Pour les articles homonymes, voirCNI.
| Centre national des indépendants et paysans | |
Logotype officiel. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Président | Bruno North (contesté) Philippe Torre (contesté) |
| Fondation | |
| Fusion de | PPUS(1951) PRL(1951) ARS(1954) AD(1954) |
| Scission dans | PPUS(1957) RI(1962) |
| Siège | 6,rue Quentin-Bauchart 75008 Paris(1949-2017) 8,rue de Moscou 75008 Paris(2017-2022), 47,boulevard de Courcelles 75008 Paris(depuis 2022) |
| Mouvement de jeunesse | Jeunes indépendants et paysans |
| Positionnement | Actuel : Droite[1],[2] àextrême droite Historique : |
| Idéologie | Actuel : Conservatisme[1] Euroscepticisme[3] Historique : Libéral-conservatisme Agrarisme Anticommunisme |
| Affiliation nationale | LDI(1997) LAF(2019) |
| Couleurs | Bleu,blanc etrouge |
| Site web | cnip.fr |
| Représentation | |
| Conseillers régionaux | 5 / 1758 |
| Conseillers départementaux | 1 / 4058 |
| Maires de communes de plus de 30 000 habitants | 1 / 279 |
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LeCentre national des indépendants et paysans (CNIP) est unparti politiquefrançais classé àdroite de l’échiquier politique. Fondé en 1949, il s’appelle leCentre national des indépendants (CNI) jusqu’en 1951, lorsqu’il absorbe leParti paysan d'union sociale (PPUS) dePaul Antier ; il intègre peu après leParti républicain de la liberté (PRL) et l’Action républicaine et sociale (ARS).
Successeur de l’Alliance démocratique, parti incontournable sous laIIIe République, le CNIP entend réunir les courants de ladroite non-gaulliste,conservatrice etlibérale, hostile au dirigisme des partis degauche (PCF etSFIO) ou du centre (MRP).
Avec pour figures notables le président de la RépubliqueRené Coty et les présidents du ConseilAntoine Pinay etPaul Reynaud, il est l'un des partis piliers de laIVe République. Soutien du retour deCharles de Gaulle au pouvoir, il rompt dès 1962 avec lui, provoquant la scission desRépublicains indépendants autour deValéry Giscard d'Estaing.
Il s'ensuit un déclin rapide du parti au début desannées 1980, qui noue des alliances avec des partis dedroite et ducentre droit et tente également à plusieurs reprises d'être la passerelle entre la droite et l'extrême droite. Depuis début février 2025, le sortant Bruno North (proche deReconquête) et Philippe Torre (proche duRassemblement national) en revendiquent la présidence après une élection contestée[4],[5],[6].

Le CNI est créé à l'initiative deRoger Duchet, sénateur-maire deBeaune (maréchaliste, soutien aurégime de Vichy, puis adhérent auFront national à l'approche de la fin de la guerre, il est destitué de son mandat en 1944 par le comité local, mais n'est pas sanctionné par la commission d'épuration ducomité départemental[7]), membre duParti radicalavant guerre[7]. En rupture avec les radicaux qui se rapprochent des communistes, il se présente en 1946 comme indépendant auxsénatoriales et devient secrétaire d'un nouveau groupe, réunissant les sénateurs élus sous la même étiquette que lui auConseil de la République, qu'il entreprit de rapprocher de celui existant à l'Assemblée nationale.
L'annonce de la création du « centre national des Républicains indépendants » est faite parcommuniqué de presse le 23 juillet 1948[7], dans la perspective desélections sénatoriales de novembre[8]. Les fondateurs le présentent comme la réunion de« ceux qui entendent conserver leur liberté de vote et ne pas se soumettre à la rigide discipline des partis »[7]. Toutefois, le centre national exercera des fonctions partisanes en accordant des investitures à des candidats et en arbitrant les divergences entre ses membres.
L'objectif politique de la création du CNI est de concurrencer leMRP (centristes etdémocrates chrétiens) et contenir l'émergence duRPF (gaullistes). Il s'agit de proposer une offre politique dedroite modérée qui refuserait de participer à des coalitions avec la gauche comme le MRP ou l'entrée de communistes au gouvernement comme l'a faitDe Gaulle[7].
Pour les sénatoriales de 1948, le CNRI s'allie auxradicaux (RGR) et parvient par des configurations variables localement à plus que doubler son nombre de sièges, passant de 21 à 44, auxquels s'ajoutent ceux du PRL (10) et des Paysans (16). À la suite des élections, les sénateurs du futur CNI continueront cependant à siéger dans plusieurs groupes :Parti républicain de la liberté (PRL, 1948-1952), lesRépublicains indépendants (RI) et celui duCentre républicain d'action paysanne et sociale (CRAPS)[8].
Fin novembre ou début décembre, Roger Duchet organise un repas à « La Rôtisserie de la reine Pédauque » avecRobert Sérot,Marcel Roclore,Georges Pernot,René Coty etJean Boivin-Champeaux où est débattu la forme que pourrait prendre une structure politique prolongeant l'initiative prise en juillet et couronnée de succès aux élections de novembre[7]. Alors que certains défendent la relance de laFédération républicaine, les participants s'accordent finalement pour confirmer et renforcer le « centre national » avec à sa tête Roger Duchet en tant que secrétaire général[7].
Les statuts du Centre national des indépendants sont déposés le 31 décembre 1948[7] (publiés le 6 janvier 1949 auJ.O.) par les sénateursRoger Duchet,René Coty etJean Boivin-Champeaux[9].
Le CNI entend rassembler les élus modérés de petites formations parlementaires comme leParti républicain de la liberté et lesRépublicains modérés. Comme le PRL, il a par ailleurs « fait dans l'ensemble un discret mais excellent accueil aux anciensvichystes »[10] comme «Jacques Bardoux,Jean de Broglie,Henri Caillemer,Jean Chamant,Marcelle Devaud,Henri Dorgères,Jacques Isorni,Camille Laurens,Jacques Le Roy Ladurie,Eugène Pébellier,Emmanuel Temple ouFrançois Valentin ».
