LeCeltic Football Club, communément appelé« Celtic Glasgow » par erreur en France, est un club defootballécossais fondé en1887 àGlasgow par des immigrantsirlandais àParkhead[4], un quartier à l'est de la ville, le club nourrit depuis lors un lien fort avec ladiaspora irlandaise, qui lui vaut d'être particulièrement soutenu à travers le monde.
Le Celtic fait partie en1890 des dix membres fondateurs de laScottish Football League, qui organise depuis lechampionnat d'Écosse. Il remporte en2025 la compétition pour la55e fois, et compte par ailleurs 42 Coupes d'Écosse ainsi que 22 Coupes de la Ligue à son palmarès. L'heure de gloire du Celtic sonne en 1967, quand sous la direction deJock Stein, il devient le premier club britannique à remporter laCoupe d'Europe des clubs champions, la plus prestigieuse des compétitions européennes. LesBhoys réalisent cette saison-là l'exploit de remporter les cinq compétitions auxquelles ils participent, avec un effectif composé uniquement de joueurs de la région de Glasgow. Cette équipe de 1967, surnommée lesLisbon Lions, reste, en 2022, la seule en Europe à avoir remporté le quadruplé championnat-coupe nationale-coupe de la ligue-coupe d'Europe. Le Celtic reste par ailleurs l'une des meilleures équipes d'Europe jusqu'au départ de Stein en 1975.
Ces trophées en font le deuxième club le plus titré du pays derrière leRangers FC, son principal rival et alter ego du « Old Firm » (lederby de la ville de Glasgow), avec qui il partage jusqu'à la liquidation de ce dernier en 2012 la particularité de n'avoir manqué aucune édition du championnat écossais. Le Celtic est résident depuis 1892 duCeltic Park, devenu dans les années 1990 le plus grandstade de football en Écosse.
Présidé parIan Bankier(en) depuis octobre 2011, le club vert et blanc a pour entraîneur le Nord-IrlandaisBrendan Rodgers depuis juin 2023.
Le Celtic Football Club est fondé àGlasgow le par un ecclésiastique dans le but de soutenir la communauté irlandaise des quartiersEast End de la ville écossaise[5],[6]. Ce but est souligné par le nom donné au club, qui souligne les liens entre les deuxpays celtiques[7],[8]. Un terrain est loué dansParkhead, le premierCeltic Park. Le Celtic, en blanc, dispute son premier match le, contre leRangers FC[9]. C’est le premier épisode duOld Firm, underby qui va s'imposer progressivement comme le sommet du football écossais.
L'équipe du Celtic en 1889.
Deux entrepreneurs, John Glass et Pat Welsh, voyant dans le Celtic l'opportunité de bâtir un grand clubprofessionnel, en prennent les rênes malgré les réticences de son fondateur[gm 1] et débauchent certains des meilleurs joueurs du club, dontJames Kelly, promu capitaine[10],[gm 1]. En 1889, l'équipe s'incline en finale de laCoupe d'Écosse mais remporte un premier trophée, laNorth-Eastern Cup[5]. Les bons résultats attirent un public de plus en plus nombreux, à l'image des 25 000 spectateurs réunis pour la réception deQueen's Park en 1889, ce qui incite les dirigeants à travailler à la création d'une compétition nationale régulière[gm 1].
En 1897, le club se professionnalise, devient unesociété à responsabilité limitée et fait l'acquisition du Celtic Park[5]. Les dirigeants nomment un entraîneur appointé,Willie Maley[gm 1], qui n'hésite pas à recruter en Angleterre[gm 2]. Le Celtic remporte le championnat en1898, puis la Coupe en 1899 et 1900. Mais cette politique coûte cher, et le club décide de changer de projet en attirant de jeunes joueurs, auxquels Malley pourra faire pratiquer son jeu fait de passes, vif et offensif[gm 2].
Le Celtic remporte le triplé en 1908.
Ce choix pénalise le club dans un premier temps. En 1904, les jeunesBhoys, qui portent dorénavant un nouveau maillot à rayures horizontales vertes, remportent la finale de la Coupe face auxRangers devant plus de 60 000 spectateurs, ouvrant une période faste[gm 2]. Le Celtic est à l'été 1904 le premier club écossais à partir en tournée en Europe[gm 2]. L'équipe desJimmy McMenemy etPatsy Gallacher remporte le championnat six saisons d'affilée entre1905 et1910, un exploit inédit, et la coupe à quatre reprises[9]. Le Celtic réussit le doublé coupe-championnat en 1907, une première dans l’histoire du football écossais, puis le triplé coupe-championnat-Glasgow Cup l'année suivante[5].
Action de match face à Hearts en 1912.
Ce bilan sportif est assombri par les violences entre supporteurs, sur fond de montée du sectarisme en Écosse. La Coupe d'Écosse est annulée en 1909 après des combats violents lors de la finale d'appui, qui causent une centaine de blessés[13],[14]. LesBhoys sont devancés ensuite en championnat mais enlèvent encore la Coupe d'Écosse en 1911 et 1912.
Équipe du Celtic en 1914.
Alors que laPremière Guerre mondiale éclate, le Celtic remporte quatre titres de champion entre1914 et1917, puis un autre en1919. La compétition est cependant marquée par une grande instabilité des effectifs et de nombreuses pertes humaines parmi les joueurs, notamment au Celtic[gm 3],[15]. Le club va ensuite subir la domination de ses rivaux, et notamment duRangers FC qui bénéficie à partir de 1920 du savoir-faire deBill Struth, qui contraste avec l'autonomie laissée aux joueurs par Maley[gm 3]. LesBhoys arrachent deux titres de champion en1922 (malgré de nouveaux incidents entre supporteurs[9]) et1926, avant de connaître une disette longue de dix saisons. Les soucis sportifs sont accentués par les problèmes internes, Maley devenant de plus en plus rigide sur les aspects financiers. Quand un jeune footballeur de talent du Celtic arrive à maturité, le club le vend systématiquement, parfois même contre sa volonté[gm 3]. En septembre 1931 le club connaît un événement dramatique avec le décès de son jeune gardien de butJohn Thomson au cours de match. Ses obsèques rassemblent plus de 30 000 personnes[gm 4].
La fin des années 1930 voit la situation du club s’améliorer, grâce notamment à l'exceptionnelle efficacité de McGrory, le buteur le plus prolifique de l'histoire du football britannique[16], qui a refusé en 1931 son transfert àArsenal[gm 3]. LesBhoys sontchampions d’Écosse en 1936 et remportent l'année suivante laCoupe d'Écosse face àAberdeen devant 146 433 spectateurs, une affluence record en Europe pour un match de football d’une compétition nationale[gm 3]. Le Celtic est de nouveauchampion en 1938 et enlève l'Empire Exhibition Trophy, une compétition de prestige organisée dans le cadre de l'exposition impériale de Glasgow[gm 3]. Après un nouveau conflit d'ordre financier, Willy Maley est poussé vers la sortie par ses dirigeants, alors que les compétitions sont interrompues par laSeconde Guerre mondiale[gm 3]. En quarante-trois saisons à la tête du club, il aura remporté seize championnats et quatorze coupes d'Écosse, entre autres trophées[6].
L'ère McGrory et les difficultés d'après-guerre (1946-1965)
Jimmy McGrory est nommémanager en 1946. Loué comme ungentleman, il peine cependant à faire oublier Malley[gm 5],[17]. Le Celtic connaît une longue période d'insuccès, alors que ses dirigeants perséverent à recruter des juniors à moindre coût et à céder ses meilleurs éléments dès lors qu'ils peuvent en retirer un bénéfice financier[gm 5]. Dans un championnat dominé par leRangers FC etHibernian, le Celtic est tout proche de la relégation en1948. Le club fait alors appel àJimmy Hogan pour seconder McGrory. L'Anglais reste deux ans, le temps que les résultats s'améliorent[gm 5]. Après son départ, McGrory se trouve rapidement supplanté par le président Robert Kelly, arrivé en 1947[17], qui va prendre l'habitude d'imposer le onze de départ au manager[gm 5]. Le club ne remporte qu'une Coupe d'Écosse en 1951.
Malgré son maigre palmarès depuis trois décennies, la popularité du Celtic lui vaut d'être invité à disputer laCoronation Cup en mai 1953, une compétition organisée à l'occasion du couronnement de lareine Élisabeth II[gm 5]. Bonifiés par leur nouveau capitaineJock Stein, recruté par avant, lesBhoys l'emportent sur les Anglais d'Arsenal et deManchester United[18], puis en finale surHibernian devant 117 000 personnes (2-0)[19]. Revigorés, ils réalisent la saison suivante le doublé coupe-championnat, le premier du club depuis quarante ans. Mais Stein doit arrêter sa carrière sur blessure début 1956[20] et le Celtic retombe dans ses travers, se montrant incapable de lutter pour le titre. Le club remporte seulement laCoupe de la Ligue en 1957 et 1958. Pour la première de ces deux finales, lesBhoys écrasent lesRangers (7-1). Cette victoire est célébrée par la chansonHampden in the sun, bien connue des supporters.
Au début des années 1960, rien ne semble pouvoir renverser la domination écrasante des Rangers. Les politiques de formation et d'entraînement sont minimales. Stein, entraîneur de la réserve, part en 1960[gm 6]. Sur le terrain, l'équipe déploie un football physique et rustre techniquement[gm 6]. Les joueurs les plus doués partent, commePat Crerand,Bobby Collins ouBertie Auld[gm 6]. Pour ses débuts en compétition européenne, à l'occasion de laCoupe des villes de foires en 1962, le Celtic est éliminé au premier tour. L'année suivante enCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe il atteint les demi-finales où il est éliminé par leMTK Budapest. Cette relative performance ne masque pas les résultats médiocres du Celtic depuis de nombreuses années[21].
L'ère Jock Stein et le triomphe desLisbon Lions (1965-1978)
Jock Stein, entraineur légendaire et homme clé du triomphe européen de 1967.
Jock Stein, qui a obtenu d'excellents résultats dans d'autres clubs, négocie en mars 1965 son retour au club commemanager, en dépit de sa confession protestante[22]. McGrory est remercié après pratiquement vingt ans de service, sur un bien maigre palmarès[17].
Stein confirme ses talents de meneur d'hommes et parvient à faire respecter ses choix par ses dirigeants. S'appuyant essentiellement sur les joueurs déjà au club, tous nés dans les environs de Glasgow[23], il redonne confiance et cohérence à l'équipe. Qualifiés pour la finale de la Coupe d'Écosse après un match d'appui, ses joueurs arrachent le trophée à Dunfermline[gm 6]. Pendant l'été, Stein obtient le recrutement de l'attaquantJoe McBride pour un montant record[gm 6] et le retour deBertie Auld. L'équipe poursuit sur sa lancée en remportant le premiertitre de champion du club depuis douze ans[6], et en atteignant les demi-finales de laCoupe des coupes, dont elle est éliminée de justesse par les Anglais deLiverpool[9]. En quelques mois, l'équipe de Stein a brutalement renversé le rapport de domination établi par les Rangers, qui sont notamment battus en octobre 1965 en finale de laCoupe de la Ligue (dont les Rangers ont remporté cinq des six précédentes éditions)[gm 6]. En fin de saison, l'équipe part pour une tournée de plusieurs semaines enAmérique du Nord, qui contribue à resserrer les liens entre les joueurs[gm 6].
