Pour la commune homonyme, voirCausses-et-Veyran.
Pour les articles homonymes, voirCausse (homonymie).
Uncausse est unplateaukarstique fortementérodé caractéristique desauréoles sédimentaires du sud et de l'ouest duMassif centralfrançais et dont les habitants sont dénomméscaussenards. Cetoponymeorographique, au sensagraire etpaysager, provient de l'occitan.

Le termelanguedocien « causse », usité dans cespaysmontagneux, a un sensagraire,paysan. Il désigne, sur les partiessommitales et lesversants, des étendues derendosolsxériques peu épais dont laroche-mère est parfois affleurante. Ces rendosols sont recouverts depelouses naturelles et peuvent s'étoffer, dans les zones formant cuvette, dedolines (sotchs en dialecte languedocien) fertiles, voire d'ouvalas de tailles variables plus ou moinsarables. Ces zones propices sont valorisées par la mise en culture de certainescéréales comme lefroment, letriticale et l'orge ainsi que par celle de certainsoléagineux comme lecolza et de certaineslégumineuses comme laluzerne.
Dans l'ensemble desGrands Causses, lesétendues agraires culturellement dévolues aupastoralisme sont essentiellement destinées à l'élevage laitierextensif, l'ovin (AOCAOProquefort etpérail), ainsi que dans une moindre mesure à l'élevage bovin (AOC AOPbleu des causses) etcaprin (AOC AOPpélardon etrocamadour). L'élevage extensif pour la viande est aussi partout présent avec une production debroutardsovins etbovins.

Le termecausse vient de l'occitanCauce, issu dulatincalx : la chaux[1].
Dans l'encyclopédie de méthodologie agricole de 1791 d'Henri-Alexandre Tessier[2] :« causse : nom que l'on donne à Rhodès (Rodez en français actuel), enRouergue, à un canton principalement destiné aufroment, et qui est plus ou moins élevé au-dessus desvallons ».
« Le froment n'est cultivé que sur les causses ou terrains argilo-calcaires rougeâtres »[3].
« On écrit deFlorac.....on dit que sur nos causses, il y a 1,5 m deneige »[4].


Du nord-ouest au sud-est, on trouve successivement :
Plusieurs fractions territoriales de ces causses sont classéesNatura 2000.
Dans la continuation méridionale géologique et géographique du causse du Larzac se trouvent les « petits causses » : causse de la Selle, causse d'Aumelas, Causses-et-Veyran, etc. (Hérault), de moindre altitude.
Diverses subdivisions ou prolongements de causses "principaux" prennent des noms spécifiques : causse de Magrou (zone ducausse de Caylus sur la rive gauche de l'Aveyron), causse de Larroque (sur lecausse de Saint-Chels), etc.
EnPérigord, lescausses du Quercy se prolongent, à l'est du département de laDordogne, par deux zones de causses de plus faible altitude (dépassant rarement 200 à 300 mètres), composées de calcairesjurassiques[5], préservées en tant quezones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) :
On trouve également le causse deTournon en Lot-et-Garonne, prolongeant lecausse de Limogne. Ces zones correspondent à des plateaux calcaires représentant plus ou moins les contreforts des causses du Quercy.
Par extension, quelques zones planes calcaires cénozoïques portent le nom de "causses" : causse deLabruguière (Tarn), de la Rane (Castelnau-de-Montmiral, Tarn), de Lafigayrade (Castelnau-Montratier, Lot), etc.
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