Cettecathédrale n’est pas la seulecathédrale Saint-Pierre.
| Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier | |
| Présentation | |
|---|---|
| Culte | Catholique romain |
| Dédicataire | Saint Pierre |
| Type | Cathédrale Basilique mineure |
| Rattachement | Archidiocèse de Montpellier |
| Début de la construction | 1364 |
| Fin des travaux | 1875 |
| Style dominant | Gothique |
| Protection | |
| Site web | Paroisse Cathédrale Montpellier |
| Géographie | |
| Pays | |
| Région | Occitanie |
| Département | Hérault |
| Ville | Montpellier |
| Coordonnées | 43° 36′ 48″ nord, 3° 52′ 27″ est |
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Lacathédrale Saint-Pierre de Montpellier est lacathédralecatholique deMontpellier dans l'Hérault. Située dans l'écusson, au cœur de la vieille ville, c'est le monument destyle gothique le plus important de la ville de Montpellier, la plus grande église de l'ex-régionLanguedoc-Roussillon, et un exemple emblématique de « cathédrale-forteresse ».
La cathédrale Saint-Pierre était à l'origine la chapelle dumonastère-collège Saint-Benoît Saint-Germain, fondée en1364, par le papeUrbain V. Cette église fut érigée en cathédrale en1536, lorsque le siège épiscopal fut transféré deMaguelone à Montpellier[1].
Quatre tours s'élèvent aux angles de la nef, dont l'une fut abattue lors des mouvementsiconoclastes protestants de 1567. L'édifice est muni de défenses importantes, ce qui en fait une forteresse. À la fin duXVIe siècle, on la surnomme d'ailleurs le « fort Saint-Pierre ». L'une des façades était couronnée par desmâchicoulis surmontés de créneaux, derrière lesquels devait courir un chemin de ronde dans l'épaisseur du mur. L'entrée est précédée d'un porche massif, composé de deux piliers cylindriques et d'une voûte reliant les piliers à la façade de l'église.
Ce sont pratiquement les seuls éléments de l'architecture médiévale de la cathédrale que l'on peut encore observer aujourd'hui. L'église était composée d'un vaisseau unique, de cinqtravées délimitant leschapelles latérales au nombre de quatorze. Elles sont dédiées àsaint Germain, àNotre Dame, àsaint Victor, àsainte Cécile,sainte Ursule et lesonze mille vierges,saint Martin,sainte Catherine, à laSainte Croix, àsaint Pierre,sainte Marie Madeleine, saint Blaise,saint Lazare etsaint Michel.
L'ornementation de l'église était très riche. L'autel majeur était entouré d'un retable de vermeil. Au rez-de-chaussée, la petite sacristie était commune avec l'église. Il y avait à l'intérieur des armoires à plusieurs serrures, dont l'une où l'on avait pour habitude de conserver des reliques (bras d'argent de saintBenoît, de saintGermain et de saintBlaise) ainsi que des livres et du linge dans des coffres. Cette sacristie était ditemineure par opposition à la sacristiemajeure qui contenait le trésor (reliquaires, vases sacrés et ornements précieux).
Durant les guerres de religion, la cathédrale a été la cible des attaquesprotestantes. Le 20 octobre1561, après un siège durant la nuit, la foule pénètre par une brèche dans la cathédrale où s'étaient réfugiés quelques dignitaires catholiques accompagnés d'une troupe de soldats. L'étendue du massacre varie entre huit et cinquante morts selon les chroniqueurs, voire huit cents morts[2].Théodore de Bèze, dans l’Histoire ecclésiastique par exemple, dénombre les morts sur place et ceux qui meurent quelques jours plus tard de leurs blessures. Dans l’Histoire de l'Europe est avancé le nombre de dix-sept morts, ce qui paraît plus probable. Quoi qu'il en soit, le meurtre précéda le pillage et la ruine.
En six ou sept heures, l'église fut complètement dépouillée. Cependant, les consuls de la ville (tousprotestants) réussirent à préserver le trésor en établissant un inventaire. Le pillage de la cathédrale fut suivi du pillage des couvents et des monastères de la ville. En1562, la cathédrale perdit sescloches et ses grilles de fer qui furent fondues pour faire des munitions face au siège de la ville par les catholiques.