Supporters célébrant la victoire de 1967 à Lisbonne.
Plusieurs milliers de supporters[23],[gm 7] font le déplacement àLisbonne le. Après l'ouverture du score des Italiens, les Écossais parviennent à renverser la marque grâce àTommy Gemmell etStevie Chalmers[23]. LesLisbon Lions enfrançais :« les lions de Lisbonne », dont les fameuxJimmy Johnstone,Bobby Lennox etBobby Murdoch, font du Celtic le premier club britannique à remporter le trophée[24]. Pour la première fois, un club remporte la même saison la plus prestigieuse des compétitions européennes ainsi que son championnat et sa coupe nationale[23].En 2022, le Celtic reste la seule équipe d'Europe à avoir remporté le quadruplé composé du championnat national, de la coupe nationale, de la coupe de la ligue (qui n'est pas organisée dans tous les pays) et de la coupe d'Europe[25].
Quelques mois plus tard, le Celtic dispute laCoupe intercontinentale face aux Argentins duRacing. Vainqueurs en Écosse, lesBhoys sont battusin extremis du match retour dans l'ambiance infernale de l'Estadio Presidente Perón[gm 7]. Les deux équipes se retrouvent lors d'un match d'appui trois jours plus tard enUruguay. Face à la brutalité et l'antijeu des Argentins, les joueurs du Celtic perdent le contrôle[gm 7] : Johnstone et Lennox sont expulsés avecAlfio Basile après une altercation, et les Écossais sont finalement battus 1-0[26].
Malgré cette déception, couplée à celle d'une défaite au premier tour de la Coupe d'Europe 1967-1968 face auDynamo Kiev, le Celtic poursuit sa domination sur la scène nationale. Stein exploite parfaitement les forces et faiblesses de ses joueurs et de leurs adversaires[gm 8]. Ses joueurs pratiquent un jeu offensifflamboyant[27], qui couplé à leur état d'esprit insatiable, leur permet d'écraser la concurrence en Écosse. Ils remportent neuf championnats d'affilée de1966 à1974, une performance inédite en Europe de l'Ouest[note 2],[6].
En 1970, le Celtic atteint une nouvellefinale européenne, après avoir disposé duBenfica Lisbonne, de laFiorentina et deLeeds United. Avec 136 505 spectateurs, la demi-finale bat le record d'affluence pour un match européen[gm 9]. En finale, les Écossais sont battus par leFeyenoord Rotterdam au bout de la prolongation, de façon assez logique[gm 9]. Deux ans plus tard, le Celtic retrouve l'Inter Milan, cette fois endemi-finale de la compétition : après deux matchs nuls et vierges, les Italiens l'emportent auxtirs au but[gm 9]. En1974, le Celtic, mené par le jeuneKenny Dalglish, atteint pour la quatrième fois les demi-finales de la C1, où il affronte l'Atlético Madrid. Le match aller à Glasgow, particulièrement haché et où trois Espagnols sont expulsés, s'achèvent sur un 0-0. Les Madrilènes se qualifient au retour dans un stade bouillant[gm 9]. L'injustice ressentie en Écosse est illustrée par la polémique née lors des retrouvailles entre les deux clubs... trente-sept ans plus tard[28].
Maillot du Celtic en 1976-1977.
Cette déception sonne le glas des ambitions européennes de Jock Stein, qui paraît de plus en plus affecté par les épreuves traversées depuis le début des années 1970[gm 10] : en janvier 1971 ledésastre d'Ibrox, qui provoque la mort de soixante-six personnes lors duOld Firm, le marque profondément. En avril, le président Robert Kelly, avec lequel il nourrissait une certaine relation de confiance, meurt ; Stein entretiendra une relation plus difficile et méfiante avec son remplaçant, Desmond White[gm 10]. L'année suivante, Jock Stein connaît à son tour des problèmes de santé qui l'obligent à se mettre en retrait quelque temps[gm 10]. Enfin, c'est avec une certaine amertume qu'il voit les éléments les plus doués duQuality Street Gang, la prometteuse génération programmée pour remplacer lesLisbon Lions, demander leur départ à tour de rôle pour des raisons financières :Lou Macari en 1973,David Hay en 1974,George Connelly en 1975[gm 10].
En 1975, Stein, blessé grièvement dans un accident de voiture, laisse l'équipe à son adjointSean Fallon. À son retour en 1976, l'entraîneur, qui a perdu de son célèbre enthousiasme[gm 8], remporte un nouveau doublé coupe-championnat. Mais il est confronté au souhait de départ de son joueur majeurKenny Dalglish, qu'il s'évertue à négocier au mieux financièrement (440 000 £, un record pour un transfert auRoyaume-Uni[gm 8]) mais dont il sait qu'il sonne le glas de ses ambitions européennes. Après une dernière saison terminée à une décevante cinquième place, Stein organise son remplacement par son ancien capitaineBilly McNeill. Une semaine après son jubilé face àLiverpool, Stein signe àLeeds United[gm 8]. Sous sa direction, le club aura glané un total exceptionnel de vingt-cinq trophées majeurs en treize saisons.
Nommé en août 1978,Billy McNeill parvient à renouveler une équipe à bout de souffle grâce au recrutement de nouveaux joueurs, une approche d'entraînement différente et un style de jeu plus direct[gm 10]. Le Celtic décroche letitre de champion après une victoire décisive sur les Rangers en fin de saison, arrachée dans les dernières minutes (4-2)[gm 10]. L'année suivante, McNeill nourrit quelques ambitions enCoupe d'Europe, qui sont perdues sur le terrain duReal Madrid en quart de finale. La déception est forte pour les joueurs, qui laissentAberdeen remporter le championnat. Enfin, la victoire en Coupe d'Écosse, arrachée aux Rangers après prolongation, est entachée par de violents affrontements entre supporters sur la pelouse d'Hampden Park[29]. Ces combats, qui provoquent l'arrestation de 210 personnes, conduiront les politiques à interdire l'alcool dans les stades[gm 10].
McNeill parvient à remporter deux nouveaux championnats en1981 et1982, ainsi qu'une Coupe de la Ligue en 1982. Ces succès sont obtenus malgré l'émergence d'un duo de clubs au sommet du football écossais, bientôt surnomméNew Firm :Dundee United etAberdeen, dirigé par le jeuneAlex Ferguson, qui remportent respectivement le championnat et laCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1983. Malgré ses bons résultats, McNeill entretient des relations difficiles avec ses dirigeants à qui il reproche leur manque d'ambition. En 1983, la vente àArsenal du jeuneCharlie Nicholas, tout juste élu joueur de l'année en Écosse[30], sert de déclencheur à son départ[gm 10].
Pour le remplacer, le président Desmond White fait appel à un ancien joueur,David Hay, en dépit de son manque d'expérience[gm 10]. Malgré un discours optimiste, sa première saison est infructueuse : l'équipe termine à la seconde place en championnat et s'incline en finale des deux coupes[gm 10]. Pour sa deuxième saison, le Celtic est de nouveau distancé en championnat par Aberdeen mais parvient à remporter laCoupe d'Écosse pour le centenaire de la compétition face àDundee United (2-1)[gm 10]. Le président Desmond White meurt cet été-là, remplacé par Tom Devlin Junior, membre du conseil d'administration depuis 1949, qui tombe rapidement malade à son tour. Malgré ces difficultés, le club remporte lechampionnat 1986 à l'issue d'une remontée fantastique surHeart of Midlothian[gm 10].
La saison suivante est difficile pour Hay, qui ne peut pas renforcer l'équipe comme il le souhaiterait et doit faire face à la montée en puissance desRangers, où l'entraîneur-joueurGraeme Souness obtient des moyens importants[gm 11]. Longtemps en tête du championnat, dont son attaquantBrian McClair termine meilleur buteur, le Celtic craque au printemps et laisse son rival emporter le titre. Le nouveau président John McGinn décide de se séparer de David Hay pour permettre le retour deBilly McNeill[gm 11]. Pour le centenaire du club, McNeill obtient les moyens de renforcer sensiblement l'équipe. Portés par l'enthousiasme lié à cette saison anniversaire, lesBhoys réalisent un brillant doublé coupe-championnat, réalisant notamment une série de 31 matchs sans défaite[gm 11].
La saison suivante est beaucoup plus difficile : lesBhoys sont distancés par les Rangers. La victoire en Coupe d'Écosse marque la fin des années dorées du Celtic, qui s'enfonce dans une grave crise financière. Face aux résultats déclinants et au dédain de la direction, les supporters désertent progressivement le vétusteCeltic Park, ce qui creuse encore le déficit du club[gm 11]. Le modernisation du Celtic Park, rendue nécessaire après la publication durapport Taylor, patine[gm 11]. En 1990 l'homme d'affaires Brian Dempsey monte un projet de déménagement vers un nouveau stade, mais est congédié en octobre[gm 11]. En janvier 1991, les dirigeants nomment un directeur général, Terry Cassidy, dont un mémo critique vis-à-vis de l'entraîneur McNeill est bientôt rendu public. Face aux résultats décevants et au peu de moyens et de confiance dont il dispose, McNeill part l'été suivant[gm 11].
Il est remplacé par l'IrlandaisLiam Brady, qui n'est que le huitième entraîneur du Celtic en plus de cent ans d'histoire, mais le premier étranger et le premier à ne pas être un ancien joueur du club[5]. Inexpérimenté, Brady ne parvient pas à prendre la mesure du club et de ses querelles d’ego[gm 12]. Ses débuts sont décevants et les onéreux transferts qu'il conclut sont autant d'échecs[gm 11]. Après deux années infructueuses, Brady est remplacé par un ancienBhoy,Lou Macari. Il ne rencontre pas plus de succès que son prédécesseur[gm 11]. L'affluence au Celtic Park s'est alors effondrée, parfois à moins de 15 000 spectateurs.
La direction est de plus en plus remise en cause pour ses choix sportifs et son manque de vision, d'autant que ses actionnaires sont liés par des accords solidaires les mettant à l'abri d'un éventuel rachat[gm 11]. Devenu à son tour président, Kevin Kelly, le neveu de Robert Kelly, annonce en mars 1992 son intention de faire construire un nouveau stade de 52 000 places à Cambuslang, au sud de Glasgow. Le projet est enterré officiellement début 1994, lorsqu'il apparaît que le club n'en a absolument pas les moyens[31]. Quelques semaines plus tard, laBank of Scotland refuse de payer la traite due au transfert du modesteWillie Falconer[gm 11]. Le 3 mars, la banque informe la direction que le club va devoir déposer le bilan. Le lendemain, Kevin Kelly, McGinn, Grant et Farrell vendent leurs parts majoritaires à l'homme d'affaires canadienFergus McCann et son groupe d'investisseurs[gm 11],[32].
