jacquinotministre de la France d'Outre-merCNIP
Emmanuel Templeministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNIP
Paul Ribeyreministre de la Santé publique et de la PopulationCNIP
Roger Duchetsecrétaire d'État aux Travaux publics puis ministre des PTTCNIP
Robert Bruyneelsecrétaire d'État à la présidence du ConseilCNIP
Jacques Gavinisecrétaire d'État à la MarineCNIP
Pierre Montelsecrétaire d'État à l'AirCNIP
1952Faure IJoseph Lanielministre d'ÉtatCNIP
Pierre Courantministre du BudgetCNIP
Antoine Pinayministre des Travaux publics, des Transports et du TourismeCNIP
Camille Laurensministre de l'AgricultureCNIP
Louis Jacquinotministre de la France d'Outre-merCNIP
Emmanuel Templeministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNIP
Paul Ribeyreministre de la Santé publique et de la PopulationCNIP
Roger Duchetministre des Postes, Télégraphes et TéléphonesCNIP
Raymond Marcellinsecrétaire d'État à la présidence du ConseilCNIP
Jacques Gavinisecrétaire d'État à la MarineCNIP
Pierre Montelsecrétaire d'État à l'AirCNIP
Jean Sourbetsecrétaire d'État à l'AgricultureCNIP
PinayAntoine Pinayprésident du Conseil

et ministre des Finances et des Affaires économiques

CNIP
Camille Laurensministre de l'AgricultureCNIP
Pierre Garetministre du Travail et de la Sécurité socialeCNIP
Emmanuel Templeministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNIP
Roger Duchetministre des Postes, Télégraphes et TéléphonesCNIP
Raymond Marcellinsecrétaire d'État à la présidence du ConseilCNIP
Guy Petitsecrétaire d'État à la présidence du ConseilCNIP
Jean Moreausecrétaire d'État au BudgetCNIP
Jacques Gavinisecrétaire d'État à la MarineCNIP
Pierre Montelsecrétaire d'État à l'AirCNIP
1953MayerPaul Ribeyre

puisGuy Petit

ministre du CommerceCNIP
Camille Laurensministre de l'AgricultureCNIP
Louis Jacquinotministre de la France d'Outre-merCNIP
Pierre Courantministre de la Reconstruction et de l’UrbanismeCNIP
Henry Bergasseministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNIP
André Boutemy

puisPaul Ribeyre

ministre de la Santé publique et de la PopulationCNIP
Roger Duchetministre des Postes, Télégraphes et TéléphonesCNIP
Jacques Gavinisecrétaire d'État à la MarineCNIP
Pierre Montelsecrétaire d'État à l'AirCNIP
Jules Ramaronysecrétaire d'État à la Marine marchandeCNIP
1953-1954Laniel IJoseph Lanielprésident du ConseilCNIP
Paul Reynaudvice-président du ConseilCNIP
Paul Ribeyreministre de la JusticeCNIP
Jacques Chastellainministre des Travaux publics, des Transports et du TourismeCNIP
Louis Jacquinotministre de la France d'Outre-merCNIP
André Mutterministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNIP
Pierre Ferriministre des Postes, Télégraphes et TéléphonesCNIP
Jacques Gavinisecrétaire d'État à la MarineCNIP
Louis-Winde Christiaenssecrétaire d'État aux Forces armées et à l'AirCNIP
Jules Ramaronysecrétaire d'État à la Marine marchandeCNIP
Philippe Olmisecrétaire d'État à l'AgricultureCNIP
François Schleitersecrétaire d'État à la France d'Outre-merCNIP
195416 janvier 1954 : début du mandat deRené Coty (CNIP) à la présidence de la République
Laniel IIJoseph Lanielprésident du ConseilCNIP
Paul Reynaudvice-président du ConseilCNIP
Paul Ribeyreministre de la JusticeCNIP
Jacques Chastellainministre des Travaux publics, des Transports et du TourismeCNIP
Louis Jacquinotministre de la France d'Outre-merCNIP
André Mutterministre des Anciens combattants et des Victimes de guerreCNIP
Pierre Ferriministre des Postes, Télégraphes et TéléphonesCNIP
Édouard Frédéric-Dupontministre chargé des Relations avec les pays associésCNIP
Jacques Gavinisecrétaire d'État à la MarineCNIP
Louis-Winde Christiaenssecrétaire d'État aux Forces armées et à l'AirCNIP
Jules Ramaronysecrétaire d'État à la Marine marchandeCNIP
Philippe Olmisecrétaire d'État à l'AgricultureCNIP
François Schleitersecrétaire d'État à la France d'Outre-merCNIP
1954-1955Mendès FranceJean Michel Guérin du Boscq de Beaumontministre d'ÉtatCNIP
André Bettencourtsecrétaire d'État à la présidence du ConseilCNIP
André Moynetsecrétaire d'État à la présidence du ConseilCNIP
Jean-Michel Guérin de Beaumont

