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Catalogne

41° 51′ nord, 1° 34′ est
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Pour les articles homonymes, voirCatalogne (homonymie).

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecPays catalans ouCatalogne nord.

Catalogne
(ca) Catalunya
(oc) Catalonha
(es) Cataluña
Blason de Catalogne
Armoiries
Drapeau de Catalogne
Drapeau de la Catalogne
Catalogne
Administration
PaysDrapeau de l'EspagneEspagne
CapitaleBarcelone
41° 23′ N, 2° 11′ E
Statut d'autonomie9 septembre 1932
31 décembre 1979 (modifié le)
Sièges au Parlement47députés
24(16 élus et 8 désignés)sénateurs
PrésidentSalvador Illa (PSC)
Pouvoir législatifParlement de Catalogne
ISO 3166-2:ESES-CT
Démographie
GentiléCatalan, Catalane
Population8 005 784 hab.(2023)
Densité249 hab./km2
Rang2e rang (16 %)
Langue(s)catalan,occitan,espagnol (officielles et propres)
Géographie
Coordonnées41° 51′ nord, 1° 34′ est
Superficie3 210 600 ha = 32 106 km2
Rang6e rang (6,3 %)
Fuseau horaireUTC +1 (heure d'été: UTC +2)
Divers
Indicatif téléphonique+34 97-
+34 93 (Barcelone)
Domaine internet.cat[1]
DevisePas de devise officielle.
HymneEls Segadors
Fête11 septembre:Fête nationale de la Catalogne
Liens
Site webweb.gencat.cat
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LaCatalogneÉcouter (encatalan :Catalunya, enoccitan :Catalonha, enespagnol :Cataluña) est unecommunauté autonome du Nord-Est de l'Espagne qui a le statut d'unenationalité dans sonstatut d’autonomie[2]. Sa capitale et métropole est la ville deBarcelone. Elle est entourée par laCommunauté valencienne au sud, l'Aragon à l'ouest, l'Andorre au nord-ouest, laFrance au nord, et lamer Méditerranée à l'est.

Une partie de ses terres fait doncfrontière avec la France. Elle couvre une superficie de 32 106 km2 (6 % de la superficie de l'Espagne). Ses langues officielles sont lecatalan, l'occitan (dialectearanais enval d'Aran) et l'espagnol (ou castillan). Fin 2023, elle comptait 8 005 784 habitants (17 % de la population espagnole), ce qui en faisait la deuxième communauté d'Espagne après l'Andalousie et la dixièmesubdivision territoriale de premier niveau administratif d'Europe au regard de la population. Elle est également la plus peuplée parmi lesPays catalans, ensemble culturel et linguistique qui la lie à laCommunauté valencienne, auxîles Baléares, à la principauté d'Andorre, à laFranja aragonaise, à la villeitalienne d'Alghero enSardaigne et à l'essentiel du département français desPyrénées-Orientales.

La Catalogne est l'une des17 communautés autonomes d'Espagne, et possède son identité (article 1 de son statut d'autonomie)[3] qui est notamment représentée par songouvernement, son drapeau (lasenyera) et sa langue (lecatalan), entre autres éléments. Elle est régie par unstatut d'autonomie. Depuis le, elle est définie comme « réalité nationale » par sonstatut d'autonomie de 2006. Le préambule de cette loi, qui n'a pas de valeur juridique, déclare que leparlement catalan définit la Catalogne commenation[4],[5]. Le parlement de Catalogne, majoritairement indépendantiste, a proclamé le laRépublique catalane[6],[7],[8],[9], conduisant l'Espagne à suspendre provisoirement tous les pouvoirs de lagénéralité de Catalogne.

Administrativement, la communauté autonome de Catalogne actuelle est divisée en quarante-deuxcomarques, regroupées en quatreprovinces :Barcelone (Barcelona),Gérone (Girona),Lérida (Lleida) etTarragone (Tarragona). Les agglomérations les plus importantes sont celle de Barcelone, par ailleurs deuxième aire urbaine d'Espagne en talonnant de peuMadrid[10], et celle deTarragone.

La Catalogne est née en tant queréalité nationale par la réunion politique de plusieurscomtés de l'anciennemarche d'Espagnecarolingienne entre leIXe et le XIIe siècle sous l'autorité de lamaison de Barcelone. Laprincipauté de Catalogne ainsi constituée devient progressivement unÉtat à la fin duMoyen Âge, avec ses institutions comme lesCorts, son droit hérité dudroit romain,wisigothique etféodal et compilé dans lesUsatges, ou encore sa langue, lecatalan, qui se constitue en langue administrative, juridique et littéraire à partir duXIIe siècle.

Par le système politique de monarchiepactiste, la Catalogne conserve ses spécificités et privilèges institutionnels, coutumiers et juridictionnels, appelésconstitutions etautres droits, au sein de lacouronne d'Aragon puis du royaume d'Espagne, jusqu'auxdécrets de Nueva Planta de 1715 et 1716 qui, après une longue guerre et la conquête de la Catalogne par les armées franco-castillanes, abolissent les institutions catalanes. Après le mouvement de renouveau de la langue et de la culture catalanes de laRenaixença dans la deuxième moitié duXIXe siècle, lenationalisme catalan ou « catalanisme » se structure idéologiquement à la fin duXIXe siècle, tandis que la Catalogne est l'une des rares régions d'Espagne à connaître alors une importanterévolution industrielle[11]. De même, le mouvement artistique dumodernisme témoigne de l'ouverture sur l'Europe de la région ainsi que du nouveau rayonnement culturel que connaît ce territoire.

Industrialisée depuis leXIXe siècle, avec les secteurs historiquement dominants dutextile, de laconstruction navale ou de lamécanique auxquels se sont ajoutés à la fin duXXe siècle ceux dutourisme, de l'automobile, de lachimie, de lapharmacie, de l'agroalimentaire ou de l'informatique, la Catalogne est aujourd'hui la deuxième communauté autonome la plus riche d'Espagne et la onzième des subdivisions territoriales de l'Union européenne, avec unproduit intérieur brut (PIB) de 342 milliards dedollars en 2024[12]. La communauté fait partie depuis 1988 desQuatre moteurs pour l'Europe avec leland allemand duBade-Wurtemberg, larégion italienne deLombardie etcelle française deRhône-Alpes (devenueAuvergne-Rhône-Alpes en 2016), et depuis 2004 de l'eurorégion (devenue en 2009 ungroupement européen de coopération territoriale ou GECT)Pyrénées-Méditerranée avec larégion française d'Occitanie ainsi que la communauté espagnole desîles Baléares (auxquelles s'ajoutait jusqu'en 2006 l'Aragon).

Toponymie

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Un manuscrit deAl-Udri (en) (antérieur à son décès en 1085) mentionne le toponymeTalūniya, auquel le préfixe "ca" ou "cala" aurait été ajouté pour donner "cataluniya" ou "calatuniya"[13],[14].

Auparavant, et à la suite de l'Histoire générale de Languedoc deClaude Devic etJoseph Vaissète[15],[16] puis desOrígenes históricos de Cataluña deJosep Balari i Jovany (es)[15],[17], les auteurs s'accordaient pour considérer que letoponyme estattesté, pour la première fois[18],[19], dans leLiber Maiolichinus de gestis Pisanorum illustribus[20], un poème latin de 3 515 hexamètres[21] relatant l'expédition de Pisans, alliés du comteRaimond-Bérenger III de Barcelone, contre lesSarrasins desîles Baléares[15] : le substantifCatalania y figure une fois[22],[23] ; et les adjectifsCatalanensis etCatalanicus, respectivement neuf[24],[25] et six fois[26],[27].

Le nom de la Catalogne a commencé à être utilisé auXIIe siècle[28] en référence au groupe de territoires qui composaient lamarche d'Espagne, qui sont progressivement devenus indépendants des autorités franques.

Nombre d'hypothèses ont été émises sur l'étymologie du toponyme mais toutes ont été repoussées, notamment pour des motifs d'ordrephonétique[29] :

Histoire

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Article détaillé :Histoire de la Catalogne.

Du fait de son emplacement, le territoire catalan a été l'objet de nombreuses influences externes, souvent simultanément, depuis les temps préhistoriques jusqu'à la naissance de l'Espagne en tant qu'État, ainsi que de nombreuses circulations d'hommes, d'idées, de savoirs et de techniques[réf. nécessaire]. Inversement, il a été lui-même une importante source d'inspiration pour d'autres territoires, principalement durant leMoyen Âge, lorsqu'il est devenu le cœur politique et culturel de laCouronne d'Aragon[réf. nécessaire]. Cette dernière a établi unethalassocratie enMéditerranée occidentale entre leXIIIe siècle et leXVIe siècle, laissant un héritage d'environ 10 millions decatalanophonesà ce jour[Quand ?][réf. nécessaire].

L'union dynastique avec lacouronne de Castille en 1479 mais surtout les conséquences de laguerre des faucheurs de 1640-1659, de laprise de Barcelone le par les forces franco-castillanes dePhilippe V de Bourbon, desguerres carlistes auXIXe siècle ou de la dictature nationaliste et centralisatrice deFrancisco Franco entre 1939 et 1975 ont fortement diminué le rôle politique et culturel joué par la Catalogne enEspagne et enEurope[réf. nécessaire].

Le territoire avant la formation de la Catalogne

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Préhistoire

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Les Danseurs deCogul, dans l'actuelleprovince de Lérida, est l'une des œuvres les plus représentatives d'art levantin.

Les plus anciennes traces de peuplement du territoire catalan actuel remontent à la fin duPaléolithique inférieur et au début duPaléolithique moyen, il y a 250 000 à 550 000 ans. Si les plus anciens vestiges d'uneindustrie lithique ont été découverts au nord desPyrénées, dans lacaune de l'Arago (homme de Tautavel), le plus ancien reste humain au sud est une mandibule depré-néandertalien d'environ 250 000 ans qui a été mise au jour àBanyoles en 1887[38].

Plusieurs gisements importants peuvent être cités pour lePaléolithique moyen et lePaléolithique supérieur. En ce qui concerne les sites de l'Épipaléolithique et duMésolithique, les plus importants gisements conservés sont pour leur part datés entre 8 000 et 5 000 ans av. J.-C., dont de nombreux vestiges d'art rupestre levantin[réf. nécessaire].

LeNéolithique débute en terres catalanes environ 5 800 à 4 500 ans av. J.-C., même si le degré de sédentarisation était nettement inférieur à celui d'autres régions ; en effet, l'abondance de zones boisées permit de maintenir un rôle majeur à la chasse et à la cueillette au sein des activités de subsistance. Quoi qu'il en soit, plusieurs culturesnéolithiques vont se développer dans la région : leCardial (site deLa Draga près deBanyoles), la culture des sépultures en fosse montrant des influences duChasséen (mines deGavà). Suivent ensuite leCampaniforme auChalcolithique d'environ à environav. J.-C., puis lacivilisation des champs d'urnes à l'âge du bronze entre 1 200 et[réf. nécessaire].

Antiquité pré-romaine (Xe siècle av. J.-C.-IIIe siècle av. J.-C.)

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Vestiges de l'enceinte d'une anciennecité ibérique àUllastret (Baix Empordà,Gérone).

À l'époque pré-romaine, le territoire de Catalogne, comme le reste de la partie méditerranéenne de la péninsule, a été peuplé par lesIbères. D'après les éléments livrés par l'archéologie et les recherches les plus récentes, il semble falloir abandonner l'idée, longtemps défendue par l'historiographie, que les Ibères soient un peuple migrateur venu d'Afrique, mais qu'ils soient le fruit d'apports de population différentes (notamment indo-européennes) ayant fini par développer une culture commune. Les Ibères connaissent un développement qui prend sa source au début duIer millénaire av. J.-C. et se termine avec laconquête romaine dans le courant duIIe siècle av. J.-C.[39].

En réalité, ce n'est qu'à partir duVIe siècle av. J.-C. que les régions duNord de l'Ibérie, et surtout la région de la basse vallée de l'Èbre, commencent à prendre plus de visibilité sur le Sud, jusque-là favorisé par ses activités minières et ses relations commerciales avec les peuples puniques. Cette région septentrionale, comprenant l'actuel territoire de la Catalogne, jusque-là d'un caractère plutôt agricole en regard des territoires du Sud, miniers, connaîtra un développement singulier, avec le développement d'une civilisation proto-urbaine, l'entrée dans l'âge du fer et l'invention d'uneécriture. Certaines agglomérations deviennent des cités importantes, notammentIlerda (Lérida) à l'intérieur des terres,Biscargis (à l'emplacement inconnu mais situé au sud de la Catalogne actuelle ou au nord de la Communauté valencienne),Hibera (peut-êtreTortosa) ouIndika (Ullastret). LesIbères de cette région (dont les principaux peuples sont lesIlergetes, lesIndigetes, lesLacétans ou lesCerretains) entretiennent également des relations avec les peuples du Nord de laMéditerranée :Gaulois,Grecs, et plus tardRomains. Des colonies marchandes côtières ont été établies par lesanciens grecs qui se sont installés à Emporion (Empúries) et àRoses[réf. nécessaire].

Le cœur de la Tarraconaise romaine (IIe siècle av. J.-C.-Ve siècle)

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Arc de Berà (Roda de Berà, Tarragone).
Vénus de Badalone.

Après ladéfaite desCarthaginois face à laRépublique romaine en, ce territoire est devenu la première région ibérique à passer sous domination romaine en intégrant l'Hispanie, la partie occidentale de l'Empire romain.Tarraco (Tarragone) était l'une des plus importantes cités romaines en Hispanie, et la capitale de la province deTarraconaise (ouHispanie citérieure). Les autres cités importantes de la période romaine dans cette région sont Ilerda (Lérida),Dertosa (Tortosa),Gerunda (Gérone) ainsi que les ports d'Empuriæ (ancienne Emporion),Baetulo (Badalone) etBarcino (Barcelone). Il s'agit de l'une des premières parties de l'Empire à seromaniser, entre leIIe siècle av. J.-C. et leIer siècle[40]. Comme pour le reste de l'Hispanie, ledroit latin est accordé à l'ensemble des cités sous le règne deVespasien (69-79), tandis que lacitoyenneté romaine est accordée à tous les hommes libres de l'Empire par l'édit de Caracalla en212 (Tarraco, la métropole, était déjà unecolonie de droit romain depuis-45). C'est une province riche, agricole (huile d'olive, vigne, blé), tandis que la période de la République puis du Haut-Empire romain correspond à la construction de routes (dont la plus importante reste laVia Augusta parallèle au littoral méditerranéen) et d'infrastructures pour l'irrigation[réf. nécessaire].

Cimetière paléochrétien de Tarragone.

Au Bas-Empire, les provinces sont réorganisées en293 et la Tarraconaise réduite au nord-est de la péninsule, correspondant à un territoire légèrement plus vaste que l'actuelle Catalogne. La christianisation, commencée de manière attestée auIIIe siècle, est achevée auIVe siècle. De plus, il s'agit du seul territoire hispanique à rester sous contrôle romain et à ne pas passer sous la domination desVandales, desSuèves et desAlains auVe siècle, bien que les principales cités y aient subi des pillages fréquents qui provoquent une certainedésurbanisation (à commencer par le déclin deTarraco ou la destruction d'Empuriæ). Un repli défensif s'opère vers les grands domaines latinfundiaires de la vallée de l'Èbre ou vers les montagnes. C'est l'installation dans cette région d'unpeuple barbare fédéré àRome, lesWisigoths, qui contribue au maintien d'une certaine stabilité[réf. nécessaire].

D'un État catalan à une province de l'Espagne (Ve siècle-XVIIIe siècle)

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Comtés catalans duVIIIe auXIIe siècle.
Pétronille d'Aragon etRaimond-Bérenger IV de Barcelone, selon l'interprétation de Filippo Ariosto (1586).

Des Wisigoths aux comtés de la Marche d'Espagne (Ve siècle-XIIe siècle)

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Après la chute de l'Empire romain d'Occident, la région est l'un des principaux foyers d'installation desWisigoths et l'un des points de départ de leur conquête d'une grande partie du reste de la péninsule Ibérique. Ils contribuent à ramener une stabilité et un essor économique, ainsi qu'au développement de nouveaux centres urbains qui existaient déjà à l'époque romaine mais qui étaient jusque-là d'importance secondaire, à commencer parBarcino ouBarcelone. Celle-ci sert d'ailleurs de capitale auRoyaume wisigoth en415, de507 à510 et de531 à548[réf. nécessaire]. En718, elle est passée sous contrôle musulman et est devenue une partie d'al-Andalus, une province duCalifat omeyyade.