Fergus McCann est un émigrant écossais ayant fait fortune au Canada. Supporter du Celtic, il est en contact avec les dirigeants depuis plusieurs années[gm 13]. Lui et ses associés investissent plusieurs millions delivres[gm 13], McCann se donnant cinq ans pour rétablir la situation du club[5]. Il crée unePublic limited company, cotée en bourse, dont une part est vendue avec succès au grand public, rapportant près de dix millions de livres[gm 13]. Cet apport d'argent et le soutien de laCo-operative Bank permettent de lancer la reconstruction duCeltic Park[6], le chantier prioritaire aux yeux de McCann, dont la capacité passe en quelques années de 35 000 places, essentiellement debout, à plus de 60 000 places assises[5],[33].
McCann se sépare de Macari et nomme l'ancienBhoyTommy Burns[gm 12]. Avec les travaux du stade, l'équipe évolue àHampden Park toute la saison 1994-1995[gm 13]. McCann apprécie peu les compétences étendues dumanager à la britannique, responsable à la fois du terrain et des recrutements, et ses relations avec Burns se détériorent[gm 12]. L'équipe retrouve cependant un style de jeu offensif et plus cohérent qui, s'il ne suffit pas à disputer la suprématie du Rangers FC, champion d'Écosse sans discontinuer depuis 1989, lui permet de remporter la Coupe d'Écosse en fin de saison[gm 12], le premier trophée du Celtic depuis six ans. Lors de lasaison 1995-1996, dans un Celtic Park de nouveau comble, les joueurs du Celtic ne s'inclinent qu'une seule fois en championnat... mais ne terminent qu'à la deuxième place. Ils ne font pas mieux la saison suivante, de sorte que le record du nombre de titres consécutifs détenus par le Celtic deJock Stein (neuf) est égalé par les Rangers ; ce point devient l'objet d'une obsession des supporters et des médias, augmentant encore la pression pesant sur les épaules des joueurs[gm 12].
LeCeltic Park lors du match décisif pour la quête du championnat en 1998.
Burns n'est pas reconduit en 1997[gm 12], et McCann décide de répartir les responsabilités dumanager entre un entraîneur, le NéerlandaisWim Jansen, et un directeur sportif, le journaliste Jock Brown[gm 12]. Un recrutement réussi (Henrik Larsson,Paul Lambert,Craig Burley) et la rigueur tactique nouvelle de l'équipe permettent au Celtic de remporter la Coupe de la Ligue puis lechampionnat en 1998, empêchant ainsi ce dernier d'enlever un dixième titre d'affilée[5]. Malgré ces deux trophées, les relations difficiles entre Jansen et Brown conduisent au départ des deux une fois la saison terminée[gm 12],[34]. Jansen est remplacé par le SlovaqueJozef Vengloš[5]. Handicapée par une préparation tronquée puis la blessure deĽubomír Moravčík, l'équipe ne parvient pas à prendre le dessus sur les Rangers[gm 12]. Le titre se joue lors d'unOld Firm particulièrement électrique, disputé au Celtic Park. Le match dégénère : l'arbitreHugh Dallas est blessé par une pièce jetée des tribunes et trois joueurs sont expulsés ; le Celtic, battu 3-0, abandonne le titre à son rival[35],[36]. Les incidents entre supporters conduisent à plus de soixante arrestations[gm 12]. Quelques jours plus tard le Celtic s'incline de nouveau face à son grand rival, en finale de la Coupe. Vengloš démissionne.
Fergus McCann n'a pas assisté à ces derniers incidents en tant que président car conformément à son projet initial, il a quitté le club en février 1999. Son bilan est élogieux : il est parvenu à rétablir la situation financière du club, dont il a remboursé les dettes et multiplié le budget par quatre, il a fait reconstruire le stade, le nombre de spectateurs a doublé et le club a retrouvé le succès sur le terrain. Soucieux d'éviter que le club ne soit privatisé par un petit nombre d'actionnaires, il vend ses parts aux supporters, qui détiennent à son départ entre un tiers et la moitié du capital du club[37]. McCann réalise à cette occasion une plus-value financière substantielle[gm 12]. En partant, il exige que ses propres responsabilités soit partagée sur deux postes : un président, Frank O'Callaghan, et un directeur exécutif, Allan McDonald, nommé en avril.
Allan McDonald fait appel àKenny Dalglish, ancienne gloire du Celtic, qui signe un contrat de sept ans comme directeur technique. L'AnglaisJohn Barnes, tout juste retraité, est nommé entraîneur[5]. Plombé par des transferts catastrophiques, la blessure grave de Larsson et un vestiaire qui se rebelle, Barnes connaît des résultats exécrables et démissionne après une élimination en Coupe face au modesteInverness Caledonian Thistle[gm 12]. Dalglish reprend l'équipe et la mène à la deuxième place en championnat, loin derrière les Rangers, et à une victoire en Coupe de la Ligue[5]. À l'intersaison, les dirigeants décident cependant de se séparer de Dalglish, qui poursuit ensuite le club en justice[38].
LesBhoys avant la finale européenne de 2003.
Dermot Desmond, un des hommes forts du conseil d'administration, obtient le recrutement de l'entraîneur nord-irlandaisMartin O'Neill[gm 12]. Fragilisé, Allan McDonald part en septembre. O'Neill obtient des moyens importants[gm 12]. En début de championnat le Celtic écrase les Rangers (6-2), ce qui renforce le crédit du nouveau venu et marque symboliquement la fin de la période de domination des Rangers[9]. Portés par l'exceptionnelle efficacité d'Henrik Larsson,soulier d'or européen[5], lesBhoys réalisent le triplé nationalchampionnat-Coupe de la Ligue-Coupe d'Écosse. Ils enlèvent de nouveau lechampionnat la saison suivante, en remportant 33 des 38 journées[9].
Scott McDonald lors d'un match face à Motherwell en 2008
La saison 2002-2003 démarre sur des bases similaires mais connaît une issue dramatique : qualifié pour la finale de laCoupe UEFA après avoir éliminéVfB Stuttgart,Liverpool etBoavista, le Celtic s'incline face auFC Porto en prolongation (3-2), malgré le soutien de 80 000 supporters ayant fait le déplacement àSéville[39]. Quatre jours plus tard, lesBhoys laissent lechampionnat au Rangers pour un but de différence, malgré une dernière large victoire[40].
En 2004, le club remporte de nouveau lechampionnat et la Coupe mais doit revoir à la baisse ses ambitions financières tandis que Larsson, en fin de contrat, rejoint leFC Barcelone. L'année suivante, le Celtic perd lechampionnat dans les toutes dernières minutes de son dernier match[gm 12],[41]. Après une dernière victoire en Coupe d'Écosse, Martin O'Neill annonce son départ pour raisons personnelles[5].
Son remplaçant est l'ancienBhoyGordon Strachan. Son équipe connaît un début de saison poussif mais parvient à reprendre finalement letitre de champion aux Rangers. Malgré la nécessité de réduire la charge salariale[gm 14], qui conduit au départ des starsJohn Hartson etChris Sutton, les coéquipiers du JaponaisShunsuke Nakamura[gm 14], élu joueur de l’année en 2007[30], remportent encore le championnat en2007 et2008, à l'issue d'un duel haletant avec les Rangers[6]. Ils se qualifient de plus pour les huitièmes de finale de laLigue des champions en2007 et2008, une performance devenue exceptionnelle pour des clubs écossais. À la suite de la perte du titre en 2009, Strachan quitte le club.
Bataille pour le titre avec les Rangers (2009-2011)
En 2009, le directeur Peter Lawwell débauche à prix d'or l'AnglaisTony Mowbray, un ancien du club ayant fait des débuts d'entraîneur remarqués[42]. Après des débuts prometteurs, son mandat vire au désastre, de sorte qu'il est licencié en mars[43] sur un bilan comparable à celui deJohn Barnes.
Le banc est repris par l'entraîneur nord-irlandais de la réserveNeil Lennon, ancien capitaine du Celtic. En 2011, son équipe est battue d'un point par les Rangers en championnat mais remporte la Coupe d’Écosse. La saison est cependant marquée par un certain nombre d'incidents extra-sportifs : suspendu plusieurs matchs au cours de la saison pour des raisons disciplinaires, Lennon est visé au printemps par un colis piégé et agressé en plein match par un supporter adverse[44].
Domination du football écossais et"nine in a row" (2012-2021)
Ronny Deila quitte le club et cède sa place au Nord-IrlandaisBrendan Rodgers[47] qui s'engage pour une saison. Lors de la quatrième journée de championnat, le Celtic s'impose 5-1 lors duOld Firm, porté par son attaquantMoussa Dembélé, auteur d'un triplé. Plus tard dans la saison lesHoops s'offriront même le luxe de l'emporter une nouvelle fois 5-1, cette fois-ci àIbrox, la plus large défaite desRangers à domicile depuis 1915, et la plus cinglante contre le Celtic à Ibrox depuis 1897[48].
Cette saison-là le Celtic fait un parcours exceptionnel, ne perdant aucune rencontre en 38 journées, une première dans l'histoire du championnat. Avec 34 victoires (un record en Écosse) et 4 matchs nuls le Celtic est sacré champion avec 106 points, un total inédit en Europe[49]. Le trioScott Sinclair-Moussa Dembélé-Stuart Armstrong comptabilise, quant à lui, 53 buts.
Le Celtic s'offre également le quatrième triplé de son histoire en remportant également les deux coupes nationales à l'issue de cette saison 2016-2017. Son centième trophée est décroché avec la victoire sur le score de 3-0 en finale de laCoupe de la Ligue contreAberdeen[50]. Une37eCoupe d'Écosse est remportée, aux dépens du même adversaire, venant parachever une saison historique pour lesHoops[51]. Le 26 février 2019, Brendan Rodgers est nommé nouvel entraineur de Leicester City[52].
Pour remplacer Rodgers, Neil Lennon fait son retour sur le banc desHoops[53].
Le, après une défaite 1-0 sur le terrain de la lanterne rougeRoss County qui relègue le Celtic à dix-huit points des Rangers, il annonce sa démission[54].
Durant l'été 2021, le club annonce la nomination deAnge Postecoglou au poste d'entraineur. Celui-ci connaîtra le succès et amènera le club au titre et au gain de coupe nationale sans pour autant avoir de succès en Europe, Rodgers revient au club le remplacer pour un départ vers Tottenham, ce dernier permet au club d’enchaîner un 3e titre de rang, une coupe d’écosse et de redevenir un club qui gagne des matches en C1. Le Celtic redevient en 2024/2025 le club le plus titré sur le plan national devant les Rangers son rival de toujours, récompensant une régularité et l’obtention de plusieurs titres chaque années de façon quasi discontinue depuis 13 ans.
