1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique
Construite sur les collines, Catanzaro s'ouvre sur lamer Ionienne à travers legolfe de Squillace.Ville peu industrialisée, elle doit son essor au travail de lasoie.
Gagliano,Catanzaro Lido, Santa Maria, S. Antonio, Mater Domini, Siano, Bellavista, Sala, S. Janni, Cava, Signorello, Alli, Barone, Germaneto, Pontegrande.
La naissance de Catanzaro remonte à l'Age néolithique. En effet on a découvert, dans la zone comprise entre Catanzaro et la ville voisine deTiriolo (vers Gimigliano-Gagliano), des grottes avec des graffiti, des tombes, des monnaies, des inscriptions.
Selon certaines sources, le nom de la ville serait d'originebyzantine (en référence aux générauxKattaro etZaroou) ougrecque (kata'- antheros).
Nous disposons d’informations fiables en ce qui concerne la naissance byzantine de Catanzaro. En fait c'est la général deByzance, Niceforo Foca qui, à cause des incursions desSarrasins, décida l'édification définitive de la ville sur la colline. Catanzaro instaura des rapports commerciaux et culturels avec l'Orient.
Entre leIXe et leXIe siècle, Catanzaro, qui à cette époque était sous la domination byzantine, fut un des premiers centres à introduire la production desoie en Italie. La soie de Catanzaro approvisionnait presque toute l'Europe et était vendue dans des grandes foires aux marchands espagnols, vénitiens, génois, florentins et hollandais. Catanzaro devint la capitale européenne de la dentelle avec une grande installation d'élevage de vers à soie qui produisait toutes les dentelles et les linges utilisés au Vatican. La ville était célèbre pour sa fine fabrication de soies, develours, dedamas et debrocarts. Dans cette période, la Calabre seule produisait plus de soie que tout le reste de l'Italie[2],[3].
C'est auXVe siècle, durant la périodearagonaise, que Catanzaro vécut des transformations dans la vie économique et sociale, triomphant dans la soie à tel point que les tisserands français deTours et deLyon demandèrent aux maîtres tisserands de Catanzaro qu'ils se rendent enFrance pour créer une école spécialisée dans l'art de la soie, en instruisant en même temps les tisserands locaux. Les maîtres de la soie de Catanzaro acceptèrent l'invitation, en exportant dans d'autres pays la technique parfaite de la soie pure, des velours, des tissus composés. Pour remarquer cette grande attitude des « catanzariti », il y a encore à Catanzaro un quartier appelé « Filanda », lieu autrefois des laboratoires et des écoles de la soie qui prit de l'importance avec le développement de l'industrie de la soie[4],[5],[6].
Vers cette époque la Calabre fut divisée en fiefs. A ce moment commencèrent les luttes avec les différents seigneurs. Catanzaro au contraire resta un domaine deCharles V, roi de Naples et lutta avec lui contre lesfeudataires calabrais liés au françaisOdet de Foix qui voulait la conquérir. Charles V et Catanzaro vainquirent et l'Empereur en reconnaissance accorda à la ville le droit de « battre monnaie ».
La victoire sur les Français et lesfeudataires rebelles avait fait gagner à la ville l'admiration et l'estime de l'Italie et de l'Europe. Charles V apprécia ce courage et définit Catanzaro ville « magnifica et fidelissima » en lui accordant l'honneur de l'écusson impérial de l'aigle royal avec la devise « sanguinis effusione», cette devise est reproduite aujourd'hui sur le gonfalon de la ville. Après la mort de Charles V, il y eut une période de décadence causée par la peste et par les conséquences du tremblement de terre. Sous le royaume de Charles VI aussi, Catanzaro, se distingua pour la culture, pour les écoles professionnelles.
La ville fut ravagée par deuxséismes, l'un en1783, l'autre en1832.
Actuellement la ville se dispute avecReggio de Calabre le titre de métropole régionale. Dans lesannées 1970, le transfert des institutions régionales de Reggio de Calabre à Catanzaro a donné lieu à des émeutes, mais seul leConseil Régional de Calabre est resté à Reggio.