Unecaténaire est un ensemble decâbles porteurs et de fils conducteurs destinés à l’alimentation des moyens de transportsélectriques àcaptage du courant par dispositif aérien. Les câbles porteurs sont encuivre, enbronze ou enaluminium-acier, quant aux fils conducteurs, ils sont encuivre pur à 98 %, ou en cuivre allié à l'étain, au magnésium ou au cadmium. La caténaire permet de faire circuler la plupart destrains et destrams, mais aussi lestrolleybus. Certains manèges forains d'auto-tamponneuses sont également par alimentation électrique aérienne.
Une ligne aérienne de traction électrique est appelée ligne de contact lorsqu’elle ne comporte qu’un ou deux fils de contact (F.C.). La caténaire (du latincatena, chaîne) est constituée d’un ou de deux fils de contact suspendus par des pendules à un ou deux câbles porteurs.
Lecaptage du courant aux vitesses élevées nécessite un fil de contact présentant une flèche spécifique entre deux points de suspension consécutifs (portée). Des irrégularités se traduiraient par des discontinuités dans le captage de l'énergie électrique entraînant une dégradation prononcée du matériel (bande d'usure et fil de contact).
Du fait de son poids, un fil tendu entre deux points ne peut pas suivre une ligne droite. Il suit une courbe qu’on appelle la flèche ou bienchaînette (en forme decosinus hyperbolique).
La solution consiste à suspendre le fil de contact, rainuré longitudinalement sur le dessus, à un câble porteur par l’intermédiaire de pendules de longueur variable, suivant le même principe que les ponts suspendus. L’ensemble est tendu par des appareils-tendeurs munis de contrepoids qui exercent une traction équilibrée sur les deux fils et maintiennent une tension mécanique constante pour une plage de température définie (caténaire entièrement régularisée). On appelle ce montage, entre deux contrepoids, un canton de pose. Toutefois, afin d'éviter la dérive de l'ensemble vers l'un ou l'autre contrepoids, le milieu de celui-ci est ancré de façon très rigide par un dispositif appelé « anticheminement », réduisant également sa chute, en cas de rupture, à la moitié du canton de pose.
Cette section adopte un point de vue régional ou culturel particulier et doit êtreinternationalisée (mars 2018).
Le premier tramway électrique français, mis en service à Clermont-Ferrand était alimenté par une « navette » glissant dans un tube fendu et relié au tramway par un câble flexible.
En 1910, le PLM effectue des essais entre Grasse et Mouans-Sartoux, en 10 kV 25 Hz ; au même moment, la Cie. du Midi décide d'équiper la ligne de Perpignan à Villefranche de Conflent en 12 kV- 16 2/3 Hz.
Ces essais ont permis de valider les premiers supports caténaires, et celle-ci.
Entre Perpignan et Villefranche, il subsiste de très nombreux poteaux caténaires datant des premiers essais en 12 kV 16 2/3 Hz, qui supportent aujourd'hui une caténaire unifiée en 1500 V CC.
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Le frottement de l'archet sur le fil de contact génère uneonde mécanique qui se propage de part et d'autre du point de contact. Pour une tension normale (2 000 kg) du fil de contact, cette onde se propage à moins de500km/h. Si leTGV atteint cette vitesse, le pantographe rattrape l'onde — c'est le phénomène deMach, parfois appelé lemur de la caténaire. Il peut entraîner l'arrachement des caténaires et la destruction du pantographe. C'est la principale cause à la limitation de vitesse des trains de type TGV. Pour éviter ce phénomène, il faut augmenter la tension du fil, ce qui augmente la vitesse de propagation de l'onde, mais cela pose le problème de la résistance mécanique de la caténaire. Un compromis doit être trouvé entre la bonne tenue mécanique de la caténaire et sa bonne conductivité électrique — pour limiter les pertes par effetJoule.
En électrification 25 000 volts, l’armement, c'est-à-dire l'équipement situé sur le poteau et destiné à « porter » la caténaire, est le plus souvent soustension et constitué par des consoles et des haubans isolés des supports caténaires par desisolateurs en verre, céramique ou matière synthétique, dont la taille varie en fonction de la tension d'alimentation et des conditions atmosphériques auxquelles ils sont exposés (zone maritime, polluée, etc.). La structure de la caténaire dépend profondément de la tension d’alimentation.
Le nombre de conducteurs électriques distribués dépend de la tension utilisée, de la vitesse de la ligne, du dimensionnement électrique nécessaire en fonction du nombre de circulations présentes simultanément sur un même secteur.
La carcasse du véhicule peut être :
au potentiel du rail de retour de courant (tramway, etc.),
ou à la terre via un rail de terre spécial (métro de Londres, etc.),
ou isolée (trolleybus).
En ferroviaire, en alternatif, une des phases est mise au rail et à la terre (les effets des "courants vagabonds" sont quasi négligeables en alternatif).