Le 15 février 1951, le CNI devient le Centre national des indépendants et des paysans (CNIP) après l'absorption duParti paysan d'union sociale (PPUS) dePaul Antier[11]. Le CNIP fédère dès lors plusieurs composantes représentées à son comité directeur : le Centre national des Républicains indépendants (CNRI), le PPUS et l'Union des indépendants (UDI) deRaymond Marcellin auxquelles s'ajouteront en 1954 l'IARS issue du RPF (cf.infra) et l'Alliance démocratique (AD) dePierre-Étienne Flandin.
Avec 14 % des suffrages auxélections de 1951, le CNIP forme legroupe parlementaire des Républicains indépendants (une partie de ses membres continuent cependant à siéger au sein du groupe « Centre républicain d'action paysanne et sociale et des démocrates indépendants » (CRAPS) qui sera maintenu jusqu'à sa fusion avec les RI en 1956 dans le groupe IPAS). Il joue ensuite un rôle central au cours de ladeuxième législature de laIVe République en devenant le premier groupe parlementaire avec l'appoint des 27 députésARS (dissidents duRPF) qui avaient voté l’investiture de Pinay en mars 1952.

Le CNIP parvient alors à faire cohabiter en son sein des hommes dont les trajectoires sous l'occupation avaient été assez nettement divergentes. Ainsi, il accueille dans son groupe parlementaireJacques Isorni, ancien résistant, mais aussi ancien avocat dumaréchal Pétain en 1945.Antoine Pinay, qui fut brièvement membre duConseil national du régime de Vichy, etJoseph Laniel, résistant historique, membre du CNR, mais très tôt partisan d'une amnistie effaçant des condamnations de la période dite d'épuration, deviennentprésidents du Conseil.
En 1953, Antoine Pinay est désigné président d'honneur du CNIP etRené Coty est éluprésident de la République endécembre.
En 1954, le CNIP tient son premier Congrès qui se substitue aux Journées nationales d'études qui étaient organisées depuis sa création[8].

Après lesélections de 1956, le CNIP dispose de 95 députés, désormais réunis en un groupe unique Indépendants et paysans d'action sociale (IPAS)[8] et devient un parti d'opposition face auFront républicain.
Anti-communiste, socialement conservateur et économiquement libéral, le CNIP est alors largement financé par lepatronat et les lobbies agricoles ou coloniaux[12]. En politique étrangère, la majorité des indépendants sous laIVe République était plutôt favorable à un engagement en faveur de l'intégration européenne et de l'alliance atlantique ce qui les rapprochait du parti démocrate-chrétienMRP. Le CNIP milite pour l'Algérie française.
Le CNIP a favorisé le retour au pouvoir dugénéral de Gaulle, malgré les réticences initiales deRoger Duchet et contribué à la chute dugouvernement Pflimlin en se retirant de sa majorité fin mai 1958.
| Année | Gouvernement | Ministre | Fonctions | Affiliation politique |
|---|---|---|---|---|
| 1946 | 28 novembre 1946 :Début de laIre législature | |||
| 3 décembre 1946 : Élection deVincent Auriol (SFIO) à la présidence de la République (entre en fonction le 16/01/1947) | ||||
| NB : Le gouvernement deLéon Blum est exclusivement composé de membres de la SFIO | ||||
| 1947 | Ramadier I | Marcel Roclore | ministre d'État | RI |
| Louis Jacquinot | ministre de la Marine | RI | ||
| Ramadier II | Marcel Roclore | ministre de l'Agriculture | RI | |
| 1947-1948 | Schuman I | René Coty | ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme | RI |
| Yvon Coudé du Foresto | sous-secrétaire d’État à l’Agriculture | RI | ||
| Jean Moreau | sous-secrétaire d’État à l’Industrie et au Commerce | PRL | ||
| 1948 | Marie | Paul Reynaud | ministre des Finances et des Affaires économiques | RI |
| René Coty | ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme | RI | ||
| Maurice Petsche | secrétaire d'État aux Finances | RASP | ||
| Joseph Laniel | secrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiques | PRL | ||
| Yvon Coudé du Foresto | secrétaire d'État au Ravitaillemant | RI | ||
| Schuman II | René Coty | ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme | RI | |
| Yvon Coudé du Foresto | secrétaire d'État au Ravitaillemant | RI | ||
| 1948-1949 | Queuille I | Robert Bétolaud | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNI |
| Maurice Petsche | secrétaire d'État aux Finances | CNI | ||
| Antoine Pinay | secrétaire d’État aux Affaires économiques | CNI | ||
| Raymond Marcellin | secrétaire d’État à l’Intérieur | CNI | ||
| Jean Moreau | secrétaire d’État aux Forces armées | CNI | ||
| Robert Bruyneel | sous-secrétaire d’État à la vice-présidence du Conseil | PRL | ||
| 1949-1950 | Bidault II | Maurice Petsche | ministre des Finances et des Affaires économiques | CNI |
| Louis Jacquinot | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNI | ||
| Raymond Marcellin | sous-secrétaire à l'Industrie et au Commerce | CNI | ||
| Paul Ribeyre | sous-secrétaire d'État à la Santé publique et à la Population | Parti paysan | ||
| 1950 | Bidault III | Maurice Petsche | ministre des Finances et des Affaires économiques | CNI |
| Jacques Chastellain | ministre des Travaux publics et des Transports et Tourisme | CNI | ||
| Louis Jacquinot | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNI | ||
| Raymond Marcellin | sous-secrétaire à l'Industrie et au Commerce | CNI | ||
| Queuille II | Paul Reynaud | ministre d'État chargé des relations avec les États associés et des Affaires d'Extrême-Orient | CNI | |
| Maurice Petsche | ministre des Finances et des Affaires économiques | CNI | ||
