Cettecathédrale n’est pas la seulecathédrale Notre-Dame.
| Cathédrale Notre-Dame de Bayeux | |
| Présentation | |
|---|---|
| Culte | Catholique romain |
| Dédicataire | Notre-Dame |
| Type | Cathédrale |
| Rattachement | Diocèse de Bayeux et Lisieux (siège) |
| Début de la construction | XIe siècle |
| Fin des travaux | XVe siècle |
| Style dominant | roman Gothique |
| Protection | |
| Site web | Cathédrale Notre Dame de l’Assomption - Les catholiques du Calvados |
| Géographie | |
| Pays | |
| Région | Normandie |
| Département | Calvados |
| Ville | Bayeux |
| Coordonnées | 49° 16′ 32″ nord, 0° 42′ 12″ ouest |
| modifier | |
Lacathédrale Notre-Dame de Bayeux est unédificecatholique de style essentiellementroman etgothique normand, qui se dresse sur le territoire de la commune française deBayeux dans ledépartement du Calvados, enrégion Normandie.
La cathédrale, qui est le siège dudiocèse de Bayeux et Lisieux, est classée auxmonuments historiques. Elle fait partie d'unensemble épiscopal remarquablement préservé. Elle a conservé pendant plusieurs siècles latapisserie de Bayeux.
La cathédrale Notre-Dame est située àBayeux, dans le département français duCalvados. Elle occupait avec le cloître et le palais épiscopal le secteur nord du Bayeux médiéval, incluse dans l'enceinte urbaine[1].
Nous ignorons tout de l'aspect exact des constructions épiscopales préromanes à Bayeux. Legroupe cathédral est implanté au cœur de la cité, au même titre que le forum dans la ville gallo-romaine d'Augustodurum. Selon la tradition, le premier évêque de BayeuxExupère y fonde auIVe siècle[n 1] unquartier ecclésiastique dans lequel se dresseront trois églises, à l'angle sud-est de la cité : l'une est devenue l'actuelle cathédrale ; la deuxième, dédiée à saint Étienne, a subsisté au chevet de la cathédrale jusqu'auXVIIe siècle ; la troisième, Saint-Sauveur, a donné son nom à la paroisse. La Vita desaint Regnobert, évêque de Bayeux auVIIe siècle, indique que le groupe cathédral duhaut Moyen Âge comporte les deux églises dédiées à saint Étienne et à Notre-Dame[2].
Autour de la cathédrale, les fouilles duXIXe siècle et celles de Florence Delacampagne ont mis au jour les vestiges de bâtiments gallo-romains et ceux des remparts de la cité, près du chevet[3].
La cathédrale carolingienne est détruite par les Vikings et un nouvel édifice est encore incendié en 1046.Hugues II de Bayeux (1015-1049) décide la reconstruction de la cathédrale[4]. Elle est terminée par son successeurOdon de Conteville (1049-1097), demi-frère du ducGuillaume le Bâtard et qui profite des retombées économiques de laconquête normande de l'Angleterre pour mener rapidement ce chantier. Les dates extrêmes de sa construction sont, selonJean Vallery-Radot, comprises entre 1040 et 1080[4]. Elle est dédicacée le[5],[1] par l'archevêque de Rouen,Jean d'Ivry[6], en présence d'Odon, du duc-roiGuillaume et deMathilde, son épouse, peut-être à l'occasion de la remise et de la première exposition de latapisserie de Bayeux[7].
Lanef était flanquée debas-côtés surmontés detribunes. Elle possédait également unetour-lanterne[4]. .
Les éléments romans primitifs duXIe siècle encore visibles de nos jours sont formés de la crypte (1050-1060) et des tours dumassif occidental (vers 1070-1090). La crypte est constituée de trois vaisseaux voûtés d'arêtes retombant sur deschapiteaux principalement ornés de feuilles d'acanthe. Sont également conservés dans la crypte deux chapiteaux duXIe siècle provenant de la croisée du transept et mis au jour à l'occasion des travaux de restauration de la tour centrale. Ils font partie des plus remarquables chapiteaux historiés normands d'époque ducale (1060-1070). Les autres éléments décoratifs, notamment lesfresques, datent duXVe siècle.
Lemassif occidental d'origine est désormais sous-jacent aux adjonctions d'époque gothique. C'est au rez-de-chaussée des tours que l'on perçoit le mieux les particularités de l'architecture romane normande primitive. Le voûtement du rez-de-chaussée de la tour sud, formé d'un classique berceau renforcé d'un arc doubleau, diffère notablement de celui de la tour nord, presque hémisphérique et renforcé de deux arcs doubleaux se croisant perpendiculairement.
Dès le début duXIIe siècle, à la suite de l'incendie de l'édifice en 1105, lors du siège de la ville parHenri Beauclerc[7], sont entrepris d'importants travaux qui toucheront progressivement toutes les parties de l'édifice et se prolongeront jusqu'à la fin duXVe siècle par le couronnement de la tour centrale.
Les travaux de reconstruction semblent avoir été entrepris aussitôt parRichard de Douvres, grâce au roi d'Angleterre, selonGuillaume de Malmesbury. La cathédrale est à nouveau incendiée en 1160. Les travaux reprennent à la fin de l'épiscopat dePhilippe d'Harcourt et se poursuivent sousHenri de Pardieu[7].
Le chantier débute vers 1120-1130 par la reprise des parties basses de la nef, typiques du roman normand. Appartient à ce cycle le décor des grandes arcades en plein cintre constitué de motifs géométriques agrémentés de masques fantastiques. Au-dessus, la paroi murale est composée d'un vaste tapis de motifs géométriques avec, dans lesécoinçons, un ensemble de bas-reliefs historiés qui trouvent d'évidents parallèles dans les motifs desscriptoria contemporains du sud de l'Angleterre.