puisRoland de Moustier

secrétaire d'État aux Affaires étrangèresCNIP
Philippe Moninsecrétaire d'État au CommerceCNIP
Jean Raffarinsecrétaire d'État à l'AgricultureCNIP
1955-1956Faure IIAntoine Pinayministre des Affaires étrangèresCNIP
Roger Duchetministre de la Reconstruction et du LogementCNIP
Jean Chamantsecrétaire d'État aux Affaires étrangèresCNIP
Jean Crouziersecrétaire d'État à la Défense nationale et aux Forces arméesCNIP
195616 janvier 1956 : début de laIIIe législature
1956-1957NB : en 1957, aucun ministre CNIP au sein des gouvernementsGuy Mollet etMaurice Bourgès-Maunoury
(Pinay nommé le 17/10, chute avec son gouvernement, non investi le 18/10)Antoine Pinayprésident du ConseilCNIP
1957-1958GaillardPaul Ribeyreministre de l'Industrie et du CommerceCNIP
Roland Boscary-Monsservinministre de l'AgricultureCNIP
Raymond Marcellinsecrétaire d'État à la Fonction publique et à la Réforme administrativeCNIP
Louis-Winde Christiaenssecrétaire d'État aux Forces armées (Air)CNIP
François Schleitersecrétaire d'État au CommerceCNIP
1958PflimlinAndré Mutterministre de l'AlgérieCNIP
Paul Ribeyreministre de l'Industrie et du CommerceCNIP
Roland Boscary-Monsservinministre de l'AgricultureCNIP
Pierre Garetministre de la Reconstruction et du LogementCNIP
de Gaulle IIILouis Jacquinotministre d'ÉtatCNIP
Antoine Pinayministre des Finances,

puis ministre des Finances et des Affaires économiques

CNIP
Roger Houdetministre de l'AgricultureCNIP

Après le changement de constitution, le CNIP obtient 117 sièges (13,7 % des suffrages) auxélections législatives de novembre 1958, sous l'appellation Indépendants et paysans d'action sociale (IPAS), devenant la principale formation de lamajorité présidentielle après l'UNR. Au sein du groupe siègent notamment deux futurs candidats à l’élection présidentielle :Valéry Giscard d’Estaing etJean-Marie Le Pen[13].Antoine Pinay, ministre des Finances, réussit la réforme monétaire de décembre 1959 (nouveau franc).

Valéry Giscard d'Estaing devient la figure montante du CNIP à la faveur du retour dugénéral de Gaulle au pouvoir dont il deviendra le chef de file des soutiens parmi les indépendants, en menant la scission desRépublicains indépendants.
Ministres CNIP sous lesIre etIIe législatures de laVe République
AnnéeGouvernementMinistreFonctionsAffiliation politique
19589 décembre 1958 :Début de laIre législature
1959-1962DebréLouis Jacquinotministre d'État

puis ministre d'État chargé du Sahara, des Territoires et départements d'outre-mer(à partir du 24 août 1961)

CNIP
Antoine Pinay

(démission le 13 janvier 1960)

puisValéry Giscard d'Estaing

(à partir du 18 janvier 1962)

ministre des Finances et des Affaires économiquesCNIP
Roger Houdet

(8 janvier - 28 mai 1959)

puisHenri Rochereau

(28 mai 1959 – 24 août 1961)

ministre de l'AgricultureCNIP
Max Fléchet

(démission le 19 janvier 1960)

secrétaire d’État aux Affaires économiques(jusqu'au 17 novembre 1959)puissecrétaire d’État aux Affaires économiques extérieuresCNIP
Valéry Giscard d'Estaingsecrétaire d'État aux Finances (jusqu'au 18 janvier 1962)CNIP
Jean de Broglie

(à partir du 24 août 1961)

secrétaire d'État, chargé du Sahara, des départements et territoires d'outre-merCNIP
1962Pompidou ILouis Jacquinotministre d'État chargé du Départements d'outre-merCNIP
Valéry Giscard d'Estaingministre des Finances et des Affaires économiquesCNIP
Raymond Marcellin

(à partir du 15 mai 1962)

ministre de la Santé publique et de la PopulationCNIP
Jean de Brogliesecrétaire d'État chargé de la Fonction publiqueCNIP
5 octobre 1962 : vote de la censure du gouvernement par l'Assemblée nationale, dissoute par le président de la République le 10 octobre
18 et 25 novembre 1962 .élections législatives.Les CNIP soutenant le président de la République fondent legroupe des Républicains indépendants.
1962-1966Pompidou IIValéry Giscard d'Estaingministre des Finances et des Affaires économiquesRI
Raymond Marcellinministre de la Santé publique et de la PopulationRI
Jean de Brogliesecrétaire d'État chargé des Affaires algériennesRI
1966Le1er juin 1966, le Comité d'études et de liaison desRI rompt définitivement avec le CNIP en se constituant en parti politique « Fédération nationale des républicains indépendants »