| Louis Jacquinot | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNI | ||
| Pierre Montel | secrétaire d'État aux Forces armées (guerre) | PRL | ||
| Paul Antier | secrétaire d'État à l'Agriculture | Parti paysan | ||
| 1950-1951 | Pleven I | Maurice Petsche | ministre des Finances et des Affaires économiques | CNI |
| Antoine Pinay | ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | CNI | ||
| Louis Jacquinot | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNI | ||
| Paul Antier | secrétaire d'État à l'Agriculture | Parti paysan | ||
| 1951 | Queuille III | Maurice Petsche | ministre des Finances et des Affaires économiques | CNIP |
| Antoine Pinay | ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | CNIP | ||
| Louis Jacquinot | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNIP | ||
| Paul Antier | secrétaire d'État à l'Agriculture | CNIP | ||
| 5 juillet 1951 : Début de laIIe législature | ||||
| 1951-1952 | Pleven II | Maurice Petsche | ministre d'État | CNIP |
| Joseph Laniel | ministre d'État | CNIP | ||
| Pierre Courant | ministre du Budget | CNIP | ||
| Antoine Pinay | ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | CNIP | ||
| Camille Laurens | secrétaire d'État puis ministre de l'Agriculture | CNIP | ||
| Louis Jacquinot | ministre de la France d'Outre-mer | CNIP | ||
| Emmanuel Temple | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNIP | ||
| Paul Ribeyre | ministre de la Santé publique et de la Population | CNIP | ||
| Roger Duchet | secrétaire d'État aux Travaux publics puis ministre des PTT | CNIP | ||
| Robert Bruyneel | secrétaire d'État à la présidence du Conseil | CNIP | ||
| Jacques Gavini | secrétaire d'État à la Marine | CNIP | ||
| Pierre Montel | secrétaire d'État à l'Air | CNIP | ||
| 1952 | Faure I | Joseph Laniel | ministre d'État | CNIP |
| Pierre Courant | ministre du Budget | CNIP | ||
| Antoine Pinay | ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | CNIP | ||
| Camille Laurens | ministre de l'Agriculture | CNIP | ||
| Louis Jacquinot | ministre de la France d'Outre-mer | CNIP | ||
| Emmanuel Temple | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNIP | ||
| Paul Ribeyre | ministre de la Santé publique et de la Population | CNIP | ||
| Roger Duchet | ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones | CNIP | ||
| Raymond Marcellin | secrétaire d'État à la présidence du Conseil | CNIP | ||
| Jacques Gavini | secrétaire d'État à la Marine | CNIP | ||
| Pierre Montel | secrétaire d'État à l'Air | CNIP | ||
| Jean Sourbet | secrétaire d'État à l'Agriculture | CNIP | ||
| Pinay | Antoine Pinay | président du Conseil et ministre des Finances et des Affaires économiques | CNIP | |
| Camille Laurens | ministre de l'Agriculture | CNIP | ||
| Pierre Garet | ministre du Travail et de la Sécurité sociale | CNIP | ||
| Emmanuel Temple | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNIP | ||
| Roger Duchet | ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones | CNIP | ||
| Raymond Marcellin | secrétaire d'État à la présidence du Conseil | CNIP | ||
| Guy Petit | secrétaire d'État à la présidence du Conseil | CNIP | ||
| Jean Moreau | secrétaire d'État au Budget | CNIP | ||
| Jacques Gavini | secrétaire d'État à la Marine | CNIP | ||
| Pierre Montel | secrétaire d'État à l'Air | CNIP | ||
| 1953 | Mayer | Paul Ribeyre puisGuy Petit | ministre du Commerce | CNIP |
| Camille Laurens | ministre de l'Agriculture | CNIP | ||
| Louis Jacquinot | ministre de la France d'Outre-mer | CNIP | ||
| Pierre Courant | ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme | CNIP | ||
| Henry Bergasse | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNIP | ||
| André Boutemy puisPaul Ribeyre | ministre de la Santé publique et de la Population | CNIP | ||
| Roger Duchet | ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones | CNIP | ||
| Jacques Gavini | secrétaire d'État à la Marine | CNIP | ||
| Pierre Montel | secrétaire d'État à l'Air | CNIP | ||
| Jules Ramarony | secrétaire d'État à la Marine marchande | CNIP | ||
| 1953-1954 | Laniel I | Joseph Laniel | président du Conseil | CNIP |
| Paul Reynaud | vice-président du Conseil | CNIP | ||
| Paul Ribeyre | ministre de la Justice | CNIP | ||
| Jacques Chastellain | ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | CNIP | ||
| Louis Jacquinot | ministre de la France d'Outre-mer | CNIP | ||
| André Mutter | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNIP | ||
| Pierre Ferri | ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones | CNIP | ||
| Jacques Gavini | secrétaire d'État à la Marine | CNIP | ||
| Louis-Winde Christiaens | secrétaire d'État aux Forces armées et à l'Air | CNIP | ||
| Jules Ramarony | secrétaire d'État à la Marine marchande | CNIP | ||
| Philippe Olmi | secrétaire d'État à l'Agriculture | CNIP | ||
| François Schleiter | secrétaire d'État à la France d'Outre-mer | CNIP | ||
| 1954 | 16 janvier 1954 : début du mandat deRené Coty (CNIP) à la présidence de la République | |||
| Laniel II | Joseph Laniel | président du Conseil | CNIP | |
| Paul Reynaud | vice-président du Conseil | CNIP | ||
| Paul Ribeyre | ministre de la Justice | CNIP | ||
| Jacques Chastellain | ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | CNIP | ||
| Louis Jacquinot | ministre de la France d'Outre-mer | CNIP | ||
| André Mutter | ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre | CNIP | ||