Le chantiergothique débute par les bas-côtés de la nef vers 1180 dans un style directement emprunté à l'Île-de-France. Les murs extérieurs sont éliminés un siècle plus tard pour l'édification progressive des chapelles latérales (vers 1280-1350), entre les anciens contreforts[8].
Lechœur gothique réédifié en 1220/1228 est remarquable pour ses éléments typiquement normands : arcs brisés très aigus, profusion des colonnes et colonnettes, richesse du décor constitué de médaillons,rosaces ou quadrilobes ajourés dans lesécoinçons, un vastetriforium remplaçant les tribunes au détriment des fenêtres hautes. Commencé parRobert des Ablèges, il est poursuivi parThomas de Fréauville et achevé parGuy, enterré dans le nouveau chœur. La dendrochronologie situe la période entre 1224 et 1228[9].
Vers 1245-1255 on assiste à la reprise des parties hautes de lanef, dans un parti-pris différent avec suppression du triforium au bénéfice de vastes baies. C'est la première réalisation du style rayonnant en Normandie. Enfin, letransept reçoit sa nouvelle charpente en 1226 pour le croisillon sud et 1250 au nord, mais le décor n'est réalisé que dans la seconde moitié duXIIIe siècle[9].
Parmi les éléments gothiques remarquables de la cathédrale de Bayeux figurent également la salle du chapitre avec sonlabyrinthe pavé et la salle du Trésor qui conserve un mobilier remarquable (coffret d'ivoire duXIe siècle, chasuble dite desaint Regnobert duXIIe siècle, armoire reliquaire duXIIIe siècle, siège épiscopal duXIVe siècle) dont l'accès est possible sous certaines conditions[10].
Le chantier gothique ne se limite pas aux espaces intérieurs de la cathédrale comme le prouve son aspect extérieur notamment sa façade occidentale[11] qui comprend le couronnement des tours romanes par des flèches et le rhabillage de la façade en style gothique ornée de cinq porches[9], le portail du transept sud dit « du doyen » et naturellement sa tour centrale[12]. Commencée dans la première moitié duXIVe siècle, elle subit la foudre en 1425.Nicolas Habart commence sa restauration mais le chantier n'est repris que sousLouis d'Harcourt qui finance intégralement les4 092 livres nécessaires à sa réalisation (1477-1479)[8].

Jouxtant l'édifice sur son flanc nord, se déploie un espace dévolu au clergé de la cathédrale, au centre duquel s'élève la bibliothèque du chapitre, édifice du milieu duXVe siècle qui rassemble encore de nos jours nombre d'ouvrages précieux dans un étonnant aménagement néogothique datant d'époque restauration[13].
Dès le déclenchement de lapremière guerre de Religion (1562-1563), la cathédrale est mise à sac par des calvinistes locaux menés par Françoisde Briqueville (1535-1574), chef militaire du parti protestant en Normandie[14]. Les statues, stalles et orgues sont détruits tout comme les reliques du trésor[15].
Un nouveau jubé est construit en 1700. La tour centrale est couronnée d'un dôme de style classique en 1713-1714, œuvre de l'architecte Jacques Moussard[16]. Ces réalisations ont lieu sous l'épiscopat deFrançois de Nesmond[15].
À laRévolution, de nouveaux pillages interviennent en 1790, puis la cathédrale devient untemple de la Raison.
Délaissée par la suite, elle subit de nombreuses détériorations. Des travaux de restauration sont entrepris auXIXe siècle. En 1851 l'architecteEugène Viollet-le-Duc émet des réserves sur la solidité de certaines parties de l'édifice : le jubé doit être détruit selon lui et des travaux d'étayage sont entamés. Viollet-le-Duc souhaite raser la tour centrale qui menace de s’effondrer, alors que les Bayeusains veulent la sauvegarder. Le dôme classique est démonté mais le reste est finalement conservé grâce à l'ingénieurEugène Flachat, par une reprise en sous-œuvre sous la direction des architectesHenri de Dion et Louis Lasvignes (enterrement de tubes en fer rempli de béton dans les fondations puis reconstruction des piliers en pierre d'Aubigny)[16],[15]. De 1865 à 1868, elle est recouverte d'un étage octogonal, d'un dôme de cuivre et d'une courte flèche par l'architecte diocésain Gabriel Crétin[17].
À la suite duconcile Vatican II, afin de répondre à la modification du culte, un aménagement provisoire en bois est créé à la croisée du transept. C'est après trois projets avortés depuis les années 1990 que durant l'année 2019, l'aménagement définitif est réalisé sous la direction de Cyril Boucaud, architecte du patrimoine parisien. D'un coût de 400 000 euros entièrement pris en charge par le diocèse de Bayeux-Lisieux, il comprend, afin d'assurer une meilleure visibilité pour les fidèles, un relèvement du sol avec la création d'un emmarchement en pierre, le nouvel aménagement liturgique comprend un autel, un ambon et une cathèdre enpierre de Caen, réalisés par l'entreprise Lefèvre, avec une décoration réalisée par Sophie Kliszowski, doreur-ornemaniste[18].
La DRAC de Normandie, avec le soutien de la commande publique du ministère de la Culture, a lancé une commande pour la création de nouveaux vitraux dans le transept. Ceux-ci avaient subis une réparation de fortune à la suite de la tempête de 1760. De nouveaux vitraux ont commencés à être installés en 2019, et ce jusqu'en 2025, œuvres de Véronique Joumard avec la collaboration de l'atelier Franz Mayer de Munich. Les vitraux se composeront de prismes et verres dichroïques, sur une surface totale de 240 m2[19],[20].
