Cet article est uneébauche concernant ledomaine militaire et l’équitation.
Le terme decavalerie lourde, dite aussigrosse cavalerie oucavalerie pesante, désigne l'ensemble des unités decavalerie lourdement armées et équipées par opposition à celui decavalerie légère. Cette subdivision de la cavalerie est la lointaine héritière descataphractaires antiques et de lachevalerie en Europe.

LesSaces ouScythes d'Asie, peuple de cavaliers pasteurs, ont probablement inventé la cavalerie lourde de lanciers cuirassés dès lesIVe-IIIe siècles av. J.-C. Cette cavalerie lourde sera imitée par leurs contemporains, lesSarmates et lesAlains notamment, et inspira lescataphractaires séleucides, sassanides et romains, dont l'équipement et les méthodes de combat seront à l'origine de ceux de la chevalerie européenne[1].
La cavalerie a joué un rôle de plus en plus important au cours de l'Antiquité. Leslégions romaines subirent enMésopotamie une première défaite à labataille de Carrhes en53 av. J.-C., en raison de la suprématie des archers montés et de la cavalerie lourde du généralpartheSuréna[2].
Pour lutter contre lescataphractairessassanides, les Romains ont créé des unités declibanarii, cavaliers entièrement cuirassés dont les montures étaient protégées par un caparaçon couvert de plaques métalliques[3].
Mais ces mesures furent insuffisantes pour contrer la montée en force des cavaliers barbares : l'empereur romainValens subit une lourde défaite en378 à labataille d'Andrinople, en raison de la supériorité de la cavalerie lourde des Goths ; les historiens considèrent souvent que cette bataille sanctionne l'avènement de la cavalerie lourde et le déclin de l'infanterie, et constitue un signe avant-coureur de la fin de l'Antiquité[4].
Par ordonnance du, les vingt quatre régiments de cavalerie conservés[5], qui étaient auparavant à quatre escadrons, sont réduits à trois, chacun de deux compagnies, toutes deux sous le commandement et l'autorité d'unchef d'escadron. Ces escadrons sont désignés par premier, second et troisième, et appelés des noms de leurs chefs, lequel conserve toujours, quel que soit son rang, la même place dans l'ordre de bataille.
Sa Majesté établit un pied de paix et un pied de guerre. La compagnie sur le premier pied, est composée d'uncapitaine, d'unlieutenant, d'unsous-lieutenant, unmaréchal-des-logis en chef, qui fera en même temps les fonctions defourrier, deuxmaréchaux-des-logis, quatre brigadiers, quatre appointés, soixante-cinq cavaliers, dont deux à pied, parmi lesquels unmaréchal-ferrant,un trompette et un enfant de bas-officier ou de cavalier.
L'état-major, est composé d'uncolonel, unlieutenant-colonel , unmajor, un major en second , unquartier-maître-trésorier, troisporte étendards, deuxadjudants, un chirurgien-major, unaumônier, un premier trompette ayant rang de brigadier, unmaître maréchal, unmaître sellier, unmaitre armurier-éperonnier, unmaître tailleur et unmaître bottier.
La compagnie sur le pied de guerre sera augmentée de treize cavaliers montés, cette augmentation formera un dépôt auxiliaire auquel Sa Majesté attachera tel nombre d'officiers et de bas-officiers qu'Elle jugera nécessaire.
Il résulte de là, qu'un régiment sur le pied de paix sera tout compris, de cinq cents seize, dont quatre cents quatre-vingt-douze montés, et sur le pied de guerre, de cinq cents quatre-vingt-quatorze, dont cinq cents soixante-dix montés[6].
Sous lePremier Empire, la cavalerie lourde était composée descarabiniers à cheval, descuirassiers et durégiment de grenadiers à cheval de la Garde impériale.