Ensemble de comtés qui forment lamarche d'Espagne de l'Empire carolingien depuis la conquête parCharlemagne (785-801), la Catalogne naît auIXe siècle[réf. nécessaire]. De là, en contact direct avec les territoires restés sous domination musulmane, elle devient l'un des foyers de laReconquista ainsi que l'une des interfaces des échanges commerciaux, culturels, scientifiques et techniques qui s'établissent entre les mondes arabo-musulmans et chrétiens. De nombreuses abbayes sont fondées entre leIXe siècle et leXIIe siècle tandis que dans les cités les sièges épiscopaux sont restaurés, formant de riches seigneuries ecclésiastiques ainsi que d'importants foyers artistiques et intellectuels[réf. nécessaire]. Ces centres religieux contribuent à une importante diffusion de l'Art roman en Catalogne (abbayes de Ripoll ou deMontserrat, collégiale deCardona,cathédrale deGérone) ainsi qu'à l'entretien de riches bibliothèques nourries d'ouvrages antiques, wisigothiques et arabes. C'est là que le philosophe et mathématicienGerbert d'Aurillac (futur pape sous le nom deSylvestre II) est formé et apprend, entre autres, le maniement du système de numération décimal (sans le zéro) indo-arabe[41],[42],[43]. Sa langue, lecatalan, très proche auMoyen Âge de l'occitan, se développe à partir duIXe siècle[réf. nécessaire].

Le « père fondateur » de la Catalogne seraitGuifred le Velu, nommé comte de Barcelone en878 auconcile de Troyes[réf. nécessaire]. Guifred le Velu est l'ancêtre de la dynastie de Barcelone, qui construit peu à peu l'État catalan autour ducomté de Barcelone, en ignorant la suzeraineté des rois francs considérés de plus en plus comme incapables d'assurer la protection (comme en témoigne lasac de Barcelone en985 par les troupes maures d'Almanzor sans que le roiLothaire, pourtant appelé à l'aide par le comteBorrell II, n'intervienne)[réf. nécessaire]. Ces comtés sont également parmi les lieux de naissance de lapaix de Dieu à la fin duXe siècle, et surtout de latrêve de Dieu qui en découle auXIe siècle, ainsi que de leur institutionnalisation sous le contrôle des Églises locales et de leurs prélats (évêques et abbés réformateurs)[44],[45],[46]. La pratique de ces « assemblées de paix » (qui préfigurent lescorts) comme le maintien d'une forte culture juridique de l'écrit (attestée par la rédaction de conventions ouconvenientiæ) vont constituer les bases de cet État catalan en construction, dans une société profondément féodalisée depuis la crise duXIe siècle[47].

L'essor de la principauté médiévale de Catalogne (XIIe siècle-XVe siècle)

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En 1137, le comteRaimond-Bérenger IV de Barcelone reçut la donation duroyaume voisin d'Aragon du roiRamire II d'Aragon, et en 1150 épousa sa fille,Pétronille, établissant l'union dynastique du comté de Barcelone avec le royaume d'Aragon, ce qui donna naissance à une monarchie composite connue sous le nom deCouronne d'Aragon, qui développe un mode d'administration original, très décentralisé pour répondre aux fortes différences tant politiques qu'économiques et linguistiques des deux parties de la couronne, le royaume d'Aragon et laprincipauté de Catalogne[réf. nécessaire].

Cort General de Catalunya.

La couronne d'Aragon atteint son apogée avec laconquête du royaume de Valence et le développement de son influence en Méditerranée : les souverains d'Aragon prennent possession de laSicile, duroyaume de Naples et temporairement de laSardaigne et de laCorse dont ils sont à l'origine du drapeau à tête de maure. Lesalmogavres, mercenaires catalans[réf. nécessaire], vont créer un éphémère duché en Grèce. Cette expansion explique l'usage de la langue catalane de nos jours auPays valencien, auxBaléares et dans un bourg de Sardaigne,Alghero[réf. nécessaire]. Devenue une véritablethalassocratie, cet ensemble catalano-aragonais joue un rôle de premier plan dans l'essor économique et commercial connu par l'Occident chrétien auxXIIe siècle etXIIIe siècle, porté par le commerce maritime et les activités textiles, contribuant au développement des villes (dont surtoutBarcelone mais aussiGérone,Tarragone,Lérida ouTortosa) et à l'affirmation d'une nouvelle élite urbaine faite de marchands, négociants ou tisserands, labourgeoisie[réf. nécessaire].

La frontière avec la France est fixée par letraité de Corbeil de 1258, après l'échec de l'intervention aragonaise lors de lacroisade des albigeois. LeRoussillon et le Nord de laCerdagne sont alors inclus dans la Catalogne. En 1283, la principauté de Catalogne a célébré l'officialisation d'unCort General (le parlement) régulier, qui a approuvé lesconstitutions catalanes et, en 1359, a créé la Députation du General (ouGeneralitat), consolidant ainsi le système de gouvernement de la monarchiepactiste ou contractuelle, qui caractérise la Catalogne jusqu'à l'établissement de l'absolutisme auXVIIIe siècle. Par ailleurs, les comtes et lesCorts ont lancé la compilation, à partir duXIIe siècle, de l'ensemble des us et coutumes qui forment lesUsages de Barcelone, base du droit catalan[réf. nécessaire].

La principauté de Catalogne amorce son déclin avec lapeste noire de 1348 qui touche durement les principales cités de la principauté (à commencer parBarcelone), ainsi qu'à la disparition du roiMartin Ier d'Aragon, le Vieux, dernier souverain de la maison de Barcelone, mort sans héritier en 1410[réf. nécessaire].

Une Catalogne en retrait à l'époque moderne (XVe siècle-XVIIIe siècle)

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La guerre des faucheurs (desSegadors).
Partition de la Catalogne (1659).

À l'extinction de la dynastie catalane d'Aragon en 1410, l'élection du CastillanFerdinand Ier le Juste en 1412 est suivie par les règnes de ses filsAlphonse V (de 1416 à 1458) puisJean II (déjà associé au trône tandis que son frère guerroie en Italie).

En 1462, une rébellion se produit contreJean II d'Aragon. À cette occasion, leRoussillon et la Cerdagne sont donnés en gage au roi de FranceLouis XI qui les occupe militairement. Le conflit dure jusqu'en 1472, et Jean finit par triompher des prétendants opposés.

Le fils de Jean II,Ferdinand II d'Aragon dit le Catholique, épouse en 1469 celle qui deviendraIsabelle la Catholique. Il en soutient les prétentions à succéder àHenry de Trastamare sur le trône de Castille, et, l'issue de laGuerre de Succession de Castille, le couple s'impose. L'Aragon, dont la Catalogne, est en union dynastique avec la Castille. Après l'invasion duroyaume de Navarre en 1512, les monarchies ibériques furent formellement réunies en une seule monarchie d'Espagne en 1516. Chaque royaume de la monarchie conservait ses institutions politiques et maintenait ses propres parlements, lois, administration et monnaies séparées[réf. nécessaire]. Mais la Castille est l'entité dominante.

LorsqueChristophe Colomb fit sa découverte dans l'Amérique lors d'une expédition commanditée par l'Espagne, il commença à déplacer le centre de gravité économique et commercial de l'Europe (et les ambitions de l'Espagne) de la Méditerranée à l'océan Atlantique.Castille et Aragon étaient des entités séparées jusqu'en 1716 malgré une couronne partagée et les colonies nouvellement établies dans les Amériques et le Pacifique étaient castillans. Pendant trois siècles, les Catalans se rebellent à de nombreuses reprises pour défendre leurs droits face à un pouvoir castillan de plus en plus expansionniste et cherchent à échapper à l'effort militaire de l'Empire espagnol[réf. nécessaire].

En 1640 éclate larévolte des faucheurs (Segadors). Les Catalans s'opposent au centralisateur ministreOlivares qui veut supprimer leurs privilèges locaux pour les faire participer à l'effort deguerre, jusque-là supporté seul par laCastille[réf. nécessaire]. Les Catalans révoltés proclament dans un premier temps unerépublique catalane, puis font appel àLouis XIII, proclamé comte de Barcelone[réf. nécessaire]. Par letraité des Pyrénées son filsLouis XIV conclut avec le roi d'Espagne une partition de la Catalogne[réf. nécessaire]. LeRoussillon, leVallespir, leConflent et le Nord de laCerdagne rejoignent le royaume de France, tandis que le reste de la principauté, reconquis progressivement par le roi d'Espagne entre 1644 et 1652, se voit reconnaître le respect des lois et institutions catalanes.Els Segadors (Le chant des Faucheurs) est l'hymne national[réf. nécessaire] officiel catalan.

Pendant laguerre de Succession d'Espagne, la Catalogne, tout comme l’ensemble de la Couronne d’Aragon, choisit le camp de la maison desHabsbourg contre celle desBourbons du petit-fils Philippe de Valois de Louis XIV. Le conflit est porté en terre ibérique à partir de 1704, et se termine pour la Catalogne le, date de laprise de Barcelone par les troupes franco-espagnoles après près d'un an de siège. En 1886, cette date sera choisie commefête nationale[réf. nécessaire] de la Catalogne (Diada Nacional de Catalunya).

La nouvelle dynastie affirme l'instauration d'unemonarchie absolue et centralisée par lesdécrets de Nueva Planta (« nouvelle base »). La nouvelle organisation est inspirée du modèle français, et comme ailleurs lesusages, laCort General et les autres institutions du royaume d’Aragon, de Valence et des Baléares, qui constituaient la couronne aragonaise, sont abolis. Le décret (du) concernant l'Aragon, dont la Catalogne, a aussi pour but et effet de punir les vaincus : les fonctions nouvelles qui remplacent les anciennes passent aux mains de fidèles du Roi. Le Castillan est imposé dans l'enseignement et dans l'administration. Ne subsiste que le droit civil, et quelques privilèges fiscaux et militaires. L'indépendance de l'Aragon, et donc de la Catalogne, est terminée. La Catalogne sort brisée et soumise de cette épreuve, et il faut attendre plus d'un siècle pour assister à sa renaissance.

La Catalogne contemporaine (depuis leXIXe siècle)

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Vue dupalais national (aujourd'huimusée national d'art de Catalogne) pour l'Exposition universelle de 1929 àBarcelone.

Renaissance culturelle et essor industriel (XIXe siècle)

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La Catalogne est annexée à l'Empire français parNapoléon Ier du 26 janvier 1812 au 10 mars 1814 et divisée enquatre départements[réf. nécessaire]. Le règne deFerdinand VII (a régné 1808-1833) a vu plusieurs soulèvements catalans et après sa mort, le conflit sur la succession entre les absolutistes « carlistes » partisans deCarlos María Isidro et les partisanslibéraux d'Isabelle II a conduit à laPremière Guerre carliste, qui a duré jusqu'en 1840 et était particulièrement virulent sur le territoire catalan[réf. nécessaire]. La Catalogne est divisée. Les zones les plus industrialisées soutiennent le libéralisme et labourgeoisie catalane tente de contribuer à la construction du nouvel État libéral[réf. nécessaire]. Le règne d'Isabelle II a été marqué par l'inefficacité administrative, le centralisme et les tensions politiques et sociales[réf. nécessaire]. Les libéraux se divisent bientôt en « modérés » et en « progressistes » et en Catalogne un courantrépublicain commence à se développer[réf. nécessaire]. Pendant le deuxième tiers du siècle, il y a eu plusieurs soulèvements progressifs à Barcelone et ailleurs[réf. nécessaire].

Elle s'industrialise rapidement auXIXe siècle[réf. nécessaire], et entre ensuite dans l'ère industrielle avec beaucoup plus de dynamisme que la plupart des autres territoires espagnols[réf. nécessaire]. Le territoire catalan a vu la première ligneferroviaire dans la péninsule Ibérique en 1848, reliant Barcelone àMataró, construite avec capitaux privés[réf. nécessaire]. Comme dans la plus grande partie de l'Europe, laclasse ouvrière s'est transformée en unprolétariat industriel, vivant et travaillant dans des conditions souvent inhumaines.

Vision d'Espagne: Catalogne
Joaquín Sorolla, 1915
The Hispanic Society of America,New York

Le développement économique entraîne une assez forte urbanisation comme l'atteste l'extension planifiée deBarcelone (Eixample), mais aussi le renouveau culturel de la Catalogne (laRenaixença) et un retour des revendications linguistiques et nationalistes catalanes (lecatalanisme)[réf. nécessaire]. Au tournant duXXe siècle, la Catalogne est l'un des pôles de développement de l'Art nouveau, qui y prend le nom demodernisme catalan[réf. nécessaire], marqué par les productions d'architectes (Antoni Gaudí,Lluís Domènech i Montaner,Josep Puig i Cadafalch), de peintres (Ramon Casas,Santiago Rusiñol), de sculpteurs (Eusebi Arnau,Josep Llimona) et de revues proches du milieucatalaniste (L'Avenç). Cette effervescence culturelle culmine avec lesexpositions universelles qui se tiennent àBarcelone en 1888 puis en1929-1930. Par la suite, d'autres acteurs majeurs de la scène artistique internationale auXXe siècle se sont formés ou se sont implantés fortement en Catalogne, commePablo Picasso,Salvador Dalí,Joan Miró ouAntoni Tàpies. Sur le plan musical, peuvent être citésPau Casals,Jordi Savall ou les artistes lyriquesJosé Carreras etMontserrat Caballé.

Luttes et résistances pour la reconnaissance d'une identité (XXe siècle)

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Article connexe :Histoire de la Catalogne pendant la Seconde Guerre mondiale.
Proclamation de la République à Barcelone, 14 avril 1931.

Lesanarchistes ont été actifs au début duXXe siècle et ont gagné, après une grève réussie qui a paralysé une grande partie de l'industrie de la Catalogne, la premièrejournée de huit heures en Europe occidentale en 1919[réf. nécessaire].

En 1914, les partis catalanistes ont gagné la création de laMancommunauté de Catalogne, sans autonomie spécifique, mais avec un ambitieux programme de modernisation[réf. nécessaire]. Elle est abolie en 1925[réf. nécessaire] par la dictature espagnole deMiguel Primo de Rivera . En 1931 est proclamée laRépublique catalane[réf. nécessaire] confédérée à l'Espagne à la suite de la victoire électorale des partis catalanistes de gauche et obtient en échange, après négociation avec le nouveau gouvernement de laRépublique espagnole, un statut d'autonomie en 1932 qui ressuscite l'institution de laGénéralité de Catalogne (en catalan :Generalitat de Catalunya), présidée par l'indépendantiste de gaucheFrancesc Macià. Sous la présidence de Francesc Macià (1931-1933) etLluís Companys (1933-1940), tous deux membres de laGauche républicaine de Catalogne (en catalan :Esquerra Republicana de Catalunya, ERC), la Généralité développe un programme social et culturel avancé, malgré la grave crise économique et les vicissitudes politiques de l’époque[réf. nécessaire].

En 1936, leFront des gauches de Catalogne s'allie auFront populaire.

Le statut est suspendu en 1939 lorsque la Catalogne, fidèle à la République, chute face aux troupes nationalistes deFranco à la fin de laguerre d'Espagne, événemen annonciateur de laSeconde Guerre mondiale. En 1940, le président catalan,Lluís Companys, est arrêté en France par les Allemands, livré au régime franquiste par laFrance de Vichy à laGestapo, qui le fait condamner et fusiller auchâteau de Montjuïc.

Destructions causées par un raid aérien allemand surGranollers, 31 mai 1938.