| Pierre Ferri | ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones | CNIP | ||
| Édouard Frédéric-Dupont | ministre chargé des Relations avec les pays associés | CNIP | ||
| Jacques Gavini | secrétaire d'État à la Marine | CNIP | ||
| Louis-Winde Christiaens | secrétaire d'État aux Forces armées et à l'Air | CNIP | ||
| Jules Ramarony | secrétaire d'État à la Marine marchande | CNIP | ||
| Philippe Olmi | secrétaire d'État à l'Agriculture | CNIP | ||
| François Schleiter | secrétaire d'État à la France d'Outre-mer | CNIP | ||
| 1954-1955 | Mendès France | Jean Michel Guérin du Boscq de Beaumont | ministre d'État | CNIP |
| André Bettencourt | secrétaire d'État à la présidence du Conseil | CNIP | ||
| André Moynet | secrétaire d'État à la présidence du Conseil | CNIP | ||
| Jean-Michel Guérin de Beaumont | secrétaire d'État aux Affaires étrangères | CNIP | ||
| Philippe Monin | secrétaire d'État au Commerce | CNIP | ||
| Jean Raffarin | secrétaire d'État à l'Agriculture | CNIP | ||
| 1955-1956 | Faure II | Antoine Pinay | ministre des Affaires étrangères | CNIP |
| Roger Duchet | ministre de la Reconstruction et du Logement | CNIP | ||
| Jean Chamant | secrétaire d'État aux Affaires étrangères | CNIP | ||
| Jean Crouzier | secrétaire d'État à la Défense nationale et aux Forces armées | CNIP | ||
| 1956 | 16 janvier 1956 : début de laIIIe législature | |||
| 1956-1957 | NB : en 1957, aucun ministre CNIP au sein des gouvernementsGuy Mollet etMaurice Bourgès-Maunoury | |||
| (Pinay nommé le 17/10, chute avec son gouvernement, non investi le 18/10) | Antoine Pinay | président du Conseil | CNIP | |
| 1957-1958 | Gaillard | Paul Ribeyre | ministre de l'Industrie et du Commerce | CNIP |
| Roland Boscary-Monsservin | ministre de l'Agriculture | CNIP | ||
| Raymond Marcellin | secrétaire d'État à la Fonction publique et à la Réforme administrative | CNIP | ||
| Louis-Winde Christiaens | secrétaire d'État aux Forces armées (Air) | CNIP | ||
| François Schleiter | secrétaire d'État au Commerce | CNIP | ||
| 1958 | Pflimlin | André Mutter | ministre de l'Algérie | CNIP |
| Paul Ribeyre | ministre de l'Industrie et du Commerce | CNIP | ||
| Roland Boscary-Monsservin | ministre de l'Agriculture | CNIP | ||
| Pierre Garet | ministre de la Reconstruction et du Logement | CNIP | ||
| de Gaulle III | Louis Jacquinot | ministre d'État | CNIP | |
| Antoine Pinay | ministre des Finances, puis ministre des Finances et des Affaires économiques | CNIP | ||
| Roger Houdet | ministre de l'Agriculture | CNIP | ||
Après le changement de constitution, le CNIP obtient 117 sièges (13,7 % des suffrages) auxélections législatives de novembre 1958, sous l'appellation Indépendants et paysans d'action sociale (IPAS), devenant la principale formation de lamajorité présidentielle après l'UNR. Au sein du groupe siègent notamment deux futurs candidats à l’élection présidentielle :Valéry Giscard d’Estaing etJean-Marie Le Pen[13].Antoine Pinay, ministre des Finances, réussit la réforme monétaire de décembre 1959 (nouveau franc).

| Année | Gouvernement | Ministre | Fonctions | Affiliation politique |
|---|---|---|---|---|
| 1958 | 9 décembre 1958 :Début de laIre législature | |||
| 1959-1962 | Debré | Louis Jacquinot | ministre d'État puis ministre d'État chargé du Sahara, des Territoires et départements d'outre-mer(à partir du 24 août 1961) | CNIP |
| Antoine Pinay (démission le 13 janvier 1960) (à partir du 18 janvier 1962) | ministre des Finances et des Affaires économiques | CNIP | ||
| Roger Houdet (8 janvier - 28 mai 1959) puisHenri Rochereau (28 mai 1959 – 24 août 1961) | ministre de l'Agriculture | CNIP | ||
| Max Fléchet (démission le 19 janvier 1960) | secrétaire d’État aux Affaires économiques(jusqu'au 17 novembre 1959)puissecrétaire d’État aux Affaires économiques extérieures | CNIP | ||
| Valéry Giscard d'Estaing | secrétaire d'État aux Finances (jusqu'au 18 janvier 1962) | CNIP | ||
| Jean de Broglie (à partir du 24 août 1961) | secrétaire d'État, chargé du Sahara, des départements et territoires d'outre-mer | CNIP | ||
| 1962 | Pompidou I | Louis Jacquinot | ministre d'État chargé du Départements d'outre-mer | CNIP |
| Valéry Giscard d'Estaing | ministre des Finances et des Affaires économiques | CNIP | ||
| Raymond Marcellin (à partir du 15 mai 1962) | ministre de la Santé publique et de la Population | CNIP | ||
| Jean de Broglie | secrétaire d'État chargé de la Fonction publique | CNIP | ||
| 5 octobre 1962 : vote de la censure du gouvernement par l'Assemblée nationale, dissoute par le président de la République le 10 octobre | ||||
| 18 et 25 novembre 1962 .élections législatives.Les CNIP soutenant le président de la République fondent legroupe des Républicains indépendants. | ||||
| 1962-1966 | Pompidou II | Valéry Giscard d'Estaing | ministre des Finances et des Affaires économiques | RI |
| Raymond Marcellin | ministre de la Santé publique et de la Population | RI | ||
| Jean de Broglie | secrétaire d'État chargé des Affaires algériennes | RI | ||
| 1966 | Le1er juin 1966, le Comité d'études et de liaison desRI rompt définitivement avec le CNIP en se constituant en parti politique « Fédération nationale des républicains indépendants » | |||
En 1959, le CNIP contrôle l'exécutif de 29 des 90 présidences deconseils généraux, du quart des villespréfectures dontParis,Montpellier,Metz,Dijon,Nantes,Pau,Rouen,Vichy,Troyes,Versailles ainsi que de villes comme Beaune,Saint-Chamond,Lourdes ouVerdun[7].