Le tableau suivant liste le palmarès du Celtic Football Club dans les différentes compétitions officielles aux niveaux national, international et régional. Avec 55 titres de champion d’Écosse, le Celtic est le plus titré du pays avec son rival deGlasgow, leRangers FC, avec lequel il se partage la très grande majorité des titres nationaux depuis la création du championnat en 1890[55].
Palmarès du Celtic Football Club en compétitions officielles
Sur le plan continental, lorsqu'il remporte laCoupe des clubs champions européens en1967, son unique titre européen, le Celtic est le premier club britannique à inscrire son nom au palmarès de la compétition, après leReal Madrid, leBenfica Lisbonne et les Italiens de l'AC Milan et de l'Inter Milan. Marqué par ce succès ainsi que de bonnes performances générales, incluant une seconde finale de Coupe des clubs champions en1970, celle-ci perdue face auFeyenoord Rotterdam, le club est pendant un temps considéré comme l'un des meilleurs en Europe au regard ducoefficient UEFA, calculé sur la base des performances en compétitions européennes sur une période de cinq années, où il apparaît constamment dans le top 10 entre 1967 et 1976, et atteint même le deuxième rang derrière l'Ajax Amsterdam en 1973 et 1974[57],[58]. Malgré une présence quasiment constante en compétition, le Celtic est par la suite moins en vue au niveau des performances, échouant notamment à se qualifier pour un quart de finale européen entre 1980 et 2003, année durant laquelle il atteint la finale de laCoupe UEFA, perdue face auFC Porto. En 2005, le Celtic atteint le22e rang du classement européen[59], constituant son meilleur classement depuis le début des années 1980.
Le Celtic a remporté de nombreuses compétitions régionales et tournois amicaux. Le tournoi le plus emblématique est laGlasgow Cup, une compétition d'avant-saison qui a opposé régulièrement à partir de 1887 des clubs de la région deGlasgow. Cette compétition a vu son prestige décliner progressivement après-guerre, jusqu'à disparaître définitivement en 1988. Elle réapparaît en 2008 en tant que compétition de jeunes.
Dès les premières années, le Celtic, comme les autres clubs écossais, met en place uneéquipe réserve, qui regroupe les joueurs n'évoluant pas en équipe première et des jeunes joueurs en devenir. Son entraîneur est en général un ancien joueur du club, à qui cette charge sert de tremplin avant de prendre en main une équipe professionnelle. C'est par exemple le cas deNeil Lennon, nommé entraîneur de l'équipe première en mars 2010, remplacé à la tête de la réserve par son prédécesseurWillie McStay puis parDanny McGrain.
Un des premiers résultats connus de l'équipe réserve du Celtic FC remonte à 1891, quand elle remporte laScottish 2nd XI Cup face à la réserve deSt Mirren sur le score record de 13-1[65]. L'équipe participe par la suite à la première édition de laScottish Reserve League en 1895 (qu'elle remporte), puis à laScottish Football Combination la saison suivante[66].
En 1919, le Celtic intègre laScottish Football Alliance, une ancienne compétition qui renaît pour accueillir les équipes réserves. Inscrits de 1919 à 1922 puis de 1930 à 1938, lesBhoys remportent le trophée en 1922, 1934, 1937 et 1938. La compétition, qui accueille de plus en plus d'équipes premières de clubs plus modestes à la suite de la disparition de la troisième division, est finalement quittée en 1938 par les réserves professionnelles, qui relancent laScottish Reserve Football League, bâtie sur le modèle de la première division[67]. La compétition est interrompue pendant la guerre. En 1949, elle est fondue dans laC Division, qui mêle dès lors réserves et clubs plus modestes au sein de deux groupes régionaux, le Celtic étant inscrit au sein de laSouth & West Section. En 1955, les grands clubs reprennent leur indépendance et recréent laScottish (Reserve) League pour leurs équipes réserves. LesCelts remportent le trophée à huit reprises (1959, 1960, 1961, 1963, 1965, 1966, 1970 et 1971), ainsi que laScottish (Reserve) League Cup cinq fois[68].
En 1975, la compétition est remodelée et devient laPremier Reserve League, en référence à laPremier Division qui vient d'être fondée. Le Celtic se partage avec les Rangers la domination sur le championnat, qu'il remporte en 1980, 1981 (West), 1985, 1991, 1994 et 1995[69].
En 1998, les clubs de l'élite fondent laScottish Premier League et le championnat des réserves devient laScottish Premier Reserve League, réservée d'abord aux joueurs de moins de 21 ans. Le Celtic, dont l'équipe réserve évolue à l’Excelsior Stadium, résidence habituelle d'Airdrie United, remporte la compétition en 2002, 2003 et 2004. La compétition est alors rouverte à tous les joueurs de l'équipe réserve, sans limite d'âge. LesBhoys en remportent toutes les éditions jusqu'en 2009, avant qu'elle ne soit finalement interrompue, notamment pour des raisons budgétaires[70].
Bien qu'elle ne participe plus à de championnat officiel à partir de 2009, l'équipe réserve n'a pas été fermée et dispute régulièrement des matchs amicaux contre ses homologues de Grande-Bretagne.
Le club dispose également de deux équipes de jeunes disputant un championnat national : les moins de 19 ans et les moins de 17 ans.
En 1998, lorsque les clubs de l'élite fondent laScottish Premier League, ils lancent en parallèle la « Scottish Premier Under-18 League », qui oppose les équipes de moins de 18 ans. Le Celtic remporte le championnat en 2000 et 2003, avant qu'il ne soit étendu aux joueurs de 19 ans et rebaptisé « Scottish Premier Under-19 League ». LesBhoys enlèvent la nouvelle compétition en 2004, 2005, 2006, 2010, 2011 et 2012[71]. Le championnat est de nouveau étendu aux joueurs de 20 ans et est créée la « Scottish Premier Under-20 League » en 2012-2013[72]. Le Celtic remporte les deux seules éditions de ce championnat, en 2013 et en 2014. La saison 2014-15 voit naître laSPFL Development League[73]. Le championnat est remporté en 2016[74].
Par ailleurs, le club dispute laScottish Youth Cup, une Coupe nationale créée en 1983. Le Celtic l'a remportée quinze fois de 1984 à 2017, un record[75].
L'équipe des moins de 17 ans dispute laGlasgow Cup, une compétition emblématique d'avant-guerre abandonnée en 1987 et relancée en 2008 comme compétition de jeunes pour les clubs deGlasgow. LesBhoys remportent leur sixième trophée en 2017[76].
En 2007, le club intègre en son sein l'Arsenal North Ladies Football Club pour en faire l'équipe première de sa nouvelle section féminine[77].
Pour sa première saison, l'équipe atteint la finale de la Coupe d’Écosse féminine, puis termine à la deuxième place duchampionnat d'Écosse en 2010 derrièreGlasgow City LFC[78]. Les joueuses remportent finalement leur premier titre en 2010 en battant Spartans en finale de la Coupe de la Ligue[79].
Les joueurs du Celtic dans les couleurs traditionnelles du club.
Le premier jeu de maillots du Celtic Football Club estblanc à colvert[6], avec en guise d'écusson unecroix celtique de couleur rouge[gm 15] ; le short est noir et les chaussettes vertes. Le passage aux rayures vertes, couleur symbolique de l'Irlande, et blanches se fait début 1889[gm 15]. D'abord verticales, les rayures deviennent horizontales à l'été 1903[6]. Les grands succès connus par le club les années suivantes favorisent l’adoption définitive de ce maillot par le club et ses supporters[gm 15]. D'abord noirs, le short et les bas passent progressivement au blanc et au vert[80]. Au milieu des années 1990, le dessin des rayures est un temps modifié (avec une alternance de fines et de larges rayures vertes), mais cette excentricité ne dure pas.
Fidèle à la volonté du président Bob Kelly, le club a refusé aussi longtemps que possible de « corrompre » ses fameuses rayures blanches et vertes par l'ajout des numéros sur le dos des maillots. Ainsi dans les années 1970 et 1980, à la différence de leurs adversaires, lesBhoys ne portent leurs numéros que sur le short. Si les dirigeants du Celtic sont obligés de se plier aux usages lors des compétitions européennes à partir de 1975, ce n'est qu'en 1994 qu'ils le font en championnat[80].
L'écusson du centenaire du club contient unecroix celtique.
Bien que le premier maillot du Celtic arborait unecroix celtique, les premiers documents du club utilisent comme symbole uneharpe celtique, instrument de musique répandu en Irlande, sur un fond bleu. À partir des années 1950, le Celtic se met à utiliser letrèfle, symbole de l'Irlande, comme emblème : il s’inspire en cela de l’exemple duBonnbridge Celtic Supporters’ Club qui autorise les dirigeants à reprendre leur idée[gm 15].
En 1977, le principe d'un écusson fait son retour sur le maillot, sous forme d'untrèfle à quatre feuilles inscrit dans un cercle vert et blanc sur lequel est écrit « THE CELTIC FOOTBALL & ATHLETIC COY. LTD. » et la date de fondation du club (1888)[80]. En 1988-1989, pour le centenaire du club, le trèfle est remplacé le temps d'une saison par unecroix celtique verte inscrite dans un cercle. À la suite du rachat du club par McCann, la dénomination officielle du club change, et son image suit logiquement : à partir de la saison 1994-1995, le libellé de l'écusson devient « The Celtic Football Club »[gm 15].
En 2008, Dermot Desmond, l'actionnaire majoritaire du Celtic, explique que les joueurs du Celtic se doivent de développer un jeu « passionné et énergique, élégant et créatif » : les supporters viennent non pas pour voir un football défensif mais un « jeu rapide et habile »[gm 15].
Cette exigence est à rapprocher de la célèbre qualité du jeu déployée par l'équipe deJock Stein, vainqueur de la Coupe d’Europe en 1967. Cette dernière est généralement disposée dans un4-2-4 exploitant au maximum les ailes, les latéraux venant au soutien des ailiers. Son jeu offensif fluide et efficace[gm 7], un aspect cher à l'entraîneur Jock Stein[23], est parfois même qualifié de flamboyant[27].
L'une des expressions les plus populaires pour désigner les joueurs et sympathisants du club est « the Bhoys ». Elle reprend le terme anglaisboys (« garçons » en français), utilisé largement par les équipes de football de l'époque, auquel est ajoutée la lettreH, en référence à la prononciation de lalangue irlandaise. On retrouve notamment l'expression « the bould bhoys » sur une carte postale du Celtic datant du début duXXe siècle, déformation de « the bold boys » (« les audacieux garçons » en français)[81].
On trouve également dans les médias les expressions « The Hoops », référence aux bandes horizontales vertes caractéristiques du maillot du Celtic depuis 1913, et « The Celts », diminutif du nom du club.
Enfin les supporters sont parfois surnommés « The Tims », en référence auxTim Malloys, un gang de jeunes catholiques de Glasgow (basé à Calton) qui affrontait dans les années 1920 ses homologues protestants[82].