Durant ladictature franquiste, la répression politique concerne aussi les usages publics de la langue et des symboles de l'identité catalane[réf. nécessaire]. Les drapeaux, les hymnes commeEls Segadors ou leCant de la Senyera, la célébration des fêtes comme laDiada Nacional, voire lasardane, sont considérés comme des signes de subversion et sont déclarés illégaux. Ainsi, le,l'interprétation duCant de la Senyera par le public aupalais de la musique catalane en présence de plusieurs ministres franquistes est l'élément central desévénements du Palais de la Musique qui se soldent par la condamnation à sept ans de prison du jeune militant nationalisteJordi Pujol[48]. Jordi Pujol, future figure du nationalisme catalan, premier président élu de la Généralité (le gouvernement regional de Catalogne) après la mort de Franco, à la tête de cette région espagnole pendant 23 ans (1980-2003) finira pour avouer une fraude fiscale qui a duré 34 ans[49]. Concernant l'enseignement, seules les leçons en langue « chrétienne » (castillane) sont autorisées. Les toponymes sont hispanisés, l'usage ducatalan est interdit dans les administrations et en public, par l'introduction du slogan : « Si tu es Espagnol, parle espagnol ! »[réf. nécessaire]. Ceci va si loin que le chanteurJoan Manuel Serrat n'a pas le droit de participer auConcours Eurovision de la chanson 1968, parce qu'il veut y chanter la chansonLa la la en catalan[réf. nécessaire]. La Catalogne, comme les autres régions aux identités spécifiques (comme lePays basque, par exemple), commence par réagir en cultivant sa culture dans le domaine privé, puis en s'abstenant massivement aux votes populaires de toutes sortes[réf. nécessaire]. Cette résistance passive persiste de façon majoritaire jusque dans lesannées 1970, ayant trouvé au début desannées 1960 son expression dans laNova Cançó (la nouvelle chanson)[réf. nécessaire]. Les compositeurs de chansons tout d'abord anonymes trouvent leurs modèles dans leFolk anglo-saxon, dans lachanson ou dans leur patrimoine de chansons populaires[réf. nécessaire]. L'usage s'est tout particulièrement développé de chanter dans les arrière-salles de cafés des chansons en catalan, interdites dans l'espace public[réf. nécessaire]. Les compositeurs écrivent eux-mêmes leurs œuvres, et en raison de la répression toujours menaçante, ne se produisent que dans des cadres modestes[réf. nécessaire]. Les chants ont souvent pour sujet le sentiment d'allégeance à un groupe[réf. nécessaire]. Parmi les représentants connus de laNova Cançó, on compteLluís Llach (notamment avec sa chansonL'Estaca, le pieu, avec laquelle il faisait allusion au régime dictatorial et qui devient l'hymne de la résistance aufranquisme),Francesc Pi de la Serra,Maria del Mar Bonet etRaimon. En Catalogne, l'entrée en scène de Raimon le (connue comme le18 de maig a la villa) est devenu un des événements forts de cette lutte[réf. nécessaire], avec les centaines de milliers de spectateurs affluant malgré les policiers distribuant des coups de matraque autour d'eux[50]. L'abbaye de Montserrat, où sont dites des messes dans la langue catalane interdite, devient aussi connue dans ce contexte[réf. nécessaire]. Le chant de louanges à la ViergeVirolai de Montserrat a remplacé pendant l'ère franquiste l'hymne catalan interditEls Segadors[réf. nécessaire].

La flamme olympique sur lestade olympique Lluís-Companys deBarcelone lors desJeux olympiques d'été de 1992.

La guerre civile avait ravagé l'économie espagnole. L'infrastructure avait été endommagée, les travailleurs avaient été tués et les activités quotidiennes entravées. La reprise économique a été très lente et ce n'est que dans la seconde moitié des années 1950 que l'économie de la Catalogne a atteint les niveaux d'avant-guerre de 1936[réf. nécessaire]. Après une période initiale où l'Espagne a tenté de construire uneautarcie dans laquelle l'économie s'est peu améliorée, le régime de Franco a changé sa politique économique en 1959 et, dans les années 1960 et au début des années 1970, l'économie est entrée dans une période d'expansion économique rapide[réf. nécessaire].

Après la mort deFranco, la Généralité de Catalogne est rétablie en 1977 avec le retour d'exil de son présidentJosep Tarradellas[réf. nécessaire]. Celui-ci occupe le poste par intérim jusqu'auxélections de 1980, qui voientJordi Pujol, souverainiste catalan de centre-droit, plusieurs fois emprisonné sous la dictature franquiste, être élu président de la Généralité. Il occupe ce poste pendant six mandats consécutifs[réf. nécessaire]. Le père de Jordi Pujol fonde la Banca Catalana en 1958. Elle fait faillite en 1982 dans des circonstances peu claires, laissant un trou de 1,6 milliard d'euros[51] payé par le contribuable espagnol[52]. En 1984, le procureur général dépose une plainte contre Jordi Pujol et vingt anciens administrateurs de Banca Catalana pour des crimes de détournement et de complot[53]. Jordi Pujol parle alors de manœuvre de Madrid contre la Catalogne. En novembre 1986, la session plénière extraordinaire de la Cour territoriale de Barcelone (composée de 42 juges) estime que la preuve est insuffisante pour poursuivre le président de la Generalitat[53]. Fin juillet 2014, après que Jordi Pujol a reconnu une fraude fiscale, les médias espagnols font état des enquêtes de la justice sur sa famille et de sommes dépassant les cent millions d'euros se trouvant dans treize pays différents. Cet argent serait le résultat de « 23 à 30 ans de commissions sur des travaux publics ». Confronté à ces révélations, il doit renoncer à son poste de président honorifique du parti Convergence démocratique de Catalogne[49]. Son épouse et quatre de ses enfants auraient fait transiter près de 3,7 millions d'euros en un mois, en 2010, sur des comptes en Andorre et en Suisse. Un autre de ses fils, Oriol Pujol, ancien numéro deux de CDC et bras droit d'Artur Mas, a abandonné son siège au parlement catalan après avoir été mis en examen pour un scandale de corruption présumé[49]. Latransition démocratique permet l'expression libre des idées indépendantistes et la restauration d'institutions autonomes. Commençant à se faire sentir durant les deux dernières décennies de la période franquiste, une forte effervescence économique et sociale s'ensuit, portée par letourisme de masse, l'industrie (automobile par exemple, avec les usinesSeat installées dans lazone franche de Barcelone depuis 1953), l'urbanisme innovant deBarcelone qui devient le lieu d'expression d'architectes à la renommée internationale ou lesJeux olympiques d'été de 1992. Par ailleurs, la Catalogne devient un territoire bien intégré aux grands réseaux de la mondialisation et de l'Union européenne,Barcelone étant classée dans la catégorie desvilles mondiales « alpha » par lelaboratoire d'idéesGaWC[réf. nécessaire] tandis que l'eurorégion Pyrénées-Méditerranée est créée avec l'Aragon, lesîles Baléares et les régions françaises deMidi-Pyrénées et duLanguedoc-Roussillon en 2004. Par ailleurs, un homme politique catalan,Josep Borrell, occupe laprésidence duParlement européen de 2004 à 2007[réf. nécessaire].

Le mouvement pour l'indépendance du début duXXIe siècle

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Article détaillé :Indépendantisme catalan.
Manifestation indépendantiste de 2012 à Barcelone.

Lacrise économique et du logement de la fin desannées 2000 et du début desannées 2010 ainsi que ladécision duTribunal constitutionnel espagnol d'invalider plusieurs dispositions dustatut d'autonomie entraînent d'importantes tensions sociales et politiques en Catalogne de même qu'entre la communauté et le gouvernement central[réf. nécessaire]. Cela aboutit à la montée dumouvement des Indignés et de l'indépendantisme catalan, caractérisé par la victoire de la listeBarcelone en commun de lagauche radicale etécologiste auxélections municipales de 2015 àBarcelone, permettant l'accession au poste de maire de l'activisteAda Colau, et par celle de l'alliance indépendantisteEnsemble pour le oui auxélections au Parlement de Catalogne de la même année. Unedéclaration sur le lancement du processus d'indépendance de la Catalogne est adoptée par leParlement de Catalogne le[réf. nécessaire].

Le, unréférendum pour l'indépendance de la Catalogne est annoncé. Ce dernier se tient le dans un contexte de vives tensions entre l'État espagnol, qui a déclaré cette consultation illégale, et la Généralité de Catalogne[54],[55]. En effet, leTribunal constitutionnel espagnol a suspendu le la loi définissant les modalités légales de création d'un État catalan votée par leParlement de Catalogne. Le parquet ordonne aux forces de police d'empêcher la tenue de tout référendum. Bien qu'étant soutenu par l'essentiel de ses homologues européens, le gouvernement espagnol deMariano Rajoy est vivement critiqué dans la presse internationale pour l'ampleur de la répression[56],[57],[58],[59].

Lors d'une intervention devant le Parlement réuni le 2017,Carles Puigdemont proclame que« avec les résultats du référendum, la Catalogne a gagné le droit d'être un État indépendant ». Peu après la fin de la séance, les députés indépendantistes, bien que minoritaires à la suite des élections de 2015 (47,7 % du vote populaire), signent une déclaration qui reconnaît« la République catalane comme État indépendant et souverain, fondé sur le droit, démocratique et social ». Bien que le texte n'y fasse pas référence, son application est suspendue en conséquence du discours de Carles Puigdemont devant les parlementaires,« pour entreprendre un dialogue, arriver à une solution négociée pour avancer face aux demandes du peuple catalan »[60], laissant donc à la Catalogne 8 secondes d'indépendance. La déclaration ne sera pas publiée auJournal officiel de la communauté autonome et n'a pas été formellement approuvée par un vote des députés, ce qui la laisse sans valeur ni effet juridiques aux termes de la loi de transition juridique, qui imposait une proclamation par le Parlement réuni en session[61].

Le 12 octobre 2017, la chaîne de télévision françaiseFrance24 publiait un article avec des exemples de fake news « Images d'une grève de mineurs de cinq ans, un jeune garçon paralysé et les doigts cassés d'une femme : les images qui envahissent les médias sociaux espagnols pendant la crise de l'indépendance de la Catalogne ont une chose en commun. Ce sont toutes de fausses nouvelles »[62].

Le 27 octobre 2017, la Catalogne engage un« processus constituant » pour se séparer de l'Espagne[63] suivi quelques minutes plus tard par un vote du Sénat espagnol autorisant la mise sous tutelle de la Catalogne en vertu de l'article 155 de la Constitution[64]. Le 14 octobre 2019, neuf dirigeants indépendantistes catalans sont condamnés à des peines allant de neuf à treize ans d’emprisonnement[réf. nécessaire]. Ces condamnations entrainent en protestation de fortes mobilisations[réf. nécessaire]. Le 17 octobre 2019, le quotidien françaisLe Monde publiait des informations à propos de la radicalisation d´« une partie du mouvement indépendantiste »[65]. Le 18 octobre, la manifestation est durement réprimée par la police, faisant 579 blessés, dont quatre personnes qui ont perdu un œil à cause de l’utilisation de balles en caoutchouc[66]. Le 18 octobre, la journaliste française Elise Gazengel publiait dans son compte de Twitter qu´avec d´autres journalistes, ils avaient remarqué que « certains casseurs ne parlent même pas espagnol. Le ministère de l'Intérieur confirme ce matin que des anarchistes allemands et français ont été détectés hier »[67].

Selon uneenquête journalistique publiée en mai 2022, laRussie aurait poussé la Catalogne à proclamer son indépendance, en lui promettant un appui militaire et financier en échange de facilités pour y créer une place financière pourcryptomonnaies[68],[69].

Géographie

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Carte topographique du système pyrénéen, comprenant le territoire de la Catalogne.

Avec une superficie de32 106 km2, la Catalogne est la sixième communauté la plus étendue d'Espagne. Offrant une certaine diversité debiotopes et de paysages qui ont été forgés par des conditions géologiques, hydrographiques, climatiques etanthropiques particulières, le territoire catalan est constitué en 2009 à 40 % deforêts, à 29,1 % de solscultivés, à 16,3 % dematollars (garrigues), à 6,2 % de zones urbanisées, à 5,3 % deprairies, à 2,5 % de nu naturel et à 0,6 % d'eaux continentales[70].

Situation

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La Catalogne est bordée par lamer Méditerranée au sud (mer des Baléares) et à l'est (golfe du Lion), bordant les littoraux touristiques de laCosta Brava, de laCosta del Maresme et de laCosta Daurada. Au nord, lesPyrénées constituent une frontière naturelle avec laFrance (régionOccitanie) et l'Andorre. Les autrescommunautés autonomesespagnoles d'Aragon et de laCommunauté valencienne la bordent respectivement à l'ouest et au sud, tandis que lesîles Baléares sont situées au large de ses côtes enmer Méditerranée.

Des scientifiques observent, depuis 2017 en particulier, une régression significative de certaines zones du littoral sous l'effet duchangement climatique et de l’artificialisation des sols. Les reculs moyens enregistrés vont jusqu’à 9,8 mètres par an àBadalone et 7,5 mètres àMontgat. Lesdeltas sont également affectés par l’érosion. À l’embouchure de l’Ebre, les pertes sont de l’ordre de 10 à 15 mètres par an au cours des dernières décennies[71].

Géologie et relief

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Découpage morpho-structurel de la Catalogne :
  • Pyrénées
  • Pré-Pyrénées
  • Dépression centrale catalane
  • Petits relief de la dépression centrale

La Catalogne a une diversité géographique remarquable, compte tenu de la taille relativement petite de son territoire. Elle est conditionnée par lacôte méditerranéenne, à l'est, avec 580 km de côtes, les grandes unités de relief issues desPyrénées, au nord, et le bassin hydrographique de l'Èbre, au sud.

Le relief catalan présente ainsi environ trois unités structurantes[72] :

Besiberri : paysage typique desPyrénées catalanes avec petit lac et vallée suspendue.

LesPyrénées catalanes représentent près de la moitié orientale de la longueur des Pyrénées car elles s'étendent sur plus de 200 km, dumassif du Besiberri à celui desAlbères aucap de Creus. Le point culminant de la Catalogne, qui se trouve au nord de la région dePallars Sobirà, sur lafrontière franco-espagnole dans les Pyrénées centrales, est laPique d'Estats (3 143 m), suivi duComaloforno (3 033 m, parfois considéré par les Catalans comme le véritable point culminant car n'étant pas frontalier), duPuig Pedrós (2 915 m), dupic de Médécourbe (2 914 m) et duPuigmal (2 910 m). Les paysages pyrénéens sont marqués par l'absence de grands lacs, comparativement au massif desAlpes par exemple, la rareté et l'altitude élevée descols ainsi que des vallées orientées du nord vers le sud toutefois moins escarpées que leurs homologues françaises[73]. Se différenciant des Pyrénées axiales, lespré-Pyrénées sont des formations de montagnes parallèles, mais avec des altitudes plus basses, moins raides et dont la formation géologique est différente. Parmi ceschaînes piémontaises catalanes figurent les massifs deMontsec, Boumort, Port del Comte, duCadi, de Moixeró, Pedraforca ouCatllaràs.

Le Pla de Bages etMontserrat.

Plus au sud, lesystème méditerranéen catalan repose sur deuxcordillères sensiblement parallèles à la côte, orientées du nord-est, où elles s'appuient sur lescontreforts pyrénéens par le biais d'une cordillère transversale (sommets volcaniques de laGarrotxa), vers le sud-ouest, où elles font le lien avec lesystème ibérique de l'autre côté de la basse-vallée de l'Èbre par le massif de transition que sont lesports de Tortosa-Beseit. Ce système comprend alors la cordillère littorale à l'est, d’une part, et lacordillère prélittorale, davantage à l'intérieur des terres, d’autre part. La cordillère littorale, qui va de laplaine de l'Empordà au nord-est jusqu'àTarragone au sud-ouest, est de moindre longueur et d’altitude plus basse que celle pré-littorale, qui s'étend de la cordillère transversale de laGarrotxa jusqu'àMontsià. Leurs points culminants respectifs sont le Montnegre (763 m) et le mont de l'Homme dans lemassif du Montseny (1 712 m), tandis queMontserrat est l'un des massifs les plus représentatifs de ce système. Au sein de cet ensemble, se trouve une série de faibles reliefs comprenant les plaineslittorales dominées par les versants orientaux de la cordillère littorale, relativement étroites mais s'élargissant au nord dans laplaine de l'Empordà, et unedépression pré-littorale,fosse tectonique séparant les deux cordillères (vallées duVallès Oriental etOccidental, duHaut etBas Penedès). La plaine de laSelva sépare pour sa part la côte des cordillères littorales, pré-littorales et transversales. Le système est coupé en deux approximativement en son milieu par la vallée duLlobregat[74]. Fortement artificialisée du fait de l'étalement urbain desagglomérations barcelonaises,tarragonaises etgironines, mais aussi en raison dutourisme de masse sur les plaines littorales (Costa Daurada,Costa del Maresme etCosta Brava), cette partie du territoire catalan est également occupée par plusieursrégions viticoles.