Un fort ancrage territorial

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En 1959, le CNIP contrôle l'exécutif de 29 des 90 présidences deconseils généraux, du quart des villespréfectures dontParis,Montpellier,Metz,Dijon,Nantes,Pau,Rouen,Vichy,Troyes,Versailles ainsi que de villes comme Beaune,Saint-Chamond,Lourdes ouVerdun[7].

Départ des Républicains indépendants, déclin et marginalisation (années 1960-1970)

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SelonLaurent de Boissieu[13], la rupture entre les indépendants et les gaullistes se fonde principalement sur trois points : l'Algérie française, le libéralisme économique[14] et les institutions. Concernant l'Algérie, le CNIP n'adhère pas à l'évolution de la question vers un processus d'autodétermination. Le parti ne donne d'ailleurs pas de consignes de vote pour les référendums dejanvier 1961 et d'avril 1962[9],[13]. D'autre part, la politique économique libérale souhaitée par les indépendants se heurterait à l’interventionnisme gaulliste. Pinay quitte ainsi legouvernement Debré en janvier 1960[13].

Division sur les questions algériennes et le soutien à de Gaulle

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En 1960, deux motions présentées au Congrès national du parti s'opposent sur la question algérienne[15]. L'une pour le maintien de l'Algérie au sein de la République française et contre l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination, présentée parHenry Bergasse,Raymond Pinchard, etFrançois Valentin. La seconde, favorable à l'application du processus d'autodétermination permettant aux habitants d'Algérie de choisir entre leur intégration totale à la République, l'association et indépendance, défendue parRaymond Mondon,Aimé Paquet,Jean de Broglie et Pierre Courant.

Ces oppositions s'atténuent durant l'année 1961 et conduisent, au congrès du parti de 1962, à l'adoption unanime d'une motion s'opposant à la politique algérienne du président de la République. Cependant, en mars 1962, Jean de Broglie, secrétaire d'État, est l'un des négociateurs et signataires desaccords d'Évian.

Finalement, le 5 octobre 1962, 109 députés CNIP sur 121[16] votent la censure contre legouvernement Pompidou en raison duréférendum sur l'élection du président de la république au suffrage universel direct. Une partie d'entre-eux étaient pourtant réputés favorables au gouvernement[15]. Les indépendants se séparent ainsi de la majorité et font tomber le gouvernement.

Revers aux législatives de 1962

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Cette rupture et le passage des indépendants dans l'opposition marque le début d'un rapide et profond déclin. Le CNIP investit 101 députés sortants auxlégislatives de 1962 sans chercher à sanctionner les minoritaires favorables au gouvernement[15]. Cependant, le 23 octobre, 24 députés CNIP[16] réunis autour des trois ministres du parti, annoncent qu'ils le quittent pour rester dans la majorité aux côtés des gaullistes. Entre les deux tours, ils annoncent la création d'un « rassemblement des républicains indépendants »[15].

Au terme des élections, le CNIP subit un revers important : 9,6 % (-4,1) des suffrages au1er tour – 7,3 % (-6,4) hors futurs RI ; 29 (-103) des candidats qu'il a investi sont élus au deuxième tour, dont seulement quatre nouveaux[15]. L'électorat de droite modérée du CNIP s'est massivement porté sur les candidats gaullistes[15]. 17 députés CNIP participent à la fondation dugroupe des Républicains indépendants autour deValéry Giscard d'Estaing,Raymond Mondon,Louis Jacquinot,Jean de Broglie etRaymond Marcellin, favorables à la réforme constitutionnelle et à la poursuite de l’alliance avec les gaullistes de l'UNR-UDT. Le groupe IPAS du CNIP disparaît, les quelques députés indépendants ne ralliant par les RI ayant fait le choix de siéger dans d'autres groupes ou en tant quenon-inscrits[15].

Cependant, VGE échoue à convaincre ses collègues députés à fonder un parti politique prolongeant le groupe RI et à rallier les sénateurs indépendants auxquels il avait écrit en janvier 1963[15]. Parallèlement,Antoine Pinay réaffirme début 1963 sa fidélité au CNIP, soutient sa relance et le rapprochement avec les centristes engagé parPierre Baudis (député CNIP resté fidèle au parti et ayant privilégié le groupe duCentre démocratique à l'Assemblée Nationale) en avril avec la création d'un « Comité de liaison des démocrates » avec des représentants duMRP et duParti radical[15].

