| Cathédrale Saint-Louis-des-Invalides | |
La cathédrale, à gauche derrière le dôme. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Culte | Catholique romain |
| Dédicataire | Saint Louis |
| Type | Cathédrale |
| Rattachement | Diocèse aux Armées françaises (siège) |
| Début de la construction | 1676 |
| Architecte | Jules Hardouin-Mansart etLibéral Bruant |
| Géographie | |
| Pays | |
| Région | Île-de-France |
| Commune | Paris |
| Coordonnées | 48° 51′ 20″ nord, 2° 18′ 45″ est |
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Lacathédrale Saint-Louis-des-Invalides est le siège de l'évêque dudiocèse aux Armées françaises. Elle est accolée à l'hôtel des Invalides.


Dans l'esprit deLouis XIV, l'hôtel des Invalides doit non seulement soigner lesinvalides de guerre mais aussi veiller à la moralité de ses pensionnaires : comme à l'Escurial, la place d'honneur sera donc réservée à une église, logiquement placée sous le patronage deSaint Louis, roi de France[2]. Elle a été construite à partir de1676 parJules Hardouin-Mansart, après la conception parLibéral Bruant, l'architecte de l'hôtel des Invalides. L'église, siège d'uneparoisse du diocèse de Paris jusqu'en1791[3], a été ouverte pour lessoldats dès1679. Le tintement de lacloche leur rappelait leurs devoirs spirituels :prière du matin et du soir et assistance obligatoire à lamesse et auxvêpres le dimanche et les jours de grandes fêtes[2].
Le « vicariat aux armées françaises » est créé en 1957, sous l'autorité du cardinalarchevêque de Paris. En1967 il devient indépendant. Laconstitution apostoliqueSpirituali militum curae deJean-Paul II du 21 avril 1986 le transforme enordinariat aux Armées. À dater du 21 juillet 1986 on parle plutôt dediocèse aux Armées, d'évêque aux Armées et l'église Saint-Louis obtient alors le statut decathédrale dudiocèse aux Armées françaises[4].Lechœur de la cathédrale Saint-Louis est le seul de toutes les cathédrales qui soit, en permanence, orné dedrapeaux français.

On peut y voir, accrochés sous lavoûte selon une tradition ancienne, lesdrapeaux etbannières pris à l'ennemi. LePremier Consul désirait y installer les chefs-d'œuvre d'art envoyés d'Italie en France après letraité de Tolentino ; mais, face aux réticences deDavid, il accepta la suggestion de l'architectePierre Fontaine de plutôt suspendre aux voûtes les drapeaux pris à l'ennemi[5]. À droite près de l'entrée se trouvent également une borne de lavoie de la Liberté, puis uneborne de la Terre sacrée.
Dans lescombles de la cathédrale, a été aménagée une petite trappe au sol ouvrant sur le plafond, au-dessus dumaître-autel.« La légende raconte que, lors des messes célébrées en présence des blessés de guerre des Invalides, unecolombe lâchée par la trappe donnait l'impression de surgir miraculeusement, apportant le message auxvétérans que l'Esprit Saint était à leurs côtés[6] ».

Le grandorgue de l'église des soldats est commandé par deux marchés. Un premier marché est passé le pour lebuffet passé à Germain Pilon, menuisier des bâtiments du roi, sur un dessin probablement deJules Hardouin-Mansart. Le second marché est passé parLouvois le aufacteur d'orgueAlexandre Thierry, facteur du roi.Louis XIV vient avec la reineMarie-Thérèse en 1682 écouter l'orgue joué parNicolas Lebègue. Leprocès verbal de réception des travaux de l'orgue est signé le par Nicolas Lebègue,Jacques-Denis Thomelin,organistes du roi, Gabriel Garnier, titulaire, Hippolyte Ducastel, facteur d'orgue[7]. L'orgue est abandonné à laRévolution. L'orgue est détérioré au moment de l'explosion de la poudrerie de Grenelle. Rendu hors d'usage, l'orgue est démonté. Un incendie accidentel se produit au cours des obsèques du maréchalHorace Sébastiani endommageant l'orgue, le. Le remplacement de la partie instrumentale de l'orgue est alors confié au facteur Charles Gadault, en mars 1852[8].
Jules Hardouin-Mansart avait prévu de doter l'église des Invalides, de part et d'autre de l'église royale ou ledôme des Invalides, d'unecolonnade inspirée de celle de labasilique Saint-Pierre de Rome mais moins fermée que celle-ci[9].
La colonnade devait être indépendante de l'église afin de laisser à celle-ci son autonomie monumentale. Elle se serait appuyée à quatrepavillons, coiffés de petitsdômes, qui auraient atteint la hauteur du socle rectangulaire de l'église. À ce demi-cercle de pierre eût répondu un demi-cercle d'eau constitué de fossés, l'ensemble délimitant un grand parvis.
Quand legénéral de Gaulle envisagea de quitter lepalais de l'Élysée, il fut envisagé d'installer laprésidence de la République aux Invalides et de mener à son terme le projet de Jules Hardouin-Mansart en construisant cette colonnade[9].
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