En monophasé : 1 phase à la caténaire, le retour de courant étant l'autre phase, mise au rail et à la terre.
En biphasé : idem, mais on transporte en plus la phase opposée (à 180°) sur un feeder dit "négatif". Le retour de courant, mis à la terre, est donc le "point milieu" du transfo traction.
En triphasé "étoile" : 3 phases distribuées sur la caténaire, carcasse au rail et à la terre et au neutre du transfo. Jadis, des locomotives à moteur alternatif avaient été équipées de 3 pantographes à captage vertical. Ce montage est plutôt utilisé sur des systèmes sans aiguillage, comme les ponts roulants, en basse tension, avec des frotteurs.
La caténaire 3 000 V continu se retrouve enBelgique, au Luxembourg jusqu'en septembre 2018 (ligne de Luxembourg à Bruxelles), enItalie, en Espagne ou dans certains pays de l’Est comme laPologne. Le doublement de la tension limite les pertes d’énergie en ligne à puissance fournie égale, car le courant nécessaire est divisé par deux, et la perte par effet Joule dans les câbles est divisée par quatre.
En électrification par courant continu, le « positif » est transmis aux engins de traction depuis les sous-stations par l’intermédiaire de la caténaire ou ligne de contact. Le retour du courant à la sous-station se fait par les rails. En effet, dans ce mode d'électrification, le conducteur retour de courant (le rail) est isolé de la terre afin d'éviter les courants vagabonds dans le sol, susceptibles d'engendrer de fortes corrosions sur des masses métalliques à proximité (ex : canalisations de gaz, etc.). Dans son mode de fonctionnement normal, le potentiel des rails par rapport à la terre est compatible avec la protection des personnes.
Elle est plus simple à mettre en œuvre, ne nécessite que des sous-stations électriques espacées de 50 à 70 km, voire plus avec le 2 x 25 000 V (lespertes d'énergie électrique étant inférieures à celles des caténaires alimentées sous courant continu à tensions plus faibles) et celles-ci sont plus simples (pas besoin de redresser le courant ni de le lisser). Il s’ensuit un coût kilométrique largement inférieur à celui de la caténaire 1 500 V.
En revanche, au droit ou à proximité de certainessous-stations, unesection de séparation de sources d’alimentation est réalisée. Cette section de séparation, non alimentée, a pour but d’éviter le pontage de deux caténaires successives dont les alimentations présentent entre elles des différences dephases (dues au raccordement monophasé sur un réseau triphasé du réseau de transport électrique) par un ou plusieurs pantographes d’une circulation électrique. En France, les réseaux 25 kV au départ de Paris se trouventgare du Nord,gare de l’Est etgare Saint-Lazare. Toutes les lignes nouvelles en France sont désormais alimentées sous cette tension également.
La tension plus élevée augmente les contraintes de sécurité électrique, notamment lors des opérations de maintenance.
Cette basse fréquence a permis d'utiliser des moteurs monophasés directs grâce à l'effet de self limité. Avec l'apparition des engins àthyristors (Re 4/4 IV CFF 10101 à 10104 à moteurs type série continu), puis des engins à motorisation asynchrones (BR 120 DB, Re 460 CFF) la basse fréquence ne se justifie plus du tout.
La fréquence plus basse d’alternance (divisée par trois par rapport au réseau électrique industriel) permet de limiter les écarts de phase entre le câble d'alimentation et le câble de contact, et simplifie donc leur raccordement sur la caténaire.
Cependant, cela nécessite des centrales de conversion d’énergie le long de la voie, ou bien un réseau de production et de distribution spécifiques, d'autant plus nombreuses que les pertes en ligne sont plus importantes qu'avec la fréquence normale, même si elles sont limitées par l'utilisation d'une tension élevée.
Pour des raisons d’exploitation et de maintenance, la caténaire est découpée en cantons électriques isolés par des dispositifs de coupure particuliers franchissables par les pantographes.
Alimentation 2 x 25 000 V : Lefeeder est une ligne d'alimentation, fixée sur les poteaux, en opposition de phase avec la caténaire. Il permet de réduire les chutes de tension en ligne et d'espacer les points de connexion de la caténaire au réseau de distribution d'électricité (les sous-stations). Des autotransformateurs permettent de remettre en phase la tension du feeder et celle de la caténaire (technique dite du « 2 x 25 000 »). La puissance électrique est alors transportée de la sous-station à l'autotransformateur en 50 000 V par le feeder et la caténaire, tandis que l'autotransformateur délivre la puissance au train en 25 000 V (entre la caténaire et le rail).
Les poteaux de caténaire sont également reliés entre eux par une ligne de mise à la terre, dite équipotentielle.
Vu de dessus, le fil de contact d’une caténaire ne forme pas une ligne droite, mais un zigzag. Cette disposition est destinée à éviter l’usure ponctuelle de l’archet dupantographe. On appelle ce réglage le désaxement caténaire.
