Pour les articles homonymes, voirSaint-François-de-Sales etFrançois de Sales.
| Cathédrale Saint-François-de-Sales de Chambéry | |
| Présentation | |
|---|---|
| Culte | Catholique |
| Dédicataire | saint François de Sales |
| Type | Cathédrale |
| Rattachement | Archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise |
| Début de la construction | XVe siècle |
| Fin des travaux | XVIe siècle |
| Style dominant | Gothique flamboyant |
| Protection | |
| Site web | Paroisse St François de Sales - Cathédrale |
| Géographie | |
| Pays | |
| Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
| Département | Savoie |
| Ville | Chambéry |
| Coordonnées | 45° 33′ 55″ nord, 5° 55′ 23″ est |
| modifier | |
Lacathédrale Saint-François-de-Sales de Chambéry est lacathédralemétropole[N 1] de l'Archidiocèse de Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne et Tarentaise, dans le département français de laSavoie. Son emplacement se trouve dans le centre historique de la ville deChambéry, entre laplace Saint-Léger et la rue de la Croix-d'Or. La place du parvis est appelée place Métropole.
Ce monument fait l'objet d'un classement au titre desmonuments historiques depuis le.
Au départ, modeste chapelle conventuelle desfranciscains dont la construction débute vers 1420, puis église attenante à leur couvent (le cloître gothique abrite aujourd'hui lemusée savoisien), elle s'agrandit et est consacrée le et terminée en 1585[1]. Dès leXVe siècle, lesuaire de Turin est parfois transféré dans cette église des Cordeliers où de fastueux offices se déroulent lors des ostensions solennelles de la relique qui attirent un grand empressement de pèlerins[2]. Édifiée sur la place Métropole pour l'ordre des Franciscains, les Chambériens l'appellent « la Métropole »[3].
L'église des Cordeliers est profanée pendant laRévolution, mais le monument échappe à la rage des démolisseurs. À l'occasion de la création de l'évêché de Chambéry, l'église Saint-François devient cathédrale en 1779 sous l'invocation de l'Annonciation de labienheureuseVierge Marie et dubienheureux (Amédée IX). Le rétablissement de l'évêché de Chambéry lors duconcordat de 1801 est l'occasion pour le nouvel évêqueRené des Monstiers de Mérinville de placer l'église cathédrale sous le vocable de saint François de Sales en 1802[4].
La restauration de la façade en pierre demolasse est achevée en 2009 à la suite des travaux commencés en 2006. Elle a nécessité sixtailleurs de pierre et coûté 1 325 171 euros, financés à 100 % par l'État[5].
Renouant avec son passé, la cathédrale se voit offrir par lediocèse de Turin en 2014 une copie du suaire de Turin visible dans la chapelle de la Résurrection, derrière le chœur, des panneaux pédagogiques l'accompagnant pour en expliquer l'histoire et la lecture[6].
La cathédrale a été classéemonument historique le[7].

La façade principale édifiée en 1522, engothique flamboyant d'une simplicité propre à une églisefranciscaine, laisse apparaître clairement la structure de l'édifice : unenef centrale assez élevée (23 m sous voûtes), flanquée de bas-côtés. La construction n'a pas la grandeur d'autres cathédrales pour des raisons techniques : le sous-sol étant fortement marécageux, la tradition rapporte qu'il fallut planter pas moins de 30 000 pilotis demélèze. De l'intérieur, le volume est cependant assez impressionnant par la longueur, plus de 70 m, sur 34 m de largeur.
Il n'y a pas detransept. La particularité la plus frappante réside dans l'architecture du bas-côté et des chapelles latérales du côté sud (à droite en regardant vers lechœur). Une seule voûte assez complexe couvre à la fois la chapelle et le bas-côté. Les chapelles sont polygonales, ce qui donne à l'extérieur une succession inhabituelle decontreforts d'angles. Elles se poursuivent jusqu'à la chapelle axiale de l'abside, au nombre de neuf au total.
Du côté nord, les deux chapelles de l'abside sont aveugles, ainsi que la suivante qui est lasalle du Trésor, à la base du clocher, seule vestige d'uncouvent dominicain duXIIIe siècle (ce trésor contient une Nativité en bois polychrome duXVe siècle, unepyxide en émail champlevé limousin duXIIIe siècle et la pièce maîtresse, un diptyque en ivoire duXIIe siècle d'inspiration byzantine). Puis viennent des chapelles latérales de plan rectangulaire et de faible profondeur, adossées aucloître[8].
La cathédrale abrite le plus vaste ensemble de peintures entrompe-l'œil d'Europe (près de 6 000 m2). Après larévolution piémontaise de 1821, le ducCharles-Félix de Savoie fait venir de nombreux artistes. Les peintures en trompe-l'œil sont déjà une des spécialités de Chambéry. Fabrizio Sevesi a réalisé un premier trompe-l'œil dans le chœur de la cathédrale en 1810. Puis entre 1834 et 1835, l'artiste « officiel » Casimir Vicario peint l'ensemble des murs et des voûtes dans le style gothique flamboyant.
Sur les voûtes, il fait apparaître le ciel à travers lesremplages gothiques. Enfin, en 1885, Bernard Sciolli peint, dans un style différent, le chœur, ledéambulatoire, les chapelles du bas-côté droit et la chapelle canoniale. Les restaurations ultérieures rétabliront les peintures de Sevesi dans le chœur, et de Vicario ailleurs. Seule la chapelle canoniale conserve les décorations de Sciolli[9].
L'orgue de la cathédrale est classé monument historique. Il fut construit en 1847 par lefacteur d'orguesAugustin Zeiger. CetAlsacien d'origine a conçu cet instrument en suivant les principes duthéoricien allemandWolfgang Figulus qui préconisait l'usage de tuyaux dont le calcul des diamètres permet d'enrichir le médium, qui est une région sonore plus perceptible pour les auditeurs. Augustin Zeiger a construit un orgue destyle romantique comme cela se pratiquait auXIXe siècle. Cet orgue fit l'objet de nombreuses inventions par cet artisan.
Il y mit en place une boîte expressive complexe, un levier démultiplicateur pour le décollement des soupapes ou encore une « voix humaine » modulable. Un an plus tard, en 1848, il décida d'agrandir l'orgue par l'adjonction d'un gigantesquepositif de dos, premier clavier de56 notes. Durant20 ans, l'instrument ne connut pas de modifications avant celle du neveu d'Augustin Zeiger, qui restaura l'orgue tout en y apportant de nombreuses modifications.
L'instrument subit une importante modification en 1895 par la manufacture lyonnaiseCharles Michel-Merklin qui dota l'orgue d'une machine pneumatique Barker pour pallier la dureté du toucher des claviers. Le siècle suivant, en 1960, un marché de restauration de l'instrument a été lancé. C'est le facteur parisienVictor Gonzalez qui décrocha le marché, l'artisan n'ayant aucun concurrent. Il électrifia la transmission des claviers tout en demeurant dans un esprit néo-classique. L'instrument fut classé monument historique en 1988[10].
L'instrument fut entièrement restauré dans l'esprit de Zeiger par le facteurPascal Quoirin en 2004.
Composition de l'instrument[11] :
| Grand orgue | Positif de dos | Récit expressif | Pédalier |
|---|---|---|---|
Montre 16 | Montre 8 | Voix angélique 8 « Trémolo » | Contrebasse 16 |
Accouplements : Rec / GO ; Pos / GO ; Rec / Pos
Tirasses : Rec / Ped ; Pos / Ped ; GO / Ped
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