Enfin, occupant une grande partie de l'arrière-pays catalan, la dépression centrale catalane est une plaine située entre lesPyrénées au nord et lacordillère pré-littorale à l'est et au sud. Le Sud de laprovince de Lérida (lePonent) et le Centre decelle de Barcelone (lesComarques centrales) occupent ce territoire. Il s'agit d'une vaste plaine dont l'altitude varie entre 200 et 600 mètres. Le bassin sédimentaire et les eaux qui descendent des Pyrénées, qui forment la partie nord-orientale du réseau hydrographique de l'Èbre, ont créé un terreau fertile pour les terres agricoles, renforcé par la construction de nombreux canaux d'irrigation, tout en servant à la production hydroélectrique.

Hydrographie

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La vallée de l'Èbre vue depuis lechâteau de Miravet (Ribera d'Ebre,province de Tarragone).

Presque toute la Catalogne appartient aubassin méditerranéen. Le réseau hydrographique catalan comprend deux grandsbassins versants qui descendent tous deux vers lamer Méditerranée : celui occidental ou de l'Èbre, alimenté par de nombreux affluents (leSègre, long de245 km2 en Catalogne) ou sous-affluents (laNoguera Pallaresa, laNoguera Ribagorzana) àrégime nival descendant suivant un axe nord-sud desPyrénées jusqu'au fleuve sur son versant septentrional, le tout s'étendant sur15 635 km2 en soit 48,72 % de la superficie catalane (et représentant 18,27 % de la totalité du bassin de l'Èbre)[75] ; et celui oriental dit des bassins internes de Catalogne constitués de plusieurs petitsfleuves côtiers (leTer long de 208 km, leLlobregat de 170 km), couvrant une superficie de16 600 km2 soit près de 52 % du territoire de la communauté autonome. Par ailleurs, lebassin de la Garonne, qui pour sa part se jette dans l'océan Atlantique, ne couvre que 1,73 % du territoire catalan dans lesPyrénées au nord.

Lelac de Banyoles.

Le bassin occidental est le plus important, apportant une moyenne de18 700 hm3 par an, tandis que le bassin oriental ne fournit qu'une moyenne de2 020 hm3 par an. Ce déséquilibre est dû aux forts débits fournis par l'Èbre, fleuve le plus long et le plus puissant de la péninsule Ibérique, et l'un de ses principaux affluents, leSègre. Irriguant l'essentiel de la dépression centrale catalane ainsi que ledelta de l'Èbre au sud de la communauté, ce bassin occidental a grandement contribué au développement de l'agriculture depuis leNéolithique, tandis que c'est là qu'ont été construits l'essentiel des barrages hydroélectriques de Catalogne, dans les contreforts ou basses vallées dupiémont pyrénéen. La Catalogne est, en outre, relativement riche eneaux souterraines, mais là encore les inégalités sont importantes entre les comarques, étant donné la structure géologique complexe du pays. Dans lesPyrénées catalanes et leurspiémonts persistent plusieurslacs glaciaires. Le plus important lac naturel de Catalogne est toutefois d'originekarstique, à savoir celui deBanyoles dans lePla de l'Estany au nord-est (111,7 ha).

La côte catalane est presque rectiligne, d'une longueur de plus de 500 km et avec peu d'accidents géographiques, les plus importants restant lecap de Creus et legolfe de Roses au nord ; ledelta de l'Èbre au sud ; les deux segments de la cordillère littorale où celle-ci plonge directement dans la mer, l'un entreL'Estartit et la ville deBlanes sur laCosta Brava, et l’autre au sud de la comarque deGarraf.

Climat

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Les climats de Catalogne :

La Catalogne est essentiellement soumise à unclimat méditerranéen tempéré par salatitude au sein de l'hémisphère nord. Les zones les plus densément peuplées sur le littoral des provinces deTarragone,Barcelone etGérone sont les plus représentatives de ce domaine climatique (étés très chauds et secs, printemps et automnes plus humides et pluvieux, hivers doux). Toutefois, en raison de la topographie variée, ce climat développe de nombreuses caractéristiques particulières selon les endroits, en étant notamment soumis à une influencemontagnarde (avec plus de précipitations et des températures moyennes qui baissent avec l'altitude, pouvant se diviser entre une influence de moyenne montagne dans l'essentiel de la Cordillère pré-littorale et dupiémont pyrénéen, avec moins de neige, et de haute montagne dans la plupart des massifspyrénéens, la Cordillère transversale et quelques îlots dans la Cordillère pré-littorale) etcontinentale (sec la moitié de l'année, forte amplitude thermique entre les saisons) dans la partie occidentale de la dépression centrale. Par ailleurs, deux autres domaines climatiques s'étendent dans des parties plus réduites du territoire de la Communauté : unclimat alpin (basses températures et neige en hiver, fortes précipitations) sur les plus hauts sommets desPyrénées le long de la frontière avec la France au nord, unclimat océanique (très pluvieux, froid et humide) dans le versant supérieur dubassin de la Garonne correspondant auval d'Aran[76].

L'église Sant Climent de Taüll, qui est située au pied des Pyrénées.

De ce fait, les températures moyennes annuelles peuvent varier assez fortement selon les endroits, allant de0 °C dans lesPyrénées à17 °C dans ledelta de l'Èbre. Les températures les plus extrêmes jamais enregistrées sont montées jusqu'à43 °C (àLérida etIgualada en ou encoreMontblanc le), et descendues jusqu'à−32 °C (au lac Gento à 2 030 m d'altitude dans lesPyrénées en). En règle générale, l'intérieur de la Catalogne est très chaud et sec en été, subissant par ailleurs uneffet de foehn causé par lesPyrénées. La température peut atteindre35 °C, voire40 °C. En revanche, les nuits sont plus froides que sur la côte, avec des températures de l'ordre de14 °C à16 °C. Dans les régions littorales, la température maximale moyenne est d'environ 25 à30 °C[77].

Image satellite de la Catalogne prise après l'épisode neigeux exceptionnel des7 et.

De même, pour les précipitations, la Catalogne peut être divisée en deux régions :

Nuages caractéristiques de laTramontane sur Requesens et lepuig Neulós dans lemassif des Albères.

Le vent dominant, comme dans une grande partie de l'Europe, est leponant ouvents d'ouest, venant de l'océan Atlantique et de l'anticyclone des Açores. Par ailleurs, tant au nord qu'au sud peuvent dominer desvents de couloir plus puissants, froids et secs venant du nord générés par l'effet Venturi et le passage de massifs montagneux, que ce soit laTramontane soufflant du nord surtout dans laplaine de l'Empordà, ou leMistral (d'une autre origine que le Mistral français, causé par des perturbations des vents dominants traversant les Pyrénées et la basse vallée de l'Èbre entre les Cordillères ibériques et pré-littorales catalanes) venant du nord-ouest dans ledelta de l'Èbre. S'y ajoutent des vents plus irréguliers comme lesbrises de mer (Marinada) ou demontagne ainsi que lefoehn. Les vitesses moyennes annuelles du vent (à 10 m du sol) vont de1 m/s àVielha dans leval d'Aran (protégée par les montagnes environnantes) jusqu'à10 m/s àPortbou (où l'observatoire se situe au sommet d'une montagne)[78].

Enfin, l'ensoleillement est étroitement lié à lanébulosité et non à la pluviométrie à proprement parler. Cette insolation se situe en Catalogne entre 2 000 et 2 600 h annuelles[79].

La Catalogne est touchée depuis 2020 par une secheresse d'une durée historique[80].

Biodiversité, pressions anthropiques et protection de la nature

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Le parc national d'Aigüestortes et lac Saint-Maurice.

La variété des substrats géologiques, des sols, des conditions climatiques, d'altitudes ou de distance par rapport à la mer a permis le développement d'unebiocénose assez diversifiée, offrant un échantillon représentatif à petite échelle despaysages ouest et sud européens. Il y a plus de 600 types d'habitats naturels et semi-naturels. La faune et la flore présentent un relativement faible taux d'endémisme, avec une majorité d'espèces se trouvant en d'autres endroits d'Europe, tout particulièrement dans le domaine méditerranéen. Toutefois, si 65 % de la Communauté autonome sont peu ou pas artificialisés, la Catalogne est également très vulnérable aux pressions anthropiques auxquelles elle est soumise.

En effet, plus de 7 millions de personnes, soit la quasi-totalité de la population catalane, sont concentrées dans 30 % du territoire principalement dans les plaines littorales. À l'agriculture intensive, à l'élevage et auxactivités industrielles se sont ajoutés unafflux touristique massif — plus de 20 millions de visiteurs annuels —, un taux d'urbanisation voire demétropolisation important qui a entraîné un fortétalement urbain — les deux tiers des Catalans habitent dans l'aire urbaine de Barcelone, tandis que la proportion de sols urbanisés est passée de 4,2 % en 1993 à 6,2 % de la totalité du territoire catalan en 2009, soit une croissance de 48,6 % en seize ans[70] — et un réseau dense d'infrastructures de transports. Ceci s'accompagne d'une certainedéprise agricole (baisse de -15 % de l'ensemble des espaces cultivés en Catalogne entre 1993 et 2009) et d'une menace pour les milieux naturels, surtout pour lesmatollars (-1,3 % sur la même période)[70]. Les activités humaines ont également mis certaines espèces animales en péril, voire ont entraîné leur disparition du territoire, comme pour leloup gris et probablement l'ours brun des Pyrénées. La pression créée par ce modèle de vie fait que l'empreinte écologique du pays dépasse, et de plus en plus, la superficie administrative de la Communauté[81].

LeMontseny enautomne.

Face aux problématiques ainsi posées, les autorités ont initié plusieurs mesures ou institutions ayant pour finalité de protéger lesécosystèmes naturels. Ainsi, en 1990, le gouvernement catalan a créé le Conseil de protection de la nature (Consell de Protecció de la Natura), un organe consultatif ayant pour but d'étudier, de protéger et de gérer les milieux naturels et paysages de Catalogne. Par ailleurs, la Généralité a également lancé un Plan d'espaces d'intérêt naturel (Pla d'Espais d'Interès Natural ou PEIN) en 1992 tandis que dix-huit espaces naturels de protection spéciale (Espais naturals de protecció especial ou ENPE) ont été institués, avec un seulparc national, celui d'Aigüestortes et lac Saint-Maurice, quatorze parcs naturels de Catalogne – des Hautes-Pyrénées (Alt Pirineu), des marais de l'Empordà, deCadí-Moixeró, ducap de Creus, des sources duTer et duFreser, deCollserola, dudelta de l'Èbre, desPorts, du Montgrí,îles Medes et bas-Ter, duMontseny, deMontserrat, de Sant Llorenç del Munt et de l'Obac, de laserra de Montsant et de lazone volcanique de la Garrotxa — ainsi que trois endroits naturels d'intérêt national (Paratge natural d'interès nacional ou PNIN) — le Pedraforca, le bois de Poblet et lesAlbères.

Le territoire catalan offre donc une forte diversité de milieux et de paysages, particulièrement impactés par les activités humaines, liées à un réseau dense d'infrastructures de transports et de communication.

Voies de communication et transports

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Réseau de transport trans-européen en Catalogne. La Catalogne, au sud-est des Pyrénnées est notamment reliée à Perpignan et Narbonne, en bordures de l'image, ainsi qu'à Saragosse et Valence en dehors de l'image.

Du fait de sa situation, sa topographie et son histoire, la Catalogne est une des régions de la péninsule Ibérique les plus ouvertes sur le reste de l'Europe et du monde, s'appuyant sur des réseaux de communication terrestres, maritimes et aériens relativement denses. Les réseaux sont essentiellement organisés en étoile autour de Barcelone, tandis que l'axe tracé par l'antiqueVia Augusta romaine le long de la côte méditerranéenne reste d'une importance majeure dans l'organisation des transports terrestres (routiers et ferroviaires) catalans mais aussi à l'échelle européenne (route européenne 15 ou E15,lignes à grande vitesse ou LGV de laRenfe-SNCF en Coopération).

Voies routières

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L'AP-7 àMollet del Vallès, au nord deBarcelone. Section en 2 ✗ 4 voies.
Autoroutes régionales et de l'État, Catalogne (et Îles Baléares).


Le réseau routier, centralisé versBarcelone, s'étend sur environ 12 000 km, dont 1 648,5 km d'autoroutes ou voies express à grande capacité (689 d’autopistes, presque entièrement àpéage, 769,5 d’autovies majoritairement gratuites, 104 de routes dédoublées totalement gratuites et 86 de voies préférentielles payantes à une seule chaussée)[82],[83].

Les acteurs de son aménagement sont laGénéralité de Catalogne (qui a autorité sur 5 600 km de routes, soit un peu moins de la moitié du réseau[84]), lesDéputations provinciales (compétentes pour 4 400 km de voies, soit plus du tiers du réseau), l'État (à travers leministère de l'Équipement dugouvernement central espagnol, qui est titulaire de 1 955 km de routes en Catalogne, soit environ 1/6 du réseau).

La principale autoroute, l'AP-7, est aussi connue sous le nom d’Autopista de la Mediterrània. Elle traverse toute la Communauté en suivant la côte à l'est, depuis lafrontière française (col du Perthus), où elle est reliée à l'autoroute A9La Catalane et au reste de laroute européenne 15 (E15,Inverness-Algésiras), et s'étend au-delà vers le sud (Communauté valencienne,région de Murcie etAndalousie). L'AP-2 et l'A-2, surnommées respectivementAutopista etAutovia del Nord-est, relientBarcelone et l'intérieur de la Catalogne (Lérida) àSaragosse et, au-delà, àMadrid.

En 2018, la Catalogne regroupe 21 % de la mortalité routière urbaine de l'Espagne avec 105 des 489 tués[85].

Pour la période 2025-2030, 425 kilomètres de routes supportant un trafic journalier de 5000 véhicules et gérées par le gouvernement de Catalogne doivent être partiellement dédoublées enroute en 2+1 pour réduire la mortalité de 20% et les blessures graves de 50% pour un montant de 666 millions d’euros[86].

Transports ferroviaires

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Carte schématique du réseau des trainsRenfe-SNCF en Coopération gérés parElipsos, en.

L'organisation du réseau ferroviaire catalan suit principalement celle du réseau routier. En effet, là encore le poids du carrefour barcelonais s'impose, les principales lignes convergeant vers la capitale tandis que son agglomération est elle-même parcourue par de nombreuxtrains de banlieue appelésRodalies ainsi que par l'uniquemétro de Catalogne (le deuxième plus étendu d'Espagne). De même, les liaisons entre la frontière française au nord-est et celle avec la communauté valencienne au sud-ouest, en suivant la ligne de côte, forment un axe particulièrement important et fréquenté. Le réseau s'étend sur 1 600 km[87].

TrainAVE 394 Barcelone-Séville, passant à près de300 km/h dans laprovince de Lérida.