En1567, la cathédrale subit les assauts des protestants qui, cette fois, s'attaquèrent au monument. Une tour s'effondra entraînant avec elle l'ensemble de l'édifice. Leschanoines de la cathédrale se réfugièrent àVilleneuve-les-Maguelone et àFrontignan où ils restèrent jusqu'à la fin du siège deLouis XIII en1622.
En 1629, lecardinal de Richelieu confie la restauration à l’entrepreneur Pierre Froment et au maître maçon Bertrand Delane[3]. Lavoûte, le pavement de la nef et la façade furent refaits. Après avoir été réaménagée selon un projet deJean-Antoine Giral auXVIIIe siècle, Saint-Pierre fut transformée en un édifice plus ambitieux.

Les travaux dirigés parHenri Antoine Revoil de1855 à1875 aboutissent à une reconstruction de la tour-clocher et à l’ajout de chapelles rayonnantes au sein du chœur qui n'est cependant pas doté du déambulatoire initialement prévu. La toiture du chœur fut ornée de tuiles vernissées « à la mode bourguignonne ».Auguste Baussan refait le décor sculpté de la tour et dutympan dans le goût duXIIIe siècle ; les verrières dutransept et du chœur, exécutées parÉdouard Didron et Paul Nicod, sont posées entre1870 et1872. Dans le bras droit, un tableau deSébastien Bourdon représenteLa chute deSimon le Magicien (1657), épisodeapocryphe de la vie de saint Pierre[4].
En1795, le siège épiscopal (l'ancien monastère Saint-Benoît), devient le siège de l'École de Médecine.
En1847 MonseigneurCharles-Thomas Thibault (1835-1860) obtient pour la cathédrale le titre, alors rarement accordé, debasilique mineure.
En 1856, la structure de la cathédrale sert de modèle aux Pères desMissions étrangères de Paris, pour la construction de l'église Saint-François-Xavier deMalacca, enMalaisie actuelle.
En 1870,Auguste Baussan est missionné de la décoration du portail dutransept dédié à la Vierge Marie. Lebas-relief qu’il réalise pour orner lelinteau symbolise lecouronnement de la Vierge avec lamise au tombeau et l’adoration des mages. Il s’inspire des décorations sculptées duportail du Jugement dernier de la Vierge de lacathédrale Notre-Dame de Paris dans le goût duXIIIe siècle[3].
En1906, la cathédrale est classée au titre desmonuments historiques[5].
À la suite de l'érection du diocèse de Montpellier enarchidiocèse le 8 décembre2002, par décret de laCongrégation pour les évêques, la cathédrale Saint-Pierre est devenue cathédrale métropolitaine. LaProvince ecclésiastique de Montpellier comprend à présent les diocèses suffragants deMende et dePerpignan-Elne (auparavant suffragants d’Albi), deNîmes (auparavant suffragant d’Avignon) et deCarcassonne et Narbonne (auparavant suffragant de Toulouse).



En1775, l'évêque de Montpellier,Monseigneur de Malide, ordonna d'abattre l'ancien chœur édifié auXIVe siècle parUrbain V, devenu trop exigu. Les commissaires firent appel à l'un des plus grands facteurs d'orgue de l'époque :Jean-François Lépine. Avant de mettre en place l'instrument, il a fallu refaire la tribune pour soutenir l'édifice et faire que les trépidations ne désaccordent pas l'orgue. Depuis sa création en1778, l'orgue fut régulièrement entretenu des fournitures aux nouvelles souffleries en passant par l'ajout de nouvelles souffleries ou tuyaux.
En1923, il fut équipé d'une soufflerie électrique. En1943, la réfection d'une toiture fut désastreuse pour l'orgue ; en effet, lapoussière et les plâtras tombèrent sur l'instrument et bouchèrent les tuyaux et paralysèrent les registres et lesclaviers. Une restauration fut entreprise et l'on en profita pour rajouter de nouvellessonorités.
