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Centrale nucléaire de Gösgen

47° 21′ 59″ N, 7° 58′ 05″ E
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Pour les articles homonymes, voirKKG.

Centrale nucléaire de Gösgen
Centrale nucléaire de Gösgen
Administration
Pays
Canton
District
Commune
Coordonnées
Propriétaire
Opérateur
Kernkraftwerk Gösgen-Däniken AG
Construction
Mise en service
Statut
en service
Direction
Herbert Meinecke
Effectifs
600 personnes
Réacteurs
Fournisseurs
Kraftwerk Union, Allemagne
Type
Réacteurs actifs
1
Puissance nominale
1 060 MW (bruts)
1 010 MW (nets)
Production d’électricité
Production annuelle
7 973 GWh en 2023
Facteur de charge
89,4%
Production moyenne
7 TWh à 8 TWh
Production totale
329.21 TWh (2023)

Source froide
Coût
374,8 mio.CHF en 2009[1]
Site web
Localisation sur la carte de Suisse
voir sur la carte de Suisse

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Lacentrale nucléaire de Gösgen (enallemand :Kernkraftwerk Gösgen, ouKKG) est située enSuisse, dans lecanton de Soleure, sur le tracé de l'Aar entreOlten etAarau. Son exploitation est assurée par la société Kernkraftwerk Gösgen-Däniken AG qui en a pris le contrôle en. Elle était en 1979 la première centrale suisse à avoir dépassé la barre symbolique des 1 000 MW de puissance brute.

Histoire

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Construction

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Dans lesannées 1960, en conséquence du fort développement de l'économie et de la population, et devant l'impossibilité de l'hydroélectricité à faire face à cette forte augmentation de la demande en approvisionnement, les producteurs suisses d'électricité prévoient de construire de nouvelles centrales thermiques au pétrole. Mais leconseiller fédéral de l'époque chargé de l'énergie,Willy Spühler, estpro-nucléaire et va favoriser la transition de l'hydraulique au nucléaire. De ce mouvement naissent les réacteurs deBeznau 1 et 2 et deMühleberg, entrés respectivement en service en 1969, 1971 et 1972.

Dès 1966, le site de Gösgen est pressenti pour être le terrain de la troisième centrale suisse qui augmentera la production nationale. Les études commencent en, après la constitution d'un consortium d'études[2]. En, le système de refroidissement est modifié à la suite d'une exigence du Conseil fédéral : initialement prévu grâce aux eaux de l'Aar, le refroidissement doit désormais se faire avec unetour de refroidissement afin que la température de l'Aar ne soit pas augmentée. Ces plans sont définitivement acceptés en et l'autorisation des communes deDäniken etGretzenbach est obtenue début 1973. La construction peut alors débuter.

La construction du réacteur nucléaire est confiée à la sociétéKraftwerk Union, filiale deSiemens. La première réaction en chaîne auto-entretenue intervient le et la centrale est reliée au réseau électrique suisse. Malgré ces tests concluants et à la suite de l'accident nucléaire de Three Mile Island auxÉtats-Unis, le Conseil fédéral exige un nouveau contrôle de la sécurité de l'installation. La fusion partielle du cœur duréacteur à eau pressurisée américain retarde la mise en service jusqu'en. Le réacteur apporte alors 970 MW d'électricité au réseau.

Nom du réacteurType de réacteurModèlePuissance Brute (MW)Puissance Nette (MW)Début de constructionRaccordement au réseauMise en service commerciale
Gösgen (KKG)REPPWR 3 Loop1060101001.12.197302.02.197901.11.1979

Futur

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La centrale nucléaire vue d'avion.

La centrale, dont la durée de vie a été estimée à une soixantaine d'années, devrait continuer à produire de l'électricité pendant encore quelques décennies. Elle est actuellement à la moitié de son exploitation et aucune décision concernant son arrêt n'a été prise. Il n'existe pas non plus de plan pour remplacer la centrale par d'autres moyens de production. En 2003, le peuple a rejeté l'initiative« Sortir du nucléaire - Pour un tournant dans le domaine de l'énergie et pour la désaffectation progressive des centrales nucléaires » par 66,3 %, lecanton de Soleure la refusant alors par 73,4 %[3].

À la suite des accidents nucléaires ayant touché les installations de Fukushima, la cheffe du DETEC (département fédéral chargé notamment de l'énergie) Doris Leuthard décide le, de la suspension des procédures en cours concernant les demandes d'autorisation pour la construction des 3 nouvelles centrales. Le, le conseil fédéral confirme la sortie progressive de l'énergie nucléaire en décidant de ne pas renouveler les centrales nucléaires en service et opte pour leur arrêt définitif une fois que celles-ci auront atteint50 ans, c'est-à-dire entre 2019 et 2034. Le, le Conseil des États a confirmé l’arrêt de la construction de nouvelles centrales nucléaires tout en exigeant la poursuite de la recherche dans le nucléaire.

Gösgen 2

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Article détaillé :Centrale nucléaire dans le Niederamt.