La cathédrale est édifiée en pierre deCreully d'âgebathonien, qui est un calcaireoolithique d'un blanc grisâtre à beige. Les carrières d'Orival, de Creully et deNeufville ont été exploitées depuis au moins leXIe siècle pour extraire cette roche car dans leBessin lapierre de Caen n'est plus présente. Pour parfaire au manque de cette pierre locale, les chantiers de restauration utilisent la pierre de Caen, rochebiopelmicrite de couleur blanc crème, qui offre l'aspect d'une surface lisse[21].

| Longueur totale | 102 m |
| Largeur de la nef | 10 m |
| Largeur des collatéraux | 5 m |
| Largeur des chapelles des bas-côtés | 5 m |
| Hauteur sous voûte | 23,30 m |
| Longueur du transept | 37,60 m |
| Hauteur des flèches de la façade occidentale | 76,60 m |
| Hauteur de la tour de l'horloge | 74,50 m |
La façade occidentale, qui fait face à une place située au croisement des rues des Cuisiniers, des Chanoines, de la Maîtrise et Lambert-Léonard-Le-Forestier, est encadrée par deux tours romanes avec des fenêtres enplein cintre à la base des flèches gothiques. Elles ont été renforcées par d'épaiscontreforts à ressauts après l'incendie de 1105[23]. Les deux tours sont flanquées d'une tour d'escalier romane, dont celle du nord est surmontée d'une guérite aménagée par les Anglais durant laguerre de Cent Ans lors de l'occupation de la ville de 1417 à 1450, faisant de cette tour duguet un poste d'observation privilégié[24].
Le niveau inférieur comprend cinq porches dont seuls les trois du centre correspondent aux portes d'entrée de la cathédrale. Le portail central a été transformé en 1778. Les deux portails latéraux, malgré la perte de leurs grandes statues en 1562, conservent les statues desvoussures et leurtympan[23].
Le tympan du portail nord raconte laPassion du Christ. La scène inférieure évoque laCène et lelavement des pieds, la scène au-dessus l'arrestation aujardin des oliviers, laflagellation et leportement de croix, la troisième lacrucifixion et la dernière représenteDieu le Père en majesté. Celui du portail sud représente leJugement dernier. Les première et deuxième scènes évoquent les morts sortant de leurs tombeaux. À droite, sous la porte, figure l'enfer avec le diable au centre. La troisième scène voit une procession des élus vers une « Jérusalem céleste ». Sur la dernière scène trône leChrist en majesté, entouré de deux anges et de deux personnages agenouillés[23].
La représentation de la Cène comporte une erreur : elle compte en effet onze personnages, dont Jésus au centre (auréolé) et dix apôtres autour de lui. Il manque donc deux apôtres (y compris Judas, sorti après le repas seulement, selon les quatre Évangiles).
Unebalustrade formée dequadrilobes inscrits dans un cercle surmonte le portail central. L'écoinçon de gauche figure un clerc à genoux, probablement un donateur. Au-dessus s'ouvre une grande fenêtre rayonnante, surmontée d'une galerie avec les statues de dix évêques, disposés deux par deux dans des baies géminées surmontées degâbles décorés detrilobes et deroses aveugles. Un grand gâble couronne le tout, orné de crochets et décoré de roses aveugles[25].
Un des contreforts, édifié au début duXIIe siècle pour renforcer la tour sud, est agrémenté d'une inscription funéraire, sans doute d'Isabelle de Douvres, sœur de l'évêqueRichard de Douvres[26].
Lanef, dont les grandes arcades en partie basse sont duXIe siècle et duXIIIe siècle en parties hautes[1], est flanquée d'arcs-boutants à double-volée, la seconde réalisée en même temps que les chapelles latérales[26].
Le portail latéral est de stylegothique primitif. Son porche, qui comprend deuxtravées, est aligné avec les chapelles latérales. Il s'ouvre par deuxarcs séparés par un pilier rond cantonné de colonnettes et permet l'accès aux deux portes surmontées d'unoculus chacune[26].
Letransept s'élève sur deux niveaux. Le transept sud est occupé dans sa partie basse par le portail du Doyen[27] ou portail desaint Thomas Becket. Il est entouré d'un décor rayonnant d'arcatures aveugles. Le portail comporte deux portes séparées par untrumeau. Sontympan à trois frises relate l'histoire du saint évêque. Le premier registre raconte l'assemblée de Northampton (1164) qui marque la rupture entre Thomas et le roi d'AngleterreHenri II puis l'assemblée d'Amboise (1170) qui voit la réconciliation des deux hommes. Le deuxième registre montre sa traversée de la Manche sur un navire, sa chevauchée et son martyre. Le troisième registre est une scène de vénération du tombeau. Le portail est surmonté d'une balustrade ajourée et d'une grande fenêtre rayonnante. Le sommet est couronné d'une galerie de cinq arcatures coiffée d'un gâble et encadré par deux tourelles[27]. Ce portail donnait accès à l'hôtel du Doyen situé plus au sud[28].
De base carrée, elle est décorée d'arcatures aveugles. La balustrade de style flamboyant permet la transition du carré à l'octogone. Ses quatre coins comportent les bustes de prophètes et d'uneVierge à l'Enfant[29].
Le premier étage (1477-1479) comprend six baies auxremplages flamboyants, restaurées auXIXe siècle par Gabriel Crétin. Il construit en 1866 un deuxième niveau destyle néogothique. La tour est couronnée d'un dôme de cuivre surmonté d'une tourelle et d'une flèche[29].
