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Catilinaires

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Cet article concerne les discours deCicéron. Pour le roman d’Amélie Nothomb, voirLes Catilinaires.

Cet article est uneébauche concernant laRome antique.

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Catilinaires
Cicéron dénonce Catilina, fresque deCesare Maccari (années 1880).
Titre original
Format
Série d'œuvres(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Comprend
Première Catilinaire(d)
Deuxième Catilinaire(d)
Troisième Catilinaire(d)
Quatrième Catilinaire(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Auteur
Genre
Sujet
Personnage
Date de création

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

LesCatilinaires (enlatinIn Catilinam I-IV) sont une série de quatre célèbresdiscours deCicéron prononcés en63 av. J.-C., alors qu’il était consul, pour attaquerCatilina, qui conspirait contre laRépublique romaine lors de laconjuration de Catilina.

La première fut prononcée le 8 novembre au temple deJupiter Stator (et non au Sénat romain, pour raisons de sécurité) et la dernière auSénat romain (in Senatu Habita), pour lesnones de décembre (le 5 décembre). La deuxième et la troisième furent prononcées entre-temps le 9 novembre et 3 décembre devant le peuple romain (ad Populum) pour l’informer des événements[1]. Elles devinrent un exemple d’éloquence et derhétorique.

Incipit

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La première catilinaire commence ainsi :

Texte originalTraduction

« Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ?
Quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet ?
Quem ad finem sese effrenata jactabit audacia ?
 »

— Cicero.

« Jusques à quand, Catilina, abuseras-tu, enfin, de notre patience ?
Combien de temps encore serons-nous le jouet de ta fureur ?
Jusqu’où s’emportera ton audace effrénée ? »

— Cicéron, Première Catilinaire.

Le deuxième chapitre de ce discours commence par la célèbre apostrophe« O tempora, o mores » (« Ô temps, ô mœurs »), par laquelle Cicéron s'indigne de lacorruption de son temps qui permet à Catilina d'aller et de venir librement.

Mise par écrit

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En 60 av. J.-C., donc trois ans après les événements, Cicéron a couché par écrit ces discours en les envoyant à son amiAtticus dans une lettre où il lui demandait de les faire connaître. L'enregistrement écrit de ces discours et leur publication ont eu pour résultat que, de façon inhabituelle, beaucoup de choses ont été rapportées sur les conspirations, mais uniquement en adoptant le point de vue des vainqueurs ; c’est ce que devaient faire plus tard, par exemple,Salluste dans son ouvrageDe coniuratione Catilinae et un autre historien,Plutarque. Cela a conduit à représenter unilatéralement Catilina comme le méchant, mais aussi à surestimer son action sur le changement de la forme de gouvernement de Rome, passé de la république à l'empire.

Importance dans l’art oratoire

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Contrairement à beaucoup d'autres discours de Cicéron, les discours contre Catilina ont été transmis jusqu'aujourd'hui dans leur intégralité. Ce sont eux qui ont établi sa réputation comme orateur romain le plus important. On les considère comme un chef-d'œuvre de la rhétorique antique ; ce sont en particulier les premiers mots du premier discours, « Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra... » qui sont devenus célèbres. (Jusques à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ?).

La première partie du premier discours est une accumulation de questions rhétoriques ; elles sont disposées de telle sorte que chacune d’elles vise Catilina, elle cherche à le mettre au grand jour devant tous ceux qui sont présents et à le dévoiler comme quelqu'un qui agit contre la communauté romaine : « Jusques à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? Combien de temps encore serons-nous ainsi le jouet de ta fureur ? Où s'arrêteront les emportements de cette audace effrénée ? Ni la garde qui veille la nuit sur lemont Palatin, ni les postes répandus dans la ville, ni l'effroi du peuple, ni le concours de tous les bons citoyens, ni le choix, pour la réunion du sénat, de ce lieu le plus sûr de tous, ni les regards ni le visage de ceux qui t'entourent, rien ne te déconcerte? Tu ne sens pas que tes projets sont dévoilés ? Tu ne vois pas que ta conjuration reste impuissante, dès que nous en avons tous le secret ? Penses-tu qu'un seul de nous ignore ce que tu as fait la nuit dernière et la nuit précédente, où tu es allé, quels hommes tu as réunis, quelles résolutions tu as prises ? »[2]

Authenticité

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L'intervalle de temps n’empêche pas les versions écrites des discours d’être considérées comme authentiques : Cicéron ne disposait pas seulement d’une mémoire énorme, mais aussi d’une formation enmnémotechnique en tant que professeur d’éloquence. Comme des mots d'une telle importance politique avaient dû rester dans les esprits de leur auditoire, Cicéron n’aurait pu se permettre de s'écarter du discours d’origine. Par ailleurs, on peut supposer que Cicéron avait déjà pris des notes sur les principaux points de ses discours avant qu’ils fussent prononcés. Il est possible enfin que les deux discours tenus au Sénat aient été notés ensténographie.

Dans la culture moderne

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  • Les Catilinaires est le titre d'un roman d'Amélie Nothomb, paru en 1995, où se pose la question de savoir combien de temps un couple pourra supporter un voisin pénible et jusqu'où sa présence indésirable pourra les mener.
  • Le 3 novembre 2016, quatre jours avant le jour des élections aux États-Unis, leWashington Post a publié un article qui comparaitDonald Trump et Cicéron. On y lisait, sous la plume de Julie Zauzmer : « Mais bien souvent, ce que dit le candidat républicain atteint son but. C'est en partie parce qu’il se sert des mêmes stratégies rhétoriques que Cicéron, un des plus grands orateurs de toute l'histoire ». Elle ajoute ce commentaire : « Souvent laprétérition ne va pas jusqu'à l’honnêteté complète ». Dans son livreCicero's Style,Michael von Albrecht, un spécialiste des classiques, voit dans cette tactique « une figure de style particulièrement efficace si on veut faire allusion à des choses qu’on est incapable de prouver »[3].

Notes et références

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  1. Gustave Bloch et Jérôme Carcopino,La république romaine de 133 à 44 avant Jésus-Christ, à la mort de César, Presses universitaires de France,,p. 1 071.
  2. Les Catilinaires de Cicéron, traduction de J. Thibault, Hachette, 1849
  3. (en) Julie Zauzmer, « Donald Trump, the Cicero of 2016 »,The Washington Post,‎(lire en ligneAccès payant, consulté le).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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