Le, la sociétéKernkraftwerk Niederamt AG a déposé une requête auprès de l'Office fédéral de l'énergie pour la construction d'une nouvelle centrale nucléaire dans la région du Niederamt, dans le voisinage immédiat de la centrale de Gösgen. Pour cette raison, ce nouveau projet est parfois appeléGösgen 2 bien que ces deux installations soient indépendantes.

Cette nouvelle centrale, dont la puissance devrait être soit de 1 100 MW, soit de 1 600 MW, utiliserait unréacteur à eau légère, la même technologie que les cinq autres réacteurs suisses. La société prévoit d'investir entre six et huit milliards defrancs suisses dans ce projet. Selon le calendrier envisagé, l'autorisation générale devrait être discutée en 2012 par leparlement. Elle pourrait être suivie d'un référendum.

Ce projet a été abandonné après l'accident de Fukushima.

Caractéristiques

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Schéma d'un réacteur PWR

Le réacteur peut accueillir177 assemblages de combustible mais48 emplacements sont utilisés par les grappes de commandes oubarres de contrôle. Celles-ci, composées decadmium, d'argent et d'indium[4] ont la caractéristique d'absorber aisément lesneutrons. En fonctionnement, des neutrons libérés par la fission d'uranium ou deplutonium heurtent d'autres atomes et déclenchent leurfission. Chaque fission libère plusieurs neutrons qui doivent être en partie absorbés pour ne pas affoler la réaction. Dans ce but, les grappes de commandes peuvent être plus ou moins abaissées dans le réacteur pour absorber plus ou moins de neutrons ; la chute de toutes les grappes provoquerait l'arrêt de la réaction. Elles permettent un réglage rapide de la puissance du réacteur. Pour un réglage à plus long terme, les contrôleurs peuvent augmenter ou diminuer la concentration debore dans lefluide caloporteur du circuit primaire qui remplit le réacteur.

Le combustible de la centrale est de l'uranium 235 (UO2). Chaque année, pendant la révision, une quarantaine d'assemblages de combustible sont renouvelés.

L'eau sous pression dans le réacteur joue deux rôles : elle permet d'abord de refroidir le réacteur car chaque fission libère de l'énergie sous forme de chaleur. Sans ce système, le cœur du réacteur fondrait[5]. De plus, c'est cette énergie thermique qui est récupérée et transformée en énergie électrique. Dans ce premier circuit, l'eau, jouant le rôle decaloporteur, arrive dans la cuve du réacteur à291,5 °C et en ressort chauffée à324 °C[6] ; grâce à la forte pression à laquelle elle est soumise, environ 153bars, elle reste tout de même liquide à plus de300 °C. Cette eau est ensuite envoyée vers des générateurs de vapeur qui utilisent le fluide caloporteur pour vaporiser de l'eau dans un autre circuit. Cette vapeur est finalement envoyée vers des turbines entrainant unalternateur. Une petite partie de la vapeur est aussi prélevée et envoyée à des usines à quelques kilomètres de la centrale.

L'immense tour de refroidissement, haute de150 mètres et dont le diamètre à sa base atteint117 mètres, permet de refroidir cette vapeur via un troisième circuit de refroidissement. L'eau est pulvérisée en fines gouttelettes à quelque quatorze mètres dans la tour de refroidissement. Un courant d'air ascendant s'y crée naturellement et son contact avec les gouttes d'eau provoque leurvaporisation, soit leur passage de l'état liquide à l'état gazeux. Cette transformation demande beaucoup d'énergie et l'eau qui reste liquide voit sa température abaissée. L'eau vaporisée est ensuite remplacée par celle de l'Aar. Le panache qui se dégage de cette tour n'est donc que l'eau de l'Aar.

Production

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La production totale d'électricité a atteint ses200 milliards de kilowatts-heures (200 000 GWh) le[7] et le coût de production était de4,64 centimes deCHF lekilowatt-heure.

Production d'électricité de 1996 à2023[8]
Production bruteProduction netteEn électricitéEn vapeur
19968 3857 9287 87454
19978 3607 9087 85454
19988 2907 8407 78159
19997 9827 5347 47064
20008 2687 8047 73866
20018 3397 8707 80367
20028 3167 8537 79162
20038 4427 9897 92762
20048 4588 0167 95363
20057 9977 5837 52954
20068 5388 0998 02673
20078 6038 1598 08376
20088 4007 9647 89272
20098 5168 0728 00765
20108 4698 0297 97455
20118 3447 9107 85357
20128 5168 0748 01064
20136 7736 4106 36050
20148 4528 0227 96259
20158 3997 9717 90764
20168 6688 2338 16766
20178 5848 1548 08470
20188 6818 2478 17275
20198 2417 8207 74377
20208 7708 3328 25083
20218 3187 9007 82080
20228 3857 9647 88777
20238 4748 0497 97376
Note :Toutes les données sont engigawatts-heures.