Lechevet dérive de celui de l'abbatiale Saint-Étienne de Caen. Les chapelles rayonnantes, à part la chapelle axiale, sont inscrites dans la construction. Lechœur de style gothique a été construit entre 1220 et 1240. Il présente les caractéristiques du gothique normand comme Saint-Étienne de Caen,Coutances etSées. La partie supérieure des contreforts des arcs-boutants accueille des statues représentant la Vierge Marie, des évêques et des saints. Elles ont été remplacées auXIXe siècle par des copies[29].
La face nord de la cathédrale est visible depuis le percement du passage Flachat en 1896. Lasacristie a été construite en 1900 en style néogothique[24].
Situé dans l'actuelle rue du Bienvenu dans le prolongement de la façade principale vers le nord et perpendiculairement à la façade septentrionale de la tour nord où il donne depuis la fin duXIXe siècle sur l'esplanade Flachat, l'édifice de lasalle du chapitre (XIIe – XVe siècle), dédoublée dès la deuxième moitié duXIIe siècle, abrite au niveau inférieur une salle sous-capitulaire, qui donnait accès aucloître aujourd'hui disparu. Un intéressant dépôt lapidaire y est exposé.
Le niveau supérieur est occupé par la salle capitulaire dont l'extérieur conserve son aspect gothique primitif[24]. L'intérieur est orné de la remarquable peinture murale ducouronnement de la Vierge (XVe siècle) qui représente Marie entourée d'anges avec, à ses pieds, les chanoines en prière. Au centre de la salle, le pavage médiéval est fait de carreaux vernissés (XVe siècle) formant unlabyrinthe du chemin de Jérusalem[Quoi ?]. Le mobilier est duXIXe siècle.
Sur la partie supérieure de la tour, l'angle nord-est est flanqué de la cage hors-œuvre d'un l'escalier à vis qui mène à la « maison de guet » perchée au sommet de la tour, au pied de la flèche pyramidale.
La bibliothèque duchapitre de la cathédrale de Bayeux, construite entre 1429 et 1436 à proximité immédiate de la façade nord du lieu de culte s'élève à deux niveaux : le premier abritait lescriptorium, éclairé par quatorze fenêtres simples à meneau, le second la bibliothèque, qui a été réaménagée auxXVIIe et XIXe siècles. Ses baies médiévales ont été remplacées par de grandes fenêtres dans les années 1850[24]. Elle est un monument exceptionnel, un des seuls de ce type restant en France. La bibliothèque du chapitre comprend 5 693 ouvrages imprimés de 1476 à 1953, des manuscrits du chanoine Guérin sur le Moyen-Orient et laTerre sainte, plus de cinq centsmandements etlettres pastorales et vingt-neuf titres de périodiques religieux et historiques desXIXe et XXe siècles.
Cent-quarante ouvrages qui étaient conservés dans le trésor de la cathédrale ont été réintégrés. Parmi eux, un nombre important d'ouvrages liturgiques:missels, rituels,bréviaires et despontificaux richementenluminés et reliés, exécutés auXIXe siècle pour les évêques de Bayeux. De beauxphylactères rappelant le classement médiéval ornent les murs. Une salle muséographique est ouverte au rez-de-chaussée. Elle permet de comprendre l'histoire et la fonction du bâtiment et de ses belles collections.

Lenarthex comporte 2 travées, la première est occupée par des arcadesgéminéesaveugles, la seconde par une tribune d'orgue.
La nef comporte deux niveaux : les grandes arcades romanes du niveau inférieur datent duXIIe siècle tandis que le niveau supérieur, de style gothique, est duXIIIe siècle[30].
Le niveau inférieur est particulièrement remarquable par son décor extrêmement développé ce qui est rare à cette époque. Ce décor pourrait trouver son origine dans les modèles anglais rapportés à la suite d'Henri Ier Beauclerc.
Dans lesécoinçons, des arcs en mitre surmontent des reliefs. Ce sont au nord, un montreur de singe, un évêque bénissant, un lion rampant survolé par une chimère, un second évêque bénissant. La dernière arcade est un pastiche duXIXe siècle qui a remplacé en 1857 une arcade gothique. L'écoinçon y représente une vierge à l'enfant[31].
En face, sur le côté sud, l'écoinçon de la même période est une représentation de la scène vingt-trois de latapisserie de Bayeux (le serment d'Harold). Les autres écoinçons sont encore duXIIe siècle. Ce sont à partir de la croisée un nouveau lion rampant surmonté par un griffon, des monstres entremêlés, un homme tenant des deux mains les deux pointes de sa longue barbe, un monstre entouré de rinceaux. Sous le lion rampant du côté sud, remarquons l'étrange figurine représentant un homme et une femme enlacés, les amoureux de Bayeux[31],[32].
Les grandes arcades sont surmontées par l'unique étage gothique réalisé par l'architecte du milieu duXIIIe siècle. Il est séparé du niveau roman par une frise de quatre-feuilles caractéristiques de l'art gothique normand. Sur le côté gauche de la nef, signalons la tribune de l'orgue médiéval détruit auXVIe.
À la base de l'étage gothique court une balustrade d'arcs trilobés surmontés d'oculi trilobés. Les grandes fenêtres rayonnantes occupent tout l'espace disponible. Chaque travée est éclairée par une baie élancée à deux lancettes qui ouvrent vers l'intérieur par deux arcs géminés sous arc de décharge. Un orage de grêle ayant détruit presque toutes les verrières, les vitraux colorés sont déposées en 1760 et remplacés à l'étage par des verres blancs, sur l'ordre des chanoines soucieux de redonner plus de lumière aux fidèles réunis dans la cathédrale[33]. L'ensemble est d'une grande légèreté et permet un mariage heureux avec le niveau roman et le chœur préexistant avec ses trois niveaux.
Deux niveaux de sept marches d'escalier à descendre entre le narthex et la nef, et entre la nef et le transept, marquent la dénivellation du sol qui a été suivie par l'architecte.