SelonLaurent de Boissieu[13], la rupture entre les indépendants et les gaullistes se fonde principalement sur trois points : l'Algérie française, le libéralisme économique[14] et les institutions. Concernant l'Algérie, le CNIP n'adhère pas à l'évolution de la question vers un processus d'autodétermination. Le parti ne donne d'ailleurs pas de consignes de vote pour les référendums dejanvier 1961 et d'avril 1962[9],[13]. D'autre part, la politique économique libérale souhaitée par les indépendants se heurterait à l’interventionnisme gaulliste. Pinay quitte ainsi legouvernement Debré en janvier 1960[13].
En 1960, deux motions présentées au Congrès national du parti s'opposent sur la question algérienne[15]. L'une pour le maintien de l'Algérie au sein de la République française et contre l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination, présentée parHenry Bergasse,Raymond Pinchard, etFrançois Valentin. La seconde, favorable à l'application du processus d'autodétermination permettant aux habitants d'Algérie de choisir entre leur intégration totale à la République, l'association et indépendance, défendue parRaymond Mondon,Aimé Paquet,Jean de Broglie et Pierre Courant.
Ces oppositions s'atténuent durant l'année 1961 et conduisent, au congrès du parti de 1962, à l'adoption unanime d'une motion s'opposant à la politique algérienne du président de la République. Cependant, en mars 1962, Jean de Broglie, secrétaire d'État, est l'un des négociateurs et signataires desaccords d'Évian.
Finalement, le 5 octobre 1962, 109 députés CNIP sur 121[16] votent la censure contre legouvernement Pompidou en raison duréférendum sur l'élection du président de la république au suffrage universel direct. Une partie d'entre-eux étaient pourtant réputés favorables au gouvernement[15]. Les indépendants se séparent ainsi de la majorité et font tomber le gouvernement.
Cette rupture et le passage des indépendants dans l'opposition marque le début d'un rapide et profond déclin. Le CNIP investit 101 députés sortants auxlégislatives de 1962 sans chercher à sanctionner les minoritaires favorables au gouvernement[15]. Cependant, le 23 octobre, 24 députés CNIP[16] réunis autour des trois ministres du parti, annoncent qu'ils le quittent pour rester dans la majorité aux côtés des gaullistes. Entre les deux tours, ils annoncent la création d'un « rassemblement des républicains indépendants »[15].
Au terme des élections, le CNIP subit un revers important : 9,6 % (-4,1) des suffrages au1er tour – 7,3 % (-6,4) hors futurs RI ; 29 (-103) des candidats qu'il a investi sont élus au deuxième tour, dont seulement quatre nouveaux[15]. L'électorat de droite modérée du CNIP s'est massivement porté sur les candidats gaullistes[15]. 17 députés CNIP participent à la fondation dugroupe des Républicains indépendants autour deValéry Giscard d'Estaing,Raymond Mondon,Louis Jacquinot,Jean de Broglie etRaymond Marcellin, favorables à la réforme constitutionnelle et à la poursuite de l’alliance avec les gaullistes de l'UNR-UDT. Le groupe IPAS du CNIP disparaît, les quelques députés indépendants ne ralliant par les RI ayant fait le choix de siéger dans d'autres groupes ou en tant quenon-inscrits[15].
Cependant, VGE échoue à convaincre ses collègues députés à fonder un parti politique prolongeant le groupe RI et à rallier les sénateurs indépendants auxquels il avait écrit en janvier 1963[15]. Parallèlement,Antoine Pinay réaffirme début 1963 sa fidélité au CNIP, soutient sa relance et le rapprochement avec les centristes engagé parPierre Baudis (député CNIP resté fidèle au parti et ayant privilégié le groupe duCentre démocratique à l'Assemblée Nationale) en avril avec la création d'un « Comité de liaison des démocrates » avec des représentants duMRP et duParti radical[15].
En 1965,Antoine Pinay est pressenti pour êtrecandidat fédérateur de la droite non gaulliste à la présidentielle, mais y aurait renoncé pour éviter d'être impliqué dans l'affaire des ballets roses ou que soient révélés ses liens avec leréseau Gehlen. Le CNIP apporte son soutien àJean Lecanuet[17] mais l'électorat potentiel de Pinay se partage aussi entreTixier-Vignancourt (dontRaymond Bourgine qui participera à la fondation de l'Alliance républicaine pour les libertés et le progrès) etde Gaulle (soutenu par les Républicains indépendants).
En 1966, le CNIP participe à la création, avec des membres du MRP et desradicaux, duCentre démocrate (CD), lancé parJean Lecanuet après le succès de sacampagne présidentielle de 1965. La même année, n'ayant pas été reconduit au sein du gouvernement, VGE structure lesRépublicains indépendants en parti politique (FNRI). Le CNIP quitte le CD dès 1967[16]. Pour leslégislatives de 1967 et1968, le CNIP ne constitue qu'une force mineure au sein du groupe parlementaire deProgrès et démocratie moderne.
Dès lors, le parti ne joue plus de rôle significatif et se retrouve à la marge, qui plus est constamment divisés entre partisans d'une alliance avec les partis gaullistes, ceux privilégiant l'union avec les giscardiens et ceux cherchant une troisième voie avec les centristes (qui seront concomitamment eux-mêmes alliés des gaullistes puis des giscardiens). De fait, les indépendants n'ont ensuite plus qu’un rôle d’appoint aux formations politiques dominant la droite et le centre-droit (UDR,RPR,UDF…)
En 1979, le parti se divise lors des élections européennes entre la liste « Union de défense interprofessionnelle pour une France indépendante dans une Europe solidaire » menée par l'un de ses membres,Philippe Malaud et soutenu parPierre Poujade et l'UDCA, la liste « Union pour la France en Europe » menée parSimone Veil sur laquelle sera éluOlivier d'Ormesson et celle du RPR deJacques Chirac où figurent deux candidats CNIP (Michel Junot etMagdeleine Anglade)[16].