Renoncement de Pinay en 1965

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En 1965,Antoine Pinay est pressenti pour êtrecandidat fédérateur de la droite non gaulliste à la présidentielle, mais y aurait renoncé pour éviter d'être impliqué dans l'affaire des ballets roses ou que soient révélés ses liens avec leréseau Gehlen. Le CNIP apporte son soutien àJean Lecanuet[17] mais l'électorat potentiel de Pinay se partage aussi entreTixier-Vignancourt (dontRaymond Bourgine qui participera à la fondation de l'Alliance républicaine pour les libertés et le progrès) etde Gaulle (soutenu par les Républicains indépendants).

En 1966, le CNIP participe à la création, avec des membres du MRP et desradicaux, duCentre démocrate (CD), lancé parJean Lecanuet après le succès de sacampagne présidentielle de 1965. La même année, n'ayant pas été reconduit au sein du gouvernement, VGE structure lesRépublicains indépendants en parti politique (FNRI). Le CNIP quitte le CD dès 1967[16]. Pour leslégislatives de 1967 et1968, le CNIP ne constitue qu'une force mineure au sein du groupe parlementaire deProgrès et démocratie moderne.

Marginalisation et écartèlement entre RPR et UDF

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Dès lors, le parti ne joue plus de rôle significatif et se retrouve à la marge, qui plus est constamment divisés entre partisans d'une alliance avec les partis gaullistes, ceux privilégiant l'union avec les giscardiens et ceux cherchant une troisième voie avec les centristes (qui seront concomitamment eux-mêmes alliés des gaullistes puis des giscardiens). De fait, les indépendants n'ont ensuite plus qu’un rôle d’appoint aux formations politiques dominant la droite et le centre-droit (UDR,RPR,UDF…)

En 1979, le parti se divise lors des élections européennes entre la liste « Union de défense interprofessionnelle pour une France indépendante dans une Europe solidaire » menée par l'un de ses membres,Philippe Malaud et soutenu parPierre Poujade et l'UDCA, la liste « Union pour la France en Europe » menée parSimone Veil sur laquelle sera éluOlivier d'Ormesson et celle du RPR deJacques Chirac où figurent deux candidats CNIP (Michel Junot etMagdeleine Anglade)[16].

En 1980, le parti n'a plus de positionnement lisible, ses dixdéputés élus en 1978 siégeant aussi bien aux côtés desgiscardiens (4), deschiraquiens (2) qu'en tant quenon inscrits (4)[16],[18]. AuSénat, son groupe « Républicains indépendants et d'action sociale », passant de 16 à 12 membres, ne peut être maintenu après lesélections sénatoriales de septembre[18]. Son secrétaire général,Maurice Ligot, ancien ministre desgouvernements de Raymond Barre, évoque « un désastre » et estime le parti « en crise »[18].

En 1981, une majorité du CNIP soutient la candidature de Jacques Chirac, une minorité celle de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle. Auxélections législatives, le parti voit élire cinq de ses membres, deux siégeant au groupe UDF, deux au sein de celui du RPR. Maurice Ligot est exclu du parti et rejoint pleinement l'UDF dans le groupe de laquelle il siégeait déjà[16].

Une « passerelle » entre le Front national et la droite (1980-1987)

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La première tentative pour faire du CNIP la« passerelle »[13] entre la droite parlementaire et leFront national (fondé en 1972) suit son émergence électorale au début des années 1980.

En 1980,Philippe Malaud, ancien ministreRI rallié au CNIP en 1976[16], prend la présidence du parti et défend par la suite une ligne « pas d'ennemis à droite » positionnant le parti en allié potentiel tant du duopoleRPR-UDF que du FN de Jean-Marie Le Pen. Des personnalités en dissidence duParti des forces nouvelles (formation d'extrême droite néofasciste issue d'Ordre nouveau), commeHervé Novelli ouAlain Robert, fondateur du FN, rejoignent le CNIP en 1981[13]. Cependant, des membres du CNIP, commeOlivier d'Ormesson en 1984, le quitteront également pour rejoindre le FN.

Cette stratégie n'est néanmoins pas une exclusivité du CNIP. De 1985 à 1988, le Front national a noué des alliances (voirarticle détaillé) ou soutenu plusieurs élus ou candidats de la droite et du centre membres du RPR ou de l'UDF. La position d'ouverture au FN ne vaudra d'ailleurs pas au CNIP d'être ostracisé par les autres partis de droite qui concluent avec lui une alliance en vue des législatives de 1986.