Remarquons enfin sur le côté gauche la chaire datant de 1786, œuvre de Jean-Louis Mangin, sculpteur bayeusain. La cuve est néo-classique et la partie supérieure est d'inspiration baroque. L'abat-son est formé par une nuée abritant des angelots en stuc, surmontée par un globe portant une allégorie de la religion qui brandit une croix[34].
Construite avant 1350. Un retable baroque de la première moitié duXVIIe siècle évoque les symboles mariaux deslitanies de la Vierge. Au sommet figure Dieu le Père entouré d'anges et sur les côtés des personnages de l'Ancien Testament. La grille de 1758-1759 fermait autrefois l'un des côtés de la nef. Au fond, porte de la salle du chapitre.En, le chanoine Bartole Danjou fait inscruter une ammonite sur le mur, avec une inscription latine expliquant qu'il s'agit d'un serpent transformé en pierre par un prodige divin :
Ainsi transformé, Bartole l'a fait placer ici.]Le fossile, d'abord regardé comme un prodige, est finalement retiré du mur. Aujourd'hui, une autre ammonite est incrustée dans la muraille[35].
Fondée en 1309 par le chanoine Pierre de Saint-Pierre-aux-Champs. Peintures murales figurant des anges et le chanoine fondateur (XIVe siècle). Intéressantretable baroque ditUne Annonciation et une Crucifixion, classé à titre d'objet aux monuments historiques[36] : tableau représentant un mourant soutenu par son ange gardien et la Vierge Marie, intercédant auprès du Christ ressuscité.
Chapelle fondée en 1289 par l'évêque Pierre de Beanis et par laquelle on accédait à la bibliothèque du chapitre.
Fondée en 1328 par l'évêquePierre de Lévis (1324-1330). Vitrail de Thèvenot représentant l'Annonciation et la vie deSaint-Regnobert. Grille de 1758-1759 fermant autrefois l'un des côtés de la nef.
Les deux dernières chapelles du bas-côté nord ont été construites avant 1350 et dédoublées en deux niveaux. Au rez-de-chaussée, le passage d'Arthenay aménagé dès leXIVe siècle, permettait à l'évêque de venir directement dupalais épiscopal à la cathédrale. Au niveau supérieur se trouve une chapelle haute en tribune.
C'est la première chapelle latérale fondée par l'évêque Odon de Lorris (1263-1274). Le vitrail de Thèvenot représente la vie desaint Manvieu, évêque de Bayeux (Ve siècle). La grille provient dujubé (1700).
Cette chapelle date de la deuxième moitié duXIIIe siècle. La décoration est de 1839. Le vitrail racontant la vie desaint Contest a été réalisé sous la direction del'abbé Thomine-Desmazures, par des employés de la manufacture deporcelaine de Bayeux, dirigée par Hyacinthe Langlois. Elle abrite la tombe de Jean-Baptiste Hue de Launay († ), né àCoutances, vicaire général du diocèse de Bayeux, archidiacre de Caen[37].
Cette chapelle date de la deuxième moitié duXIIIe siècle, mais comprend un fenestrage flamboyant. Le vitrail de Thèvenot représente la vie desaint Vigor (1847).
Ce portail date du début duXIIIe siècle[38]. Ses portes sont dotées de magnifiques peintures anciennes. Il faisait sailli à l'extérieur de l'édifice avant l'adjonction auXIVe siècle des chapelles qui l'entourent[38].
Dernier quart duXIIIe siècle. Vitrail de Thévenot (1848) représentant la vie desaint Exupère. Cette chapelle est dédiée à la paix. Derrière un tableau duXVIIIe représentant saint Exupère exorcisant une possédée, on découvre en 2015 une fresque du Moyen Âge montrant certainement la résurrection deLazare en haut et en bas, la Crucifixion du Christ[39].
Chapelle postérieure à l'aménagement du transept (finXIIIe). Elle comprend une peinture murale de Panchet-Bellerose (XIXe) et un vitrail de Coffetier représentant la vie desainte Radegonde (1873).
Le transept est divisé en deux niveaux comme la nef. Une galerie court à la base de l'étage supérieur. Elle est protégée par unebalustrade formée d'arcatures avec des statues d'apôtres duXIIe.
Les deux croisillons sud ont reçu un décor d'arcatures aveugles dans la seconde moitié duXIIe. Celui du sud est plus élaboré que celui du nord. Il comprend de beaux médaillons de feuillage sculptés au-dessus du portail du Doyen. Dans le croisillon nord, un grand retable est dû à Jean-Louis Mangin (XVIIIe). Les deux grandes fenêtres rayonnantes ont reçu auXIXe des vitraux représentant des évêques et des saints de Bayeux. Ceux du nord sont dus àÉtienne Thevenot (1848) et ceux du sud à Nicolas Coffetier (1873).
Les quatre piliers de la croisée ont été remplacés en 1857-1858 lors des travaux de Flachat. Sous le rhabillage gothique, on a alors retrouvé les colonnes et les chapiteaux romans dont plusieurs sont conservés au dépôt lapidaire et dans la crypte.
Une commande publique pour les vitraux de la cathédrale est initiée en 2018 par le Ministère de la culture et de la communication. Ces vitrages contemporains du transept sud, conçus par l'artiste Véronique Joumard, sont constitués de verres dichroïques qui changent de couleurs en fonction de notre emplacement et de celui du soleil. Plus bas des vitraux blancs sont incrustés de cristaux de Baccarat dont le prisme décompose les rayons du soleil qui le traversent, créant une animation colorée à l’intérieur de la cathédrale[40].
