Sur le plan historique et culturel, Castetbon fait partie de laprovince duBéarn, qui fut également unÉtat et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
La commune est drainée par leSaleys, Arriougrand, Arriou de Commeigts, le ruisseau de Labaigt, le ruisseau Gouarin, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 15 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Au, Castetbon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[22].Elle est située hors unité urbaine[1] et hors attraction des villes[23],[24].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (48,2 %), forêts (26,6 %), prairies (17,9 %),terres arables (7,4 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment leSaleys. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1998, 2009 et 2018[28],[26].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Castetbon.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[29]. 94,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 5],[30].
Le toponymeCastetbon apparaît[31] sous les formesCastelbon (1227, registres deBordeaux[32]),Sent-Bladii de Castegbo (1384, notaires deNavarrenx[33]),Casteg-Boo (1385, censier de Béarn[34]),Castegbon (1546, réformation de Béarn[35]) etSente-Marie de Casteigbon (1612, insinuations du diocèse d'Oloron[36]).
Le site semble avoir été fortifié par les Vascons-Romains qui le nomment Castrum Bonom. Placé sur une butte offrant un large panorama, rapidement doté d'un enclos, le lieu voit sa population augmenter auXIIe siècle au point que le seigneur Arnaud Guilhem d'Audaux réclama en1276 à l'évêque d'Oloron la construction d'une église — elle sera dédiée àsaint Blaise — et d'un cimetière attenant. Le petit bourg prend alors le nom de Castetbon-la-neuve. En 1385, Castetbon comptait 82 feux[31] et dépendait dubailliage de Navarrenx. Ses principales activités, jusqu'auXXe siècle s'organisent principalement autour des moulins superposés qui broient aussi bien le grain que l'argile et autour d'activités de tissage.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
Un vieux dicton dirait « A Castèthbon, tot qu'ei bon. À part los còps de baston ! », ce qui signifie « À Castetbon, tout est bon, sauf les coups de bâton ! ».
Le bourg était autrefois entouré d'une muraille dont il ne subsiste aujourd'hui qu'une porte, diteoccidentale (ou égalementPorte du sel), les pierres de ladite muraille ayant été utilisées par les habitants pour l'édification ou la réparation des demeures et ce, dès laRévolution française[réf. nécessaire].
L'église du hameau, initialement dédiée àSaint Blaise, fut détruite par un incendie en1569, lequel emporta également un coffre contenant tous les documents relatifs à la communauté. L'église fut reconstruite et prit alors le nom de Notre-dame de l'Assomption. Ses vitraux - représentantsaint Dominique,saint Antoine,saint Joseph, laVierge Marie et leChrist - datent de1898. Un vitrail plus récent (1942) met en scène deux colombes autour d'une coupe.
Jean Pierre Lacave Soulé, né le 15 octobre 1811 à Castetbon et mort à Séville le 19 aout 1883, a créé, à Séville, la société Jean Pierre Lacave & Cie, avec spécialité de céréales, huiles d’olive, olives, liège et bouchons, en liaison avec celle de son frère à Cadix. En 1838, Jean Pierre Lacave fit installer l’usine de gaz de Séville, qui est passé ensuite dans d’autres mains.Voir livre édité en 2021 par le CHar Navarrenx 'Les LACAVE une dynastie Béarnaise' de Jean-Jacques LACRAMPE
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).