Cela se traduit auxlégislatives de 1986 par la présence de membres du CNIP sur les listes d'unions RPR-UDF (3 seront élus) et par la constitution de listes communes CNIP-FN dans trois départements (Paris, l'Essonne et leVal-d'Oise), grâce auxquelles le parti obtiendra 3 autres élus. Cette stratégie est contestée par plusieurs indépendants, commeRaymond Bourgine,Jean Kiffer etMichel Junot, qui quittent le mouvement. Une partie fondera l'Union nationale indépendante de la République (UNIR). Le secrétaire général du mouvement,Yvon Briant, membre du RPR qui a rejoint le CNIP après lesmunicipales de 1983, illustre cette transition de la droite vers l'extrême droite en étant élu député sur une liste « Front national-Rassemblement national » mais aussi la brièveté de cette période, en ce qu'il ne siégera que quelques mois au sein du groupe parlementaireFN avant d'en être exclu (juillet 1986).

En 1987, à la suite despropos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz, le parti se divise à nouveau sur sa stratégie.Philippe Malaud quitte le CNIP et fonde l'éphémèreFédération nationale des indépendants (FNI) pour maintenir sa ligne d'ouverture à l'extrême droite.Jacques Féron, maire du19e arrondissement de Paris depuis 1983, allié au RPR, lui succède à la tête du CNIP avec le soutien d'Yvon Briant. Cependant, le CNIP restera un lieu de transition, principalement en sens inverse, du FN vers la droite traditionnelle.

Dans la mouvance du RPR et de l'UDF (1988-1996)

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En 1988, le CNIP obtient deux élus aux législatives,François d'Harcourt etÉdouard Frédéric-Dupont, avec le soutien du RPR et de l'UDF. Pour lesélections européennes de juin 1989, le CNIP prend part à la liste RPR-UDF menée parValéry Giscard d'Estaing, Yvon Briant est élu député européen et prend la présidence du parti. En 1989, Olivier d'Ormesson (parti du FN dès 1987) revient au CNIP avec plusieurs membres du FN qui l'ont quitté en 1988 à la suite ducalembour « Durafour-crématoire ». Enfin, en 1992, Philippe Malaud et les membres de la FNI font leur retour au sein du CNIP.

À la suite du décès d'Yvon Briant,Jean-Antoine Giansily, militant au CNIP depuis 1978, ancien membre duClub de l'horloge mais qui s'était opposé aux alliances avec le FN en 1987, lui succède. Il entend repositionner le CNIP au centre-droit de l'échiquier politique.

Échec de La Droite indépendante (1997)

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En 1996,Olivier d'Ormesson devient président du CNIP et engage un rapprochement avec leMPF dePhilippe de Villiers. Jean-Antoine Giansily quitte le CNIP et fonde fonde le « Mouvement des indépendants pour la majorité présidentielle » avant de rejoindre le RPR[16].

L'alliance CNI-MPF se traduit par des candidatures communes auxélections législatives de 1997, sous l'étiquetteLa Droite indépendante (LDI), dont 90 membres du CNIP[19]. Aucun candidat du CNIP n'est élu, malgré le soutien apporté par le Front national au sortant CNIPLucien Brenot enCôte-d'Or[13].

En 1998, le CNIP change à nouveau de direction nationale (Jean Perrin devient président et Annick du Roscoät secrétaire générale) et fusionne avec deux petites formations : leParti pour la liberté (droite libérale-conservatrice) et le Parti national républicain (d'extrême droite, fondé parRoland Hélie, Jean-François Touzé) sans toutefois changer de nom. Il revient cependant à des alliances classiques avec la droite pour lesrégionales.

En 1999,Gérard Bourgoin, maire deChailley etconseiller général de l'Yonne et industriel surnommé le « roi du poulet »[20] est élu président du CNIP, fonction qu'il quittera l'année suivante, durant laquelle son groupe déposera par ailleurs son bilan et sera démantelé[21]. Annick du Roscoät, qui s'est engagée au CNIP dans le sillage deRaymond Bourgine, lui succ̠ède à la présidence du CNIP.

Intégration à l'UMP (2002-2008)

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Sans représentation parlementaire (aucun élu aux législatives de 2002) et sans personnalité d'envergure nationale, le parti intègre l'UMP, comme personne morale associée, lors de sa fondation en 2002. Annick du Roscoät est candidate sur la liste UMP aux élections européennes de 2004[22]. Le CNIP retrouve alors une relative attractivité avec l'arrivée de plusieurs personnalités commePhilippe Dominati (2002, divers droite, sénateur deParis),Édouard Leveau (2002, ex-RPR, député-maire deDieppe),Jérôme Rivière (2002-2007, ex-DL, député desAlpes-Maritimes),Christian Vanneste (2006, ex-RPR, député duNord),Gilles Bourdouleix (2007, ex-PPDF, député-maire deCholet),François Lebel (2008, ex-RPR, maire du8e arrondissement de Paris) ou Hubert Fayard (ex-MNR, conseiller régional dePACA)[13],[16].