Les deux chapelles sont comprises dans une architecture rayonnante. Dédiées à saintNicolas de Myre et à saintThomas Becket, elles sont décorées par d'intéressantes peintures murales. La chapelle de gauche comprend une belle annonciation duXIIIe surmontée par une impressionnante représentation de la Trinité restaurée auXIXe. Celle de droite comprend dans le panneau du bas des scènes de la vie de saintt Nicolas surmontées par une crucifixion (XIIIe). Dans le panneau supérieur, le martyre de saint Thomas Becket est de Panchet-Bellerose (XIXe).
Les deux chapelles ont été murées en 1756[38].
Datant des années 1220-1240, le chœur dérive de celui de l'abbatiale Saint-Étienne de Caen. Il comprend trois niveaux sur quatre travées débouchant sur unrond-point : celui des grandes arcades, celui du triforium qui correspond à une galerie de circulation très décorée, et l'étage des fenêtres hautes (la claire-voie). On retrouve la technique normande du mur épais qui permet de se déplacer facilement à tous les niveaux. Le second niveau est aveugle.
Le décor du chœur est caractéristique de l'art gothique normand. Lesécoinçons des grandes arcades comportent des médaillons avec des motifs géométriques et des feuillages stylisés. Au second niveau, un grand arc en tiers-point inclut deux arcs plus aigus eux-mêmes divisés en petits arcs suraigus. Les tympans sont ornés de trilobes et quadrilobes. Les écoinçons de ce niveau comprennent des scènes historiées. On peut y voir notamment Adam et Eve, l'Annonciation, deux évêques maîtrisant un loup et un dragon, probablementsaint Loup et saint Vigor, une femme et un homme aux prises avec des monstres, sans doute des allégories de la tentation. Les voûtes sont décorées par des peintures médiévales représentant les premiers évêques.
Les colonnes du rond-point sont jumelées. Elles ont été cannelées à l'antique auXVIIIe lors de l'installation du nouvel autel majeur. Datant de 1771, sous l'épiscopat deMgr de Rochechouart, celui-ci est une œuvre néo-classique. Les parties en marbre sont dues au marbrier Jacques Adam. Le splendide décor d'orfèvrerie, la croix et les six chandeliers en bronze doré ont été réalisés par Philippe Caffieri. Lesstalles datent duXVIe. Elles sont dues au sculpteur caennais Jacques Lefèvre (1589). Les dais comportent toujours leur décor ajouré. Les hauts dossiers sont ornés de têtes humaines associées à des guirlandes centrées sur un médaillon ovale. Les accoudoirs sont formés de chimères aux ailes déployées et lesmiséricordes de têtes d'anges. Des lions couchés sont installés au bout de chaque série de stalles basses. Leur aménagement actuel remonte à 1861, date à laquelle fut installé l'orgue de chœur, un Cavaillé-Coll. Sa boiserie reproduit les motifs renaissance des stalles.
Les grilles des côtés datent de 1682 et celles du rond-point de 1772.
Elle comprend de belles verrières duXIIIe représentant les évêquessaint Exupère etsaint Loup qui proviennent des grandes fenêtres de la nef (vers 1260)[41]. C'est là que se trouve la porte du trésor.
Le Trésor renferme quelques œuvres remarquables. Il contenait 355 objets suivant l'inventaire réalisé en 1476[42]. Lors de son réaménagement, il a été réduit aux pièces essentielles.
Rez-de-chaussée : il servit jusqu'en 1902 de sacristie. On y remarque notamment des restes de statues polychromes duXVe siècle ainsi qu'une curieuse armoire à perruques.
Étage : il a toujours servi de trésor. Il comprend la magnifique grande armoire, qui a pendant de nombreuses années était penser servir à abriter les reliques, duXIIIe siècle qui servait de coffre-fort au Moyen Âge, la chasuble desaint Regnobert (XIIe – XIIIe siècles), un coffret d'ivoire, destiné à la contenir (d'origine arabe) duXIe siècle[43]. De forme oblongue et monté sur quatre petits pieds, il est décoré d'une armature d'argent doré et niellé, ciselée en bosse. Les ornements sont composés de fleurons épanouis, de rinceaux, de paons et d'oiseaux. Ce coffret, contient une inscription coufique:
« Au nom de Dieu, clément et miséricordieux !
Sa bénédiction est complète et sa grâce immense. »
Il comprend également un siège pliant de fer duXIVe siècle ainsi que le grand coffre (XIIIe siècle) qui servait à ranger latapisserie de la reine Mathilde.
L'unique verrière comprend six figurines médiévales.
Elle comprend des peintures restaurées représentantsaint Lubin, évêque de Chartres auVIe,sainte Geneviève, patronne de Paris. On y a installé une relique de sainteThérèse de Lisieux qui est passée à la cathédrale en 1887 pour demander l'autorisation à l'évêque, Flavien Hugonin, de rentrer au Carmel.
Avant 1562, la cathédrale possédait les corps de ces deux saints. La chapelle comprend des peintures duXVIIe (saint Pantaléon) et duXIXe (saint Joseph), dues à Panchet dit Bellerose, peintre bayeusain (1862).Eugène Oudinot réalisa en 1887 des vitraux représentant Saint Joseph et deux anges à la mémoire du général Gustave Antoine Conseil du Mesnil[44].
On y trouve les tombes de trois évêques : Charles Didiot (1856-1866), Flavien Hugonin (1867-1898) et Thomas Lemonnier (1906-1927). Les vitraux « archéologiques » sont d'Étienne Thévenot, maître-verrier parisien et de Louis Mazuet, peintre bayeusain (1901) : mystères du Rosaire,Arbre de Jessé, litanies de Notre-Dame de Lorette et armoiries du papeLéon XIII.