Le Celtic FC est vu par ses supporteurs d'origine irlandaise comme un facteur d'identité culturelle[83]. Dès1892, lors de l'inauguration du stade à Parkhead, le club invite le syndicaliste et homme politique travailliste irlandaisMichael Davitt, à jeter de la terre irlandaise dans le rond central[84]. Radical socialiste fier de sa culture irlandaise mais opposé à tout sectarisme, Davitt personnifie alors les valeurs dont le Celtic se veut porteur[27].
L'entraide et lasolidarité, à l’origine de la création du club[gm 15], sont des notions restées vivaces au sein de la communauté des supporteurs du Celtic, et plus généralement celle des immigrés irlandais de Glasgow. Elles expliquent selon certains le succès populaire de la vente des parts du club au grand public en 1994, alors que l’avenir de l'institution est menacé par ses difficultés financières[37].
En 1999, le président Frank O’Callaghan rappelle dans le rapport annuel du club qu'en dehors de son activité de football, le Celtic est une« institution sociale », qui doit veiller aux responsabilités qui lui incombent. Le Celtic plc participe par conséquent à nombre de programmes de développement via leCeltic Charity Fund, fondé par Fergus McCann en 1995 pour revitaliser la tradition d'entraide du club[27].
La popularité du Celtic enIrlande est illustrée par la création duBelfast Celtic FC en 1891, qui s’inspire délibérément de son aîné en en reprenant les valeurs, les couleurs et même le nom de son stade[85]. Le club de Belfast remporte quatorze titres dechampion d'Irlande puis d'Irlande du Nord jusqu’en 1948, quand la répétition d’incidents avec les supporteursunionistes (notamment ceux deLinfield, l’autre grand club du pays) contraignent ses dirigeants à arrêter ses activités.
Ces derniers entretiennent alors des liens particuliers avec leShamrock Rovers Football Club, fondé en 1901 àDublin. Lorsque ces derniers intègrent en 1922 le tout jeunechampionnat d’Irlande (créé l’année précédente à la suite de laguerre civile irlandaise), ils optent logiquement pour le même maillot que leurs deux glorieux aînés[86]avec lequel ils remportent un dix-huitième titre de champion en 2020.
En 1894, 40 000 spectateurs assistent àÉcosse-Angleterre au Celtic Park.Vue intérieure du Celtic Park en 2007.
Le 13 novembre1887, une semaine après sa fondation, le Celtic Football Club loue sixacres près duJanefield Street cemetery. Il y établit son terrain, autour duquel des tribunes sont installées par les sympathisants du club réunis par le frère Walfrid. Le 8 mai 1888, le « Celtic Park » est inauguré lors d'un match entreHibernian etCowlairs devant 5 000 spectateurs, qui précède de trois semaines le premier match de l'histoire du Celtic, face auRangers FC.
Quatre ans plus tard, le propriétaire du terrain exige une forte augmentation de loyer, qui conduisent les dirigeants à déménager le club sur le site d'une ancienne briqueterie à proximité[6]. Des centaines de volontaires participent au terrassement du terrain et à l'édification d'installations, de sorte que le nouveau Celtic Park est inauguré le 13 août 1892. Il est alors un des stades les plus grands du Royaume-Uni : en avril1894, une foule « sans précédent » de 40 000 personnes y assiste au match entre l'Écosse et l'Angleterre[87].
SurnomméParkhead, du nom du quartier où il se situe, ouParadise par les supporters du club[88], le stade est progressivement agrandi au cours duXXe siècle. Il fixe son record d'affluence à 92 000 spectateurs, réunis le lors du derby contre leRangers FC[88].
Cependant la popularité du club est telle que le Celtic Park ne suffit pas toujours à satisfaire les demandes. Le club déménage parfois pour ses matchs de prestige (notamment en Coupe d'Europe) auHampden Park, le stade national, capable d'accueillir jusqu'à 150 000 spectateurs. C'est là qu'il fixe ses records d'affluence à 146 433 spectateurs, lors de la finale de Coupe d’Écosse remportée en 1937 contreAberdeen FC, et 136 505 spectateurs en demi-finale de la Coupe d'Europe face àLeeds United en 1970[89].
Au début des années 1990, confrontés aux exigences durapport Taylor, les dirigeants imaginent plusieurs projets de construction d'un nouveau stade, mais se trouvent incapables de le financer. À son arrivée en 1994, Fergus McCann trouve un stade vétuste et déserté, dont la capacité est limitée à 35 000 places, en partie en « configuration debout ». Sa première décision est de lancer la reconstruction du stade, qui nécessite le déménagement de l'équipe auHampden Park lors de la saison 1994-1995. Quatre ans plus tard, le Celtic Park est une enceinte flambante de 60 857 places assises, ce qui en fait le deuxième plus grand stade d'Écosse, derrière Murrayfield Stadium. Trois des quatre tribunes ont été reconstruites sur deux étages, celles derrière chaque but étant rebaptisées « Jock Stein » et « Lisbon Lions » en référence aux légendes du club[6].
Les installations du club ont longtemps été minimalistes. En 1960,Jock Stein, alors entraîneur de la réserve, obtient l'aménagement de terrains à Barrowfield, un quartier modeste à proximité du Celtic Park. Ils restent le centre d'entraînement du club jusqu'au début des années 2000. Bien qu'apprécié des joueurs et des membres du club, la modestie et la vétusté des installations, dénoncées par les entraîneurs et même par le sélectionneur de l'équipe nationale écossaiseBerti Vogts en 2004[90], ainsi que la construction de centres d'entraînement modernes par les clubs concurrents (Rangers FC et Hearts FC), rendent nécessaire l'amélioration des installations du club[91].
En 2005, une émission d'actions permet de lever 15 millions delivres sterling dans cet objectif. Un terrain de 19 hectares est bientôt acheté àLennoxtown, dans leEast Dunbartonshire. Après un an de travaux, le nouveau centre est inauguré en octobre 2007. Situé à une demi-heure de route au nord deGlasgow, leLennoxtown Training Center abrite le centre d'entraînement des professionnels, ainsi que le centre de formation du club (dont une résidence d'hébergement), des bureaux administratifs, des salles de presse, etc[92].
Bâti en deux temps pour environ 8 millions de livres, le centre dispose de cinq terrains d'entraînement, dont un synthétique et un terrain d'intérieur, et toutes les installations nécessaires à l'entretien physique et au suivi médical des joueurs. L'équipe féminine du Celtic y évolue également[92].
Pour faire face aux coûts inhérents à un club de football professionnel, les dirigeants du Celtic fondent le 16 avril 1897 laCeltic Football & Athletic Company Limited, uneprivate limited liability company (la forme desociété à responsabilité limitée en vigueur en Écosse à cette époque) au capital de 5 000 livres sterling divisé en actions de 1 £[5]. La première réunion du conseil d'administration a lieu le 17 juin au Annfield Hall, dans le quartier de Gallowgate, au cours de laquelle John McLaughlin est élu président[93].
Le club ne change pas de forme juridique pendant près d’un siècle, sa propriété restant dans les mains des mêmes familles (Kelly, White et Grant) d’entrepreneurs issus d'East End[37]. Leurs héritiers laissent le club être distancé par ses concurrents dans les années 1980, aussi bien sur la scène nationale que sur la scène européenne. Au début des années 1990, le club fait face à une crise importante, que ce soit sur les plans sportif (le club termine au-delà de la deuxième place de 1989 à 1995), financier et managérial, qui met en danger son avenir proche.
Début 1994, la situation est telle qu'unebanqueroute est envisagée. L'homme d'affaires canadienFergus McCann prend alors le contrôle du club avec l'aide de plusieurs associés, et refonde la société dans unePublic limited company dénomméeCeltic PLC, unesociété ouverte à responsabilité limitée qu'il enregistre à labourse de Londres. Outre l'équipe professionnelle, la société gère l'activité duCeltic Park, développe la marqueCeltic enmarchandisage, propose des services événementiels, finance l'école de football, etc.
Début 1995, 40 % des parts de Celtic PLC sont cédées au grand public : 10 500 supporters acquièrent les actions en vente, l'opération est un franc succès[37]. À son départ en 1999, McCann vend au grand public les 51 % qu'il détient du club, soit 14,4 millions d'actions évaluées à 280pence chacune[94]. Le nombre de supporters-actionnaires est alors évalué à 16 000, leur pourcentage dans le capital du club entre 35 et 50 %, soit bien plus que ce qu'ont pu atteindre les autres clubs de football cotés en bourse[37].
Après être grimpé à plus de 320p, le cours de l'action chute au début des années 2000. Depuis 2002, il reste généralement compris entre 40 et 60 pence[95].
Alors que le Celtic est un des plus grands clubs européens au début des années 1970, ses dirigeants ne parviennent pas à l'accompagner dans la vague de développement économique que connaît le football dans les années 1980. En 1989, le budget annuel du club se monte à 6,4 millions delivres sterling, soit environ un tiers d'un grand d'Europe comme leFC Barcelone, avec une dette d'environ 40 % et des résultats sportifs déclinants[37].
La dégringolade est telle que fin 1993, le Celtic est proche de la ruine : ses dettes se montent à 7 millions de livres, soit plus de 80 % de son chiffres d'affaires. Son sombre avenir provoque la colère des supporters du club, qui s'opposent de plus en plus ouvertement aux dirigeants, en créant notamment des groupes activistes tels queCelts for Change etSave Our Celts. En mars 1994, alors que la menace d'une banqueroute est imminente, la majorité du conseil d'administration accepte de vendre ses parts àFergus McCann, un homme d'affaires canadien d'origine écossaise, qui se donne cinq ans pour rétablir la situation du club[5]. Ce dernier apporte de l'argent frais permettant de stabiliser le club (9,2 millions delivres à titre personnel, auxquels s'ajoutent trois millions apportés par John Keane, Albert Friedberg, Michael McDonald etWillie Haughey, puis quatre nouveaux millions investis par Dermot Desmond l'année suivante[gm 13]). Pour diriger le club, il crée laCeltic PLC, unePublic limited company cotée en bourse, dont 40 % du capital est vendue avec succès au grand public (en grande partie des supporters), rapportant 9,4 millions de livres à la société[gm 13]. Enfin le club obtient de laCo-operative Bank dix autres millions de crédit. Cet apport d'argent permet d'engager la reconstruction duCeltic Park[6] (dont l'affluence moyenne va doubler entre 1994 et 1997[97]), le chantier prioritaire aux yeux de McCann, et de relancer le développement économique du club.
Le redressement des finances du Celtic est spectaculaire : au départ de McCann en 1999, le budget du club a été multiplié par quatre et les dettes remboursées. Au début des années 2000, le développement économique du club se poursuit, ce qui lui permet d'investir massivement dans son équipe et faire construire un nouveau centre d'entrainement à Barrowfield[98], au point que les finances du club se trouvent sur le point de déraper de nouveau[gm 16]. Lors de la saison 2006-2007, au cours de laquelle lesCelts remportent le championnat et atteignent les8e de finale de la Ligue des champions, le chiffre d'affaires du club atteint 75,2 millions de livres (soit 111,8 millions d'euros), ce qui place le Celtic au premier rang européen en dehors des cinq grands championnats[99]. Signe du développement du club, le nombre d'employés du club passe de 292 en 1994[97] à 500 en 2008. Cependant la masse salariale est alors trop importante et les dirigeants en exigent la réduction à partir du milieu des années 2000, ce qui se ressent progressivement sur le plan sportif[gm 16].