Le candidat proposé par le CNIP à l'élection présidentielle de 2007 fut Jean-Michel Jardry, alors vice-président du CNIP. Il a annoncé son soutien àNicolas Sarkozy à la suite d'un Conseil national et d'un vote des adhérents le 17 février 2007 (57 % en faveur de Nicolas Sarkozy, 16 % pour François Bayrou, 12 % pourPhilippe de Villiers et 5 % pour Jean-Marie Le Pen)[16]. Jean-Michel Jardry se retire ainsi de la course à la présidence de la République.

À l'issue desélections législatives de 2007, le CNIP conserve deux sièges de députés : Gilles Bourdouleix et Christian Vanneste.

Départ de l'UMP (2008), fondation de l'UDI (2013) et retour à l'indépendance et aux alliances à droite

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Le conseil national du CNIP a décidé le 7 juin 2008 de« reprendre son entière indépendance vis-à-vis de l’UMP », dont il était membre fondateur, et annoncé son intention« de présenter ses propres listes aux élections européennes »[23].

Le 4 mars 2009, le CNIP a présenté ses deux premières têtes de liste aux élections européennes de juin 2009, dans les circonscriptions suivantes : l'Île-de-France (Annick du Roscoät) et l'Outre-mer (Daniel Mugerin). Faute d'accord électoral avec l'UMP, il présente des listes dans cinq circonscriptions. Il obtient 11 700 voix en Île-de-France et 2,65 % des suffrages en Guyane, seuls endroits où le CNIP avait finalement déposé des bulletins. À l'occasion des élections cantonales de mars 2011 il obtient en moyenne 8,02 % des suffrages[réf. nécessaire].

Annick du Roscoät, présidente du CNIP depuis 2000, est remplacée parGilles Bourdouleix, député et maire deCholet, ancien fief deMaurice Ligot, le[24].

Lors desélections régionales de 2010, le CNIP fait alliance avecDebout la République deNicolas Dupont-Aignan dans plusieurs régions. EnLanguedoc-Roussillon et dans certaines autres régions, il soutient des candidatsdivers droite commeChristian Jeanjean. En Vendée, le CNIP participe à la liste de la majorité présidentielle avec l'UMP et leMPF. Dans leNord-Pas-de-Calais, le président du CNIP du Pas-de-Calais présente sa propre liste.

Après avoir initialement refusé d'adhérer auComité de liaison de la majorité présidentielle à cause de la place accordée à des partis de centre gauche commeLa Gauche moderne et Les Progressistes, le CNIP a finalement rejoint le Comité de liaison en novembre 2010. En novembre 2010, le CNIP a entamé un rapprochement avec La Droite libre, mouvement libéral-conservateur. En avril 2011, il a fait de même avec leParti chrétien-démocrate deChristine Boutin[25].

Finalement, à la suite de négociations conduites notamment par Jérôme Besnard, Gilles Bourdouleix annonce que son parti entame des négociations avecL'Alliance républicaine, écologiste et sociale, lancée parJean-Louis Borloo[26]. Ces négociations n'aboutiront pas mais cette annonce provoque un violent désaccord entre la présidente d'honneur, Annick du Roscoät, qui souhaite garder la ligne droite et conservatrice du parti, et son président, Gilles Bourdouleix, dont le but est de repositionner le CNIP au centre droit, sa place historique selon lui[réf. nécessaire].

Le, Gilles Bourdouleix rejoint legroupe UDI à l'Assemblée nationale. Le, le CNIP annonce qu'il rejoint l'Union des démocrates et indépendants[27]. Le, Gilles Bourdouleix démissionne du parti de Jean-Louis Borloo à la suite de propos controversés au sujet des gens de voyages. Le, le bureau exécutif de l'Union des démocrates et indépendants décide d'en exclure le CNIP, à la suite de la démission de Gilles Bourdouleix et du soutien unanime que le bureau politique du CNIP avait alors accordé à ce dernier dans l'affaire des propos qu'il aurait tenus au sujet des gens du voyage[28].

Lors desélections régionales de 2015, Daniel Philippot, président de la fédération desAlpes-Maritimes et secrétaire national du parti, rallie la liste Front national. La direction du parti n'avait auparavant pas donné de consigné de vote, regrettant queLes Républicains accordent trop de place au centre (UDI etMoDem). Dans le même temps le président du CNIP, Gilles Bourdouleix, qui se dit opposé à l'idée de tout rapprochement avec le Front national, démissionne[29].

Néanmoins, le parti remporte deux élues lors de ces élections : Irène Peucelle, élue dans leNord sur la liste deXavier Bertrand[30] et Myriam Garreau, élue sur la listevendéenne deBruno Retailleau enPays de la Loire[31]. Elles siègent toutes deux comme apparentées aux groupesLes Républicains.

