Cettecathédrale n’est pas la seulecathédrale Notre-Dame.
| Cathédrale Notre-Dame de Laon | |
La façade ouest de la cathédrale. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Culte | Catholique |
| Dédicataire | Notre Dame |
| Type | Église paroissiale Anciennecathédrale(jusqu'en 1790) |
| Rattachement | Diocèse de Soissons |
| Début de la construction | 1150 |
| Fin des travaux | 1235 (quelques travaux par la suite) |
| Style dominant | Gothique |
| Protection | |
| Site web | Paroisse Sainte-Céline de la Montagne Couronnée |
| Géographie | |
| Pays | |
| Région | Hauts-de-France |
| Province | |
| Département | Aisne |
| Ville | |
| Coordonnées | 49° 33′ 51″ nord, 3° 37′ 30″ est |
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Lacathédrale Notre-Dame de Laon est unédificecatholique[a] située àLaon, dans ledépartement de l'Aisne, enFrance.
Elle est l'un des premiers édifices majeurs destyle gothique en France. Construite après l'église abbatiale de Saint-Denis, lacathédrale Notre-Dame de Noyon et lacathédrale Saint-Étienne de Sens, elle est contemporaine deNotre-Dame de Paris : elle est représentative du premier artgothique pour l'élévation intérieure et dugothique dit « classique » pour les parties supérieures des façades et pour les tours.
Cette ancienne cathédrale dédiée àNotre Dame qui appartient à la commune de Laon[b] est unmonument historique,officiellement protégé depuis 1840[1].
Le diocèse de Laon fut créé parsaint Remi par partition dudiocèse de Reims auVIe siècle. Nous ne connaissons rien d'une première cathédrale vraisemblablement édifiée au sommet de la butte de Laon[2].
L'évêqueGerfid aurait fait reconstruire cette première cathédrale dédiée ausaint Sauveur et à sainteMarie, à la fin duVIIIe siècle. Cette cathédralecarolingienne fut consacrée le en présence deCharlemagne[3].
Une nouvelle église est reconstruite sous l'égide d'Élinand, promu évêque de Laon le. Le, ce nouvel édifice fut inauguré lors du deuxième couronnement[4] du roiPhilippeIer.
Cette cathédraleromane fut incendiée lors de l'insurrection communale survenue le jeudi 25 avril aprèsPâques de l'année 1112. Elle ne fut pas détruite et la dédicace de l'église réparée eut lieu en 1114 sous l'évêqueBarthélemy de Jur.
La cathédrale actuelle fut construite à l'emplacement du sanctuaire précédent. Son édification fut commencée sous l'épiscopat deGautier de Mortagne. Elle débuta en 1155 et continua jusqu'en 1235.
La construction débuta par le chœur et le grand transept afin de recevoir les nombreux pèlerins. En 1164, y eut lieu latranslation des reliques de saint Béat.
Entre 1170 et 1175, une deuxième campagne de construction très courte porta sur le fond ducroisillon nord, sesportails et lestravées. Mais il en reste peu de traces évidentes, car les travaux de la campagne suivante reprirent partiellement les réalisations de cette période. C'est à cette époque qu'apparurent le nouveau type dechapiteau et le profil despiles qui furent utilisés par la suite[5].

Entre 1175 et 1185, une troisième campagne mena à l'édification du transept avec ses deuxportails (nord et sud) dont il ne reste actuellement que celui du nord, latour-lanterne d'inspiration anglo-normande[6] de la croisée dutransept, ainsi que les cinq dernièrestravées de la nef, afin de contrebuter cette tour-lanterne. Durant cette campagne, on construisit également les tours du transept (tour nord, diteThomas Becket en souvenir de son passage à Laon en 1163, et tour sud, dite de l'horloge). Vers 1180 on posa lesvitraux de la rose nord (dite des arts libéraux). La quatrième campagne se termina vers 1200 par l'achèvement de lanef et de la façade occidentale[7]. C'est en ce début duXIIIe siècle queVillard de Honnecourt dessina et expliqua les parties supérieures des tours et tourelles octogonales en donnant le dessin des flèches alors en projet pour la façade occidentale.