Il s'agit d'un réseau ancien, puisque la Catalogne, compte tenu de la précocité de son industrialisation, a vu la première construction de chemins de fer dans lapéninsule Ibérique, en 1848, avec la liaison entreBarcelone etMataró. Environ 80 % des axes de chemin de fer actuels ont été tracés auXIXe siècle. Pour sa part, le développement de lagrande vitesse est légèrement plus tardif que dans les communautés castillanes ou andalouses. Ainsi, si la premièreligne à grande vitesse (LGV) espagnole a été inaugurée entreMadrid etSéville en 1992, les trains express appelésAVE desserventLérida depuis 2002,Tarragone à partir de 2006 etBarcelone depuis le, réduisant alors le trajet entre la capitale espagnole et la métropole catalane à deux heures trente environ. Pour autant, il s'agit du premier territoire ibérique à être relié au reste de l'Europe par le train à grande vitesse, depuis lapremière liaison rapide réalisée entrePerpignan etFigueras en 2010, traversant lesPyrénées par untunnel de 8 km de long sous lecol du Perthus, et le raccordement de cette ligne au reste du réseau à grande vitesse espagnol par l'inauguration de laLGV Barcelone-Figueras en 2013. Cette dernière ligne doit être prolongée en une nouvelle LGV littorale, appelée « corridor méditerranéen », pour relier vers le sud-ouestValence etAlicante dans laCommunauté valencienne,Murcie dans larégion de Murcie etAlmería,Grenade,Malaga etAlgésiras enAndalousie. Ce projet, lancé dès lesannées 1980 et qui créerait ainsi le premier axe ferroviaire à grande vitesse espagnol ne passant pas parMadrid, a connu de nombreux retards dans sa réalisation[88].

Les compagnies de chemins de fer actives en Catalogne sont lesFerrocarrils de la Generalitat de Catalunya (FGC), pour les chemins de fer appartenant à laGénéralité de Catalogne, et laRenfe, la compagnie nationale espagnole, qui opère des trains seule ou encoopération avec laSociété nationale des chemins de fer français (SNCF) pour les LGV transfrontalières.

Transports aériens

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Tour de contrôle de l'aéroport de Barcelone.

Laplate-forme de correspondance du réseau aérien catalan est l'aéroport international de Barcelone-El Prat (BCN), situé dans la commune d'El Prat de Llobregat et la banlieue sud-est deBarcelone. Propriété de l'État espagnol et géré parENAIRE, il sert dehub pour lescompagnies à bas prixVueling et Level, ainsi que de base majeure pourIberia,Air Europa,Air Nostrum,EasyJet,Norwegian Air International etRyanair. Avec 44 131 031 passagers en 2016, il est le deuxième aéroport d'Espagne et de péninsule Ibérique derrière l'aéroport Adolfo-Suárez de Madrid-Barajas, le septième d'Europe et le33e au monde[89]. En se limitant aux seuls passagers internationaux (32 316 655 en 2016), il reste toujours le deuxième aéroport d'Espagne mais en réduisant son écart avec Madrid-Barajas, est le neuvième d'Europe et le17e mondial[90]. Unaérodrome servant uniquement à l'aviation générale se trouve également dans l'aire métropolitaine barcelonaise, àSabadell (QSA).

Les trois autres capitales provinciales et grandes agglomérations catalanes disposent également de leurs aéroports internationaux : l'aéroport de Gérone-Costa Brava (GRO) au nord-est qui, grâce à l'implantation deRyanair qui en a fait l'une de ses bases majeures, a vu sa fréquentation fortement augmenter au cours desannées 2000 au point de devenir, avec un pic à 5,5 millions de passagers en 2008, retombé à 1,7 million en 2016, le deuxième aéroport de Catalogne[91] ; l'aéroport de Reus (REU) au sud-ouest, près deTarragone, qui dessert laCosta Daurada et l'important complexe de loisirsPortAventura World avec des vols internationaux essentiellement saisonniers ; l'aéroport de Lleida-Alguaire (ILD) àAlguaire près deLérida à l'ouest, qui est le seul de ces aéroports internationaux à ne pas être une propriété étatique mais à appartenir à laGénéralité de Catalogne. Enfin, un aéroport essentiellement domestique,celui d'Andorre–La Seu d'Urgell (LEU), également propriété de laGénéralité de Catalogne, dessert autant les Pyrénées catalanes que laprincipauté d'Andorre, avec quelques liaisons internationales avec laFrance ou lePortugal. Il faut également citer l'aéroport de Sabadell.

Transports maritimes

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Trois bateaux de croisière amarrés àBarcelone en 2012.

La Catalogne est, depuis leMoyen Âge, bien intégrée dans les réseaux maritimes internationaux. Leport de Barcelone est un port industriel, commercial et touristique d'importance mondiale. Avec 1 950 000 EVP en 2015, il s'agit du premier port à conteneurs de Catalogne, le troisième d'Espagne après ceux deValence dans laCommunauté valencienne et d'Algésiras enAndalousie, le9e demer Méditerranée, le14e européen et le68e mondial[92]. Mais il s'agit surtout du sixièmeplus grand port de croisière au monde et du premier enEurope ainsi qu'enMéditerranée, avec 2 364 292 passagers accueillis en 2014[93]. Les ports deTarragone au sud-ouest et dePalamós près deGérone au nord-est sont beaucoup plus modestes.

L'aménagement de ces infrastructures, fruit de la topographie et de l'histoire du territoire catalan, répond ainsi fortement à l'organisation administrative et politique de cette communauté autonome.

Politique et administration

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Les questions de son statut, de son degré d'autonomie (voire de son indépendance) et de la reconnaissance de son identité historique, culturelle et linguistique particulière jouent historiquement un rôle de premier plan en Catalogne, structurant sa vie institutionnelle et politique. AncienÉtat féodal puis moderne formé auxXIe siècle etXIIe siècle[94],[95],[96] et ayant existé jusqu'auxdécrets de Nueva Planta de 1716[97] sous le nom deprincipauté de Catalogne (Principat de Catalunya encatalan), elle a été liée par uneunion personnelle auroyaume d'Aragon à partir de 1137 au sein de lacouronne d'Aragon, puis à lacouronne de Castille à partir de 1479 au sein de lamonarchie catholique espagnole. Après 1716, et sa conquête meurtrière par les armées françaises et castillanes aux ordres des Bourbons (Louis XIV et son petit-fils Philippe de Valois) elle est désormais uneprovince du nouvelÉtat unitaire etabsolutiste puisconstitutionnel qu'est l'Espagne. Elle dispose ensuite d'uneautonomie politique, avec la création d'une institution reprenant le nom de l'ancien gouvernement de l'État catalan (laGénéralité), de1932 à 1939 et depuis1980 sous la forme d'unecommunauté autonome espagnole. La Catalogne a été rattachée auPremier Empirefrançais sous la forme de quatre puis deuxdépartements de 1812 à 1814, et s'est constituée à plusieurs reprises enrépubliques aux existences éphémères ou contestées (en 1641, en 1873, en 1931, en 1934 et en 2017)[réf. nécessaire].

Statut légal

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Article détaillé :Communautés autonomes espagnoles.
Emblème officiel de laGénéralité de Catalogne, adopté en 1932.

La Catalogne est une des dix-septcommunautés autonomes d'Espagne. Elle a accédé à l'autonomie le[98],[99],[100], avec l'entrée en vigueur de laloi organiqueno 4/1979 du portantstatut d'autonomie de la Catalogne[101].

LaConstitution espagnole de 1978 déclare que l'Espagne est une nation indissoluble qui reconnaît et garantit le droit à l'autonomie des régions qui la constituent[102]. On reconnaît à la Catalogne, comme auPays basque et à laGalice, un statut particulier de « communauté historique ». Compte tenu de la capacité d'accéder à l'autonomie, cela a entraîné en 1979 le statut d'autonomie de la Catalogne. Dans un processus initié par l'Andalousie et achevé en 1985, les quatorze autrescommunautés autonomes ont obtenu leurs propres statuts d'autonomie. À partir de 2003, on enregistre une série d'amendements concernant les divers statuts d'autonomie (notamment, aux côtés de la Catalogne, ceux de l'Aragon, laCommunauté valencienne, lesîles Baléares et lesîles Canaries).

D'après le statut d'autonomie de 1979 et l'actuel, approuvé en 2006, « la Catalogne, en tant quenationalité, exerce son gouvernement autonome en se constituant en communauté autonome, conformément à la Constitution et au présent statut, qui est sa norme institutionnelle fondamentale »[2].

Le préambule de 2006 sur lestatut d'autonomie affirme que leParlement a défini la Catalogne comme une nation, mais que la Constitution espagnole reconnaît la Catalogne comme une réalité nationale. Le préambule n'a pas de valeur juridique, donc le statut est le même que ce qu'il était en 1979, c'est-à-dire une communauté autonome. Bien que ce statut ait été approuvé à la fois par le Parlement catalan et par le Parlement espagnol et, plus tard, par un référendum en Catalogne[103][réf. nécessaire], il a été juridiquement contesté par la communauté autonome d'Aragon, la communauté autonome desîles Baléares et la Communauté valencienne[104], ainsi que par leParti populaire. Les objections sont fondées sur divers aspects tels que lepatrimoine culturel et le principe de « solidarité entre les régions ». En novembre 2008, leTribunal constitutionnel est chargé d'évaluer la constitutionnalité des articles en cause. Le 10 juillet 2010, elle récuse les nouveaux statuts comme non conformes à la constitution sur plusieurs points tels que les notions de nation, de justice autonome et la fiscalité. Cette décision entraîne une manifestation rassemblant plus d'un million de personnes le lendemain[105].

Gouvernement

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Parlement de Catalogne, situé dans leparc de la Ciutadella, à Barcelone.

La Catalogne dispose de sa propre autonomie et possède des compétences dans quelques domaines. Le, le Parlement catalan a adopté le projet de loi de réforme dustatut de la Catalogne, qui a ensuite été débattu devant l'Assemblée parlementaire espagnole àMadrid. Après des discussions ayant montré des divisions, et une révision à la baisse négociée par le président du gouvernement espagnol et le chef du premier parti catalan, le projet a été adopté par l'Assemblée et proposé aux Catalans par référendum. Malgré certains indépendantistes ayant appelé à voter non (car le projet ne reconnaissait pas la Catalogne comme nation, ne lui laissait pas la totale maîtrise des impôts, des ports et des aéroports), presque 75 % des votants l'ont accepté le.

Palais de la Généralité de Catalogne, siège de la Présidence et du gouvernement de Catalogne.

Cependant le taux de participation était légèrement inférieur à 50 %. Le nouveau statut a été en partie annulé par leTribunal constitutionnel le 10 juillet 2008 (6 % des articles furent annulés ou amendés).

LaGénéralité de Catalogne (en catalan :Generalitat de Catalunya) est l'institution par laquelle l'autonomie de la Catalogne est organisée. Elle se compose du parlement, de la présidence, du gouvernement et d'autres institutions créées par le pouvoir législatif espagnol.

Pouvoir législatif

LeParlement de Catalogne (Parlament de Catalunya, en catalan) est l'organe législatif. Il représente le peuple de Catalogne, vote les lois de sa compétence, le budget, contrôle l'action du gouvernement et établit d'autres institutions catalanes. Lors desélections du, laGauche républicaine de Catalogne (ERC, indépendantiste du centre-gauche social-démocrate),Ensemble pour la Catalogne (Junts ou JxCat, indépendantiste du centre et centre-droit libéral), et laCandidature d'unité populaire (CUP, indépendantiste de gaucheanticapitaliste), trois formations ayant défendu ladéclaration d'indépendance du, s'étant opposées à l'application de l'article 155 de la Constitution espagnole et demandant la libération des dirigeants catalanistes condamnés pour « sédition », ont remporté 74 députés sur 135 au parlement, avec 48,05 % des suffrages exprimés. Les partis opposés à l'indépendance et qui ont soutenu l'application de l'article 155, leParti des socialistes de Catalogne (PSC,centre gauchefédéraliste, arrivé de peu en tête du scrutin devant l'ERC),Vox (droite radicale àextrême droitenéofranquiste etcentraliste, qui fait alors son entrée au Parlement catalan),Ciutadans (Cs,centre droitunioniste), et leParti populaire catalan (PPC,droiteconservatrice etunioniste), cumulent 63 sièges et 40,13 % des voix. L'alliance degauche radicale entreCatalogne en commun etPodem (En Comú Podem), neutre sur le sujet de l'accession à la pleine souveraineté, opposée à ladéclaration d'indépendance comme à l'application de l'article 155 et favorable à un référendum d'autodétermination, remporte les 8 fauteuils restants pour un score électoral de 6,87 % des suffrages exprimés. À la suite de ce scrutin, le Parlement est présidé parLaura Borràs (Junts) à partir du.

Gouvernement de Catalogne (2021-).Pere Aragonès, président de la Géneralité de Catalogne, est au premier rang, le quatrième à gauche.Jordi Puigneró, le vice-président, est à sa droite.

Présidence

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Leprésident de la Généralité de Catalogne (President de la Generalitat de Catalunya, en catalan) est le plus haut représentant de la Catalogne, et est chargé de diriger l'action du gouvernement. Depuis le,Pere Aragonès, membre de l'ERC, estprésident de la Généralité. Il est à la tête d'une coalition indépendantiste avecEnsemble pour la Catalogne. Il exerçait déjà cette charge par intérim depuis la destitution par leTribunal suprême le de son prédécesseur,Quim Torra, dont il était le vice-président, arrivé au pouvoir en 2018.

Pouvoir exécutif

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Legouvernement de Catalogne (Govern de Catalunya, en catalan), est l'organe collégial chargé de la direction de la politique et de l'administration publique de la Généralité, il détient le pouvoir exécutif et réglementaire. Il est composé du président de la Généralité, dupremier conseiller (ou du vice-président) et des ministres.

Destitution du gouvernement (2017-2018)

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Le, le chef du gouvernement espagnolMariano Rajoy annonce qu'il va utiliser l'article 155 de la Constitution du royaume d'Espagne pour revenir à la légalité et respecter le statut d'autonomie, après leréférendum sur l'indépendance de la Catalogne du (déclaré illégal par Madrid).

Le 27 octobre, leParlement de Catalogne valide la résolution de déclaration d'indépendance[106]. Après l'approbation par leSénat espagnol de l'application de l'article 155 de laConstitution,Mariano Rajoy,président du gouvernement espagnol, dissout la chambre catalane et annonce la tenue d'élections régionales pour le[107],[108].

Division territoriale

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Division territoriale de Catalogne.

La Catalogne est divisée aujourd'hui en trois divisions administratives : lesmunicipalités (encatalan :municipis), lescomarques (encatalan :comarques), niveau administratif comparable aux communautés de communes françaises, et lesprovinces (encatalan :províncies), division générale de l'Espagne, mais les provinces sont en cours de remplacement par une nouvelle division régionale catalane, lesvigueries (encatalan :vegueries).

Municipalités les plus importantes

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PositionVilleComarquePopulation de la ville
1BarceloneBarcelonès1 619 337hab.
2L'Hospitalet de LlobregatBarcelonès258 642hab.
3BadaloneBarcelonès218 886hab.
4TerrassaVallès Occidental212 724hab.
5SabadellVallès Occidental207 338hab.
6TarragonaTarragonès140 184hab.
7LéridaSegrià137 387hab.
8MataróMaresme122 905hab.
9Santa Coloma de GramenetBarcelonès120 060hab.
10ReusBaix Camp106 622hab.
11GéroneGironès96 236hab.

Population et société

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Démographie

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La communauté autonome de Catalogne couvre une superficie de 32 114 km2 avec une population estimée à 7 522 596 habitants en janvier 2016, les immigrants en représentant 15,73 %[109]. La Catalogne est la communauté autonome d'Espagne qui reçoit le plus grand nombre d’immigrants : l’arrivée d'immigrés entre 1998 et 2009 a représenté 77 % de la croissance de la population de cette région durant cette période.

La région urbaine deBarcelone comprend 5 529 099 personnes[109] et couvre une superficie de 2 268 km2. L'aire métropolitaine de la région urbaine comprend des villes commeL'Hospitalet de Llobregat,Badalone,Santa Coloma de Gramenet etCornellà de Llobregat.

En dehors de Barcelone, il y a d'autres villes importantes, commeTarragone,Lérida,Gérone.

La région métropolitaine de Tarragone comprend 811 401 personnes[109] et est la deuxième région métropolitaine de Catalogne.

Entre 1900 et 2001, la population de la Catalogne a été multipliée par 3[110]. Cette augmentation est due à l'expansion démographique en Espagne au cours desannées 1960 et au début desannées 1970 et aussi à l'exode rural. Cette vague de migration est arrivée dans plusieurs régions d'Espagne, en particulier l'Andalousie, l'Estrémadure etMurcie.

Langues

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Article détaillé :Langues en Catalogne.