En 1980, le parti n'a plus de positionnement lisible, ses dixdéputés élus en 1978 siégeant aussi bien aux côtés desgiscardiens (4), deschiraquiens (2) qu'en tant quenon inscrits (4)[16],[18]. AuSénat, son groupe « Républicains indépendants et d'action sociale », passant de 16 à 12 membres, ne peut être maintenu après lesélections sénatoriales de septembre[18]. Son secrétaire général,Maurice Ligot, ancien ministre desgouvernements de Raymond Barre, évoque « un désastre » et estime le parti « en crise »[18].
En 1981, une majorité du CNIP soutient la candidature de Jacques Chirac, une minorité celle de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle. Auxélections législatives, le parti voit élire cinq de ses membres, deux siégeant au groupe UDF, deux au sein de celui du RPR. Maurice Ligot est exclu du parti et rejoint pleinement l'UDF dans le groupe de laquelle il siégeait déjà[16].
La première tentative pour faire du CNIP la« passerelle »[13] entre la droite parlementaire et leFront national (fondé en 1972) suit son émergence électorale au début des années 1980.
En 1980,Philippe Malaud, ancien ministreRI rallié au CNIP en 1976[16], prend la présidence du parti et défend par la suite une ligne « pas d'ennemis à droite » positionnant le parti en allié potentiel tant du duopoleRPR-UDF que du FN de Jean-Marie Le Pen. Des personnalités en dissidence duParti des forces nouvelles (formation d'extrême droite néofasciste issue d'Ordre nouveau), commeHervé Novelli ouAlain Robert, fondateur du FN, rejoignent le CNIP en 1981[13]. Cependant, des membres du CNIP, commeOlivier d'Ormesson en 1984, le quitteront également pour rejoindre le FN.
Cette stratégie n'est néanmoins pas une exclusivité du CNIP. De 1985 à 1988, le Front national a noué des alliances (voirarticle détaillé) ou soutenu plusieurs élus ou candidats de la droite et du centre membres du RPR ou de l'UDF. La position d'ouverture au FN ne vaudra d'ailleurs pas au CNIP d'être ostracisé par les autres partis de droite qui concluent avec lui une alliance en vue des législatives de 1986.
Cela se traduit auxlégislatives de 1986 par la présence de membres du CNIP sur les listes d'unions RPR-UDF (3 seront élus) et par la constitution de listes communes CNIP-FN dans trois départements (Paris, l'Essonne et leVal-d'Oise), grâce auxquelles le parti obtiendra 3 autres élus. Cette stratégie est contestée par plusieurs indépendants, commeRaymond Bourgine,Jean Kiffer etMichel Junot, qui quittent le mouvement. Une partie fondera l'Union nationale indépendante de la République (UNIR). Le secrétaire général du mouvement,Yvon Briant, membre du RPR qui a rejoint le CNIP après lesmunicipales de 1983, illustre cette transition de la droite vers l'extrême droite en étant élu député sur une liste « Front national-Rassemblement national » mais aussi la brièveté de cette période, en ce qu'il ne siégera que quelques mois au sein du groupe parlementaireFN avant d'en être exclu (juillet 1986).
En 1987, à la suite despropos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz, le parti se divise à nouveau sur sa stratégie.Philippe Malaud quitte le CNIP et fonde l'éphémèreFédération nationale des indépendants (FNI) pour maintenir sa ligne d'ouverture à l'extrême droite.Jacques Féron, maire du19e arrondissement de Paris depuis 1983, allié au RPR, lui succède à la tête du CNIP avec le soutien d'Yvon Briant. Cependant, le CNIP restera un lieu de transition, principalement en sens inverse, du FN vers la droite traditionnelle.
En 1988, le CNIP obtient deux élus aux législatives,François d'Harcourt etÉdouard Frédéric-Dupont, avec le soutien du RPR et de l'UDF. Pour lesélections européennes de juin 1989, le CNIP prend part à la liste RPR-UDF menée parValéry Giscard d'Estaing, Yvon Briant est élu député européen et prend la présidence du parti. En 1989, Olivier d'Ormesson (parti du FN dès 1987) revient au CNIP avec plusieurs membres du FN qui l'ont quitté en 1988 à la suite ducalembour « Durafour-crématoire ». Enfin, en 1992, Philippe Malaud et les membres de la FNI font leur retour au sein du CNIP.
À la suite du décès d'Yvon Briant,Jean-Antoine Giansily, militant au CNIP depuis 1978, ancien membre duClub de l'horloge mais qui s'était opposé aux alliances avec le FN en 1987, lui succède. Il entend repositionner le CNIP au centre-droit de l'échiquier politique.
En 1996,Olivier d'Ormesson devient président du CNIP et engage un rapprochement avec leMPF dePhilippe de Villiers. Jean-Antoine Giansily quitte le CNIP et fonde fonde le « Mouvement des indépendants pour la majorité présidentielle » avant de rejoindre le RPR[16].
L'alliance CNI-MPF se traduit par des candidatures communes auxélections législatives de 1997, sous l'étiquetteLa Droite indépendante (LDI), dont 90 membres du CNIP[19]. Aucun candidat du CNIP n'est élu, malgré le soutien apporté par le Front national au sortant CNIPLucien Brenot enCôte-d'Or[13].
En 1998, le CNIP change à nouveau de direction nationale (Jean Perrin devient président et Annick du Roscoät secrétaire générale) et fusionne avec deux petites formations : leParti pour la liberté (droite libérale-conservatrice) et le Parti national républicain (d'extrême droite, fondé parRoland Hélie, Jean-François Touzé) sans toutefois changer de nom. Il revient cependant à des alliances classiques avec la droite pour lesrégionales.