Mais une cinquième et dernière campagne s'avéra nécessaire afin de reconstruire lechœur, lequel profond de seulement trois travées s'était rapidement révélé trop petit. Cette cinquième campagne eut lieu de 1205 à 1220 et vit la construction du chœur àchevet plat comprenant dix travées, tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Enfin vers 1235-1238 se déroula ladédicace de la cathédrale. En 1250 on édifia une flèche sur la tour sud-ouest ainsi que sur la tour sud.
Tout au long duXIVe siècle,27 chapelles furent construites entre les contreforts.
Au cours duXIVe siècle, la façade du croisillon sud est partiellement modifiée. Deux portes y sont percées à sa base. La rose initiale est remplacée par une grande fenêtre. Avec les chapelles latérales, c'est la principale partie de l'édifice qui, esthétiquement, ne date pas de la première époque de sa construction. Les portails y sont par exemple surmontés de hautsgables.
Entre 1555 et 1697 on ferma progressivement les chapelles par des clôtures de pierre.
Le, untremblement de terre ébranla la flèche.[réf. nécessaire]
Au milieu duXIXe siècle, une grande restauration devenue nécessaire (la façade occidentale s'étant tassée de80 centimètres), des travaux de restauration furent confiés à l'architecteÉmile Boeswillwald en 1853.
En 1870, l'explosion d'une poudrière provoqua la destruction des vitraux, ainsi que la mort de cinq cents personnes[8]. Les morceaux des verrières orientales furent recueillis.Mais la rosace nord perdit la moitié de ses vitraux dans la catastrophe. Aucun vitrail des chapelles ne put être récupéré. Les travaux de restauration ne s'achevèrent qu'en 1914.[réf. nécessaire]
Pendant laPremière Guerre mondiale, la ville de Laon fut occupée par l’armée allemande du 2 septembre 1914 au 13 octobre 1918. Située hors de la zone des combats, la cathédrale ne subit aucune destruction[9].
Au cours de laSeconde Guerre mondiale, la cathédrale fut épargnée lors des raids aériens britanniques qui frappèrent la ville de Laon en avril 1944[10]. L'intervention de l'abbé Robert Lavarte,vicaire de la paroisse Saint-Léger, auprès du commandement allemand de la garnison de Laon aurait permis l'évacuation des engins explosifs déposés autour de la cathédrale.

C'est une cathédrale destyle gothique primitif. Elle eut une grande influence sur de nombreux édifices gothiques comme les cathédrales deBamberg (pour les tours),Magdebourg et deLimbourg[11] (pour l'élévation intérieure avec tribunes), mais aussi sur celle deChartres, pour le transept[12]. Elle reprend des caractéristiques que l'on trouve à lacathédrale Notre-Dame de Tournai ou à lacathédrale de Reims[13].
La cathédrale Notre-Dame de Laon se dresse majestueusement sur la « montagne de Laon », la ville haute, surplombant la plaine de 100 mètres. La cathédrale possède trois grandes façades dotées de tours et des portails d'entrée monumentaux : à l'ouest comme de coutume, mais aussi au sud et au nord.
Sur les sept tours prévues, cinq s'élancent vers le ciel : les deux tours couronnant le bloc de façade ouest ; la tour-lanterne à la croisée du transept et deux tours aux extrémités du transept, qui comporte aussi deux tours semblables, mais seulement achevées à hauteur de la toiture[13].Villard de Honnecourt, maître d'œuvre et dessinateur duXIIIe siècle, a dit qu'elles étaient les « plus belles du monde[14] ». On dit aussi que l'architecte allemand Hermann Friedrich Waesemann s'en inspira dans la seconde moitiéXIXe siècle pour les plans dubeffroi duRotes Rathaus (hôtel de ville deBerlin)[15].
