Les formations géologiques les plus récentes sont les alluvions fluviatiles quaternaires de la Loire et de ses affluents (Beuvron,Cher,Cosson,Indre,Sauldre) ainsi que des autres cours d'eau (Anglin,Arnon,Claise,Creuse,Sauldre,Yèvre). S'ajoutent aussi les dépôts delœss enBeauce, synonymes de sols fertiles propices à l'agriculture céréalière intensive.
Les formations du Cénozoïque présentent une variété de roches sédimentaires d'origine marine et continentale (lacustre, fluviatile, altérites) occupant majoritairement les régions naturelles de laBeauce, de laSologne, de laBrenne et des Gâtines.
Lagéodiversité de la région Centre-Val de Loire a largement influencé les différents paysages, ces derniers ayant été aménagés par l'Homme au fil des siècles. Par exemple, le sous-sol argilo-sableux de laSologne a favorisé l'implantation de milliers d'étangs artificiels, tout comme enBrenne. L'Homme a aussi su mettre à profit les ressources minérales du sous-sol régional avec la célèbre pierre de tuffeau[6],[7], les faluns de Touraine, le calcaire de Beauce[8], les silex du Grand-Pressigny ou les « pierres à fusil » de la vallée du Cher (Meusnes,Couffy). Du pétrole est toujours exploité dans leLoiret au sein de sables du Crétacé à environ 600 m de profondeur[9].
Comme toutes les régions françaises, le Centre-Val de Loire bénéficie d'un inventaire en continu des sites géologiques d'intérêt patrimonial, dans le cadre de l'Inventaire National duPatrimoine Géologique (INPG)[10]. La géodiversité couplée à labiodiversité constituent le patrimoine naturel. À ce jour,127 sites géologiques d'intérêt patrimonial ont été recensés par la Commission Régionale du Patrimoine Géologique du Centre-Val de Loire (CRPG)[11]. La liste des sites est consultable sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN)[12].
Le relief qui se dessine de part et d'autre de son lit est constitué de plaines et de plateaux aux caractéristiques géographiques différentes. Au plateau calcaire légèrement ondulé de laChampagne berrichonne, au sud-est, succèdent laBrenne (pays « aux mille étangs »), et les plateaux argileux de laTouraine dans le sud-ouest.
Au sud et à l'est se dessinent descuestas avec des plateaux calcaires et des dépressions argileuses en bordure duMassif central (Motte d'Humbligny (collines du Sancerrois), 429 m). Au nord et au centre s'étendent les plateaux deBeauce, de laSologne et de la forêt d'Orléans. EnSologne, la nature des sols a favorisé l'implantation de milliers d'étangs artificiels, ainsi que des landes et des taillis. C'est le paradis des oiseaux et du gibier.
Au-delà des images de grandes étendues céréalières, le Centre-Val de Loire dispose d’une grande diversité de paysages et de milieux naturels : forêts, étangs, pelouses calcaires sèches, landes, tourbières, et la Loire et ses bancs de sable et forêts alluviales.
23 % du territoire régional[13], soit900 000 hectares, est couvert par les forêts et les autres boisements, principalement la forêt d’Orléans, la Sologne et l’est de laforêt du Perche. Les forêts sont en très grande majorité privées (85 %)[13].
De plus,la région accueille plus de 5 % des zones humides connues sur le territoire national[réf. souhaitée] concentrées surtout enBrenne avec ses 1 300 étangs et enSologne avec ses 3 000 étangs. Au cours des dix dernières années, plus de 10 % des zones de marais ou de tourbières ont néanmoins disparu.
Les zones humides régionales recèlent une grande diversité d’insectes et constituent une ressource importante pour les nombreuses espèces des cinq classes de vertébrés.
Bien qu’encore incomplets selon les départements, les inventaires floristiques du Centre-Val de Loire font état d’une grande diversité des milieux, de grands espaces forestiers comme laSologne aux grandes plaines comme laBeauce. Le département du Loiret, par exemple, abrite presque un tiers de la flore française avec plus de 1 450 espèces[15].
Les aménagements fluviaux perturbent la dynamique fluviale avec à terme une disparition des zones humides et des vallées alluviales. Les zones d’extraction de granulats ont augmenté par exemple de 30 % en dix ans (16 % au niveau national). Cette disparition entraîne la réduction de la biodiversité de la région. Les peuplements piscicoles reflètent la dégradation du milieu aquatique et restent majoritairement (61 %) perturbés ou dégradés.
En 2023,Greenpeace recense 103 fermes usines sur le territoire régional, concentrant à elles seules6,8 million de volailles, plus de 117 000 porcs, 550 vaches laitières et 2 050 veaux et autres bovins[17].