Depuis 2007, le Celtic FC a vu sa puissance financière s'effriter du fait de ses moindres performances sur la scène européenne, de moindres affluences au stade et de la faiblesse des droits télévisés de son championnat, plombés par la défaillance de la chaîneSetanta Sports. Conscients de ce handicap, les dirigeants du club ont fait part à plusieurs reprises (notamment publiquement en 2001 et 2009) de leur souhait d'intégrer, avec leRangers FC, la beaucoup plus lucrativePremier League anglaise, sans succès jusque-là[100],[gm 16]. Depuis la fin des années 1990, ce projet coexiste avec celui d’une compétition réunissant les grands clubs des « petits » championnats, connu sous le nom d’Atlantic League, dont l’idée est régulièrement relancée par les dirigeants des clubs intéressés[101].
En avril 2009, le magazineForbes évalue la valeur du club à 218 millions de dollars (en baisse de 5 % par rapport à la saison précédente), au23e rang européen et premier rang écossais. Sa dette se monte alors à 14 % de sa valeur[104]. Pour la saison 2009-2010, la billetterie du club lui rapporte 43,4 millions d'euros, ce qui le place au dixième rang européen, symbole du support populaire dont il bénéficie malgré tout[105].
Comme les autres clubs européens, le Celtic conserve jusqu'aux années 1970 un maillot vierge de toutes marques. Le premier logo visible sur l'équipement du club est celui de son équipementier anglais,Umbro, à partir de 1977. Il est remplacé en 2005 par l'américainNike[80], et en 2015 parNew Balance.
Le premier sponsor du Celtic est la chaîne d'ameublement écossaise CR SMITH, dont le nom apparaît sur le maillot de 1984 à 1997. Il est brièvement remplacé par l'équipement Umbro puis par l'opérateur numérique américainNTL de 1999 à 2003, qui sponsorise en parallèle le maillot des rivaux desRangers FC. Le principe du sponsoring des deux équipes duOld Firm est reprise par la marque de bière canadienneCarling, puis à partir de 2010 parTennent's(en)[80], une bière deGlasgow qui paie 9 millions de livres sur trois ans pour les deux clubs[106].
John Glass, premier président du Celtic professionnel.
Si le fondateur du club est le frère Walfrid, son premier président est le docteur John Conway, un homme influent de la communauté irlandaise de Glasgow. Ce dernier est progressivement écarté à la suite de la prise de pouvoir de John Glass et Pat Welsh, qui détournent le club de son objectif caritatif pour en faire un club professionnel. Devenu président en 1890, Glass structure le Celtic, qui connaît rapidement ses premiers succès nationaux, et s'assure de son développement jusqu'à la création d'une société à responsabilité limitée en 1897[107].
Le premier conseil (enanglais :board) de laCeltic Football and Athletic Company réunit John Glass, John O'Hara, Michael Dunbar, James Grant, John McKillop,James Kelly (le premier capitaine du Celtic[108]) et John Hubert McLaughlin, un partisan de la professionnalisation du football écossais bien connu de la fédération[93]. Ce dernier, vice-président depuis 1894, est choisi comme président. Une des premières décisions du conseil est d'appointer le secrétaire du clubWillie Maley, âgé de 29 ans, en tant quemanager. À la mort de McLaughlin en 1909,James Kelly le remplace cinq ans avant de laisser la présidence à Tom White, et retrouver un poste de directeur qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1932[10].
White est un directeur de presse qui a intégré leboard en 1906 au décès de John Glass ; en tant que président, il a l'intelligence de faire confiance àWillie Maley, qui mène l'équipe à plusieurs périodes de grand succès (au milieu des années 1910, pendant les années 1920 puis au milieu des années 1930). Cependant ce dernier mène son activité demanager de façon de plus en plus opaque par rapport aux dirigeants qui s'en inquiètent. Le désaccord financier qui fait suite à la victoire enEmpire Exhibition Trophy en 1938 envenime leurs relations au point que Malley est poussée vers la sortie en février 1940, à plus de 70 ans[gm 3]. Il est remplacé par Jimmy McStay, l'ancien capitaine desBhoys, puis en 1945 parJimmy McGrory, le meilleur buteur de l'histoire du club.
À sa mort en mars 1947, Tom White est remplacé par Robert Kelly, le fils deJames Kelly, qui réalise un mandat de 24 ans dont le bilan est controversé. Autoritaire et volontiers interventionniste auprès de McGrory, il a l'inspiration de faire la place au retour deJock Stein comme entraîneur en 1965, qui va mener le Celtic à une exceptionnelle période de succès[109]. Le décès de Bob Kelly en avril 1971 va d'autant plus marquer Stein qu'il va entretenir rapidement une relation méfiante avec son successeur, Desmond White, le fils de Tom White. Malgré les titres glanés sous sa direction, son bilan est mitigé, aussi bien sur les plans relationnels - sesmanagers Jock Stein etBilly McNeill quittent chacun leur tour le club pour l'Angleterre, où ils espèrent trouver davantage d'ambition - que financier[110].
Lors du décès de White en juin 1985, le Celtic est sur une pente déclinante, qui s'accentue avec l'arrivée de l'ambitieux David Murray à la tête duRangers FC en 1986. Tom Devlin Junior, membre du conseil depuis 1947, prend la présidence mais meurt quinze mois après son arrivée aux commandes. Jack McGinn, recruté en 1965 pour dirigerThe Celtic View, le magazine officiel, prend la suite et se pose en gestionnaire tranquille. Si sa réputation ne sort pas trop ternie de son mandat de cinq ans, le fait est que le Celtic paraît particulièrement distancé à cette époque par les grands clubs européens[111]. En octobre 1991, McGinn laisse sa place à Kevin Kelly, introduit au conseil en 1971, en remplacement de son oncle Robert Kelly. Il restera comme le dernier - et le moins compétent selon certains - des présidents de la « Biscuit Tin » enfrançais :« la boîte à biscuit » dans laquelle, selon les moqueries des supporters, ces présidents auraient caché l'argent du club plutôt que de l'investir…, qui ne devaient leur place qu'à la tradition familiale et dont la prudence excessive et le manque de vision pousseront le club au bord de la faillite.
Finalement le Celtic FC est sauvé en mars 1994 parFergus McCann, un émigré écossais ayant fait fortune au Canada. Associé à plusieurs investisseurs (John Keane, Albert Friedberg, Michael McDonald, Willie Haughey, Dermot Desmond[gm 13]), il rachète le club et fonde une nouvelle société cotée en bourse dont il réserve une part importante des actions aux supporters, afin qu'ils soient dorénavant associés à la direction du club. Quand il quitte le club à l'issue de son plan de cinq ans, sa situation financière s'est profondément améliorée, le stade a été complètement reconstruit, le nombre de spectateurs a doublé, et enfin le club a retrouvé le succès sur le terrain.
Dès lors la direction est partagée entre un président non-exécutif (enanglais :Chairman), essentiellement symbolique, et un directeur général (enanglais :Chief Executive). McCann choisit comme successeur Frank O'Callaghan, qui recrute Allan McDonald, un entrepreneur venu de l’extérieur, comme directeur. Le premier se trouve rapidement trop occupé pour faire convenablement son travail. Le second, novateur mais plombé par un catastrophique bilan sportif, est supplanté à l'été 2000 par l'actionnaire majoritaire Dermot Desmond, qui impose dans son dos la venue deMartin O'Neill. Discrédité, il démissionne quelques mois plus tard[112].
Le poste de président est confié à l'économisteBrian Quinn, arrivé au sein duboard en 1996. Ian McLeod signe quant à lui comme directeur général en mars 2001 ; malgré les succès sportifs, ses relations difficiles avec la direction conduisent à la non-reconduction de son contrat de deux ans[113]. Il est remplacé par Peter Lawwell en octobre 2003, qui se fait d'abord apprécier pour ses talents de gestionnaires, avant de pâtir à la fin des années 2000 de la chute sportive de l'équipe. En septembre 2007, Brian Quinn annonce son départ, qui est effectif avec la nomination de l'homme politique britanniqueJohn Reid, anciennementsecrétaire d'État à l'Intérieur, en novembre.
Dès 1897, quand le club se forme en société privée, les dirigeants décident d'appointer unmanager, responsable des aspects sportifs et du recrutement des joueurs. Ils choisissent pour cela le secrétaire du clubWillie Maley, un ancien international écossais. Ce dernier recrute de nombreux joueurs reconnus et mène son équipe au titre de champion d’Écosse dès sa première saison, mais face à la difficulté d'équilibrer le budget du club, il l'engage dans la voie de la formation de jeunes joueurs plutôt que dans le recrutement externe. Après quelques années de progression, la stratégie s'avère payante lorsque ses hommes remportent six titres de champion d'affilée entre 1905 et 1910, puis une nouvelle série de quatre titres entre 1914 et 1917. Au passage ils restent invaincus pendant 62 matchs de championnat, du 13 novembre 1915 au 21 avril 1917, un record au Royaume-Uni. Maley se révèle cependant de plus en plus distant de ses joueurs et son autonomie par rapport aux dirigeants gène ces derniers. Comme un symbole, son restaurantThe Bank est alors considéré comme le siège social officieux du Celtic FC. Après une dernière période glorieuse au milieu des années 1930, qui voit notamment le Celtic enlever le prestigieuxEmpire Exhibition Trophy en 1938, Malley est poussé à la retraite en février 1940 à plus de 70 ans, avec à son palmarès d'entraîneur seize championnats, quatorze Coupes d’Écosse et quatorzeGlasgow Cups[114].
Il est remplacé parJimmy McStay, ancien capitaine emblématique desBhoys, qui n’a pas l'occasion d'entraîner le club en compétition officielle puisqueJimmy McGrory, le meilleur buteur de l'histoire du club, lui est préféré dès 1945. Ce dernier est décrit comme un parfait « gentleman » mais ne brille pas pour autant par ses capacités demanager, que ce soit dans l'entraînement de ses joueurs ou la mise en place tactique de son équipe. En 1948, après une saison particulièrement difficile, le président Robert Kelly le fait seconder pendant deux saisons par l'expérimentéJimmy Hogan, avant de prendre l'habitude de lui dicter directement ses choix sportifs, sans rencontrer semble-t-il beaucoup de résistance. Pendant ses vingt saisons sur le banc, McGrory connaît un succès très modeste, sans pour autant que la popularité due à sa carrière de footballeur n'en soit vraiment affectée[17]. L'apogée de son équipe date des années 1953-1954, quand l'éphémère capitaineJock Stein mène le Celtic à la victoire enCoronation Cup puis à un doublé coupe-championnat.