Elle comprend des peintures duXVIIe représentant saint Éloi et saint Robert de Molesmes (fondateur deCîteaux) ainsi que des pastiches néogothiques évoquant deux scènes de la vie de saint Éloi en artisan et en évêque.
Elle comprend des peintures anciennes: le martyre de saint Blaise (XIVe) et laVisitation (XVe). D'autres peintures du début duXXe sont consacrées à saint Michel. Un vitrail de Thèvenot et Mazuet évoque sa légende (1901). Une statue de l'archange date de la même époque.

Elle est ornée d'un vitrail contemporain (atelier Mayel de Honfleur) offert par leD-Day Normandy fellowship et inauguré par lareine-mère du Royaume-Uni surnomméeQueen Mum le 6 juin 1989.
On y a placé une statue de sainteCécile présentant le petit buffet de l'orgue (XVIIe).
C'est l'ancien revestiaire (sacristie) de la cathédrale gothique. En 1462, il fut transformé en chapelle consacrée à l'Immaculée Conception de la Vierge grâce à la générosité de deux humanistes italiens, les frères Roland et Antoine de Talents, chanoines de la cathédrale venus à Bayeux à la suite de l'évêque Zanon de Castiglione (1432-1459). C'est aujourd'hui la chapelle du Saint-Sacrement.
Lacrypte date duXIe siècle donc de la première construction de la cathédrale[45]. Les piliers sont dotés dechapiteaux décorés de feuilles d'acanthe. La crypte recèle également deux chapiteaux historiés duXIe siècle découverts lors de travaux de restauration.
Lors de la construction du chœur gothique auXIIIe siècle, la crypte romane est murée. Pendant un siècle, elle tombe dans l’oubli. Elle est redécouverte et rouverte en 1412, à l'occasion de la sépulture de l'évêque de BayeuxJean de Boissey. Une grande baie est percée du côté sud, sous laquelle subsistent le soubassement de son tombeau et son épitaphe[46].
Les décorations, tels que les fresques des anges musiciens au-dessus des chapiteaux des piliers datent duXVe siècle, peu après, semble-t-il, cette réouverture[47]. Sur le mur nord, se trouve l'enfeu renfermant legisant décapité de Gervais de Larchamp, chanoine de Goupillères en 1405.
Dans le cadre des travaux d'installation d'une plateforme élévatrice pour la mise en accessibilité de la cathédrale, un sarcophage datant de l'époque médiévale a été découvert en 2018 par les services de la DRAC de Normandie[48]. Il est aujourd'hui conservé au rez-de-chaussée du Trésor.
| Grand orgueCavaillé-Coll de la cathédrale de Bayeux | ||
| Localisation | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Région | Normandie | |
| Département | Calvados | |
| Commune | Bayeux | |
| Édifice | Cathédrale Notre-Dame de Bayeux | |
| Latitude Longitude | 49° 16′ 32″ nord, 0° 42′ 12″ ouest | |
| Facteurs | ||
| Construction | Jean d'Argillières 1597 | |
| Reconstruction | John Abbey 1843 Aristide Cavaillé-Coll 1862 | |
| Restauration | Renaud-Ménoret 1998 | |
| Caractéristiques | ||
| Jeux | 43 | |
| Claviers | 3 & 1 pédalier | |
| Protection | ||
| modifier | ||
| Orgue de chœurCavaillé-Coll de la cathédrale de Bayeux | ||
| Localisation | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Région | Normandie | |
| Département | Calvados | |
| Commune | Bayeux | |
| Édifice | Cathédrale Notre-Dame de Bayeux | |
| Latitude Longitude | 49° 16′ 32″ nord, 0° 42′ 12″ ouest | |
| Facteurs | ||
| Construction | Aristide Cavaillé-Coll (1861) | |
| Caractéristiques | ||
| Jeux | 12 | |
| Claviers | 2 & 1 pédalier | |
| Protection | ||
| modifier | ||
L'orgue de tribune possède trois claviers de cinquante-quatre notes et un pédalier de trente notes. Il possède environ 2 550 tuyaux.
| I. Positif de dos | II. Grand-Orgue | III. Récit expressif | IV. Pédale |
|---|---|---|---|
| Montre 8' Quintaton 8' Flûte harmonique 8' Salicional 8' Voix céleste 8' Prestant 4' Quinte 2' 2/3 Doublette 2' Piccolo 1' Trompette 8' Cromorne 8' Clairon 4' | Montre 16' Bourdon 16' Grosse flûte conique 16' Montre 8' Bourdon 8' Flûte harmonique 8' Viole de gambe 8' Prestant 4' Dulciane 4' Doublette 2' Plein-Jeu harmonique VI rgs Cornet V rgs Bombarde 16' Basson 8' Trompette 8' Clairon 4' | Bourdon 8' Flûte harmonique 8' Viole de Gambe 8' Voix céleste 8' Flûte octaviante 4' Basson-Hautbois 8' Trompette 8' Clairon 4' Voix humaine 8' Tremolo | Contrebasse 16' Basse 8' Octave 4' Bombarde 16' Trompette 8' Clairon 4' |
L'orgue se compose de deux claviers de cinquante-quatre notes et un pédalier de trente notes. Environ170 tuyaux composent l'orgue.
| I. Grand Orgue | II. Récit expressif | Pédale |
|---|---|---|
| Bourdon 16' Montre 8' Bourdon 8' Flûte harmonique 8' Prestant 4' Doublette 2' Plein-Jeu harmonique III rgs | Viole de Gambe 8' Voix céleste 8' Flûte octaviante 4' Trompette 8' Basson-Hautbois 8' Tremolo | Tirasse |

La cathédrale de Bayeux dispose d'un patrimoine de dix-septcloches depuis la mise en place, en juin 2014, des deux plus récentes[49] (Thérèse-Bénédicte etRose-Françoise) dans la tour Sud. La plus ancienne (Cécile dite aussiLe Timbre) date de 1727. Avec lagrande Trémonde (disparue en 1858), elle a été l'une des deux seules cloches de la cathédrale qui ont été épargnées, sous laRévolution, de la confiscation pour la récupération des métaux en vue de la fabrication de canons. Elles avaient pu être sauvées grâce à leurs fonctions particulières, importantes : la première sonnait le tocsin, la seconde donne l'heure. Lagrande Trémonde a servi à la fonte de nouvelles cloches en 1858[50]. Depuis, le timbre des heuresCécile est l'unique cloche historique fondée sous l'Ancien Régime encore en service dans la cathédrale.