Originaire du territoire historique de la Catalogne, lecatalan en est une des trois langues officielles et jouit d'un statut particulier depuis l'approbation du statut d'autonomie de la Catalogne de 1979, qui déclare qu'il est le langage « propre à la Catalogne »[111]. Les autres langues qui ont un statut officiel sont l'espagnol ou castillan, officiel dans toute l'Espagne, et l'occitan (l'occitan gascon, parlé dans leval d'Aran, appelé localementaranais)[112].

Sous la dictature franquiste, le catalan est, de 1939 jusque dans les années 1970, exclu du système d'éducation public et de toutes les autres institutions officielles et publiques. Il est même interdit de donner aux enfants des prénoms catalans[réf. nécessaire]. L'exode rural en provenance d'autres zones de l'Espagne réduit l'usage social de la langue dans les zones urbaines. Dans une tentative visant à inverser cette tendance, le rétablissement de l'autonomie des institutions de la Catalogne a entrepris une politique linguistique à long terme visant à accroître l'utilisation du catalan[113] et a, depuis 1983, promulgué des lois qui visent à protéger et à étendre l'usage du catalan. Certains groupes considèrent ces efforts comme une manière de décourager l'utilisation de l'espagnol[114],[115].

Aujourd'hui, le catalan est la langue principale du gouvernement autonome de Catalogne et des autres institutions publiques qui relèvent de sa juridiction, coofficielle sur le territoire à côté de l'espagnol. L'éducation publique de base est dispensée en catalan, à l'exception de trois heures par semaine consacrées au castillan.

Selon l’enquête linguistique réalisée en 2008 par le gouvernement de la Catalogne, qui diffère sensiblement de celle de 2003, une majorité revendique l'espagnol comme la langue à laquelle elle s’identifie (46,5 % pour l'espagnol contre 37,2 % pour le catalan ; en 2003 les chiffres étaient de 47,5 % pour l'espagnol et 44,3 % pour le catalan ; entre-temps la part de ceux qui s’identifient autant à l’une qu’à l’autre langue a progressé, passant de 5,0 % à 8,8 %). Dans la vie quotidienne, l’usage habituel du catalan est passé de 46,0 % à 35,6 % (de 47,2 % à 45,9 % pour l’espagnol ; et de 4,7 % à 12,0 % pour l’emploi indistinct de l’une comme de l’autre). 55,0 % des citoyens ont déclaré l'espagnol commelangue maternelle, pour 31,6 % le catalan (en 2003, respectivement 56,1 % et 36,2 %), et 3,8 % déclarent deux langues maternelles (contre 2,5 % en 2003). Enfin, 94,6 % des personnes interrogées déclarent comprendre le catalan ; 78,3 %, le parler ; 81,7 %, le lire ; 61,8 % l’écrire (les chiffres pour l’espagnol sont respectivement de 99,9 %, 99,7 %, 97,4 % et 95,6 %)[116].

De même, grâce au statut d’autonomie de 1979, l’aranais (la variété d’occitan parlée dans leval d'Aran) est devenu officiel et a été soumis à une sauvegarde particulière dans le val d’Aran. Ce territoire de 10 295 habitants est le seul endroit où un dialecte de l’occitan a reçu un statut officiel. Depuis le 9 août 2006 avec l’entrée en vigueur dunouveau statut d'autonomie de la Catalogne, l’occitan est devenu officiel dans toute la Catalogne[117],[118].

Langues que les Catalans identifient comme les leurs (2008)[116]
Langue maternelleLangue d’identificationLangue usuelle
Catalan31,6 %37,2 %35,6 %
Castillan55,0 %46,5 %45,9 %
Catalan et castillan3,8 %8,8 %12,0 %
Aranais0,1 %0,0 %0,0 %
Autres langues9,5 %7,5 %6,5 %

Religion

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Selon les statistiques de laGénéralité de Catalogne basées sur une étude effectuée en 2014[119], 56,5 % des Catalans se déclaraient chrétiens (52,4 %catholiques, 2,5 %protestants etévangéliques, 1,2 %orthodoxes et 0,4 %Témoins de Jéhovah), 18,2 %athées, 12 %agnostiques, 7,3 %musulmans, 1,3 %bouddhistes, 2,3 % se déclaraient appartenir à une autre religion (judaïsme,hindouisme,sikhisme,taoïsme,néopaganisme, etc.) et 2,4 % ne souhaitaient pas répondre.

Enseignement

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Université de Lérida, la plus ancienne de Catalogne, fondée en 1297.

En Catalogne, l’instruction est obligatoire de six à seize ans, et l’école publique est gratuite. Tout l'enseignement en Catalogne se fait encatalan, avec trois heures par semaine d'espagnol et trois d'anglais.

L'enseignement maternel est encouragé, même s'il n'est pas obligatoire. AppeléEducació Infantil ou populairement connu sous le nompàrvuls, il est composé par trois ans (P-3, P-4, P-5). L'enseignement primaire catalan se déroule en six années dans le CEIP (Centre d'Educació Infantil i Primària = Centre d'Éducation Infantile et Primaire, ouEscola = École). L'Enseignement secondaire obligatoire (ESO) dure quatre années et leBatxillerat deux ans. Les deux sont réalisés àl'Institut d'Educació Secundària (ouInstitut ~ lycée). Par ailleurs, troisétablissements scolaires français à l'étranger appartenant au réseau de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) existent àBarcelone : l'école française Ferdinand-de-Lesseps (maternelle et élémentaire), le plus ancien établissement français de péninsule Ibérique (fondée parFerdinand de Lesseps en 1859)[120] ; lelycée français de Barcelone (de la maternelle au lycée) est le plus important de Catalogne et a été fondé en 1924 ; le lycée français de Gavà (LFG) Bon Soleil (ancien collège Bon Soleil, de la maternelle au lycée), créé en 1969[121]. L'Institut français de Barcelone, créé en 1919, assure également des missions d'enseignement du Français langue étrangère ainsi que des actions d'échanges culturels entre laFrance et la Catalogne.

L'éducation universitaire est divisée en quatre ans deGrau, une année deMàster et le doctorat. Il y a 15 établissements supérieurs en Catalogne (10 àBarcelone), dont 12 universités (sept publiques, cinq privées dont trois catholiques), une université à distance par internet (l'université ouverte de Catalogne ouUniversitat Oberta de Catalunya UOC) et deux grandes écoles privées (un des campus de l'EU Business School et laBarcelona Technology School). La plus ancienne université catalane est l'université de Lérida, fondée en 1297 mais qui a été fermée entre 1717 et 1991. Si toutes les universités de Catalogne ont été supprimées en 1717 des suites desdécrets de Nueva Planta, la première à s'être reconstituée est l'université de Barcelone, créée pour la première fois en 1450, déplacée de force àCervera en 1717 puis rétablie de nouveau dans la capitale catalane en 1837. Le statut d'autonomie reconnaît la liberté de choix en matière linguistique aux enseignants et étudiants du supérieur, ce qui explique que l'importance des enseignements dispensés encatalan varie d'une université à une autre (de 32 % à l'université privée catholiqueUniversité Abbé Oliva CEU située àBarcelone jusqu'à 84 % à l'université de Vic, elle aussi privée mais laïque, en passant par 44 % à l'université internationale de Catalogne liée à l'Opus Dei àBarcelone, 53,05 % à l'université de Lérida, 59,4 % à l'université polytechnique de Catalogne, 61,8 % à l'université autonome de Barcelone, 64,9 % à l'université Rovira i Virgili deTarragone, 66,3 % à l'université Pompeu Fabra deBarcelone, 66,4 % à l'université de Barcelone, 71,4 % à l'université ouverte de Catalogne, 75,8 % à l'université Raymond-Lulle deBarcelone et 80 % à l'université de Gérone) mais aussi en fonction du degré d'étude (plus diffusé durant les années deGrau, son usage est davantage concurrencé par l'espagnol voire l'anglais enMàster et en Doctorat, en raison essentiellement d'un pourcentage d'étudiants étrangers plus importants)[122],[123].

En Catalogne, trois langues sont présentes, on parle donc de régionplurilingue. La langue de l'enseignement en Catalogne est le catalan, mais le castillan peut être utilisé comme langue d’enseignement[124]. Dans le val d'Aran, l'occitan (dans sa variété aranaise) est la langue d'enseignement de toutes les écoles maternelles et primaires. Le castillan et le catalan sont aussi enseignés, oralement. Dans les écoles primaires, les trois langues officielles sont enseignées et sont utilisés dans les différentes matières. Durant les deux dernières années de l'enseignement secondaire (ESO), deux heures par semaine sont consacrées à l'apprentissage de chacune des trois langues officielles[125].

Dans les lycées catalans, il y a la possibilité de suivre des cours de langues ou des cours culturo-linguistiques. Des cours de communication orale ainsi que des examens oraux sont intégrés aux programmes pour favoriser la pratique de l’oral[124].

Il existe également des projets qui participent à des programmes européens pour favoriser les échanges entre des pays pour permettre aux étudiants de partir. Ainsi ces étudiants ont la possibilité d'être intégrés dans le pays ou les pays des langues qu’ils étudient. Cela permet aux élèves d’encore plus développer leurs langues étudiées.

Santé

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La santé en Catalogne est responsabilité de la Généralité. Il est organisé par le Service catalan de Santé (Servei Català de Salut).

Sports

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Camp Nou, stade du FC Barcelone.

Le sport occupe une place toute particulière dans le cœur des Catalans, notamment lefootball. On peut citer leFC Barcelone[126]. Une véritable institution depuis 1899 qui occupe le stade duCamp Nou dans le quartier deLes Corts au nord de la ville. Le club de football est une des sections duclub omnisportsFC Barcelone. Celui-ci se distingue aussi enbasket-ball,handball ethockey sur patins ; l'élection du président duBarça est pour les Catalans aussi importante que les élections municipales à l'Ajuntament. Elle est traitée avec une campagne médiatique locale invoquant les voix dessocis, les adhérents du club, nombreux parmi les habitants de Barcelone. Il existe également un deuxième club de football de haut niveau dans la ville. Il s'agit duRCD Espanyol Barcelone[127] qui a déménagé en août 2009 àCornellà[128].

La Catalogne a accueilli de nombreuses manifestations sportives internationales, comme lesJeux Olympiques d'été de 1992 à Barcelone, ainsi que lesJeux méditerranéens de 1955 ou lesChampionnats du monde de natation 2013. Il a tenu annuellement la quatrième plus anciennecourse cycliste sur routeà étapes encore existante dans le monde, laVolta a Catalunya (Tour de Catalogne)[129].

En 2004, la sélection derink hockey de la communauté participe auchampionnat du monde B à Macao qu'elle remporte. C'est la première fois, tous sports confondus, qu'une sélection régionale remporte une compétition officielle internationale de ce niveau[130]. L'équipe d'Espagne menaçant de boycotter lechampionnat du monde A 2005, leCIRH n'autorise pas la Catalogne à participer à cette compétition[131], ne la considérant pas comme membre à part entière de la compétition[132].

Principaux clubs sportifs

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ClubSportLigueStade/enceinteDate de fondation
FC BarcelonefootballLiga BBVACamp Nou1899
RCD EspanyolfootballLiga BBVAStade Cornellà-El Prat1900
Gérone FCfootballLiga BBVAStade municipal de Montilivi1930
FC Barcelonebasket-ballLiga ACBPalais Blaugrana1926
CJ Badalonebasket-ballLiga ACBPavillon olympique1930
Bàsquet Manresabasket-ballLiga ACBPavillon Nou Congost1931
FC BarcelonehandballLiga ASOBALPalais Blaugrana1942
BM GranollershandballLiga ASOBALPalais des sports1942
FC Barcelonehockey sur glaceSuperliga EspañolaPalau de Gel1972
CG Puigcerdàhockey sur glaceSuperliga EspañolaPalais omnisports1956

Médias

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Télévision

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Televisió de Catalunya est l'organisme chargé de la diffusion des chaînes de télévision publiques en Catalogne. Elle est sous la régulation de l'organisation politique de laGénéralité, via l'institution duConseil de l'audiovisuel, élu par le Parlement de Catalogne. Elle dispose actuellement de quatre chaînes, toutes en catalan :TV3 et sa déclinaison satellitaireTV3 Cat,Super3 /33,3/24 etEsport3. Il existe aussi une importante chaîne régionale privée, 8tv.

Le groupe national publicRadiotelevisión Española dispose d'un centre de production en catalan àSant Cugat del Vallès (TVE Catalunya) et cinq chaînes :La 1,La 2,24 horas,Clan etTeledeporte. Leschaînes privées nationales sont également disponibles sur laTNT, comme les principaux généralistesAntena 3,Cuatro,Telecinco etlaSexta.

Radios

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LaCorporació Catalana de Mitjans Audiovisuals, dépendant de la Généralité de Catalogne, dispose actuellement de quatre stations de radio, toutes en catalan :Catalunya Ràdio,Catalunya Informació,Catalunya Música etiCat. Il existe aussi autres stations régionales privées de radio commeRAC 1,RAC 105,Ràdio Flaixbac ou Flaix FM.

Appartenant au groupe nationaleRadio Nacional de España, est la station de radio publique en catalan,Ràdio 4. Les autres stations du groupe commeRadio Nacional ouRadio 5 et les principalesstations privées nationales (Cadena SER,Cadena COPE,Onda Cero ou la musicaleLos 40 Principales) sont également disponibles, avec une partie de sa programmation en catalan.

Presse écrite

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Économie

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Article détaillé :Économie de l'Espagne.
Barcelone, capitale de la Catalogne.

La Catalogne a connu une période d'industrialisation importante au cours duXIXe siècle et duXXe siècle, précédé d'une longue tradition commerciale et de fabrication. Aujourd'hui, l'économie catalane se distingue dans le contexte espagnol par un profil industriel très marqué[133]. Elle représente environ un cinquième de l'économie espagnole. La répartition des secteurs est la suivante :

En 2007, lePIB de la Catalogne atteint 202 509 millions d'euros et le PIB par habitant 24 445 [134]. Cette même année, la croissance du PIB s'élève à 3,7 %[134]. Dans le contexte de la crise financière de 2008, la Catalogne a subi une récession de près de 2 % de son PIB en 2009[135].

La Catalogne est la première destinationtouristique de l'Espagne. Les principales destinations touristiques de la Catalogne sont la ville de Barcelone, les plages de laCosta Brava à Gérone et laCosta Daurada de Tarragone. Dans lesPyrénées, il existe plusieurs stations de ski. Les touristes viennent essentiellement d'Espagne et du Portugal, et dans une moindre mesure duBenelux et de la France[136].

Lescaisses d'épargne ont une grande implantation en Catalogne. Dix des 46 caisses d'épargne espagnoles sont catalanes.La Caixa est la première caisse d'épargne d'Europe[137]. La premièrebanque privée d'origine catalane estBanc Sabadell, qui occupe le quatrième rang des banques privées en Espagne[138].

LaBourse de Barcelone qui représente, en 2004, près de205 milliards d'euros d'échange, est la deuxième bourse d'Espagne après laBourse de Madrid.Fira de Barcelona organise des congrès à caractère international sur les différents secteurs de l'économie[réf. nécessaire].

La principale dépense économique pour les familles catalanes est l'achat d'une maison. Selon les données de la Société d'estimation du, la Catalogne est, après Madrid, la deuxième communauté d'Espagne où le prix du logement est le plus cher : 3 397 euros pour un mètre carré sont payés en moyenne. Par villes, cependant, Barcelone est la ville la plus chère d'Espagne, avec un prix moyen de 3 700 euros au mètre carré[réf. nécessaire].

L'endettement de la région, avec52 milliards d'euros de dette en 2012, est particulièrement élevé, la plaçant dans une situation de quasibanqueroute. En mai 2012, le président de la Catalogne,Artur Mas, envisage un possible défaut de paiement[139].

Culture et patrimoine

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Lieux et monuments principaux

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Sagrada Família, Barcelone.

Patrimoine mondial

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L'entrée duparc Güell àBarcelone.

La Catalogne est l'une des Communautés autonomes les mieux dotées d'Espagne au titre des sites inscrits aupatrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Ainsi, avec six biens inscrits en 2017, tous culturels, elle vient après laCastille-et-León (huit dont sept culturels et un naturel) et l'Andalousie (sept dont six culturels et un naturel)[140].