Au début des années 1960, Stein est devenu un entraîneur à succès avecDunfermline puisHibernian. Quand il est contacté par les Anglais deWolverhampton Wanderers au cours de saison 1964-1965, il démarche le président Kelly avec l'objectif d'obtenir la place de McGrory, promise à son ancien coéquipierSean Fallon. Après un temps de négociation, il obtient finalement gain de cause, Fallon devenant son adjoint[115]. Six semaines après son arrivée, le Celtic remporte la Coupe d’Écosse, son premier titre depuis huit ans. Pour sa première saison entière, il mène son équipe, composée uniquement de joueurs de la région, à la conquête du championnat et en demi-finale de laCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe. Sa deuxième saison se transforme en véritable triomphe, puisque ses joueurs remportent les cinq compétitions auxquelles ils participent : championnat d’Écosse, Coupe d’Écosse, Coupe de la Ligue, Glasgow Cup etCoupe des clubs champions européens ; c'est un exploit inédit. En 1970, après de nouveaux titres domestiques et alors que le Celtic atteint de nouveau la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions, il est fait commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (CBE). En 1974, son équipe remporte un neuvième titre de champion d’Écosse d'affilée, un exploit qui n’est égalé par les Rangers qu'en 1997. Il connaît un grave accident de voiture l'année suivante et laisse le banc de touche à Fallon le temps d'une saison. À son retour, il remporte un nouveau titre de champion mais faisant face à sa lassitude et aux velléités de départ de ses principaux joueurs (notammentKenny Dalglish), il organise en 1978 son remplacement par son ancien capitaineBilly McNeill. À son départ Stein a ajouté au palmarès du club sa première Coupe d'Europe, dix championnats d’Écosse, neuf Coupes et six Coupes de la Ligue. Parti quelques semaines plus tard àLeeds, il est rapidement nommé à la tête de lasélection écossaise, sur le banc de laquelle il meurt lors d'un match en 1985[116],[117].
McNeill, capitaine des champions d'Europe en 1967, s’est reconverti comme entraîneur à Clyde puis Aberdeen. Sur le banc du Celtic, celui qui l'on surnommeCesar poursuit l’œuvre de Stein en remportant en cinq saisons trois titres de champion, une Coupe d’Écosse et une Coupe de la Ligue. En 1983, il décide de quitter Glasgow pour le club anglais deManchester City, où il espère trouver plus d'ambition, ce qui conduit les dirigeants à débaucher l’ancienBhoyDavid Hay. Ce dernier remporte la Coupe en 1985 puis le championnat l'année suivante, à l'issue d'un duel serré avecHeart of Midlothian. Un an plus tard, il doit cependant laisser sa place à McNeill, qui fait son retour après une dernière saison difficile en Angleterre. À l’occasion du centenaire du Celtic FC en 1988, il mène son équipe, invaincue pendant 31 matchs d'affilée, au doublé coupe-championnat, puis à une nouvelle Coupe d’Écosse l'année suivante. Mais confronté à l'incapacité des dirigeants à investir dans l’équipe, il ne peut empêcher la dégringolade sportive de son équipe, et doit finalement quitter le club en 1991 sans avoir remporté de nouveau trophée[118].
Alors que le club traverse une crise de gouvernance, Terry Cassidy, fraîchement nomméChief Executive, rompt alors avec la tradition du Celtic en recrutant le premier manager en un siècle d'histoire à ne pas avoir été précédemment joueur du club :Liam Brady, un international irlandais tout juste retraité. Son début de mandat est marqué par une défaite humiliante sur le terrain des Suisses deNeuchâtel Xamax (1-5) enCoupe UEFA. Après deux années sans trophée, au cours desquelles plusieurs erreurs de recrutement aggravent la situation économique du club, il présente sa démission en octobre 1993[119]. Il est remplacé parLou Macari, un ancien espoir du club, qui ne parvient pas à redresser réellement la situation sportive desBhoys.
En mars 1994, le club est sauvé d'une banqueroute imminente grâce à l'intervention in-extremis deFergus McCann. Ce dernier licencie Macari à l’intersaison et débauche deKilmarnock l'ancien milieu de terrain international du CelticTommy Burns. Il fait pratiquer à ses joueurs un jeu offensif grâce auquel ils remportent la Coupe d’Écosse en 1995, le premier trophée du club depuis six ans[120]. Ne parvenant cependant pas à briser la domination desRangers en championnat, Burns n'est pas reconduit à la fin de son contrat en 1997, et rejointKenny Dalglish àNewcastle United. Il est remplacé par le NéerlandaisWim Jansen, qui devient ainsi le premier entraîneur non britannique du club, tandis que le journaliste Jock Brown est nommé directeur général. Jansen parvient à remporter le championnat, brisant ainsi l'hégémonie des Rangers, grâce à un jeu offensif et à la réussite de ses recrutements, au premier rang desquels l'attaquant suédoisHenrik Larsson. Malgré ce grand succès, il démissionne en fin d'année du fait de divergences de points de vue avec Jock Brown, ce qui conduit au recrutement deJozef Vengloš, un entraîneur slovaque de grande expérience. Régulièrement mis en cause, Jack Brown démissionne finalement en novembre[121]. Malgré un jeu de qualité, l'équipe de Vengloš est vite éliminée de la scène européenne et ne parvient pas à conserver son titre de champion, ce qui conduit à son départ.
Allan McDonald, récemment nommé directeur exécutif du club, fait alors appel à son ami et ancienne idole du Celtic ParkKenny Dalglish, qui signe un contrat de sept ans comme directeur sportif et recrute comme entraîneur son ancien équipierJohn Barnes, un footballeur international anglais tout juste retraité. Ce dernier obtient des résultats médiocres, son équipe pratiquant un jeu décrié par les supporters. Il est remercié en février après une élimination en Coupe d'Écosse contreInverness, Dalglish reprenant les rênes de l'équipe jusqu'à la fin de saison. L'actionnaire majoritaire Desmond White, mécontent de cette saison, impose le recrutement du Nord-IrlandaisMartin O'Neill commemanager, Dalglish étant licencié de son poste de directeur sportif[122].
O'Neill est un inconnu au club, accueilli avec un certain scepticisme[5]. Bénéficiant du support des dirigeants, qui lui offre des moyens accrus, il gagne rapidement le respect de son vestiaire puis celui des supporters avec une victoire écrasante sur le Rangers FC (6-2) en début de saison. Plus encore, il réalise pour sa première saison le triplé nationalchampionnat-Coupe de la Ligue-Coupe d'Écosse, bien aidé en ça par l'efficacité deLarsson, et parvient à conserver le titre de champion la saison suivante de façon écrasante. En 2003, le club perd lechampionnat à la différence de buts et s'incline en finale de laCoupe UEFA face auFC Porto. Après un nouveau titre de champion en 2004 (et une troisième nomination d'« entraîneur écossais de l'année » après celles de 2001 et 2002), Martin O'Neill annonce son départ en 2005 pour raisons personnelles[5].
En dépit de l'exigence des dirigeants de réduire la charge salariale et malgré des débuts difficiles,Gordon Strachan poursuit l’œuvre de son prédécesseur en remportant trois nouveaux titres de champion d'affilée, en2006,2007 et2008, un exploit ce qu'il n'est que le troisième manager du Celtic à réaliser. Par ailleurs il remporte plusieurs coupes domestiques et mène à deux reprises le club en huitièmes de finale de laLigue des champions, un niveau que le Celtic n'avait plus atteint dans la compétition depuis près de 30 ans. Ces succès lui valent d'être nommé en 2006 et 2007 « entraîneur écossais de l'année » par les journalistes et les footballeurs. Pourtant il peine à connaître la même popularité auprès des supporters que son prédécesseur et décide de quitter son poste à l'été 2009, alors qu'il n'est pas parvenu à remporter un quatrième titre de champion consécutif[123].
Peter Lawwell débauche alors à prix fort l'AnglaisTony Mowbray, un ancienCelt ayant fait des débuts d'entraîneur remarqués àHibernian quelques années plus tôt[42]. Après quelques semaines prometteuses, l'expérience vire au désastre, de sorte que Mowbray est licencié dès le mois de mars[43]. Le banc est repris par intérim par l'entraîneur de la réserveNeil Lennon, ancien capitaine nord-irlandais du club. Ce dernier est confirmé à son poste pour la saison 2010-2011, qui voit lesBhoys perdre de justesse le championnat mais remporter la Coupe d’Écosse. Le comportement emporté de Lennon, qui lui vaut d'être suspendu plusieurs matchs en cours de saison, suscite la polémique. Particulièrement peu apprécié par la frange extrémiste des supporters protestants et unionistes, il est visé au printemps par un colis piégé et agressé en plein match par un supporter adverse[44].
Arrivé au club en 2016, le Nord-IrlandaisBrendan Rodgers rentre dans l'histoire du club en réalisant une saison 2016-2017 exceptionnelle à tous les niveaux. Il remporte avec lesBhoys les deux coupes nationales mises en jeu ainsi que le championnat, tout en restant invaincu au cours de la saison. Sur le banc de Celtic Park durant trois saisons et demi, Rodgers remporte sept trophées avec le club.
L'entraîneur actuel estAnge Postecoglou, en poste depuis l'été 2021.
Statue deJohnstone, élu meilleur joueur de l'histoire du club.
Lemilieu de terrainJames Kelly, débauché àRenton FC en 1888, est le premier capitaine desCelts, avant de devenir celui de l'équipe nationale écossaise[108]. Il deviendra par la suite président du club. Parmi les autres joueurs recrutés à la fondation du club, l’attaquantSandy McMahon[124] s’impose comme son principal buteur dans les années 1890, inscrivant 171 buts en 217 matchs.
Au début duXXe siècle, le défenseur internationalAlec McNair et les attaquantsJimmy Quinn[124] etJimmy McMenemy mènent le club à six titres de champion d'affilée entre 1904 et 1910 : Quinn remporte à plusieurs reprises le titre de meilleur buteur du championnat et devient le premier joueur du Celtic à dépasser la barre des 200 buts. Ils sont rejoints dans les années 1910 par le brillant ailier droitPatsy Gallacher (1911-1926), qui dispute plus de 500 matchs pour le Celtic[124]. Dans les années 1920 et 1930, le buteur écossaisJimmy McGrory[6] surpasse ses prédécesseurs en inscrivant un total de 550 buts toutes compétitions confondues, dont 522 sous le maillot du Celtic, ce qui reste un record dans l'histoire du football britannique. Il est bien aidé en ça par les exploits de l’ailierJimmy Delaney[124].
Jimmy McGrory, meilleur buteur de l'histoire du club.
