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Lacensure des images en Union soviétique est l'ensemble des mesures prises pour modifier lesdocuments relatant l'histoire de l'Union soviétique. Il s'agit principalement de falsification d'images photographiques, d'où sont purement et simplement « éliminés » les personnages tombés en disgrâce. Il s'agissait de minimiser le rôle effectif de telle ou telle personnalité, mais également de montrer que les dirigeants n'avaient jamais été en contact avec certains leaders devenus infréquentables.
LorsqueJoseph Staline prend le contrôle duParti communiste de l'Union soviétique et devientPrésident du Conseil des ministres d'URSS, il entame une série de purges visant à éliminer tous types de différentsennemis du peuple, réels ou supposés. Au début, une purge signifiait l'expulsion du Parti, mais à partir desGrandes Purges au milieu desannées 1930, les ennemis du parti, opposants, réfractaires aux décisions politique ou au pouvoir de plus en plus absolu de Staline, parfois d'anciens membres du partibolchevique, sont arrêtés, emprisonnés, envoyés auGoulag,exilés enSibérie ou exécutés. Le gouvernement soviétique tente alors d'effacer de l'histoire l'existence de certaines personnes en prenant différentes mesures :retouche d'image[1],[2], destruction de films et, dans les cas extrêmes,exécution sommaire de toute la famille.
Ainsi, après l'exécution deLev Kamenev en 1936, son image est retirée des célébrations de larévolution d'Octobre de 1919. De nombreux membres de sa famille sont également éliminés[3]. Son deuxième fils, Yu. L. Kamenev, est exécuté le à l'âge de 17 ans. Son fils aîné, l'officier de l'air A. L. Kamenev, est exécuté le, à l'âge de 33 ans. Sa première femme Olga a été tuée d'une balle le sur ordre de Staline dans la forêt de Medvedev près d'Orel, en compagnie deChristian Rakovsky, deMaria Spiridonova et de 160 autres prisonniers politiques en vue. Seul son plus jeune fils, Vladimir Glebov, a survécu aux prisons staliniennes et auGoulag.
Une photographie de la signature dupacte germano-soviétique (1939) a donné lieu à une falsification. Sur la photo trafiquée se trouvent Ribbentrop et Molotov. Sur l'originale se trouvaient en plus, avec un décor différent, alignés debout derrière eux plusieurs dignitaires soviétiques, dont Staline. Après l'attaque allemande en Russie, il s'agissait alors de minimiser l'engagement de Staline dans ce dossier[4].
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