Avant la Révolution, il y eut dix cloches de volées (six en tour sud, et deux dans la nord,qui y sont encore[Passage contradictoire] et ce sont les deux plus grosses cloches de la cathédrale. Ce sont des bourdons : l'une pèse4 tonnes et l'autre 3,5 tonnes, et deux dans une tour sur la nef, disparue, remplacées par six autres en 1819, la petite Marie en est la seule rescapée, et en 1858, la grosse Marie est arrivée avec deux bourdons, Jeanne-Frédérique(si2 - 2,8 tonnes) et Sophie-Françoise(la2 -4 tonnes). Les deux bourdons sont dans la tour nord et les deuxMarie dans la tour sud. Des travaux de restauration ont eu lieu avec la création d'un nouveau beffroi.
LaThérèse-Bénédicte (2014) surnommée « cloche de la Paix et de la Liberté » est dédiée à la mémoire de la philosophe et théologienne allemandeEdith Stein (1891-1942) entré en religion sous le nom de sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, morte en déportation. Cette cloche est bénite le vendredi par le cardinalAndré Vingt-Trois,archevêque de Paris, pendant la célébration œcuménique binationale franco-britannique en présence duprince de Galles et du Premier ministre Manuel Valls. Elle sonne pour la première fois le samedi, dans le cadre du70e anniversaire du discours dugénéral de Gaulle, introduisant un Te Deum[49]. Elle a été décorée par l'artiste Yannec Tomada[49] et fondue chezCornille-Havard le.
La seconde cloche (518 kg) s'appelle Rose-Françoise en mémoire de Rosa Stein (sœur aînée d'Edith Stein, assassinée àAuschwitz le) et de l'abbéFranz Stock (1904-1948). Cette cloche est parrainée par tous les donateurs anonymes et par toutes les victimes anonymes des camps. Elle a également été fondue à Villedieu-les-Poêles et décorée par Yannec Tomada.
| Nom | Masse | Diamètre à la base | Note | Parrains et Marraines | Dédicace | Tour | Année | Fondeur | Illustration |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Sophie-Françoise (grand Bourdon) | 4 000 kg | 187 cm | la 3 | Sophie Caroline Armandine de Moges François Eugène Gabriel, duc d'Harcourt | Nord | 1858 | Fonderie Cornille-Havard | ||
| Jeanne-Frédérique (petit Bourdon) | 2 800 kg | 167 cm | si 2 | Jeanne Marie Josèphe Achard de Vascognes Frédéric Christophe, comte d'Houdetot | Nord | 1858 | Fonderie Cornille-Havard | ||
| Marie (grande Marie) | 2 000 kg | 150 cm | do#3 | Antoinette Marie Auguste de Mondragon Arcisse de Caumont | Sud | 1858 | Fonderie Cornille-Havard | ||
| Thérèse-Bénédicte (cloche de la Paix et de la Liberté) | 1 147 kg | 120 cm | mi 3 | 9 parrains et marraines dont 7 représentent les forces alliées du Débarquement de Normandie (États-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Pologne, Belgique, Norvège, Pays-Bas), et de ceux de la France et de l'Allemagne[n 3]. | Sud | 2014 | Fonderie Cornille-Havard | ||
| Marie (petite Marie) | 800 kg | 90 cm | sol 3 | Sud | 1819 | Jean-Baptiste François Philippe Dubosq | |||
| Rose-Françoise (cloche de l’Espérance) | 518 kg | 90 cm | la 3 | Rosa Stein et Franz Stock | Sud | 2014 | Fonderie Cornille-Havard | ||
| Total | Masse : 11,265 tonnes |
| Nom | Masse | Diamètre à la base en mètre | Note | Parrains et Marraines | Dédicace | Année | Fondeur | Illustration |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Cécile (cloche des Heures ouLeTimbre) | 1 200 kg | 120 cm | do#3 | L'an de Dieu 1727, sous le pontificat deBenoît XIII, sous le règne de Louis XV, le sérénissime princeFrançois-Armand étantévêque de Bayeux, par le vœu du seigneur Raoul chanoine de Danvou, fabricier de l'Église de Bayeux, j'ai été nommée Cécile[n 4] | 1727 | |||
| Total | Masse : 1,2 tonne |
La cathédrale est classée au titre desmonuments historiques parliste de 1862[51].
Le palais épiscopal originellement au Nord de la cathédrale est confisqué à la Révolution et devient hôtel-de-ville.Claude Fauchet fait alors l'acquisition du palais du Doyen, situé au Sud de la cathédrale. Hérité par son frère, il est racheté parCharles Brault et devient le nouveau palais épiscopal du diocèse de Bayeux[52] puis après 1855 du diocèse de Bayeux et Lisieux. À la suite de la mise en place de laLoi de séparation des Églises et de l'État, l'évêque doit à nouveau quitter sa résidence. Il est aujourd'hui situé au 1 rue Le Forestier.
| Groupe épiscopal de Bayeux | ||||||||||||
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