En 1999,Gérard Bourgoin, maire deChailley etconseiller général de l'Yonne et industriel surnommé le « roi du poulet »[20] est élu président du CNIP, fonction qu'il quittera l'année suivante, durant laquelle son groupe déposera par ailleurs son bilan et sera démantelé[21]. Annick du Roscoät, qui s'est engagée au CNIP dans le sillage deRaymond Bourgine, lui succ̠ède à la présidence du CNIP.
Sans représentation parlementaire (aucun élu aux législatives de 2002) et sans personnalité d'envergure nationale, le parti intègre l'UMP, comme personne morale associée, lors de sa fondation en 2002. Annick du Roscoät est candidate sur la liste UMP aux élections européennes de 2004[22]. Le CNIP retrouve alors une relative attractivité avec l'arrivée de plusieurs personnalités commePhilippe Dominati (2002, divers droite, sénateur deParis),Édouard Leveau (2002, ex-RPR, député-maire deDieppe),Jérôme Rivière (2002-2007, ex-DL, député desAlpes-Maritimes),Christian Vanneste (2006, ex-RPR, député duNord),Gilles Bourdouleix (2007, ex-PPDF, député-maire deCholet),François Lebel (2008, ex-RPR, maire du8e arrondissement de Paris) ou Hubert Fayard (ex-MNR, conseiller régional dePACA)[13],[16].
Le candidat proposé par le CNIP à l'élection présidentielle de 2007 fut Jean-Michel Jardry, alors vice-président du CNIP. Il a annoncé son soutien àNicolas Sarkozy à la suite d'un Conseil national et d'un vote des adhérents le 17 février 2007 (57 % en faveur de Nicolas Sarkozy, 16 % pour François Bayrou, 12 % pourPhilippe de Villiers et 5 % pour Jean-Marie Le Pen)[16]. Jean-Michel Jardry se retire ainsi de la course à la présidence de la République.
À l'issue desélections législatives de 2007, le CNIP conserve deux sièges de députés : Gilles Bourdouleix et Christian Vanneste.
Le conseil national du CNIP a décidé le 7 juin 2008 de« reprendre son entière indépendance vis-à-vis de l’UMP », dont il était membre fondateur, et annoncé son intention« de présenter ses propres listes aux élections européennes »[23].
Le 4 mars 2009, le CNIP a présenté ses deux premières têtes de liste aux élections européennes de juin 2009, dans les circonscriptions suivantes : l'Île-de-France (Annick du Roscoät) et l'Outre-mer (Daniel Mugerin). Faute d'accord électoral avec l'UMP, il présente des listes dans cinq circonscriptions. Il obtient 11 700 voix en Île-de-France et 2,65 % des suffrages en Guyane, seuls endroits où le CNIP avait finalement déposé des bulletins. À l'occasion des élections cantonales de mars 2011 il obtient en moyenne 8,02 % des suffrages[réf. nécessaire].
Annick du Roscoät, présidente du CNIP depuis 2000, est remplacée parGilles Bourdouleix, député et maire deCholet, ancien fief deMaurice Ligot, le[24].
Lors desélections régionales de 2010, le CNIP fait alliance avecDebout la République deNicolas Dupont-Aignan dans plusieurs régions. EnLanguedoc-Roussillon et dans certaines autres régions, il soutient des candidatsdivers droite commeChristian Jeanjean. En Vendée, le CNIP participe à la liste de la majorité présidentielle avec l'UMP et leMPF. Dans leNord-Pas-de-Calais, le président du CNIP du Pas-de-Calais présente sa propre liste.
Après avoir initialement refusé d'adhérer auComité de liaison de la majorité présidentielle à cause de la place accordée à des partis de centre gauche commeLa Gauche moderne et Les Progressistes, le CNIP a finalement rejoint le Comité de liaison en novembre 2010. En novembre 2010, le CNIP a entamé un rapprochement avec La Droite libre, mouvement libéral-conservateur. En avril 2011, il a fait de même avec leParti chrétien-démocrate deChristine Boutin[25].
Finalement, à la suite de négociations conduites notamment par Jérôme Besnard, Gilles Bourdouleix annonce que son parti entame des négociations avecL'Alliance républicaine, écologiste et sociale, lancée parJean-Louis Borloo[26]. Ces négociations n'aboutiront pas mais cette annonce provoque un violent désaccord entre la présidente d'honneur, Annick du Roscoät, qui souhaite garder la ligne droite et conservatrice du parti, et son président, Gilles Bourdouleix, dont le but est de repositionner le CNIP au centre droit, sa place historique selon lui[réf. nécessaire].
Le, Gilles Bourdouleix rejoint legroupe UDI à l'Assemblée nationale. Le, le CNIP annonce qu'il rejoint l'Union des démocrates et indépendants[27]. Le, Gilles Bourdouleix démissionne du parti de Jean-Louis Borloo à la suite de propos controversés au sujet des gens de voyages. Le, le bureau exécutif de l'Union des démocrates et indépendants décide d'en exclure le CNIP, à la suite de la démission de Gilles Bourdouleix et du soutien unanime que le bureau politique du CNIP avait alors accordé à ce dernier dans l'affaire des propos qu'il aurait tenus au sujet des gens du voyage[28].
Lors desélections régionales de 2015, Daniel Philippot, président de la fédération desAlpes-Maritimes et secrétaire national du parti, rallie la liste Front national. La direction du parti n'avait auparavant pas donné de consigné de vote, regrettant queLes Républicains accordent trop de place au centre (UDI etMoDem). Dans le même temps le président du CNIP, Gilles Bourdouleix, qui se dit opposé à l'idée de tout rapprochement avec le Front national, démissionne[29].