Constructions

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Stockage des déchets

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La centrale stocke temporairement tous lesdéchets nucléaires qu'elle produit. Le combustible usé étant encore plus ou moins radioactif, il continue de produire de la chaleur et des rayonnements du fait de la fission naturelle des atomes. Il est donc d'abord stocké dans deux piscines spéciales qui, raccordées à un système de refroidissement, permettent d'évacuer cette chaleur produite. La première, présente depuis la construction de la centrale, a une capacité de600 emplacements. La deuxième a été construite en 2008[9] pour augmenter la capacité à 1 600 emplacements. Les déchets peuvent y rester plusieurs années, le temps que la radioactivité s'abaisse suffisamment.

Les déchets de basse et moyenne radioactivité sont finalement envoyés au centre de stockage intermédiaireZwilag àWürenlingen où ils seront entreposés jusqu'à ce qu'une solution de stockage à long terme soit décidée et appliquée.

Augmentation de puissance

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La puissance thermique, initialement de 2 808 MW, a été augmentée une fois ; des modifications nécessaires pour ce faire ont été proposées en 1985. Celles-ci ont été acceptées par le Conseil fédéral en décembre de cette année et consistaient, entre autres, en un enrichissement plus élevé du combustible et à l'allongement des crayons ; cette puissance a été exploitée dès. Ces mêmes changements ont permis d'augmenter la puissance brute de970 à 990 MW et la puissance nette à 940 MW[10]. En 1994 et 1995 sont entreprises d'autres modifications qui permettent, au, de disposer de 1 020 MW bruts et de 970 MW nets. En 2010, d'autres modifications de la centrale ont permis d'augmenter la puissance électrique de 1 020 à 1 035 MW bruts et de 970 à 985 MW nets.

Pavillon des visiteurs

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Un pavillon d'information construit sur le site peut recevoir des visiteurs. Il propose notamment une chambre à brouillard et une maquette animée des installations[11]. Une visite guidée permet d'observer la salle de commande et de pénétrer dans la salle des machines[12].

Sécurité

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Depuis1995, la centrale n'a eu à déplorer qu'un seul incident de niveau 1 sur l'échelle internationale des événements nucléaires (INES). Il est décrit comme une anomalie, un événement en dehors des critères de fonctionnement autorisés et dont les conséquences sont nulles tant dans le site lui-même qu'en dehors.Cet incident serait dû à la remise en route de la centrale alors que les causes de certains dysfonctionnements n'auraient pas été trouvées et réparées[réf. nécessaire].

Année[13]Niveau sur l'échelleINESTotal
01234567
2009210000003
2008300000003
2007100000001
2006300000003
2005500000005
2004100000001
2003200000002
2002000000000
2001400000004
2000000000000
1999100000001
1998000000000
1997100000001
1996500000005
1995300000003
Total31100000032

Il n'y a jamais eu d'incident de niveau 2 ou supérieur sur l'échelle de l'INES, c'est-à-dire que la centrale n'a jamais été contaminée.

En 2003 a été publiée une étude dudépartement fédéral de l'énergie sur les conséquences d'un crash d'avion délibéré sur les quatre centrales suisses[14], l'attentat du World Trade Center étant la cause de cette inspection de sécurité. Le rapport conclut que toutes les centrales devraient résister à un crash volontaire, du fait de l'imposante structure en béton qui protège le réacteur.

Kernkraftwerk Gösgen-Däniken AG

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La centrale en

La société Kernkraftwerk Gösgen-DänikenAG a été créée en pour exploiter la centrale de Gösgen. Cinq actionnaires privés se partagent les parts comme suit[15] :

Possédant la plus grande part, c'est le groupe Alpiq qui gère au quotidien la centrale.

Références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Gösgen Nuclear Power Plant »(voir la liste des auteurs).
  1. [PDF]Kernkraftwerk Gösgen, « (de)Geschäftsbericht 2009 (Rapport annuel) »,(consulté le)
  2. Kernkraftwerk Gösgen, « Planification et construction »(consulté le)
  3. Confédération suisse, « Votation populaire du 18 mai 2003 »(consulté le)
  4. Kernkraftwerk Gösgen, « Bâtiment réacteur »(consulté le)
  5. Voir à ce sujet l'article sur lafusion du cœur d'un réacteur nucléaire
  6. Kernkraftwerk Gösgen, « Cuve du réacteur »(consulté le)
  7. Forum nucléaire suisse, « Gösgen a livré 200'000'000'000 kWh d’électricité »(consulté le)
  8. (de)Kernkraftwerk Gösgen, « Rapports de gestion »(consulté le)
  9. Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN), « (de) L'IFSN approuve l'homologation du stockage sous eau de la centrale de Gösgen »,(consulté le)
  10. Kernkraftwerk Gösgen, « Augmentation de puissance »(consulté le)
  11. Kernkraftwerk Gösgen, « Exposition »(consulté le)
  12. Kernkraftwerk Gösgen, « Visite de la centrale »(consulté le)
  13. (de)Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN), « Evénements notifiés »(consulté le)
  14. Division principale de la sécurité des installations nucléaires (DSN), « (de) Avis de laDivision principale de la sécurité des installations nucléaires sur la sécurité des centrales nucléaires suisses dans le cas d'un accident d'avion délibéré »,(consulté le)
  15. Kernkraftwerk Gösgen, « Informations générales »(consulté le)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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