Le 30 janvier 2016, Bruno North, à qui s'était opposé Gilles Bourdouleix, est élu président du parti avec 91 % des voix[32].

Le 3 mai 2016, le bureau politiquedes Républicains accepte que le CNIP participe à la primaire de la droite et du centre de novembre 2016[33]. Ils choisissent finalement de soutenirNicolas Sarkozy pour laprimaire des Républicains[34].

Soutien à Marine Le Pen et tentative de rapprochement avec DLF (2017-2022)

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Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui opposeMarine Le Pen àEmmanuel Macron, le parti ne donne pas de consigne de vote, précisant qu'« il est exclu que le CNIP appelle à voter en faveur de la candidature d’Emmanuel Macron »[35]. Son président Bruno North est remercié de son soutien à la présidentielle lors de la réunion du de Marine Le Pen[36]. Auxélections législatives, le CNIP soutient aussi bien des candidats FN comme Jérôme Rivière,LR commeClaude Goasguen ou l'apparentée FNEmmanuelle Ménard[37].

Ce « rapprochement » avec le Front national soutenu par la fédération des Alpes-Maritimes est contesté par les responsables des fédérations CNIP duCantal, de l'Hérault, de l'Aveyron, et de laGironde, qui le quittent au profit deCPNT en décembre 2017[38].

En 2018, à la suite de la contestation interne de Marine Le Pen au sein du FN, le CNIP accueille des frontistes en rupture de ban comme le conseiller régional duGrand Est Thierry Gourlot[37]. Il rejoint également « Les Amoureux de la France », éphémère plateforme participative lancée conjointement parNicolas Dupont-Aignan, Emmanuelle Ménard etJean-Frédéric Poisson[39].

Pour lesélections régionales de 2021, Bruno North est à la tête de la liste Rassemblement national dans lesArdennes, confirmant le rapprochement entre le RN et le CNIP amorcé plusieurs années auparavant[40].

Soutien à Éric Zemmour à l'élection présidentielle de 2022

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En janvier 2022, le comité directeur du CNIP vote le soutien d'Éric Zemmour à l'élection présidentielle de 2022[41] à 71 %, contre 27,5 % pourMarine Le Pen (candidate duRassemblement National) et 1,45 % pourValérie Pécresse (candidate desRépublicains), confirmant ainsi l'éloignement du parti avec la droite modérée.

Organisation

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Le CNIP est dirigé par un bureau politique[42][source insuffisante]

Direction

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Président d'honneur

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Secrétaires généraux (1949-1973)

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Jusqu'en 1973, le parti était dirigé par un secrétaire général[9] :

Présidents

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La fonction de président, créée en 1973, a été assumée par[43] :

Représentation parlementaire

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Députés[16]
LégislaturePRLPPUSCNIPFNRI
1946-1951[47]38828
1951-195594
1956-19581283
1958-1962[48]132[49]
1962-196725[50]36
1967-1968042
1968-1973061
1973-1978055
1978-1981[51]9(71 UDF-PR)
1981-19865(33 UDF-PR)
1986-19885(58 UDF-PR)
1988-19932(62 UDF-PR)
1993-19973(108 UDF-PR)
1997-20020(30DL)
2002-2007[52]4[53]
2007-20122
2012-20171
2017-20220
2022-20240
2024-0

Jeunes indépendants et paysans

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Les Jeunes indépendants et paysans ou Jeunes CNIP[54] sont l'organisation de jeunesse, fondée dans les années 1950, du CNIP.

Vers la fin desannées 1950, beaucoup de ses membres sont issus de l'Union de défense de la jeunesse française (UDJF), organisation de jeunesse, animée parJean-Marie Le Pen, de l'Union de défense des commerçants et artisans fondée parPierre Poujade. Durant laGuerre d'Algérie, notamment lors du congrès des Jeunes indépendants et paysans de juillet 1957, des discours y sont résolument « Algérie française »[55].

En juin2009, les Jeunes indépendants et paysans condamnent fermement les subventions versées par leConseil général de la Loire-Atlantique et leConseil régional des Pays de la Loire aufestival de musiqueHellfest ayant lieu àClisson. Son secrétaire général de l'époque, Gonzague de Chantérac(d), dénonce en particulier le fait que des subventions soient versées alors que certains groupes mettent en avant des chansons violentes etantichrétiennes[56]. Dans un communiqué de presse, les Jeunes CNIP indiquent« Alors que les rapports parlementaires se multiplient sur les profanations de tombes, l’univers mental glauque et névrotique dudeath metal est-il celui que les élus socialistes veulent promouvoir ? »[57].

En 2012, les JIP deviennent membres desjeunes UDI, puis suivent le CNIP quand celui-ci quitte la confédération centriste en 2013.