Côté transport par voie ferrée, le conseil régional finance le réseauTER Centre-Val de Loire, dont il délègue la gestion à laSNCF.
Du côté du transport aérien, un projet de petit aéroport est en cours à Châteaudun. D'ailleurs, le Grand Châteaudun a programmé, dans le mois de mai,trois réunions publiques sur le thème du devenir de l’aérodrome de Châteaudun (Eure-et-Loir).
Après les trois premières réunions qui avaient été organisées àCloyes-les-Trois-Rivières,Brou et Châteaudun, enoctobre 2021, le Grand Châteaudun souhaite repartir à la rencontre de ses habitants afin de rendre compte de l’avancée du projet de reconversion de l’aérodrome civil de Châteaudun (OACI : LFOC)[18].
La ville deChâteaudun dispose de d'atouts touristique avec son Château, ses grottes, son musée des beaux arts et d'histoire naturelle et ses brocantes[21].
L'histoire du Centre-Val de Loire est marquée par une problématique identitaire. Elle se compose en effet d'anciennesprovinces hétérogènes (Berry-Orléanais-Touraine).
Logo de la région avant le changement de nom en 2015.
Ces différences eurent une répercussion d'abord sur le choix de lapréfecture régionale, puis sur le nom de la région.
La préfecture fut attribuée àOrléans en 1964, bien queTours soit plus peuplée. La raison de ce choix s'expliquerait notamment par une rivalité compliquée entreJean Royer etMichel Debré, tous deux ministresgaullistes, et respectivement maires de deux villes de Touraine que sont Tours etAmboise. On prête également à Michel Debré d'avoir influé sur le choix d'Orléans, à la suite de son échec personnel lors desélections législatives de 1962 en Indre-et-Loire[22]. Ce choix anima les crispations entre ces deux villes.
Baptisée « Région Centre » en1956 par les services du ministère de l'Intérieur, l'appellation de la région souleva aussi des débats. Si ce nom avait l'avantage de ne pas mettre en avant l'une ou l'autre province, il ne revêtait aucune identité et était ambigu puisque la région ne se situe pas tout à fait au centre de laFrance. En1990, les élus régionaux ambitionnent un changement de nom plus évocateur en France et à l'étranger. Quatre propositions sont faites : « Val de France », « Val de Loire », « Cœur de France » et « Centre-Val-de-Loire ». À l'automne1994, les élus votent pour le nom « Centre-Val-de-Loire »[23]. Cependant la loi dispose que tout changement de nom d'une région est soumis à l'accord des autres régions. L’opposition du président de la région desPays de la Loire à l'utilisation du nom de « Loire », interdit alors le changement du nom de la région Centre.
Logo de la région depuis le changement de nom en 2015.
Ce n'est que par la loi du relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral, que le nom de « Centre-Val de Loire » sera officialisé pour la région[1]. À la suite du changement de nom officiel en janvier 2015, la région Centre-Val de Loire s’est dotée d’un nouveau logo, dévoilé le 17 mars 2015. Réalisé en interne par les services du conseil régional, ce logo conserve le cœur symbolique de l’ancienne identité visuelle, tout en adoptant un tracé plus souple et des couleurs variées. Le bleu, le vert et le jaune font référence aux grands ensembles territoriaux et aux paysages caractéristiques de la région, tandis que la ligne ondulée évoque la Loire, élément structurant du territoire[24],[25].
Proposition de réforme des régions par le comité Balladur (la région Val de Loire en vert) en 2010.
Désormais, la cohabitation au sein de la région est apaisée, les universités d'Orléans et de Tours s'étant, par exemple, réunies pour créerCentre - Val de Loire Université.
Le Centre-Val de Loire et larégion de Mopti (Mali) ont signé un accord de coopération décentralisée en décembre 2005. Dans le cadre de cette coopération, le projet « Loire-Niger ».
Le Centre-Val de Loire est la première région céréalière en Europe et la sixième région industrielle française.
Une agence de développement économique, appelée Centréco, a été créée en 1994 par le Conseil régional du Centre pour favoriser la venue d'investissements et l’implantation de nouvelles entreprises en région Centre-Val de Loire. Celle-ci assure une mission d’information et de promotion économique en France et à l’international, d’accompagnement d’entreprises régionales à l’export et de valorisation des produits régionaux via une signature régionale, du Centre.
Depuis le samedi, l’agglo du GrandChâteaudun devient officiellement propriétaire et gestionnaire de la plate-forme aéronautique qui a abrité durant des décennies laBase aérienne 279 – Lieutenant Marcel-Beau avec pour projet la transformation de l'ancienne base en petit aéroport[30].
Le Centre-Val de Loire totalise 6 913 personnes exerçant une profession verte et 141 562 une profession verdissante, selon le rapport "Économie verte en Centre-Val de Loire" publié en juin 2022[31].