Les deux tours de la façade occidentale sont ornées de statues de bœufs grandeur nature. Elles rendent hommage aux bœufs qui ont acheminé les blocs de pierre depuis les carrières avoisinantes, notamment celles de la commune de Chermizy située à plus de15 km, puis de les monter au sommet de la « montagne couronnée » de Laon. Selon la légende, épuisés par les efforts, les bœufs aurait été remplacés par un bœuf miraculeusement apparu[16].
La haute colline sur laquelle est installée la vieille ville de Laon est unebutte témoin, un détachement de lacôte d'Île-de-France, composée de divers sédiments duTertiaire, tandis que la plaine en bas est composée de terrains crayeux duCrétacé. La table rocheuse peu épaisse juchée au sommet de ce promontoire, qui forme un plateau, est constituée decalcaires du Lutétien, datant d'environ45 millions d'années. C'est une excellente pierre à bâtir, solide tout en restant relativement facile à travailler. Cette pierre est caractéristique de toute la région parisienne. Laon est situé à la limite nord de la répartition de ces calcaires dans leBassin parisien.
Le sous-sol de la ville est entièrement creusé de carrières souterraines sur deux à trois niveaux directement sous les maisons, dont la pierre a servi à construire la ville et ses monuments. Mais l'activité de ces carrières n'a pas toujours été suffisante : d'autres carrières ont aussi été exploitées sur les autres collines tertiaires autour de Laon pour alimenter les grands chantiers de construction médiévaux. La cathédrale est construite en un calcaire lutétien àditrupa, tandis que les sculptures des portails sont en calcaire lutétien àmilioles qui est plus fin. Les nombreuses restaurations plus récentes de la cathédrale ont été faites en calcaire lutétien à milioles importé des carrières de l'Oise[17].
La façade occidentale de la cathédrale reprend des éléments de l'architecture des églises carolingiennes. Elle présente un puissant massif débordant la largeur du vaisseau de la nef en la contrebutant. Le rez-de-chaussée est composé de trois porches au fond desquels ont été trois portails. Au premier étage, la rosace à roue est formée d'unoculus d'où partent douze rayons de pierre. De part et d'autre de la rose, une fenêtre haute ornée de voussures a été percée. Au second étage, une galerie ajourée court le long de la façade. La partie centrale de la galerie est plus élevée que les parties latérales. Au-dessus de la partie centrale a été placée un groupe sculpté représentant la Vierge entourée de deux anges.

Seules les sculptures du tympan et des voussures datent du Moyen Âge. Le linteau a été détruit auXVIIe siècle. Les sculptures des pieds-droits ont été détruites à l'époque révolutionnaire. Le tympan est décoré de sculptures représentant au registre supérieur laVierge Marie assise, portant un sceptre qui regarde son fils, assis lui aussi, tenant un livre entre sa main et sa cuisse gauches. De part et d'autre, deuxangesthuriféraires, dont l'un est agenouillé, ont les ailes déployées.
Lesvoussures sont ornées de sculptures représentant, pour la première, des anges portant les attributs de la Vierge, pour la deuxième et la troisième unArbre de Jessé et les prophètes annonciateurs de la venue de Jésus. On reconnaît Jessé endormi, tenant son arbre, leroi David avec sa harpe et la reineBethsabée. Des traces de polychromie sont toujours visibles.