Devenu entraîneur desCelts après-guerre, McGrory dirige plusieurs joueurs de talent telsBobby Evans[6], milieu de terrain international et capitaine charismatique ou l'ailier gauche nord-irlandaisCharlie Tully[124] venu duBelfast Celtic.Jock Stein, un modeste défenseur recruté en 1951, se révèle être un prodigieux meneur d'homme, grâce auquel le Celtic retrouve un peu de succès après guerre... Quand il prend finalement la place de McGrory sur le banc en 1965, il s'appuie sur des joueurs locaux pour bâtir une équipe redoutable qui remporte laCoupe des clubs champions européens en 1967.
De 1966 à 1974, le Celtic remporte neuf titres de champion, puis un dixième en 1977 qui doit beaucoup au talent de l'attaquantKenny Dalglish[124]. Ce dernier connait la consécration internationale après son départ àLiverpool. Le défenseurDanny McGrain[6] est pendant les années 1970 et 1980 le relais des entraîneursJock Stein puisBilly McNeill sur le terrain ; meilleur joueur écossais en 1977, il est le capitaine de la sélection pour laCoupe du monde 1982.Tommy Burns[6], de 1975 à 1989, etPaul McStay[124], de 1981 à 1997, dirigent le milieu de terrain du Celtic, pour lequel ils disputent respectivement plus de 350 et 500 matchs. En 1983, l'attaquantCharlie Nicholas est le premierCelt à être nommé « joueur de l'année en Écosse » à la fois par les joueurs et les journalistes.Brian McClair l'imite en 1987, Paul McStay en 1988.
En 2002, l'ÉcossaisJimmy Johnstone est élu meilleur joueur de l'histoire du club à l'issue d'une enquête réalisée par laBBC auprès des supporters du club[137]. L'ailier droit des« Lisbon Lions » dispute 515 rencontres pour le Celtic entre 1962 et 1975, et inscrit 129 buts[138].
Les dix autres membres de la« meilleure équipe du Celtic », désignée à la même occasion, sont essentiellement issus de l'équipe championne d'Europe en 1967[139] :
Billy McNeill, défenseur écossais du Celtic pendant toute sa carrière de 1958 à 1975, élu meilleur joueur écossais en 1965, neuf fois champion d'Écosse, capitaine des « Lisbon Lions », sélectionné à 29 reprises enéquipe nationale d'Écosse, devenu entraîneur du Celtic dans les années 1980 ;
Paul McStay, milieu de terrain écossais du Celtic, dont il devient le capitaine, pendant toute sa carrière de 1981 à 1997, sélectionné à 76 reprises enéquipe nationale d'Écosse ;
Bertie Auld, milieu de terrain écossais du Celtic de 1955 à 1961 puis de 1965 à 1971, membre des « Lisbon Lions » ;
Kenny Dalglish, attaquant écossais du Celtic de 1969 à 1977, auteur de 167 buts en 322 matchs avec lesBhoys, sélectionné à 102 reprises enéquipe nationale d'Écosse ;
Henrik Larsson, attaquant suédois du Celtic de 1997 à 2004, auteur de 242 buts en 315 matchs avec lesBhoys (Soulier d'or en 2001), finaliste de laCoupe UEFA en 2003 ;
Parmi eux,Billy McNeill est élu plus grand capitaine du Celtic etHenrik Larsson meilleur joueur étranger du Celtic de tous les temps.
Le premier tableau liste l'effectif professionnel du Celtic FC pour lasaison 2025-2026. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.
Effectif professionnel du Celtic FC de la saison 2025-2026
En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale.
Le Celtic nourrit une profonde rivalité avec l'autre grand club deGlasgow, lesRangers ; l'opposition des deux institutions constitue l'un desderbys de football les plus célèbres au monde[141], connue comme le « Old Firm » ou « Auld Firm ». Les deux clubs dominent largement le football écossais : de la création duchampionnat en 1890 à 2022, les Rangers ont remporté 55 titres, contre 54 pour le Celtic. Le dernier trophée de champion à avoir échappé au duo est celui d'Aberdeen, remporté en1985. Logiquement les deux clubs sont aussi, et de loin, les plus populaires du pays.
Ces dernières années, les deux clubs ont pris des initiatives pour combattre ces conflits, en faisant la chasse aux chansons, drapeaux et autres symboles communautaires[145],[146]. En 1996, le Celtic lance une campagne intitulée « Bhoys Against Bigotry » enfrançais :« les Bhoys contre labigoterie »[147]. Fondée en 2000, l'association anti-communautariste écossaiseNil by Mouth fait cependant régulièrement état de l'utilisation par des supporters des deux clubs de bannières et de chants haineux ou de soutien aux groupes terroristes engagés dans le conflit nord-irlandais (IRA etUVF)[148]. En mars 2008, l'UEFA ouvre une enquête sur des chants communautaristes ayant été proférés par des supporters du Celtic lors d'un match contre leFC Barcelone, qui est finalement abandonnée faute de preuves[149].
En 2011, on compte près de 400 rencontres deOld Firm dans l'histoire des deux clubs. Ces matchs, qui donnent systématiquement lieu à un emballement médiatique en Écosse, se déroulent dans une atmosphère de forte tension[gm 18] qui se prolonge régulièrement par des violences entre les communautés[148],[150]. En 2004, le journaliste Franklin Foer révèle que les admissions aux urgences hospitalières sont multipliées par neuf les soirs deOld Firm, et surtout que huit décès sont imputables aux combats entre supporters à Glasgow entre 1996 et 2003[151].
Le Celtic FC, qui s'est affirmé dès sa fondation comme un club de football écossais aux racines irlandaises, est soutenu par de nombreux supporters à travers le monde entier, bien au-delà des limites deGlasgow, notamment au sein de lacommunauté irlandaise. Cette identité est régulièrement mise à l'honneur par les supporters[152]. Le drapeau de l'Irlande est d'ailleurs régulièrement déployé dans les tribunes duCeltic Park[84].
En 2006, une enquête indique que le Celtic compte 1,4 million de supporters britanniques, plaçant le club au sixième rang du Royaume-Uni[153]. En 2008, une autre étude estime le nombre du supporters du club à neuf millions, dont un million en Amérique du Nord, qui s'explique par l'importante émigration irlandaise aux États-Unis[154].
Depuis 2006, le club est supporté par un groupeultra, laGreen Brigade qui se définit comme un groupe rassemblant des supporters du Celtic « anti-fasciste, anti-raciste et anti-sectaire[note 6] »[155]. Un antifascisme qui s'est notamment exprimé lors de la double confrontation avec laLazio Rome lors de laLigue Europa 2019-2020[156]. Le tifo et les banderoles jugées offensantes vaudront au club une amende de l'UEFA et conduira la direction à prendre une mesure de fermeture temporaire du secteur occupé laGreen Brigade pour le match suivant face auStade rennais[157].
Ils sont situés dans le secteur 111 duCeltic Park où ils se tiennent debout ; ce qui leur a valu des soucis avec le club qui les accusait de gêner la circulation des spectateurs[158]. Le 11 novembre 2010, le club et la Green Brigade s'opposent lors du match contreAberdeen. Le groupe proteste contre la présence d'un coquelicot, symbole duJour du Souvenir, sur le maillot des joueurs en ce jour de commémoration : une banderole est déployée dans la tribune, banderole condamnée parJohn Reid, le président du club[159].
L'affluence moyenne au Celtic Park a toujours été parmi les plus importantes du Royaume-Uni. Dès la fin duXIXe siècle, plusieurs milliers de spectateurs assistent en moyenne aux rencontres au Celtic Park[160]. Le cap des 10 000 spectateurs de moyenne en championnat est dépassé dans la seconde moitié des années 1900, alors que lesBhoys dominent le championnat national. Avec la rivalité grandissante duOld Firm, le duel au sommet opposant Celtic etRangers FC, l'affiche enregistre des affluences record, comme le, quand 92 000 spectateurs assistent à la réception duRangers FC auCeltic Park pour un « simple » match de championnat.
Au début des années 1950, malgré des résultats décevants, le club peut compter sur des affluences moyennes s'approchant des 30 000 spectateurs (dans un stade pouvant en accueillir plus du double[161]), un cap qui est dépassé grâce aux exploits de l'équipe deJock Stein à la fin des années 1960[160]. QuandFergus McCann prend le contrôle du club en 1994, la vétusté du stade et les mauvais résultats des années précédentes ont fait chuter la moyenne à moins de 23 000 spectateurs les deux saisons précédentes, ce qui ne va pas sans poser des soucis financiers au club.
La première décision du nouveau président est donc de faire rénover et agrandir le stade, ce qui, avec l'amélioration des résultats sportifs, va porter progressivement l'affluence moyenne à près de 60 000 spectateurs lors de la saison 1998-1999[160], quand les travaux du Celtic Park s'achèvent. À l'issue de la saison 2017-2018 leCeltic Park possède la neuvième plus forte affluence en Europe avec une moyenne de 57 523 spectateurs[162].
Par ailleurs, le Celtic FC a enregistré ses records d'affluence dans un autre stade deGlasgow qui fut longtemps le plus grand d'Europe :Hampden Park. C'est là que le club a notamment fixé les deux records suivants :
la finale de Coupe d'Écosse opposant le Celtic àAberdeen en 1937 a lieu devant 147 365 spectateurs, ce qui constitue le record du monde pour une finale de coupe nationale[163] ;
En août 1965, les dirigeants lancentThe Celtic View. C'est la première publication hebdomadaire du Royaume-Uni consacrée uniquement à l’actualité d'un club de football, età ce jour[Quand ?] la plus ancienne au monde[164]. L'exemple sera repris par la suite par de nombreux clubs sportifs. Le premier rédacteur en chef de la brochure de quatre pages est Jack McGinn, qui deviendra par la suite le président du club. Actuellement, c'est une revue épaisse de plusieurs dizaines de pages, comptant environ 6 000 lecteurschaque semaine.
En 2004, le club inaugure sa propre chaîne de télévision, nomméeCeltic TV, disponible sur le réseau deSetanta Sports. La faillite de ce dernier en 2009 cause l'arrêt de la diffusion de la chaîne[165]. L'institution dispose également d'une chaîne de télévision payante sur Internet, baptiséeChannel67, lancée en 2002 sous le nomCeltic Replay[166].
↑a etbSeuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
↑Le record du nombre de championnats d'Écosse remportés consécutivement (neuf) est égalé en 1997 par leRangers FC. Il avait été préalablement atteint en 1962 par leCSKA Sofia en Bulgarie, et a été notamment dépassé parRosenborg BK en Norvège en 2004 (avec treize titres). Voir(en) « Consecutive National Championships »,RSSSF(consulté le).
↑Les éditions 2002, 2003 et 2004 sont réservées aux joueurs de moins de 21 ans
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
↑Le groupe accepte que des non-catholiques puissent supporter le Celtic.
Références extraites deOfficial Biography of Celtic: If You Know the History de Graham McColl
Les ouvrages concernant le Celtic Football Club, ses saisons, ses joueurs ou encore ses entraîneurs se comptent par dizaine, pratiquement uniquement en anglais. On peut citer parmi eux :
La version du 17 décembre 2011 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.