Ces biens sont, par ordre d'ancienneté d'inscription :

La fontaine du cloître dumonastère de Poblet.
Statue d'Asclépios dans les ruines d'Empúries.

La Catalogne est également la Communauté autonome à compter le plus de sites inscrits sur laliste indicative de l'Espagne, avec neuf biens depuis 2016 dont sept culturels, un naturel et un mixte :

Cadaqués sur la face méditerranéenne desPyrénées.

Monuments les plus hauts

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Lestrois cheminées de la Centrale thermique deBadalone-Sant Adrià sont la deuxième construction la plus haute de Catalogne, et font partie des éléments représentatifs du paysage urbain deBarcelone.

Les plus hauts bâtiments de Catalogne sont :

Ce patrimoine est essentiellement le fruit de l'histoire artistique et architecturale de la Catalogne.

Art et architecture

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Salvador Dalí
1904-1989.

La Catalogne a donné de nombreuses figures importantes au monde dans le domaine de l'art. Les peintres catalans de renommée internationale sontSalvador Dalí,Joan Miró (qui a aussi des origines familiales àMajorque) etAntoni Tàpies, tous appartenant auXXe siècle. Également lié à l'environnement pictural de la Catalogne,Pablo Picasso a vécu son enfance àBarcelone et s'est formé dans les milieux artistiques et intellectuels catalans du début duXXe siècle.

D'autres artistes importants sontClaudi Lorenzale pour lemouvement nazaréen et leromantismemédiévaliste qui a marqué sur le plan artistique laRenaixença,Marià Fortuny pour leromantisme et l'orientalisme catalan duXIXe siècle,Ramon Casas ouSantiago Rusiñol, principaux représentants du courant pictural dumodernisme catalan de la fin duXIXe siècle et du début duXXe siècle,Josep Maria Sert pour leNoucentisme du début duXXe siècle, ou encoreJosep Maria Subirachs etCarles Gabarró pour la sculpture et la peintureexpressionnistes ouabstraites de la fin duXXe siècle et duXXIe siècle.

Antoni Gaudí
1852-1926.

Les plus importants musées de peinture de la Catalogne sont, au regard de la fréquentation en 2014, lethéâtre-musée Dalí deFigueras (troisième d'Espagne et le47e du monde), lemusée Picasso deBarcelone (sixième d'Espagne et64e du monde), leCaixaForum également àBarcelone (septième d'Espagne et77e mondial), lemusée national d'art de Catalogne (MNAC) toujours àBarcelone (huitième d'Espagne et le84e au monde)[144]. D'autres institutions barcelonaises importantes sont laFondation Antoni-Tàpies, laFondation Joan-Miró, lemusée d'art contemporain de Barcelone (MACBA) et leCentre de culture contemporaine de Barcelone (CCCB).

Dans le domaine de l'architecture, différents styles artistiques qui prévalent en Europe ont été développés ou adaptés en Catalogne, laissant leurs empreintes dans de nombreuses églises, monastères et cathédrales, d'artroman (les meilleurs exemples sont situés dans la moitié nord du territoire)[145] etgothique. Il y a quelques exemples d'architecture de laRenaissance,baroque etnéoclassique. Lemodernisme (Art nouveau) à la fin duXIXe siècle apparaît comme l'art national catalan. Les architectes catalans de renommée mondiale de ce style sontAntoni Gaudí,Lluís Domènech i Montaner etJosep Puig i Cadafalch. En ce qui concerne lerationalisme architectural qui a dominé pendant une grande partie duXXe siècle, peuvent être soulignés les œuvres deJosep Lluís Sert ou deTorres Clavé (es). Enfin,Barcelone est également devenue depuis la fin duXXe siècle l'un des principaux centres de réflexion et d'innovation pour le courantpostmoderniste, une effervescence incarnée, entre autres, par leRicardo Bofill Taller de Arquitectura fondé en 1963 parRicardo Bofill.

Littérature

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Article détaillé :Littérature catalane.
Raymond Lulle
v. 1232-1315.
Statue à l'université de Barcelone.

Il y a deux moments historiques de splendeur de la littérature catalane. La première commence par les chroniques historiographiques desXIIe et XIVe siècles et l'âge d'or duXVe siècle, faisant naître le catalan littéraire notamment au travers des œuvres destroubadours (trobador en catalan comme enoccitan), qu'ils soient des princes commeAlphonse le Chaste ou de véritables professionnels de la poésie et grammairiens commeCerverí de Girona,Raimon Vidal de Besalú ouJofre de Foixà. Toutefois, le premier écrivain d'importance en langue catalane reste le philosophe, théologien, poète et romancierRaymond Lulle (Ramon Llull en catalan), originaire deMajorque, à la fin duXIIIe siècle et au début duXIVe siècle, tout particulièrement avec ses romansBlaquerne etFelix de les maravelles del mon[146].

Après cette période, entre lesXVIe et XIXe siècles, l'historiographie romantique définit cette époque comme laDecadència, considérée comme la période « décadente » de la littérature catalane en raison d'une baisse de l'usage de la langue vernaculaire dans les productions culturelles (liée à l'influence de la cour royale, désormais castillane, qui va largement contribuer au dynamisme duSiècle d'or espagnol), ainsi que du fait d'un manque demécénat de la part de l'aristocratie catalane. En revanche, lecatalan reste largement la langue écrite et orale des classes populaires. De plus, à partir de la fin duXXe siècle et au début duXXIe siècle, de nombreux auteurs se sont montrés critiques à l'égard de ce concept de « Décadence », lui reprochant de ne pas prendre en compte les œuvres scientifiques, savantes ou morales, à l'image de celles deJoan Pere Fontanella dans le domaine juridique ou deFrancesc Santcliment (ca) en arithmétique (auteur du deuxième livre de mathématiques connu à avoir été imprimé au monde, en 1482), ni la littérature écrite par des auteurs catalans dans d'autres langues (castillan,italien,latin, etc.), commeJuan Boscán ouGaspard Gil Polo (d'originevalencienne)[147].

Quoi qu'il en soit, le catalan littéraire revient en force auXIXe siècle avec laRenaixença (« renaissance ») culturelle et politique, inspirée par le mouvementromantique européen et représentée par des écrivains et des poètes tels queJacint Verdaguer pour la poésie,Narcís Oller pour ses romans etÀngel Guimerà pour le théâtre. Ce renouvellement littéraire, intellectuel mais aussi linguistique se maintient dans la durée, grâce auxJeux floraux de Barcelone créés en 1859, au travail du grammairienPompeu Fabra, qui a produit les normes du catalan moderne, ainsi qu'à l'Institut d'études catalanes (IEC,Institut d'Estudis Catalans) fondé en 1907. Au tournant duXXe siècle, lemodernisme catalan s'exprime également sur le plan littéraire, avec par exempleJoan Maragall ouSantiago Rusiñol, contribuant à la transformation « d’une culture régionale traditionaliste en une culture nationale moderne » selon levalencienJoan Fuster et portant la construction intellectuelle et politique ducatalanisme[réf. nécessaire].

Mercè Rodoreda
1908-1983.

Au cours duXXe siècle, ont été développés les mouvements d'avant-garde initiés par laGénération de 14 appeléeNoucentisme en Catalogne, représentés parEugeni d'Ors,Joan Salvat-Papasseit,Josep Carner,Carles Riba,J.V. Foix et d'autres. Pendant la dictature dePrimo de Rivera, laguerre civile (« Génération de 36 ») et l'époque franquiste, la littérature catalane se maintient malgré la répression qui s'abat sur lecatalan et lecatalanisme, en étant souvent produite en exil. Les auteurs les plus éminents de cette période restentSalvador Espriu,Josep Pla,Josep Maria de Sagarra (ces trois derniers étant considérés comme les principaux artisans du renouvellement de laprose catalane),Mercè Rodoreda,Joan Oliver Sallarès dit « Pere Quart »,Pere Calders,Gabriel Ferrater,Manuel de Pedrolo,Agustí Bartra ouMiquel Martí i Pol. Par ailleurs, plusieurs écrivains étrangers ayant combattu dans le cadre desBrigades internationales racontent ensuite leurs expériences des combats dans leurs œuvres, historiques ou fictionnelles, avec par exempleHommage à la Catalogne (Homage to Catalonia) du BritanniqueGeorge Orwell en 1938 ouLe Palace en 1962 etLes Géorgiques en 1981 du FrançaisClaude Simon.

Après laTransition démocratique (1975-1978) et la restauration de laGénéralité (1979), la vie littéraire et le marché éditorial sont revenus à la normale[réf. nécessaire] et la production littéraire en catalan est soutenue par un certain nombre de politiques linguistiques visant à protéger la culture catalane. Outre les auteurs mentionnés ci-dessus, d'autres auteurs pertinents depuis le retour de la démocratie comprennentJoan Brossa,Jesús Moncada,Núria Perpinyà ouQuim Monzó.

Musique

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Sardane autour de la sculpture de laDona i ocell (Femme et oiseau) deJoan Miró àBarcelone.

Lasardane est considérée comme la danse catalane populaire la plus caractéristique, interprétée au rythme dutamborí (tambourin), dutible et de latenora (de la famille deshautbois), de latrompeta (trompette), dutrombó (trombone), dufiscorn (de la famille desbugles) et de lacontrabaix (contrebasse) à trois cordes joués par unecobla. D'autres airs et danses de lamusique traditionnelle sont lecontrapàs (plus désuet aujourd'hui),ball de bastons (le « bal de bâtons »), lamoixiganga, lesgoigs (cantiques populaires) ou encore lajota dans la partie sud. Leshavaneres sont caractéristiques dans certaines localités maritimes de laCosta Brava, comme àPalafrugell dont elles sont originaires et en particulier pendant les mois d'été lorsque ces chansons sont chantées en plein air accompagnées d'uncremat (rhum brûlé).

Lamusique savante pour sa part s'est d'abord développé, jusqu'auXIXe siècle et comme dans une grande partie de l'Europe, dans un cadreliturgique, marqué tout particulièrement par l'Escolania de Montserrat, oucurial. Comme pour les arts, l'architecture ou la littérature, les principauxcourants musicaux occidentaux ont marqué ces productions, desmonodies oupolyphoniesmédiévales, avec le travail de l'abbéOliva de Ripoll auXIe siècle ou leLivre vermeil de Montserrat (Llibre Vermell de Montserrat) duXIVe siècle par exemple, jusqu'aux compositeursromantiques commeFernando Sor (Ferran Sor i Muntades),Josep Anselm Clavé i Camps (père du mouvement desorphéons en Catalogne puis dans toute l'Espagne[réf. nécessaire]) ou encoreFelip Pedrell (un des précurseurs ducatalanisme musical[réf. nécessaire]). Ceci en passant par les auteurs de laRenaissance tels quePere Albert Vila,Joan Brudieu ou les deuxMateu Fletxa (El Vell ou le vieux, etEl Jove ou le jeune) puis lebaroque notamment représenté en Catalogne parJoan Cererols.

Pau Casals
1876-1973
Portrait parFerdinand Schmutzer.

Lemodernisme catalan s'exprime ensuite aussi sur le plan musical, à partir de la fin duXIXe siècle, en mélangeant influences folkloriques et internationalespost-romantiques, au travers des œuvres d'Isaac Albéniz ouEnric Granados. L'esprit d'avant-garde ainsi initié par les modernistes se prolonge tout au long duXXe siècle, grâce aux activités tout particulièrement de l'Orfeó Català, association chorale fondée en 1891, de sa salle de concert monumentale, lepalais de la musique catalane (Palau de la Música Catalana en catalan, édifié selon les plans deLluís Domènech i Montaner de 1905 à 1908), de l'Orchestre symphonique de Barcelone créé en 1944 et d'auteurs, chefs d'orchestre et musiciens engagés contre lefranquisme commeRobert Gerhard,Eduard Toldrà et surtoutPau Casals.


Les représentations de l'opéra, principalement importées d'Italie, ont commencé auXVIIIe siècle, avec quelques opéras catalans rivalisant avec les productions italiennes comme ceux deDomènec Terradellas,Carles Baguer et surtoutRamon Carles,Isaac Albéniz etEnric Granados. Le principalthéâtre d'opéra de Barcelone, legrand théâtre du Liceu (Gran Teatre del Liceu en catalan, ouvert en 1847), demeure l'un des plus importants en Espagne, accueillant de plus l'une des plus prestigieuses écoles de musique de Catalogne, leConservatoire supérieur de musique du Liceu (Conservatori Superior de Música del Liceu en catalan). Plusieursartistes lyriques formés par cette institution ont acquis une renommée internationale au cours duXXe siècle, à commencer parVictoria de los Ángeles,Montserrat Caballé,Giacomo Aragall ouJosé Carreras.

D'autres styles musicaux populaires sont nés dans la deuxième moitié duXXe siècle comme laNova Cançó (la « Nouvelle chanson » en français) à partir desannées 1950 avecLluís Llach et le groupeEls Setze Jutges, larumba catalane dans lesannées 1960 avecPeret, le rock catalan à partir de la fin desannées 1970 avecLa Banda Trapera del Río etDecibelios pour lepunk rock,SAU,Els Pets,Sopa de Cabra ouLax'n'Busto pour lepop rock ou encoreSangtraït pour lehard rock, l'électropop depuis lesannées 1990 avecOBK et leindie pop à partir desannées 1990 représenté, entre autres, parAstrud. L'artistecolombienne de renommée internationale depop latino,Shakira, est installée depuis lesannées 2010 àBarcelone, où elle enregistre une partie de ses albums, tourne certains de ses clips (comme celui deLoca), tout en chantant parfois en catalan (reprenant notamment une des balades deSAU,Boig per tu, en catalan et en espagnol dans son albumShakira en 2014).

Cinéma

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Hotel eléctrico,Segundo de Chomón, 1908,Barcelone.

Les premières exhibitions cinématographiques en Catalogne ont lieu àBarcelone, d'abord par la présentation dukinétoscope de l'AméricainThomas Edison,place de Catalogne le puis ducinématographe des frèresAuguste et Louis Lumière austudio desFotògrafs Napoleon surLa Rambla à Noël 1896. Les premières œuvres espagnoles sont produites àBarcelone à partir de 1897, avec les travaux deFructuós Gelabert — natif du quartier deVila de Gràcia àBarcelone et dont le film de fictionRiña en un café (1897) est considéré historiquement comme le premier d'Espagne — et deSegundo de Chomón (Aragonais d'origine mais vivant àBarcelone). La capitale catalane devient alors le centre de la première industrie cinématographique ibérique, en reprenant et diffusant d'abord les productions étrangères (surtoutfrançaises,italiennes etdanoises) puis en développant ses propres films, reproduisant les grandes tendances mondiales ducinéma muet de l'époque (films comiques, historiques, mélodrames, reprise de classiques de la littérature ou du théâtre) tout en exagérant leur caractère espagnol, d'où l'appellationespañoladas qui leur est souvent accolée à partir de cette époque. Cet « âge d'or » du cinéma barcelonais culmine au début desannées 1920[148],[149],[150],[151].

Tournage deLa Horda, court métrage de Ramon Monfà Escolà, 1969.

Après la parenthèse causée par ladictature de Primo de Rivera, la création des premières institutions publiques de promotion du cinéma accompagne lestatut d'autonomie de 1932. Ceci, ainsi que le passage auparlant, contribue à relancer le cinéma et à promouvoir l'usage ducatalan dans les films[152], un élan vite stoppé par les effets de laGrande Dépression, puis de laguerre civile et de lavictoire franquiste en 1939.

C'est durant ladictature que naît l'École de Barcelone (Escuela de Barcelona en espagnol,Escola de Barcelona en catalan), mouvement créé dans lesannées 1960 par un groupe de cinéastes issus pour l'essentiel de la bourgeoisie et des militants de la gauche antifranquiste, en lien avec lagauche divine et lePSUC, inspirés par laNouvelle Vaguefrançaise et en concurrence avec lenouveau cinéma espagnol (NCE) madrilène. Créant uncinéma d'art et d'essai, généralement en espagnol, ils privilégient l'expérimentation formelle au fond (répétition des flash-back, « désolidarisation » des séquences entre elles, utilisation d’une symbolique cryptique), en réaction à la narrative classique du NCE, tout en livrant en filigrane une critique de la société espagnole. Parmi les réalisateurs les plus représentatifs de cette période figurentVicente Aranda,Jorge Grau,Pere Portabella ou Joaquim Jordà i Català.

