Naissance | Odessa (Russie) |
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Décès | (à 61 ans) Paris (France) |
Nationalité | Russe puisFrançaise |
Domaines | Chimie |
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Institutions | Faculté des sciences de Paris |
Diplôme | Institut du Radium |
Renommée pour | Travaux sur laradioactivité |
Catherine Chamié (1888-1950) est une chimisterusse naturalisée française. Chimiste au service des mesures du laboratoire Curie de l'Institut du radium à partir de 1919, elle y a fait des recherches sur la photographie des rayonnements.
Catherine Chamié est née àOdessa le d'un père syrien deDamas, Antoine Châmiyya, et d'une mère russe, Hélène Golovkine[1],[2]. En 1907, elle part faire ses études supérieures à la Faculté des sciences de l'Université de Genève. En 1913, elle soutient une thèse intituléeInfluence de la rapidité des variations du champ magnétisant sur l'hystérésis alternative sous la direction deCharles-Eugène Guye[3].
Pendant laPremière Guerre mondiale, Catherine Chamié est infirmière de guerre dans les cliniques installées à l'université d'Odessa jusqu'en 1916[4]. Le, Catherine Chamié, avec sa mère, ses deux frères et sa sœur fuitOdessa, avec les troupes françaises et émigre en France.Installée à Paris, Catherine Chamié devient enseignante de sciences au Lycée russe de Paris en 1920 et donne quelques cours particuliers. Elle suit en parallèle les cours libres de sciences et de philosophie duCollège de France.
Le, elle écrit àMarie Curie pour lui demander de l'accueillir à mi-temps dans son laboratoire à titre bénévole. C'est le qu'elle commence à travailler au laboratoire Curie de l'Institut du radium. Très vite, elle obtient une bourse de recherche puis un emploi rémunéré. En 1934, elle prend la responsabilité du département des appareils de mesure pour les recherches dans domaine des applications médicales[5].
En1929, avec toute sa famille, elle obtient la nationalité française.
Alors qu'elle ne travaille qu'à mi-temps au laboratoire Curie, les missions dont elle est chargée et ses recherches personnelles lui valent, en 1950, selon ses propres dires, "uneradiodermite au médium de la main gauche, une perte partielle d’élasticité des tissus de cinq de ses doigts, une hypersensibilité aux rayonnements des yeux et du visage, une formule sanguine inversée et uneanémie récurrente due à une chute de globules rouges[6]." Elle décède le.
Au laboratoire Curie, elle s’occupe principalement de la préparation de sels deradium et de l'analyse des minerais radioactifs provenant du Congo au sein du service des mesures[7]. En1934, à la suite du départ deRenée Galabert, c’est elle qui prend la responsabilité du service. Outre cette mission concernant l'attestation des taux de radioactivité dans les produits qui lui sont soumis et la fabrication de doses précises, mais également la fabrication d'étalons secondaires du radium, Catherine Chamié publie, entre 1921 et 1950, quarante trois articles de recherche[8] dans lescomptes-rendus de l'Académie des sciences, le Journal de physique ou encore le Journal de Chimie-Physique. Son travail personnel a porté sur l'effet photographique des groupements d'atomes, effet qui porte son nom[9]. Elle présente cette découverte dans son article "Formation du corps solide par les radioéléments." dans leJournal de Physique et le radium en 1946[10].Parallèlement à son enseignement secondaire le matin, son travail l'après-midi au laboratoire Curie, elle suit les cours dephilosophie de la connaissance et depsychologie duCollège de France. Elle publie alors dans ce domaine deux ouvrages :Principes nouveaux de psychologie, leur application à l'étude des systèmes de connaissances et de la personnalité[11] en 1937 etPsychologie du savoir, formation, structure et évolution du savoir scientifique[12] en 1950.
Créée en l’honneur de Catherine Chamié (1888-1950) et lancée à l’initiative du Rassemblement des étudiants libanais à Paris — RELP (Association loi 1901), la bourse Chamié est une bourse d’études lancée par lepolytechnicien Michel Aoun, et présidée par l'écrivain Abdallah Naaman, destinée à aider un étudiant libanais poursuivant des études supérieures en France.