Les sculptures dutympan et des deux premières voussures du portail duJugement dernier ont été réalisées vers de 1160, les sculptures des trois autres voussures datent de la fin duXIIe siècle. La composition sculptée du tympan représente au registre supérieur le Christ en majesté, montrant ses plaies. Au-dessus, des anges portant la croix, les clous, lacouronne d'épines. Au-dessous, de part et d'autre du Christ, on reconnaît, la Vierge Marie et lesapôtres. Au-dessous, aux pieds du Christ, les morts ressuscitent. Au linteau, sont représentés l'archange saint Michel, les ailes déployées, repoussant les prévaricateurs, roi, évêque, abbé, moniale et avare dont le diable prend la bourse vers l'enfer. À gauche, les anges accueillent les élus au paradis. Dans les voussures, des anges sonnent de la trompette ou portent les âmes des enfants dans lesein d'Abraham, un ange distribuant des couronnes, les bienheureux sont couronnés. Sur la voussure externe, le Christ appelle, par la porte du Temple ouverte, les vierges sages avec des lampes allumées ; les vierges folles ont des lampes renversées (lesDix vierges) la porte du Temple étant fermée.

Au linteau du portail de laNativité est représentée la Vierge allongée. L'Enfant Jésus est posé sur l'autel du sacrifice avec rideaux et lampe. On reconnaît également l'âne et le bœuf, les bergers. Au tympan, lesrois mages offrent les présents à l'Enfant Jésus sur les genoux de sa mère. On voit égalementJoseph assis et unange. Les voussures sont ornées de statues représentant des anges, le combat des vices et des vertus avec en haut laCharité qui donne son manteau à un pauvre. Les troisième et quatrième voussures montrent le défilé des prophètes, une pièce jouée à Noël, desjuifs et despaïens annonçant la venue duChrist. Virgile écrivant qu'une Vierge enfantera ; au-dessus, on reconnaît la bénédiction deJacob ; à droite, un ange tenant par les cheveux Abacus portant àDaniel prisonnier, entouré de lions, un panier rempli de provisions. La troisième voussure représente une vertu levant un glaive et foulant le vice terrassé. Le roiNabuchodonosor rêvant à la statue en or est le seul des personnages de la frise qui n'ait pas été mutilé.
La façade ouest est surmontée de deux tours s'élevant à 52 mètres de hauteur. La base des deux tours suit d'abord un plan carré avec deux baies géminées garnies d'abat-sons et encadrées de clochetons. L'étage supérieur de plan octogonal est garni aux angles de tourelles évidées, pour laisser moins de prise au vent. Ces tours sont couronnées par des terrasses bordées de balustrades.
La tour sud-ouest dite « tour Saint-Paul » se terminait par une haute flèche en pierre, la seule qui avait été construite sur les sept flèches prévues au total pour la cathédrale selon le projet d'origine, mais elle a été démolie en 1793.
À chaque angle, sur les demi-étages supérieurs, on peut voir la statue en pierre de bœufs. Ils sont seize au total. Une légende avance que lors de la construction de la cathédrale auXIIe siècle, un bœuf blanc serait miraculeusement apparu, comme descendu du ciel, pour tirer un chariot transportant des pierres sur la difficile montée de la colline de Laon, remplaçant un autre bœuf épuisé, et que ces sculptures lui rendraient hommage. Mais cette légende est apparue après l'achèvement des tours. On ne leur connait pas non plus de symbolique religieuse. Leur signification reste donc à ce jour un mystère. Ces bœufs étant représentés grandeur nature, ils pourraient éventuellement s'agir de repères permettant aux contemplateurs du monument se situant au sol de se rendre compte de la dimension des tours et de leurs ornements.
La tour du croisillon nord du transept porte le nom deThomas Beckett, en mémoire de son passage à Laon, en 1163. La tour est haute de 60 mètres, elle est plus élancée que les tours de la façade ouest. De l'autre côté du double portail, se trouve une autre tour inachevée qui se termine à la hauteur de la galerie qui surmonte la grande verrière de la façade.
La tour de l'horloge est évidée sur trois niveaux comme les autres tours. Ses tourelles d'angles sont construites selon un plan octogonal sur les deux derniers étages. Elle aurait servi de modèle pour la construction des tours de lacathédrale de Bamberg, en Allemagne, en 1234. Comme au nord, une autre tour inachevée existe de l'autre côté du portail du transept.
Latour-lanterne est placée à la croisée du transept dont elle éclaire l'intérieur.