La principale production d’énergie du Centre-Val de Loire est d’origine nucléaire et ne sert pas exclusivement le niveau régional. Quatre centrales —Chinon,Saint-Laurent-des-Eaux,Belleville etDampierre — représentent la quasi-totalité[réf. souhaitée] de la production énergétique régionale et produisent 15 % de l’énergie nucléaire française. La proximité de l'Île-de-France, forte consommatrice d’électricité a justifié l’implantation de ces centrales[réf. souhaitée]. Pour le transport de l'énergie, un réseau dense de lignes électriques de hautes et très hautes tensions est présent sur tout le territoire régional (4 382 km au). Il y a trois barrageshydroélectriques sur l’Indre.
La consommation régionale représente 4 % de la consommation d’énergie nationale ce qui reste proportionnel à la population. La tendance globale est à l’augmentation de la consommation liée, entre autres, à l’évolution des comportements individuels.
Les ressources utilisées sont les produits pétroliers, le gaz naturel et l’électricité nucléaire. La consommation de gaz naturel et d’énergie nucléaire a presque doublé en seize ans (pour la période 1982/1998)[réf. souhaitée].
Le potentiel d’énergies renouvelables disponibles a été estimé à plus de 900 000 tep/an (tonne d'équivalent pétrole/an), sachant que la consommation totale est évaluée à six millions de tep.
Le bois est le premier gisement d’énergie renouvelable du Centre-Val de Loire. Le taux de boisement atteint 22 % et a connu un accroissement de 40 % en un siècle. La région compte650 entreprises d’exploitation ou de scierie. L’usage de la paille peut également être associé à la filière bois.
La région est la première productrice decolza, elle produit également du diester (additif du gazole à hauteur de 5 %) et de l’éthanol (à partir de blé ou de betterave) permettant la création de biocarburants.
Il existe par ailleurs une petite production de pétrole dans le département du Loiret, d'environ 45 000 tonnes par an (soit moins de 1 000 barils par jour)[32].
En 2006, le Centre-Val de Loire est la première région pour la production d'électricitééolienne avec une capacité de près de 244 MW. L'Eure-et-Loir représente près de 67 % de ce total avec77 éoliennes installées[Passage à actualiser][33]. En 2017, selonRTE, la région Centre-Val de Loire possède une capacité éolienne de 1 016,9 MW[34].
Le Centre-Val de Loire a connu une fortecroissance démographique. La population de l'axe ligérien est près de dix fois supérieure à celle du siècle dernier[réf. souhaitée]. Environ 10 % de la population de la région habite en zone inondable.Orléans, par exemple, s'est développée beaucoup plus vite en zone inondable qu'en zone non inondable. Une crue similaire à la grande crue de 1856 provoquerait en région des dommages estimés à cinq milliards d'euros touchant300 000 personnes,13 600 entreprises sur110 000 hectares.
Lors du recensement partiel de2004, le Centre-Val de Loire a gagné40 000 habitants par rapport au chiffre de1999, pour atteindre 2 480 000 habitants. Le taux de croissance reste stable autour de 0,32 %, inférieur aux chiffres nationaux. Au niveau population, la région est la douzième (sur 13).
Le recensement de 2022 dénombre dans la région 2 581 597 habitants.
Lacathédrale Saint-Étienne de Bourges, dont la construction a débuté en 1183 et duré trois siècles, est également inscrite depuis sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Seule cathédrale française à six travées, elle est la clé de laroute Jacques-Cœur, qui rassemble les 18 plus beaux monuments du Cher. Elle est aussi le point de rassemblement desRiches Heures du Duc du Berry et des palais et châteaux des princes et rois de la famille d'Orléans, avec plus de deux cents châteaux de la Loire et du Cher, alliant de superbes châteaux historiques du Berry à la Touraine, bâtis pour la plupart de 920 après J.-C. à 1870.
↑Mulder T., Charles N. et Le Doussal C.,Curiosités géologiques en Loir-et-Cher, Orléans/impr. en Belgique, BRGM Editions-CDPNE,, 120 p.(ISBN978-2-7159-2661-5)
↑Lorain J.-M.,Les utilisations du calcaire de Beauce, Bulletin de l’Association des Naturalistes Orléanais,
↑Charles N. et Graviou P.,Curiosités géologiques du Loiret, Orléans, BRGM Editions,, 92 p.(ISBN978-2-7159-2633-2)
↑Graviou P., Charles N., Binon M., Le Doussal C., Guillemin C., Macaire J.-J., Saumet R., Megerlin N., Gendry D. et Greffié C., « L’inventaire du patrimoine géologique de la région Centre – Val de Loire »,Actes du Colloque INPG de Chambéry,