Le positionnement latéral du fil de contact est généralement assuré par des bras de rappel montés sur des armements caténaires.
Sur le matériel roulant, le captage du courant s'effectue par unpantographe muni d'un archet. À l'origine, lestrains à grande vitesse, d'autre part, étaient équipés de pantographes à double suspension, mais trop sensible au vent trois quarts face, cette disposition a été supprimée.
Mesure et réglage de la caténaire sur la ligne Rouen-Amiens.
Les autres systèmes de captage sont lecollecteur à arc et la perche detrolleybus. Dans ce dernier cas, le captage s'effectue avec une paire de perches, qui permettent par ailleurs au véhicule une liberté latérale de circulation de plusieurs mètres, afin de s'insérer dans le trafic urbain sans difficulté.
Lors de l'électrification de lignes existantes il faut tenir compte du gabarit des ouvrages d'arts (tunnels et ponts) et traiter les passages à niveau.
En général le retour du courant se fait par les rails de chemin de fer. Les rails doivent alors impérativement être reliés à une prise de terre parfaite, aupotentiel zérovolt. En effet, la carcasse entière du train (ou métro, ou tramway) étant métallique et entièrement reliée également au sol, si un défaut de terre existait un utilisateur pourrait s'électrocuter en touchant cette carcasse. La résistance électrique doit donc être très faible (quelques ohms). Dans les sols très rocailleux (comme dans lemassif des Maures par exemple) les prises de terre sont très profondes (4 mètres minimum).
Lestrolleybus utilisent une seconde ligne pour le retour du courant, le retour par le sol étant impossible. On a utilisé également une double ligne de contact sur certaines voies de chemin de fer, par exemple letramway de Brest au Conquet, afin qu'il n'y ait aucun courant de retour traction dans les rails, à cause de la proximité ducâble télégraphique transatlantique.
L'utilisation d'un courant triphasé nécessite d'employer plusieurs fils de contact. Par exemple, lechemin de fer de la Jungfrau ou bien lechemin de fer à crémaillère de La Rhune utilisent des fils de contact aériens pour deux phases et les rails pour la troisième phase, mise à la terre.
La caténaire inclinée est un cas à part. Les bras de rappel n’existent pas : seuls la tension du fil de contact ainsi qu’un positionnement judicieux des points de fixation du fil porteur permettent au fil de contact de suivre l’axe de la voie. C’est dans les courbes que cette caténaire prend son aspect le plus insolite, car son axe est alors proche de l'horizontale, tandis que les autres caténaires restent verticales.
Elle est aussi connue sous le nom de caténaire "Windschief" (de l'Allemand "Schief", en raison de son inclinaison oblique) ou encoreWestinghouse, du nom de la firme qui a développé la technique aux États-Unis. En France elle est le plus souvent appelée caténaire « midi » car elle a été utilisée sur le réseau de lacompagnie des Chemins de fer du Midi pour l'alimentation en 1 500 V continu. On la trouve également surla ligne du Médoc, reliantRavezies à Soulac sur Mer, Le Verdon et La Pointe de Grave, Facture - Arcachon, Bordeaux - Hendaye et Béziers - Neussargues.
Suivant la tension d'alimentation et l'importance de l'énergie de traction à fournir, des caténaires peuvent comporter un système à quatre câbles dont la géométrie est d'autant plus complexe à réaliser et à entretenir. Ce type de caténaire est généralement constitué par deux fils de contact suspendus à distance égale à un câble porteur auxiliaire, lequel est suspendu par des pendules à longueur variable à un câble porteur principal. Sur ce type de caténaire, seuls les fils de contact sont maintenus à une tension mécanique constante (régularisés). Ce type de caténaire est appelé « caténaire composée », oucompound. Ce type de caténaire est utilisé pour la majorité des électrifications en 1 500 V en France, ainsi qu'en Belgique en 3 000 V.
Présentée par le groupementEngie-Ineo etColas Rail, cette caténaire (caténaire simplifiée, renforcée, régularisée) possède la structure d'une caténaire 25 kV (supports allégés, isolement, feeder) mais à laquelle on rajoute un second fil de contact et son propre bras de rappel et, ce, sans le porteur auxiliaire comme en 1 500 V. Son "équivalent cuivre" la rend apte à la traction 1 500 V comme sur Montréjeau-Tarbes[2]depuis 2019 et son isolement, à la traction 25 kV, moyennant des adaptations ponctuelles, hors zone de circulation, en cas de migration vers cette dernière. On a, alors, une caténaire universelle avec une grande économie d'échelle.
La caténaire rigide emploie un profilé métallique. Surtout employé dans les tunnels, ce système est le plus souvent compatible avec un équipement enligne aérienne de contact, avec captage par pantographe. Des réseaux de tramway, de métro et de chemin de fer emploient ce système[3].