Le chevet de la cathédrale de Laon a la caractéristique d'être plat comme dans nombre des cathédrales anglaises. La façade orientale de la cathédrale est percée de trois hautes fenêtres et d'une rose. Au-dessus de la rose, une galerie couverte relie deux clochetons. Deux contreforts viennent soutenir le mur. sur les côtés, les contreforts furent dotés de culées. La corniche est décorée de feuilles d'acanthe ciselées.

La cathédrale possède une sonnerie de cinq cloches de volée fondues par lafonderie Paccard d'Annecy en 1927 et baptisées le lundi (lundi de Pâques).
Celle-ci comporte onzetravées couvertes par des voûtes sexpartites (sauf dans la première travée) hautes de26 mètres. L'élévation est à quatre niveaux : grandes arcades, tribunes,triforium et fenêtres hautes. Au premier niveau, les grandes arcades reposent sur des piles alternées, c'est-à-dire en alternance piles fortes-piles faibles. Les piles faibles sont rondes, avec des chapiteaux octogonaux qui reçoivent chacun trois ogives provenant de la voûte de la nef. Les piles fortes sont également rondes, mais plus puissantes. Elles supportent cinq ogives sur des chapiteaux carrés.
Les deux dernières piles fortes de la nef qui précèdent la croisée du transept sont composées d'une colonne ronde entourée de cinq colonnettes. Ces dernières servent à renforcer la colonne ronde centrale en question. Letailloir qui reçoit un faisceau de cinq colonnettes est alors rectangulaire.
Au second niveau de la nef, les tribunes à claire-voie comportent des baies géminées à remplage plein. Au-dessus, le triforium qui forme le troisième niveau est aveugle donc à mur de fond plein. Il est formé de petites baies à trois arcades. Enfin, tout en haut, le quatrième niveau est composé de fenêtres hautes à baies simples.
La nef est bordée de deux collatéraux, l'un au nord, l'autre au sud du vaisseau central. Ils sont eux aussi voûtés d'ogives, mais ici la voûte est quadripartite. Un total de27 chapelles latérales, construites entre les contreforts, s'ouvre sur les collatéraux de la nef et du chœur.
Au revers de la façade, la granderosace rayonnante de la nef est partiellement cachée par le buffet d'orgue.
Lors de la construction de la cathédrale, Laon était avec ses 15 000 habitants l'une des plus grandes villes du royaume de France. Le transept construit de 1170 à 1185 frappe par l'ampleur de son architecture : profond de54 mètres, large de22 mètres, entouré de larges bas-côtés, il apparaît comme une deuxième église à l'intérieur de l'édifice.
Au départ, lors de la construction de la cathédrale, le chœur peu profond ne comportait que trois travées. Il fut vite considéré comme bien trop petit, et on décida de l'allonger en le portant à dix travées. En conséquence, le transept coupe la cathédrale presque en son centre.
À lacroisée du transept s'élève latour-lanterne. La croisée s'élève de ce fait à plus de30 mètres (48 mètres à l'extérieur). À la base de l'intérieur de la tour se trouve untriforium aveugle, c'est-à-dire dont le mur de fond est plein et ne comporte pas de fenêtres. De structure carrée, comme la croisée sous-jacente, ce triforium est composé de huit grandes arcades, deux par face. Au-dessus du triforium on peut voir huit fenêtres, deux par face également, destinées à éclairer l'intérieur de la cathédrale, ce qui justifie l'appellation de tour-lanterne.
L'élévation du transept est semblable à celle de la nef. Chacun des deux croisillons est formé de quatre travées bordées de collatéraux. Ils se terminent tous deux par des absidioles à deux étages.