En avril 2022,Clément Galante est nommé président national des jeunes du CNIP par Bruno North.

Direction

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Dirigeants
 

Identité visuelle

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  • Ancien logo du CNIP (1991).
    Ancien logo du CNIP (1991).
  • Ancien logo du CNIP (1991-2020).
    Ancien logo du CNIP (1991-2020).
  • Logo actuel du CNIP (2020-).
    Logo actuel du CNIP (2020-).

Notes et références

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  1. a etb« Qui est derrière le CNIP, ce vieux parti de droite qui ne dit pas non à Marine Le Pen ? », surLe Parisien, -01-05-2017.
  2. « Le CNIP, éternelle passerelle entre droite et extrême droite "petit parti à droite de la droite" », surlemonde.fr.
  3. « Européennes: Poisson dit qu'il sera en position éligible sur la liste de Dupont-Aignan », surLe Figaro(consulté le).
  4. JérômeHémard, « L’Axonais Philippe Torre, nouveau président contesté du parti de René Coty », surL'Aisne nouvelle,(consulté le).
  5. FredericGouis, « Clochemerle axono-ardennais pour la tête du plus ancien parti de droite », surlardennais.fr,(consulté le).
  6. AntoineMargueritte, « Le plus vieux parti de droite de France se déchire : oui, le CNIP existe encore… mais il a beaucoup changé », surmarianne.net,(consulté le).
  7. abcdefgh etiGilles Richard, « La renaissance de la droite modérée à la libération. La fondation du CNIP »,Vingtième Siècle, revue d'histoire,‎,p. 59-69(DOI 10.3406/xxs.2000.2872).
  8. abc etdGilles Richard,Histoire de l'UDF: L'Union pour la démocratie française, 1978-2007,Presses universitaires de Rennes,, 200 p.(ISBN 9782753569607,lire en ligne),p. 21 et s..
  9. ab etcJean-François Sirinelli (dir.),« CNI », dansVie politique française auXXe siècle, Presses universitaires de France,1er janvier 1995(ISBN 9782130467847,lire en ligne).
  10. Jérôme Cotillon,Ce qu'il reste de Vichy, Armand Colin,(ISBN 9782200356293,lire en ligne), Épilogue.
  11. Jean-Pierre Rioux,La France de la IVe République,t. 1 :L'ardeur et la nécessité, Paris, Seuil,coll. « Nouvelle histoire de la France contemporaine » (no 15),, 309 p.(ISBN 978-2-020-05659-5),p. 226.
  12. Jean-Pierre Rioux,La France de la IVe République, Paris, Seuil,coll. « Nouvelle histoire de la France contemporaine » (no 16),, 382 p.(ISBN 978-2-020-05216-0 et978-2-020-06385-2),p. 90.
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  14. Laurent de Boissieu est la seule source à mettre en avant la question du libéralisme économique, les autres se limitant à aborder les dissensions sur la question algérienne et les institutions. Valéry Giscard d'Estaing, libéral assumé, restera par ailleurs ministre de l'Économie et des Finances du général de Gaulle jusqu'en 1966.
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  47. Création du CNI en 1948, intégration provisoire du PP en 1951 et définitive du PRL en 1952.
  48. Scission des RI qui créent en 1962 un groupe parlementaire distinct, puis se constituent en parti FNRI en 1966.
  49. Fin 1962, plusieurs députés CNIP forment le groupe distinct des Républicains indépendants à l'Assemblée nationale.
  50. De 1962 à 1966, 16 députés et 1 apparenté siégeant au groupe RI étaient toujours membres du CNIP, 7 siégeaient au sein du groupe duCentre démocratique et 4 au sein duRassemblement démocratique (https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1963_num_13_2_392723).
  51. La FNRI fonde le PR en 1977 qui devient l'une de ses composantes fondatrices de l'UDF en 1978. Le CNIP noue des alliances avec l'UDF et/ou le RPR.
  52. De 2002 à 2008, le CNIP est un parti associé membre de l'UMP au sein de laquelle DL (ex-PR) se fond.
  53. Aucun élu aux législatives, 4 députés ont adhéré en cours de législature au CNIP.
  54. a etb« Bureau Politique », surcnip.fr(consulté le).
  55. François Audigier, « Malaise et divisions des jeunes gaullistes durant la guerre d’Algérie »,Matériaux pour l'histoire de notre temps,no 74,‎,p. 50-55(lire en ligne, consulté le).
  56. « Observatoire des gaspillages - Festival Hellfest : l’UNI Vendée demande le retrait des subventions », surobservatoiredesgaspillages.com(consulté le).
  57. « Jeunes du CNI : condamnation du Hellfest », surchristianvanneste.fr,.
  58. https://www.cnip.fr/communique0901164/

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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