En 1978, l'entreprise Kern deStrasbourg rétablit le positif réel (positif de dos) : la composition est celle prévue initialement parLépine.
Lors du millénaire de Montpellier, en1985, l'éclairage de la cathédrale fut entièrement refait par la Conservation régionale desmonuments historiques, avec le concours de la ville de Montpellier. Des projecteurs ont ainsi sorti l'orgue de sa demi-obscurité.
En 1994, il a été mis en place une consolidation des pieds des tuyaux de la tourelle centrale qui s'affaissaient sous leur poids. Le buffet, les instruments de musique enlacés et les consoles furent dorés à la feuille. Il fallut 16 000 feuilles d'or à 22 carats pour garnir l'orgue soit un poids total de32 grammes.
En, une nouvelle restauration est entreprise : dépose des tuyaux GO/pos int/pédale, remplacement des transmissions électriques, remplacement du combinateur, restauration de la console, remplacement du tirage de jeux, restauration des sommiers GO/pos intérieur/pédale, remplacement du ventilateur et boîte à rideaux. Cette restauration a été confiée à la Manufacture d'Orgues Giroud Successeurs[6][source insuffisante].
Othar Chedlivili et Irène Randrianjanaka sont les co-titulaires de l'instrument.
La cathédrale de Montpellier possède un ensemble campanaire de sept cloches : quatrecloches de volée à usage religieux et trois cloches de tintement pour l'horloge à usage civil. Les quatre cloches de volée sont logées dans la tour ouest du clocher (la tour Urbain V), elles ont été fondues en1867 parHildebrand A. à Paris, fondeur de l'empereur (Maison Crouzet-Hildebrand), elles ont été offertes par MonseigneurLecourtier (évêque de Montpellier de 1861 à 1873) et installées le. Lebourdon pèse près de4 tonnes et mesure 171 cm de diamètre, c'est la plus grave cloche de volée de la régionLanguedoc-Roussillon, elle donne la note Sol#2 et se nommeFrançois.
Détails des quatre cloches :
Les trois cloches de l'horloge sont situées dans un campanile métallique enfer forgé sur le toit de la tour du clocher. Elles ont été fondues en1730[7] parPierre Gor (maître-fondeur àPézenas) et Jacques Gor, son fils (fondeur à Montpellier). Elles ont un diamètre respectivement de 117 cm, 79 cm et 67 cm et donnent les notes Ré3, La 3 et Do#4. Ces trois cloches sont classées au patrimoine desmonuments historiques depuis1959. Elles ont été offertes par lecardinal de Fleury, premier ministre deLouis XV et originaire deLodève[8].
Depuis2002, la cathédrale fait partie de laParoisse Cathédrale Montpellier qui inclut toutes les églises du centre-ville de Montpellier : outre la cathédrale Saint-Pierre, labasilique Notre-Dame des Tables, l'église Saint-Roch, l'église Saint-Denis, l'église Sainte-Eulalie, l'église Saint-Léon et l'église Saint-Mathieu.
Les archiprêtres de la cathédrale depuis 1983 sont respectivement Monseigneur Joseph Roucairol (1983-1992), Père Émile Roger (1992-2009), Chanoine Michel Plagniol (recteur-archiprêtre de la cathédrale et curé de la Paroisse Cathédrale Montpellier) (2009-2024) et Chanoine Yannick Casajus depuis septembre 2024.
La longueur de la cathédrale est de95 mètres à l'intérieur et de 102,50 mètres à l'extérieur. Elle atteint113 mètres si on ajoute le porche. La nef a une hauteur de 28,50 mètres, tandis que le transept et le chœur culminent à 27,50 mètres. La largeur totale de la nef et de ses bas côtés est de 26,7 mètres.
À l’extérieur, les deux piliers (4,55 mètres de diamètre) et le baldaquin devant le grand portail sont d'origine (XIVe siècle) et sont purement décoratifs.[réf. nécessaire]
La messe est célébrée le dimanche à 10 heures 30. En semaine du lundi au vendredi à 18 heures 30 dans la chapelle du Saint-Sacrement.
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