Le chœur est légèrement désaxé par rapport à la nef. Il est clos par une grille ouvragée, en fer forgé, doré et peint, datant de la première moitié duXVIIIe siècle, elle proviendrait de l'ancien couvent des Célestins deVilleneuve-Saint-Germain. Elle fut transportée dans la cathédrale de Laon en 1806 et posée en 1807 par la fabrique de la cathédrale. Elle fut restaurée en 1887 à Paris par les soins de la maison Everaert qui, en même temps, la rallongea d'un panneau à chaque extrémité. C'est à cette occasion que fut mis en place le médaillon surmontant la porte centrale qui est une sculpture de Geoffroy Dechaume.
Le chœur est précédé par un autel de milieu, duXVIIIe siècle, qui proviendrait de l'abbaye Saint-Martin, il est décoré de médaillons de saints et de figures animales[18]. Desstalles de chaque côté et un orgue de chœur sur la face nord complètent le mobilier.

Vingt-huit chapelles sont réparties sur les côtés de la cathédrale, elles ont des clôtures qui sont classées, l'une des plus célèbres est celle dusaint sacrement, près du transept sud qui a des clôtures duXVIIIe sur deux côtés. Celle donnant sur le transept nord abrite la sainte face,icône duXIIIe siècle sur bois offerte parUrbainIV.
La chapelle Saint-Nicaise est l'écrin qui présente le trésor de la cathédrale[19].
Une autre chapelle abrite quatre dalles et le tombeau deBarthélemy de Jur. Le tombeau est entouré, à gauche en entrant, par une dalle anonyme, puis celle du chanoine Jacques de Bruyères duXIVe siècle, sur le côté gauche, Jean d'Anizy, chanoine auXIVe siècle et Nicolas de Sains, archidiacre deThiérache mort en 1626.
Située sur le côté nord de la nef, la chaire a une forme de tribune polygonale portée en encorbellement sur une paroi de bois plein, derrière laquelle est dissimulé l'escalier qui y donne accès. Le dossier, flanqué de deux consoles, supporte un abat-voix en forme de dôme à cinq pans ajourés. Elle est l'œuvre de Michel Ducastel[20].
Les fonts baptismaux ont été réalisés an pierre de Tournai, ils sont datés de la seconde moitié du XIIe siècle. Le décor en relief méplat présente rinceau, oiseau et chien (symbole de fidélité)[21].
Le trésor de la cathédrale est situé chapelle Saint-Nicaise, il est constitué d'une vingtaine dereliquaires[22], deciboires, decalices, de croix et de bâtons de procession, d'ostensoirs, d'une bible du XVIe siècle, d'un retable[23], d'un autel avec retable[24], de bannières de procession, dechasubles, de l'îcone de la Sainte Face[25]... Certains de ces objets sont classés dans labase Palissy.
Le Conservatoire d'art sacré de la cathédrale Notre-Dame de Laon veille à la bonne conservation des objets et à l'ouverture de la salle du trésor au public.
Il subsiste des peintures murales et plusieurs tableaux dont :
Ces œuvres sont pour la plupart classéesmonuments historiques, au titre d'objets.
L'orgue d'origine datait de 1698, de ce premier instrument baroque ne subsiste que le buffet dePierre Puget. La partie instrumentale de l'orgue actuel a été réalisée de 1899, par le facteur Henri Didier d'Épinal[31] avec trois claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes
Composition :
| I. Positif | II. Grand orgue | III. Récit | Pédale |
|---|---|---|---|
Bourdon 16' | Montre 16' | Bourdon 16' | Soubasse 32' |
Accessoires :
Il est possible de visiter le cloître qui est le long du flanc sud de la nef entre l'ancien Hôtel-Dieu de Laon et le portail sud. C'est un cloître qui n'est composé que d'une galerie de sept travées faisant face à l'église et un retour à chaque extrémité vers la cathédrale ; de sorte qu'il est sept fois plus long que large. Ces vestiges du cloître sont classés monument historique en 1889[1].
Le peintre françaisRobert Delaunay a représenté l'édifice dans un tableau de 1912,Les Tours de Laon[32].
Un timbre français représentant la cathédrale a été émis le 16 janvier 1960[33].
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