Affiche deRec 2 sur le palais des festivals deSitges lors duFestival international du film fantastique de Catalogne de 2009.

Après latransition démocratique et l'adoption dunouveau statut d'autonomie en 1979, lagénéralité de Catalogne restaurée devient un acteur majeur de la production, faisant désormais de la défense d'un cinéma spécifiquement catalan et de la défense de la culture et de la langue catalanes des enjeux majeurs de cette industrie en Catalogne. Trois styles dominent depuis lors. Tout d'abord, lecinéma d'auteur, dans la continuité de l'École de Barcelone, met en avant l'expérimentation et la forme, tout en s'attachant à développer des thèmes sociaux et politiques — en promouvant lecatalanisme, la redécouverte d'une histoire nationale, la libération des mœurs en lien avec laMovida, les inégalités sociales, les quartiers défavorisés et populaires deBarcelone. Porté d'abord parJosep Maria Forn ouBigas Luna, puis parMarc Recha,Jaime Rosales etAlbert Serra, ce cinéma a obtenu une certaine reconnaissance internationale[153]. Ensuite, ledocumentaire est devenu un autre genre particulièrement représentatif du cinéma catalan contemporain, initié véritablement par Joaquim Jordà i Català etJosé Luis Guerín, puis entretenu par le master de documentaire de l'université Pompeu-Fabra. Enfin, et surtout, lecinéma d'horreur et lethriller se sont aussi imposés comme une spécialité de l'industrie cinématographique catalane, s'exportant particulièrement bien, grâce notamment à la vitalité duFestival international du film fantastique de Catalogne deSitges, mieux connu comme le Festival de Sitges, créé en 1968. Plusieurs réalisateurs ont acquis une renommée mondiale grâce à ce genre, à commencer parJaume Balagueró et sa sérieRec — coréalisée avec leValencienPaco Plaza —,Juan Antonio Bayona etL'Orphelinat (El Orfanato en version originale espagnole) ou encoreJaume Collet-Serra etEsther,Sans identité (Unknown en version originale anglaise) puisNon-Stop.

L'acteur catalanSergi López auFestival de Cannes 2013.

Par ailleurs, plusieurs acteurs catalans ont tourné pour des productions espagnoles, européennes voire internationales depuis latransition démocratique, commeSergi López, qui a tourné, entre autres, pour le FrançaisManuel Poirier, le BritanniqueStephen Frears, le CatalanMarc Recha ou le MexicainGuillermo del Toro.

En retour, la Catalogne a attiré plusieurs réalisateurs célèbres mondialement pour y tourner ou y inscrire l'intrigues de certaines de leurs productions, à commencer parBarcelone, comme l'EspagnolPedro Almodóvar avecTout sur ma mère en 1999, le FrançaisCédric Klapisch pourL'Auberge espagnole en 2002, l'AllemandTom Tykwer pourLe Parfum en 2006, l'AméricainWoody Allen pourVicky Cristina Barcelona en 2007 et le MexicainAlejandro González Iñárritu pourBiutiful en 2010.

Lemusée du Cinéma - collection Tomàs Mallol (Museu del Cinema - Col·lecció Tomàs Mallol en catalan) deGérone abrite l'une des plus importantes expositions permanentes d'objets de cinéma et de pré-cinéma au monde. D'autres institutions importantes pour la promotion du septième art sont lesprix Gaudí (Premis Gaudí en catalan, qui ont remplacé à partir de 2009 les prix Barcelone du cinéma eux-mêmes créés en 2002), unerécompense servant d'équivalent pour la Catalogne desGoyas espagnols ou desCésars français. Lesprix Sant Jordi du cinéma (Premi Sant Jordi de Cinematografia en catalan), plus anciens car remontant à 1957 et décernés par la délégation de laRadio Nacional de España àBarcelone, s'adressent plus largement au cinéma espagnol.

Culture populaire

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Gegants etCapgrossos à la fête deLa Seu d'Urgell.
Castells.

Lesfestes majors sont les fêtes patronales des villes et villages de Catalogne. Dans les plus grandes célébrations les éléments de la culture populaire catalane sont habituellement présents : les processions ou défilés degegants (géants) etcorrefocs de démons et des pétards, accompagnés de danses et chants traditionnels et decastells. Parmi les fêtes traditionnelles et populaires les plus représentatives figurent lePatum de Berga ayant lieu dans la ville deBerga (située au nord de Barcelone), laSant Jordi, lanuit de la Saint-Jean (Nit de Sant Joan en catalan) ou lafête de la châtaigne (Castanyada en catalan) dans toute la Communauté autonome,La Mercé deBarcelone, lerassemblement de l'escargot (Aplec del Caragol en catalan) deLérida et lesfêtes du feu du solstice d'été dans les Pyrénées (Falles del Pirineu en catalan), entre autres.

Lescastells sont l'une des principales manifestations de la culture populaire catalane. L'activité consiste en la construction de tours humaines mettant en concurrence descolles castelleres (équipes). Cette pratique a pour origine la partie sud de la Catalogne au cours duXVIIe siècle. Un autre marqueur des manifestations populaires catalanes restent lasardane, une danse née pour sa part au nord du territoire, dans lescomarques gironines.

Plusieurs traditions locales entourent enfin les festivités deNoël. L'une d'entre elles est la figure populaire duTió de Nadal (« Bûche de Noël »), un personnage ayant la forme d'un tronc de bois creux qui est censé « déféquer » de petits présents aux enfants qui le frappent en chantant une comptine. Une autre coutume est de faire unPessebre (crèche de Noël), qui comprend habituellement leCaganer, une figurine représentée dans l'acte de défécation[154]. Comme dans le reste de l'Espagne, l'apport traditionnel de cadeaux ne se fait pas àNoël mais durant lanuit des rois (Nit de Reis) par lesRois mages (Reis d'Orient ou simplementels Reis en catalan,Reyes Magos en espagnol).

Trois de ces éléments ont été inscrits dans laliste représentative espagnole dupatrimoine culturel immatériel de l’humanité : lePatum de Berga en 2008, lescastells en 2010 et lesFalles Pirineus (partagées avec l'Aragon, l'Andorre et les départements français deHaute-Garonne et desHautes-Pyrénées) en 2015. La Catalogne est également concernée par l'inscription à cette liste, aux côtés d'autres régions du monde, durégime méditerranéen en 2010 et de lafauconnerie en 2012.

Symboles identitaires

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Article connexe :Blason de Catalogne.

Drapeaux

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Le drapeau de la Catalogne est un symbole national catalan.

Les couleurs dublason, le « Sang et or », d'origines médiévales, revêtent une importance identitaire forte pour les Catalans. Il existe trois drapeaux de la Catalogne utilisant ces couleurs, chacun ayant plus ou moins un sens différent :

Estelades blavas etgrogues sur laVia Laietana àBarcelone au début de laManifestation « Catalunya, nou estat d'Europa » du.
  • Il existe un drapeau symbolisant larevendication indépendantiste en Catalogne. Les Catalans l'appellent l'Estelada blava (« l'Étoilée bleue » en français) dont le giron est bleu frappé d'une étoile blanche en son centre. C'est la version originale de l’Estelada, à laquelle il est fait référence dans des publications de 1918. Il s'inspire alors à la fois de l'emblème historique (laSenyera) et du nouveaudrapeau de Cuba, qui vient de prendre son indépendance vis-à-vis de l'Espagne. Desannées 1960 à1990, ce drapeau a souvent été écarté au profit de l’Estelada roja à une époque où les idées socialistes et communistes dominaient dans les milieux indépendantistes. Mais elle fait un retour en force après la chute des régimes communistes en Europe de l'Est et l'intensification du processus d'intégration européenne, beaucoup de gens identifiant l'étoile blanche à un nouvel État au sein dudrapeau de l'Union européenne. Aujourd'hui, elle est redevenue le principal symbole de la lutte pour l'indépendance de la Catalogne Sud et Nord (soit la Communauté deCatalunya en Espagne et également la partie catalane desPyrénées-Orientales qui actuellement est enFrance).
  • Et aussi l’Estelada groga ou vermella ouroja (« l'Étoilée rouge ») : elle se distingue par un giron de couleur jaune et une étoile de couleur rouge, les couleurs du drapeau et du blason des Pays catalans. L'utilisation de cette couleur avait à l'origine une connotation qui l'apparentait à la notion de défense d'un État indépendant communiste ou socialiste. Dans les dernières années, l'étoile rouge du drapeau continue à être utilisée par une partie de la gauche politique mais aussi comme un drapeau d'affirmation de l'unité des Pays catalans et de la lutte pour leur émancipation nationale.

Histoire de laSenyera

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Drapeau catalan dans unportulan duXVe siècle.
Blason de Catalogne.
Origine de l'écu des comtes de Barcelone parClaudi Lorenzale, 1843-1844.

D'après lalégende, inventée très probablement en 1551 par l'historien valencienPere Antoni Beuter et largement diffusée dans la culture populaire catalane[155], l'empereurCharles le Chauve demande au comteGuifred le Velu de lui prêter main-forte contre lesNormands. Au cours de la bataille,Guifred est atteint par une flèche. Le soir, l'empereur franc se rend dans la tente du comte catalan, allongé sur sa couche près de laquelle se trouve son bouclier, un champ d'or vierge de tout décor. Il trempe quatre doigts dans la blessure ouverte deGuifred et trace, d'un geste, les quatre barres rouge donnant ainsi à la Catalogne, ses armesd’or à quatre pals de gueules.

Sur le plan historique, les plus anciens témoignages de ce blason sont des sceaux du comteRaimond-Bérenger IV de Barcelone, époux de la reinePétronille d'Aragon, puis de leur fils et successeurAlphonse II le Chaste, datant du milieu ou de la fin duXIIe siècle[156]. Il existe un débat entre historiens et héraldistes sur les origines de cet emblème, la thèse la plus défendue étant celle le liant à lalignée descomtes de Barcelone, ce que font la plupart des documents datant de la fin duMoyen Âge[157]. L'union des territoires constituant lacouronne d'Aragon s'étant faite autour de lamaison de Barcelone, ses armoiries seraient alors devenues celle de lamaison royale d'Aragon et de la plupart de leurs possessions. D'autres spécialistes ont au contraire émis l'idée que ces couleurs viendraient dessouverains d'Aragon avant le mariage dePétronille avecRaimond-Bérenger IV de Barcelone, y voyant leurs origines dans les couleurs pontificales, les rois aragonais ayant entretenu des liens précoces avec le Saint-Siège[158]. Enfin, une dernière théorie suggère que l'origine des armes proviendrait du mariage en 1112 du comteRaimond-Bérenger III de Barcelone avec la comtesseDouce de Provence. Douce, descendante deGuillaume le Libérateur et du comteBoson II d'Arles, aurait ainsi apporté à son époux et à sa descendance les armes de sa Provence. C’est en effet dans lavallée du Rhône que les écus avec décor comportant despals sont originaires[159].

Quelles que soient leurs origines, les armes aux quatrepalsgueules et or ont donné à partir duXIIe siècle les couleurs de laprincipauté de Catalogne et de lacouronne d'Aragon. Elles sont communément appelées les « Quatre Barres » ou « Sang et or ». Ces couleurs forment aujourd'hui ledrapeau catalan, dans lequel lespals sont devenues des bandes horizontales (fasces en termes héraldiques). Afin de ne pas les confondre aveccelles, verticales, de Provence, les quatrepals ont été disposées plus tard horizontalement. En revanche, sur le sceau officiel de laGénéralité de Catalogne comme sur lesarmes de la Communauté autonome, lespals restent verticales.

Trois autrescommunautés autonomes d'Espagne utilisent ces mêmes symboles, ou les mêmes bases, que ce soit les « Quatre Barres » ou les couleurs « Sang et or », dans leurs drapeaux et leurs armoiries, en raison de leur proximité historique : l'Aragon (drapeau et armoiries), laCommunauté valencienne et lesîles Baléares, par exemple. Les quatrepals se retrouvent également, en tant que représentantes de l'anciennecouronne d'Aragon, en partie 3 desarmoiries de l'Espagne, elles-mêmes présentes sur ledrapeau espagnol (tandis que les deux bandes rouges et la bande or de ce drapeau font référence autant auxcouleurs castillanes qu'àcelles de l'ensemble catalano-aragonais). De même, elles sont présentes dans lesarmoiries de l'Andorre, en 3 mais aussi en 2 sous la forme de trois barres qui étaient celles de l'anciencomté de Foix. EnFrance, cette référence est reprise, officiellement ou non, par des collectivités ayant eu un lien passé avec lamaison de Barcelone : les départements desPyrénées-Orientales ou deLozère, ainsi que les régionsOccitanie (et avant elle celle duLanguedoc-Roussillon) etProvence-Alpes-Côte d'Azur. EnItalie, ces couleurs se retrouvent dans plusieursprovinces ou municipalités, notamment pour laville métropolitaine de Reggio de Calabre ou encore àNaples.

Fête nationale et hymne

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Dépôts de gerbes, d'enseignes et de drapeaux au monument àRafael Casanova i Comes àBarcelone durantLa Diada.

La Catalogne a ses propres symboles nationaux[160], définis au nombre de trois à savoir, outre laSenyera :

Version moderne d’Els Segadors.

Autres signes distinctifs non officiels

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La rose et le livre, les éléments protagonistes de la fête de saint Georges en Catalogne.
Statue équestre desaint Georgessauroctone (« tueur de dragon ») sur la façade dupalais de la Généralité de Catalogne àBarcelone.
vue intérieure des tribunes
La devise duFC Barcelone écrite dans les tribunes du Camp Nou.
  • L'un des plus célèbres symboles internationaux de la Catalogne est l'équipe de football duclub omnisportsFC Barcelone, dont l'importance identitaire est incarnée par sa devise,Més que un Club, sescouleurs, leblaugrana (bleu etgrenat) et sonhymne,El Cant del Barça (« Le Chant du Barça »). Chaque saison, il se livre à l'une des rivalités espagnoles les plus célèbres,El Clàssic (en catalan,El Clásico en espagnol), qui oppose leFC Barcelone auReal Madrid. De fait, le club nourrit traditionnellement une attache très forte aucatalanisme et plus généralement à tout ce qui se rattache à sa région de Catalogne[168], en opposition au centralisme deMadrid[169]. Organisation catalane parmi les plus célèbres dans le monde, le club est vu comme un héros de la défense de la culture et de la langue catalane, utilisée dans tous les documents officiels du club. LaSenyera apparaît sur l'écusson, sur le maillot ou encore sur le brassard de capitaine. Enfin, le club a publiquement apporté son soutien à l'adoption de la loi sur lestatut d'autonomie de la Catalogne, en 1932, 1979 et 2006. Cet engagement continu est reconnu officiellement le 21 décembre 1992 par laGénéralité de Catalogne présidée parJordi Pujol, qui lui attribue laCreu de Sant Jordi[170]. Certains historiens, commeManuel Vázquez Montalbán, considèrent que le FC Barcelone est pour de nombreux Catalans l'alternative d'une sélection catalane sur la scène internationale[171].
LaVierge de Montserrat ouMoreneta.
LaFlama descend du sommet duCanigou, au matin du.

Gastronomie

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Article détaillé :Cuisine catalane.
Pa amb tomàquet.

La gastronomie catalane, comme toutes les cuisines dubassin méditerranéen, fait un usage abondant depoissons,fruits de mer,huile d'olive etlégumes frais. Les spécialités sont nombreuses et incluentpa amb tomàquet (pain à la tomate),Calçotada,escudella i carn d'olla,suquet de peix, (soupe de poisson) et bien sûr lacrème catalane (similaire a lacrème brûlée).

Régionvinicole, levignoble catalan possède plusieursdénominations d'origine telles que lePriorat,Montsant,Penedes etEmpordà[173], et on y trouve également unmousseux, lecava[174].

La Catalogne est également reconnue au niveau international pour sa haute cuisine, avec notamment des restaurants commeEl Bulli ouEl Celler de Can Roca qui dominent régulièrement les classements internationaux[175].

Galerie

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Notes et références

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Notes

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Catalonia »(voir la liste des auteurs).

Références

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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