Néanmoins, le parti remporte deux élues lors de ces élections : Irène Peucelle, élue dans leNord sur la liste deXavier Bertrand[30] et Myriam Garreau, élue sur la listevendéenne deBruno Retailleau enPays de la Loire[31]. Elles siègent toutes deux comme apparentées aux groupesLes Républicains.
Le 30 janvier 2016, Bruno North, à qui s'était opposé Gilles Bourdouleix, est élu président du parti avec 91 % des voix[32].
Le 3 mai 2016, le bureau politiquedes Républicains accepte que le CNIP participe à la primaire de la droite et du centre de novembre 2016[33]. Ils choisissent finalement de soutenirNicolas Sarkozy pour laprimaire des Républicains[34].
Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui opposeMarine Le Pen àEmmanuel Macron, le parti ne donne pas de consigne de vote, précisant qu'« il est exclu que le CNIP appelle à voter en faveur de la candidature d’Emmanuel Macron »[35]. Son président Bruno North est remercié de son soutien à la présidentielle lors de la réunion du de Marine Le Pen[36]. Auxélections législatives, le CNIP soutient aussi bien des candidats FN comme Jérôme Rivière,LR commeClaude Goasguen ou l'apparentée FNEmmanuelle Ménard[37].
Ce « rapprochement » avec le Front national soutenu par la fédération des Alpes-Maritimes est contesté par les responsables des fédérations CNIP duCantal, de l'Hérault, de l'Aveyron, et de laGironde, qui le quittent au profit deCPNT en décembre 2017[38].
En 2018, à la suite de la contestation interne de Marine Le Pen au sein du FN, le CNIP accueille des frontistes en rupture de ban comme le conseiller régional duGrand Est Thierry Gourlot[37]. Il rejoint également « Les Amoureux de la France », éphémère plateforme participative lancée conjointement parNicolas Dupont-Aignan, Emmanuelle Ménard etJean-Frédéric Poisson[39].
Pour lesélections régionales de 2021, Bruno North est à la tête de la liste Rassemblement national dans lesArdennes, confirmant le rapprochement entre le RN et le CNIP amorcé plusieurs années auparavant[40].
En janvier 2022, le comité directeur du CNIP vote le soutien d'Éric Zemmour à l'élection présidentielle de 2022[41] à 71 %, contre 27,5 % pourMarine Le Pen (candidate duRassemblement National) et 1,45 % pourValérie Pécresse (candidate desRépublicains), confirmant ainsi l'éloignement du parti avec la droite modérée.
Le CNIP est dirigé par un bureau politique[42][source insuffisante]
Jusqu'en 1973, le parti était dirigé par un secrétaire général[9] :
La fonction de président, créée en 1973, a été assumée par[43] :
| Législature | PRL | PPUS | CNIP | FNRI |
|---|---|---|---|---|
| 1946-1951[47] | 38 | 8 | 28 | |
| 1951-1955 | 94 | |||
| 1956-1958 | 12 | 83 | ||
| 1958-1962[48] | 132[49] | |||
| 1962-1967 | 25[50] | 36 | ||
| 1967-1968 | 0 | 42 | ||
| 1968-1973 | 0 | 61 | ||
| 1973-1978 | 0 | 55 | ||
| 1978-1981[51] | 9 | (71 UDF-PR) | ||
| 1981-1986 | 5 | (33 UDF-PR) | ||
| 1986-1988 | 5 | (58 UDF-PR) | ||
| 1988-1993 | 2 | (62 UDF-PR) | ||
| 1993-1997 | 3 | (108 UDF-PR) | ||
| 1997-2002 | 0 | (30DL) | ||
| 2002-2007[52] | 4[53] | |||
| 2007-2012 | 2 | |||
| 2012-2017 | 1 | |||
| 2017-2022 | 0 | |||
| 2022-2024 | 0 | |||
| 2024- | 0 | |||
Les Jeunes indépendants et paysans ou Jeunes CNIP[54] sont l'organisation de jeunesse, fondée dans les années 1950, du CNIP.
Vers la fin desannées 1950, beaucoup de ses membres sont issus de l'Union de défense de la jeunesse française (UDJF), organisation de jeunesse, animée parJean-Marie Le Pen, de l'Union de défense des commerçants et artisans fondée parPierre Poujade. Durant laGuerre d'Algérie, notamment lors du congrès des Jeunes indépendants et paysans de juillet 1957, des discours y sont résolument « Algérie française »[55].
En juin2009, les Jeunes indépendants et paysans condamnent fermement les subventions versées par leConseil général de la Loire-Atlantique et leConseil régional des Pays de la Loire aufestival de musiqueHellfest ayant lieu àClisson. Son secrétaire général de l'époque, Gonzague de Chantérac(d), dénonce en particulier le fait que des subventions soient versées alors que certains groupes mettent en avant des chansons violentes etantichrétiennes[56]. Dans un communiqué de presse, les Jeunes CNIP indiquent« Alors que les rapports parlementaires se multiplient sur les profanations de tombes, l’univers mental glauque et névrotique dudeath metal est-il celui que les élus socialistes veulent promouvoir ? »[57].
En 2012, les JIP deviennent membres desjeunes UDI, puis suivent le CNIP quand celui-ci quitte la confédération centriste en 2013.
En avril 2022,Clément Galante est nommé président national des jeunes du CNIP par Bruno North.
| Présidents |
| ||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Autres dirigeants (vice-présidents, délégués nationaux, secrétaires généraux, porte-paroles) | |||||||||||
| Partis membres (président, nombre de parlementaires) | |||||||||||
| Anciens partis membres |
| ||||||||||
| Groupes parlementaires |
| ||||||||||
| Autres structures |
| ||||||||||
| Groupe REP |
|
|---|---|
| Groupe SER |
|
| Groupe UC | |
| Groupe RDPI | |
| Groupe RDSE | |
| Groupe CRCE-Kanaky | |
| Groupe LIRT |
|
| Groupe EST |
|
| RASNAG | |